Etreintes. Patrice Adelée - Groupe régional de psychanalyse

Patrice ADELEE
étreintes
1
2
Tout à l’envie
de la peau couverte
de baisers, de caresses
tout à trac
d’une nuit hôtesse
du corps ami,
elle pleure
l’ivresse du mythe,
un écho de paradis,
la continuité d’un corps
qui affranchirait sa finitude.
La bouche
du sein au sexe
à la bouche,
la main du sein
au sexe à la bouche,
l’œil.
Bouche à bouche,
main dans main,
œil contre œil,
sexe or sexe.
L’étreinte laisse
l’homme seul
livré à de petits riens
du tout.
3
4
5
Parures d’éclats,
sphéerie du pétillement,
tes yeux.
E cho,
la main,
du sein à la hanche.
Aimer, désirer le geste
au quotidien,
le baiser le matin, le sein moqueur
le sexe rieur, le corps joueur.
L’emprise est scellée
par ses volutes voluptueuses,
le vœu de les retenir.
Nourrir cette allégeance
aux rondeurs de ce corps
qui accroche et donne vit
à l’envie.