N°9 ITPC West Africa News FR.indd

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N°9 ITPC West Africa News FR.indd
ITPC-WEST AFRICA NEWS
International Treatment Preparedness Coailition West Africa- + 225 225 224 63- [email protected] - www. itpcwa.org - West Africa News N° 0009-Janv-Fév-Mars 2014/p1
Observatoires Communautaires
d’Accès au Traitement en Afrique de l’Ouest:
Du rêve à la réalité
Éditorial
P1
Éditorial
Observatoires Communautaires
d’Accès au Traitement en Afrique
de l’Ouest: Du rêve à la réalité
P2
Plaidoyer pour la mise en œuvre
immédiate des Nouvelles Direc ves de
P3
l’OMS.
CISMA 2013 : Quelles incidences pour
P3
les PVVIH ?
AFROCAB, naît en marge de la CISMA
P4
2013
Situa on toujours difficile pour les
P5
LGBT en Afrique
Les réac ons de ITPC, de MSMGF P5
Le Ministère (PLS-PHV) lance une
étude Bio comportementale du VIH et
de la Syphilis en milieu Ps et Msm P6
Obstacles à l’Accès au Traitement en
P7
Guinée Conakry
Quelques images de la par cipa on
de ITPC-WA à la 17ème édi on de la
P7
CISMA
WEST AFRICA NEWS
DIRECTEUR de PUBLICATION
M. BUKIKI
Régional
Sylvère,
Directeur
RÉDACTEURS:
MIEZAN Jean Chrisostoum, Chargé de
Communication.
Mlle BÉNÉDICTE Kouassi, Chargée
des Initiatives Jeunes.
Mme Konan Blandine, chargée de
l’administration et de la logistique
CORRECTION ET TRADUCTION:
Dr Latt Anderson , Consultant
«L’implica on de la communauté
dans la mise en œuvre des
Nouvelles Direc ves : Stoppons
la S gma sa on ! » Tel fut le
message de plaidoyer présenté
par ITPC West Africa pendant
la
dix-sep ème
Conférence
Interna onale sur le Sida et
les
Maladies
Sexuellement
Transmissibles en Afrique (CISMA)
2013 qui s’est tenue du 7 au 11
décembre en Afrique du Sud.
La Coali on Interna onale pour la
Prépara on au Traitement (ITPC)
se félicite d’une telle approche
dans la percep on de la suite à
donner à la lu e contre l’infec on
au VIH/Sida, le mal du siècle... Ces
nouvelles direc ves de l’OMS sont
à n’en point douter un réel mo f
d’espoir pour la riposte à ce e
maladie.
Abordant les ac vités et les
orienta ons de ITPC-WA pour la
nouvelle année 2014, le Directeur
Régional de ce e structure se
réjouit des opportunités qui
s’offrent à son organisa on
pour la mise en œuvre d’un
rêve vieux de plus de 4 ans à
savoir, la mise en place des
observatoires communautaires
d’Accès au Traitement dans les
pays de l’Afrique de l’Ouest.
L’ini a ve Stock-Out Project
(STOP) perme ra de prévenir les
risques de mauvaise ges on des
ressources du Fonds Mondial
et de maximiser l’efficacité de
l’inves ssement financier dans
la santé des PVVIH en Afrique de
l’Ouest. Les pays concernés sont
la Côte d’Ivoire, la Gambie et la
Sierra Leone.
De plus, le nouveau modèle de
financement du Fonds Mondial
offre maintenant l’opportunité
à toutes les organisa ons de
soume re des projets à caractère
régional au Fonds Mondial.
Ainsi dans ce cadre, ITPC-WA
en partenariat avec GNP+ et
avec l’appui de l’ONUSIDA, va
soume re un projet régional au
Fonds Mondial.
Ainsi, dans ce 1er numéro de
l’année 2014, de ITPC-WEST
AFRICA NEWS, vous aurez droit
aux ac vités de la rubrique «
Communautaires au Front » dans
laquelle vous trouverez un ar cle
édifiant sur le projet STOP”, le
plaidoyer pour la mise en œuvre
des nouvelles direc ves (OMS)
2013, les réflexions de M. Bactrin
Killongo, membre de ITPC, sur
ce e 17ème édi on de CISMA.
Il profitera de l’occasion qui lui
est ainsi offerte pour relater la
naissance d’un nouveau venu
dans l’univers de la lu e contre
le VIH, AFROCAB.
Vous
trouverez
également
dans ce numéro, un ar cle sur
les viola ons des droits des
lesbiennes, des homosexuels,
des bisexuels et des transgenres
(LGBT) et les réac ons de ITPC,
de MSMFG et de FRONT LINE
DEFENDER sur ce problème. En
outre, un clin d’œil sera fait à
la récente visite du Directeur
Régional de ITPC-WA en Guinée
Conakry et aux ac vités de prise
en charge des communautés
LGBT par le Ministère ivoirien de
la Santé et de la Lu e contre le
Sida.
Nous terminerons ce numéro
par la rubrique « les nouvelles
de la coordina on » qui nous
donnera un aperçu en images de
la par cipa on de ITPC-WA à la
dix-sep ème édi on du CISMA
Merci et bonne lecture
Sylvère Bukiki
Directeur régional
Les Communautaires au Front
Page 2
Observatoires Communautaires d’Accès au Traitement en Afrique de l’Ouest:
Du rêve à la réalité.
Les ruptures de stocks récurrentes et
le faible taux de traitement indiquent
clairement qu'il y a une défaillance
des systèmes d'approvisionnement
et de ges on des ARV en dépit des
alloca ons budgétaires appropriées
dans les marchés na onaux.
Les
conséquences
de
tels
manquements sont catastrophiques,
voire désastreuses, pour les PVVHI.
C’est pour apporter une réponse
efficace et pérenne à ce problème
que ITPC-WA et ses réseaux
d’ac vistes du traitement appuyés
par l’ONUSIDA, ont décidé de me re
sur pied en 2011, le projet Stock-Out
(STOP).
Selon le Directeur Régional d’ITPCWA, les régions d’Afrique de l’Ouest
et du Centre ont actuellement
deux grandes opportunités pour
me re en place les Observatoires
Communautaires du Traitement
dans 14 pays ».
La première opportunité réside
dans l’aide financière de l’Agence
allemande
de
coopéra on
interna onale (GIZ) qui va financer
un projet en Afrique de l’Ouest.
Ce financement va perme re de
me re en place les Observatoires
Communautaires
d’Accès
au
Traitement dans 3 pays notamment
la Côte d’Ivoire, la Gambie et la
Sierra Leone. Il s’agit du Projet
Stock-Out (STOP) qui permet de
prévenir les risques de mauvaise
ges on des ressources du Fonds
mondial et de maximiser l'efficacité
de l'inves ssement financier dans
la santé des PVVIH en Afrique de
l'Ouest.
«Un Projet cher à toute la famille
ITPC »
‟STOP”, si cher à ITPC Afrique
de l’Ouest perme ra d’abord
de disposer de données fiables
pour une bonne lisibilité des
systèmes
d’approvisionnement
et de distribu on des ARV et
ensuite d’analyser ces données afin
d’apporter une réponse efficace
et pérenne à la probléma que
récurrente des ruptures de stock.
Le projet STOP est prévu pour une
durée de 18 mois.
Le projet va améliorer et renforcer
l’accès au traitement pour toutes les
popula ons vivant avec le VIH et par
extension, la qualité de leur vie.
L’autre opportunité c’est la possibilité
pour les autres pays de l’Afrique de
l’ouest et du Centre de me re sur pied
des Observatoires Communautaires
d’accès au Traitement, à l’image
du projet STOP de ITPC-WA. Ces
Observatoires seront possibles grâce
à l’opportunité financière qu’offre
l’Ini a ve 5% pour financer ce e
année, 3 projets en Afrique de
l’Ouest et du Centre. Ce financement
perme ra de me re en place les
observatoires dans plus de 11 pays
de la région.
L’ini a ve 5 % est une contribu on
indirecte de la France au Fonds
Mondial de lu e contre le sida, la
tuberculose et le paludisme gérée
par France Exper se Interna onale
(FEI). Il vise à répondre aux besoins
des pays francophones bénéficiaires
de subven on du Fonds mondial en
exper se technique. Les 3 projets
présentés qui seront financés
s’inscrivent en complémentarité
des programmes financés par le
Fonds mondial et dans une logique
de renforcement des capacités des
bénéficiaires. Ils devront durer de 24
à 36 mois. Il s’agit de:
b) Génération HSH (Hommes
ayant des rapports sexuels avec des
Hommes) sans SIDA.
Les Pays concernés sont le Burundi,
le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Togo
et le Sénégal avec les organisa ons
suivantes: AfriCASO, Programme
francophone d’African Men for
Sexual Health and Rights (AMSHeR).
c) La Gouvernance sanitaire par
la mise en place d’un dispositif
communautaire indépendant de
suivi de l’accès aux Soins/Treatment
Access Watch (TAW).
Les Pays concernés : Le Cameroun,
la République Centrafricaine et la
République Démocra que du Congo
avec les ONG Posi ve-Généra on,
Fonda on Femmes Plus, Associa on
Na onale des Jeunes Femmes
Ac ves pour la Solidarité (ANJFAS).
«Des moyens de résoudre une des
épineuses questions de l’accès aux
soins et traitement ARV»
Les Observatoires Communautaires
du
Traitement
perme ront
assurément
d’améliorer
les
condi ons de vie et de santé des
personnes vivant avec le VIH en
me ant à la disposi on des acteurs
de la riposte à l’épidémie du VIH,
des moyens de résoudre une des
épineuses ques ons de l’accès aux
soins et traitement ARV en tout
temps et en toutes circonstances.
Ils perme ront en outre d’assurer la
visibilité et l’effec vité des nouvelles
direc ves de l’OMS dans les pays
de l’Afrique de l’Ouest où ils seront
a) La mise en place des exécutés, se réjouit d’avance le
observatoires sur l’accès aux soins Directeur Régional de ITPC West
de santé en Afrique de l’Ouest.
Africa.
Les Pays concernés sont le Burkina
Sylvère & Chrisostoum
Faso, la Guinée-Conakry et le Niger. Il
y a aussi des organisa ons telles que
le Réseau Accès aux Médicaments
Essen els (RAME), le REGAP+ et le
RENIP+qui sont impliquées dans ce
processus.
Les Communautaires au Front
Page 3
Plaidoyer pour la mise en œuvre immédiate des Nouvelles Direc ves de l’OMS.
La 17ème Conférence Interna onale
sur le Sida et les Maladies sexuellement
transmissibles en Afrique (CISMA), a été
organisée récemment au Cap en Afrique
du Sud, du 07 au 11 décembre 2013.
Toute la société civile à l’instar de ITPC
West Africa s’y est retrouvée pour célébrer
ce e grande messe des ac vistes, des
donateurs, des dirigeants et autres acteurs
impliqués dans la lu e contre le VIH.
Ce fut l’occasion choisie par ITPC West Africa
pour délivrer le message de plaidoyer sur la
mise en œuvre des nouvelles direc ves de
l’OMS sur l’u lisa on des an rétroviraux
pour le traitement et la préven on de
l’infec on à VIH. Il est bon de rappeler
que la mission principale de ITPC est de
perme re au plus grand nombre de PVVIH
d’accéder à un traitement de qualité quand
ceux-ci sont éligibles. Ainsi, la Coali on
Interna onale pour la Prépara on au
Traitement marque sa sa sfac on de
voir l’OMS réorienter sa stratégie vers
l’extension de l’accès aux TARV et ainsi
rejoindre celle de la grande famille ITPC.
D’où sa totale adhésion à œuvrer pour
mobiliser toute la communauté à la mise
en œuvre rapide de ces direc ves. «
L’implica on de la communauté dans la
mise en œuvre des nouvelles direc ves
de l’OMS : Stoppons la s gma sa on !
» a été le message de plaidoyer lancé à
l’endroit de la communauté. Il a rencontré
l’adhésion de l’ensemble des ac vistes
présents en Afrique du Sud puisque la
majorité des organisa ons qui ont pris
part à la conférence avait arboré des
thèmes iden ques, exhortant toute la
communauté à la mise en œuvre des
nouvelles lignes directrices de l’OMS.
L’organisa on mondiale de la santé et
l’ensemble des ac vistes du traitement
sont unanimes que la prise précoce des
traitements an rétroviraux aide les PVVIH
à vivre plus longtemps et en bonne santé.
En plus, cela réduit substan ellement le
risque de transmission du virus à d’autres
personnes. Pour ces raisons, ITPC West
Africa es me que l’accès au traitement
a permis à la communauté de réussir
à inverser non seulement la courbe de
l’épidémie mais aussi l’ensemble du
paysage de la santé publique, montrant
ainsi qu’il était possible de faire du droit
à la santé une réalité même dans les
circonstances les plus difficiles. Si toutes
les organisa ons se mobilisent pour l’accès
au traitement du plus grand nombre de
personnes éligibles combiné à l’applica on
de ces direc ves, cela contribueraient à
n’en point douter au déclin irréversible et
absolu de l’épidémie dans les pays à faibles
revenus.
Jean Chrisostoum
Le Chargé de Communication
TOUR D’HORIZON DE CISMA 2013
CISMA 2013 : Quelles incidences pour les PVVIH ?
Il est indéniable que la CISMA est un grand
forum de discussions et de réorientation
des stratégies de riposte à l’épidémie sur
le continent. Dr Bactrin Killingo, membre
de ITPC partage ses réflexions sur cet
évènement.
E
n tant que plate-forme pour la mise
à échelle du traitement du VIH, la
17ème Conférence sur le Sida et
les Maladies sexuellement transmissibles
en Afrique qui s’est récemment tenue en
Afrique du Sud était un buzz de thèmes,
des présenta ons et de discussions visant
à trouver des réponses à la ques on
suivante : comment a eindre l’objec f «
zéro » de l’ONUSIDA en par culier l’objec f
«zéro nouvelle infec on et zéro décès » en
Afrique ?
Sur la base des avantages préven fs
du traitement diverses sessions de la
conférence ont suggéré que si les PVVIH
africains commencent le traitement plus
tôt, tel que recommandé par les direc ves
de traitement 2013 de l’OMS, les chances
d’approcher l’objec f « zéro nouvelle
infec on » seraient une réalité... Cependant,
des préoccupa ons ont été émises sur la
source et les modalités de financements
pour soutenir ce e ini a ve. Par ailleurs,
d’autres ques ons ont été évoquées sur
l’opportunité de me re en avant la ques on
du dépistage et du traitement du VIH en
Afrique. D’autres interroga ons ont porté sur
l’existence de stratégies pour s’assurer que
les personnes dépistées tardivement aient
rapidement accès au traitement ? Alors que
nous avons des preuves que le traitement
précoce a des avantages réels, jusqu’où
sommes-nous prêts à nous embarquer
dans ce e voie ? Ces nouvelles direc ves
semblent poser plusieurs ques ons sans
réponses que nous devons considérer avant
de nous lancer dans des eaux inexplorées.
L’implica on des communautés dans la
mise en œuvre des nouvelles direc ves
de traitement se révèle être une stratégie
essen elle que la CISMA a iden fiée pour
faire du rêve des «zéros», une réalité.
Divers groupes communautaires viennent
avec le «comment faire» de la mise en
œuvre des lignes directrices. Cependant,
nous en sommes encore à mendier
une discussion sur la façon d’aider les
communautés à s’impliquer dans la mise
en œuvre des lignes directrices ainsi que
des engagements à soutenir ce processus.
Malheureusement, les acteurs mondiaux
ne manifestent pas beaucoup d’intérêt à
soutenir les communautés. En plus, les
gouvernements africains ne possèdent pas
de plans pour élaborer des poli ques et des
stratégies visant à intégrer et soutenir les
communautés dans la mise en œuvre des
nouvelles lignes directrices.
La conférence semblait éclairer une
nouvelle prise de conscience sur le
con nent - la prise de conscience soudaine
que la qualité de vie est plus importante
que le simple fait d’être tout simplement
en vie. Exiger un traitement de qualité à
travers le recours à des schémas op maux
semble prendre racine en par culier parmi
les groupes d’ac vistes. Cela a été démontré
par des militants de AFROCAB en sou en
à leurs homologues nigérians qui ont
protesté contre une organisa on agrée
par le gouvernement et qui distribue des
ARV non pré-qualifiés par l’OMS. Certaines
en tés ayant des intérêts commerciaux
semblent entrer sur le marché pour fournir
des médicaments de mauvaise qualité
grâce à des accords basés sur la corrup on.
Les Communautaires au Front
Page 4
Suite et fin
Alors que ce e pra que est à décourager,
l’industrie pharmaceu que avec le sou en
des agences mondiales veut profiter de
la situa on et me re la « lu e contre les
contrefaçons » à l’ordre du jour, menaçant
ainsi l’accès aux médicaments génériques.
Les militants ont clairement fait savoir que
la qualité ne doit pas être compromise,
tout en protégeant les disposi ons qui
favorisent la réduc on des prix et l’accès à
des médicaments génériques efficaces.
Mais, nous nous ba ons toujours
contre les ruptures de stock! À quand
la fin de ce fléau? Qu’est-ce-qui pose
vraiment le problème? Nous savons tous
que certaines de ces ruptures de stock
sont dues à un manque de leadership,
la mauvaise ges on, les marchés et les
systèmes d’approvisionnement faibles, etc.
Ces ruptures pourraient également être
conçues ar ficiellement par les pouvoirs
en place avec ‘une influence externe à des
fins purement commerciales. Quelle qu’en
soit la raison, ceux qui mènent un plaidoyer
pour a eindre l’objec f «zéro nouvelle
infec on et zéro décès» peuvent con nuer
à rêver si le problème des ruptures de stock
n’est pas analysé de façon cri que au niveau
local, régional et mondial.
sur des moyens innovants pour financer
le traitement persistent avec un intérêt
minimal sur les engagements des donateurs
et des gouvernements africains.
Donc, il y avait et il y a encore beaucoup
de points de réflexions. La ques on à se
poser est quelles seront les traduc ons de
ces réflexions ? Peut-être que la 17ème
Conférence Interna onale sur le Sida et
les Maladies sexuellement transmissibles
en Afrique aura elle été une autre tribune
de plusieurs millions de dollars et qui ne
changera pas la vie de la personne africaine
ordinaire vivant avec le VIH!
Bactrin Killingo
Senior Treatment Knowledge Officer ITPC
L’étude Environnement hos le réalisé par ITPC
West Africa a été présenté à la communauté à
la CISMA
Toutes les discussions tenues au cours
de la plupart des sessions ont souligné
le fait que le coût de l’administra on du
traitement est et restera un défi. Les débats
AFROCAB, naît en marge d’ICASA 2013
T
out le monde sait que de nombreuses
recherches biomédicales sur le VIH ont
été conduites en Afrique, la plupart du
temps par des groupes de personnes et
d’ins tu ons étrangères.
Malheureusement, dans l’ensemble, les
communautés n’ont pas été véritablement
impliquées dans tout le processus
de recherche en commençant par le
développement des protocoles à la
diffusion des résultats et l’interpréta on
de ces résultats pour les communautés.
De nombreux chercheurs ont mis en place
des conseils consulta fs communautaires
(OEC), dans leurs propres intérêts et pour
tout simplement respecter les normes
d’éthiques des pays dans lesquels la
recherche est menée.
Les Ac vistes d’AFROCAB, manifestent pour exiger
le retrait de certains an rétroviraux aux Nigeria
En raison de l’absence d’un engagement
significa f des communautés, celles-ci
ont mis en place le conseil Consulta f
Communautaire
Africain
(AFROCAB)
officiellement créé en décembre 2013.
Ses membres sont originaires de l’Ouest,
du Centre, de l’Est et du Sud de l’Afrique
subsaharienne. J’ai été par culièrement
heureux de représenter ITPC au cours de la
réunion de créa on de AFROCAB.
Un ac viste nigerian, s’adressant aux
par cipants
Après la réunion du Conseil Consulta f
Communautaire Mondial (WorldCAB) qui
s’est tenue à Nairobi au Kenya en 2011
sous l’ini a ve de ITPC, les par cipants
africains présents ont décidé de me re
en place un Conseil Consulta f Africain.
L’objec f de ce e en té sera de collaborer
avec les chercheurs et les fabricants de
médicaments pour assurer que les Africains
ayant besoin d’un traitement op mal du
VIH ob ennent le meilleur traitement
de qualité similaire ou supérieure à ceux
disponibles dans les pays occidentaux.
AFROCAB a mobilisé les ac vistes africains
et interna onaux présents lors de la récente
Conférence Interna onale sur le Sida et
les Maladies sexuellement transmissibles
en Afrique pour faire pression sur la
déléga on du Gouvernement Nigérian
afin que ceux-ci re rent les an rétroviraux
Tynoex de tous les programmes de
santé au Nigéria et résilient le contrat
avec la société de fabrica on Tyonex.
Les ac vistes Nigérians font des progrès
sous la direc on de Obatunde Oladapo
membre d’AFROCAB et l’un des membres
fondateurs du Comité Consulta f Régional
ITPC Afrique de l’Ouest.
Nous soupçonnons que d’autres pays
ouest-africains tels que le Ghana et la
Gambie vivent la même situa on que le
Nigéria. Certaines en tés commerciales
sans scrupules signent des accords avec
les gouvernements en vue de fournir des
médicaments de qualité inférieure au
détriment de personnes innocentes. ITPC
et AFROCAB se sont engagées à assurer
que la qualité du traitement ne soit pas
compromise et que les Africains qui ont
besoin d’un traitement de qualité aient
accès à des traitements efficaces, sûrs et
abordables.
Bactrin Killingo
Co-président AFROCAB
Les Communautaires au Front
VIOLATION DES DROITS
DE L’HOMME :
Situa on toujours difficile pour
les LGBT en Afrique
Hommes ayant des rapports sexuels avec des
hommes
V
ic mes des violences de toutes sortes
allant de simples injures, aux entraves
à la liberté, aux droits fondamentaux de la
personne, aux agressions physiques jusqu’à
la peine capitale, les LGBT se trouvent
ballotés de toutes parts sur le con nent
africain. Du Nigeria à l’Ouganda en passant
par la Côte d’Ivoire, les communautés LGBT
sont molestées, traquées comme des bêtes
sauvages vomies par la société qui ont
besoin d’être domes quées et d’apprendre
à nouveau les règles élémentaires de la vie
en société. Les homosexuels sont l’objet
de violentes ac ons de persécu on, de
discrimina on, de s gma sa on et une
campagne de haine orchestrée soit par les
autorités éta ques ou par une frange de la
popula on.
Des lois votées pour la répression
de l’Homosexualité.
Des pays comme le Nigeria et, l’Ouganda ont
voté des lois pour réprimer l’homosexualité.
RÉACTIONS DE ITPC, DE
MSMGF ET DE FRONT
LINE DEFENDERS:
I
TPC et le MSMGF condamnent les
récentes a aques homophobes à
Abidjan et appellent des réponses
immédiates de la part du gouvernement
local et de la communauté mondiale
défenseuse des droits de l’homme
Le 11 Février 2014, - La Coali on
Interna onale pour la Prépara on aux
Traitements (ITPC) et le Forum mondial
sur les HSH et le VIH (MSMGF) dénoncent
la récente vague de violence homophobe
ciblant Alterna ve-Côte d’Ivoire et son
personnel à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Au Nigeria, l’homosexualité était interdite
dans les faits et les LGBT faisaient déjà
l’objet de toutes sortes de brimades, de
s gma sa on et de discrimina on. Avec le
vote de la loi, on assiste à une légi ma on
des violences contre les homosexuels et de
la viola on des droits de l’homme. La loi
prévoit une peine de 14 ans de prison en
cas de mariage homosexuel et de 10 ans
d'emprisonnement contre les personnes
de même sexe affichant publiquement leur
rela on. En Ouganda, être homosexuel
était loin d’être une sinécure. Même avant
l’adop on de la nouvelle loi, l’homosexualité
était déjà interdite dans le pays. La
nouvelle loi an -gay, durcit le disposi f
législa f déjà en place et s pule qu’en cas
de récidive de pra ques homosexuelles,
les personnes jugées coupables seront
passibles de la prison à vie. De plus, elle
interdit notamment toute ac vité de «
promo on » de l'homosexualité et rend
obligatoire la dénoncia on de quiconque
s'affichant homosexuel (le). Dans ces pays,
l’homosexualité est qualifiée de crime, cela
est d’autant plus vrai que les pays comme la
Mauritanie, le Soudan du Sud et la Somalie
condamnent l’homosexualité la peine de
mort.
Niveau inquiétant d’alerte de
l’homophobie .
La cote d’alerte de l’homophobie est
a einte sur le con nent africain. Dans un
rapport publié ce 25 juin 2013, Amnesty
Interna onal pointe du doigt la montée
des agressions, emprisonnements et
crimes dont sont vic mes les personnes
homosexuelles et transsexuelles en Afrique.
Ces actes dont les auteurs ne s’en cachent
plus, et dont un certain nombre semblent
d’ailleurs se vanter, sont soutenus par
des législa ons que les États ne sont pas
Alterna ve-Côte d’Ivoire est un organisme
communautaire qui défend les droits des
LGBT.Ce e organisa on intervient aussi
dans le plaidoyer pour l’améliora on des
services de soins de santé et du VIH offerts
à ces popula ons vulnérables. Alterna ve
est un partenaire de longue date de ITPC
Afrique de l’Ouest.
Tout a commencé le 20 janvier 2014,
quand une foule en colère, composée de
la popula on locale, est descendue vers
la maison du directeur de Alterna ve,
Mr Claver Touré, dans la zone de Cocody
d’Abidjan. La foule s’est approchée de la
porte de la maison de Touré, lançant un
discours de haine et scandant des menaces
de mort. La foule a fixé un signe sur la porte
indiquant «non aux pédés «.
Page 5
disposées à faire évoluer.
En Côte d’Ivoire, on assiste à une montée
des agressions contre les communautés
LGBT. Les crimes, agressions et autres actes
de vandalismes contre les communautés
LGBT con nus de couver. Après les a aques
perpétrées en Décembre 2013, contre les
professionnelles du sexe d’Adjamé Bracodi
(Abidjan) et récemment en février2014, les
violences contre le siège et le domicile du
président de l’ONG Alterna ve survenues
en janvier 2014, récemment en février
2014, c’est un bar situé au Remblai
(Abidjan, Marcory), très fréquenté par
la communauté LGBT qui a été la cible
d'une a aque homophobe. Un groupe
d’individus armés de gourdins, mache es
et de couteaux et scandant des propos
hos les et homophobes ont tout saccagé
sur leur passage semant ainsi désola on
et amertume parmi la communauté LGBT.
Les personnes présentes ont été agressées,
dépouillées, traitées de tous les noms et le
bar complètement pillé (faits rapportés par
Touré Claver président de l’ONG Alterna ve
ci).
Les réseaux se mobilisent
ITPC, MSMFG et FRONT LINE ont
vigoureusement protesté contre ce qu’ils
qualifient de viola on des droits de
l’homme et de la cons tu on ivoirienne. Ces
organisa ons enjoignent le gouvernement
à faire cesser immédiatement ces a aques
inacceptables contre les LBGT. ITPC et le
MSMGF notent avec une vive préoccupa on
les dernières violences à Abidjan, qui
font par e de la violence croissante et
de l'homophobie extrême dirigées vers
les personnes lesbiennes, bisexuelles et
transgenres en Afrique subsaharienne et
d’autres par es du monde.
Jean Chrisostoum
Le 22 janvier, une autre foule de plus de
60 personnes a violemment a aqué les
bureaux de l’associa on, situés dans le
même quar er. Les gens ont jeté des pierres
sur les fenêtres, brisant la vitre . La foule est
retournée le lendemain, causant davantage
de dommages au bâ ment.
Claver Touré et son personnel ont depuis
été contraints à la clandes nité. “Il est
inacceptable que nous ne puissions pas
travailler et vivre en toute sécurité dans
nos collec vités”, a déclaré Touré. «Nous
n’aurons pas de repos jusqu’à ce que
ce e violence récente et les problèmes
sous-jacents qui lui sont liés soient pris en
compte».
Les militants locaux croient que ces
ac ons sont coordonnées et font par e
Les Communautaires au Front
d’une campagne organisée pour a aquer
les hommes qui ont des rapports sexuels
avec des hommes et leurs alliés.
“Pendant des années, Alterna ve a
fonc onné à Abidjan sans problèmes.
Cependant, au cours de l’année dernière,
nous avons constaté une augmenta on
croissante des déclara ons homophobes
dans les médias et ailleurs. La violence
ciblant Alterna ve en ce moment est
choquante et les autorités locales tardent
à réagir , «nous demandons des mesures
immédiates pour protéger le personnel
et prévenir la violence future», a déclaré
Sylvère Bukiki, Coordonnateur Afrique de
l’Ouest pour ITPC.
ITPC , MSMGF et l’organisa on Front Line
Defenders demandent au gouvernement de
Côte d’Ivoire de fournir :
• La protec on et la sécurité immédiate
pour Touré et l’ensemble du personnel de
Alterna ve CI, y compris un logement sûr,
une aide économique et un moyen sûr de
communiquer avec leurs familles;
• Des ac ons immédiates de la part de
l’agence gouvernementale responsable,
le ministère des Affaires intérieures et
de la sécurité, pour iden fier et arrêter
les auteurs de ces actes afin d’éviter
de nouvelles violences et traduire les
responsables en jus ce, conformément aux
normes interna onales.
En outre, ITPC et MSMGF demandent
aux bailleurs de fonds et aux organisa ons
intervenant dans le domaine du VIH et des
droits de l’homme au niveau local, na onal,
régional et interna onal de :
• Se joindre à nous pour dénoncer
ces incidents horribles et transme re
au gouvernement de la Côte d’Ivoire, en
par culier le ministère de l’Intérieur et
de la sécurité le souhait que des mesures
immédiates soient prises.
• Apporter un appui à Alterna ve et les
autres organisa ons LGBT dans l’élabora on
d’une stratégie à long terme pour qu’ils
puissent travailler en toute sécurité dans
cet environnement dangereux, y compris
allouer des fonds suffisants issus de la
subven on VIH afin de me re en place
des protocoles de sécurité et des systèmes
d’a énua on de la violence.
• Me re en place un «observatoire de
la communauté» sur les droits des LGBT
en Afrique de l’Ouest afin de documenter
et d’analyser toute violence an -gay et
suggérer des mesures immédiates pour
générer une réponse plus rapide de la part
de la communauté locale et interna onale.
Le
MSMGF
et
les
organismes
communautaires nigérians tels que
l’Ini a ve pour l’égalité des droits de
l’homme (TIER) et le Centre interna onal
pour le plaidoyer pour le droit à la santé
(ICARH) ont récemment publié une
déclara on appelant les bailleurs de fonds
interna onaux impliqués dans la lu e
contre le VIH à répondre à ces tendances
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mondiales préoccupantes.
Pour plus d’informa ons:
www.msmgf.org/index.cfm/id/65/
alert_id/20/ et www.itpcwa.org
Le bureau de Alterna ve après le passage
des manifestants
Une vue des injures placardées sur le
portail d’entrée de Alterna ve.
Le Ministère (PLS-PHV) lance une étude Bio comportementale du VIH et de la
Syphilis en milieu Ps et Msm
Le Programme Na onal de Lu e contre
le Sida chez les Popula ons Hautement
Vulnérables (PLS-PHV) a procédé le jeudi
6 février 2014, au lancement d’une étude
bio-comportementale du VIH et de la
Syphilis chez les PS femmes d’Abidjan et de
l’évalua on des besoins en préven on du
VIH chez les MSM, dans quatre localités de
la Côte d’Ivoire.
Le but de ce e recherche est d’apporter
une réponse aux besoins de santé et de
VIH chez les minorités sexuelles.
La cérémonie de lancement de ce e
étude a eu lieu au siège du PLS-PHV
situé à la Riviéra-Bonoumin. D’autres
ins tu ons du Ministère de la Santé et de
la lu e contre le Sida ainsi que certaines
organisa ons telles que JOHNS HOPKINS,
ENDA
SANTE,
ENGENDERHEALTH,
MÉDECINS SANS FRONTIÈRE, ITPC West
Africa et des organisa ons na onales des
Professionnels du sexe et des hommes
ayant des rapports sexuels avec des
hommes, telles que Alterna ve ci, Blety
étaient présentes à ce e cérémonie.
L’étude vise les professionnelles du sexe
(femmes) d’Abidjan et sera suivie d’une
évalua on des besoins en préven on du
VIH chez les MSM. Les villes cibles de ce e
étude sont : Grand-Bassam, Yamoussoukro,
Bouaké et Gagnoa. Mlle Rebecca
Ezouatchi, Coordinatrice de l’étude a tenu
à faire ce e précision : « Ces villes ont été
choisies en raison du nombre croissant
des popula ons hautement vulnérables
(minorités sexuelles) dans ces localités »
Avant d’ajouter que : « les objec fs de ce e
étude sont de réaliser une cartographie
des interven ons et des intervenants dans
la lu e contre le Sida en direc on des PS
et des HSH dans les localités de l’étude,
d’iden fier les facteurs de risques des
IST et du VIH auxquels ils sont exposés,
d’iden fier et d’analyser les obstacles liés
à l’accès aux services de préven ons et de
prise en charge des IST/VIH/sida, évaluer
la taille des popula ons à risque en vue
d’avoir une meilleure compréhension, de
mieux caractériser l’épidémie et d’adapter
les programmes de riposte à l’épidémie
en faveur de ces popula ons hautement
vulnérables. » ITPC West Africa a pris
part à ce e importante cérémonie de
lancement en raison de l’importance que
ce e organisa on accorde à la ques on du
droit à la santé des minorités sexuelles et
leur épanouissement.
La cérémonie s’est achevée par les mots de
remerciements prononcés par la Directrice
Coordonnatrice du PLS-PHV, Dr Marguerite
THIAM en direc on des par cipants à ce e
cérémonie.
Jean Chrisostoum
Les Nouvelles de la coordination
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Obstacles à l’Accès au Traitement en Guinée Conakry
Lors d’une récente visite en Janvier 2014
à l’une de nos organisa ons partenaires
AVG-Guinée Conakry, nous avons pris
conscience de l’existence de certains
obstacles à l’accès au traitement du VIH
et aux soins connexes. Nous lançons un
appel à tous ceux qui sont impliqués dans
la lu e contre le VIH en Afrique Centrale
et Occidentale à faire quelque chose pour
me re fin à ce e situa on qui entrave la
mise à échelle de l’accès au traitement.
Tout d’abord, je voudrais commencer par
vous partager l’histoire d’une personne
vivant avec le VIH que j’ai rencontrée dans
ce pays. Il s’agit d’une femme qui a été
diagnos quée tardivement. Elle souffre
d’une coïnfec on Tuberculose/VIH. (Photo
ci-contre, publiée avec le consentement
de la concernée.) En raison de ce
retard dans le diagnos c, son état s’est
gravement détérioré, et aujourd’hui, elle
lu e de toutes ses forces pour recouvrer
la santé. Le schéma thérapeu que qu’on
lui a prescrit est composé de 8 comprimés
(4 LOP /RIT, 2 Truvada et 2 pilules de
la tuberculose) qu’elle doit prendre
chaque jour. La difficulté c’est qu’il lui est
pra quement difficile d’avaler les grosses
pilules vu son état de grande faiblesse.
En effet, elle souffre de nausées et vomit
souvent. Selon les dernières informa ons
reçues hier (7 février 2014) sa santé
con nuerait de se dégrader.
Le cas de ce e femme n’est pas isolé. En
effet, plusieurs personnes sont confrontées
à des situa ons similaires dans toute
l’Afrique de l’Ouest. L’organisa on AVG-
Guinée rapporte que ce fait est l’une des
principales causes de mortalité en Guinée.
L’histoire de ce e femme illustre
pourquoi il est si important d’avoir des
schémas thérapeu ques op maux à
Conakry et ailleurs. Si ce e femme avait
eu l’opportunité de suivre un schéma
thérapeu que composé d’une pilule par
jour, certainement son traitement aurait
été plus facile à suivre et peut-être qu’elle
aurait commencé à se sen r mieux plus
rapidement.
Photo prise le 4 janvier 2014
Les organisa ons à base communautaire
(OBC) en Guinée (et dans d’autres par es
de l’Afrique occidentale et centrale)
jouent un rôle essen el connectant les
personnes vivant avec le VIH aux services
de diagnos c, de traitement et de soins.
En effet, le pays ne dispose pas de
programme centralisé de distribu on
de médicaments, et confie l’accès au
traitement des PVVIH à n’importe quelle
ONG ou programme financé par des
donateurs (tels que le GIZ ou les cliniques
Médecins Sans Fron ères). Avec une
popula on rurale assez importante,
les
organisa ons
communautaires
cons tuent souvent le seul moyen dont
disposent les popula ons pour avoir accès
aux services de dépistage, de traitement
et de soins du VIH. Malheureusement, à
ce jour, ces organisa ons en ques on font
face à un manque de financement et si
rien n’est fait, il sera difficile aux personnes
vivant avec le VIH dans les zones rurales de
bénéficier de traitement. .
En outre, la s gma sa on et la
discrimina on assez persistantes à Conakry
et dans les autres villes du pays font que
plusieurs PVVIH vivent dans l’isolement
social, comme c’est le cas de la pa ente
citée ci-dessus. Par conséquent, les
personnes vivant avec le VIH se retrouvent
seules sans aucun membre de la famille
ni ami pour prendre soin d’elles une fois
admises au centre de santé. La contribu on
des organisa ons communautaires est
une fois de plus essen elle dans la lu e
contre cet isolement. Ces organisa ons
assurent la prise en charge thérapeu que,
psychologique et sociale des personnes
vivant avec le VIH. Si jamais quelqu’un se
rend à Conakry ou voudrait être en contact
avec l’organisa on AVG-Guinea pour plus
d’informa ons sur la situa on de l’accès au
traitement dans ce pays, qu’il n’hésite pas
à nous contacter afin que nous puissions
en discuter davantage.
En toute solidarité,
Sylvère Bukiki,
Directeur Régional
Quelques images de la par cipa on de ITPC-WA à la 17ème édi on de la CISMA
La banderole portant le message de plaidoyer de ITPC West Africa

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