PMU InterLife Lignes directrices en ce qui concerne le
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PMU InterLife Lignes directrices en ce qui concerne le
La Politique et les Directives de PMU InterLife en ce qui concerne le Développement dans la Petite Enfance Les enfants sont précieux et ont de la valeur, surtout si l’on se base sur la Bible qui forme le fondement de la vie pour tous les Chrétiens du monde. La MPS travaille dans le domaine ECD parce que : > Le travail est basé sur des valeurs bibliques « Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. » Dans beaucoup de passages de la Bible, les enfants sont désignés comme un groupe important et aimé aux yeux de Dieu. Jésus a aussi donné une place centrale aux enfants. Il les a traités comme des personnes indépendantes et il a montré qu’ils devraient être pris au sérieux. Ils ont une relation directe avec Jésus et le Royaume de Dieu. Quiconque n’accepte pas le Royaume de Dieu comme un enfant ne pourra pas y entrer (Marc 10 :13-15). Jésus voulait que les enfants participent pendant qu’il enseignait. Il a donné un exemple dans lequel les enfants ont participé alors que les adultes ne trouvaient aucune solution. Dans le miracle des pains et des poissons (Jean 6 :5-13), c’est un enfant qui a contribué à ce qui a été multiplié pour nourrir la multitude. Ceci est un autre exemple de l’appel de Jésus envers les adultes pour qu’ils ouvrent leur coeur et esprit et se laissent éduquer et influencer par les enfants. Le Nouveau Testament affirme clairement que les garçons et les filles ont la même valeur (Galates 3 :28). Il ne devrait pas y avoir de discrimination et des opportunités égales devraient être données à tous en vue de participer à leur propre développement et influencer les autres. La Bible souligne aussi quelques-uns des droits contenus dans la Convention pour les Droits des Enfants, tels que le droit à être reconnu, écouté, le droit de participer et à être guidé d’une manière adéquate. Ephésiens 6 :4 rappelle aux parents qu’ils doivent guider et enseigner les enfants et non les exaspérer en leur refusant l’opportunité de s’exprimer ou en les forçant à accepter leurs propres buts et idées sans écouter les vues et opinions des enfants. Jésus nous a aussi montré que nous devrions traiter tous les enfants de manière égale sans jamais en discriminer aucun. Il nous a montré comment traiter les enfants avec amour et tendresse ; il les a touchés, les a embrassés, leur a aposé les mains et les a bénis. Ceci est un modèle pour la reconnaissance des droits des enfants tels qu’amour, sécurité, acceptation et participation. Comme cela a été déjà dit, il serait présomptueux de dire que la Convention est une convention Chrétienne, mais il est évident qu’il n y a pas de contradictions entre la convention et le message biblique. Au contraire, il y a un accord profond entre les deux. > Le travail est basé sur la Convention des Droits de l’Enfant La Convention des Nations Unies en vigueur actuellement est le document le plus reconnu qui existe en ce qui concerne la situation des enfants et ce qu’elle devrait être. En tant qu’organisations travaillant pour les droits de l’homme et la construction d’une société juste, la MPS et ses partenaires (Eglises/organisations) devraient baser leur travail parmi les enfants non seulement sur la Bible mais aussi sur la Convention des Droits de l’Enfant. Les deux documents vont très bien ensemble quand il s’agit d’approcher et de prendre soin du petit enfant. > Les initiatives ECD vont être un bénéfice pour la société entière Un programme ECD est un investissement important pour un pays. Un tel programme établit une fondation pour la démocratie, la solidarité et l’intégrité personnelle. Un enfant qui apprend à aimer va manifester de l’amour ; un enfant qui apprend à partager ne sera pas égoïste. Un enfant qui apprend à choisir et à découvrir des choses par lui-même ne va pas facilement suivre de mauvais leaders. > Une relation claire avec les objectifs, les expériences et le mandat de PMU Il y a une connexion claire entre l’impératif Chrétien, le développement et la démocratie. « L’Evangile Chrétien souligne en même temps une responsabilité personnelle et collective. Chaque individu possède une conscience, une raison, de la connaissance et de l’expérience, et tout cela doit être utilisé au moment où des décisions importantes et responsables sont prises dans la vie. Ceci va très bien avec l’idée fondamentale moderne de démocratie ; tous les individus devraient avoir les mêmes droits et les mêmes responsabilités, et devraient avoir suffisamment d’influence pour pouvoir changer leur propre situation /…/ Au sein de la MPS et des Eglises partenaires du Sud comme de l’Est, il y a une tradition de longue date d’éducation des enfants et des jeunes. Voici ci-après, quelques caractéristiques des initiatives diverses de PMU Interlife, des Eglises Suédoises et des Eglises soeurs dans le domaine de l’ECD : Les programmes ont pour but d’atteindre des enfants pauvres Les programmes intègrent soins, éducation et nutrition Les programmes veulent atteindre les parents au travers des enfants La communauté participe dans la gestion des centres par le biais de comités. La formation donnée à ces comités est un des moyens d’améliorer la qualité Les enseignants sont formés, et cela est une action fondamentale qui a un impact sur l’apprentissage des enfants et leur développement. > Le travail est basé sur des recherches actuelles sur l’enfant Les recherches actuelles sur les enfants soulignent l’importance des premières années de la vie. Les enfants sont extrêmement impressionnables et sont facilement influencés par des facteurs environnementaux. Les valeurs de base sont acquises au cours des six premières années de la vie. Le développement du cerveau et de sa capacité de contrôler l’apprentissage et d’autres fonctions corporelles est aussi réalisé dans la petite enfance. Les enfants adoptent souvent de nouvelles manières de penser et sont ouverts à de nouvelles idées et systèmes. Ce potentiel devrait être nourri pour que l’on puisse influencer positivement la société aujourd’hui et à l’avenir. Une telle connaissance devrait être prise en considération au moment de la planification des programmes ECD. Le premier pas : De la pitié au respect Faisant partie de notre approche envers les autres êtres humains dans notre environnement, la façon dont nous traitons et approchons les petits enfants a plusieurs dimensions, et beaucoup de considérations doivent être faites quand nous essayons de changer et améliorer cette approche. Les enfants ont été considérés de manières différentes à travers l’histoire. Même s’ils sont plus respectés aujourd’hui et qu’ils ont leurs droits légaux, ils ne sont pas encore traités comme égaux aux adultes si nous portons un regard général à la situation de l’enfant aujourd’hui. Le changement suggéré et présenté dans ce document sur la façon de travailler et d’approcher les petits enfants, va demander une modification dans nos méthodes de travail mais aussi dans nos attitudes, expressions culturelles et comportement envers le groupe cible. Tout changement dans les attitudes, la culture ou autres traits profondément ancrés, doit commencer avec l’individu – moi-même. Si nous devons donner à notre travail avec les programmes ECD une nouvelle approche et un nouveau profil, une réflexion sera nécessaire ainsi qu’une révision de notre attitude personnelle envers les petits enfants. Mais avant de pouvoir changer, nous devons savoir où nous nous situons aujourd’hui. Souvent, nous réfléchissons très peu sur notre comportement et nous avons tendance à le considérer comme la norme, le comportement normal. Cependant, notre manière d’entrer en relation avec les autres, dont les petits enfants, est quelque chose qui est déterminé par la culture et qui peut donc être changée. Toutefois, un tel changement prend du temps et ne va pas sans efforts. Nous recommandons à toutes les parties qui planifient de continuer ou de mettre sur pied un nouveau programme en ECD, de d’abord conduire une discussion interne et un renforcement des capacités en relation avec toutes ces questions. Le forum ou la forme qui va être préféré va dépendre évidemment des structures existantes et des routines de l’organisation. Voici quelques exemples : Un groupe d’étude comprenant des personnes engagées dans un programme ECD Des groupes de discussion avec les parents et d’autres parties concernées sous la conduite d’un facilitateur bien informé sur les sujets à considérer Le conseil d’administration de l’Eglise Rendre visite et parler avec des personnes travaillant dans d’autres projets ECD. Les questions exactes dont le groupe va discuter dépendent bien sûr de la situation actuelle, mais certaines questions centrales avec lesquelles commencer pourraient être : Quels sont nos aspirations, espoirs, rêves et valeurs pour les enfants ? Quels sont les droits de l’enfant et que signifient-ils pour nous dans notre travail avec les petits enfants ? Quel rôle les enfants jouent-ils dans notre Eglise/organisation ? Quelle est la relation entre les enfants et les adultes ? Pour nous qui travaillons avec des programmes ECD, que dit la Bible et que nous enseigne-t-elle avec sa position claire sur les petits enfants ? Comment pouvons-nous éduquer et discipliner nos enfants sans devoir utiliser la violence, physique ou psychologique ? Ces questions ne peuvent pas être répondues par un simple oui ou non. Cependant, il faut que ce soit clair que nous ne pouvons pas accepter un mauvais traitement des enfants, incluant la punition physique, même si elle a l’intention de discipliner l’enfant. Dans beaucoup de pays, de cultures et de sub-cultures, la punition physique est encore considérée comme quelquechose de normal et nous en tant que défenseurs des droits des enfants, devront être les premiers à présenter des alternatives. Objectifs de PMU Interlife Comme dans tout effort à long terme, il est important pour le travail ECD d’avoir un objectif à long terme, une vision. Il n’est pas possible de réaliser cette vision très rapidement, mais dans une perspective à long terme, elle exprime le changement désiré. C’est reconnu qu’il est important d’avoir une vision claire et bien exprimée sur laquelle on peut revenir comme un point de départ lors de la conception ou de la révision d’un programme et d’une stratégie. Cette vision devrait être un des éléments fondamentaux de la politique générale de PMU Interlife. La vision de PMU Interlife est exprimée comme suit : « Un climat socioculturel dans lequel les droits des enfants sont respectés et dans lequel même les pensées et les idées des petits enfants sont nourris, pris en considération, respectés et pris comme un apport dans la construction et la transition vers une meilleure société. » Si on ne parvient pas à exprimer la vision dans des termes plus concrets, il est facile de perdre la concentration, la vigilance et la pertinence dans les efforts réalisés pour atteindre la vision à long terme. C’est pourquoi PMU Interlife a formulé deux objectifs de base pour le travail ECD, à savoir: > Des enfants avec un certain pouvoir Dans la coopération au développement, l’octroi de pouvoir est devenu un terme à la mode depuis quelques ans ; il n’empêche que le terme décrit assez bien ce que l’on a besoin de changer dans une situation de relations de pouvoir injustes. La relation entre enfants et adultes, en tant qu’individus et en tant que groupes, est une relation de pouvoir. Pour qu’une participation élargie des enfants soit possible, il faut qu’il y ait une redistribution des pouvoirs, des adultes vers les enfants. Une fois que les enfants auront plus d’influence et de pouvoir sur leur propre situation, ils seront plus respectés et écoutés. Ceci bien sûr est un objectif à atteindre au sein des projets mais aussi un grand défi auquel la MPS et ses partenaires doivent faire face dans leur organisation interne. > Des attitudes pro-enfant dans la société La racine des problèmes des enfants, en tant que groupe au bas de l’échelle des priorités dans le monde, est la façon dont les puissants les considèrent. Si le premier objectif visait le pouvoir des enfants, ce deuxième objectif vise la préparation des adultes au pouvoir, à accepter l’enfant avec ses nouveaux pouvoirs. C’est un objectif qui fera que les enfants ainsi que leurs droits seront présents et pris en considération dans toute activité entreprise, c'est-à-dire que l’on va travailler selon le principe du courant dominant. Les Directives de PMU Interlife (stratégies et méthodes) Dans la logique de gestion d’un programme, il est important de choisir et de connecter des stratégies aux objectifs élaborés. Une stratégie n’est pas une méthode, mais elle va plus tard conduire au choix de méthodes. Une stratégie choisie peut donc conduire à plusieurs méthodes différentes. Les stratégies suivantes ont été logiquement choisies à partir des discussions précédentes. Stratégies A. Travailler sur les racines du problème et non sur les symptômes Ceci est une stratégie qui devrait être évidente pour n’importe quelle organisation engagée dans un travail pour un changement viable à long terme. Malheureusement cela n’est pas toujours le cas. Pour s’attaquer aux racines des problèmes il nous faut de la patience, élément indispensable dans une approche au développement à long terme. Pour la crédibilité, la survie et l’impact à long terme d’une organisation, il est crucial que celle-ci reste fidèle à la conviction de travailler sur les racines des problèmes. N’importe quelle autre approche ne sera pas seulement une perte d’argent, mais pire encore, elle ne pourra que servir à créer de la dépendance et d’autres effets négatifs pour la coopération au développement. B. Travailler pour changer les attitudes parmi les adultes Comme nous l’avons déjà mentionné, une stratégie clé pour améliorer la situation des petits enfants et les introduire dans la sphère de la prise de décisions et de la participation, est de changer les attitudes parmi les adultes. Ceci veut dire que les adultes peuvent être un groupe cible des initiatives ECD. Il n’est pas toujours nécessaire de travailler directement avec les enfants. On peut aussi contourner la question et utiliser les enfants pour pouvoir avoir accès aux parents et à la façon de penser des adultes. C. Le droit de propriété des parents Dans la même logique que la stratégie précédente, il devrait toujours y avoir un aspect très prononcé du droit de propriété local pour toute initiative de développement. En ce qui concerne les initiatives ECD, c’est une condition ou du moins une ambition, de rendre les parents propriétaires de tous les projets. Nous avons vu à travers cette étude qu’un tel sens de propriété peut non seulement créer un impact durable mais aussi favoriser d’autres résultats en faveur du développement. Ceux-ci peuvent être par exemple, une participation plus accrue des parents dans les affaires sociales de la communauté. D. Respect culturel et adaptation Une stratégie intelligente pour des initiatives ECD comme pour tout autre initiative de développement, est de voir comment utiliser et exploiter les traits et habitudes culturelles et traditionnelles dans la société. Si un projet ECD est conçu avec respect et en accord avec les habitudes et les traditions du groupe cible, celui-ci va plus facilement s’adapter, assimiler et adopter les nouvelles idées et manières d’approcher les enfants. Ce point ne doit pas cependant être interprété comme si les objectifs devaient être différents pour des cultures différentes. Le but reste le même, ce n’est que le moyen de l’atteindre qui varie. E. Former les leaders de l’ECD Dans une situation où les besoins dépassent les ressources disponibles, il est important d’utiliser ce peu de ressources avec beaucoup d’efficacité. Une stratégie qui va dans ce sens est de former des formateurs qui peuvent créer un effet de multiplication, ce qui fait que les ressources investies vont continuer à rapporter des bénéfices pendant longtemps. Pour l’ECD, la stratégie devrait être d’identifier des personnes qui ont la volonté et la capacité d’apprendre et d’exercer ce travail, mais il est préférable que ces personnes jouissent aussi d’une certaine confiance de la part de la communauté. Une telle stratégie va finalement aboutir, espérons-le, à la légitimation de l’initiative. F. Travailler avec le leadership Un programme a plus de chances d’être viable et d’avoir un impact à long terme si le leadership des Eglises et autres organisations est motivé et conscientisé. C’est pourquoi une bonne stratégie serait d’adresser et de motiver les leaders en les faisant participer pleinement à l’élaboration du programme. G. Initiatives à petite échelle, basées sur la communauté Le mot « petite échelle » devrait être la marque et l’étoile directrice. Ceci est un complément logique des stratégies C, D et E ci-dessus ; toutes doivent avoir un même but, faire en sorte que les ressources engagées soient un bon investissement, produisant un impact durable. H. Une approche intégrée Il faut essayer, autant que possible, de faire du travail complexe de l’ECD, non pas un domaine isolé, mais un élément intégré de la vie communautaire. Ceci est évidemment un résultat logique de notre compréhension du fait que la situation des enfants a quelque chose à voir avec toute interaction humaine dans la société, il ne s’agit pas seulement d’une question de soins. I. Concentration géographique Le concept de concentration géographique est une stratégie applicable. Sachant que toute réalité est complexe et que comme quelqu’un l’a dit, toute chose est liée, une coordination interne et une concentration de tous les différents efforts dans une seule région limitée pourrait être un moyen de répondre à cette complexité. Si une organisation, en dialoguant avec ses partenaires, pouvait décider d’atteindre une région avec des programmes de développement différents, comme la santé, l’éducation, l’alphabétisation, l’ECD, etc. d’une manière coordonnée, l’ensemble du problème pourrait être adressé. Des efforts communs ont probablement plus de chances de produire un impact durable que des initiatives éparpillées et non coordonnées. Ceci demande cependant une structure organisationnelle basée sur la coordination, un échange intense d’informations et d’expériences entre les acteurs concernés. Une telle révision de structure aurait beaucoup d’avantages même si les problèmes et difficultés peuvent aussi être anticipés, si ce n’est en détail mais bien en étendue. J. La coordination avec d’autres acteurs et d’autres niveaux de travail Un problème qui peut ressortir d’une approche intégrée est qu’elle peut créer le sentiment que chacun doit tout faire. Ceci n’est évidemment pas possible et ce n’est même pas souhaitable. Cependant, le fait de savoir que le problème est complexe nous donne l’impératif de travailler en collaboration avec les autres acteurs. Un travail ECD sérieux doit collaborer et être en relation avec les autres acteurs concernés à différents niveaux. Le but est de rechercher des possibilités de synergie tout en évitant la duplication dans le travail qui est très fréquente dans la coopération au développement et cause un gaspillage inutile de ressources. K. Transformation active de projets existants Il y a un besoin de transformer et de revoir la conception des initiatives ECD déjà en place pour les mettre en accord avec les nouvelles directives. Ce processus doit être fait avec beaucoup de précaution et de respect pour le travail existant, mais aussi avec un calendrier clair, manifeste et réaliste pour le changement. Le premier pas dans ce processus est de faire pénétrer et faire accepter les nouvelles idées parmi tous les acteurs concernés. L. Utiliser la convention comme un outil La Convention des Nations Unies en vigueur actuellement, est le document le plus largement reconnu en ce qui concerne la situation des enfants et ce qu’elle devrait être. Ce fait devrait être exploité et utilisé quand des initiatives ECD sont entreprises. De la même façon, la Convention devrait être utilisée comme point de départ pour les discussions au moment des contacts avec les autorités. Même si beaucoup de gouvernements ne sont pas capables de faire tout ce que demande la Convention, ils devraient au moins montrer de l’intérêt et il est possible avec eux d’user d’un peu de pression en ce qui concerne la Convention. Aussi, un projet basé sur la convention ne peut jamais ouvertement être accusé de subversion ou de provocation et il peut toujours fonctionner au su et au vu de tout le monde. Méthodes Une stratégie est un moyen d’exprimer comment approcher une certaine réalité, afin d’atteindre des objectifs élaborés. C’est pourquoi une stratégie doit être rendue opérationnelle, mise en pratique à travers une ou plusieurs méthodes. Une stratégie va toujours être liée à une ou plusieurs méthodes. Le choix de méthodes dépend de beaucoup de variables parmi lesquelles, la stratégie, les objectifs, l’expérience et la capacité interne sont les plus importants. La liste de méthodes ci-dessous n’est pas exhaustive ; elle n’est qu’un début. La MPS avec ses partenaires va discuter et développer d’autres méthodes. i) Coopération et participation avec des parents Les parents sont les personnes qui devraient avoir la force et la capacité de réfléchir, de se lever et de représenter leurs enfants et leurs besoins. La participation des parents dans tout le processus du programme est une méthode qui sert plus d’une stratégie parmi celles mentionnées plus haut. C’est un moyen de changer les attitudes et donc de travailler sur une des racines du problème. Il est clair aussi que l’initiative doive être à petite échelle, encourager le sens de la propriété de la part des parents et faciliter l’adaptation contextuelle et culturelle. (Ceci correspond aux stratégies A, B, C, D et F). ii) Faire participer tous les acteurs Faire participer veut dire ici ouvrir un dialogue avec tous les acteurs qui ont un contact ou une influence quelconque sur le projet ; Cette méthode prend du temps mais pour une perspective à long terme, cela ne devrait pas être un problème mais plutôt une méthode cruciale pour obtenir un large soutien pour les initiatives ECD dans la communauté. Faire participer tous les acteurs sera aussi un moyen d’obtenir des remarques et réactions vis-à-vis du projet ce qui va permettre d’améliorer la qualité et la précision dans la conception de l’initiative. (Ceci correspond aux stratégies A, G, et H). iii) Formation de réseaux Dans chaque pays, il y a toujours d’autres organisations et Eglises qui travaillent dans le même domaine, aussi bien thématique que géographique. Les possibilités d’entrer en réseau avec d’autres acteurs nationaux et internationaux devraient être toujours considérées et explorées au moment de la conception d’un projet ECD. Là où des réseaux n’existent pas encore, il serait important et intéressant pour l’Eglise d’inviter des acteurs identifiés à échanger des idées et des expériences. (Ceci correspond aux stratégies B, G, et H). iv) La formation d’enseignants et d’encadreurs Pouvoir donner la stimulation nécessaire aux enfants, rester vigilant et attentif aux besoins de l’enfant est une profession. Il est alors important d’encourager et de conseiller tous les partenaires pour inclure la formation du personnel dans tous les projets ECD existants et à venir. La formation devrait inclure par exemple des éléments tirés des différentes stratégies citées ci-dessus. (Ceci correspond aux stratégies B, E et I). v) Inclure les droits des enfants dans toute initiative de développement (courant dominant) Le temps est venu de commencer à inclure les droits des enfants dans tout travail de développement. L’ECD a une relation avec beaucoup de domaines traditionnels de coopération au développement et cela a été clair tout au long de cette étude. Ce fait est aussi une réflexion faite et une conclusion tirée de la Convention des Nations Unies sur les droits des enfants. Il est évident que le bien-être et le développement positif d’un enfant dépendent de beaucoup de choses dans la société. L’inclusion des droits des enfants dans toutes les initiatives va montrer que nous avons compris ce fait. Si une analyse des conséquences pour les enfants devenait une routine dans la conception des initiatives, cela aboutirait à une amélioration importante dans le travail ECD. (Ceci correspond aux stratégies A, B, G, et I).