Jatkokoulutusseminaari Helsinki 12
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Jatkokoulutusseminaari Helsinki 12
Anita Moilanen Département d’études françaises Université de Turku Identité linguistique des Roumains entre l’est et l’ouest • ‘La langue fait partie de l’identité.’ (la discussion dans les médias finlandais sur l’identité dans la situation du retour des expatriés finlandais d’Ingrie) • ‘La langue constitue l’identité d’un individu et d’un peuple.’ (Pauli Saikkonen, Kielikello 4/96) • ‘Définir l’identité par les négations’ à la façon de A.I. Arwidsson : ‘Nous ne sommes pas Suédois, nous ne voulons pas devenir Russes, donc, soyons Finlandais’ Dans cette intervention, je propose de discuter quelques notions préalables constituant des pistes à suivre lors des investigations et des analyses des moyens discursifs par lesquels le discours roumain de la politique universitaire contribuera à cristalliser le rôle des universités dans le cadre d’un système social. Pour le moment, je me pose des questions comme : Comment pourrait-on définir la notion d’identité ? Peut-on parler d’une identité linguistique ? Dans ce qui suit, je présenterai les premières idées de ce que j’entends par l’identité en général et par l’identité linguistique dans le cas du roumain. A côté de ces définitions avancées par des linguistes et par des ethnologues, je propose également un bref aperçu sur la langue roumaine, sur le concept de la latinité ou de la romanité de cette langue pour finir avec quelques réflexions sur la situation linguistique actuelle du pays. Je commence par des définitions du linguiste David Crystal qui, dans The Cambridge Encyclopedia of Language (1987 :17-79) présente différents points de vue pour déterminer la relation entre le langage et l’identité. Pour Crystal, il y a 7 différentes manières de voir l’identité. Il distingue l’identité physique (en y incluant, entre autres, l’âge, le sexe, le type physique, la manière de parler d’une femme et d’un homme), d’une identité psychologique (en soulignant la relation entre le langage et la personnalité, l’intelligence et d’autres facteurs psychologiques), il parle d’une identité géographique (en se référant à tout ce qui a à voir avec les langues régionales et les dialectes) ; il différencie une identité ethnique ou nationale (qui signifie, pour lui, des problèmes concernant les minorités linguistiques), d’une identité sociale (les couches sociales, le statut et la solidarité) ; et pour finir, il parle également d’une identité contextuelle ou situationnelle et d’une identité stylistique ou littéraire. Ces sous-catégories coïncident avec l’approche d’une identité culturelle (solidarité nationale) proposée par Stuart Hall (Hall, 1999), ce terme est largement discuté dans le cadre de la théorie sociale. La discussion sur le problème de l’identité a vu le jour au moment où les identités connues ont commencé à éclater ou à se présenter en mouvement. Hall parle d’une crise d’identité qu’il lie intimement avec le phénomène de la globalisation et avec le changement éventuel dans les relations entre les pays occidentaux et le reste du monde entier. (Hall 1999 :6-7, 19). Il y en a ceux qui postulent que l’identité devient problématique au moment où elle se trouve en crise, c’est-à-dire qu’il y a quelque chose qu’on a supposé être stable, logique et bien fixé et qui, tout d’un coup, se trouve en mouvement sous la force d’une méfiance ou d’une incertitude. Dans ce qui suit, nous esquissons la définition de l’identité proposée par cette approche culturelle proposée par l’ethnologue Stuart Hall. Hall définit la culture nationale comme une collectivité imaginée. La collectivité imaginée, c’est raconter l’histoire de la nation (1999 : 47 terme emprunté à Andersson). La culture nationale comme ‘collectivité imaginée’ Les cultures nationales, au sein desquelles nous sommes tous nés, forment des sources essentielles pour les identités culturelles. Nous nous identifions comme Anglais, Français, Finlandais ou Roumains, mais il s’agit de le faire d’une manière métaphorique. Il n’y a pas de telle ou telle identité qui soit codée dans nos gènes, et pourtant nous la considérons comme une partie essentielle de notre nature. (Hall 1999 : 45). Hall postule pour un système des représentations culturelles, c’est-à-dire qu’étant une unité politique, la nation forme également des significations. Les gens étant des citoyens légitimes d’une nation participent à l’idée de la nation qui se trouve représentée dans la culture nationale. La nation est une communauté symbolique qui est capable de provoquer un sentiment d’identité et de fidélité. (1999 : 46). Les cultures nationales sont constituées des institutions culturelles (comme p.ex. l’enseignement), mais également des symboles et des représentations. La culture nationale constitue un discours, une manière de construire des significations qui dirigent et organisent notre activité et nos conceptions de nous-mêmes. Les cultures nationales constituent des identités en produisant des significations d’une ‘nation’ à laquelle nous pouvons nous identifier. Selon Andersson les différences entre les nations se trouvent dans les différentes manières d’imaginer ces nations. Quelles sont les stratégies de représentation que nous utilisons pour constituer nos conceptions quotidiennes concernant la solidarité nationale qu’on utilise comme synonyme de l’identité ? (1999 :47). Hall en présente les 5 éléments primordiaux, qu’il appelle comme stratégies discursives : Premièrement, il existe une histoire de la nation telle qu’elle est racontée dans l’histoire et la littérature nationales, ou dans la culture populaire et dans les médias. Il s’agit des expériences collectives, des victoires ou des chagrins. Comme membres d’une collectivité imaginée nous nous voyons comme participants à cette histoire de la nation. (1999 :48). Dans la deuxième stratégie, on souligne l’origine, la continuité, la tradition et l’intemporalité. On conçoit le caractère national comme éternel, qui ne change jamais, qui est le même depuis toujours. (1999 :49). Troisièmement, il y a la stratégie de l’invention de la tradition (Hobsbawn&Ranger dans Hall). Toutes les traditions qui nous semblent anciennes sont souvent assez jeunes et quelquefois également inventées. (1999 :49). La quatrième stratégie est liée au mythe de la fondation. Souvent il existe une histoire sur l’origine de la nation et du caractère national qui est située à l’aube de l’histoire. C’est le cas des nations colonisées qui peuvent reconstituer une histoire optionnelle. (1999 :49-50). Cinquièmement, l’identité nationale est souvent fondée symboliquement sur l’idée d’un peuple pur et original. (1999 :50) Le discours de la culture nationale n’est pas aussi moderne qu’il le semble. Il a comme fonction de constituer des identités qui se situent, d’une manière ambiguë, entre le passé et l’avenir. Selon Hall, c’est le cas des pays de l’Europe orientale, qu’il appelle la politique de ‘Janus à deux visages’. Les pays libérés de la sphère d’influence de l’Ex-Union Soviétique recourent, de nouveau, à des identités ethniques et se déclarent des nations (consolidées par des histoires souvent redoutables sur les origines ou sur la pureté raciale) quand ils sollicitent l’adhésion auprès du ‘club des pays occidentaux riches’. Avant d’aborder le volet de l’histoire du roumain, j’aimerais bien faire une brève parenthèse pour vous présenter quelques stéréotypes concernant les Roumains et leur langue. Pour beaucoup parmi nous, il s’agit d’un peuple qui vit quelque part, (très) loin dans le sud-est, dans un coin lointain du continent européen. Tout le monde n’est sûrement pas capable d’énumérer les voisins du pays ou d’en dessiner la carte ou d’en décrire le drapeau. Quels sont les faits que M. ou Mme Dupont, Matti ou Maija Meikäläinen connaît sur la Roumanie d’aujourd’hui et sur la langue ou les langues qu’on y parle ? On se souvient probablement des changements politiques des dernières années, avec l’ère de Ceauşescu le pays a été également souvent vu sous une lumière plutôt négative. Quand on parle d’un tricolore, nous pensons immédiatement au drapeau bleu, blanc, rouge français. Pour un roumain, il s’agit du drapeau roumain actuel (il y a eu un changement en 1989) bleu, jaune, rouge ou de l’équipe sportive roumaine. Pouvez-vous me donner quelques noms d’écrivains, de peintres, de sculpteurs, de compositeurs roumains ? En voilà trois noms qui sont probablement les plus connus : • Mihai Eminescu (1850-1889) – auteur de nouvelles et de contes populaires de la fin du XIXe siècle, il est devenu, par son génie romantique, le poète national des Roumains; • George Enescu (environ 1881-1955), violoniste et compositeur national (auteur d’Œdipe (opéra) et de Rhapsodies roumaines) et • Constantin Brâncuşi (mort en 1956), sculpteur roumain de l’école de Paris, dont on connaît au moins les travaux en bois et en pierre : Poarta sărutului (La Porte des baisers), Masa tăcerii (La Table de Silence) et Coloana Infinită (Colonne de l’infini) qui se trouvent dans le centre de la ville de Târgu Jiu. Son atelier est reconstitué à Paris, devant le Centre Beaubourg. Il y a des gens qui ont vu des versions du film ou ont lu des histoires de ‘Dracula’, d’un comte assoiffé de sang vivant en Transylvanie. Mais combien sont ceux qui connaissent la vraie histoire de Vlad Ţepeş, d’un prince magyar de Valachie du XVe siècle (1431-1476), qui est devenu célèbre, entre autres, pour ses techniques grossières de punition. Après cette petite parenthèse informative, j’aborde quelques observations sporadiques concernant l’identification de la langue roumaine et des difficultés que je rencontre dans la constitution d’une identité roumaine. Ces précisions peuvent nous donner déjà un aperçu sur la problématique de caractériser le roumain qui a toujours été entre l’est et l’ouest. Le roumain est donc la langue officielle de la Roumanie et de la République de Moldavie, parlé par quelque 29 millions de personnes. La définition généalogique, que donne Sala, indique que « le roumain, c’est le latin parlé sans interruption dans la partie orientale de l’Empire romain, c’est-àdire dans les provinces danubiennes romanisées (Dacie, Pannonie méridionale, Dardanie, Mésie supérieure et Mésie inférieure), depuis la pénétration du latin dans ces provinces jusqu’à nos jours. (Sala 1999 :10). Avant d’entrer plus en détail sur l’histoire de la langue néolatine et/ou balkanique, voilà encore deux possibilités de voir la situation : Niculescu caractérise le roumain comme pont entre la romanité et la non-romanité dans l’Europe orientale (Niculescu 1978 : 5), ou bien, Graur souligne que le roumain est la langue dont la romanité a attendu le plus longtemps pour être reconnue (Graur, in Niculescu 1978 :12). Le roumain - langue néolatine et/ou balkanique Du point de vue linguistique, on définit le roumain comme une langue qui s’est formée en se basant sur le latin parlé danubien ou oriental, sur un territoire romanisé (l’ancien Empire romain) sur les côtes du Danube. Il a été influencé par les langues slaves méridionales (surtout des parlers du bulgare), et par la civilisation hellénique et par la langue grecque. Finalement, il y a également en roumain quelques faibles traces des langues préromanes (le thrace des Géto-Daces). (Rosetti 1985 : 115-117). C’est Rosetti qui définit le roumain en le situant dans le cadre des langues balkaniques : « Le latin oriental, devenu ultérieurement le roumain, fait partie du groupe apéninobalkanique avec le dalmate, les éléments latins de l’albanais, les dialectes centraux et méridionaux de l’Italie ». (Rosetti 1985 : 44-45). Il est donc généralement admis que la langue roumaine est la seule langue à continuer, sans interruption, dans le territoire de la Dacie ancienne la romanité orientale. Ce que l’on ignore, c’est que cette continuité ininterrompue s’est passée, pendant toute l’histoire, dans des conditions très difficiles : le roumain a été isolé, plus d’un millénaire, des autres peuples romans. La conscience de la latinité n’est pas perdue, même si le roumain a été séparé de son origine et de la civilisation des peuples néolatins. (Bulgăr 1995: 8). Romanisation de la Dacie : conquête du Pays des Géto-Daces1 Rappelons en bref les événements de la romanisation de la Dacie et de la conquête du Pays des Géto-Daces. C’était l’empereur romain Trajan qui occupa et conquit la Dacie, entre les années 101 et 106 après J .C. Avant cette conquête à double but, ce territoire avait déjà subi des influences militaires, économiques ainsi qu’administratives qui ont facilité la romanisation complète et très rapide de la province2. C’étaient surtout les commerçants mais aussi les soldats, qui ont introduit les premiers échos de la civilisation romaine sur les côtes du Danube. Ce fleuve était déjà auparavant devenu un fleuve grec, à cause des colonies grecques situées sur le littoral de la mer Noire. (Rosetti 1985 : 130). Les colonisateurs de la Dacie provenaient des provinces romaines occidentales dont les habitants étaient d’origines différentes, mais qui utilisaient, pour se comprendre, le latin populaire comme une sorte de lingua franca. La Dacie était entièrement rattachée à l’Empire romain en 150 après J.C. Par suite de la romanisation, ce territoire était pratiquement bilingue : dans les relations administratives et commerciales les habitants utilisaient le latin balkanique (ou la lingua Romana rustica) et dans la vie familiale, ils continuaient à parler la langue locale (le thrace). (Rosetti 1985 : 131). Les langues locales avaient persisté surtout dans les régions isolées et montagneuses. Après la conquête romaine suivirent la pénétration et l’installation du christianisme en Dacie, vers la fin du IVème siècle. Mais très vite, après les 165 ans de domination, c’est-à-dire à la fin du IIIème siècle, l’Empire romain a été forcé d’abandonner cette nouvelle colonie. La Dacie romanisée est passée sous l’Empire d’Orient, où la langue officielle était le grec. Pourtant, jusqu’au VIIème siècle, en Dacie, le latin balkanique persistait comme langue officielle, bien que, à partir du IVème siècle, les Protobulgares, parmi les peuples migrateurs, aient pénétré et occupé la Dacie (VIIème siècle). Par suite de ces migrations, la Dacie fut isolée de la métropole, et en même temps, les peuples romains du nord et du sud se séparèrent [le latin balkanique s’est divisé en dialectes : le dacoroumain3 et les parlers sud-danubiens : macédo-, mégléno- et istroroumain4 ; cette division a été attestée dans les textes à partir de la fin du XIIème siècle]. Cette isolation se fait voir encore aujourd’hui, par exemple, dans le conservatisme lexical du roumain. Dans les régions sud- danubiennes, la domination romaine a duré plus de 500 ans et sous l’Empire byzantin, la culture romaine n’a disparu qu’en 1453, avec la conquête de Constantinople par les Turcs. (Mihăescu 1993 : 13). Les linguistes affirment que parmi les différents dialectes, à cause d’un degré d’évolution plus avancé, c’est le dacoroumain qui commençait à être considéré comme une langue plus « européenne » que les autres parlers sud-danubiens. C’est ce même dacoroumain qui a conquis les plus vastes territoires s’élargissant vers le nord pour arriver jusqu’à la Moldavie. (Rosetti 1985 : 129 -137). Avant d’abandonner ce point de vue historique, j’aimerais encore m’arrêter sur l’histoire de l’orthographe roumaine, qui souligne également, à mon avis, la situation du va-et-vient du roumain entre l’est et l’ouest. Bref aperçu de l’histoire de l’orthographe roumaine Pendant son histoire, le roumain a été écrit aussi bien en caractères cyrilliques qu’en alphabet latin. Le plus ancien texte conservé en alphabet cyrillique s’intitule Scrisoarea lui Neacşu (Lettre de Neacşu) qui date de 1521, et celui en alphabet latin est Cartea de cîntece (Livre des chansons) qui date probablement des années 1570-1573. (Hristea 1981 : 89-90). Suivant les attestations, la tradition des textes roumains en alphabet cyrillique montre que l’habitude de s’exprimer à l’écrit s’était établie vers le milieu du XVe siècle. En fait, il y a très peu de preuves, de la période plus ancienne de l’expression en alphabet latin. Entre les siècles XVI et XVIII, il y a eu des luttes constantes avant d’adopter finalement les caractères latins comme un unique moyen d’écrire le roumain. Ce n’était que vers le milieu du XIXe siècle que les textes écrits en alphabet latin ont commencé à se multiplier. (Hristea 1981 : 90). Les minorités (domaine de l’enseignement) Comme nous venons d’indiquer, le roumain est la langue nationale au sens plein du terme puisqu'aucune autre langue ne lui fait concurrence pour cette fonction en Roumanie. D’où la tendance qu’on observe, chez les gens en général, à identifier les langues à des communautés géographiques et politiques aux contours bien définis. La plupart des gens considèrent comme allant de soi qu’une langue coïncide avec une identité nationale et s’imaginent que tous les Roumains parlent le roumain. Le problème des minorités nationales est quasi-universel et les zones frontalières sont toujours déchirées. L’Europe elle-même en est l’exemple le plus ancien et le plus frappant. Ainsi par exemple l’allemand est parlé dans dix pays européens ; dans le même temps, la Roumanie n’enregistre pas moins de quatorze minorités linguistiques sur son territoire. (Yagello 1993 : 47-51). Pour ce qui est des langues des minorités en Roumanie, l’enseignement préscolaire se faisait jusqu’à l’an 1990 : en hongrois (7 % de la population, en Transylvanie), allemand, serbe, ukrainien, slovaque, tchèque et bulgare et, à partir des années 1990, également en plus en turc (tatare), grec et croate. La loi (84/)1995 assure la formation pour toutes les minorités en leur langue maternelle. La langue nationale étant le roumain (91 %), il faut pourtant noter que le tsigane (une minorité qui représente près de 2 jusqu’à 7 % [suivant les différentes sources] de la population) ne se trouve pas officiellement parmi les langues des minorités. L’histoire a voulu, même pendant les deux derniers siècles, qu’il y ait eu des changements dans le traitement des minorités : toutes les minorités ont beaucoup souffert surtout pendant les années 1970 et 80, les droits de l’homme des Hongrois en Transylvanie ont souvent été violés; sans parler des Roms qui étaient considérés comme esclaves encore au XIXe siècle, pendant la deuxième guerre mondiale, ils ont subi le destin des Juifs. Ces réflexions un peu dispersées sur le cas du roumain et sur sa situation linguistique dans le cadre de la constitution d’une identité linguistique nous révèlent encore plusieurs points à préciser et à définir. Comme mon étude de thèse se propose d'analyser des moyens discursifs par lesquels le discours roumain de la politique universitaire contribuera à cristalliser le rôle des universités dans le cadre d’un système social, je me propose d’analyser des textes roumains sur différents niveaux énonciatifs, textuels et sémantico-pragmatiques pour réussir à définir ce qu’est la constitution d’une identité roumaine par rapport à une identité européenne dans différents discours institutionnalisés. Bibliographie : Bulgăr, G.1995. Limba română. Bucureşti : Editura Vox. Hall, S. 1999. Identiteetti. (Suom. ja toim. Lehtonen, M. ja Herkman, J.) Tampere : Vastapaino. Iscru, G.D. 1995. Geto-dacii - Natiunea-matcă din spaţiul carpato-danubo-balcanic. Bucureşti : Casa de editura şi librărie « Nicolae Bălcescu » SRL. Mihăescu, H. 1993. La romanité dans le sud-est de l’Europe. Bucureşti : Editura Academiei Române. Niculescu, Al. 1965. Individualitatea limbii române între limbile romanice 1. Bucureşti : Editura ştiinţifică şi enciclopedică. Niculescu, Al. 1978. Individualitatea limbii române între limbile romanice 2. Contribuţii socio- culturale. Bucureşti : Editura ştiinţifică şi enciclopedică. Sala, M. 1999. Du latin au roumain. (Traduction de C. Dignoire) Bucarest : Univers enciclopedic. 1 Dans nos références historiques nous avons trouvé les termes 'Thraces' et 'Géto-Daces' comme synonymes. On appelait la Grande Dacie l'Etat des Géto-Daces dirigé par Buerebista (82-44 avant J.C.). L'état dirigé par Decebal (87106 après J.C.) était la nation que les Romains ont conquise entre les années 101 et 106 après J.C. (Iscru 1995 :19). Par la suite, nous appellerons ce territoire comme la Dacie tout court. 2 "Les Romains ont conquis le sud-est européen peu à peu et non sans grandes difficultés dans un intervalle d'environ trois cents ans, de 200 avant J.C. à 106 après J.C." (Mihăscu 1993 :13). 3 Le dacoroumain este le précurseur de la langue roumaine actuelle. 4 Lindgren 2000 (manuscrit qui nous a été aimablement prêté par l'auteur).