3 Grad,div,Rot - UN PEU PLUS LOIN
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3 Grad,div,Rot - UN PEU PLUS LOIN
Grad. Div. Rot. GRADIENT D'UNE FONCTION DE CHAMP SCALAIRE y Soit T(x,y,z) un champ de scalaires (température par exemple). On peut facilement imaginer une surface sur laquelle tous les points ont la même température, on aurait par exemple dans le plan xoy la coupe ci-contre. Tous les points tels que T(x, y, z)=cte constituent une surface isotherme. Dans le cas d'un champ quelconque, on appelle ces surfaces : surfaces de niveau. Le vecteur rouge représente le déplacement de la chaleur. chaud froid x y Lorsqu'on passe d'un point P(r) tel que : r r r r r O P = r = xi + yj + zk à un point voisin : P r dr O r r r r r r O Q = r + dr = ( x + dx )i + ( y + dy ) j + ( z + dz )k Q la variation dT de la fonction de champ T(x, y, z) est: ∂T ∂T ∂T dx + dy + dz dT = ∂x ∂y ∂z r+dr x z Si on introduit l'élément différentiel : r r r r dr = dxi + dy j + dz k , on a : ∂ T r ∂ T r ∂ T dT = i+ j+ ∂y ∂z ∂ x ( r r r r k dxi + dy j + dz k ) Le facteur entre crochets dépend uniquement de P, c'est le gradient du champ au point P, ainsi r r dT = grad T dr r ∂T r ∂T r ∂T r grad T = ∇T = i+ y+ k ∂x ∂y ∂z 11 Grad. Div. Rot. Physiquement, GradT est le taux de variation d'une grandeur scalaire. Grad T constitue un champ de vecteurs ⊥ aux surfaces de niveau, dirigés vers les valeurs scalaires les plus grandes. Exemple : Dans un domaine de l'espace où la température est fonction des coordonnées telle que T ( x, y, z ) = 3 x 2 y − y 3 z 2 °C , le gradient de T vaut : ( ) ( ) r r r r grad T = 6 xyi + 3 x 2 − 3 y 2 z 2 j − 2 y 3 z k Au point P(1,2,1) r r r r grad T = 12i − 9 j − 16k Ce vecteur indique clairement le sens et la direction dans laquelle croît la température, son module indique le taux de variation de T par unité de longueur. Pour simplifier l’écriture, on utilise l’opérateur nabla : r r r Opérateur nabla : ∇ = ∂ i + ∂ j + ∂ k ∂x ∂y ∂z ∇T est un vecteur orthogonal à la surface T(x, y, z) = cte r r r r Si r = xi + yj + zk est le vecteur position de tout point P(x,y,z), alors : r r r r dr = dxi + dy j + dz k est dans le plan tangent à la surface en P. Mais dT = ∂T ∂T ∂T dx + dy + dz , ∂x ∂y ∂z ∂ T r ∂ T r ∂ T dT = i+ j+ ∂y ∂z ∂ x ( ) r r r r k dxi + dy j + dz k =0 C'est-à-dire que ∇T .dr = 0, ainsi ∇T est perpendiculaire à dr. La normale unitaire à la surface T(x, y, z) = cte est : 12 r r Grad. Div. Rot. DIVERGENT D'UN VECTEUR face A (arrière) z dz face B (avant) dx dy y Considérons un cube imaginaire de volume dxdydz=dv traversé par un fluide de masse volumique ρ, qui circule à la vitesse r r r r v = vx + v y + vz x Considérons d’abord le sens Ox, en comptant positif ce qui sort du volume, on a : La masse de liquide qui entre par la face A en un temps dt est : − ρ A v xA dy . dz . dt (kg .s −1 ) La masse de liquide qui sort par la face B en un temps dt est : ρ B v xB dy.dz.dt Il peut exister une différence entre ce qui entre et ce qui sort du volume dv, la variation de masse est: dm x = ( ρ B v xB − ρ A v xA )dy.dz.dt = ∂ ( ρvx ) dx.dy.dz.dt ∂x En effectuant le même calcul par rapport aux autres axes, le bilan sur les six faces donne : ∂ ( ρvx ) ∂ ( ρv y ) ∂ (ρvz ) dm = + + dx.dy.dz.dt ∂y ∂z ∂x Si il n'existe pas de perte, dm=0, la partie entre crochets = 0. De plus, si le fluide est incompressible, ρ=cte, donc ∂ vx ∂ vy ∂ vz + + =0 ∂x ∂y ∂z On écrit cette expression sous la forme condensée: r ∂ vx ∂ vy ∂ vz div v = + + = ∇•v = 0 ∂x ∂y ∂z 13 Grad. Div. Rot. r D’une manière générale, div v représente la variation de la quantité de fluide par unité de volume, quand le volume tend vers zéro. Div v= ∂ v x ∂ v y ∂ vz + + est une grandeur Scalaire ∂x ∂y ∂z Un vecteur dont le divergent est nul est appelé Solénoïdal r r r r Exemple. Soit un fluide en mouvement avec une vitesse v = x 2 z i − 2 y 3 z 2 j + xy 2 z k Le divergent du vecteur v est: r divv = 2 xz − 6 y 2 z 2 + xy 2 Au point P(1,-1,1) div V=-3 Ce résultat s'interprète comme une diminution de masse du fluide au point P. Ceci est dû à un puits de masse en ce point. Un résultat positif aurait révélé la présence d'une source de masse au point P. Nous verrons dans les applications une utilisation importante de cette notion. 14 Grad. Div. Rot. ROTATIONNEL D'UN VECTEUR r Le rotationnel d'un vecteur A est un autre vecteur, les composantes de ce nouveau vecteur sont telles que : ∂A ∂Ay r r ro t A = ∇ ∧ A = z − ∂y ∂z r ∂Ax ∂Az i + − ∂z ∂x r ∂Ay ∂Ax j + − ∂x ∂y r k Pour comprendre la signification physique de ce vecteur, prenons un exemple concret facile à imaginer. 1- Considérons l'écoulement de l'eau dans une rivière où le vecteur vitesse du r r fluide comprend uniquement une composante selon x, soit : v = v x + 0 + 0 . 2- y La vitesse est constante et possède une seule composante sur x, en appliquant la relation encadrée, le calcul du rotationnel de ce vecteur donne : V r r ro tV = 0 x 15 Grad. Div. Rot. 3- Reprenons le cas précédent en imposant à la composante de vitesse vx r une proportionnalité par rapport à y, par exemple: v x = ay. i 4y Dans ce cas, le vecteur vitesse est: r r v = ayi + 0 + 0 Il augmente avec y. Le calcul du rotationnel donne maintenant : r r r ∂ v r ro tV = − x k = − ak ∂y V=ayi x rot V, orienté selon Oz est donc ⊥ à x et y, (k négatif). Si on imagine que le fluide est composé de strates moléculaires et que chacune d'elle est liée à la suivante avec des forces de frottement, alors il se produit un enroulement des strates supérieures autour des strates profondes de vitesse moindre. D'où un mouvement de rotation ou de tourbillon, autour de l’axe z comme indiqué sur la figure cicontre. y -k x Dans le mouvement le plus général, la répartition des vitesses dans un élément de volume est celle qui résulte de la superposition d’une translation, d’une déformation et d’une rotation. Lorsque le fluide possède une vitesse à trois composantes, le rotationnel et orienté différemment mais traduit toujours un caractère tourbillonnaire du fluide en mouvement. Si ∇ ∧ V = 0, Le champ de vecteur est dit lamellaire i ∂ ∇∧V = ∂x V1 j ∂ ∂y V2 k ∂ ∂z V3 r Application. En électromagnétisme, le vecteur densité de courant J qui circule dans un conducteur est le rotationnel du champ magnétique que ce courant crée autour du conducteur. C’est le théorème d’Ampère sur lequel nous reviendrons en détail plus loin. 16 Grad. Div. Rot. EXERCICES On sait que si le rotationnel d’un champ de vecteurs est nul, ce champ dérive d’un potentiel Φ. Par exemple, en électricité : r rr Ro t E = 0 ⇒ E dérive d ' un potentiel V Exemple de calcul : Montrer que le champ vectoriel défini par F = (2xy + z 3 )i + x 2 j + 3xz 2k F = Fx i + Fy j + Fz k Solution On vérifie que rot F=0, alors F dérive d’un potentiel Φ qu’on se propose de trouver. Donc : r r ∂Φ ∂Φ ∂Φ F = Grad Φ = i+ j+ k ∂x ∂y ∂z ∂Φ = 2 xy + z 3 ⇒ Φ = x 2 y + xz 3 + f ( y, z) ∂x ∂Φ = x2 ⇒ Φ = x 2 y + g ( x , z) ∂y ∂Φ = 3xz 2 ⇒ Φ = xz 3 + h ( x , y) ∂z Par identification, on trouve : est un champ de gradient et trouver le potentiel scalaire Φ dont il dérive. ∂Fy r r r ∂F i rot F = z − ∂y ∂ z ∂F ∂F r + x − z j ∂x ∂z ∂Fy ∂Fx r k + − ∂x ∂ y f ( y, z) = 0 g( x, z) = xz 3 h ( x , y) = x 2 y Donc Φ = x 2 y + xz 3 r r On peut vérifier que F = Grad Φ 17