rapport maison amerique latine 8 mars

Transcription

rapport maison amerique latine 8 mars
Un 8 Mars à la maison de l’Amérique
latine… le chaleureux accueil des réussites
Un exemple d’« empoderamiento »: les femmes survivantes des violences machistes à
L’Alto, Bolivie.
Le 8 Mars 2013, l’Espace Genre et Cine-Club de la Maison de l’Amérique latine ont organisé un
événement multiple avec la collaboration du Monde selon les femmes.
Premièrement, la projection du court-métrage "A fuerza de dignidad", produit par
Oxfam Bolivia et le “Centro Gregoria Apaza”, avec l’appui financier de l’Agence
Canadienne de développement international (ACDI). Celui-ci reflète l’histoire d’un
groupe de femmes de la ville d’El Alto, en Bolivie, qui à l’aide de l’accompagnement du
Centro Gregoria Apaza, on réussit à renforcer leurs ressources personnelles et ainsi,
survivre à la violence machiste directe à laquelle elles étaient confrontées. Plus
concrètement, le documentaire explique le cas de certaines femmes, en mettant
l’accent sur leurs expériences personnelles dans le parcours de leur empoderamiento,
ainsi que sur les différentes activités et acteurs qui leur ont servi d’appui pour parvenir
à sortir de la violence et obtenir une nouvelle vie autonome.
Par la suite, on a eu la chance de compter sur la présence de la
directrice du court-métrage, Delphine Denoisseux, qui nous a
expliqué d’une part, le contexte dans lequel s’est déroulé le
processus de production du film, les différentes parties prenantes,
les difficultés et feed-back personnel et collectif. D’autre part, elle a
développée quelques aspects traités dans le film, en soulignant
certaines problématiques plus subtiles, mais qui permettent de
recadrer et surtout comprendre la situation des femmes qui
participent au projet Gregoria Apaza.
Deuxièmement, nous avons profité de la présence de la Docteure
Fernanda Wanderley, Professeure de l’Université Majeure de San
Andres, à La Paz, membre du réseau bolivien REMTE, pour
précisément, approfondir sur la situation des femmes en Bolivie.
Effectivement, elle a décrit l’état actuel de la stratégie du
gouvernement du président Evo Morales pour parvenir à
l’amélioration des conditions de vie des femmes en Bolivie et lutter
contre la violence machiste. Dans ce sens, Fernanda a insisté sur le projet de stratégie de dépatriarcalisation (à
l’avant-garde des programmes de genre de l’Amérique latine et visant à intégrer le genre de manière
transversale dans la gouvernance et la gestion des affaires sociales) qui demeure sans développement pratique.
Parallèlement, elle nous a parlé des nouvelles problématiques que doit affronter le féminisme bolivien face à un
gouvernement qui paradoxalement, manque parfois de cohérence et d’initiative dans la lutte pour l’égalité de
genre.
Finalement, Elena Perez Gonzalez, responsable de l’espace
genre de la Maison de l’Amérique latine, a lancé la discussion
sur les différentes thématiques abordées tout au long de
l’événement. Une diversité des apports s’est manifestée à
travers les témoignages des femmes boliviennes et latinoaméricaines, qui se trouvaient justement parmi ce public.
Elles ont su partager avec nous leurs propres expériences et
inquiétudes. Ce qui a permis une fois de plus, d’ancrer le
débat sur la réalité concrète et voir les différentes
interprétations et points de vus confrontés sur la scène
politique bolivienne.
- Le Monde selon les femmes -