La notion de translatio au Moyen Âge

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La notion de translatio au Moyen Âge
Séminaire « Translatio », équipe PLH – Séance d’introduction, 4 novembre 2008
La notion de translatio au Moyen Âge
Florence BOUCHET
Depuis la fondation par Cassiodore du couvent de Vivarium, vers 540, les monastères, puis
les universités et les ateliers laïcs de copie ont joué un rôle fondamental dans la préservation
et la transmission des textes classiques. L’histoire du rapport que le Moyen Âge a entretenu
avec le savoir antique étant riche et complexe, on se propose simplement ici d’en dégager
trois moments-clé afin d’éclairer les conditions historiques qui ont rendu possible l’opération
de translatio, sous diverses formes.
I. La « Renaissance » carolingienne
• Expression forgée en 1839 par Jean-Jacques ampère, par analogie avec la Renaissance du
XVIe s – la seule alors accréditée…
• Politique culturelle de Charlemagne (768-814), assisté de l’anglo-saxon Alcuin, Raban Maur
(son élève), de l’italien Paul Diacre, et d’autres clercs [cf. exemplier I-6]. Création de la
Bibliothèque palatine : conservation de manuscrits antiques mais aussi translation matérielle
de matériaux antiques venus d’Italie (colonnes, mozaïques, bronzes) pour sa construction.
« Une nouvelle Athènes peut surgir à Aix [la Chapelle], dans le royaume des Francs, une
Athènes qui, illuminée par la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ, éclipsera la sagesse de
l’Académie. L’autre Athènes n’a brillé que par l’enseignement de Platon et par la culture des
arts libéraux. La nouvelle Athènes, enrichie des dons du Saint-Esprit, surpassera toute la
science profane » (lettre d’Alcuin à Charlemagne, datée de 799, citée par A. JONGKEES 1967,
p. 46-47). Aix-la-chapelle devient, en même temps qu’une nouvelle Athènes, une nouvelle
Rome [cf. exemplier I-1, 3, 4] ; la bulle impériale portait d’ailleurs l’inscription Renovatio
Roman. Imp.
• « Cependant, il ne faut pas oublier que tout ce mouvement carolingien n’était qu’un
commencement. Le latin était enseigné dans les écoles à l’aide de manuels hérités de
l’antiquité, comme ceux de Donat et de Priscien, suivant lesquels on s’exerçait à écrire en un
latin imitant les auteurs antiques. Ce latin était très artificiel, très pédant. On copiait des
passages entiers des anciens, ainsi Eginhard dans sa Vita Caroli, puisant à pleines mains dans
les Vitæ Caesarum de Suétone ; ainsi Raban Maur calquant Augustin, Grégoire le Grand et
Isidore de Séville » (C. MOHRMANN 1958, p. 274-75).
II. La « Renaissance » du XIIe siècle
• Expression due à C. H. Haskins, The Renaissance of Twelth Century, Harvard U. P.,
Cambridge (Mass.), 1927.
• Grâce au développement des écoles cathédrales et monastiques, les études classiques
progressent (Chartres et Orléans sont des centres intellectuels particulièrement actifs). Les
auteurs antiques, à commencer par Virgile et Ovide, sont commentés dans une perspective
philosophique (platonisme corrigé par l’augustinisme).
• Le motif de la translatio studii (transfert du savoir), qui s’amorçait à l’époque carolingienne,
trouve sa forme emblématique dans le roman Cligès de Chrétien de Troyes [cf. exemplier I2] : idée d’une continuité de la science, née en Grèce, passée à Rome, parvenue en France.
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Idée de progrès aussi : « Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants » selon
Bernard de Chartres (et ainsi nous voyons plus loin qu’eux).
• La translatio imperii (passage du pouvoir d’Est en Ouest, d’une capitale à une autre)
accompagne ce transfert culturel (dont les étapes peuvent être modulées d’un auteur à un autre
selon ses orientations politiques : cf. exemplier I-5 et 7). La théorie des 4 regna élaborée dans
le commentaire par saint Jérôme des visions du prophète Daniel (chap. VII) sert de
soubassement à cette idée de translatio imperii (cf. J.-M. PASTRÉ 1992).
• Ces deux translationes, pensées par les clercs médiévaux à travers les termes de chevalerie
et de clergie, ont donc d’abord été indépendantes avant de fusionner dans la formulation de
Chrétien de Troyes. En retrait de la translatio imperii, une autre appropriation politique de
l’Antiquité s’est concrétisée dans l’élaboration d’un discours légendaire (présenté comme
historique) visant à doter des nations telles que la France d’origines troyennes (phénomène
repérable dès l’Historia Francorum de Frégédaire, vers 660 ; mythe débattu, adapté à
plusieurs reprises jusqu’au milieu du XVIe siècle pour intégrer l’histoire gauloise. Cf.
C. BEAUNE 1985).
• La translatio, qu’elle s’inscrive dans une perspective profane ou chrétienne, ne se borne pas
à la répétition de ce qu’ont dit les Anciens : elle se perçoit comme renovatio, renouvellement
et enrichissement. Ce phénomène est particulièrement visible dans le travail de traduction
proprement dit. D’abord les traductions en latin du corpus gréco-arabe dans les domaines
philosophique et scientifiques (Aristote, Platon, Euclide, Ptolémée, Avicenne, etc). Les
principaux centres de traduction sont en Italie et en Espagne ; Byzantins, Arabes et Juifs
jouent dans cette entreprise un rôle de médiateurs culturels, et il faut noter que la translatio
linguistique est liée aux migrations (translatio géographique) de populations susceptibles de
fournir des traducteurs en territoire étranger. La part exacte de la médiation arabe a fait
récemment débat à l’occasion de la parution de l’ouvrage de S. GOUGENHEIM 2008 (à qui l’on
peut opposer les travaux de R. BRAGUE, R. IMBACH, A. de LIBERA) : on saisit l’enjeu
politique actuel du débat dans la perspective de la théorie controversée du « choc des
civilisations ».
• Mais cette translatio savante s’effectuait au profit des seuls litterati (capables de lire le
latin). Le genre naissant (au milieu du XIIe s.) du roman français, par une autre forme de
translatio (« mettre [de latin] en roman »), assure auprès des laïcs qui ne parlent que le
français la vulgarisation d’une autre Antiquité, sensiblement fantasmée… non sans malice de
la part de nos premiers romanciers, qui se réservent le droit d’y mettre du leur (cf. le prologue
du Cligès de C.de Troyes ou celui du Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure). Le roman,
comme toute traduction, procède donc d’une dialectique entre tradition et invention, et l’on a
tôt fait de glisser de la translatio-traduction à la translatio-réécriture : nécessité d’adapter
librement, de compléter par des éléments allogènes et de gloser (d’où le recours massif à
l’allégorie), en particulier pour rendre l’héritage du paganisme antique acceptable aux
mentalités chrétiennes du XIIe (cf. théorie chartraine de l’integumentum).
• Les traductions savantes en latin, dûment complétées de commentaires de toutes sortes,
verront leur diffusion accrue avec l’essor des universités au XIIIe siècle.
III. Le préhumanisme (à partir de 1350)
• Dans le contexte particulièrement troublé de la guerre de Cent Ans (1337-1453), les clercs
promeuvent la lecture des Anciens comme réceptacle d'un savoir historique, philosophique et
moral, source d'une sagesse politique pour le temps présent. Le roi, en particulier, doit allier la
sapientia à la potentia. C'est pourquoi Jean II “le Bon” (1350-1364) et surtout Charles V “le
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Sage” (1364-1380) ont préparé l'essor de l'humanisme en France en développant une politique
culturelle active, fondée au premier chef sur la traduction, cette fois en français (cf. exemplier
II-3), des grands auteurs antiques : Aristote (trad. par Nicole Oresme), Tite-Live (Pierre
Bersuire), Sénèque (De remediis fortuitorum par Jacques Bauchant), Valère Maxime (Simon
de Hesdin puis Nicolas de Gonesse)… L’effort se poursuit au XVe s : Cicéron (De senectute
et De amicitia par Laurent de Premierfait, De officiis par Anjorrant Bourré), César (Guerre
des Gaules par Jean du Quesne et par Robert Gaguin), Frontin (Jean de Rouvroy).
• La traduction du latin en français pose à l'époque des problèmes accrus par le fait que l'on
est en train, au XIVe siècle, de passer de l'ancien français, langue flexionnelle à deux cas
hérités du latin, au moyen français, langue analytique dépourvue de déclinaisons. L’écart
entre français et latin se creuse, et le français lui-même est en train de se chercher. Les
traducteurs ont donc dû innover tant sur le plan syntaxique (trouver une nouvelle cohérence
de phrase) que lexical (forger, par calque du latin, de nouveaux mots pour désigner des
réalités civilisationnelles antiques ou des concepts que la langue française n'avait pas encore
assimilés. C'est ainsi que 50% de notre vocabulaire actuel, dont bon nombre de termes
scientifiques, philosophiques et politiques, datent de cette époque). Les translateurs font
largement état de leurs difficultés dans les prologues des œuvres qu’ils traduisent : cf.
exemplier, section II (remarquer les 3 degrés possibles de traduction, les grandes phases
historico-géographiques de la translatio, l’exemple de la traduction de la Bible en langue
vulgaire).
• Le verbe traduire (< tra(ns) ducere) n’apparaît en français qu’à la fin du XVe s, pour
supplanter, au cours du XVIe, le très médiéval translater, que seul l’anglais conservera avec
to translate : une autre époque de la translatio s’ouvre (sur l’histoire des dénominations de
l’acte “traduire”, cf. C. BURIDANT 1983, p. 96-102).
Exemplier
I. Le double topos de la translatio imperii et studii
1/ […] cujus in tantum doctrina fructificavit, ut moderni Galli sive Franci antiquis Romanis et
Atheniensibus aequarentur (Chronique de Saint-Gall, c. 884-887 ; cité par E. Gilson, Les idées et les
lettres, Paris, 1932, p. 183).
2/ « Ce nos ont nostre livre appris/ Que Grece ot de chevalerie/ Le premier los et de clergie,/
Puis vint chevalerie a Rome/ Et de la clergie la somme,/ Qui or est en France venue./ Dex doint
qu’ele i soit retenue/ Tant que li leus li embellisse/ Si que ja mais de France n’isse/ L’ennors qui
s’i est arestee./ Dex l’avoit as altres prestée,/ Que des Grezois ne des Romains/ Ne dit en mais
ne plus ne mains,/ D’eus est la parole remese/ Et esteinte la vive brese. » (Chrétien de Troyes,
Cligès, [c. 1176], v. 30-44, éd. Méla & Collet, Paris, LGF, 1994).
3/ […] qui et sapientiae studium de Roma Parisius transtulit, quod illuc quondam a Graecis translatum
fuerat a Romanis. (Vincent de Beauvais, Speculum majus, c. 1250, cité par A. Jongkees, « Translatio
Studii : les avatars d’un thème médiéval », p. 45).
4/ « Quant Albins, par sornom Alcuins, qui Anglois estoit et demeroit encores en son pais, oï
dire que li empereres recevoit ensi les religieus et les sages hommes qui a li venoient, il quist une
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nef et passa en France et a l’empereur vint et mena aucuns compagnons avec lui […]. Tant
multiplia et fructifia sa doctrine a Paris que, Dieu merci ! la fontaine de doctrine et de sapience
est a Paris aussi come elle fu jadis a Athenes et a Rome. » (Les Grandes Chroniques de France, éd. J.
Viard, Paris, 1923, t. III, p. 157-158).
5/ « Verité est, selonch les anchiiennes escriptures, que apriés le Deluge et que Noels et sa
génération eurent repeuplé le monde, et que on commença a armer et a courir et a prendre par le
fait de gerre l’un sus l’autre, Proeche resgna premièrement ou roiaulme de Caldee par le fait dou
roi Ninus, qui fist fonder et edefiier la grande chité de Ninivee qui contenoit trois journées de
lonch, et aussi par la roine Semeramis sa fenme qui fu dame de grant valour. Apres, Proece se
remua et vint resgner en Judee et Jherusalem par le fait de Josué, de David et des Macabiiens.
Apriés, elle vint resgner ens ou roiaulme de Perse et de Mede par le fait de Cirus le grant roi, par
Asserus et Xerses. Apriés, vint Proesce resgner en Grece par le fait de Herqules, de Tezeus, de
Jasson et de Acilles et des aultres preus chevaliers ; apriés en la chité de Ronme par les nobles
signatours et centurions et par le grant Julle Cessar. Apriés elle vint demorer en France par le fait
dou grant Carlemainne, qui fu rois de France et d’Alemagne, et empereur de Ronme. Apriés a
resgné Proesce un temps en Engleterre par le fait dou roi Edouwart et de la bonne roine Phelippe
de Hainnau sa fenme, et par lors enfans et par les vaillans honmes de celi roiaulme, ensi que vous
verés et trouverés se toute le lissiés en ceste histoire. Or ne sçai pas se elle voelt aller plus avant ou
retourner […] » (Froissart, Chroniques, début du 1er livre [c. 1400], éd. G. T. Diller, Genève,
1972).
6/ « Ou temps Charles le Grant, vint un moult grant clerc de Bretaigne, qui avoit nom Alcun ou
Aubin ; de ce maistre aprist le roy toutes les ars liberaulz. Celui maistre, pour la grant amour qu’il
vid que Charles avoit a science, et par la prière qu’il lui en fist, tant pourchaça par son sens que il
amena et fist translater les estudes des sciences de Romme a Paris, tout ainsi comme jadis
vindrent de Grece a Romme ; et les fondateurs de la ditte estude furent celluy Alcun, Rabanes,
qui fu disciple de Bedes, et Clodes, et Jehan l’Escot […] » (Christine de Pizan, Livre des fais et
bonnes meurs du sage roy Charles V [1404], éd. S. Solente, Paris, 1940, t. II, p. 47).
7/ « […] chascune en son tour et en son ordre, si changent, rabaissent ou subvertissent les
eureuses fortunes et le bruit des royaumes, ainsi comme la monarchie du monde et la dignité du
souverain empire fu jadiz translattee des Assiriens aux Persans, et des Persans aux Grecs, des
Grecs aux Rommains, des Rommains es mains des François et des Germains. » (Alain Chartier,
Quadrilogue invectif [1422], éd. Droz, Paris, 1950, p. 4).
II. Motivations et difficultés des translateurs (XIIIe-XVe s.)
1/ « […] la maniere dou parler au latin n’est pas semblable generaument a cele dou françois, ne
les proprietez des paroles ne les raisons d’ordener les araisonemenz et les diz dou latin ne sont
pas semblables a celes dou françois ; et ce est comunaument en toute lengue, quar chascune
lengue si a ses proprietez et sa maniere de parler et por ce nul translateor o interpreteor ne porroit
jamais bien translater d’une lengue a autre s’il ne s’enformast a la maniere et as proprietez de cele
lengue en qui il translate. Por laquel chose il covint au translateor de ceste science de translater
aucune fois parole por parole, et aucune fois et plus sovent sentence por sentence et aucune fois
por la grant oscurté de la sentence li covint il sozjoindre et acreistre ; autresi li covint en aucun leu
en l’elocucion de changier et muer exemples por la discordance de lettres et sillabes qu’il trova
entre les II lengues. » (Jean d’Antioche, Rettorique de Marc Tulles Cyceron [1282], cité par J.
Monfrin, Etudes de philologie romane, p. 765).
2/ « Item il est assavoir que m’entente n’est, ne ne fu onques, de translater cest livre de mot a
mot, car ce seroit aussi comme impossible de translater le en celle maniere, et que sentence y fust
trouvee entendable ne delitable au mains en la plus grant partie. Et les causes si sont la brieve et
estrange maniere de parler, la difficulté du latin et le merveilleus stille du livre. Et pour ce est mon
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entente de translater le de sentence a sentence, et de faire de fort latin cler et entendable romant,
si que chascun le puist entendre ; et ou la sentence sera obscure, pour l’ingnorance de l’ystorie ou
pour autre quelconques cause, de le declairier a mon povoir. » (Simon de Hesdin, traduction des
Facta et dicta memorabilia de Valère maxime [1375-1383], BnF fr. 9749, f° 1v, cité par G. Di
Stefano, Essais sur le moyen français, Padoue, 1977, p. 35).
3/ « […] translater telz livres en françois et baillier en françois les arts et les sciences est un labeur
moult proffitable, car c’est un langage noble et commun a genz de grant engin et de bonne
prudence. Et comme dit Tulles en son livre de Achademiques, les choses pesantes et de grant
auctorité sont delectables et bien aggreables as genz ou langage de leur païs ; et pour ce dit-il ou
livre dessus dit et en pluseurs autres, contre l’opinion d’aucuns, que c’estoit bien de translater les
sciences de grec en latin et de les baillier et traiter en latin. Or est il ainsi que pour le temps de lors
grec estoit en regart de latin, quant as Romains, si comme est maintenant latin en resgart de
françois quant a nous. Et estoient pour le temps les estudiants introduiz en grec et a Romme et
aillieurs, et les sciences communelment bailliees en grec ; et en ce pays, le langage commun et
maternel c’estoit latin. Doncques puis-je bien encore conclure que la consideracion et le propos
de nostre bon roi Charles V est a recommender qui fait les bons livres et excellents translater en
françois. » (Nicole Oresme, traduction de l’Ethique d’Aristote [1370-1374], cité par J. Monfrin, op.
cit., p. 771).
4/ « Et pour ce que aucuns qui ce livre verront mis en langaige françois diront, comme je pense,
que la magesté et la gravité des paroles et sentences sont moult humiliees et amoindries par mon
langaige vulgar, qui par necessité de motz est petit et legier, et pour ce je ne deusse avoir
entreprins ne mis a fin ceste translacion, je leur respon que, veu et entendu le commandement de
si hault et si excellent seigneur comme vous, et que on doit par toutes manières ouvrir le chemin
a entendre les livres dont la doctrine tend a vertuz et a bonnes meurs qui conduisent les hommes
au droit port de salut, j’ay peu licitement translater cestui livre sans juste répréhension, actendu
principalment que autres ont entreprins a exposer en vulgar les sains livres de la Bible,
mesmement a la lectre, qui est si perilleuse chose es oreilles de la gent laye que ilz estiment moins
les divins misteres contenus es livres canonicz […] » (Laurent de Premierfait, traduction du De
amicitia de Cicéron [1416], BnF fr. 1020, f° 53v, cité par J. Monfrin, op. cit., p. 775).