dossier - Conseil Général Corrèze

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dossier - Conseil Général Corrèze
DOSSIER
Les touristes ont peur de s’ennuyer en Corrèze. C’est l’une des conclusions de l’étude commandée par le Conseil général et réalisée par la société Protourisme en vue d’élaborer
le nouveau schéma départemental du tourisme. La même étude souligne le manque de
qualité de l’offre d’hébergement.
Sur la base de ce constat sans fard, les professionnels du tourisme ont dégagé des pistes
de travail et de communication.
Le 14 mai, ils seront réunis au Conseil général pour les Assises du tourisme. En juin, les
orientations du nouveau schéma seront présentées à l’assemblée plénière. Et dès l’automne, les premières opérations seront mises en œuvre.
Le schéma 2005/2009 avait visé à professionnaliser le tourisme et ses acteurs. Désormais,
la politique départementale va privilégier une logique de «destination» en favorisant les
projets générateurs de développement économique et en passant d’une logique de guichet à celle du respect des nouveaux objectifs stratégiques.
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DOSSIER
Etat des lieux
Assises du tourisme le 14 mai
Programme de la journée
 9 h : accueil (bâtiment F)
 9 h 30 : présentation de l’état des lieux
et des orientations du schéma
départemental pour la période
2009/2013
 10 h30 : débat et échanges
 11 h 30 : ateliers
 13 h : buffet
 14 h 30 : synthèse des travaux
 15 h 30 : clôture de la journée par
François Hollande
Diagnostic
Faire évoluer l'offre
pour coller aux attentes
Atouts, carences
et peur de l’ennui
L’étude réalisée par la société
Protourisme donne des indications sur la perception qu’ont de
la Corrèze les touristes potentiels. Entre constat implacable et
idées reçues, la balance penche
du mauvais côté... mais donne de
nombreuses pistes de travail.
Forces
∙ Positionnement géographique
favorable entre le Périgord Noir
et les volcans d’Auvergne ;
∙ Offre diversifiée pour les activités
douces de pleine nature ;
∙ Importante richesse patrimoniale ;
∙ Un label départemental prometteur :
les stations «sports nature».
Faiblesses
∙ Déficit qualitatif de l’hébergement ;
∙ Enclavement dans la perception des
clients potentiels ;
∙ Sous-représentation des 15-24 ans ;
∙ Peur de l’ennui, «overdose» de nature ;
∙ Manque d’activités et insuffisance
des services ;
∙ Parcs de villages de vacances
vieillissants ;
∙ Promesse non tenue de belle
gastronomie.
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Comme la vallée de la Dordogne et Pompadour, Collonges-la-Rouge reste une valeur sûre du tourisme corrézien,
comme il y a 20 ans.
Depuis une vingtaine d’années,
la Corrèze est une destination
qui perd des parts de marché. Le
défi du futur nouveau schéma
départemental du tourisme est
simple : inverser durablement la
tendance.
Depuis plusieurs mois, les principaux
acteurs du tourisme en Corrèze préparent le nouveau schéma départemental. L’étude menée par la société Protourisme constitue une base de travail
concrète et sans complaisance. Pour son
directeur, Didier Arino, «la Corrèze fait
partie des destinations historiques, mais
son offre n’a pas fondamentalement
évolué. Il existe désormais un gros décalage avec ce que les gens attendent».
Et de pointer «plusieurs grands défis» :
améliorer la qualité de l’accueil et de
l’hébergement, renforcer les thèmes des
vacances corréziennes, organiser les
territoires en pôles forts liés entre eux.
«Des pôles de vie au lieu
d’un patrimoine contemplatif»
Pour cela, Didier Arino encourage la
Corrèze «à faire émerger une offre nouvelle : plus écologique, plus adaptée aux
attentes des familles. Il faut renouveler
et moderniser les villages de vacances
et les campings, thématiser les sites, développer des liens entre les activités et
l’hébergement, renforcer l’attractivité
en s’appuyant sur des événementiels...
Il faut que des pôles de vie prennent
la place du patrimoine contemplatif et
effacent l’image d’un rural banalisé,
sans offres marquantes».
Le directeur de Protourisme insiste également sur la nécessité «d’investir sur
des projets qui génèrent des retombées
économiques et de l’emploi». Enfin,
l’actuel Comité départemental du tourisme a vocation à se transformer en
Agence de développement touristique
regroupant en seul lieu les structures
éparpillées jusqu’à présent pour une
meilleure coordination des moyens : le
service de réservation loisirs accueil,
la cellule tourisme du Conseil général,
l’Union départementale des offices de
tourisme...
Les orientations du nouveau schéma
départemental du tourisme seront présentées à l’assemblée lors de la séance
plénière de juin pour une mise en œuvre
à partir de l’automne.
DOSSIER
Corrèze
Prendre la clef (verte) des champs
Niché sur la commune de Corrèze,
le village de vacances du Bois de
Calais fait valoir des atouts dont
le principal est l’enthousiasme
de la famille qui le gère. Chez les
Verlhac, le tourisme est durable...
comme leur mode de vie.
Pas le temps de faire des statistiques.
Ni de gloser. En rachetant au comité
d’entreprise d’Alsthom le village de vacances du Bois de Calais en 2006, les
Verlhac savaient que la tâche n’aurait
rien d’une sinécure avec une quarantaine d’habitations (pouvant loger jusqu’à
180 personnes) à rénover. Ils ont été servis au-delà de leurs espérances. Le terrain multi-sports à peine terminé et une
première vague de réfection de chalets
en cours d’achèvement, les chantiers
éclosent un à un dans les mobil-homes
surplombant le site. Et les beaux jours
arrivant, quelques hectares (presque 8
au total) verdoyants attendent déjà la
première d’une longue série de tontes !
Pourtant, Catherine Verlhac ne regrette
rien. Mieux : la famille semble avoir trouvé les clefs du
bonheur.
Pas un lieu dogmatique
Un mini-golf et un terrain multi-sports ont déjà complété l'offre du Bois de Calais.
Labelisé «Clef verte» par la
Fondation pour l’éducation
et l’environnement, le village de vacances du Bois de
Calais fonctionne avec quelques préceptes façon agenda
21. Cela n’en fait pas pour
autant un lieu dogmatique
aux règles de vie coerciti-
ves. Les vacances restent des vacances.
«Nous ne faisons pas cela pour mesurer l’impact ou à des fins statistiques.
Simplement, nous vivons comme cela»,
explique Catherine Verlhac. Ça tombe
bien : de plus en plus de touristes intègrent cette dimension «verte» à leur
mode de séjour. Ceux du Bois de Calais, à Corrèze, se déplaceront donc
à pied au sein du village (le véhicule
est garé sur un parking à l’entrée pour
toute la durée du séjour), s’éclaireront
avec des ampoules basse consommation et se sécheront avec du linge de
toilette biodégradable... L’objectif pour
les propriétaires est de passer en «grand
confort» en 2010 et d’être un village de
vacances trois étoiles.
D’ici là, Catherine Verlhac et les siens
suivront de près les orientations du
nouveau schéma du tourisme. Pour elle,
«un regroupement des structures pourraît être judicieux, tout en conservant
le maillage actuel des offices de tourisme».
Contact : [email protected]
Questions à Jacques Descargues
Quels sont les enjeux des Assises ?
Les travaux conduits pour élaborer
le nouveau schéma départemental
du tourisme ont permis d’identifier
trois améliorations indispensables :
l’offre touristique, la promotion et
la commercialisation des produits et
l’organisation du tourisme en Corrèze.
Qu’en est-il de l’offre ?
Trop d’hébergements n’ont plus le
niveau de confort et de services attendu
par les touristes. Les activités de loisirs
et les prestations proposées ne sont
plus assez fortes pour attirer et retenir
les touristes. Il faut donc améliorer
notre offre : privilégier l’amélioration
qualitative des hébergements, des
activités et des produits.
Comment améliorer la promotion et
la commercialisation ?
Pour attirer de nouveaux visiteurs,
il faut prioritairement changer notre
image de «territoire rural banalisé».
Ce tourisme, commun à tant de
départements, perd des parts de marché.
Nous devons construire une image de
la Corrèze qui va nous différencier du
«rural banalisé». Notre promotion doit
s’appuyer sur nos destinations connues
et attractives comme par exemple la
vallée de la Dordogne, Pompadour,
Brive, la haute Corrèze avec son Parc
naturel et sa nature exceptionnelle.
Pour chacune de ces destinations, nous
devrons présenter une offre d’activités
et de thèmes afin de la rendre lisible par
le touriste en recherche de «bons plans»
pour ses vacances.
La commercialisation de cette nouvelle
"prestation" doit devenir plus professionnelle grâce à Internet et plus
agressive car la concurrence est de plus
en plus rude.
être efficaces. Il va falloir regrouper
structures et compétences dans une
Agence départementale du tourisme.
Cette Agence devra soutenir les projets
permettant d’atteindre les objectifs
nouveaux. Ceci nécessitera de bien
associer les professionnels du tourisme
et leurs réseaux aux décisions qui
devront être prises et à l’évaluation des
résultats des projets retenus.
Vice-président
du Conseil général
chargé de l’agriculture-forêt,
tourisme, environnement,
nouvelles technologies
et fonds européens
Quid de l’organisation ?
Nous sommes trop dispersés pour
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DOSSIER
Saint Julien-aux-Bois
La Route des territoires
L’âge d’or
des fermes médiévales
Pierre Gire a reconstitué avec un grand souci de l'authenticité des maisons rurales d'il y a 1.000 ans.
En 2005, Pierre Gire se lance
dans un projet fou. Guidé par sa
passion pour le Moyen-âge et
l’ethnographie, il développe un
concept de fermes médiévales.
Avec 14 000 visiteurs en 2008, le
succès est au rendez-vous.
Au commencement, il n’y avait rien.
Enfin... juste huit hectares vierges de
toute habitation. Armé d’un courage
insubmersible, d’une idée précise et...
d’un père retraité de la maçonnerie,
Pierre Gire a érigé sur cette parcelle de
Xaintrie, entre Saint-Julien-aux-Bois et
Saint-Privat, un mini-village de fermes
médiévales. Avec la précision d’un maquettiste, la rigueur d’un historien et des
perspectives de développement d’un
gérant optimiste, il a conçu un véritable
voyage dans le temps : toits en chaume
ou en bardeaux de bois, mobilier médiéval... Même les animaux et les plantes sont garantis à la sauce de l’époque :
les volailles sont naines (comme la vache) et les cochons sont croisés avec des
sangliers. Quant au potager aromatique,
ses espèces ont toutes été importées de
jardins médiévaux.
La plus forte progression
d’un site corrézien
Dès la première saison, en 2006, 8 000
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visiteurs ont baissé la tête en passant la
porte des sept petits bâtiments. Depuis,
la fréquentation ne cesse d’augmenter :
11 500 en 2007 et 14 000 en 2008. C’est
la plus forte progression d’un site corrézien. «Pour moi, explique Pierre Gire,
le bouche-à-oreille a bien fonctionné».
Il envisage cependant de déployer une
communication plus large en éditant
des plaquettes et des dépliants.
La quatrième saison des fermes médiévales a débuté aux vacances de Pâques.
«D’ici au début de l’été, nous avons
déjà une quarantaine de cars qui ont
réservé pour des visites de groupes.» En
juillet et août, Pierre Gire joue le guide
secondé par deux emplois saisonniers.
«Nous faisons jusqu’à 9 visites guidées
par après-midi», précise-t-il.
Un film en préparation
L’avenir des fermes médiévales est
plein de promesses. Dans un premier
temps, Pierre Gire a lancé la réfection
de l’accueil du site, avec des aides du
Conseil général et du Conseil régional.
Il y installera une salle de projection où
les visiteurs pourront regarder un film
réalisé sur place avec des figurants costumés. Enfin, les permis de construire
étant accordés, deux nouveaux bâtiments devraient voir le jour.
Contact : 05 55 28 31 30.
Pleins feux
sur l’e-tourisme
Sur un format d’une demi-journée, la Route des territoires fera
étape à Beaulieu-sur-Dordogne,
mardi 26 mai, faisant suite aux
Assises du tourisme. Les débats
seront dédiés à la plus-value des
TIC dans le domaine du tourisme.
Table ronde et ateliers vont se succéder
à partir de 14 heures afin de sensibiliser les élus et les acteurs du tourisme à
l’usage des outils numériques pour accompagner le développement de l’économie du tourisme.
Internet est une source de dynamisme
pour les réseaux touristiques et un levier devenu incontournable pour l’attractivité des territoires. Les objectifs
de cette demi-journée sont (entre autres)
d’informer les acteurs du tourisme des
gains de productivité et de compétitivité engendrés par ces pratiques et de
les mobiliser afin qu’ils installent une
connexion Wi-Fi pour les touristes.
Trois ateliers thématiques
Encadrée par le conseiller général de
Beaulieu (vice-président du Conseil général en charge du tourisme), Jacques
Descargues, et par le président de l’association des maires, Daniel Chasseing,
cette étape de la Route des territoires
va confronter les expériences à travers
trois ateliers thématiques :
• les outils pour développer l’e-tourisme ;
• le rôle du numérique dans l’accompagnement des opérateurs ;
• les infrastructures territoriales pour
des services touristiques innovants.
Internet est devenu l'outil indispensable de l'économie
touristique.
DOSSIER
Brive-Plage
Des locomotives pour
renforcer l'attractivité
40 000 visiteurs ont participé aux différentes animations de Brive-Plage, l'année dernière.
Brive-Plage fêtera cet été sa quatrième édition en allongeant sa
durée (24 juillet - 8 août) et en
multipliant les concerts et les animations. La manifestation briviste s’impose au fil du temps comme un rendez-vous phare pour
les Corréziens et les touristes.
«La Corrèze a besoin de locomotives
en terme d’animations touristiques». Et
pour Stéphane Canarias, directeur de
l’office de tourisme du pays de Brive
et de la manifestation, Brive-Plage fait
partie de ces évènements dont le département a besoin pour renforcer son
attractivité.
Stéphane Canarias a participé aux différents ateliers préparatoires aux Assises ;
il souscrit aux conclusions : «le modèle
de la campagne sauvage opposé à celui
des stations balnéaires a vécu. La Corrèze
renvoie une image passive. Désormais,
en exagérant un peu, les touristes recherchent les mêmes choses à Brive qu’à
Lacanau. C’était l’enjeu de Brive-Plage».
40 000 visiteurs l’an passé
A l’époque de la première édition,
Brive était la huitième ville française
à développer le concept de la plage
urbaine. L’été prochain, on en comp-
tera une quarantaine. «Si le modèle
s’est développé, c’est qu’il répond à
un besoin», insiste Stéphane Canarias.
Un besoin qui se chiffre en Corrèze à
40 000 visiteurs l’an passé, dont 30%
de touristes. La fréquentation sera forcément revue à la hausse cet été, puisque la quatrième édition se déroulera
sur 16 jours au lieu de 9, selon la volonté de la nouvelle municipalité. «Nous
avons beaucoup travaillé sur la qualité
de la programmation en nous orientant
sur les musiques actuelles et la world
music», assure le directeur de l’office
de tourisme.
L’hétérogénéité de l’ensemble et la politique tarifaire de Brive-Plage (beaucoup
d’animations gratuites et quatre têtes
d’affiche avec un prix d’entrée n’excédant pas 20 euros) visent à atteindre un
objectif : «Toucher un public plus large,
notamment les jeunes».
Avec un budget d’environ 400 000 €,
Brive-Plage se donne les moyens d’être
une des locomotives de l’attractivité
corrézienne. Même si, selon l’aveu de
Stéphane Canarias, le sponsoring «est
devenu plus compliqué avec les effets
de la crise», la manifestation s’autofinance à hauteur de 35 %. Les subventions représentent, quant à elles, un peu
plus de la moitié du budget.
Vallée de la Dordogne
Le Pass’Païs nouveau
est arrivé
Lancée en 2008, cette opération
est reconduite en partenariat
avec 5 offices de tourisme et plus
de 30 prestataires touristiques.
Le Pass’Païs vallée de la Dordogne est
un sésame qui permet aux touristes et
aux Corréziens de visiter les sites gratuitement ou à tarif réduit. Pour en
bénéficier, il suffit de retouner le coupon
disponible dans les offices de tourisme
(Argentat, Beaulieu-sur-Dordogne, Beynat, Mercœur, Meyssac et Saint-Privat)
et mairies du Pays. Financé par l’ensemble des communes du territoire
concerné, il reçoit également le soutien
du programme européen Leader, du
Conseil régional et du Conseil général.
Pour cette nouvelle édition, le Pass’Païs
associe les fêtes et festivals pour une
offre complète.
Les sites
• L’atelier Mosaïkart (Argentat) ;
• La ferme Saint-Géraud (La Chapelle-Saint-Géraud) ;
• La poterie des grès rouges (Meyssac) ;
• Les jardins de Lostanges ;
• L’abbaye cistercienne d’Aubazine ;
• Le château d’Estresses (Astaillac) ;
• Les Tours de Merle (Saint-Geniez-ô-Merle) ;
• Le musée de l’homme de Néanderthal (La Chapelleaux-Saints) ;
• La ferme de la Bitarelle (Camps-Saint-Mathurin) ;
• Les fermes du Moyen-âge de Xaintrie (Saint-Julienaux-Bois) ;
• La grange aux oies (Collonges-la-Rouge) ;
• Le moulin de Niel (Chauffour-sur-Veil).
Les festivals
• Les Amis de Curemonte ;
• les Gorges hurlantes (Camps-Saint-Mathurin) ;
• Latina Noche (Argentat) ;
• Festival de théâtre amateur
de Saint-Julien-Maumont ;
• L’Aura des arts (Aubazine) ;
• Les théâtrales de Collonges-la-Rouge.
Et aussi des visites commentées et des offres
de loisirs nature...
Contact :
Eugénie Fourches
05 55 84 01 69
[email protected]
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