JGA-2015-04-23(melon)

Transcription

JGA-2015-04-23(melon)
Le journal du groupe d’achat de
L’Accorderie de Shawinigan
Vol. 3, no. 8
LA VEDETTE DE LA SEMAINE :
23 avril 2015
LES MELONS
Le melon, c’est l’été, la piscine, les bonheurs du grand air. D’ailleurs, comme c’est un
fruit plutôt salissant, on préfère que les enfants le mangent dehors… On en trouve à
l’année au Québec. Et, l’été, on trouve même du melon du Québec (melon de Montréal, melon Oka (tous deux faisant partie de notre patrimoine végétal), melon d’eau et
plusieurs autres. En passant, le nom melon d’eau est un québécisme-anglicisme (de
l’anglais « watermelon »). Ailleurs dans la francophonie, on l’appelle « pastèque ». (Mes neveux, qui étudient
au lycée français, l’appellent « pastèque d’eau »). Les melons, en plus d’être rafraichissants, débordent
d’antioxydants, de vitamines C, A et B6. La vitamine A (provenant de la bêta-carotène) est essentielle au développement des enfants et adolescents. Donnez-leur du melon ! Plus la chair est de couleur vive, plus le melon contient de bêta-carotène. Le melon est peu calorique et pas si sucré. L’on doit cependant faire attention
au melon trop mur, il se chargera alors d’éthanol et pourrait provoquer une réaction allergique. Il peut également être porteur de salmonelle. Il faut donc bien le brosser sous l’eau courante avant de
le servir et se laver les mains après l’avoir manipulé. Il ne faut pas confondre le melon
brodé et le cantaloup. La peau du melon brodé ressemble à de la broderie ( !) et le cantaloup porte des rayures vertes. Au groupe d’achat, ce melon que nous appelons cantaloup, est en fait un melon brodé… On trouve maintenant plusieurs catégories de melon, à l’année, au Québec.
Le melon est un peu difficile à cultiver, mais si vous suivez bien les indications et le semez dans le coin le plus
chaud de votre potager, c’est possible. Les vieux paysans recommandent de tourner le fruit d'un quart de tour
tous les 2 ou 3 jours lorsqu'il pèse environ 200 g, pour qu’il soit bien sucré et qu’il atteigne une maturité uniforme. Pour plus de succès, voir ici : http://ca.bloomiq.com/ediblestips/watermelons
MAIS, QU’EST-CE QUE JE FAIS AVEC MON MELON?
Le melon peut être servi dans les salades de fruits ou de légumes.
En crème glacée, sorbet, smoothie ou granité.
Dans les punchs et les sangrias.
Faites-en un cocktail en passant la chair au mélangeur avec de l'eau minérale. Et peut-être un peu de vodka…
Dans les confitures, les chutneys ou les salsas. L’écorce du melon d’eau peut être ajoutée au chutney et relish
La tranche de melon servie en entrée avec du prosciutto est un incontournable de la cuisine italienne. On peut servir
ce plat chaud : on fait revenir les tranches de melon dans la poêle que l'on déglacera avec du vinaigre balsamique. On
nappe le melon et le jambon avec le vinaigre.
Passez la chair au mélangeur avec du yogourt, du miel ou du sirop d’érable, une larme de citron et servez bien froid.
En Grèce, on le mange plutôt avec du fromage féta, en alternant une bouchée de melon et une bouchée de fromage.
Les petits fruits coupés au moment de la taille des plants peuvent se confire au vinaigre comme les cornichons
COMMENT CHOISIR ET CONSERVER LES MELONS
Choisissez un melon dont le pédoncule commence à se détacher : cela signifie que le melon a atteint son stade de maturité optimum. Le melon doit également être lourd et sentir bon, tout particulièrement autour du pédoncule. Le melon d’eau
(pastèque) est mur lorsqu’il sonne creux. Tant qu’il n’est pas mûr, on le garde température pièce (2-3 jours). À maturité,
on le garde dans le bac à fruit du réfrigérateur. N’oubliez pas que, dès qu’on coupe un fruit, il perd rapidement ses antioxydants. On essaie donc de garder le melon entier. Une fois coupé, il doit être réfrigéré dans les 2 prochaines heures.
Le melon se congèle très bien. Coupez-le en dés et placez-le dans des sachets de congélation.
LE MELON BRODÉ DE MONTRÉAL (CUCUMIS MELO «MONTRÉAL»)
Dans les années 1900-1914, un melon brodé était largement cultivé sur le sol fertile du Mont-Royal et des
plaines avoisinantes bordées par le fleuve Saint-Laurent. Des sources écrites mentionnent que la culture de
ce melon était aussi présente dans la région de Québec. La chair vert pâle du melon de Montréal présente un
goût sucré, épicé de muscade. Ce cultivar est devenu l’un des melons les plus populaires de la côte est de
l’Amérique du Nord. Il était même exporté à New York, à Boston et à Chicago où ce melon jouissait d’une
grande renommée. Cette plante potagère d’antan avait acquis sa célébrité lorsque le roi Edward VII
d’Angleterre, un fin gourmet (et un gourmand), proclama le délice de ce légume fruit après l’avoir reçu en
cadeau du propriétaire du chic Hôtel Windsor de Montréal. Le melon provenait de la ferme de la famille Décarie qui devint célèbre et un peu plus fortunée suite à cette célébrité. Vers 1907, le melon de Montréal se vendait 15 $ la douzaine aux États Unis, ce qui en faisait un dessert de luxe pour l’époque. Comme la ville de
Montréal s’est étendue au cours des années sur les terres fertiles où était
cultivé ce melon, sa culture disparut peu à peu. Le fait que la culture du melon demandait beaucoup d’attention et de soins de la part de l’agriculteur,
contribua probablement aussi à l’abandon de cette plante potagère, pour des
légumes plus facile à cultiver et qui se con servaient sans trop de difficulté.
Le Québec entrait alors dans l’ère de l’agriculture industrielle. La dernière
mention de semences offertes par catalogue, remonte à 1954. En 1991, un
journaliste indépendant de la Gazette de Montréal, Barry Lazar, partit la
recherche de semences de ce melon, en sensibilisant son lectorat sur
l’histoire fascinante de ce melon. En 1995, on retrouva des graines à la
banque de semences du Département d’Agriculture des États-Unis à
l’Université de Ames en Iowa. Des graines furent semées et on a pu produire
un inventaire de semences suffisant pour repartir la culture de cette fierté de
notre patrimoine québécois.
RECETTE : Salade d'avocats, melon d'eau et feta
Pour accompagner votre premier BBQ du printemps, cette succulente salade. Vous trouverez presque tous les produits nécessaires à sa confection à votre groupe d’achats…
Pour la vinaigrette citron et fleur d'ail
Ingrédients
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2 avocats
750 ml (3 tasses) de melons d'eau
200g de feta
1/2 oignon rouge
500 ml (2 tasses) de bébés épinards
10 feuilles de menthe hachées grossièrement
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15 ml (1 c. à soupe) de miel
30 ml (2 c. à soupe) de jus de citron
15 ml (1 c. à soupe) de fleur d'ail (ou ½ c. à soupe
d’ail haché)
30 ml (2 c. à soupe) de persil frais haché
60 ml (1/4 de tasse) d' huile d'olive
sel et poivre du moulin au goût
Étapes
1. Dans un saladier, délayer le miel dans le jus de citron. Ajouter le reste des ingrédients de la vinaigrette et mélanger.
2. Couper les avocats en quartiers. Ajouter dans le saladier et remuer délicatement.
3. Tailler le melon et la feta en cubes. Émincer l'oignon rouge. Déposer dans le saladier avec les épinards et les feuilles
de menthe. Remuer délicatement.
Saviez-vous que les melons sont des faux-fruits? En
botanique, un faux-fruit (également appelé fausse baie,
pseudo-fruit, fruit accessoire, fruit complexe ou pseudocarpe)
est le résultat de la transformation des induvies d'une inflorescence suite à la fécondation. Vous me suivez? Moi non plus… On réessaie… Généralement, un fruit provient de l’ovaire d’une fleur qui mute en fruit.
Jusque-là, tout va bien. Un faux-fruit, provient de l’ovaire de la fleur combiné
avec d’autres parties de la même fleur…. En tout cas…
Le terme « melon », qui est apparu dans la langue française au XIIIe siècle, dérive du latin melo ou melopepone (littéralement « pomme-melon »).
On a longtemps pensé que le melon venait d'Asie centrale ou d'Iran. Des études génétiques, des essais de
croisement, ainsi que la distribution de l'espèce ont permis à des chercheurs d’estimer qu'il viendrait plutôt
de l'Afrique subsaharienne. Il existe encore dans ces régions des variétés sauvages à petits fruits non comestibles. De là, il aurait connu une très large distribution depuis le Moyen-Orient jusqu'en Chine, en passant par l'Inde et l'Afghanistan. Des vestiges archéologiques indiquent qu'il était cultivé en Iran et en Chine,
il y a 5 000 ans, et en Égypte, il y a 4 000 ans.
Les Grecs et les Romains préféraient la pastèque (melon d’eau) au melon, qui était à cette époque plutôt
insipide. En fait, on le considérait comme un légume. On le consommait cuit ou en salade, vinaigré, poivré
et agrémenté d'autres épices. À Rome, son prix était tout de même très élevé, du fait de sa rareté. L'empereur Dioclétien dut même émettre un édit pour en fixer le prix.
Christophe Colomb introduira le melon sur l'île d'Hispaniola (dans les Grandes Antilles) en 1494 lors de son
deuxième voyage en Amérique. Ce sera probablement le premier fruit à y être cultivé. On le retrouve en
Amérique centrale en 1516, en Virginie en 1609 et à New York en 1629.
En dehors des fruits, on consomme les pépins, rôtis en Inde, séchés et réduits en poudre en Afrique. En
outre, sur ce continent ainsi qu'en Chine, on prête des propriétés médicinales aux feuilles, aux tiges et aux
racines de la plante.
Au Nigeria, les paysans ont coutume de planter le melon en culture mixte avec le pois, le maïs et la patate
douce. Tous ces végétaux sont plantés en même temps. Les longues tiges rampantes du melon recouvrent
complètement le sol et empêchent les mauvaises herbes de pousser. Comme la plante pousse rapidement
et mûrit ses fruits en 3 mois, elle libère le sol à temps pour que la patate douce, qui pousse beaucoup plus
lentement, puisse croître sans souffrir de la concurrence des mauvaises herbes. Quant au pois, qui grimpe
sur les plants de maïs, il apporte de l'azote aux autres cultures. Ce système permet au paysan peu fortuné
d'offrir à sa famille une variété alimentaire. Il procure en outre une certaine assurance contre les aléas du
climat. Si, pour diverses raisons, une de ces quatre plantes donne moins, il en reste tout de même trois
autres. Enfin, dans les cultures mixtes, les plantes sont nettement moins attaquées par les insectes et les
maladies, et elles nécessitent donc moins de pesticides.
Sources : http://www.passeportsante.net, wikipédia, www.rockgiguere.com. Doctissimo, potagersdantan.com, pratico-pratiques.com, au jardin.org
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