Atelier de réflexion préparatoire au Forum de Bangui Rapport Général
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Atelier de réflexion préparatoire au Forum de Bangui Rapport Général
MINUSCA MINISTERE DE LA RECONCILIATION NATIONALE, DU DIALOGUE POLITIQUE ET DE LA PROMOTION DE LA CULTURE CIVIQUE Unité – Dignité - Travail Atelier de réflexion préparatoire au Forum de Bangui Rapport Général Organisé du 6 au 7 Novembre 2014 Hotel Ledger, Bangui. 1 Rapport Général I. Cérémonie d’ouverture Du 06 au 07 novembre 2014, s’est tenu à l’Hôtel Ledger de Bangui, l’atelier de réflexion préparatoire au Forum de Bangui. L’atelier a mobilisé 50 participants composés d’experts nationaux, d’experts internationaux, de représentants de la société civile, d’ONGs nationales et internationales. Le PNUD a été représenté à cette cérémonie d’ouverture par Monsieur Aurélien Agbenonci, DSRSG et Représentant Résident du PNUD. L’atelier a été ouvert le jeudi 06 novembre à 09h 33mn par une cérémonie d’ouverture. La Représentante Adjointe du Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique a délivré le premier discours. Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, elle a souligné que cette assise est organisée grâce à l’appui du PNUD. Pour la MINUSCA qui est chargée d’accompagner la République Centrafricaine vers la sortie de crise et la reconstruction post-conflit, le discours de son excellence Madame la Présidente de la République Centrafricaine du 22 octobre 2013 qui fixe le cap du Forum de Bangui reste la référence qui doit guider la tenue de cet atelier. A cet effet, le but de l’assise est de discuter et préparer les règles qui devront présider à l’organisation et à la tenue du prochain forum de Bangui. Ces règles serviront également à orienter les travaux du Comité technique préparatoire dudit forum. C’est pourquoi les contributions des participants aussi bien nationaux qu’internationaux en raison de leur expertise respective sont attendues pour orienter le comité d’organisation du Forum et dans l’immédiat le Groupe international de contact sur la RCA (GIC) ; sur les valeurs fondamentales que sont les droits de l’homme et la réconciliation, la poursuite des objectifs de réussite de la transition et la mobilisation des ressources. Deux questions fondamentales méritent d’être posées au cours de cet atelier : - Comment promouvoir la participation populaire effective dans la tenue du Forum de Bangui ? Comment faire en sorte que le processus du prochain forum s’inscrive dans la durée ? Pour ce faire, la MINUSCA dans son rôle de coordination et d’organisation ne peut qu’encourager toutes les organisations à travailler à la cohésion sociale. Le Représentant du Ministre de la Réconciliation, Monsieur Sylvain NDEMANGHO a pris la parole à la suite de la Représentante du Représentant Spécial des Nations Unies. Il a rappelé l’importance que revêt pour le gouvernement, le forum de Bangui qui devra jeter les futures bases économiques, politiques et sociales du pays. Il a précisé ensuite qu’un projet de création d’un Comité préparatoire au Forum de Bangui est en cours de préparation par le gouvernement et qu’enfin, il souhaite que les 2 questions relatives à la vérité, à la justice, à la réparation et à la réconciliation soient traitées au cours de l’atelier ainsi que celle de la nationalité et de la citoyenneté. La Représentante du Premier Ministre, Madame la Ministre d’Etat Marie Noëlle KOYARA a dans son discours, rappelé l’importance que le gouvernement centrafricain accorde au futur Forum de Bangui. Pour elle, si la RCA bat les records en termes d’organisation de fora politiques à l’exemple de ceux de 2003 et de 2008 précédés de plusieurs états généraux, il apparaît judicieux de créer des conditions nécessaires à la réussite du prochain forum. Dans cette optique et pour éviter de créer les conditions de nouvelles hostilités il conviendrait de faire un lien étroit entre les Accords de cessation des hostilités de Brazzaville et les objectifs du prochain forum, de trouver un espace pour écouter les centrafricains à la base et de penser la question des clivages religieux. Sur ces mots, Madame la Ministre d’Etat Marie Noëlle Koyara a déclaré ouvert l’atelier de réflexion préparatoire au Forum de Bangui. II. Principes directeurs de l’atelier Quelques principes directeurs ou règles de l’atelier ont été retenus par les participants avec la facilitation de M. Gérard NDUWAYO Conseiller politique principal de la MINUSCA sur le dialogue et la réconciliation. Pour le bon déroulement des travaux, les participants ont acceptés de se soumettre aux sept (7) règles suivantes: 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Téléphone mis en mode silencieux ; La ponctualité ; Le respect de la police du débat ; La tolérance et l’ouverture ; La courtoisie dans le dialogue. Limiter les sorties ; Précisions et concision dans les interventions Deux participants ont été désignés pour faire observer le respect de ces règles et le timing. Il s’agit de Monsieur Evrard-Armel BONDADE et Madame PAGONENDJINDAKALA Marie-Solange Les participants ont ensuite fixé le but et les objectifs à atteindre à l’issue de cet atelier. Ces but et objectifs se déclinent de la manière suivante : - Définir les options et orientations susceptibles d’aboutir aux résultats attendus dans le cadre de l’atelier ; Elaborer les outils, approches et pistes de solution à mettre à la disposition du Gouvernement pour la bonne préparation et l’organisation du prochain Forum ; Produire un rapport et le soumettre au Gouvernement pour le Comité d’organisation et le GIC. 3 Enfin, les trois facilitateurs de l’atelier ont été introduits. Il s’agit de: - Madame Danièle DARLAN ; Monsieur l’Abbé Jésus-Martial DEMELE ; Monsieur Noure MOUKADAS Un tour de table a été organisé et a permis à chaque participant de se présenter. III. Présentations de mise en contexte en plénière La mise en contexte comporte trois communications suivies de débats. La première présentation a été faite par Monsieur Emile NDJAPOU sur les Enjeux de dialogues politiques en RCA. L’intervenant a introduit son intervention par l’urgence pour la RCA de sortir de cette crise. Il a rappelé les foras antérieurs (séminaire national de réflexion de 1980 ; le Grand Débat national de 1992 ; Protocole d’Accord Politique (PAP) en juin 1996 ; Programme Minimum Commun (PMC) en novembre 1990 ; le dialogue National de 2003 et le dialogue politique inclusif de 2008). Le prochain dialogue se présente aux centrafricains comme un véritable défi : « Sommes – nous capables de trouver des solutions aux crises à partir du prochain forum ?» Il a ensuite présenté la problématique de ce dialogue autour de quelques questions: - - Le dialogue est – il possible dans le contexte actuel marqué par les tueries et l’insécurité persistante sur toute l’étendue du territoire ? Le dialogue concernent – ils uniquement les centrafricains ou doit – il inclure tous les envahisseurs tchadiens, soudanais, haoussas et autres mercenaires étrangers qui s’immiscent dans les problèmes centrafricains ? Quel rôle jouera la France dans ce processus ? Les résolutions ou recommandations de ce dialogue seront –elles appliquées par les autorités actuelles de la transition ou celles qui seront issues des prochaines élections? Le présentateur a présenté différents points qui constituent des défis pour le prochain forum: 1. Le défi institutionnel L’élaboration de la constitution qui est confiée au Conseil National de Transition est prioritaire car elle va préciser non seulement la nature du régime (présidentiel, semi – présidentiel, parlementaire); la forme de la gouvernance (Etat centralisé, décentralisé, déconcentré) susceptible de répondre aux attentes des populations. A tire d’illustration, les éléments de la SELEKA ont justifié leur action qui a dévasté le pays par le fait que l’Extrême Nord et l’Extrême Est ont été abandonnés par le pouvoir central (absence d’écoles, d’hôpitaux, de justice, d’administration, d’infrastructures routières entretenues et d’opportunités économiques). En réalité ce motif est valable pour tout l’arrière pays. 4 L’intervenant a proposé l’instauration de gouvernorats dans sept (7) régions découpées de sorte qu’elles soient faciles à administrer et à gérer d’une part, et économiquement viable. Les Gouverneurs de régions doivent avoir une légitimité à travers les élections. 2. Le défi de la paix et de la sécurité Ce défi implique : La réactivation du processus DDRR (Désarmement, démobilisation, réinsertion et réintégration); La formation et le rééquipement des Forces de défense et de sécurité (Gendarmerie, Police et autres paramilitaires). La réhabilitation des éléments des FACA qui n’ont pas trempé dans des destructions, des crimes tant physiques qu’économiques. L’orateur a également fait l’écho de la grande déception actuelle des centrafricains qui espéraient qu’avec l’arrivée des Forces internationales, les actes de tueries, vols, viols et destructions des biens dont ils sont victimes quotidiennement allaient s’arrêter mais qui ne le ressentent pas. 3. Le défi de la justice et de la lutte contre l’impunité La mise en place de la chaîne pénale et la réhabilitation de l’institution judiciaire : le statut et la sécurité du juge ainsi que de tous les professionnels de la justice. Poser en particulier la question de la justice transitionnelle, de la justice de proximité, de la nomination des magistrats sur la base de la compétence, de l’indépendance de la justice vis – à – vis de l’exécutif. Il faut régler le problème de l’impunité en traduisant en justice les auteurs de crimes de sang et collaborer avec la communauté internationale en ce qui concerne les plus graves crimes commis en Centrafrique, afin d’éviter les frustrations des victimes qui sont l’une des causes des crises récurrentes. 4. Le défi de l’éducation et de la paix Eduquer et former convenablement et régulièrement la jeunesse qui forme (la frange ou) la composante la plus importante de la population centrafricaine (43,3% ont moins de 15ans, 60 % ont environ 25 ans). Sans une perspective de formation et d’emploi pour cette jeunesse, elle restera exposée à l’influence des groupes armés. La restauration de la paix est un problème de comportement, lequel est lié à la mentalité. L’exemple le plus éloquent est celui des destructions de biens publics et privés dans certains quartiers par des jeunes instrumentalisés dont l’éducation doit incomber aussi aux partis politiques. 5. Le défi de l’économie et de la bonne gouvernance Il est bien connu que les recettes de l’Etat sont essentiellement fiscalo – douanières. L’insécurité et l’absence de contrôlé dans les zones minières ont réduit ces recettes. Tout est donc conditionné à la sécurité. En outre, des productions alternatives aux cultures de rentes traditionnelles que sont le coton, le café, le tabac ne sont pas promues. 5 La question de l’exploitation du pétrole centrafricain doit être discutée avec toutes les parties intéressées d’une manière ou d’une autre. La question des infrastructures (routes, ponts, pistes rurales, l’électricité rurale) est fondamentale pour la libre circulation des populations, des produits et la sécurisation du pays. Il en est de même de celle du logement qui se pose avec acuité après les destructions des habitations dans les villes et villages. 6. Le défi de la place de la RCA dans le monde Quelle diplomatie convient- il de mener dans la sous-région (CEMAC, CEEAC) ; avec les organisations internationales et les partenaires traditionnels ? Comment diversifier le partenariat ; Et enfin comment assurer la transparence et la divulgation les conventions sous le contrôle de l’Assemblée Nationale. 7. Le défi de la réconciliation nationale Les centrafricains ne pourront se réconcilier que lorsqu’ils auront retrouvé une certaine quiétude d’esprit et un bien-être. Il faut bien savoir poser les bonnes questions et trouver les bonnes réponses. En définitive, il y a lieu de mettre en place : - Des mécanismes d’instauration d’un dialogue permanent entre les centrafricains ; Des actes de facilitation et de consolidation de l’unité nationale et de la cohésion sociale ; Ecouter les représentants des populations venus des terroirs pour mieux cerner les vrais problèmes ; Mettre en place une Commission Vérité, Justice et Réconciliation expérimentée ailleurs. La deuxième communication sur le thème « Les dialogues politiques en Centrafrique, leçons apprises et prospectives pour repenser les dialogues futurs» a été présentée par Dr. Zéphirin Mogba, Maître de Conférences de sociologie à l’Université de Bangui. L’intervention de Dr MOGBA a été axée sur huit points. La problématique globale La logique des dialogues organisés, la typologie des parties prenantes, les discours des acteurs, les stratégies des acteurs, un bref état des lieux, les principales causes des échecs récurrents et la prospective pour repenser les dialogues futurs. 6 En substance, il ressort qu’au cours des trois dernières décennies, nombreuses sont les concertations qui ont été organisées sans succès, entre les forces vives de la nation centrafricaine afin de sortir le pays des crises (séminaire national de 1980, le grand débat national de 1991, le dialogue politique de 2003 et le dialogue politique inclusif de 2008). Quelles sont alors les leçons à tirer de ces échecs afin de favoriser une gouvernance durable des transitions politiques en Centrafrique ? L’intervenant a évoqué la non-prise en compte par les différents dialogues passés de la problématique de fragilité et de la vulnérabilité des populations tant urbaines que rurales dues à l’exaspération de la mauvaise gouvernance et à la résurgence des conflits. Les lois d’amnistie faisaient fi des dommages et des pertes subis par les victimes et la sous représentation des populations des provinces venant des 16 préfectures de la RCA (5% des participants) contre 95% pour les acteurs résidents à Bangui. Les discours n’ont souvent pas été l’expression d’une volonté, d’une motivation ou d’un engagement collectif et citoyen pour la recherche d’une refondation nationale marquée par l’instauration de la justice, de l’Etat de droit, de la confiance, de la sécurité et de la paix. Des recommandations bien souvent irréalistes et surabondantes ont fait suite à ces dialogues politiques vus comme un lieu de défense des intérêts catégoriels ou corporatistes. La plupart de ces recommandations n’ont jamais fait l’objet de mise en application concrète. L’intervenant propose comme conditions de réussite du prochain forum de Bangui, la sincérité, la franchise, le respect mutuel et la considération de l’intérêt supérieur de la nation, la substitution de la coexistence non violente à la peur, la haine, l’hostilité et l’amertume, l’établissement de la confiance ou de la relation de confiance entre les victimes et les bourreaux et l’émergence d’un contexte empathique. Les leçons apprises des dialogues ailleurs indiquent que le dialogue et la restauration de la paix impliquent les étapes de: divulgation de la vérité, de justice restauratrice, les réparations des dommages et pertes et la cicatrisation. Madame Maria Jessop de United States Institute of Peace a délivré la troisième communication sur le « Processus de dialogue national dans le monde : bonnes politiques ». L’intervenante a illustré la complexité du processus qui pourrait etre recurrent avec les memes acteurs. Les défis communs qui se posent généralement en matière d’organisation réussie d’un dialogue politique sont : la conceptualisation du processus en conformité avec les objectifs tant politiques que sociaux poursuivis par le dialogue, la légitimation du mandat d’organisation du dialogue, la disparité entre les objectifs assignés au dialogue et les résultats escomptés la cooptation des participants par des critères partisans, 7 la coordination du dialogue entre partie nationale et partie internationale, la perte du contrôle du processus par peur de l’échec de la gestion du dialogue, les ressources à mettre en place pour la mise en œuvre effective des résolutions du dialogue. L’intervenante propose ensuite quelques principes-clés pouvant rendre plus soutenable un dialogue politique. Il s’agit de : la volonté politique du gouvernement qui doit soutenir le processus, la légitimité reconnue à l’organisation du dialogue à travers un soutien de l’ensemble de la population, l’appropriation conjointe entre partie nationale et internationale à travers l’assistance technique de cette dernière, la mise en place d’un mécanisme local pour un suivi du processus sur le long terme, l’inclusivité du processus, la transparence dans les négociations, une stratégie de communication efficace. Ces principes-clés devront servir d’outils pour les travaux du Comité préparatoire au dialogue. Le dialogue étant un processus et non un évènement, l’intervenante a terminé ses propos en précisant les différentes phases typiques d’un dialogue que sont : la négociation pré-dialogue, la préparation pour le dialogue, le déroulement du dialogue, les conférences, délibérations et recherche de consensus et la mise en œuvre (implémentation). Des débats qui ont suivi les communications, il ressort les contributions suivantes. - La nécessité de trouver un palliatif à l’abandon provisoire des consultations populaires prévues comme phase 2 des étapes préparatoires au Forum de Bangui afin de faire participer toutes les couches de la population centrafricaine au processus. Les propositions vont dans le sens de l’implication des médias et des ONGs pour permettre l’expression populaire. - Placer les victimes au cœur du processus, en mettant un accent particulier sur la tolérance zéro de l’impunité et la sécurisation des engagements pris à travers les accords signés; - L’indemnisation ou les réparations collectives en faveur des victimes; - La nécessité d’associer toutes les parties prenantes au processus de dialogue aux différents Comités de préparation du Forum de Bangui et de suivi à long terme des actes de cette assise ; 8 - La construction d’une chaîne de valeurs fondée sur la sincérité et la franchise entre toutes les parties prenantes au Forum de Bangui ; - Mettre en exergue au courant du Forum, les enjeux géopolitiques des crises centrafricaines, plus particulièrement le rôle joué par les pays voisins immédiats de la République Centrafricaine dans les crises et dans la recherche des voies de sortie de crise ; - Fixer des objectifs clairs et réalistes au Forum de Bangui ; - Axer le Forum de Bangui sur le principe d’inclusion ; IV. Travaux en atelier et restitution Trois groupes ont été constitués pour les travaux en atelier autour de six thèmes à raison de deux thèmes par groupe répartis comme suit : Groupe n°1 : Thème 1 : Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation ; Thème 2 : Gouvernance Décentralisation et Participation Démocratique Groupe n°2 : Thème 1 : Citoyenneté et nationalité Thème 2 : Contrat social Groupe n°3 : Thème 1 : Paix et sécurité Thème 2 : Retour des réfugiés/Déplacés. A. Restitution du Groupe n°1 Thème 1 : Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation Le thème a été introduit par M. Pierre HAZAN, Conseiller Spécial au Centre pour le Dialogue Humanitaire qui a rappelé les éléments-clés d’une justice transitionnelle dont les principaux aspects sont: Le droit à la justice ; Le droit à la vérité ; Le droit à la réparation ; La garantie de non-répétition. Madame Darlan a ensuite rappelé les conclusions de l’atelier de juin 2014, organisé avec l’appui du Centre pour le Dialogue Humanitaire (CDH), auxquelles a adhéré le groupe. Le groupe a validé le thème Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation comme pertinent pour le Forum. Les recommandations suivantes ont été retenues par le groupe : - Le Renforcement de la démocratie participative ; 9 - L’Organisation de consultations populaires pour préparer l’esprit des populations au forum en impliquant les médias et les ONGs ; - La mise en place d’un corps de médiateurs de la paix et des comités locaux de consultations populaires ; - L’appui à la chaîne pénale ; - La réaffirmation de la lutte contre l’impunité et la considération de la victime au cœur du processus de réconciliation ; - La nécessité de la création d’une Commission « Vérité et réconciliation » ; - La priorisation des réparations collectives ; - La mise en œuvre concomitante de la justice classique incluant la Cour spéciale ; la justice transitionnelle et la justice internationale ; - La mobilisation des moyens financiers dès le début du processus; - L’inclusion par rapport à la participation au forum : le Forum doit être le plus inclusif possible tout en laissant les actions judiciaires nationales et internationales suivre leur cours à l’encontre des personnes présumées coupables d’exactions commises sur les populations. Thème 2 : Gouvernance Décentralisation et Participation Démocratique. Le thème a été introduit par le Chef de Section des Affaires Civiles de la MINUSCA. Madame Darlan a ensuite rappelé les conclusions de l’atelier de juin 2014, organisé avec l’appui du Centre pour le Dialogue Humanitaire (CDH), auxquelles a adhéré le groupe. Le groupe a validé le thème Gouvernance Décentralisation et Participation Démocratique comme pertinent pour le Forum en mettant l’accent sur le renforcement des capacités institutionnelles de l’Etat. Les recommandations du Groupe autour de ce thème sont : - L’actualisation du découpage des communes dans la perspective d’élections des élus locaux en général ; - Le renforcement des critères d’éligibilité du chef de l’Etat, des députés et des élus locaux afin d’améliorer la qualité du leadership politique à tous les échelons ; - La reconstruction d’un Etat de Droit et la mise en œuvre progressive de la décentralisation en passant par une forte déconcentration pour assurer la présence effective de l’Etat sur l’ensemble du territoire. B. Restitution du Groupe n°2 « Citoyenneté et nationalité/ Contrat Social » La facilitation du groupe 2 a été assurée par Dr Nour MOUKHADAS, le bureau étant composé de : 10 - Président : Monseigneur François-Xavier YOMBANDJE Rapporteur : Christian Serge MBOUYA Après avoir rappelé les objectifs et buts à atteindre à l’issue de cet atelier puis le thème qui est « Citoyenneté et nationalité/ Contrat Social », le facilitateur s’est employé à présenter les questions essentielles soulevées par ce thème et auxquelles les membres du groupe doivent apporter des réponses, à savoir : 1. 2. 3. 4. La compréhension du thème Les principaux défis ou problèmes liés à ce thème Les options de solutions Les mécanismes à mettre en œuvre pour résoudre cette problématique Concernant particulièrement la question de la Citoyenneté et de la nationalité, le tour de table effectué a révélé la nécessite de surmonter les confusions et les incertitudes conceptuelles. En effet, si la nationalité est une notion juridique qui relève du code de la nationalité, la citoyenneté est la qualité attribuée aux gens vivant dans la cité et partageant des valeurs communes. Ainsi un individu peut- être citoyen sans avoir la nationalité centrafricaine. L’analyse de ces notions a également laissé apparaître nombre de questions, notamment celles liées : - aux aspects historiques, aux valeurs communes et d’appartenance à un territoire commun ; à la négation de l’autre et à l’instrumentalisation ; à la destruction et aux pertes de documents administratifs (Etat – civil, documentation civile) et le difficile accès d’une frange de la population à ces documents). Le groupe a formulé des propositions de solutions qui se déclinent comme suit : - La communication (information et sensibilisation) sur les valeurs communes aux centrafricains; La reconstitution des fichiers d’Etat Civil (Acte de naissance, certificat de naissance, carte d’identité, etc.) Le respect scrupuleux de la loi relative au Code de la Nationalité. Le groupe a proposé quelques mécanismes en lien avec les solutions envisagées. - Un mécanisme transitoire pour la reconstitution de l’Etat-civil ; La Vulgarisation du Code de la Nationalité à travers une large communication incluant une traduction du code de la nationalité en Sango) ; Meilleure sécurisation des frontières (Emigration-Immigration). Le thème du « Contrat social » a été traité selon la même démarche méthodologique que le thème précédent. Les éléments ressortis des échanges sont : 11 - Le respect du droit et des devoirs ; La primauté de l’intérêt général sur les intérêts particuliers ; Le respect et acceptation de l’autre dans la diversité ; La répartition équitable des ressources nationales ; La reddition des comptes et la responsabilité. Des solutions ont été envisagées de la manière suivante : - Rétablir le dialogue ou relations intergénérationnelles ; Démocratie participative par le renouvellement de la classe politique ; Rééquilibrage des investissements nationaux entre les différentes Régions du pays. Et enfin des mécanismes sont proposés : - Un cadre national de concertation avec toutes les forces vives ; Promotion de la culture comme vecteur d’une identité culturelle ; Appliquer les textes relatifs à la Décentralisation/Régionalisation. Sur la question de la Citoyenneté et de la Nationalité, il y a nécessité d’avoir un instrument juridique pour lutter contre la discrimination (la seule loi qui existe date de 1966) , et la création d’un service civique national, pour inculquer le sens de la Nation et de l’intérêt général aux jeunes. C. Restitution du Groupe n°3 « Paix et sécurité, retour des réfugiés/déplacés » Les travaux en atelier de ce groupe ont été présidés par Monsieur l’Abbé Jésus Martial Demelet. L’approche méthodologique du Groupe a consisté à répondre à une série de quatre interrogations à travers lesquelles les thèmes ont été abordés à savoir quelle compréhension les membres du Groupe avaient des différents concepts de paix et de sécurité, les défis liés ces questions, les possibilités de solutions, les possibles mécanismes de mise en œuvre de ces solutions. Ainsi de leur compréhension du concept « paix », les membres du Groupe ont vu la paix comme un résultat, l’aboutissement d’un processus, comme une cohabitation sociale, comme un environnement favorable à l’épanouissement et au développement ou encore sur un plan strictement personnel comme la satisfaction de besoins essentiellement vitaux par le biais de facteurs tels que la justice, le respect des droit fondamentaux de l’Homme, la tolérance et l’acceptation du prochain. Les membres du Groupe n°3 ont estimé que le concept « sécurité » apparaît comme une résultante de la combinaison de tous les facteurs de paix précédemment évoqués. Et pour qu’il y ait la sécurité, des conditions spécifiques comme celles d’équité, de justice, de bonne gouvernance, de cadre institutionnel favorable à l’Etat de droit, de garanties institutionnelles pour les forces de sécurité de défense et de sécurité publique capables de protéger les personnes et les biens ainsi que l’intégrité du territoire, de la restauration de l’autorité de l’Etat, soient réunies. Alors la sécurité s’apparente à la liberté d’exercice des droits et se prolonge par le développement. Dans une telle optique, les membres du Groupe n°3 ont estimé qu’en l’état actuel des choses, la paix et la sécurité font défaut à cause de la faiblesse 12 de l’Etat et des instituions, de l’instabilité politique, économique et sociale et à cause de la libre circulation des armes et à cause de l’usage criminel de celles-ci. Au rang des défis à relever sont mentionnés le désarmement systématique de toutes les forces négatives dans le pays, tout en s’attaquant aux causes de la crise telles que le sousemploi des jeunes, l’injustice sociale, la mauvaise répartition des richesses nationales, la misère et la gestion patrimoniale de l’Etat. Les autres défis à relever sont également la restauration de l’Etat, la réhabilitation de l’armée nationale en s’appuyant sur des soldats encore dévoués à la cause de la République, la reprise de la gestion des ressources du pays en termes de capacité à gérer à la fois les convoitises extérieures et les besoins vitaux des ressortissants nationaux. Ainsi, pour sortir de cette situation alarmante, les membres du Groupe n°3 ont proposé les pistes de solutions suivantes : la résorption des problèmes structurels et relationnels entre les citoyens centrafricains tout en cherchant à enrayer l’injustice, la corruption et favorisant l’indemnisation des victimes des conflits ; le enrayement du déficit de gouvernance, le rétablissement des repères moraux, sociaux et légaux ;le rétablissement de la communication à la base tout en accordant l’importance nécessaire aux initiatives populaires de recherche de sortie de crise et de paix. A cet effet des mécanismes pour favoriser la paix et la sécurité d’une part et pour favoriser le retour des réfugiés et les d »placés internes d’autre part, ont été proposés par le Groupe n°3. Sur le plan sécuritaire, il est important de recréer la confiance par la sensibilisation et le dialogue intercommunautaire, de procéder au désarmement systématique de toutes les milices en activité, de mettre en place une chaîne pénale efficace et d’allier discussion politique et désarmement répressif. A l’attention des réfugiés et des déplacés internes il serait judicieux de privilégier un retour volontaire de ceux-ci en offrant un environnement conséquent, de mettre à profit les mesures d’accompagnement mises en place par les organismes humanitaires. Le Groupe propose également la désignation d’une structure pouvant aller vers les réfugiés et les déplacés internes afin de les préparer au processus électoral à venir grâce à une approche de remise en confiance. Il conviendrait également d’associer le Ministère de l’habitat à la réinsertion de ceux-ci en les dotant de parcelles de terrain et de matériaux de construction. De manière plus générale, le Groupe n°3 propose aussi la construction de centre de réinsertion à l’attention des ex enfants soldats ainsi que la création d’un organe de prise en charge psychologique des anciens combattants ainsi que des victimes. Des discussions qui ont suivi la restitution des travaux du Groupe n°3 en plénière, il ressort des points importants à noter à savoir l’implication des acteurs locaux voire des familles au processus de retour à la paix, la réhabilitation indispensable des Forces Armées Centrafricaines (FACA) sur une base légitimée, soit en récupérant quelques éléments, soit en reconduisant tous ceux qui le souhaitent ainsi que les désarmés qui auront choisi d’incorporer l’armée tout en confiant la charge des poursuites judiciaires des suspects au Tribunal militaire 13 permanent. Il ressort également des conclusions, la nécessité de cantonnement des anti-balaka dans le but de mieux les associer au processus de dialogue et d’intégrer par ailleurs des représentants des réfugiés et des déplacés internes au processus du Forum de Bangui. Les recommandations adoptées par l’atelier à l’issue des débats de la première journée sont les suivantes : - Validation des thèmes débattus comme devant être des thèmes du Forum - Le Comite préparatoire du Forum doit tenir compte des moyens financiers dès le début de ses travaux - Replacer la victime au cœur du processus de réconciliation et mettre l’accent sur les réparations collectives - Faire de la lutte contre l’impunité une priorité et appuyer la chaine pénale à cet effet - Renforcer les critères d’éligibilité des élus afin de renforcer la qualité des dirigeants - Des instruments juridiques de lutte contre les discriminations doivent être adoptés - Un Service civique national devrait être crée pour développer le sens de la nation et le vivre ensemble - Nécessité de réhabiliter les forces Armées nationales - Favoriser le retour des réfugiés et des déplaces et intégrer les refugies et les déplacés au processus du dialogue - Restaurer l’autorité de l’Etat en renforçant les capacités institutionnelles - Appliquer les textes sur la décentralisation mais en passant d’abord par une forte déconcentration Les « Principes directeurs du forum » constituent le thème de la première communication de la journée du 07 novembre 2014 présenté par Gérard NDUWAYO. L’intervenant a, dans son introduction, défini le concept de « dialogue » comme un exercice d’échanges entre plusieurs personnes qui veulent obtenir des résultats à l’issue d’une bonne interaction sur les plans politique, économique et social. Le dialogue revêt une dimension psychologique qui traduit les émotions et les sentiments d’au moins deux personnes qui ont chacune sa vision. Le dialogue est un processus collectif. Mais il suppose une certaine légitimité en termes de transparence et d’inclusivité. Le dialogue suppose aussi des perspectives de long terme, ce qui veut dire qu’il est un processus de transformation qui s’inscrit dans la durée. Il est conditionné par une réelle volonté des acteurs qui doivent adopter des règles et des comportements favorables à la résolution des conflits. 14 Il y a trois dimensions qui comportent les éléments suivants : - L’empathie ; L’ouverture d’esprit ; Le respect de l’autre. Il faut que toutes les parties se sentent responsables des problèmes et des solutions. Ces principes et règles peuvent favoriser une meilleure organisation du prochain forum. Les discussions qui ont suivi la communication ont soulevé les préoccupations suivantes : - La mise entre parenthèse de la phase des consultations populaires dans les travaux préparatoires au Forum de Bangui ; La création d’une Commission « Vérité et réconciliation » ; La prise en compte de la question de la langue. La « Représentativité des participants au Forum » est le deuxième thème de la deuxième journée. Il a été présenté par le Représentant du CDH, Monsieur Freddy NKURIKIYE. L’intervenant a procédé à un rappel des différents processus de dialogue passés avant d’inviter les participants à réfléchir aux conditions d’une meilleure organisation du prochain forum. A cet effet, il a insisté sur la légitimité du processus qui passe par la chaîne des responsabilités (le mea culpa) et les attentes de chaque catégorie des parties prenantes. Plusieurs questionnements ont été soulevés par celui-ci au sujet des attentes du prochain forum. Entre autres la participation inclusive ainsi que la qualité et la légitimité des représentants des différentes composantes de la nation qui à prendre en compte pour la réussite de ce dialogue. L’harmonisation des agendas nationaux et internationaux est un élément-clé de cette réussite. La participation des populations à la base doit être pris en compte et valorisés grâce aux actions conjuguées des médias afin de créer un espace propice au dialogue à la base. Sur la base de cette communication, le bureau de l’atelier a proposé des questions de réflexion à savoir : quels sont les critères et modalités de sélection des participants, comment préparer les participants au Forum, quelles sont les variables et caractéristiques reflétant la diversité de la population centrafricaine ; quelles sont les techniques qui peuvent aboutir à recueillir les opinions des centrafricains. Les discussions se sont aussi focalisées sur: une implication des médias dans le processus, 15 la nécessité d’un dialogue par le bas, l’éviction des formats habituels d’organisation des dialogues qui n’ont pas porté leurs fruits, la détermination de critères d’éligibilité des participants fondée sur l’inclusivité sans favoriser l’impunité, l’appropriation du processus qui doit être une œuvre collective. De ce point de vue, le Forum de Bangui doit constituer un point de départ et non un point d’arrivée. L’ « Architecture du Forum de Bangui » est le sujet de communication du Ministre Clément GUYAMA. L’intervenant a lancé des pistes de réflexion sur le format du prochain dialogue après en avoir retracé l’historique. Il a ensuite précisé que la mise entre parenthèse de la phase 2 se justifie par le souci du respect du délai de transition. Sa vision du format du prochain dialogue est fondée sur l’expérience du dialogue de 2008. Les discussions qui ont suivi cette communication ont porté essentiellement sur la question de la pression internationale sur le calendrier du dialogue prévu de se tenir au mois de décembre prochain et le désarmement préalable à la tenue du dialogue. Monsieur Messongo José, Chargé de Mission en Réconciliation a donné sa communication sur « Les activités préparatoires » au dialogue. La vision du Ministère de la Réconciliation telle que présentée est que le prochain dialogue prenne un format différent de celui des dialogues passés. Les problèmes cruciaux à élaguer d’après lui sont : Le non-respect des engagements La non-implication des populations de base dans un processus de dialogue organisé au sommet. Les défis du Ministère portent sur la nécessité d’inscrire le dialogue dans un nouveau format, la participation populaire et l’inclusivité, le respect des agendas. A cet effet, le Ministère prévoit comme activités préparatoires, des rencontres entre forces vives de la nation au sujet du leadership du Comité préparatoire, la création d’un Comité préparatoire, la mise en place d’une cellule de communication en partenariat avec les opérateurs téléphoniques. Le schéma ci-après est proposé par le Représentant du Ministère: - L’organisation de réunions par communes à Bangui et dans les alentours de Bangui ; - L’organisation de rencontres dans les 16 préfectures dans un délai rapide ; - Le choix des représentants par les populations ; - La mise à la disponibilité du Comité Préparatoire, les résultats des travaux préparatoires. - En somme, un consensus a pu se dégager sur deux points ci-après présentés : Les résultats des travaux de l’atelier de juin 2014 et de l’atelier du 06 au 07 novembre 2014 seront mis à la disposition du Comité préparatoire ; Le schéma du Ministère de la Réconciliation Nationale est retenu même s’il doit être soutenu par la participation et l’inclusivité. 16 « Le Post Forum de Bangui » est une communication de Monsieur Gérard NDUWAYO. Le prochain Forum est le point de départ du processus et du mécanisme de la réconciliation. Il importe donc de voir quelle forme doit revêtir le dialogue. Somme toute, le consensus s’est dégagé sur les points suivants : - Le report du Dialogue en janvier 2015 afin de prendre en compte les consultations populaires qui devront se faire avec l’appui des confessions religieuses, des médias, des ONGs et des autorités locales; - Proposition de l’institutionnalisation du Dialogue afin que celui-ci puisse périodiquement évaluer la mise en œuvre des recommandations et proposer des réajustements Les recommandations suivantes ont été adoptées par l’atelier à l’issue de la deuxième journée de débats : 1. Garantir un processus inclusif et participatif pour le Forum de Bangui sans entraver les actions des juridictions nationales et internationales ; 2. Le Forum de Bangui devrait être compris et conçu comme le point de départ d’un processus de dialogue de longue durée, fondé sur la mise en place des mécanismes permanents de réconciliation et de consolidation de la paix ; 3. Les mécanismes de dialogue post-forum, au niveau local comme au niveau national, devrait avoir un ancrage local et impliquer autant que faire se peut les populations à la base ; 4. Engager les communautés dans un premier temps avant le forum de Bangui : a. En soutenant des activités et processus déjà en cours par les ONGs nationales et internationales, la Plateforme des leaders religieux et d’autres initiatives ; b. En mettant en place une stratégie de communication présentant le Forum comme un point de départ et en impliquant les médias notamment le réseau des radios communautaires, et la radio nationale. 5. Validation du schéma de stratégie globale de réconciliation nationale conçu par le Ministère en charge de la réconciliation nationale 6. Le report du Dialogue en janvier 2015 afin de prendre en compte les consultations populaires qui devront se faire avec l’appui des confessions religieuses, des médias, des ONGs et des autorités locales; 17 7. Proposition de l’institutionnalisation du Dialogue afin que celui-ci puisse périodiquement évaluer la mise en œuvre des recommandations et proposer des réajustements. V. Cérémonie de clôture La cérémonie de clôture a débuté par la lecture du rapport général de l’atelier suivi du discours de la DSRSG. Le Représentant de la Ministre de la Réconciliation a exprimé sa satisfaction pour la qualité des contributions et de la participation. Une photo de famille a marquée la fin de la cérémonie de clôture. Les Rapporteurs Dominique MALO, PNUD Simon HANDY, MINUSCA Eugène-Guy DEMBA, Université de Bangui Serge-Christian MBOUYA, Université de Bangui. 18 Annexe 1 : Termes de Référence de l’Atelier Termes de référence pour l’organisation d’un atelier de réflexion sur la préparation et l’organisation du Forum de Bangui (6-7novembre 2014) Contexte et justification Le processus de dialogue enclenché depuis la signature de l’Accord de cessation des hostilités de Brazzaville en juillet 2014 est une des priorités des institutions de transition de la RCA ; Ce processus qui repose sur les 3 phases ( cessations des hostilités, consultations populaires, Forum national de réconciliation de Bangui) était aussi lié aux autres processus de réconciliation et de cohésion sociale sur le long terme, contenus dans la Stratégie Nationale de Réconciliation qui a été élaborée par le Ministère de la Réconciliation ; Lors du discours de madame la Présidente de transition devant le CNT au mois d’octobre 2014, la dernière décision du Gouvernement de cheminer directement vers le Forum de Bangui sans passer par la phase II a été annoncée, de même que la mise en place d’une Commission Nationale pour l’organisation de ce Forum. Dans la perspective de la prochaine conférence du GIC sur le processus politique en RCA, et dans la droite ligne de la résolution 2149 du CS/ONU, la MINUSCA a jugé opportun l’organisation d’un atelier de réflexion réunissant les experts nationaux et internationaux, en vue de confectionner un document contenant des options et orientations en vue d’une bonne préparation du Forum de Bangui Objectif de l’atelier méthodologique : Définir les options et orientations méthodologiques en vue d’une bonne préparation et organisation du Forum de Bangui Résultats attendus de l’atelier: 1/Mener une réfléchir sur : les thèmes du Forum ; les modalités de sélection des participants au Forum ( quelles entités, catégories ?) le format du Forum : Facilitation, Principes et règles du jeu les activités préparatoires du Forum ; les processus post-Forum et les mécanismes de suivi 2/ Produire un rapport sur les résultats de l’atelier qui sera soumis au Comite préparatoire du Forum Participants a l’atelier méthodologique (50 personnes) Niveau National : Experts des Ministères et Institutions de la RCA ainsi que les experts des organisations travaillant directement dans les domaines de médiation et réconciliation Experts techniques sur le processus/méthode de dialogue 19 Experts sur les thèmes du dialogue ( contexte politique, socio-économique, DDR/SSR, justice transitionnelle, Constitution, Elections, etc.) Facilitation, présentations et rapport : L’atelier sera facilité par 3 facilitateurs nationaux et le rapport sera confectionné par 4 rapporteurs dont 2 nationaux 5 présentations seront faites par des experts nationaux Niveau International : Organisations internationales basées en RCA ( MINUSCA, UNDP, UNICEF, UNHCR, OCHA, ONGs) Experts internationaux avec une expérience en RCA ( HDC, USIP,ACCORD, CMI, OIF, OIC) Durée de l’atelier : 2 Jours Travaux en plénières ( avant-midi de la première journée + journée 2) Travaux en groupes ( après-midi 2me journée ) Lieu des travaux de l’atelier : HOTEL LEDGER (de Bangui) Budget estimatif pour la facilitation, rapportage et appui technique sollicité au PNUD : Honoraires, défraiements et Banderoles: Honoraires : 2 250 000 FCFA 5 présentateurs x 2jours x62.500FCFA =625.000FCFA 3 facilitateurs x 62.500 FCFA x 6jours =1.125.000FCFA 2 rapporteurs x 62.500FCFA x 4 jours =500 000FCFA Défraiement: 80 000 FCFA 2 agents appui technique secrétariat x 2jours x20.000FCFA=80.000FCFA Banderoles: 50 000 FCFA 2 banderoles x 25.000FCFA = 50.000FCFA Total = 2.380.000FCFA 20 Annexe 2 : Liste des officiels, Experts nationaux, experts internationaux et participants à l’atelier N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 NOMS ET PRENOMS AGBENONCI Aurélien ALLEGROZZI Ilaria AMU Ngozi ANDARA Brigitte ANDET Marie Noelle Antoinette MOUSSA MONTAIGNE BAGAZA DINI Claudia BAH Mohamed BANDJO NKALI BANZE Thomas Paul Barrie Freeman BAUDOIN Carole BONDADE Evrard Armel BOURGEOIS Claire BROWN Michael CHARPENTIER Georg DALTON Franck DARLAN Danièle DEMANGHO Sylvain DEMBA Guy-Eugène DEMELE Jesus Martial DJAMOUSS Rémy DODO Souadi DOUBANE Charrles Armel FAURE Agnès GASSY Arsène GAZAM BETTY Christophe QUALITES ET INSTITUTIONS DSRSG/RR PNUD NRC UN Department of Political Affairs Maire du 4ème Arrondissement Ministre d'Etat Ministre, Porte Parole de la Présidence Avocat/Barreau Election Officer/Post conflict. Union Africaine Haut Commissariat aux Droits de l'Homme Chef de Mission Search For Common Ground MINUSCA Cheffe de section RSS/MINUSCA Secrétaire Général OCDH Coordinatrice Humanitaire, OCHA UN Department of Political Affairs CMI/CEEAC Chef de section Justice et Pénitentiaire - MINUSCA Juriste/Expert Chargé de Mission/Ministère de la Réconciliation Universitaire/Juriste Droit International Plate forme interreligieux Association des Radios Communautaires (ARC-Centrafrique) Porte Parole de la communauté musulmane Ancien Ambassadeur/Consultant Coordinatrice Retour et Solutions durables OCHA RCA Assistant au projet Conciliation Resources Politique/ CONTACTS 72396434 12 129 632 160 75505808 75508137 70067310 75032611 72210385 [email protected] 75495384 75203505 [email protected] [email protected] 75265124 72530458 [email protected]; 75380634 75042280 75064950 75740938 75503345 75046171 70098411 75161558 75949494 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 GONSOLIN Hervé GUODEGBE AWA GUYAMA-MASOGO Clément Anicet HANDY Simon HAZAN Pierre JESSOP Maria KALTIMI Rabia KAZA Yves KOULAS Augustin KUNAMA Natacha LAMY Frédérick MALO Dominique MBANDA Martin MBAYE Modeste MBONDJI KENAT Christ Nathalie MBOUYA Christian Serge MESSONGO José MOGBA Zephirin MOUKADAS Noure A. MUSONERA Straton NAKOMBO Emile Gros Raymond NDJAPOU Emile NDUWAYO Gérard NGAIDAMA Léa PAGONENDJI NDAKALA M. Solange RAGEAU Gwenola SELEZILO Apollinaire WAUGH Louisa YOMBANDJE François-Xavier Conseiller Spécial Centre du Dialogue Humanitaire Cheffe de section Communication; Unicef Ministre Conseiller Division Politique/Minusca Conseiller Spécial Centre pour le Dialogue Humanitaire United States Institute for Peace (USIP) Cadre Ministère du Plan IOM Représentant national Centre pour le Dialogue Humanitaire Coordinatrice Unité Mediation – ACCORD CORDAID Expert National Cohésion sociale et Réconciliation PNUD CTP/CPR PNUD Conseiller au désarmement Field Protection Officer – UNHCR Universitaire/Lettres Chargé de Mission/Ministère de la Réconciliation Sociologue/Université de Bangui Universitaire/Sociologue CPIO, MINUSCA Conseiller Spécial Centre pour le dialogue Humanitaire Juriste/Expert MINUSCA Conseillère Nationale de transition Coalition des Femmes Paix et Réconciliation en Centrafrique Conseillère Spéciale Centre pour le Dialogue Humanitaire Enseignant universitaire/ CEMAC Chef de projet Conciliation Resources Evèque Emerite de Bossangoa; CNT [email protected] 70550212 70038906/75507742 75271804 [email protected] 2 024 807 932 75102020 [email protected] [email protected] [email protected]; [email protected] 75042868 70150000 75043771 72294451 75202280 75563494 [email protected] 75507731 727228145 [email protected] 75560626 75914998 75051374 75051108/72659064 [email protected] 75045337/70555133 75941780 75095172