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Axe principal: EDS Axes secondaires : DYNASPIN + http://www.nst.u-psud.fr/ Institut d'Electronique Fondamentale Bât. 220, unviersité Paris-Sud, 91405 ORSAY Cedex + http://www.ief.u-psud.fr/ Contact C’nano de l’équipe Devolder Thibaut Responsable d’équipe : Dafiné Ravelosona [email protected] Membres permanents de l’équipe : Thibaut Devolder [email protected] Joo-Von Kim [email protected] Weisheng Zhao [email protected] Jacques-Olivier Klein [email protected] Nicolas Vernier [email protected] _________________________________________________________________________ • Activité scientifiques de l’équipe : Le département NST (NanoSpinTronique) présidé par Dafiné Ravelosona à l'IEF (Institut d'Electronique Fondamentale) comprend 7 chercheurs permanents, 1 technicien, 5 post-docs et 5 doctorants. Il rassemble une expertise reconnue dans le domaine du nanomagnétisme, avec notamment des savoir-faire en matière de dépôt, de microfabrication, de caractérisation de nanodispositifs, d'instrumentation micro-onde, mais aussi d'architecture de circuit CMOS et post-CMOS sans oublier les théories associées. Ces compétences sont en synergie avec l'expansion rapide de l'électronique de spin, de sorte que le groupe s'est forgé une visibilité internationale sur la fabrication et l'étude de couches minces et nanostructures magnétiques, et plus récemment sur la caractérisation de la propagation de parois de domaine et la dynamique ultra-rapide de l'aimantation induite par des champs ou des courants (effet de transfert de spin). Nous développons également une activité pionnière dans le domaine des composants à logique magnétique, que ce soit comme dispositifs magnétiques embarqués dans des circuits CMOS ou en utilisant des nano-objets magnétiques comme une paroi de domaine pour réaliser directement des opérations logiques. • Recherche(s) et résultat(s) obtenu(s) dans les domaines d’actions des nanosciences : Transfert de spin non adiabatique dans les parois de domaine Nanodispositif permettant la caractérisation de l'action d'un courant polarisé en spin sur une paroi de domaine magnétique guidée dans une nanopiste. La nanopiste a une largeur de 200nm et comporte deux constrictions de 80 nm chacune [1]. Bien qu'ils dominent le marché du stockage de l'information aux très fortes densités, les disques durs reposent sur le déplacement physique d'une tête de lecture et sur la rotation d'un disque. Ceci limite intrinsèquement leur rapidité et leur fiabilité. Une solution pour remédier à ces limitations est de recourir aux mémoires à parois de domaine. Il faut pour cela placer des parois dans une piste destinée à la fois à les guider et à canaliser le courant qui va actionner ces parois. En effet, le courant électrique qui s'écoule dans la piste transporte avec lui un courant de spin, qui va en retour exercer une force sur la paroi, pour la pousser ou la tirer dans l'axe de la piste. Si la piste est jalonnée de constrictions, ces constrictions vont pouvoir jouer le rôle de point d’ancrage où la paroi pourra s'arrêter dans une position stable. L'application d'impulsions de courants va ainsi permettre de déplacer la paroi d’un point d’ancrage vers un autre. En conséquence, on peut coder une information binaire par la présence ou non d'une paroi à une adresse (la n-ième constriction) donnée sur la piste. Comme on peut superposer les pistes les unes sur les autres, le stockage de l'information est effectivement réalisé en trois dimensions, permettant d'espérer des capacités de stockage prometteuses. Nous avons montré que si la piste était jalonnée de constrictions avec des propriétés adéquates, il était possible de modéliser la propagation des parois sous courant comme si celles-ci étaient des particules piégés dans des puits de potentiel unidimentionels. Dans cette limite, nous avons montré la proportionalité entre facteur de couple de transfert de spin non adiabatique et facteur d'amortissement. Ceci permet notamment de modéliser exactement la stochasticité du mouvement des parois à température finie, et de définir les options à suivre pour une plus grande reproductibilité quand on réduit encore les échelles spatiales et temporelles. Quantification des ondes de spin dans les nanostructures magnétiques La plupart des dispositifs de l'électronique de spin sont basés sur l'exploitation de diverses formes de magnétorésistance: toute variation de l'aimantation se traduit par la variation d'un signal électrique. Une part du bruit électrique de ces dispositifs est donc d'origine magnétique; il est donc essentiel de comprendre ce dernier. Un pré-requis est de comprendre ce que sont les excitations propres du système (les ondes de spin) et comment elles sont peuplées à température finie quand on réduit les dimensions latérales (~100 nm) et les épaisseurs (~2 nm) des couches actives des dispositifs de l'électronique de spin. Nous étudions l'influence des confinements latéral et vertical sur la quantification des ondes de spin, et ce via des mesures de répartition spectrale du bruit de magnéto-résistance tunnel dans des jonctions ref/MgO/CoFeB. Evolution des populations (contraste de gris) et des fréquences (courbes) des ondes de spin en fonction du champ magnétique pour plusieurs dimensions latérales dans des jonctions tunnels magnétiques [2]. Nous avons montré qu'il était possible de modéliser le bruit hyperfréquence de junctions tunnels magnétiques via un formalisme d'ondes de spins en régime dipôle-échange avec quantification du vecteur d'onde. Ceci permet notamment l'extraction des paramètres matériaux (aimantation anisotropie, raideur d'échange et amortissement) à l'échelle même de la nanostructure étudiée. De plus en étudiant les effets du confinement latéral, nous avons pu identifier et modéliser les modes de bord (localisés) qui apparaissent en cas de configurations magnétiques non uniformes. Titre du résultat 3 Tension délivrée par un Notre groupe a découvert que quand on fait passer un fort courant polarisé en spin par un contact ponctuel dans une vanne de spin, le champ ampérien permet la nucléation d'un vortex d'aimantation en quelques nanosecondes, et le transfert de spin fournit la puissance nécessaire à la mise en mouvement de ce vortex. Ce vortex se met ainsi à orbiter de façon stationnaire autour d'un contact ponctuel, à la manière d'une planète autour de son étoile. La différence de potentiel dans le contact ponctuel acquière ainsi une composante alternative radiofréquence. La fréquence ainsi synthétisée est très bien nanooscillateur à vortex. La forme d'onde est une sinusoïde déformée en dent de scie (panels (a) et (b)) dont la dérive de phase se modèle par un unique temps de relaxation (c). D'après [3] • définie et linéaire en courant, ce qui rend ce système attrayant comme oscillateur radiofréquence compact et accordable sur une très large gamme de fréquence.. Nous avons montré que les oscillateurs à vortex basés sur des nanocontacts possèdent une ajustabilité en fréquence et une agilité exceptionnelle couplée à un bruit de phase blanc en fréquence, ce qui les rend compatibles avec certaines techniques de modulation RF. Programme de recherche : Les projets phares que nous nous proposons de mettre en oeuvre dans les prochaines années concernent : 1) les nouvelles méthodes d'actuation de l'aimantation aux échelles nanométriques. Ceci recouvre notamment les effets de champ électrique direct ou indirect sur l'aimantation. Nous nous interessons également aux couples qu'exercent sur l'aimantation les courants électriques via des couplages spin-orbite. 2) les interactions entre solitons magnétiques et courants polarisés en spin. Ceci recouvre notamment la dynamique à un ou plusieux vortex et antivortex dans les nanocontacts ferromagnétiques, mais aussi la dynamique de paroi de domaine sous sollicitation électrique en géométrie confinée. 3) Enfin, nous nous lancons dans l'étude de l'utilisation des antiferromagnétiques métalliques et de leur dynamique intrinsèquement très rapide (sub-térahertz) pour de nouvelles applications. Nous étudions notamment les phénomènes magnéto-résistifs anisotropes tunnel, ainsi que les couples de transfert de spin non conventionnels qui permettraient l'actuation du paramètre d'ordre dans les antiferromagnétiques métalliques. • Références : [1] C. Burrowes, et al. "Non-adiabatic spin-torques in narrow magnetic domain walls", Nature Physics, vol. 6, num. 1, p. 17, 5 pages, 2010. [2] A. Helmer, et al. "Quantized spin wave modes in magnetic tunnel junction nanopillars" Physical Review B, vol. 81, num. 09, p. 094416, 16 pages, 2010. [3] T. Devolder, et al. «Time-resolved zero field vortex oscillations in point contacts» Appl. Phys. Lett. 95, 012507, 3 pages (2009).