NEA Say ...119 - EU

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NEA Say ...119 - EU
NEA Say ...119
Grèce : plan d'action national grec en matière d'asile et de
migration. La Grèce n'arrive pas à convaincre: elle peut et doit
mieux faire !
Le Conseil s'est penché pour la sixième fois sur la mise en oeuvre du plan d'action national de la Grèce pour la
réforme du droit d'asile et la gestion des migrations sur la base d'un état des lieux présenté par le ministre grec, la
Commission, le Bureau européen d'appui en matière d'asile (BEA) et l'Agence européenne pour la gestion des
frontières extérieures (Frontex). Le Conseil a noté que des progrès avaient été accomplis dans un certain nombre de
domaines, comme le retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier, l'augmentation du nombre de
dossiers de demande d'asile traités, la résorption des dossiers en attente ainsi que les réformes structurelles relatives
à la création d'un centre national de coordination et à la dotation en personnel du corps de garde-côtes grecs. Les
ministres ont toutefois constaté que des progrès restaient encore à faire dans tous les domaines visés par le plan
d'action.
Le Conseil s'est penché pour la sixième fois sur la mise en oeuvre du plan d'action national de la Grèce pour la
réforme du droit d'asile et la gestion des migrations sur la base d'un état des lieux présenté par le ministre grec, la
Commission, le Bureau européen d'appui en matière d'asile (BEA) et l'Agence européenne pour la gestion des
frontières extérieures (Frontex). Le Conseil a noté que des progrès avaient été accomplis dans un certain nombre
de domaines, comme le retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier, l'augmentation du nombre de
dossiers de demande d'asile traités, la résorption des dossiers en attente ainsi que les réformes structurelles
relatives à la création d'un centre national de coordination et à la dotation en personnel du corps de garde-côtes
grecs. Les ministres ont toutefois constaté que des progrès restaient encore à faire dans tous les domaines visés
par le plan d'action.   Les États membres ont rappelé qu'ils étaient prêts à continuer d'aider la Grèce à mettre
en oeuvre le plan d'action et ont insisté sur la nécessité d'améliorer la coopération avec les pays tiers d'origine et
de transit, notamment en ce qui concerne les politiques en matière de retour. La Turquie est en l'espèce l'un des
principaux pays concernés. Les ministres ont demandé aux instances préparatoires du Conseil de donner suite aux
discussions et de continuer à surveiller l'évolution de la situation. C'était la sixième fois que la mise en oeuvre du
plan d'action national de la Grèce pour la réforme du système national d'asile et de migration était à l'ordre du jour
du Conseil, le dernier examen en date remontant à octobre 2011.   Parmi les principaux aspects du plan
d'action figurent:         -. la réforme des procédures d'asile et la création d'un
nouveau service en matière d'asile;       -. la mise en place de centres de filtrage
(ΚΕΠΥ) pour l'accueil, l'identification et le filtrage des ressortissants de pays tiers qui
pénètrent ou séjournent illégalement en Grèce;       -. l'amélioration des
installations dans les centres d'accueil pour les demandeurs d'asile/les groupes vulnérables et les mineurs;
      -. la fourniture de services tels que le financement de l'aide judiciaire et des
services psychologiques et sociaux;       -. l'amélioration des centres de rétention
existants et la création de nouveaux centres de rétention;       -. le renforcement
des politiques en matière de retour (forcé/volontaire).   La Grèce a eu des difficultés à respecter les normes
minimales européennes en matière d'accueil des demandeurs d'asile et d'examen de leurs demandes, en raison
d'une pression migratoire particulière, surtout en provenance de Turquie. En 2011, plus de 61 000 migrants en
situation irrégulière ont été repérés à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Afin de soutenir la réforme du régime
d'asile en Grèce, la Commission apporte un soutien financier et assure la coordination des contributions des États
membres. Une assistance pratique est également fournie par le BEA/EASO (Buraeu européen d'appui),
notamment par le déploiement en Grèce d'équipes d'appui "asile". Les activités que l'agence FRONTEX mène en
Grèce pour lutter contre l'immigration clandestine comprennent l'opération conjointe Poséidon Land, qui a succédé
en mars 2011 à l'opération RABIT et à laquelle participent presque tous les États membres.   C'est clair, la
Grèce est dans le collimateur depuis plusieurs années, sa gestion de l'immigration illégale est déplorable (Cf. Nea
say), les services eu égard au très faible nombre des fonctionnaires( un chiffre de 300 experts supplémentaires a
été avancé) en charge de l'immigration ne peut faire face à l'arrivée quotidienne  des clandestins. Les pays
de « second rang », ceux qui ont à gérer les clandestins en provenance de Grèce ne peuvent plus
cacher leur exaspération et mettent en avant cette situation pour l'exploiter à d'autres fins et dans d'autres
circonstances alourdissant le dossier général de l'immigration. Pendant le Conseil, la ministre autrichienne de
l'intérieur, Johanna Mikl-Leitner, a fustigé tout particulièrement la Grèce, déplorant que la frontière grecque soit
« ouverte comme la porte d'une grange ». Les Etats membres demandent également que la
Grèce  développe en même temps des conditions d'accueil digne et décent : un jugement récent de la
Cour européenne des droits de l'homme (cf.Nea say) interdit quasiment le renvoi d'un clandestin en Grèce,
contrairement aux règles initiales de Dublin II sur la responsabilité du pays d'entrée, parce que les centres d'accueil
et de rétention sont dans une situation déplorable, catastrophique. Toute aussi exaspérante est l'attitude de la
Turquie qui refuse de signer avec l'UE un accord de réadmission de ses migrants. La Turquie souhaite obtenir des
garanties et la promesse que sera entamé un dialogue de libéralisation des visas avant de s'engager sur cet
accord de libéralisation des visas. Le Conseil est divisé : certains (Autriche, Allemagne tout particulièrement)
sont prêts à donner une promesse orale, d'autres refusent ce qu'ils appellent « un chantage »  
 Une situation préoccupante !   Rapport de Frontex de février 2012 sur la situation à la frontière
greco-turque http://www.frontex.europa.eu/situation_at_the_external_border/art30.html