Commutation ultra-rapide de jonctions tunnels magnétiques par
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Commutation ultra-rapide de jonctions tunnels magnétiques par
Commutation ultra-rapide de jonctions tunnels magnétiques par transfert de spin Contacts : Thibaut Devolder, Claude Chappert, Joo-Von Kim Département : NanoSpinTronique [email protected] Le phénomène de « transfert de spin » s'obtient quand on fait passer un courant dans un empilement contenant en série deux couches magnétiques, de façon à transférer de l’une à l’autre des moments angulaires de spin. Cet effet peut commuter l'aimantation d'une des couches, le sens de commutation dépendant de la polarité du courant. Par l’intermédiaire d’un courant, on peut ainsi manipuler une configuration d'aimantation dans une nanostructure magnétique, sans avoir recours à un champ magnétique. La nature fondamentalement différente du transport tunnel, notamment dans le cas de barrières tunnel cristallines MgO entraîne des complications, tant en matière d'ingénierie que de compréhension fondamentale du phénomène. Grâce à une collaboration avec Hitachi Japon et l'université de Tohoku (Jun Hayakawa, Kenchi Ito et al.), nous avons réalisé les premières mesures en temps réel de la commutation ultra-rapide dans de tels systèmes (Figure 2). Le première des applications du transfert de spin sera vraisemblablement l'écriture dans les mémoires magnétiques à accès aléatoire (MRAM). En effet, ce mode d'écriture est compatible avec la miniaturisation des circuits mémoires. L'IEF a été pionnier dans l'étude de la commutation par transfert de spin notamment grâce à l'utilisation de vannes de spin entièrement métalliques, structurées sous la forme de nanopiliers, dans lesquels nous avons montré et compris que la commutation pouvait s'opérer en quelques centaines de picosecondes [1, 2]. Néanmoins, ces systèmes présentent un signal trop faible pour être utilisables dans des mémoires. L'étape suivante est une extension de ces concepts à des nanopiliers gravés dans des jonctions tunnel magnétiques (Figure 1), qui possèdent une magnéto-résistance, et procurent donc un signal considérablement plus important. Figure 2: mesures résolues en temps de la commutation par transfert de spin dans des jonctions tunnels magnétiques. Ces mesures nous ont notamment permis d'identifier d'une part les aspects stochastiques et d'autre part les aspects déterministes de ce type de retournement. Nous avons ainsi pu proposer un scénario micromagnétique décrivant la nature du retournement de l'aimantation à ces vitesses de commutation. Figure 1: schéma des nano-piliers formés à partir de jonctions tunnels magnétiques. [1] T. Devolder, C. Chappert, J. A. Katine, M. J. Carey and K. Ito, "Distribution of the magnetization reversal duration in subnanosecond spin-transfer switching", Phys. Rev. B 75, 064402-1,5 (2007). [2] T. Devolder, C. Chappert, and K. Ito, "Subnanosecond spin-transfer switching: Comparing the benefits of free-layer or pinned-layer biasing ", Phys. Rev. B 75, 224430-1,10 (2007).