Cost killing en Anglais

Montreuil, le 17/09/2013
Cost killing en Anglais
L’AFPA ne forme ni interprètes, ni traducteurs, ni professeurs…mais l’exercice de la plupart des
métiers exige une pratique courante de l’anglais, à l’écrit et souvent à l’oral. Une cinquantaine de
métiers auxquels l’AFPA forme des stagiaires contiennent de l’anglais dans leur référentiel de
formation, dont une trentaine dans le référentiel de certification. Cela concerne entre et 15 000 et
20 000 stagiaires chaque année dans les métiers du secrétariat, de la logistique de, l’import-export, de
l’informatique, de l’hôtellerie-restauration, du tourisme, de l’informatique, ainsi que dans plusieurs
métiers de l’industrie. Comment en serait-il autrement dans un environnement de plus en plus
« mondialisé » ?
L’anglais fait donc partie à juste titre de la formation qualifiante des adultes.
Des formateurs « langues » CDI de niveau 3 rigoureusement sélectionnés s’en sont d’abord chargés,
au grand bénéfice des stagiaires. Ces salariés expérimentés travaillaient avec leurs homologues
sectoriels pour développer une spécificité de l’AFPA : l’anglais professionnel spécialisé pour
chaque métier. Ils participaient également à des études pour créer des parcours et des ressources
totalement adaptés aux besoins des stagiaires.
Puis l’AFPA s’est mise à employer des formateurs en CDD parce qu’elle ne voulait plus gérer des
plannings qu’elle jugeait compliqués et des formateurs avec des temps de veille, de préparation un peu
différents de ceux des autres formations…
Les formateurs partant à la retraite ou évoluant vers d’autres fonctions ont été remplacés, lorsqu’ils
l’ont été, par des auto-entrepreneurs et des formateurs CDD ont été obligés de recourir eux aussi à ce
statut…
Une dernière étape restait à franchir, celle de la sous-traitance de toutes les formations Anglais à une
seule entreprise.
La chose est en cours. Un appel d’offres vient d’être lancé d’abord pour la région IDF. Une seule
entreprise sera chargée des cours d’anglais dans tous les centres de la région. Les auto entrepreneurs
qui réalisent actuellement les formations (on s’en doute sans contrat qui leur aurait assuré une charge
de travail régulière) n’auront pas le choix : ou bien ils accepteront de travailler pour cette entreprise à
des prix très inférieurs à ceux qu’ils ont négociés avec l’AFPA ou bien ils perdront leur travail. Ces
formateurs ne seront rémunérés que pour leur temps de face à face pédagogique, sans temps pour la
préparation, la correction, la veille…Ils n’auront pas le temps de s’impliquer et de s’adapter aux
particularités des stagiaires AFPA.
Les perdants à coup sûr dans cette histoire, ce seront les stagiaires car la qualité de la formation
« Anglais » ne peut que baisser.
En plus, ces formateurs devront gérer l’incohérence entre le niveau visé et le nombre d’heures imparti,
de plus en plus réduit souvent sans concertation avec la DIIP, avec pour seul souci la diminution des
coûts. Le résultat est synonyme de saupoudrage, de survol, de superficialité. Tout sauf de la qualité…
Siège social : 13, place du Général de Gaulle – 93108 Montreuil cedex
 01 48 70 52 18 Port 06 75 79 65 58
Mail: [email protected] Site : http://sudfpa.lautre.net
A ne pas jeter sur la voie publique
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En effet que penser d’un cahier des charges qui demande par exemple que les stagiaires assistantes
commerciales atteignent le niveau européen B1 en Anglais…au bout de 75 heures…alors qu’il faut en
réalité un minimum de 500 heures ?
L’assistant Import-Export lui devrait atteindre le niveau B2 en 140 heures ! Ainsi que le réceptionniste
d’hôtel !
Ici une précision importante : l’exigence du niveau lors du recrutement des stagiaires. Dans un
lointain passé, les stagiaires étaient sélectionnés avec un bon niveau d’anglais général de départ proche
de B1, et l’AFPA n’apportait que la spécificité métier et les situations professionnelles. Le nombre
d’heures pouvait être réduit, en cohérence avec le système de sélection et les objectifs. Mais l’exigence
de niveau lors du recrutement n’existe plus aujourd’hui...
La dégradation de la qualité des formations Anglais n’est qu’un début. Après ces formations, pourquoi
ne pas étendre le système à l’ensemble des formations, à commencer par les formations tertiaires… ?
Pourquoi se priver de transformer la masse salariale en charge variable ?
Enfin, il ne semble pas qu’il soit non plus question de remplacer le dernier ingénieur de formation
« Langues » qui part à la retraite l’année prochaine.
SUD FPA refuse cette logique destructrice et demande en conséquence :
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que ce projet nuisible de sous-traitance soit abandonné
que des formateurs CDI Anglais soient de nouveau embauchés
que le remplacement de l’ingénieur de formation soit programmé
que les contenus des formations Anglais respectent les préconisations de la DIIP
que la CPNI instruise le dossier
enfin que le CCE et les CRE soient informés des projets de la direction.
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