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ITPC-WEST AFRICA NEWS International Treatment Preparedness Coailition West Africa- + 225 225 224 63- [email protected] - www. itpcwa.org - West Africa News N° 0009-Janv-Fév-Mars 2014/p1 Observatoires Communautaires d’Accès au Traitement en Afrique de l’Ouest: Du rêve à la réalité Éditorial P1 Éditorial Observatoires Communautaires d’Accès au Traitement en Afrique de l’Ouest: Du rêve à la réalité P2 Plaidoyer pour la mise en œuvre immédiate des Nouvelles Direc ves de P3 l’OMS. CISMA 2013 : Quelles incidences pour P3 les PVVIH ? AFROCAB, naît en marge de la CISMA P4 2013 Situa on toujours difficile pour les P5 LGBT en Afrique Les réac ons de ITPC, de MSMGF P5 Le Ministère (PLS-PHV) lance une étude Bio comportementale du VIH et de la Syphilis en milieu Ps et Msm P6 Obstacles à l’Accès au Traitement en P7 Guinée Conakry Quelques images de la par cipa on de ITPC-WA à la 17ème édi on de la P7 CISMA WEST AFRICA NEWS DIRECTEUR de PUBLICATION M. BUKIKI Régional Sylvère, Directeur RÉDACTEURS: MIEZAN Jean Chrisostoum, Chargé de Communication. Mlle BÉNÉDICTE Kouassi, Chargée des Initiatives Jeunes. Mme Konan Blandine, chargée de l’administration et de la logistique CORRECTION ET TRADUCTION: Dr Latt Anderson , Consultant «L’implica on de la communauté dans la mise en œuvre des Nouvelles Direc ves : Stoppons la S gma sa on ! » Tel fut le message de plaidoyer présenté par ITPC West Africa pendant la dix-sep ème Conférence Interna onale sur le Sida et les Maladies Sexuellement Transmissibles en Afrique (CISMA) 2013 qui s’est tenue du 7 au 11 décembre en Afrique du Sud. La Coali on Interna onale pour la Prépara on au Traitement (ITPC) se félicite d’une telle approche dans la percep on de la suite à donner à la lu e contre l’infec on au VIH/Sida, le mal du siècle... Ces nouvelles direc ves de l’OMS sont à n’en point douter un réel mo f d’espoir pour la riposte à ce e maladie. Abordant les ac vités et les orienta ons de ITPC-WA pour la nouvelle année 2014, le Directeur Régional de ce e structure se réjouit des opportunités qui s’offrent à son organisa on pour la mise en œuvre d’un rêve vieux de plus de 4 ans à savoir, la mise en place des observatoires communautaires d’Accès au Traitement dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. L’ini a ve Stock-Out Project (STOP) perme ra de prévenir les risques de mauvaise ges on des ressources du Fonds Mondial et de maximiser l’efficacité de l’inves ssement financier dans la santé des PVVIH en Afrique de l’Ouest. Les pays concernés sont la Côte d’Ivoire, la Gambie et la Sierra Leone. De plus, le nouveau modèle de financement du Fonds Mondial offre maintenant l’opportunité à toutes les organisa ons de soume re des projets à caractère régional au Fonds Mondial. Ainsi dans ce cadre, ITPC-WA en partenariat avec GNP+ et avec l’appui de l’ONUSIDA, va soume re un projet régional au Fonds Mondial. Ainsi, dans ce 1er numéro de l’année 2014, de ITPC-WEST AFRICA NEWS, vous aurez droit aux ac vités de la rubrique « Communautaires au Front » dans laquelle vous trouverez un ar cle édifiant sur le projet STOP”, le plaidoyer pour la mise en œuvre des nouvelles direc ves (OMS) 2013, les réflexions de M. Bactrin Killongo, membre de ITPC, sur ce e 17ème édi on de CISMA. Il profitera de l’occasion qui lui est ainsi offerte pour relater la naissance d’un nouveau venu dans l’univers de la lu e contre le VIH, AFROCAB. Vous trouverez également dans ce numéro, un ar cle sur les viola ons des droits des lesbiennes, des homosexuels, des bisexuels et des transgenres (LGBT) et les réac ons de ITPC, de MSMFG et de FRONT LINE DEFENDER sur ce problème. En outre, un clin d’œil sera fait à la récente visite du Directeur Régional de ITPC-WA en Guinée Conakry et aux ac vités de prise en charge des communautés LGBT par le Ministère ivoirien de la Santé et de la Lu e contre le Sida. Nous terminerons ce numéro par la rubrique « les nouvelles de la coordina on » qui nous donnera un aperçu en images de la par cipa on de ITPC-WA à la dix-sep ème édi on du CISMA Merci et bonne lecture Sylvère Bukiki Directeur régional Les Communautaires au Front Page 2 Observatoires Communautaires d’Accès au Traitement en Afrique de l’Ouest: Du rêve à la réalité. Les ruptures de stocks récurrentes et le faible taux de traitement indiquent clairement qu'il y a une défaillance des systèmes d'approvisionnement et de ges on des ARV en dépit des alloca ons budgétaires appropriées dans les marchés na onaux. Les conséquences de tels manquements sont catastrophiques, voire désastreuses, pour les PVVHI. C’est pour apporter une réponse efficace et pérenne à ce problème que ITPC-WA et ses réseaux d’ac vistes du traitement appuyés par l’ONUSIDA, ont décidé de me re sur pied en 2011, le projet Stock-Out (STOP). Selon le Directeur Régional d’ITPCWA, les régions d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont actuellement deux grandes opportunités pour me re en place les Observatoires Communautaires du Traitement dans 14 pays ». La première opportunité réside dans l’aide financière de l’Agence allemande de coopéra on interna onale (GIZ) qui va financer un projet en Afrique de l’Ouest. Ce financement va perme re de me re en place les Observatoires Communautaires d’Accès au Traitement dans 3 pays notamment la Côte d’Ivoire, la Gambie et la Sierra Leone. Il s’agit du Projet Stock-Out (STOP) qui permet de prévenir les risques de mauvaise ges on des ressources du Fonds mondial et de maximiser l'efficacité de l'inves ssement financier dans la santé des PVVIH en Afrique de l'Ouest. «Un Projet cher à toute la famille ITPC » ‟STOP”, si cher à ITPC Afrique de l’Ouest perme ra d’abord de disposer de données fiables pour une bonne lisibilité des systèmes d’approvisionnement et de distribu on des ARV et ensuite d’analyser ces données afin d’apporter une réponse efficace et pérenne à la probléma que récurrente des ruptures de stock. Le projet STOP est prévu pour une durée de 18 mois. Le projet va améliorer et renforcer l’accès au traitement pour toutes les popula ons vivant avec le VIH et par extension, la qualité de leur vie. L’autre opportunité c’est la possibilité pour les autres pays de l’Afrique de l’ouest et du Centre de me re sur pied des Observatoires Communautaires d’accès au Traitement, à l’image du projet STOP de ITPC-WA. Ces Observatoires seront possibles grâce à l’opportunité financière qu’offre l’Ini a ve 5% pour financer ce e année, 3 projets en Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce financement perme ra de me re en place les observatoires dans plus de 11 pays de la région. L’ini a ve 5 % est une contribu on indirecte de la France au Fonds Mondial de lu e contre le sida, la tuberculose et le paludisme gérée par France Exper se Interna onale (FEI). Il vise à répondre aux besoins des pays francophones bénéficiaires de subven on du Fonds mondial en exper se technique. Les 3 projets présentés qui seront financés s’inscrivent en complémentarité des programmes financés par le Fonds mondial et dans une logique de renforcement des capacités des bénéficiaires. Ils devront durer de 24 à 36 mois. Il s’agit de: b) Génération HSH (Hommes ayant des rapports sexuels avec des Hommes) sans SIDA. Les Pays concernés sont le Burundi, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Sénégal avec les organisa ons suivantes: AfriCASO, Programme francophone d’African Men for Sexual Health and Rights (AMSHeR). c) La Gouvernance sanitaire par la mise en place d’un dispositif communautaire indépendant de suivi de l’accès aux Soins/Treatment Access Watch (TAW). Les Pays concernés : Le Cameroun, la République Centrafricaine et la République Démocra que du Congo avec les ONG Posi ve-Généra on, Fonda on Femmes Plus, Associa on Na onale des Jeunes Femmes Ac ves pour la Solidarité (ANJFAS). «Des moyens de résoudre une des épineuses questions de l’accès aux soins et traitement ARV» Les Observatoires Communautaires du Traitement perme ront assurément d’améliorer les condi ons de vie et de santé des personnes vivant avec le VIH en me ant à la disposi on des acteurs de la riposte à l’épidémie du VIH, des moyens de résoudre une des épineuses ques ons de l’accès aux soins et traitement ARV en tout temps et en toutes circonstances. Ils perme ront en outre d’assurer la visibilité et l’effec vité des nouvelles direc ves de l’OMS dans les pays de l’Afrique de l’Ouest où ils seront a) La mise en place des exécutés, se réjouit d’avance le observatoires sur l’accès aux soins Directeur Régional de ITPC West de santé en Afrique de l’Ouest. Africa. Les Pays concernés sont le Burkina Sylvère & Chrisostoum Faso, la Guinée-Conakry et le Niger. Il y a aussi des organisa ons telles que le Réseau Accès aux Médicaments Essen els (RAME), le REGAP+ et le RENIP+qui sont impliquées dans ce processus. Les Communautaires au Front Page 3 Plaidoyer pour la mise en œuvre immédiate des Nouvelles Direc ves de l’OMS. La 17ème Conférence Interna onale sur le Sida et les Maladies sexuellement transmissibles en Afrique (CISMA), a été organisée récemment au Cap en Afrique du Sud, du 07 au 11 décembre 2013. Toute la société civile à l’instar de ITPC West Africa s’y est retrouvée pour célébrer ce e grande messe des ac vistes, des donateurs, des dirigeants et autres acteurs impliqués dans la lu e contre le VIH. Ce fut l’occasion choisie par ITPC West Africa pour délivrer le message de plaidoyer sur la mise en œuvre des nouvelles direc ves de l’OMS sur l’u lisa on des an rétroviraux pour le traitement et la préven on de l’infec on à VIH. Il est bon de rappeler que la mission principale de ITPC est de perme re au plus grand nombre de PVVIH d’accéder à un traitement de qualité quand ceux-ci sont éligibles. Ainsi, la Coali on Interna onale pour la Prépara on au Traitement marque sa sa sfac on de voir l’OMS réorienter sa stratégie vers l’extension de l’accès aux TARV et ainsi rejoindre celle de la grande famille ITPC. D’où sa totale adhésion à œuvrer pour mobiliser toute la communauté à la mise en œuvre rapide de ces direc ves. « L’implica on de la communauté dans la mise en œuvre des nouvelles direc ves de l’OMS : Stoppons la s gma sa on ! » a été le message de plaidoyer lancé à l’endroit de la communauté. Il a rencontré l’adhésion de l’ensemble des ac vistes présents en Afrique du Sud puisque la majorité des organisa ons qui ont pris part à la conférence avait arboré des thèmes iden ques, exhortant toute la communauté à la mise en œuvre des nouvelles lignes directrices de l’OMS. L’organisa on mondiale de la santé et l’ensemble des ac vistes du traitement sont unanimes que la prise précoce des traitements an rétroviraux aide les PVVIH à vivre plus longtemps et en bonne santé. En plus, cela réduit substan ellement le risque de transmission du virus à d’autres personnes. Pour ces raisons, ITPC West Africa es me que l’accès au traitement a permis à la communauté de réussir à inverser non seulement la courbe de l’épidémie mais aussi l’ensemble du paysage de la santé publique, montrant ainsi qu’il était possible de faire du droit à la santé une réalité même dans les circonstances les plus difficiles. Si toutes les organisa ons se mobilisent pour l’accès au traitement du plus grand nombre de personnes éligibles combiné à l’applica on de ces direc ves, cela contribueraient à n’en point douter au déclin irréversible et absolu de l’épidémie dans les pays à faibles revenus. Jean Chrisostoum Le Chargé de Communication TOUR D’HORIZON DE CISMA 2013 CISMA 2013 : Quelles incidences pour les PVVIH ? Il est indéniable que la CISMA est un grand forum de discussions et de réorientation des stratégies de riposte à l’épidémie sur le continent. Dr Bactrin Killingo, membre de ITPC partage ses réflexions sur cet évènement. E n tant que plate-forme pour la mise à échelle du traitement du VIH, la 17ème Conférence sur le Sida et les Maladies sexuellement transmissibles en Afrique qui s’est récemment tenue en Afrique du Sud était un buzz de thèmes, des présenta ons et de discussions visant à trouver des réponses à la ques on suivante : comment a eindre l’objec f « zéro » de l’ONUSIDA en par culier l’objec f «zéro nouvelle infec on et zéro décès » en Afrique ? Sur la base des avantages préven fs du traitement diverses sessions de la conférence ont suggéré que si les PVVIH africains commencent le traitement plus tôt, tel que recommandé par les direc ves de traitement 2013 de l’OMS, les chances d’approcher l’objec f « zéro nouvelle infec on » seraient une réalité... Cependant, des préoccupa ons ont été émises sur la source et les modalités de financements pour soutenir ce e ini a ve. Par ailleurs, d’autres ques ons ont été évoquées sur l’opportunité de me re en avant la ques on du dépistage et du traitement du VIH en Afrique. D’autres interroga ons ont porté sur l’existence de stratégies pour s’assurer que les personnes dépistées tardivement aient rapidement accès au traitement ? Alors que nous avons des preuves que le traitement précoce a des avantages réels, jusqu’où sommes-nous prêts à nous embarquer dans ce e voie ? Ces nouvelles direc ves semblent poser plusieurs ques ons sans réponses que nous devons considérer avant de nous lancer dans des eaux inexplorées. L’implica on des communautés dans la mise en œuvre des nouvelles direc ves de traitement se révèle être une stratégie essen elle que la CISMA a iden fiée pour faire du rêve des «zéros», une réalité. Divers groupes communautaires viennent avec le «comment faire» de la mise en œuvre des lignes directrices. Cependant, nous en sommes encore à mendier une discussion sur la façon d’aider les communautés à s’impliquer dans la mise en œuvre des lignes directrices ainsi que des engagements à soutenir ce processus. Malheureusement, les acteurs mondiaux ne manifestent pas beaucoup d’intérêt à soutenir les communautés. En plus, les gouvernements africains ne possèdent pas de plans pour élaborer des poli ques et des stratégies visant à intégrer et soutenir les communautés dans la mise en œuvre des nouvelles lignes directrices. La conférence semblait éclairer une nouvelle prise de conscience sur le con nent - la prise de conscience soudaine que la qualité de vie est plus importante que le simple fait d’être tout simplement en vie. Exiger un traitement de qualité à travers le recours à des schémas op maux semble prendre racine en par culier parmi les groupes d’ac vistes. Cela a été démontré par des militants de AFROCAB en sou en à leurs homologues nigérians qui ont protesté contre une organisa on agrée par le gouvernement et qui distribue des ARV non pré-qualifiés par l’OMS. Certaines en tés ayant des intérêts commerciaux semblent entrer sur le marché pour fournir des médicaments de mauvaise qualité grâce à des accords basés sur la corrup on. Les Communautaires au Front Page 4 Suite et fin Alors que ce e pra que est à décourager, l’industrie pharmaceu que avec le sou en des agences mondiales veut profiter de la situa on et me re la « lu e contre les contrefaçons » à l’ordre du jour, menaçant ainsi l’accès aux médicaments génériques. Les militants ont clairement fait savoir que la qualité ne doit pas être compromise, tout en protégeant les disposi ons qui favorisent la réduc on des prix et l’accès à des médicaments génériques efficaces. Mais, nous nous ba ons toujours contre les ruptures de stock! À quand la fin de ce fléau? Qu’est-ce-qui pose vraiment le problème? Nous savons tous que certaines de ces ruptures de stock sont dues à un manque de leadership, la mauvaise ges on, les marchés et les systèmes d’approvisionnement faibles, etc. Ces ruptures pourraient également être conçues ar ficiellement par les pouvoirs en place avec ‘une influence externe à des fins purement commerciales. Quelle qu’en soit la raison, ceux qui mènent un plaidoyer pour a eindre l’objec f «zéro nouvelle infec on et zéro décès» peuvent con nuer à rêver si le problème des ruptures de stock n’est pas analysé de façon cri que au niveau local, régional et mondial. sur des moyens innovants pour financer le traitement persistent avec un intérêt minimal sur les engagements des donateurs et des gouvernements africains. Donc, il y avait et il y a encore beaucoup de points de réflexions. La ques on à se poser est quelles seront les traduc ons de ces réflexions ? Peut-être que la 17ème Conférence Interna onale sur le Sida et les Maladies sexuellement transmissibles en Afrique aura elle été une autre tribune de plusieurs millions de dollars et qui ne changera pas la vie de la personne africaine ordinaire vivant avec le VIH! Bactrin Killingo Senior Treatment Knowledge Officer ITPC L’étude Environnement hos le réalisé par ITPC West Africa a été présenté à la communauté à la CISMA Toutes les discussions tenues au cours de la plupart des sessions ont souligné le fait que le coût de l’administra on du traitement est et restera un défi. Les débats AFROCAB, naît en marge d’ICASA 2013 T out le monde sait que de nombreuses recherches biomédicales sur le VIH ont été conduites en Afrique, la plupart du temps par des groupes de personnes et d’ins tu ons étrangères. Malheureusement, dans l’ensemble, les communautés n’ont pas été véritablement impliquées dans tout le processus de recherche en commençant par le développement des protocoles à la diffusion des résultats et l’interpréta on de ces résultats pour les communautés. De nombreux chercheurs ont mis en place des conseils consulta fs communautaires (OEC), dans leurs propres intérêts et pour tout simplement respecter les normes d’éthiques des pays dans lesquels la recherche est menée. Les Ac vistes d’AFROCAB, manifestent pour exiger le retrait de certains an rétroviraux aux Nigeria En raison de l’absence d’un engagement significa f des communautés, celles-ci ont mis en place le conseil Consulta f Communautaire Africain (AFROCAB) officiellement créé en décembre 2013. Ses membres sont originaires de l’Ouest, du Centre, de l’Est et du Sud de l’Afrique subsaharienne. J’ai été par culièrement heureux de représenter ITPC au cours de la réunion de créa on de AFROCAB. Un ac viste nigerian, s’adressant aux par cipants Après la réunion du Conseil Consulta f Communautaire Mondial (WorldCAB) qui s’est tenue à Nairobi au Kenya en 2011 sous l’ini a ve de ITPC, les par cipants africains présents ont décidé de me re en place un Conseil Consulta f Africain. L’objec f de ce e en té sera de collaborer avec les chercheurs et les fabricants de médicaments pour assurer que les Africains ayant besoin d’un traitement op mal du VIH ob ennent le meilleur traitement de qualité similaire ou supérieure à ceux disponibles dans les pays occidentaux. AFROCAB a mobilisé les ac vistes africains et interna onaux présents lors de la récente Conférence Interna onale sur le Sida et les Maladies sexuellement transmissibles en Afrique pour faire pression sur la déléga on du Gouvernement Nigérian afin que ceux-ci re rent les an rétroviraux Tynoex de tous les programmes de santé au Nigéria et résilient le contrat avec la société de fabrica on Tyonex. Les ac vistes Nigérians font des progrès sous la direc on de Obatunde Oladapo membre d’AFROCAB et l’un des membres fondateurs du Comité Consulta f Régional ITPC Afrique de l’Ouest. Nous soupçonnons que d’autres pays ouest-africains tels que le Ghana et la Gambie vivent la même situa on que le Nigéria. Certaines en tés commerciales sans scrupules signent des accords avec les gouvernements en vue de fournir des médicaments de qualité inférieure au détriment de personnes innocentes. ITPC et AFROCAB se sont engagées à assurer que la qualité du traitement ne soit pas compromise et que les Africains qui ont besoin d’un traitement de qualité aient accès à des traitements efficaces, sûrs et abordables. Bactrin Killingo Co-président AFROCAB Les Communautaires au Front VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME : Situa on toujours difficile pour les LGBT en Afrique Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes V ic mes des violences de toutes sortes allant de simples injures, aux entraves à la liberté, aux droits fondamentaux de la personne, aux agressions physiques jusqu’à la peine capitale, les LGBT se trouvent ballotés de toutes parts sur le con nent africain. Du Nigeria à l’Ouganda en passant par la Côte d’Ivoire, les communautés LGBT sont molestées, traquées comme des bêtes sauvages vomies par la société qui ont besoin d’être domes quées et d’apprendre à nouveau les règles élémentaires de la vie en société. Les homosexuels sont l’objet de violentes ac ons de persécu on, de discrimina on, de s gma sa on et une campagne de haine orchestrée soit par les autorités éta ques ou par une frange de la popula on. Des lois votées pour la répression de l’Homosexualité. Des pays comme le Nigeria et, l’Ouganda ont voté des lois pour réprimer l’homosexualité. RÉACTIONS DE ITPC, DE MSMGF ET DE FRONT LINE DEFENDERS: I TPC et le MSMGF condamnent les récentes a aques homophobes à Abidjan et appellent des réponses immédiates de la part du gouvernement local et de la communauté mondiale défenseuse des droits de l’homme Le 11 Février 2014, - La Coali on Interna onale pour la Prépara on aux Traitements (ITPC) et le Forum mondial sur les HSH et le VIH (MSMGF) dénoncent la récente vague de violence homophobe ciblant Alterna ve-Côte d’Ivoire et son personnel à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Au Nigeria, l’homosexualité était interdite dans les faits et les LGBT faisaient déjà l’objet de toutes sortes de brimades, de s gma sa on et de discrimina on. Avec le vote de la loi, on assiste à une légi ma on des violences contre les homosexuels et de la viola on des droits de l’homme. La loi prévoit une peine de 14 ans de prison en cas de mariage homosexuel et de 10 ans d'emprisonnement contre les personnes de même sexe affichant publiquement leur rela on. En Ouganda, être homosexuel était loin d’être une sinécure. Même avant l’adop on de la nouvelle loi, l’homosexualité était déjà interdite dans le pays. La nouvelle loi an -gay, durcit le disposi f législa f déjà en place et s pule qu’en cas de récidive de pra ques homosexuelles, les personnes jugées coupables seront passibles de la prison à vie. De plus, elle interdit notamment toute ac vité de « promo on » de l'homosexualité et rend obligatoire la dénoncia on de quiconque s'affichant homosexuel (le). Dans ces pays, l’homosexualité est qualifiée de crime, cela est d’autant plus vrai que les pays comme la Mauritanie, le Soudan du Sud et la Somalie condamnent l’homosexualité la peine de mort. Niveau inquiétant d’alerte de l’homophobie . La cote d’alerte de l’homophobie est a einte sur le con nent africain. Dans un rapport publié ce 25 juin 2013, Amnesty Interna onal pointe du doigt la montée des agressions, emprisonnements et crimes dont sont vic mes les personnes homosexuelles et transsexuelles en Afrique. Ces actes dont les auteurs ne s’en cachent plus, et dont un certain nombre semblent d’ailleurs se vanter, sont soutenus par des législa ons que les États ne sont pas Alterna ve-Côte d’Ivoire est un organisme communautaire qui défend les droits des LGBT.Ce e organisa on intervient aussi dans le plaidoyer pour l’améliora on des services de soins de santé et du VIH offerts à ces popula ons vulnérables. Alterna ve est un partenaire de longue date de ITPC Afrique de l’Ouest. Tout a commencé le 20 janvier 2014, quand une foule en colère, composée de la popula on locale, est descendue vers la maison du directeur de Alterna ve, Mr Claver Touré, dans la zone de Cocody d’Abidjan. La foule s’est approchée de la porte de la maison de Touré, lançant un discours de haine et scandant des menaces de mort. La foule a fixé un signe sur la porte indiquant «non aux pédés «. Page 5 disposées à faire évoluer. En Côte d’Ivoire, on assiste à une montée des agressions contre les communautés LGBT. Les crimes, agressions et autres actes de vandalismes contre les communautés LGBT con nus de couver. Après les a aques perpétrées en Décembre 2013, contre les professionnelles du sexe d’Adjamé Bracodi (Abidjan) et récemment en février2014, les violences contre le siège et le domicile du président de l’ONG Alterna ve survenues en janvier 2014, récemment en février 2014, c’est un bar situé au Remblai (Abidjan, Marcory), très fréquenté par la communauté LGBT qui a été la cible d'une a aque homophobe. Un groupe d’individus armés de gourdins, mache es et de couteaux et scandant des propos hos les et homophobes ont tout saccagé sur leur passage semant ainsi désola on et amertume parmi la communauté LGBT. Les personnes présentes ont été agressées, dépouillées, traitées de tous les noms et le bar complètement pillé (faits rapportés par Touré Claver président de l’ONG Alterna ve ci). Les réseaux se mobilisent ITPC, MSMFG et FRONT LINE ont vigoureusement protesté contre ce qu’ils qualifient de viola on des droits de l’homme et de la cons tu on ivoirienne. Ces organisa ons enjoignent le gouvernement à faire cesser immédiatement ces a aques inacceptables contre les LBGT. ITPC et le MSMGF notent avec une vive préoccupa on les dernières violences à Abidjan, qui font par e de la violence croissante et de l'homophobie extrême dirigées vers les personnes lesbiennes, bisexuelles et transgenres en Afrique subsaharienne et d’autres par es du monde. Jean Chrisostoum Le 22 janvier, une autre foule de plus de 60 personnes a violemment a aqué les bureaux de l’associa on, situés dans le même quar er. Les gens ont jeté des pierres sur les fenêtres, brisant la vitre . La foule est retournée le lendemain, causant davantage de dommages au bâ ment. Claver Touré et son personnel ont depuis été contraints à la clandes nité. “Il est inacceptable que nous ne puissions pas travailler et vivre en toute sécurité dans nos collec vités”, a déclaré Touré. «Nous n’aurons pas de repos jusqu’à ce que ce e violence récente et les problèmes sous-jacents qui lui sont liés soient pris en compte». Les militants locaux croient que ces ac ons sont coordonnées et font par e Les Communautaires au Front d’une campagne organisée pour a aquer les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et leurs alliés. “Pendant des années, Alterna ve a fonc onné à Abidjan sans problèmes. Cependant, au cours de l’année dernière, nous avons constaté une augmenta on croissante des déclara ons homophobes dans les médias et ailleurs. La violence ciblant Alterna ve en ce moment est choquante et les autorités locales tardent à réagir , «nous demandons des mesures immédiates pour protéger le personnel et prévenir la violence future», a déclaré Sylvère Bukiki, Coordonnateur Afrique de l’Ouest pour ITPC. ITPC , MSMGF et l’organisa on Front Line Defenders demandent au gouvernement de Côte d’Ivoire de fournir : • La protec on et la sécurité immédiate pour Touré et l’ensemble du personnel de Alterna ve CI, y compris un logement sûr, une aide économique et un moyen sûr de communiquer avec leurs familles; • Des ac ons immédiates de la part de l’agence gouvernementale responsable, le ministère des Affaires intérieures et de la sécurité, pour iden fier et arrêter les auteurs de ces actes afin d’éviter de nouvelles violences et traduire les responsables en jus ce, conformément aux normes interna onales. En outre, ITPC et MSMGF demandent aux bailleurs de fonds et aux organisa ons intervenant dans le domaine du VIH et des droits de l’homme au niveau local, na onal, régional et interna onal de : • Se joindre à nous pour dénoncer ces incidents horribles et transme re au gouvernement de la Côte d’Ivoire, en par culier le ministère de l’Intérieur et de la sécurité le souhait que des mesures immédiates soient prises. • Apporter un appui à Alterna ve et les autres organisa ons LGBT dans l’élabora on d’une stratégie à long terme pour qu’ils puissent travailler en toute sécurité dans cet environnement dangereux, y compris allouer des fonds suffisants issus de la subven on VIH afin de me re en place des protocoles de sécurité et des systèmes d’a énua on de la violence. • Me re en place un «observatoire de la communauté» sur les droits des LGBT en Afrique de l’Ouest afin de documenter et d’analyser toute violence an -gay et suggérer des mesures immédiates pour générer une réponse plus rapide de la part de la communauté locale et interna onale. Le MSMGF et les organismes communautaires nigérians tels que l’Ini a ve pour l’égalité des droits de l’homme (TIER) et le Centre interna onal pour le plaidoyer pour le droit à la santé (ICARH) ont récemment publié une déclara on appelant les bailleurs de fonds interna onaux impliqués dans la lu e contre le VIH à répondre à ces tendances Page 6 mondiales préoccupantes. Pour plus d’informa ons: www.msmgf.org/index.cfm/id/65/ alert_id/20/ et www.itpcwa.org Le bureau de Alterna ve après le passage des manifestants Une vue des injures placardées sur le portail d’entrée de Alterna ve. Le Ministère (PLS-PHV) lance une étude Bio comportementale du VIH et de la Syphilis en milieu Ps et Msm Le Programme Na onal de Lu e contre le Sida chez les Popula ons Hautement Vulnérables (PLS-PHV) a procédé le jeudi 6 février 2014, au lancement d’une étude bio-comportementale du VIH et de la Syphilis chez les PS femmes d’Abidjan et de l’évalua on des besoins en préven on du VIH chez les MSM, dans quatre localités de la Côte d’Ivoire. Le but de ce e recherche est d’apporter une réponse aux besoins de santé et de VIH chez les minorités sexuelles. La cérémonie de lancement de ce e étude a eu lieu au siège du PLS-PHV situé à la Riviéra-Bonoumin. D’autres ins tu ons du Ministère de la Santé et de la lu e contre le Sida ainsi que certaines organisa ons telles que JOHNS HOPKINS, ENDA SANTE, ENGENDERHEALTH, MÉDECINS SANS FRONTIÈRE, ITPC West Africa et des organisa ons na onales des Professionnels du sexe et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, telles que Alterna ve ci, Blety étaient présentes à ce e cérémonie. L’étude vise les professionnelles du sexe (femmes) d’Abidjan et sera suivie d’une évalua on des besoins en préven on du VIH chez les MSM. Les villes cibles de ce e étude sont : Grand-Bassam, Yamoussoukro, Bouaké et Gagnoa. Mlle Rebecca Ezouatchi, Coordinatrice de l’étude a tenu à faire ce e précision : « Ces villes ont été choisies en raison du nombre croissant des popula ons hautement vulnérables (minorités sexuelles) dans ces localités » Avant d’ajouter que : « les objec fs de ce e étude sont de réaliser une cartographie des interven ons et des intervenants dans la lu e contre le Sida en direc on des PS et des HSH dans les localités de l’étude, d’iden fier les facteurs de risques des IST et du VIH auxquels ils sont exposés, d’iden fier et d’analyser les obstacles liés à l’accès aux services de préven ons et de prise en charge des IST/VIH/sida, évaluer la taille des popula ons à risque en vue d’avoir une meilleure compréhension, de mieux caractériser l’épidémie et d’adapter les programmes de riposte à l’épidémie en faveur de ces popula ons hautement vulnérables. » ITPC West Africa a pris part à ce e importante cérémonie de lancement en raison de l’importance que ce e organisa on accorde à la ques on du droit à la santé des minorités sexuelles et leur épanouissement. La cérémonie s’est achevée par les mots de remerciements prononcés par la Directrice Coordonnatrice du PLS-PHV, Dr Marguerite THIAM en direc on des par cipants à ce e cérémonie. Jean Chrisostoum Les Nouvelles de la coordination Page 7 Obstacles à l’Accès au Traitement en Guinée Conakry Lors d’une récente visite en Janvier 2014 à l’une de nos organisa ons partenaires AVG-Guinée Conakry, nous avons pris conscience de l’existence de certains obstacles à l’accès au traitement du VIH et aux soins connexes. Nous lançons un appel à tous ceux qui sont impliqués dans la lu e contre le VIH en Afrique Centrale et Occidentale à faire quelque chose pour me re fin à ce e situa on qui entrave la mise à échelle de l’accès au traitement. Tout d’abord, je voudrais commencer par vous partager l’histoire d’une personne vivant avec le VIH que j’ai rencontrée dans ce pays. Il s’agit d’une femme qui a été diagnos quée tardivement. Elle souffre d’une coïnfec on Tuberculose/VIH. (Photo ci-contre, publiée avec le consentement de la concernée.) En raison de ce retard dans le diagnos c, son état s’est gravement détérioré, et aujourd’hui, elle lu e de toutes ses forces pour recouvrer la santé. Le schéma thérapeu que qu’on lui a prescrit est composé de 8 comprimés (4 LOP /RIT, 2 Truvada et 2 pilules de la tuberculose) qu’elle doit prendre chaque jour. La difficulté c’est qu’il lui est pra quement difficile d’avaler les grosses pilules vu son état de grande faiblesse. En effet, elle souffre de nausées et vomit souvent. Selon les dernières informa ons reçues hier (7 février 2014) sa santé con nuerait de se dégrader. Le cas de ce e femme n’est pas isolé. En effet, plusieurs personnes sont confrontées à des situa ons similaires dans toute l’Afrique de l’Ouest. L’organisa on AVG- Guinée rapporte que ce fait est l’une des principales causes de mortalité en Guinée. L’histoire de ce e femme illustre pourquoi il est si important d’avoir des schémas thérapeu ques op maux à Conakry et ailleurs. Si ce e femme avait eu l’opportunité de suivre un schéma thérapeu que composé d’une pilule par jour, certainement son traitement aurait été plus facile à suivre et peut-être qu’elle aurait commencé à se sen r mieux plus rapidement. Photo prise le 4 janvier 2014 Les organisa ons à base communautaire (OBC) en Guinée (et dans d’autres par es de l’Afrique occidentale et centrale) jouent un rôle essen el connectant les personnes vivant avec le VIH aux services de diagnos c, de traitement et de soins. En effet, le pays ne dispose pas de programme centralisé de distribu on de médicaments, et confie l’accès au traitement des PVVIH à n’importe quelle ONG ou programme financé par des donateurs (tels que le GIZ ou les cliniques Médecins Sans Fron ères). Avec une popula on rurale assez importante, les organisa ons communautaires cons tuent souvent le seul moyen dont disposent les popula ons pour avoir accès aux services de dépistage, de traitement et de soins du VIH. Malheureusement, à ce jour, ces organisa ons en ques on font face à un manque de financement et si rien n’est fait, il sera difficile aux personnes vivant avec le VIH dans les zones rurales de bénéficier de traitement. . En outre, la s gma sa on et la discrimina on assez persistantes à Conakry et dans les autres villes du pays font que plusieurs PVVIH vivent dans l’isolement social, comme c’est le cas de la pa ente citée ci-dessus. Par conséquent, les personnes vivant avec le VIH se retrouvent seules sans aucun membre de la famille ni ami pour prendre soin d’elles une fois admises au centre de santé. La contribu on des organisa ons communautaires est une fois de plus essen elle dans la lu e contre cet isolement. Ces organisa ons assurent la prise en charge thérapeu que, psychologique et sociale des personnes vivant avec le VIH. Si jamais quelqu’un se rend à Conakry ou voudrait être en contact avec l’organisa on AVG-Guinea pour plus d’informa ons sur la situa on de l’accès au traitement dans ce pays, qu’il n’hésite pas à nous contacter afin que nous puissions en discuter davantage. En toute solidarité, Sylvère Bukiki, Directeur Régional Quelques images de la par cipa on de ITPC-WA à la 17ème édi on de la CISMA La banderole portant le message de plaidoyer de ITPC West Africa