A Paris, rentrée sous le signe du bricolage et de la - snes
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A Paris, rentrée sous le signe du bricolage et de la - snes
Sommaire 1. Tous en grève 2. Rentrée 2002 à Paris S3 de Paris - 13 bis rue Beccaria 75589 Paris cedex 12 Tél : 01.44.75.13.82 - E. Mail : [email protected] - Site Internet : http://www.paris.snes.edu 11 octobre 2002 Budget 2003, décentralisation Education nationale en danger, second degré en ligne de mire, tous en grève le 17 octobre ! Le projet de budget, les annonces du conseil des ministres, le lancement de la deuxième étape de décentralisation confirment les choix gouvernementaux de réduire les pour un autre budget 2003 responsabilités de l’état en matière d’éducation. Le message est clair : l’Éducation n’est plus une priorité emplois, recrutements, titularisation quand il faut financer la hausse du budget de la police, de la justice, de l’armée. Dans ce cadre, les enseignements de second degré sont maintien des personnels fonction particulièrement touchés, ils payentdans le pluslalourd tribut à la réduction de l’emploi publique d'Etat public. Par nos grèves de février et mars 2000, nous avions imposé un plan pluriannuel de créations d' emplois et nous avons agi pour qu'il soit encore amélioré. Le gouvernement, dans son budget 2003, réduit cela à zéro. A la rentrée 2003, il manquera donc dans les collèges et lycées 5 000 postes d’enseignants qui devaient être créés, 5 600 surveillants et 10 000 aides-éducateurs qui sont supprimés. Ce sont les établissements et les élèves qui vont souffrir de ce manque d’encadrement. Ce sont les personnels qui trinqueront aussi dans leur emploi, leurs conditions de travail. Comme l'a proposé le SNES dans son conseil national de rentrée, c’est contre ces décisions graves pour notre pays que les organisations syndicales ont décidé de riposter dans l’unité. Ensemble, le 17 octobre, la FSU, le SGEN, la CGT, l’UNSA, la FAEN, la FIDL, l’UNEF et la FCPE font le pari de la jeunesse et revendiquent la priorité pour l'éducation. Il est de la responsabilité de chacun et de chacune d’entre nous d’assurer le succès de cette journée de grève et de manifestation. Manifestation régionale unitaire à Paris Rendez-vous SNES -FSU 14 h. RER – Luxembourg Faire le pari de la jeunesse ! Pour un autre budget 2003 ! Pour une véritable loi de programmation pluriannuelle emplois, recrutements titularisation ! Pour le service public d'éducation nationale maintien des personnels dans la fonction publique d'Etat Priorité à l’éducation tous ensemble FSU- SGEN-CFDT- FERC-CGT UNSA Education- FAENUNEF- FIDL- FCPE le 17 octobre (appel séparé de FNEC-FO) et dans les AG de grève débattons des suites à engager dès novembre si le gouvernement et le parlement restaient sourds à nos exigences Assemblée générale SNES à l'issue de la manifestation pour faire le point de la mobilisation et des suites de l'action le Bureau national du SNES se réunit le 18 octobre Paris Snes Info n°10 - Imprimerie Spéciale Snes DP P. TOUSSENEL - ISSN 0223 0062 Edition de Paris : CP 23 35 D 73 - hebdomadaire - Prix 1€ A Paris, rentrée sous le signe du bricolage et de la pénurie Dès juillet, la rentrée ne s’annonçait pas sous les meilleurs auspices : la quasi totalité des TZR étaient affectés à l’année et dans plusieurs disciplines, certains collègues ayant demandé à effectuer des suppléances de courtes et moyennes durées se voyaient ainsi affecter à l’année. En septembre, malgré l’augmentation du nombre de stagiaires - listes supplémentaires aux concours obtenues en juillet par le SNES- toujours utilisés comme « bouche trou », il restait des enseignements non assurés. La situation est particulièrement critique en anglais, math, SES, économie et gestion, sc.physiques. Des collègues de sc.physiques ou de STI se voient confier des services en technologie, où le manque est particulièrement criant, au mépris des qualifications. Des stagiaires en situation sont affectés sur des services complets sur plusieurs niveaux de collège, lycée, postbac, alors qu’ils n’y ont jamais exercé!. Même sur des disciplines réputées «excédentaires», comme en allemand et en arts plastiques, des manques apparaissent. Les prévisions d’effectifs, nous l’avions dit l’an dernier, ont été sous-estimées, notamment en seconde et en terminales ES et STT où il n’est par rare de voir plus de 35 élèves. Nous avions aussi dénoncé les "réformes" non financées dans les dotations. La rentrée nous donne malheureusement raison La rentrée 2002, c'est encore plus de bricolages antipédagogiques: suppression des dédoublements avec des classes à à 24 et à côté au même niveau des classes surchargées dans le même établissement; des horaires réglementaires ne sont pas respectés, cas par exemple des options de math en 1ère et Terminale L; des groupes de langues 1ère et 2ème LV ou des niveaux de classes différents mélangés!. C'est aussi des services de plus en plus «bricolés» : là, 3 collègues d’espagnol se partagent la même classe, ailleurs des TZR se voient intimer l’ordre d’assurer des itinéraires de découverte pour compléter leur service au mépris des textes statutaires et de la conception officielle des IDD etc…Partout des problèmes de surveillance. On retire là des postes de MI-SE que des actions massives de grève avaient permis d’obtenir il y a deux ans; ailleurs des postes ne sont toujours pas pourvus, les remplacements non assurés…. des établissements désorganisés… Dans ces conditions, cette rentrée a donc vu se multiplier les problèmes d’emplois du temps et d’organisation des services. Toutes les contraintes liées à la pénurie de personnel se rajoutent aux réformes de ces dernières années qui ont abaissé les horaires disciplinaires, dégradé les conditions de travail en multipliant le nombre de classes par professeur et dénaturé notre enseignement. L’empilement des dispositifs (itinéraires de découverte, TPE…), le manque de plus en plus évident de locaux à Paris, l’insuffisance de personnels ATOS qui oblige à une gestion à flux tendu dans les cantines, l’éclatement des enseignements aboutissent dans un beaucoup d’établissements à un véritable désorganisation. Pendant un temps, l’instauration de la journée continue avait permis de faire face, au prix d’un alourdissement de la journée de travail et de la disparition, dans certains cas, d’une vie collective. Cette année, cela ne suffit plus. Début octobre, des collègues ne disposaient toujours pas de leur emploi du temps définitif ! D'autres doivent fonctionner avec des services et emplois du temps rafistolés en catastrophe et sans cohérence! Et pourtant, nos actions avaient mis un coup d'arrêt en 2001 et en 2002 aux redéploiements au détriment de notre académie! Que prévoir alors pour la rentrée 2003 si le budget 2003 et les projets gouvernementaux restaient tels quels? Elections professionnelles (CAPA CAPN) Du 15 octobre au 26 octobre Vous êtes titulaire, vous êtes MI-SE Vérifiez votre inscription sur la liste électorale avant les congés de Toussaint Le 17 octobre, défendre le caractère national de l’Education Si le gouvernement programme une diminution de l’emploi dans l’E.N.,c'est qu'il renonce à la démocratisation des études, c’est aussi qu’il propose en même temps de se décharger de ses responsabilités sur les régions. A la va-vite, dans un simulacre de démocratie, il a déjà prévu des « Assises de la décentralisation »: pour l'Ile-de France, le 21 décembre ! -où seront présentés, entre l’Etat et les Régions, les « transferts de compétence ». En mars, des lois organiques qui modifient la constitution seront discutées au parlement et elles seront adoptées avant la fin du 1er semestre 2003 sans que l’on sache encore si le gouvernement usera pour cela du référendum. Mais le gouvernement anticipe. Il propose de remplacer MI-SE et aides éducateurs par des « assistants d'éducation» en prenant bien soin de préciser que mères de famille et retraités pourront postuler à ces "emplois"!… Décentralisation de l'éducation: extrême danger! Cf dernier numéro de l'US