Liste de transformations 0.00

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Liste de transformations 0.00
Argumentaire, histoire, expérimentation.
Ce livret contient mes notes et remarques personnelles, en
rapport de prés ou de loin avec mon travail. J’y aborde
certaine de mes expériences et réflexions.
 Je préfère l’idée d’un journal.
INSTINCT
Biographie du dessin
Définitions:
Biographie:
-
Histoire d’une vie relatée dans un écrit.
Dessin:
-
.
Art de représenter des objets, des idées ou des
sensations par des moyens graphiques.
1. Se résumer par le trait:
Au travers mes dessins, je révèle ma fascination pour
l’extrême.
La ligne par sa pureté ramène le sujet au premier plan.
Synthèse du trait.
Le crayon gris, la mine de plomb, la gomme et le papier
sont ensemble une palette d’ustensiles élémentaires qui
permettent d’aborder le dessin dans toute sa simplicité et
d’exploiter ses possibilités graphiques en excluant les
aspects superflus liés aux matériaux, à la couleur et à la
matière.
Derrière le crayon, au même titre que la peinture, il y a
aussi l’idée de perpétuer un geste ancestral. En effet, la
mine graphite et le stylet sont parmi les accessoires utilisés
par les premiers artistes, scribes et historiens.
2. Le choix de représenter:
Le figuratif, dans mon travail, est un outil essentiel
permettant à chacun de prendre pars au dessin par le biais
de l’imagination, la figure humaine et le contexte dans le
quel elle se situe sont autant d’éléments qui ouvrent le sens
au plus grand nombre. En effet, la figuration est un élément
qui octroie au spectateur le pouvoir d’adhérer ou non au
message de l’œuvre (puisqu’il peut s’y identifier).
Grace à l’utilisation exclusive du crayon gris il est possible
de souligner l’importance de certains éléments (par leurs
traitements): zone blanche ou au trait, parties détaillées,
nuances, jeux de gris, construction des volumes par la trame
et élaboration de rythmes visuels –bande ou cercle en
nuances de gris-. Ces méthodes mettent en place un système
croissant d’importance des éléments: cette hiérarchisation
dirige le public dans l’interprétation du dessin.
3. Bêtes vénériennes et paysages organiques:
Construire un monde.
La spontanéité au sens de « libre représentation » concède
à l’œuvre une lecture efficace d’une sensation ou d’un
sentiment.
La sexualité est au centre de mes préoccupations, je désire
à travers mes dessins montrer de façon détournée ce que les
gens ne veulent pas voir.
Lever le voile des sensations, exacerber les inhibitions. Le
dessin peut donc être conçu comme une allégorie -peinture
de William Adolphe Bourguereau, encre de Lorenzo Lippi-
METAMORPHOSE
Liste de transformations 0.00
Définition:
-
Changement d'un être en un autre, transformation
totale d'un être au point qu'il n'est plus
reconnaissable.
-
Modification complète du caractère, de l'état de
quelqu'un, de l'aspect ou de la forme de quelque
chose.
-
Changement de forme d'un individu, survenant
après sa sortie de l'œuf et constituant l'une des
étapes de son développement normal.
Trou de balle rond
Queue de fer
Téton poilu
Urètre pectoral
Ovaire quadrupède
Aisselle caverneuse
Pénis serpentin
Canal spongieux
Clitoris des bois
Méat deltoïde
Vulve castratrice
Fente hirsute
Fallope imaginal
Anus colérique
Rondelle anthropophage
Etron follicule
Phallo-sudation
Valve atrophiée bicéphale
Testicules hémorroïdaires
Episiotomie vestibulaire
Dent d’anal
Couronne pubienne
Selle buccal
Suintance
Ruban zob
Pouce dorsal
Chatte hurlante
Frein tendu
Aisselle carpienne
Poche de prépuce
Figure de minou
maternelle
Orifice en serrure
Tube auto-rectal
Double mamelle
Gaufre bleue
Gouffre hurleur
Noyau séminal odorant
Gras
Bavade
Nano-trousuintant
Accouchement oculaire
Scrotum ballonné
Trouble trans-spermique
Serpent anal octopode
Epididyme dilaté à trois
Tête de gland
mains
Rectum interosseux
Bite constrictor
torsadé
Oviducte cornu
Chatte de doigts
monstrueux
Face de tromblon informe
Triple lèvre en mutation
expressive
Cavité bavarde
Fouf’ jactant à bave
épaisse
Supotestation
Double orbiculaire à
dégénérescence
Lâcheur de soufre
Phallopédestre
Broute gazon
Acrosome humaine
Corps utérin en prédation
Fœtus en vagin coquillage
Clitoris en diadème
Circoncision nasale
Moule cracheuse d’eau
…
ANATOMIE DU VICE
Autopsie
Définitions:
Anatomie:
-
Science qui a pour objet l'étude de la forme et de la
structure des êtres organisés, et celle des rapports
des organes qui les constituent : Anatomie humaine,
anatomie végétale.
-
Forme extérieure du corps considérée sous son
aspect esthétique ou athlétique : une belle anatomie.
Vice:
-
Littéraire. Ensemble des pratiques du mal, des
dispositions au mal.
Penchant particulier pour quelque chose (jeu,
boisson, drogue, pratiques sexuelles, etc.) que la
religion, la morale, la société réprouvent.
-
Goût, habitude du libertinage, de la débauche.
-
Penchant excessif pour quelque chose.
-
Imperfection, défaut, qui rend quelque chose
inutilisable.
Par « anatomie du vice » j’entends: ce qui constitue le
vice, sexuel pour l’essentiel (je ne souhaite pas entrer dans
le détail d’une explication subjective) et ce qui le
caractérise. Sa constitution par définition ne peut se résumer
par une ou plusieurs idées. Pour cette raison je laisserai à
chacun le droit d’en produire sa propre version. Je peux par
contre en énumérer plusieurs domaines dans le quel le
champ de la perversion s’exerce et m’intéresse:
1. La pornographie.
La pornographie est une source de fascination, en effet,
homme et femme confondus pourraient avouer une forme
d’accoutumance (omniprésence par biais d’internet, de la
pub et de toute autre forme de diffusion – accoutumance ne
veut pas dire dépendance) elle peut donc être vu comme un
phénomène global. L’idée de problèmes moraux dans la
pornographie est obsolète: il ne s’agit que de simples
stimulations dont les résultats sont mécaniques (érection,
excitation…). La dérive qu’elle produit n’est donc pas liée
à l’univers qui la fabrique (l’industrie du sexe en
l’occurrence) mais à la place qu’elle a su prendre au sein
de notre société. Le tabou qui l’entoure n’a pour
conséquence que la désinformation par la déformation. Il
est donc important de rappeler aux intéressés -les
consommateurs- que la pornographie n’est autre que le
cinéma du phantasme le plus basique, sans quoi nous
pourrions aggraver (par le manque de pédagogie) ses
néfastes effets.
Plusieurs conséquences sont déjà visibles :
- Comportement sexuel prédéfini, l’homme et la
femme sont soumis à une série de codes pourtant
inexistants. Si l’on peut dire que la femme est
traitée comme un objet, l’homme quand à lui se
résume seulement a un sexe sans visage. Le rapport
à l’autre est donc un rapport anonyme, se qui a pour
résultat la dépersonnalisation du sexe.
- Culte du corps, les différences sont gommées au
prix d’une uniformité physique. Plusieurs exemples:
1. Le rasage intégral qui pose plusieurs problèmes.
Premièrement, il impose au corps une dimension
aseptisée (sous le prétexte de la beauté).
Deuxièmement, la question de l’âge n’apparait plus
comme cruciale puisque l’état imberbe supprime
tous les aspects de la maturité (retirer ses poils c’est
nier son état adulte car c’est faire de son sexe celui
d’un enfant).
2. Le fantasme collectif des parties génitales: pénis
éléphants et vulves coquilles Saint-Jacques. Je
souhaiterais illustrer cet exemple par un cliché dont
j’ai été la victime: c’est à la suite d’une visite sur le
site www.jemontremonminou.com (conseillé par
une amie fidèle) que je me suis aperçu que j’étais
moi-même dans l’erreur. J’ai découvert au fil des
images qu’il y avait autant de vulves que de femmes
-j’avoue que je n’ai pas souvent eu l’occasion
d’examiner de prés le sexe de ces dames, le choc en
était d’autant plus grand- Cela signifie
qu’inconsciemment (au même titre que d’autres
homme, je l’espère) l’image du vagin lisse et
soyeux de l’actrice X est une vision qui supplante la
réalité. Le sexe devient anonyme.
2. La violence.
La force de sentir exister. Quoi de plus fascinant que la
violence? Elle nous renvoie à ce qu’il y a de pire en nous:
miroir animal. Omnisciente, sa présence sur tous les canaux
de communication nous pousse à l’indifférence (chaine
d’information 24/24, série télé, magazine, musique…).
Une vaccination générale.
Pourtant la violence est à nuancer, son implication est
parfois nécessaire, voir indispensable lorsqu’elle se fait
l’outil de toute forme de revendication sociale ou moral
dans le cadre de la démocratie. La violence dans ce cas
n’est pas obligatoirement liée à l’idée d’attaque physique
mais au contraire à l’idée d’acte symbolique -pacifique- ou
d’action coup de poing. La moral implique une dimension
sociétale variant selon les différents pays et qui par
conséquent impose une forme de non unanimité constante,
la brutalité se voit, en fonction des parties (politiques,
religieux…), comme une arme de répression ou de
rébellion.
On ne peut soustraire à la « démonstration de force » une
forme de subversion puisqu’elle attribue, dans la majorité
des cas, le rôle du bourreau et de la victime (de façon
consentie parfois, dans le cadre de la sexualité par exemple,
ou dans d’autre cas où le bourreau peut être aussi
l’exécuté). Sauvagerie et véhémence sont parmi les
premiers combustibles des sensations. On peut dire que,
d’un certain point de vue, l’évolution humaine n’a pas eu
lieu; nous somme restés en l’état: Barbare. Cependant ces
sentiments figurent parmi les plus intenses et nous
rapprochent de notre part primitive: l’homme de haine est
par définition le premier homme. L’universalité de la
violence est une preuve de l’existence/l’individu.
La violence ne vient pas seule, elle amène avec elle la
douleur –deux faces d’une unique pièce- et c’est bien elle
la plus intéressante: avoir mal c’est sentir la vie. Quoi de
plus admirable.
...
Agression,
affliction,
agressivité,
amertume,
brutalité,
blessure,
contrainte,
chagrin,
férocité,
déchirement,
force, fureur,
désolation,
furie,
deuil,
impétuosité,
élancement,
sauvagerie,
enfer, sévices,
épreuve,
torture,
peine,
virulence,
repentir,
souffrance,
tiraillement,
torture,
tourment.
PREMIERE SAVEUR
Le goût
Une journée dégagée, celle où le soleil éclaire avec netteté.
La lumière blanche du détail.
Dans l’appartement c’est une autre chaleur, plus
insidieuse. C’est le vacarme aussi, le bruit des pieds qui
glissent sur le sol, le grincement du mobilier, le son sec des
corps à terre et les râles douteux. Je me souviens de sa tête,
des cheveux châtains en batailles entoure son visage rouge
et gonflé, son front plissé laisse apparaitre ses veines: carte
de colère. Ses yeux grands ouverts semblent tressaillir, des
taches de rousseur clairsemées mènent à son nez écrasé et
sanguinolant, le rouge échappé en cascade dessine le
contour de ses lèvres, ses dents sont dégagées, la langue se
déploie prête au blasphème. De sa bouche de fines gouttes
s’échappent et cristallisent. L’écume et le sang. Semence et
placenta: accouchement par voie oral. Sa bouche: une
vulve. Je pense à ma mère. Au moment où je m’en suis
extirpé, et sous les hoquets de ma propre douleur je mets
bas une nouvelle foi de moi même. J’observe l’orifice, le
trouble laisse place à la quiétude. Dans la douleur c’est la
réalité qui échappe. Elle fait de mon corps une masse inerte
mais consciente. Le temps d’une seconde je traverse les
âges jusqu’au feu de la vie. Ebahis mais métamorphosé.
Le combat n’a pas cessé, je reprends la lutte. L’art est à
l’œuvre. Nos mains percutent, raclent, déforment ; je le
pétri -travailler la chaire, potier de la terre- Le combat s’est
sculpter, le superflue s’élimine et laisse entrevoir la
substantifique moelle. Dans ce big-bang je découvre le son
fracassant de ses phalanges: il cherche à me faire plier.
Peine perdue, je suis exalté, une vierge sur l’autel prête à se
faire déflorer, mon cœur emballé s’écrase contre mes côtes
et mes mains cherchent son cou comme pour le masturber.
Il me repousse, avec son bras gauche il abat son coude et
fouille mes entrailles -prêt à me les faire cracher- avec son
bras droit il masque mon cri.
Je me contracte. Le manque d’air soudain. Cheval en
bride. Je serre les dents. Mes mâchoires engaillardies sous
sa peau prête à céder me rappellent les dégustations de
grenades sous le platane du jardin de mon enfance. Mes
petites mains boudinées enveloppants le fruit pour aider
mes incisives à faire l’encoche. J’enfonce mes doigts,
odeur sucre dans l’air, espérant défoncer le fruit en deux
parts égales. Sous pression un délicat mélange de graine et
de nectar ruisselle le long de mes bras: je le lèche avec
application -Hymen percé de mère nature et rêve
d’hémoglobineLes yeux fermés, le cœur ouvert: somnambule. Le
souvenir se trouble, caillou qui ricoche, à mesure qu’autre
chose de plus malingre et sournois apparaît. J’ai les tréfonds
qui murmurent. Ca palpite. Le fantasme gourmand mugit,
cabre et piétine de ses sabots épais mes fragiles idéaux.
J’envie de connaitre le goût. Mes canines n’en peuvent plus,
l’étau se resserre. Je me souviens de son visage: rouge et
gonflé; son front plissé laisse apparaitre ses veines: carte
de colère. Sinueux, escarpé. Mes dents sont a l’étroit. Sa
face se froisse et ses yeux vacillent alors que j’extirpe de
son bras sa délicate pulpe. Je charge, il décharge.
C’est le silence.
Observe.
La violence s’essouffle. Souffle.
Asthmatique.
Je mâche frénétiquement, goût juteux de la subversion,
pour connaitre le parfum de l’être aimé. Sa chaire est dure comme moi- je la rumine, la mastique. Sous mes dents je
sens monter la saveur, sang et caoutchouc. Le vieux
Chronos et ses fils. Peut être même une genèse: Adam et
Eve au jardin des délices, la pomme au bord des lèvres,
prêts à être chasser. Je trépigne, mon estomac râle du
fardeau de cette viande interdite -fruit de mon rapt- le
serpent tentateur niché au creux de mes amygdales, son
souffle fétide, comme une mise en garde, accompagne le
gout délicat de cette nourriture préhistorique, l’espace d’un
instant.
(Espace et instant,
L’espace est un instant,
Espacé d’un instant)
J’ai fais un trou, pas celui qu’il attendait. Exalté, vierge à
l’hôtel: déflorer ; je reprends petit à petit mes esprits. Le
rythme de nos cœurs décroissant: tambours Voodoo.
La tance s’achève. Plus un bruit, juste notre respiration.
La sérénité. Et le gout. Indélébile.
METAMORPHOSE
Liste de transformations 0.A-B-C
A!
Ah-blation
Ah!
Ah-blatte fion
Ab ! b-b-b-b-b(e)!
filles ont,
Ablation!
fi-i-i-i-i-illon,
Ablationage
fuyons,
Ablation nage
Ablationagisme
Ablation délicate !
délit cat
des lits cat
Brute
dèsliskah!
Bru-te
kah!
Brutalité!
litéh!
Ah!
lit éh!
Ah-Beh! b-b-b-b-b(e),
lier!
Blation!
Brutalité
Blatte
Blesse
Blé
Brutasse
Bruta-ce
Braise
Brai
Baise
Bré
Brasse
Bre
Breuh!
Bras-ce
Bru!
Brise
Brut
Bri-ce
ceci
citron
ci
ih-on
cik!
ion!
cik-ah!
sion! s-s-s-s-s(e)!
cika-ah!
ci K a-a-a-a-ah !
Castration!
Castrateur
Castrator
Ci K trices,
Castre à tord
Cicatrices!
Casser
Cicatrisation
Coudre
Cicatrisa-zion
Construire
Consumer
Circoncision
Consanguin
Cironcitron
Con sans gains
Circon citron
Constiper
OBSESSION
Archéologie du fantasme
Définitions:
Obsession:
-
Idée répétitive et menaçante, s'imposant de façon
incoercible à la conscience du sujet, bien que celuici en reconnaisse le caractère irrationnel.
Allégorie :
-
Figure de style qui permet de mieux comprendre un
concept, une idée, une abstraction grâce à une
histoire, une métaphore ou une image. On peut ainsi
représenter la justice ou la mort sous les traits d'une
personne.
1. Mise en place.
Le caractère répété de mon travail et le jeu des motifs me
permettent d’investir l’espace à l’aide de différentes
techniques telles que la sérigraphie (création de tapisserie à
la ligne grise) et le dessin à la mine. Le papier peint: habit
du lieu, lui confère une dimension ornementale -par ses
aspects décoratifs- et narrative -par la mise en place d’un
rythme dans le dessin- .
.
...
.
.. ….
De plus, la répétition et la saturation du motif sont des
outils qui exacerbent l’idée d’obsession; en effet le
contraste entre papier à tapisser et blanc de la feuille à
dessin place (de manière visuelle) ce dernier au premier
plan. De ce fait il est donc possible de composer le mur
grâce au choc coloré entre motifs sérigraphiés et images au
crayon. Cet agencement combiné au changement d’échelle
des différents formats et du dessin lui-même (paysages>
personnages> cellules et orifices) pousse le spectateur à
s’approcher et regarder avec attention les nombreux détails.
La position physique de celui qui regarde (le fait de se
pencher en avant) et la quantité d’éléments graphiques
accentue la sensation d’introspection.
2. Symbolique.
Un doigt, deux seins, un trou, une bouche, des yeux, une
queue, poumons, le petit orteil, des doigts, doigt, dents,
dedans, des orifices, un visage, corps. Des hybrides pour
signifier le malaise. La bête humaine.
Le dégout du cops, l’ambigüité…
METAMORPHOSE
Liste de transformations 0.01
C’est la chatte !
Horrible
Chhhhhhhhhhatte !
Infâme
Cul qui coule
Croupion
Cul de poule
Gourdin
Abject
Verrue
Écœurant
Rapace
Sale
Morbleu
Burnes
Tartare
Hideux
Détestable
Rance
Concupiscence
Moite
Morve
Prépuce
Orgelet
Patriarche
Ragoût
Salaud
Malpropre
Rustre
Laid
Bourru
Grabuge
Boursouflure
Rognon
Nauséabond
Mauvais
Croûte
Répugnant
Suppurer
Califourchon
Infect
Moribond
Purulent
Obscène
Débectant
Pourri
Dégoûtant
Repoussant
Odieux
Cuistre
Azimut
Ganglions
EXTRAITS
Il me baisa sur la bouche avec les plus grands transports et
me lança trois ou quatre hoquets de vin d'Aï qui pensèrent
me faire rejeter par la bouche ce qu'il me parut bientôt avoir
grande envie de voir sortir d'ailleurs. Il me troussa, examina
mon derrière avec toute la lubricité d'un libertin consommé,
puis me dit qu'il ne s'étonnait pas du choix de d'Aucourt, car
j'avais un des plus beaux culs de Paris. Il me pria de débuter
par quelques pets, et quand il en reçut une demi-douzaine, il
se remit à me baiser la bouche, en me maniant et en ouvrant
fortement les fesses. "L'envie vient-elle? me dit-il. -Elle est
toute venue, lui dis-je. -Eh bien, bel enfant, me dit-il, chiez
dans cette assiette. -Et il en avait, à cet effet; apporté une de
porcelaine blanche, qu'il tint pendant que je poussais et qu'il
examinait scrupuleusement l'étron sortir de mon derrière,
spectacle délicieux qui l'enivrait, disait-il, de plaisir. Dès
que j'eus fait, il reprit l'assiette, respira délicieusement le
mets voluptueux qu'elle contenait, mania, baisa, flaira
l'étron, puis, me disant qu'il n'en pouvait plus et que la
lubricité l'enivrait à la vue d'un étron plus délicieux
qu'aucun de ceux qu'il eût jamais vus de sa vie, il me pria de
lui sucer le vit. Quoique cette opération n'eût rien de trop
agréable, la crainte de fâcher d'Aucourt en manquant à son
ami me fit tout accepter. Il se plaça dans un fauteuil,
l'assiette appuyée sur une table voisine sur laquelle il se
coucha à mi-corps, le nez sur la merde; il étendit ses
jambes, je me plaçai sur un siège plus bas, près de lui, et
ayant tiré de sa braguette un soupçon de vie très mollasse au
lieu d'un membre réel, je me vis, malgré ma répugnance, à
suçoter cette belle relique, espérant qu'elle prendrait au
moins un peu de consistance dans ma bouche: je me
trompais. Dès que je l'eus recueillie, le libertin commença
son opération; il dévora plutôt qu'il ne mangea le joli petit
œuf tout frais que je venais de lui faire: ce fut l'affaire de
trois minutes, pendant lesquelles ses extensions. Ses
mouvements, ses contorsions, m'annoncèrent une volupté
des plus ardentes et des plus expressives. Mais il eut beau
faire, rien ne dressa, et le petit vilain outil, après avoir
pleuré de dépit dans ma bouche, se retira plus honteux que
jamais et laissa son maître dans cet abattement, dans cet
abandon, dans cet épuisement, suite funeste des voluptés. Nous rentrâmes. "Ah! Je renie Dieu, dit le conseiller; je n'ai
jamais vu chier comme cela."
Marquis de Sade Les 120 journées de Sodome
Elle me fit venir à coté du mort et, s’agenouillant, écarta les
paupières, ouvrit largement l’œil à la surface duquel s’était
posée la mouche.
- Tu vois l’œil ?
- Eh bien ?
- C’est un œuf, dit-elle en toute simplicité.
J’insistai, troublé.
- Où veux-tu en venir ?
- Je veux m’amuser avec.
- Mais encore ?
Se levant, elle parut congestionnée (elle était alors
terriblement nue)
- Ecoutez, Sir Edmond, dit-elle, il faut me donner l’œil tout
de suite, arrachez-le.
Sir Edmond ne tressaillit pas mais prit dans son portefeuille
une petite paire de ciseaux, s’agenouilla et découpa les
chairs puis il enfonce les doigts dans l’orbite et tira l’œil,
coupant les ligaments tendus. Il mit le petit globe blanc
dans la main de mon amie.
Elle regarda l’extravagance, visiblement gênée, mais n’eut
pas d’hésitation. Se caressant les jambes, elle y glissa l’œil.
La caresse de l’œil sur la peau est d’une excessive
douceur… avec un horrible coté cri de coq!
Simone cependant s’amusait, glissant l’œil dans la fente de
ses fesses Elle s’étendit, releva les jambes et le cul. Elle
tenta d’immobiliser le globe en serrant les fesses, mais il en
jaillit –comme un noyau des doigts- et tomba sur le ventre
du mort.
L’anglais m’avait déshabillé.
Je me jetai sur la fille et sa vulve engloutit ma queue. Je la
baisai: L’anglais fit rouler l’œil entre nos corps.
-Mettez le moi dans le cul, cria Simone.
Sir Edmond mit le globe dans la fente et poussa.
A la fin Simone me quitta, prit l’œil des mains de Sir
Edmond et l’introduisit dans sa chair. Elle m’attira à ce
moment, embrassa l’intérieur de ma bouche avec tant de feu
que l’orgasme me vint: je crachai mon foutre dans sa
fourrure.
Me levant, j’écartai les cuisses de Simone: elle gisait
étendue sur le coté ; je me trouvai alors en face de ce que j’imaginej’attendais depuis toujours: comme une
guillotine attend une tête à trancher. Mes yeux, me
s’emblait-il, étaient érectiles à force d’horreur ; je vis, dans
la vulve velue de Simone, l’œil bleu pâle de Marcelle me
regarder en pleurant des larmes d’urine. Des trainées de
foutre dans le poil fumant achevaient de donner à cette
vision un caractère de tristesse douloureuse. Je maintenais
les cuisses de Simone ouvertes: l’urine brûlante ruisselait
sous l’œil sur la cuisse la plus basse…
Georges Bataille Histoire de l’œil
Nicolas PEREZ

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