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LUC BABA Luc Baba, quadragénaire, a toujours vécu à Liège où il enseigne l’anglais dans une école de promotion sociale. Il a signé une douzaine de romans, quelques pièces de théâtre, des nouvelles, de la poésie, des chansons, un carnet de notes et d’images. Comédien (plus de vingt rôles à son actif), slameur (finaliste à Paris d’un tournoi international), chanteur (Brassens, Ferré et Brel), il anime également des ateliers d’écriture. Couronné en 2001 dès son premier roman, Luc Baba est un romancier affirmé y compris auprès des jeunes pour qui il écrit et qu’il rencontre régulièrement. Son troisième recueil de poésie est paru cette année aux éditions Tétras Lyre. La cage aux cris. Avin-sur-Hannut : L. Wilquin, 2001 Ce roman largement autobiographique marque une entrée réussie en littérature. Luc Baba y raconte, avec pudeur et réalisme, une triste enfance liégeoise, puis l’adolescence d’un garçon qui apprend peu à peu à dire ses sentiments. On le suit, on l’accompagne, dans les balades d’une petite famille grise, dominée par le père colérique et violent. Dans les courts chapitres qui le promènent de Liège à Ciney, en passant par Edimbourg, l’adolescent opposera à cette figure autoritaire des portraits de femmes et de filles, la mère une « fête triste », Sarah, la petite sœur complice, Madeleine, la fée qui le recueille et le réchauffe, Marie l’étudiante maternante. De la terre et du vent. Avin-sur-Hannut : L. Wilquin, 2002 Jim. Employé dans une gare de Londres. Marié. Deux enfants. Souliers vernis. Mal au fond de l’âme. Il ne sait pas pourquoi. Mais un soir vient où il comprend, parce qu’un homme a écrit son histoire dans un cahier d’écolier, parce qu’on lui donne sa vie à lire avec des mots entre les lignes, parce que ça change tout. La terre porte des arbres qui lui manquent, et c’est loin, si loin des villes, si loin de ses pas perdus, dans un pays où le vent ne meurt pas comme un cri sur le béton. Quand tout s’effondre, tout reste à faire. Mais l’homme à genoux dans une flaque d’eau ne voit-il pas le ciel de plus près que les autres ? L’eau claire de la lune. Avin-sur-Hannut : L. Wilquin, 2003 «J’écrirai prudemment. J’écris pour la première fois.» Qui dit cela? Un ange… eh oui, un ange décide pour la première fois de raconter l’histoire de Loula et de Noé. Pour Noé, quand il sera grand, et pour tous les autres enfants de la terre. Car, j’oubliais,… les anges viennent de la lune. L’ange se reposait au bord de la mer (eh oui, les anges aussi ont le droit de se reposer entre deux missions) quand il a aperçu Loula pour la première fois. Loula, quinze ans à peine, et tout juste enceinte… Loula, qui lui demande de veiller sur Noé, son fils à naître… et sans doute aussi un peu sur elle, encore si proche de l’enfance et un peu perdue dans ce monde d’adultes. Le marchand de parapluies. Avin-sur-Hannut : L. Wilquin, 2004 Pierre Grijs est un marchand de parapluies allergique aux fleurs de haies. Il trace des colonnes de chiffres au fond de sa boutique toute grise, lit des poèmes sans gloire, et son laid chien boite. Mais soudain une fille, une jolie blonde, une Charlotte, l’invite à s’asseoir dans un pré… il éternue, se gratte les chevilles, et sa mémoire s’emballe. Le mot bonheur est un anti-héros, et Pierre Grijs vend des parapluies. Ce roman est une mise en scène de leur rencontre à la fois urgente et dévastatrice. Les écrivains n’existent pas. Avin-sur-Hannut : L. Wilquin, 2005 «Les écrivains n’existent pas», c’est un hiver d’auteur, une histoire de couple qui se détricote, une étrange image de la mort, et l’obsession d’écrire, une fuite née de tout cela, et la mer du Nord. La mer et sa frontière de sable entre la moitié du monde où tout est possible et la moitié inverse. La mer et ses cheveux gris, mélancolique, échouée à Ostende, et cette fille qui lui ressemble, cette passante aux yeux perdus. La suite est une histoire d’amour qui ne ferait pas exprès d’être une histoire d’amour. Une petite môme voisine croira y trouver un refuge, une seconde vie possible. If. Avin-sur-Hannut : L. Wilquin, 2005 Nimet n’a plus de mémoire et ne veut pas se souvenir. Il veut rencontrer quelqu’un qui connaisse les arbres. Le botaniste Alan Hill et lui vont cheminer d’if ancien en if ancien, sous l’oeil de Lucy Bergamo, jeune chercheuse en neurologie. Seulement, il semble que les arbres soufflent des souvenirs dans l’âme de Nimet, malgré lui, par touches Fragments imaginaires du journal d’Abraham Stoker (18471912). Bruxelles : H. Ingberg, 2006 Une nouvelle éditée dans le cadre de Fureur de lire 2006 Monsieur l’ours. Avin-sur-Hannut : L. Wilquin, 2006 Fin d’été, dans une impasse de la ville. Barbot le conteur rêve devant sa porte. Pour ses voisins – la vieille Russe, l’adolescente gothique, le sculpteur, l’étudiant étranger et surtout Anne-Rose et son petit garçon – Monsieur l’Ours voudrait changer l’impasse en un décor féérique où chacun jouerait un rôle. Et bientôt, la brume se lèvera sur un étrange théâtre… La petite école Sainte-Rouge. Avin-sur-Hannut : L. Wilquin, 2007 Tableaux, craies, mégots de craie, odeur de souliers sous les tables, méduses, fatigué, besoin de dormir, le front au coude. D’accord, il a franchi la grille, d’accord. Un jour, il enverra paître les méduses et fera claquer cette grille derrière lui comme sur le pas de l’exil dont il rêve depuis qu’il sait rêver. A quel âge rêve-t-on son premier rêve? Au lit, maintenant! Demain, il donne son premier cours de questions sans réponses. Facile. Tout le monde me manque. Avin-sur-Hannut : L. Wilquin, 2008 John est un grand môme. Un monstre de solitude et de manque. La métaphore des douleurs enfouies et de leurs effets : cruauté, distance, dérives ou violences. Une adaptation du roman a été créée en 2009 au théâtre de la Courte Echelle Sous le silence de Ramsgate. Crisnée : Yellow now, 2009 Ramsgate. Portes de l'Europe, de l'espoir, ou cul-de-sac. Attente, lieux incertains, temps suspendu. Ombres errantes, tapies ou menaçantes, ou au contraire apaisées au terme entrevu du chemin. L'infini à portée de main et pourtant l'absence de liberté, la privation, le confinement, la suspicion. Un peu de soleil parfois, à travers les nuages ou les grillages. De ce sujet d'actualité, Luc Baba et Valérie AdamsB ont tiré un carnet de notes et d'images d'une rare intensité, à égale distance d'une plume et d'un regard engagés, attentifs aux décalages infimes, aux dérives intimes, aux détails apparemment insignifiants, mais aussi à la beauté inquiète ou rayonnante et à la poignance des choses, des traces, des objets, des reflets. La timidité du monde. Etterbeek : Maelström, 2012 Dans ta main le temps aux lèvres d’acier Grignote les fruits, et le rouge Et tu ris, toi, parce que tu es l’enfant Au regard mal crié Haillons de vagues Ciel touareg Chuchotements d’un désert d’eau Pas bien vêtus Mais d’une couleur qui soigne la plaie Je laisse le bleu des regs Inventer en moi des clowns Fouler au talon les nuages Et nous mangeons des boîtes à fleurs en riant du désastre http://babaluc.blogspot.be Tango du nord de l’âme ; suivi de 30 vilains petits poèmes. Bruxelles : M.E.O, 2012 Hormis quelques textes en anthologie, Luc Baba refusait jusqu’ici de publier ses poèmes, les réservant pour la scène. Ce premier recueil vient avec bonheur combler cette lacune dans une œuvre unanimement saluée. Composée de deux séries d’écriture, ce recueil présente des poèmes originaux ayant fait l’objet de lectures sur scène. Autour d’un personnage rêveur, clownesque et souffrant du réel et de la cruauté de la vie, du désamour et de l’oubli de l’enfance, s’ordonnent une unité de lieu (la ville), de temps (entre passé et présent) et d’action (une déambulation) Le mystère Curtius. Liège : L. Pire, 2013 Liège, quartier de la Batte, 1928. Ernest, Firmin et Joseph, trois amis détrousseurs de poches volent pour leur patron, Félix, un coffret de pièces anciennes, apparemment oublié dans une cave de la prestigieuse Maison Curtius. Ils ne savent pas que leur trésor hantait depuis plusieurs siècles cette demeure érigée comme un palais sur les bords de la Meuse liégeoise. Ils ignorent également que ce vol a ouvert les trappes d’une aventure faite de dangers et de mystères, où le détective Chantraine pourrait bien perdre la tête… Les sept meurtrières du visage. Avin-sur-Hannut, L. Wilquin, 2013 Secrétaire sans histoire et sans boulot, Basile vit entre le lierre en pot de sa cuisine et le bar de Grant. Il ne fréquente pas le monde. Son entourage se limite à Hélène, une amie célibataire, seule et sans passion comme lui, et pad, son grand-père qui l'a élevé. Un jour, rendant visite à son médecin pour quelques vertiges qui l'inquiètent, Basile apprend qu'il souffre d'un mal incurable. Il est sur le point de perdre les sens, tous, et il ne lui reste qu'à se préparer. Commence alors une quête désordonnée. C'est qu'on ne se prépare pas à devenir un œuf comme on se prépare une omelette. La colère est une raison. Tétras Lyre, 2015 Luc Baba a composé un long poème se présentant sous forme de conte poétique. C’est l’histoire d’une femme, une grande sœur, qui traverse les étapes de la vie, écorchée par de profondes blessures. Tout commence par la petite enfance, meurtrie, violente, solitaire. Seul le silence est un atout, un refuge, une bulle de protection. Cependant, « dans la cave aux punitions », même « les fées de moisissures » ne l’entendent pas. Elle apprend la patience dès son plus jeune âge, mais aussi et surtout, la colère […] Sources : Luc Baba : [entretien] / par Karel Logist et Pascal Leclerc. Liège : Bibliothèque Chiroux, 2005. (Je dis livre ; 7) http://babaluc.blogspot.be http://le-carnet-et-les-instants.net. Chronique de Mélanie Godin http://wilkin.com https://new.lucpire.eu opac.provincedeliege.be