Addictions n° 11, septembre 2005
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Addictions n° 11, septembre 2005
ADD11_010 A 015 29/09/05 19:02 Page 2 Dossier Tranquillisants, opiacés, antalgiques... Dess médiicamentss dét o Par Jean-Pierre BLAYAC* L a frontière entre médicament et produit toxique est parfois ténue. Un pharmacologue anglais ne prétendait-il pas que les médicaments et les poisons ne se distinguent bien souvent que par l’intention dans laquelle on les donne ? Le trait est certes forcé, mais comporte une part de vérité : on doit tou- * Directeur du Centre d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance, Directeur du Centre Régional de Pharmacovigilance du Languedoc-Roussillon, CHU de Montpellier jours garder présents à l’esprit les éventuels effets délétères d’une thérapeutique médicamenteuse. Médicament ou toxique ? Le risque zéro n’existant pas plus en thérapeutique que dans toute autre activité humaine, le but recherché est, dans ce domaine sensible, d’éviter le plus possible d’ajouter à la propre pathologie du patient une pathologie dite iatrogénique (induite par l’action médicale). Le vieux principe « primum non nocere » se décline actuellement à travers toute une série de textes destinés à encadrer au mieux la bonne utilisation des médicaments : définition de bonne conduite de prescriptions, de bonne conduite de pharmacovigilance, etc.. Quant à la bonne utilisation de chaque médicament, elle est décrite par les autorités de santé nationales et européennes dans le « Résumé des Caractéristiques du Produit » (RCP) qui est un véritable guide, un véritable mode d’emploi. Ce document validé doit être stricte- ❝ La frontière entre médicament et produit «toxique» est parfois ténue. 10 - Septembre 2005 - N°11 ❝ Les médicaments sont des substances chimiques qui répondent à des critères stricts. Ils sont destinés à traiter des maladies ou des symptômes bien précis, à prévenir des affections à ce titre les vaccins sont des médicaments ou à participer à l’établissement d’un diagnostic lors de leur administration à l’homme, ce qui est le cas des produits de contraste radiologiques. Addictions ment respecté à la fois par le médecin, lors de la prescription, et par le pharmacien qui doit contrôler la validité de la prescription et qui est co-responsable de la délivrance du médicament. Le patient n’est pas exclu de ce circuit de responsabilité : il est de plus en plus invité à devenir acteur de sa propre santé en prenant connaissance, à travers la notice d’utilisation incluse dans les boîtes de médicaments, du ADD11_010 A 015 29/09/05 19:03 Page 3 t ournéss de leur usage Interview Sylvain Dally Professeur de toxicologie à l’Université paris VII, Médecin des Hôpitaux de Paris (Fernand Widal), Vice-président de l’A.N.P.A.A. Les médicaments sont de substances chimiques qui répondent à des critères stricts. respect du bon usage du médicament prescrit. Malgré toutes ces réglementations, de nombreux médicaments sont détournés de leur usage. Deux cas de figure doivent être nettement distingués, car ils ne relèvent pas du même mécanisme et méritent une stratégie de prise en charge différente. La grande famille des tranquillisants représentée essentiellement par les ben- 11 - Septembre 2005 - N°11 Le Subutex prescrit comme traitement de substitution aux toxicomanes est parfois détourné de son usage. La buprenorphine (Subutex®) est un produit de substitution aux opiacés qui a permis une très grande amélioration de la situation des usagers de drogues. Toutefois, il existe un risque que ce produit soit utilisé non comme produit de substitution mais au contraire d’«initiation» aux opiacés. En outre, le subutex est effectivement revendu à des destinataires qui vont l’utiliser hors prescription, comme produit de défonce. Il peut alors s’avérer très dangereux. Tous les généralistes étant habilités à prescrire du subutex, il suffit au toxicomane de multiplier les prescriptions pour s’approvisionner. Addictions On a toutefois du mal à cerner l’importance de ce trafic. Une réflexion est en cours sur les modalités de prescription de ce produit, actuellement très différentes de celles de la méthadone. La «soumission chimique» est elle aussi régulièrement évoquée par les médias. De quoi s’agit-il ? La soumission chimique consiste à verser un psychotrope (benzodiazépine par exemple) dans un verre ou une tasse, à l’insu de son destinataire, ou à lui administrer le produit sous la menace, dans un but délictuel : vol, viol, agressions diverses… Une récente enquête menée dans le cadre du CEIP (Centre d'Evaluation et d'Information sur les Pharmacodépendances) de Paris a dénombré plus d’une centaine de cas de cette nature en un peu plus d’un an. Des cas qui sont d’autant plus difficiles à mettre en évidence que les victimes ne sont pas toujours très sûres de ce qu’elles rapportent ou qu’elles hésitent à le faire : elles peuvent souffrir après les faits d’amnésie ou de troubles divers qui compliquent l’enquête. Il est très important que les structures concernées : CCAA, urgences, police, laboratoires…soient alertées et observent la plus extrême vigilance pour éviter la multiplication de ces pratiques. ● ADD11_010 A 015 29/09/05 19:04 Page 4 Dossier Tranquillisants, opiacés, antalgiques... ● le marché parallèle : le marché de rue est un moyen fréquent qui s’alimente des deux précédents. Tous les produits ne sont pas concernés par des déviations d’utilisation Les patients n’augmentent pas nécessairement les doses, mais ne peuvent plus s’en passer mum, ce qui n’est possible que lors de concentrations brutalement élevées dans le cerveau. Pour ce faire, ils s’adressent aux voies pharmacologiques d’action rapide (voie intraveineuse, voie respiratoire,…). Ainsi pour ces utilisateurs, la prescription sera obtenue sous le couvert d’états anxieux, et le produit sera détourné dans ses indications (le but recherché), dans ses posologies, et dans sa voie d’administration. Comment ces patients se procurent-ils ces produits ? Il faut rappeler que le toxicomane, le pharmacodépendant trouve toujours le produit qu’il recherche. Les moyens d’obtention sont nombreux et peuvent concerner ● les circuits normaux d’obtention : consultation médicale et délivrance chez le pharmacien ; ce circuit ne leur permet toutefois pas d’obtenir les quantités nécessaires à leur consom- ❝ Des toxicomanes font une utilisation déviante des produits prescrits, pour obtenir un effet cérébral maximum. ❝ zodiazépines, dont les plus anciennes sont le Valium, le Tranxène et le Séresta, substances qui ont été très largement prescrites et sont toujours très largement utilisées en raison de leur efficacité, notamment sur l’anxiété et les troubles du sommeil. Le rapport bénéfice / risque a toujours été jugé comme extrêmement favorable, et ce n’est que bien après leur commercialisation qu’on a pu noter, lors d’utilisations prolongées à des posologies un peu élevées (tout en restant dans les posologies normales) l’existence d’un risque de pharmacodépendance se manifestant par un «accrochage» à ces produits. Les patients n’augmentent pas nécessairement les doses, ou très peu, mais ils ne peuvent plus s’en passer, exigeant du médecin la continuation du traitement alors que bien souvent les bénéfices thérapeutiques ne sont plus au rendez-vous. Doit-on alors parler de patients «toxicomanes» ? Il s’agit plutôt de patients «piégés» par un produit dont ils n’abusent pas (en termes d’augmentation de doses), et avec lequel ils ne «jouent» pas (en termes de modification de voies d’administration par exemple : sniffage, voie intraveineuse). Il en va tout autrement des toxicomanes qui font une utilisation déviante de ces produits prescrits, de manière rationnelle, et qui vont recourir à des posologies très élevées, et surtout utiliser des voies d’administration qui répondront à leur souhait premier : à savoir obtenir un effet cérébral maxi- mation. Ce qui les amène à pratiquer le nomadisme médical et à consulter plusieurs « couples » médecinpharmacien. Seuls les organismes de contrôle, tels la sécurité sociale, peuvent repérer ces pratiques, qui sont plus difficiles à détecter lorsque les ordonnances ne sont pas présentées au remboursement. ● les circuits parallèles, dont le plus répandu et le plus difficile à contrôler concerne les achats par internet. Les autorités de santé, conscientes de ces circuits, ne disposent pas encore de l’arsenal juridique adapté à cette situation. 12 - Septembre 2005 - N°11 Addictions Il est à l’évidence des produits plus sensibles que d’autres aux déviations d’utilisation à visée toxicomanogène. Les opiacés sont de loin les plus exposés, et ce depuis fort longtemps. Les préférences des toxicomanes se portent naturellement vers les substances les plus fortement dosées, les antalgiques majeurs sont donc les plus recherchés. Il n’en reste pas moins que souvent de manière fortuite, des toxicomanes qui connaissent bien les effets des opiacés pour les avoir expérimentés reconnaissent les propriétés morphinomimétiques de certains médicaments réputés ne pas avoir d’effets psychiques aux doses usuelles. Ils les utilisent alors dans des dosages souvent considérables. Comme nous l’avons vu, les tranquillisants, notamment benzodiazépiniques peuvent donner lieu à des déviations d’utilisation. Il en est de même pour certains antidépresseurs particulièrement psychostimulants, ou d’autres produits psychoactifs, stimulants du système nerveux central, utilisés dans la maladie de Parkinson ou dans d’autres pathologies neurologiques. Certaines déviations d’utilisation peuvent s’apparenter ADD11_010 A 015 29/09/05 19:04 Page 5 Les achats par Internet : un circuit répandu et difficile à contrôler. à d’authentiques arnaques. Il est bien connu que l’ecstasy (stimulant amphétaminique) est vendue sous forme de comprimés sur lesquels sont gravés des logos célèbres. On comprendra bien qu’à la différence des médicaments, ces produits illicites ne font l’objet d’aucun contrôle de qualité. Des petits malins n’hésitent pas à se procurer des médicaments portant le logo industriel du laboratoire fabricant et les revendent pour de l’ecstasy alors qu’il s’agit de médicaments diurétiques ou cardio-vasculaires par exemple. Cette arnaque peut aboutir à la mise en danger du consommateur amené à consommer sans le savoir des médicaments dangereux. Comment repère-t-on ces déviations d’utilisation ? Les Centres d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance (CEIP) sont des structures légères implantées le plus souvent dans des Services de Pharmacologie et/ou de Toxicologie qui ont été créés par convention passée entre les Centres Hospitaliers Universitaires et l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps). Ces Centres ont parmi de nombreuses missions celle de renseigner la Commission Nationale des Stupéfiants et des Psychotropes. Les déviations d’utilisation repérées le plus souvent par les professionnels de santé doivent être déclarées aux CEIP qui les centralisent au niveau national. Il s’agit de ce que l’on appelle la notification spontanée (Nots) qui a un rôle d’alerte important. Le tout sera de savoir si on a affaire à une conduite isolée ou à une pratique plus étendue. C’est le premier outil pharmacoépidémiologique qu’ont mis en place les CEIP, mais d’autres méritent d’être rapportés ici : Le dispositif OSIAP (Ordonnances Suspectes, Indicateur d’Abus Possible). Sur le plan régional et national un réseau de pharmaciens sentinelles repère sur une période de temps donnée les ordonnances qui ont subi des modifications évocatrices de falsifications d’écriture. Cela peut aller de la création - de toute pièce - de fausses ordonnances, avec un nom inventé de médecin, à l’ajout d’un médicament supplémentaire, à des surcharges visant à obtenir des quantités plus importantes de produits, etc… Il est à remarquer que l’imagination dans ce genre de pratique ne connaît pas de limites. Les produits faisant l’objet de ce type de falsification sont des produits toxicomanogènes, la plupart connus comme tels. Parfois nous avons la surprise de découvrir des déviations d’utilisation pour des produits dont on ne pensait pas, a priori, qu’ils auraient pu présenter un intérêt pour les toxicomanes. Il faut dire qu’il existe des phénomènes de mode et de modifications de tendances que cette technique permet de suivre, amenant les autorités de santé à adapter les mesures à prendre pour les stopper ou en limiter le caractère dangereux. DRAMES : banque de données des Décès en Relation avec l’Abus de Médicaments 13 - Septembre 2005 - N°11 Addictions et de Substances. Les décès suspects, dont les circonstances laissent à penser qu’il pourrait s’agir d’une overdose médicamenteuse ou par produit illicite donnent le plus souvent lieu à une analyse toxicologique, destinée à déterminer la nature des produits utilisés et les concentrations sanguines et tissulaires. Très fréquemment on constate que le décès n’est pas lié à la prise d’un seul produit mais souvent à l’association de substances illicites et médicamenteuses, véritable « association de malfaiteurs » ayant conduit au décès L’Observation des Produits Psychotropes Illicites ou Détournés de leur Utilisation Médicamenteuse (OPPIDUM) permet, par un interrogatoire anonyme et standardisé des patients toxicomanes suivis en centres spécialisés ou en ambulatoire de surveiller l’évolution de la consommation de psychotropes. On peut voir se déga- ADD11_010 A 015 29/09/05 19:05 Page 6 Dossier Tranquillisants, opiacés, antalgiques... ger des tendances qui ne feront que se confirmer au fil du temps. Notre travail consiste à affiner au mieux ces observations (utilisation de nouveaux produits, de nouvelles voies d’administrations, d’associations dangereuses) pour que les mesures les plus adaptées puissent être prises par les autorités de santé. L’index géographique de déviation d’utilisation présente l’intérêt principal de pouvoir localiser des zones géographiques de dysfonctionnement, qu’elles soient étendues ou au contraire limitées. Il ne peut être utilisé que pour les médicaments qui ont des indications très ciblées et homogènes (ce qui est le cas par exemple des antalgiques morphiniques majeurs) et qui bénéficient de plusieurs présentations à des dosages différents ce qui est notamment le cas du sulfate de morphine). Un déséquilibre des ventes en faveur des conditionnements de fortes posologies dans une zone géographique donnée est hautement suspect d’une déviation d’utilisation par des toxicomanes qui ne sont jamais adeptes des formes faiblement dosées. Autres pratiques déviantes Il est clair que des mésusages médicamenteux peuvent s’observer dans le cadre d’autres pratiques déviantes. Le dopage en est une. Si de nombreux produits sont largement utilisés dans la Or le médicament n’est pas destiné à cette approche et ce type d’utilisation déviante peut souvent être source de grandes désillusions. La recherche préventive d’un accroissement du capital santé. pratique sportive, le but recherché est évident : augmentation des performances par accroissement de l’efficience, mais aussi plus subtilement stimulation de la motivation à l’entraînement, ou encore médicaments destinés à masquer les produits dopants (en favorisant la dilution dans les urines, ou en empêchant ou freinant leur élimination dans les urines). Les propriétés pharmacologiques des médicaments permettent bien souvent de déterminer à l’avance les produits susceptibles de détournement…même si des exemples récents ont montré que certains produits provenaient de la pharmacopée vétérinaire ou même n’étaient pas encore commercialisés. La pratique répétée, voire chronique d’un dopage pharmacologique peut aboutir à la création, avec certains médicaments ou certaines substances illicites, d’une authentique pharmacodépendance voire toxicomanie. Si le dopage sportif, notamment celui des athlètes de haut niveau, est bien connu, ce n’est que l’élément émergent d’un phénomène sociétal beaucoup plus répandu. En effet le dopage touche tous les éléments de notre société : sportifs du dimanche (trop peu informés), étudiants, cadres, militaires,… Des mésusages médicamenteux peuvent se constater dans le cadre de pratiques que certains ont qualifiées de « cosmétologie pharmacologique ». Ils concernent des personnes qui ne sont pas malades, que l’on peut même qualifier de personnes en bonne santé, mais qui sont en recherche d’un incrément de «forme», sans pour autant viser, comme dans le dopage, une augmentation réelle des performances. Pour faire simple, ce mésusage pourrait être assimilé à un dopage a minima ou encore à une recherche préventive d’un accroissement du capital santé sous tous ses aspects. 14 - Septembre 2005 - N°11 Addictions Enfin rappelons que peut dans le cas de maladies orphelines, par définition très rares, il peut être légitime de prescrire un médicament en dehors du cadre des recommandations de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) et donc des RCP édictées. Une validation à grande échelle n’a donc pas été possible et on peut s’appuyer sur la publication de cas isolés favorablement traités ou sur un « consensus scientifique empirique » repris souvent par des sociétés savantes. Un problème de santé publique D’une manière générale on peut affirmer que les déviations d’utilisation des médicaments sont devenues, en quelques décennies, un véritable problème de santé publique qui nécessite la vigilance de tous les acteurs de santé mais qui interpelle également beaucoup d’autres acteurs, et finalement la société tout entière parce que sa prise en charge est nécessairement multidisciplinaire. Seule une bonne évaluation de sa nature et de ses dangers peut permettre d’élaborer les stratégies qui en limitent les effets délétères. L’information est nécessaire et de nombreuses mesures simples et ciblées prises à temps par les autorités de santé ont déjà pu éviter des mésusages extrêmement dangereux. ■ ADD11_010 A 015 29/09/05 19:05 Page 7 L’alcool… dans les médicaments Il n’existe pas de liste spécifique des médicaments contenant de l’alcool, même si la présence d’alcool est quantifiée, de façon plus ou moins claire, dans le dictionnaire Vidal des médicaments. Dans son dernier ouvrage, A consommer avec modération, paru récemment aux éditions Odile Jacob, auquel on se reportera pour plus de renseignements (voir p. 22), Michel Craplet a recensé les spécialités buvables concernées, en précisant la quantité d’alcool contenue dans chaque flacon. On trouvera ci-dessous, extraits de cette liste, le nom des produits contenant plus de 10 g (l’équivalent d’un verre d’alcool) par flacon. Nom Indication thérapeutique Quantité d’alcool par flacon Antinerveux Lesourd ® Aphloine ® P Biocarde ® Bolcitol ® Elixir Bonjean ® Elixir Spark ® Fenugrene ® Ginkogink ® Gouttes aux essences ® Hepax ® Humex toux sèche ® Hydergine ® 1mg/ml Ikaran ® Gé Insadol ® Iskédyl ® Lespénéphryl ® Ozothine ® sirop Passiflorine ® Peter’s sirop Pneumopan ® Pulmofluide ® simple Romarinex ® Salicairine ® Sympavagol ® Tanakan ® Terpine Gonnon ® 0,5% Thiopectol ® Tramisal ® Tussipax ® solution Vicks ® sirop pectoral Phytothérapie Insuffisance veineuse Phytothérapie Elimination rénale et digestive Troubles digestifs Troubles digestifs Prise de poids Déficit cognitif Affections broncho-pulmonaires Troubles digestifs Affections broncho-pulmonaires Troubles cognitifs et sensoriels Migraine, insuffisance veineuse Bains de bouche Troubles cognitifs et sensoriels Elimination rénale Affections broncho-pulmonaires Etat neurotonique Affections broncho-pulmonaires Affections broncho-pulmonaires Affections broncho-pulmonaires Elimination biliaire Anti-diarrhéique Etat neurotonique Troubles cognitifs et sensoriels Affections broncho-pulmonaires Affections broncho-pulmonaires Insuffisance veineuse Affections broncho-pulmonaires Affections broncho-pulmonaires 22 g 24 g 17 g 14 g 35 g 20 g 17 g 13 g 40 g / 80g 13 g 16 g 11 g 23 g 21 g 40 g 67 g 12,5 g 11 g 30 g 10 g 27 g 11 g 13,2 g 25 g 13,5 g / 40,5 g 50 g 19 g 13,5 g 10 g 11, 7 g 15 - Septembre 2005 - N°11 Addictions