La détermination du revenu d`équilibre Un modèle keynésien simple

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La détermination du revenu d`équilibre Un modèle keynésien simple
La détermination du revenu d’équilibre
Un modèle keynésien simple de détermination du revenu.
Différences entre la théorie classique de l’emploi et la théorie
keynésienne.
Classique
Keynésien
L’économie possède des redressements
automatiques qui poussent au plein emploi.
2 hypothèses :
1. La loi de Say, selon laquelle la
surproduction est impossible, étant donné
que les dépenses globales (demande
agrégée) doivent égaler la production
globale (offre agrégée).
2. La flexibilité des prix et des salaires garantit
que les marchés des facteurs et des produits
et des produits seront toujours en équilibre :
ni surplus ni pénurie.
En d’autres mots : la valeur de la production d’une économie
égale le revenu total gagné au cours du processus de
production.
La production d’un bien fournit automatiquement l’argent
nécessaire à l’achat de celui-ci. L’offre crée sa propre
demande.
L’ensemble des revenus générés au cours de la production
sera dépensé.
Or :
Dans une économie monétaire rien ne garantit que les agents
économiques dépenseront la totalité du revenu généré par la
production.
Il se peut qu’une partie soit épargnée : surproduction.
Les économiques classiques affirment que l’épargne est
utilisée par les entreprises à des fins d’investissement.
Ces débours augmentent les dépenses, et l’économie soutient
le plein emploi. Les variations de taux d’intérêt assurent
l’équilibre entre l’épargne et l’investissement.
Classique
Keynésien
Les taux d’intérêt n’influencent que
partiellement les investissements.
Les dépenses globales sont insuffisantes pour
assurer le plein emploi.
Si la loi de Say nous assure que les dépenses
totales et la production totale doivent être égales
à tout niveau de production, elle ne garantit pas
que le niveau de production auquel elles sont
égales sera celui du plein emploi.
Keynes remet en question cette flexibilité des prix et salaires,
à cause des pouvoirs monopolistiques des syndicats et des
entreprises.
Revenu d’équilibre, chapitre 11
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Le plein emploi n’est pas automatiquement assuré, même si
l’économie est en équilibre.
Si le niveau des dépenses globales est insuffisant pour
permettre aux entreprises de vendre la totalité de leur
production, ces dernières diminueront leur niveau de
production et licencieront des travailleurs, et l’économie se
retrouvera à un niveau inférieur au plein emploi.
Une intervention directe de l’état, sous forme de dépenses
publiques, est alors nécessaire, afin de ramener l’économie au
niveau du plein emploi.
Revenu d’équilibre, chapitre 11
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Hypothèses de simplification
1. L’économie est fermée. (importations et exportations
sont inexistantes)
2. Il n’y a pas de gouvernement. (Pas de dépenses
publiques, ni impôts et ni paiements de transfert.
3. Les entreprises décident d’appliquer un montant fixe aux
nouveaux investissements. (L’investissement est
autonome et ne dépend pas du niveau de revenu.)
Donc des équations :
Y = C + I + G + (X-M) et Y = C + É + T
Il ne reste que :
Y=C+I
Y = C+ É
Revenu d’équilibre, chapitre 11
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La fonction de consommation
Selon Keynes, à court terme, le niveau de l’emploi est
déterminé par le niveau de la production.
La production dépend à son tour de la demande effective.
(La consommation des ménages et l’investissement des
entreprises.)
La relation entre la consommation et le revenu.
Les personnes en général et en moyenne sont prêtes à
accroître leur consommation lorsque leurs revenus
augmentent.
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Propension moyenne à
consommer : PMC
Propension marginale à
consommer : PmC
PMC = C/Y
Propension moyenne à
épargner : PMÉ
PmC = C2-C1/ Y2-Y1
Propension marginale à
épargner : PmÉ
PMÉ = É/Y
PMC + PMÉ = 1
PmÉ = E2-E1/ Y2-Y1
PmC + PmÉ = 1
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Revenu d’équilibre, chapitre 11
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Au niveau de 60 millions PMC = 1 parce que la
consommation égale le revenu.
Sous ce niveau PMC est plus grande que 1 parce la
consommation est supérieure au revenu.
Au-dessus de 60 millions PMC est inférieure à 1 parce la
consommation est inférieure au revenu.
À noter que la propension marginale à consommer est la
pente de la courbe de consommation.
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Les autres déterminants de la consommation.
1) Le revenu personnel disponible
Plus le revenu d’une personne s’accroît, plus celle-ci en
épargnera une partie importante.
La PmC est supérieure à 0, et inférieure à 1.
2) distribution du revenu
Un ménage à faible revenu affectera la presque totalité de
celui-ci pour se procurer des biens nécessaires, tandis qu’un
ménage à revenu élevé épargnera davantage.
Une redistribution du revenu des contribuables à revenu élevé
aux contribuables à faible revenu se traduira donc par un
accroissement des dépenses globales en biens et en services
de consommation.
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3) La disponibilité du crédit
Plus les modalités de crédit sont faciles plus les gens
empruntent.
4) Le taux d’intérêt
Plus les taux sont bas plus les gens empruntent.
5) L’endettement des consommateurs
Plus les gens sont endettés moins ils auront de la place pour
emprunter davantage.
6) Les stocks de biens durables existants.
Plus les stocks sont importants moins il y a besoin
d’acheter de nouveaux biens.
7) Les anticipations
Si les consommateurs ne font pas confiance à l’avenir, ils
réduiront peur-être leur consommation. L’inverse, s’ils ont
confiance ils consommeront davantage.
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Le déplacement de la courbe de consommation
Comprendre la différence entre un mouvement le long de la
courbe de consommation et un déplacement de cette
dernière.
Ici, une hausse de revenus entraîne une augmentation de la
consommation. Il s’agit d’un mouvement le long de la
courbe de consommation.
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Alors que si les dépenses de consommation augmentent à
chaque niveau donné du revenu, une nouvelle relation
consommation-revenu sera créée.
Une variation du revenu entraîne un mouvement le long de
la courbe de consommation, et le changement d’un
déterminant autre que le revenu provoque le déplacement
de cette dernière.
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L’approche des dépenses et de la production globale
Dans le modèle keynésien simple que nous utilisons, nous
supposons que le revenu national net et le revenu personnel
disponible sont identiques.
Y sert à désigner le revenu ou la production.
Tout point de la ligne de 45 degrés représente l’égalité des
dépenses globales et du revenu.
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Dans notre modèle simple sans gouvernement ni secteur
extérieur.
DG = C+I
L’analyse arithmétique
Ici il faut se référer à notre modèle circulaire et se rappeler
que la valeur de la production est égale au revenu, puisque
pour produire, il faut rémunérer les facteurs de production.
Voyons trois niveaux de production :
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Niveau de production de
70 millions
Si les dépenses globales
(DG = C + I = 65 + 10 =
75) excèdent la production
globale (PG), les stocks
baisseront sous les
niveaux désirés; les
entreprises tendront à
accroître leur production,
et le revenu national
augmentera.
Niveau de production de
90 millions
Si les dépenses globales
(DG = C + I = 75 + 10 =
85) sont inférieures à la
production, les stocks
s’accroissent
involontairement, les
entreprises tendent à
diminuer la production et
le revenu national baisse.
Plus de production
signifie plus d’emplois,
donc plus de salaires,
donc plus de revenus.
Moins de production
signifie moins d’emplois,
moins de salaires, donc
moins de revenus.
Niveau de production de
80 millions
Si les dépenses globales
(DG = C + I = 70 + 10 =
80) sont égales à la
production globale, il n’y
a ni accumulation ni
réduction involontaires de
stocks invendus, les
entreprises ne modifieront
pas leur volume de
production, et le revenu
(la production) atteindra le
niveau d’équilibre.
Production stable, emplois
stables, salaires stables et
revenus stables.
L’approche des injections et des retraits
Dans notre modèle simplifié il faut se rappeler que :
Y=C+I
Y = C+ É
C+ I = C + É
I=É
Pour qu’il y ait équilibre il faut non seulement que les
revenus (production globale) soit égaux aux DG, mais en
plus que I soit égal à É
À 60 millions de production globale(PG), les DG sont
supérieurs aux revenus, ce qui entraînent une hausse des
revenus, une hausse de l’épargne par ricochet.
À 100 millions de PG, les DG sont inférieures aux revenus,
ce qui entraînent une baisse des revenus, donc une baisse de
l’épargne.
À 80 millions de PG l’économie est en équilibre : PG = DG
et épargne = investissement.
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La demande d’investissement
L’investissement est le deuxième élément des dépenses
globales (DG). Il désigne les dépenses en machinerie,
outillage et matériel, la construction ainsi que les stocks.
Les déterminants de l’investissement
Les facteurs qui influent.
1) les taux d’intérêt
Plus les taux sont élevés moins les entreprises.
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2) Les taux d’intérêt sont inversement proportionnels aux
dépenses d’investissement.
Un changement du taux d’intérêt, ceteris paribus, entraîne
une hausse des dépenses d’investissement, qui se traduit par
un déplacement le long de la courbe.
Cependant, lorsqu’un facteur autre que le taux d’intérêt
varie, c’est la courbe en entier qui se déplace.
3) Les bénéfices non-répartis (BNR)
Si l’entreprise dispose de somme appréciable de BNR elle
ne sera pas obligée de compter autant sur l’emprunt et
pourra appliquer ces sommes à l’investissement.
4) Les anticipations
Si les gens d’affaires croient que leurs ventes vont
diminuer, ils ne procéderont pas à de nouveaux
investissements.
5) Les progrès techniques
La conception de nouveaux produits et de nouveaux
procédés de fabrication amène les entreprises à investir dans
de nouvelles installations.
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6) Le taux de variation du revenu national
Un revenu national accru se traduit par une augmentation
de la demande de biens et de services.
7) La capacité de production utilisée
Si les entreprises possèdent beaucoup d’équipement, de
machinerie et d’outillage inutilisés, elles n’investiront pas
davantage dans l’achat de nouveau matériel.
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