Dossier de prod - Espace des Arts
Transcription
Dossier de prod - Espace des Arts
DOSSIER SPECTACLE THÉÂTRE Pali (Les poteaux) [SPECTACLE EN ITALIEN SURTITRÉ EN FRANÇAIS] De Spiro Scimone Mise en scène Francesco Sframeli avriL 2014 mardi 1er à 20h > 50 min > espace des arts | Petit espace > tarifs : 6 € à 23 € E DIPTYQUE ! LI ITA [EN PARTENARIAT AVEC L’ARC – SCÈNE NATIONALE LE CREUSOT] Découvrez une autre pièce du répertoire de la compagnie, Nunzio, petit chef-d’œuvre d’humour sicilien qui a marqué les premiers pas de Scimone et Sframelli. à L’arc – Scène nationaLe Le creuSot | MercreDi 2 avriL à 20h30 > Plus d’informations sur www.larcscenenationale.fr renseignements et réservations Tél: 03 85 42 52 12 [email protected] - www.espace-des-arts.com © Gianni Fiorito eSPace DeS artS, Scène nationaLe - Direction PhiLiPPe BuQuet 5 bis, avenue Nicéphore Niépce – BP 60022 - 71102 Chalon-sur-Saône Cedex - Tél : 03 85 42 52 00 – www.espace-des-arts.com Pali (Les Poteaux) De Spiro Scimone Mise en scène Francesco Sframeli De Spiro Scimone Mise en scène Francesco Sframeli Avec Francesco Sframeli, Spiro Scimone, Salvatore arena, Gianluca cesale Décor et costumes Lino Fiorito Lumière Beatrice Ficalbi Assistant mise en scène roberto Bonaventura Traduction en français Jean-Paul Manganaro Régie générale Santo Pinizzotto Production Compagnia Scimone Sframeli Coproduction théâtre Garonne, Toulouse / Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie / CARTA BIANCA projet ALCOTRA / Coopération France – Italie Avec le soutien de Asti Teatro 31 / Créé à Asti (Italie) le 26 juin 2009 > Plus d’infos : http://www.scimonesframeli.org > Lien vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=3C4sg5DcHAM Pali Spiro Scimone - Francesco Sframeli « Le Noir : (À L’Autre) Tu as entendu ? Sur les poteaux il n’y a plus besoin d’inventer quoi que ce soit. Sur les poteaux tu peux faire tout ce que tu as envie de faire. » « La Bruciata, Senzamani, il Nero et l’Altro sont quatre personnages marginaux qui, pour se sauver d’une société égoïste, intolérante et indifférente, cherchent et trouvent refuge sur des poteaux. De là, ils racontent le vide, le malaise et les injustices de notre époque, de notre mauvaise époque. Il n’y a que sur ces poteaux que leurs yeux réussissent à voir ce que tant d’autres font semblant de ne pas remarquer. Il n’y a que sur ces poteaux qu’ils retrouvent le plaisir et le goût de se sentir libres. Il n’y a que sur ces poteaux qu’ils peuvent hurler leur mal-être à tous, et même au ciel, sans jamais perdre l’espérance et l’envie de rêver. Les rêves qu’ils cherchent à réaliser créent des atmosphères et des situations surréelles, et si dans les dialogues incisifs de ses personnages, on trouve l’humour désespéré des solitaires, il y a en réserve des mers de tendresse pour l’humanité entière. » Spiro Scimone « Depuis ses débuts, il y a plus de quinze ans, Spiro Scimone en tient pour la fable. Ses sept pièces, écrites avec une rigueur et une économie croissantes témoignent de jeux de plus en plus complexes avec les réalités du temps. Les pieux, au nombre de trois, sont enfoncés sur un petit monticule, qui ne peut pas ne pas évoquer le mont des Oliviers – d’autant que les références bibliques abondent – aussi bien que celui de Oh ! Les beaux jours, présent jusque dans les ombrelles de couleur – mais ce pourrait être aussi l’Ararat du déluge. Les éventuels « larrons » (Spiro et Francesco) sont en place, comme derniers témoins du naufrage de l’humanité, le pieu central étant vide. Sous un ciel vertical brossé du fluo le plus saint-sulpicien, s’élève inexorablement autour d’eux le niveau des déjections et des bassesses terrestres. Une nouvelle fois, Spiro Scimone traverse les territoires beckettiens : nous sommes en fin de partie, mais soustraction faite des gommages métaphysiques. Il ne s’agit pas de côtoyer le vide, mais le trop-plein et rendre la fable à l’actualité, à son urgence. Qui le voudra trouvera une évocation directe de la misère politique de l’Italie – de la France – de la dégradation plus générale de l’environnement terrestre ou du congé définitif donné à Dieu. Deux baladins représentant les dernières forces de la commedia tenteront de panser par le rire les plaies du monde avant de se retrouver blottis l’un contre l’autre à la place du Sauveur. Non sans développer leur propre fable à l’intérieur de celles qui se sont dessinées, celle de la poule-acteur – ou auteur – et de l’œuf, d’où devrait naître la fiction, qui n’advient que dans son impossibilité même. Comme le jeu dense des acteurs, l’œuvre tracée par Spiro Scimone n’a jamais parue aussi compacte, aussi dure que les pieux enfoncés dans l’œil de ses contemporains. Seuls quelques-uns de ces naïfs par qui la vérité advient peuvent tenter de survivre en sonnant d’une trompette qui serait celle du jugement dernier s’il n’était rien de plus qu’un mauvais tour joué par certains à l’humanité. » Jean-Louis Perrier, Mouvement.net Pali Spiro Scimone - Francesco Sframeli Spiro Scimone et Francesco Sframeli Ils sont nés tous deux en 1964, à Messine, ville portuaire industrielle du Nord-ouest de la Sicile, et ont étudié ensemble l’art dramatique à Milan avant de rencontrer le metteur en scène Carlo Cecchi au Teatro Garibaldi à Palerme. Spiro et Francesco jouent dans sa trilogie Shakespeare al Teatro Garibaldi composée de Amleto, Sogno di una notte di…et Misura per Misura (en novembre 1999 au Théâtre Garonne). En 1990, ils fondent ensemble la compagnie qui porte leur nom et Spiro Scimone se met à écrire pour leur duo. Séduit par l’écriture théâtrale acérée des dialogues écrits en dialecte sicilien de Messine, Carlo Cecchi met en scène Nunzio. Avec cette première pièce composée avant l’âge de trente ans, Spiro Scimone reçoit les plus hautes distinctions théâtrales italiennes : le prix IDI de « nouvel auteur » et la médaille d’or IDI pour la dramaturgie ; en 1994, il reçoit le prix spécial UBU. Due Amici, l’adaptation au cinéma de Nunzio, recevra le prix du meilleur premier film lors de la Biennale de Venise en 2002. Après Bar (1996), écrit en sicilien, nouvelle variation sur le thème de l’amitié, Spiro Scimone choisit l’italien pour La Festa (La Fête), créée en 2000 et pour Il Cortile (La Cour), en 2004 : « Je ressentais le besoin d’éprouver la musicalité d’une autre langue. Le son du sicilien est grave, profond, ferme, percussif et métallique. La langue italienne est moins heurtée, mais permet le même genre de rythmique ». Dans sa dernière pièce, La Busta (L’Enveloppe), en italien, créée en 2006, Scimone change de registre pour exprimer une inquiétude, une violence sourde plus proche de Kafka. Le théâtre de Spiro Scimone est aujourd’hui traduit dans plusieurs langues. En France, la Comédie-Française a présenté La Festa en 2007, dans une mise en scène de Galin Stoev. L’auteur Spiro Scimone est aussi acteur, dans la grande tradition italienne, de Dario Fo ou Eduardo De Filippo. Il s’est mis à écrire non par besoin, mais dit-il : « pour imaginer une partition à jouer, un matériau dont se saisissent le corps, l’âme et la voix afin de la transformer en langue de théâtre ». Complices de longue date, Spiro Scimone et Francesco Sframeli partagent le goût d’un théâtre artisanal, ancré dans le corps, profondément humain. Avec d’autres, ils interprètent les textes de Scimone, composés comme des « partitions à jouer ». Une langue stylisée, drôle, incisive, où se mêlent l’absurde et le quotidien. Au fil des pièces, s’exprime toujours l’idée d’une humanité aux prises avec une violence plus ou moins cachée, dans un monde saturé d’égoïsme et d’intolérance. Déjà Il Cortile était un lieu de refuge, en marge d’une société hostile. Ici, les quatre personnages de Pali, prennent de la hauteur et s’accrochent à des poteaux… Corps vivant de langage, La Bruciata, Senzamani, Il Nero et l’Altro, racontent le vide, les humiliations, les injustices de notre temps… mais aussi leurs rêves et leur besoin irrépressible de faire rire. La tête haute, ils retrouvent ainsi la capacité de discerner ce que tant d’autres feignent de ne plus remarquer, le plaisir de la liberté. 1990-1993 Spiro Scimone et Francesco Sframeli montent Emigranti de Mrozek, mise en scène de Massimo Navone. Puis plusieurs textes dont En attendant Godot de Samuel Beckett, Memorandum de Havel. 1994 Création de Nunzio en sicilien de Messine, au Festival de Taormina Arte, mise en scène de Carlo Cecchi, décors de Sergio Tramonti. Prix IDI « Autori Nuovi » et en 1995 : médaille d’or IDI « Dramaturgie ». 1997 Création de Bar, en sicilien, au Festival de Taormina Arte, mise en scène de Valerio Binasco, décors de Titina Maselli. Spiro Scimone et Francesco Sframeli sont lauréats du prix UBU, respectivement au titre de « nouvel auteur » et de « nouvel acteur ». 1999 Création de La Festa en italien, aux « Orestiadi di Gibellin », mise en scène Gianfelice Imparato, décors de Sergio Tramonti. Prix Candoni Arta Terme de Nouvelle Dramaturgie 1997. 2001 Scimone et Sframeli dirigent et interprètent Due Amici, le film inspire de Nunzio, production Médusa Film. 2003 Création en Sicile de Il Cortile en italien, dirigé par Valerio Binasc.o 2006 Création de La Busta en italien, au Théâtre de Messine, en Sicile, dans une mise en scène de Francesco Sframeli. 2009 Création de Pali (Poteaux) en italien, au Théâtre de Asti, en Italie, dans une mise en scène de Francesco Sframeli. Le théâtre Garonne a présenté, en 2008, l’ensemble du répertoire de la compagnie. « Scimone aime fouiller dans l’intimité des êtres, découvrir les liens qui les unissent. Il s’agit par le langage, les silences, l’interprétation, de porter sur scène l’expression de sentiments profonds, existentiels, qui côtoient sans cesse le tragique. » Évelyne Donnarel, Cent ans de théâtre sicilien, L’Harmattan, 2005