DO SSIER D E PR ESSE
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DO SSIER D E PR ESSE
DOSSIER DE PRESSE Contacts : Nouveau Jour J : [email protected] / 06 84 92 12 91 Forum Les Débats : [email protected] / 09 82 55 79 38 - 06 83 71 38 10 SOMMAIRE Edito ........................................................................................................... 3 Présentation ................................................................................................ 4 Les invités : Claire Checcaglini .................................................................. 5 Les invités : Hubert Prolongeau ................................................................. 6 Les invités : Anne Tristan........................................................................... 7 Les organisateurs : Le Nouveau Jour J........................................................ 8 Les organisateurs : Forum Les Débats ....................................................... 9 Informations pratiques ............................................................................. 10 Les partenaires .......................................................................................... 11 rsion e m m i ’ d e sm Le journali F, D S n u ' d u FN t n a Dans la pea t i l i m n d 'u e r o c n e u o stin e d n a l c n u ' d EDITO La dédiabolisation du FN, mon œil. Claire Checcaglini n'y a jamais cru au revirement du parti extrémiste. Pas plus que bon nombre de ses confrères journalistes, d'ailleurs. Il suffit de voir : les articles sur la question foisonnent, les éditorialistes en dégurgitent des colonnes, les émissions de télé en font des tonnes. Parviennent-ils pour autant à le prouver ? Pas si sûr. Claire Checcaglini, elle, aurait peut-être la solution... Début des années 1990, Hubert Prolongeau se rend compte qu'avec son métier de journaliste il a côtoyé la misère à l'autre bout du monde mais pas celle nichée de l'autre côté de sa rue. Il veut la comprendre. Savoir si ce qu'on dit est vrai. Les sans-abri seraient de plus en plus nombreux. Tout le monde pourrait le devenir. Du jour au lendemain, en plus. Mais d'où viennent exactement ces légendes ? Ne seraient-elles pas le résultat d'un journalisme hâtif et sans cesse en quête d'originalité ? Réellement, comment on le devient SDF ? Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir... Anne Tristan, elle, s'est penchée sur les clandestins. Avant cela, elle avait aussi eu droit au FN. Drôle de paradoxe. Pas tellement quand on connaît son engagement, notamment à la LCR, pour les causes humanistes. Pour démontrer (ou démonter) le catéchisme de ses adversaires, elle était prête à tout. Un moyen de « porter la plume dans la plaie » qui plaît Pour ces trois journalistes, c'était une évidence : il fallait passer par l'immersion. L'immersion, un genre vieux comme Jack London. Le principe est – sur le papier – assez simple à imaginer : partager le même univers que les personnes dont on veut comprendre la condition. Devenir leur pair, se mettre dans leur peau, quitte à s'y sentir mal. Et ainsi être au cœur de la réalité. La vivre, cette réalité, ne pas se contenter de la décrire en simple observateur, mais la subir, la bousculer, la modifier en tant qu'acteur. Claire Checcaglini, Anne Tristan et Hubert Prolongeau ont des parcours aussi éclatés que les visages qu'ils ont croisés, mais ils ont ce point commun – et c'est là toute la force de leur reportage – de s'être débarrassés de leur étiquette de journaliste pour voir des hommes et des femmes tels qu'ils sont. Sans leur carapace apparente. Il n'y a pas meilleur moyen pour, comme le disait Albert Londres, « porter la plume dans la plaie ». Mais au-delà de la galère partagée, derrière cette quête de la réalité, n'y a-t-il pas autre chose ? Une certaine fascination pour le genre des plus grands, celui des Orwell et des Wallraff, ne se cacherait-elle pas derrière tout cela ? Et n'y aurait-il pas aussi l'envie, peut-être inconsciente et enfouie, de réaliser un coup d'éclat à la Florence Aubenas ? 3 jet o r p e l r u s s elques mot PRÉSENTATION Qu Créé à l’initiative du Nouveau Jour J et de Forum Les Débats, « Dans la peau d'un SDF, d'un clandestin ou encore d'un militant FN » fait partie d’un cycle de débats sur le journalisme d'immersion. A l'origine de ce projet, la volonté d'apporter quelque chose de pertinent, de construit et d'inédit dans le champ du journalisme tout en étant profitable au grand public. Choisir comme thème de débat le journalisme d'immersion sonnait alors comme une évidence. Genre qui fascine aussi bien le public que les journalistes eux-mêmes, il fait pour autant rarement l'objet de débats. Confronter les différentes conceptions des journalistes qui sont passés par l'immersion est tout l'enjeu de ce cycle. A chaque débat, le choix des invités se porte sur leur expérience commune. Pour Hubert Prolongeau, Anne Tristan et Claire Checcaglini, il s'agit de leur entrée au Front National et/ou de leur vécu parmi les sans-abri. Puis à l’automne 2012, lors d’un deuxième rendez-vous, Florence Aubenas sera invitée pour nous parler de son nouveau livre d’immersion. Après Le Quai de Ouistreham, l’ancienne journaliste au Nouvel Observateur, désormais au Monde, a réitéré son expérience mais cette fois dans l’univers des banlieues. François Ruffin, rédacteur en chef du Fakir, est également l’auteur de Les petits soldats du journalisme paru en 2002, sera le second invité de ce débat exceptionnel. Il interviendra autour de son livre Quartier Nord paru en 2006. 4 LES INVITÉS i n i l g a c c e h C e r i a l l a C n o i t a N t n o r F u d L'infiltrée Cette journaliste indépendante de 35 ans a un parcours tout ce qu'il y a de plus classique. Après être ressortie diplômée de Sciences po Rennes, elle a traversé la France pour retrouver le CUEJ (Centre universitaire d'enseignement du journalisme), une grande école de journalisme située à Strasbourg. Ainsi de mai 2011 à janvier 2012, c'est sous le nom de sa grand-mère Gabrielle Picard qu'elle vivra au cœur de la famille FN du milieu bourgeois des Hauts-de-Seine. Pendant huit mois, elle assistera à chaque réunion, à la moindre distribution de tracts de sa section, le tout en prenant note de ce qu'elle entend. Très vite, elle gravit les échelons, on lui propose d'être candidate aux sénatoriales puis aux législatives. Après huit mois d'infiltration, ses conclusions affirment son hypothèse de départ : si le FN nettoie sa vitrine, l'arrière-boutique, elle, n'a pas changé, le racisme et, plus particulièrement, l'islamophobie imprègnent toujours les militants. En 2000, elle commence la radio en faisant des piges pour RTL dans l'Est de la France. A partir de 2005, elle entre à Radio France en tant que remplaçante. Elle tient notamment des chroniques sur France Info. En 2009, elle décide de se lancer dans le journalisme freelance. Avec Bienvenue au Front – Journal d'une infiltrée, c'est la première fois qu'elle fait parler d'elle. Sans cet anonymat, elle n'aurait de toute façon jamais pu réaliser cette enquête. Car pour découvrir le véritable visage du parti lepéniste, elle ne s'est jamais présentée comme journaliste. 5 LES INVITÉS u a e g n o l o r P t r e b u H n o i t c fi a l à n o i s r e m De l'im pour percer le mystère des « lieux fermés » qui l'intriguaient. Il a ainsi passé deux mois chez les scientologues, s'est fait interner volontairement dans un hôpital psychiatrique et a vécu plus de quatre mois dans les mêmes conditions que les sans-abri. Sans domicile fixe est le récit de cet hiver 1993 passé dans la rue, le métro et les centres d'hébergement. On pourrait écrire un livre rien qu'en rassemblant les quatrièmes de couverture des ouvrages d'Hubert Prolongeau. A 50 ans, sa carrière est l'une des plus prolifiques et des plus éclectiques du journalisme contemporain français même si elle se fait discrète médiatiquement. Les nombreux journaux dans lesquels Hubert Prolongeau a collaboré en tant que grand reporter (Le Monde Diplomatique, Libération, Le Nouvel Obs, Le Figaro, Le Monde...) ou critique littéraire (Elle, le JDD, Le Magazine littéraire) ne sont rien comparés au nombre de livres dont il est l'auteur. Ses différentes enquêtes l'ont mené aux quatre coins du monde. En 1992, il racontait La Vie quotidienne en Colombie au temps du cartel de Medellin après avoir effectué plusieurs voyages dans ce pays où guérilleros et narcotrafiquants font la loi auprès des paysans. En 1998, c'est le quotidien de l'un des pays les plus touchés par le Sida, l'Ouganda, qu'il rapportait dans Une mort africaine. Plus récemment, il s'est rendu dans la plupart des treize villes au monde équipées d 'un Samu social international. Exclus, paru en 2008, retrace la difficulté à lutter contre l 'exclusion qu'éprouvent les différentes équipes de cette ONG. A p l u s i e u r s r e p r i s e s , Hu b e r t Prolongeau a utilisé la technique d'immersion Sous sa plume de littéraire, Hubert Prolongeau a écrit de nombreux romans, la plupart historiques. Il a ainsi mis en scène des grands noms de l'Histoire tels que Diderot, D'Alembert, Bonaparte ou encore Judas. Machiavel est le dernier à qui le journaliste a consacré un livre. A la différence près qu'il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une biographie, cette fois. Hubert Prolongeau a une dernière casquette de critique cinématographique. Du lundi au jeudi, il raconte un épisode du nouvel âge d'or des séries télé dans l'émission Micro Fictions sur France Inter. 6 LES INVITÉS n a t s s i r r e i T p e a n p n s A n a s a l à N F e t n a t i l i De la m Pour Anne Tristan, le journalisme est avant tout un moyen de militer. Vers l’âge de quatorze ans elle se déclare anarchiste. Les années passent et elle devient féministe. Dans une suite logique, elle se retrouve à militer à la LCR (Ligue communiste révolutionnaire) au début des années 1980. Après avoir été diplômée du CFJ (Centre de formation des journalistes), elle travaille quelques mois à la télévision le temps de gagner assez d'argent pour partir au Nicaragua comme brigadiste ramasseur de coton. A son retour, elle relate son expérience dans diverses revues. Le journalisme militant n'est donc pas nouveau quand elle rencontre Edwy Plenel au moment où le Front National prend des proportions jusqu'alors inimaginables. Mais le journaliste du Monde déclenche le déclic chez Anne Tristan. Alors qu'il est le co-auteur de l'ouvrage L'Effet Le Pen, Edwy Plenel, luimême ancien trotskiste à la LCR, demande à Anne Tristan en 1986 de réfléchir à une enquête à Marseille. La cité phocéenne est alors touchée par la « vague » Le Pen qui a conquis plus de 12% des électeurs français lors des européennes deux ans plus tôt. Quatre élus régionaux à Marseille sont effectivement sous l'étiquette FN. L'année suivante, à 27 ans, Anne Tristan débarque dans le Quartier Nord en se faisant passer pour une dactylo au chômage. Au bout de six mois, elle disparait pour aller écrire Au front. A deux reprises, Anne Tristan recommencera l'expérience de l'immersion. En 1988, elle part au Kanaky (le nom donné à l a No u vel l e - Ca l éd o n i e par l es indépendantistes dès le début des années 1980). L'archipel connaît à ce moment-là de vives tensions avec la France, son pays de tutelle. Les indépendantistes rejettent les élections régionales néo-calédoniennes de 1988. La métropole envoie alors un contingent de militaires et de gendarmes. Deux jours avant l'élection présidentielle qui voit s'affronter Jacques Chirac et François Mitterrand, une gendarmerie de l'île d'Ouvéa sera prise en otage par les indépendantistes. Résultat : quatre gendarmes tués par balles. Seize autres seront emprisonnés dans une grotte. Lors d'un assaut mené par les commandos d’élite de l’armée française, ils seront tous libérés. Mais dix-neuf preneurs d'otages le paieront de leur vie. Pour Anne Tristan c'est l'élément déclencheur. « Je voulais aller là où le colonialisme sévit, là où on le vit vraiment », expliquera-t-elle lors d'une interview. En 1990, elle écrira L'Autre monde – Un passage en Kanaky. En 1992, c'est pour une sans-papiers qu'elle se fait passer dans Clandestine. Son but est alors d'entrer dans les zones d'attente qui viennent d'être institutionnalisées. 7 LES ORGANISATEURS J r u o J u a e v u o N e L Le Nouveau Jour J est édité par l'association JOUR J. Créé par et pour les étudiants nancéiens, il ne se réclame d'aucun parti, syndicat, d'aucune institution, et se veut libre et indépendant, sans publicité et gratuit. Il est le résultat d'une initiative prise par les étudiants eux-mêmes – et non par l'université. Cette initiative : offrir aux étudiants de la ville de l'information à leur échelle avec le même sérieux que les journaux nationaux tout en évitant de tomber dans leurs dérives. Journal engagé, le « NJJ », comme il est communément appelé, a pour principe de ne pas chercher à répondre à la demande de son lecteur. Il tente plutôt, avec ses faibles moyens, de l'éclairer sur les sujets de fond liés à la vie universitaire. Chaque numéro est ainsi composé d'articles fouillés et d'enquêtes mélangés à des articles culturels, voire à des productions artistiques réalisées par les membres du journal eux-mêmes. Outre la conception traditionnelle de journaux, le Nouveau Jour J organise des événements liés au journalisme ayant pour but d'intéresser le public le plus large possible. Le cycle de débats sur le journalisme d'immersion s'inscrit dans cette volonté de sensibiliser un public peu initié à ce genre particulier, en lui faisant rencontrer des journalistes de renom. www.nouveaujourj.fr 8 LES ORGANISATEURS s t a b é D s e L m u r o F En recevant des chercheurs, artistes et écrivains, Forum Les Débats propose un espace de discussion, d'échange et de débat, où les grands problèmes de notre époque – sociaux, politiques, scientifiques, esthétiques et philosophiques – sont abordés sous des points de vue multiples et contradictoires. Petit historique de l'association : 1986 Forum voit le jour. Association loi 1901, elle organise les concerts hebdomadaires de jeunes groupes régionaux sous l’intitulé de « Forum concerts ». Parallèlement, « Forum films » diffuse une programmation construite par des cinéphiles nancéiens, qui vaudra rapidement à la salle de recevoir le label « Art et essai ». IRTS de Lorraine), comme il avait été déjà fait pour le partenaire précédent (Forum de l’IFRAS). 2012 D’importantes modifications dans la législation intra-associative ont conduit l’IRTS à renoncer au partenariat avec Le Forum – IRTS de Lorraine. L’association devient Forum Les Débats et s’installe alors au cœur de Nancy, en vieille ville et poursuit ses activités d ’a c c u e i l d e c o n f é r e n c i e r s e t d’organisation de colloques, tout en développant ses partenariats avec les collectivités locales et de nouveaux collaborateurs culturels régionaux. www.lesdebats.fr 1989 Forum formalise le soutien que lui apporte depuis deux ans l‘Institut de Formation et de Recherche en Action Sociale (IFRAS), par la signature d’une convention de partenariat qui fait de l’Institut son interlocuteur privilégié. Après les concerts et les séances de cinéma, un cycle de conférences est alors proposé aux nancéiens et aux étudiants de l’institut. Plus de 700 conférenciers seront invités de 1989 à 2011. Forum établit également d’autres partenariats et développe des activités indépendantes de celles partagées avec l’IFRAS. (édition, ...) 1999 Forum se développe sur l’ensemble de la Lorraine en signant une nouvelle convent ion de par tenar iat avec L’Institut Régional du Travail Social (IRTS). Il est convenu que l’IRTS sera systématiquement associé à la communication de Forum (Le Forum – 9 INFOS PRATIQUES Rencontre / Débat Le journalisme d'immersion Dans la peau d'un SDF, d'un clandestin ou encore d'un militant FN Jeudi 3 mai 2012 - 19h Amphi 052 - Campus de Lettres - Université de Lorraine 23 Boulevard Albert 1er Nancy Entrée libre + d’infos : www.nouveaujourj.fr www.lesdebats.fr Amphi A052 10 11 PARTENAIRES