Mai 2009 - Ville d`Echirolles

Transcription

Mai 2009 - Ville d`Echirolles
Cité
échirolles
n °
2 8 0
-
M a i
j
2 0 0 9
dim. 7 juin
ECHIROLLES
Forum : l’objectif emploi
Cité Plurielle en images
Restauration scolaire
www.ville-echirolles.fr
Sommaire n° 280
Cité Echirolles
Directeur de la publication : Renzo Sulli
Rédacteur en chef : Bruno Cohen-Bacrie
Rédacteur en chef adjoint : Jean-François Lorenzin
Concept graphique, directeur artistique : Jean-Louis Delgado, Florence Farge
Rédaction, secrétariat de rédaction : Annabel Brot, Jean-Pierre Chambon, Lionel Jacquart, Maurice Jayet
Crédit iconographique : J.-P. Estournet, Valérie Gaillard, Pascal Sarrazin, visuel de la Fête du sport : Mickaël Studler
Documentation, secrétariat : Isabelle Amato. Archives photos : Laure Cardona
Mise en page : David Fraisse, Élodie Guivarch, Incidence
Photogravure Impression : imprimerie des Deux-Ponts, Eybens
Distribution : AA Distribution
Une production du service communication
Tél : 04 76 20 56 33. Fax : 04 76 20 49 69
Internet : http://www.ville-echirolles.fr
Edition : Mairie d'Echirolles, BP 248, 38433 Echirolles Cedex
Dépot légal : mai 2009 / ISSN 0753. 07. 57
Papier recyclé
Humeur
Les Cater
La mobilisation des salariés de Caterpillar, menacés de licenciement, a apporté
son lot d'événements qui ont défrayé les chroniques. Mais ce qui arrive aux
Cater, c'est aussi l'illustration de travers de certains individus qui se transforment en vertus économiques. Entendons par travers — le mot est faible —,
l'appât effréné du gain, la vanité, l'égoïsme, la prétention, la suffisance, l'avidité aveugle…. et par vertus économiques, ce qui concourt à l'intérêt collectif,
au bien public, à la prospérité de la société. Un certain Adam Smith, père du
libéralisme, a écrit en 1776 : “Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, l'individu travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt
de la société.” C'est la prime à l'arrogance et à tous les individualismes. Ou
leur apologie. C'est surtout la porte ouverte à toutes les formes d'exploitation.
Serait-ce alors utopique de penser que sans attention aux autres, il n'y a ni
bien collectif, ni vie sociale ?
M.J.
R
E P E R E S
Cinq questions à
PO
7
Magyd Cherfi
R T R A I T
Dalé
L'Echirollois d'adoption
fait chavirer les foules
à chacune de ses apparitions
dans la Nouvelle Star.
MIX’C
8-13
I T É
Au fil de l’actualité
Clinique des Cèdres, Bouchons
d’amour, colloque à l’IFTS,
Unis-Cité, Fête du sport,
antennes de quartiers,
démolition au Village 2, `
agorespace à Saintonge,
Festival Remue-méninges,
gérontologie, Caterpillar...
DOSSIE
14-17
R
CONCER
18-19
TAT I O N
CITÉ PL
24-28
U R I E L L E
Les groupes
Un bol d’air
Renouvellement urbain au
Village 2, comités de quartiers
Ouest et Ville Neuve.
Reportage sur la 15 e édition,
entre convivialité, solidarité
et débats.
DÉLIBÉ
20-21
C U LT U R
29-33
R AT I O N S
E
Conseil municipal
Galerie Villancourt
L’avenir de la Mission locale,
le SOL non marchand et
solidaire, un soutien au Sierg,
subventions aux clubs sportifs
et associations de quartiers,
déclaration d’utilité publique
au Village 2...
Le peintre Maurice Jayet
tutoie Léo Ferré, autour
des mots du poète.
EXPRES
22-23
Arts visuels
Vingt-quatre artistes amateurs
échirollois exposent leurs
œuvres en dix lieux.
S I O N
Un Forum utile
Les groupes
Le Forum objectif emploi
montre sa pertinence
en cette période de crise.
Ce mois-ci, la suppression
de la Carte Emeraude
par le SMTC.
Tr i d i m e n s i o n n e l
La compagnie de théâtre
monte le célèbre roman
de Roy Lewis, Pourquoi
j’ai mangé mon père.
4
Renzo Sulli
Maire d’Echirolles
1er vice-président
de Grenoble-Alpes
Métropole (La Métro)
Le maire en discussion sur l’un des 146 stands du Forum
objectif emploi à l’initiative de la Ville.
“Une grande ambition
pour la jeunesse”
4-6 et 38-39
39
C’est ma tournée
Echirolles a accueilli la
désignation des lauréats du
dispositif du Conseil général.
SPORT
34-36
Ils ont les cross !
Les crossmen de l’ALE
athlétisme se sont distingués
sur de nombreux parcours.
Quel bilan tirez-vous du 5e Forum objectif emploi organisé à Echirolles ?
R.S. : Dans un monde idéal (ce qui est très loin d'être le cas), chacun souhaiterait ne
pas avoir à organiser de telles initiatives, dont le succès témoigne aussi de l'acuité de
la situation de l'emploi dans notre agglomération ! Toujours est-il que ce Forum,
chaque année enrichi et fort de la présence de plus de 160 exposants, est en passe
de s'imposer comme l’un des rendez-vous incontournables de l'emploi et de l'insertion. Plus de 3 000 visiteurs dont 450 collégiens ont pris part à cette manifestation.
Au-delà de la situation préoccupante de l'emploi que j'évoquais, la réussite du Forum
est d'abord le signe de la qualité du travail partenarial entre la Ville, toutes les instances liées à l'emploi et l'ensemble des entreprises. Les thématiques de l'insertion des
personnes handicapées et du développement durable, gisements de nouveaux métiers,
avaient été judicieusement choisies par le comité de pilotage. Beaucoup d'efforts répondent aux attentes des visiteurs afin que l'événement leur soit le plus utile possible.
La qualité des débats, les mises en relation entre employeurs et demandeurs, la place
accordée à l'alternance, illustrent un bon positionnement.
Lors du lancement de Cité Plurielle, vous avez détaillé les enjeux des actions
qui seront impulsées en direction de la jeunesse. Pouvez-vous y revenir ?
R.S. : De la même manière que nous entendons conforter la place de nos anciens,
l'équipe municipale a fait de la question de la jeunesse une des orientations fortes de
ce mandat. La jeunesse, ici comme ailleurs, est légitimement inquiète car en première
ligne face à la crise. Elle est la première exclue du monde du travail, confrontée à des
doutes sur les débouchés qui s'offrent réellement à elle. À notre échelle, nous souhaitons aider les jeunes à se construire dans un monde inégalitaire et incertain. Notre
programme comporte ainsi des mesures fortes : développement d'une offre de logements adaptée aux jeunes mais aussi intergénérationnelle ; création, dès septembre
prochain, d'une allocation de rentrée scolaire pour les familles échirolloises dont les
enfants sont scolarisés dans un lycée technique ou généraliste, public ou privé ; poursuite du dispositif de réussite éducative ; réflexion, avec la Métro, sur la création
d'une école de la deuxième chance destinée aux jeunes en échec dans le système
classique. Nous avons renforcé l'activité de la Régie de service en lui confiant des marchés de travaux avec les bailleurs. Nous mettrons en place une carte jeune pour faciliter l'accès sur Echirolles aux pratiques culturelles et de loisirs. Nous réfléchissons, avec
le centre de santé mutualiste, à la mise en place d'un bilan de santé systématique (et
gratuit) pour les adolescents. Le tout en étroite concertation avec la jeunesse échirolloise que nous voulons associer à toutes les décisions qui la concernent.
Que pouvez-vous nous dire de la situation de Caterpillar ?
R.S : Le combat des salariés de Caterpillar constitue, à bien des égards, le symbole de
la lutte contre les effets d'une mondialisation inhumaine et d'une course aux profits
sans fin. Près de 1 000 Echirollois ont témoigné de leur soutien aux salariés, en signant la pétition que nous avons initiée (1), mais aussi par de nombreuses actions au
quotidien. Le mérite des salariés est grand d'avoir su donner un écho national à leurs
légitimes revendications, désormais connues au plus haut niveau de l'Etat. À l'heure
où vous m'interrogez, je prends acte de la décision de justice qui renvoie la Direction
de Caterpillar aux négociations. Nous sommes dans l'attente de la mise en œuvre du
plan social, dont le contenu précis et les modalités suscitent toute notre vigilance.
RES
37
TA U R AT I O N
Nouvelle formule
La pause déjeuner
dans les écoles est aussi
un temps éducatif.
Un dernier mot concernant la collecte pour l'Italie ?
R.S. : Mes pensées vont d'abord aux familles de notre ville, touchées par le séisme
dramatique, un drame dans lequel elles ont parfois perdu un ou plusieurs proches.
Une fois encore, les Echirollois ont su faire preuve d'une grande solidarité : 40 m3 de
vêtements de première nécessité, issus de la collecte réalisée en quatre jours, ont été
acheminés par camion à L’Aquila, la ville la plus touchée. Je remercie la population,
tous les services municipaux et les associations caritatives locales pour leur contribution à cet élan de solidarité.
Propos recueillis par B.C.-B.
(1) Disponible dans les mairies, bibliothèques et accueils.
3
repères
repères
(
en 2 mots
Égalité
Halde
Correspondants
La Haute autorité de lutte
contre les discriminations
et pour l'égalité (Halde) a
désigné trois correspondants locaux dans le département en Isère, dont
deux exerceront leurs
fonctions dans l'agglomération grenobloise.
Dzung Taduy : permanence à la Maison de justice
et du droit, 25, avenue
de Constantine, immeuble
le Polynôme, 38100 Grenoble,
[email protected]
Mohamed Si Tayeb : permanence au 6, rue
Berthe-de-Boissieux,
38000 Grenoble,
[email protected]
Solidaire
Italie
Vêtements
Les services municipaux
(centres sociaux et techniques particulièrement),
des associations caritatives locales (Secours populaire, Restos du cœur,
Croix Rouge, Ligue contre
le cancer, Emmaüs) et de
nombreux bénévoles ont
participé à la collecte de
vêtements de première
nécessité organisée par la
Ville. Une quarantaine de
mètres cubes ont été
acheminés par camion au
profit des sinistrés du
tremblement de terre en
Italie. L'adjoint Joseph
Tasca a accompagné la
délégation à L’Aquila : il
4
Quartiers
Fêtes
Animations
Après la première fête de
la nouvelle association
d'habitants CNL Les Nymphées/Le Florise le samedi
16 mai, à l'Espace d'Estienne-d'Orves et au square Champ de la Rousse,
la fête des voisins animera
les quartiers des Petits
Prés, mercredi 20 mai, de
la Luire avec l'association
des habitants du sudouest d'Echirolles (Ahsoé),
dimanche 24 mai, et Pierre-Sémard sous la houlette
de son amicale, mardi 26
mai. D'autres quartiers
organiseront leur fête :
les associations Construire
ensemble pour nos différences et les habitants
d'Ouessant-Rance-Armor
le samedi 30 mai, le Gâtinais à la Ville Neuve le
samedi 6 juin. L'association franco-tunisienne se
réunira le dimanche 31.
Am'Artistes
Marché
L'association Am'Artistes
en soie (04 76 22 25 58)
organise son marché artisanal pour la fête des
mères, le samedi 16 mai,
(suite page 5)
(1, rue d'Estienne-d'Orves).
Inscription 04 76 78 67 10
ou 06 35 15 34 78.
Alors que s'annonce la
manifestation “24 h chez
mon artisan boucher” les
5 et 6 juin, une nouvelle
enseigne boucherie-charcuterie-traiteur François
ouvre au 13, rue GabrielDidier, du mardi au samedi, 7 h 30 à 12 h 30 et
15 h 30 à 19 h, 04 76 69
60 95.
Eglise protestante baptiste :
137, cours Jean-Jaurès, culte le dimanche, à 10 h 15,
www.eglisebaptiste.org
Cours gratuits d'éducation canine, samedi 30
mai, 10 h à 12 h, rue de
la République, à côté des
tennis à la Frange Verte,
04 76 20 56 03.
Résidence La Lorette
Un habitat labellisé
La collecte en faveur des sinistrés italiens a permis d'acheminer
40 m3 de vêtements.
souligne “l'accueil chaleureux sur place des associations italiennes Anpass,
Croix Rouge et Croix
Blanche”. Les autorités
transalpines ont remercié
vivement cet élan de solidarité, d'autant plus remarquable que la collecte a
été réalisée en quatre jours.
Les docteurs gynécologues Catherine Hacques
Pabion et Marianne
Gaillard ont ouvert un cabinet au 4, allée GastonLeroux, 04 76 48 34 32.
Centres sociaux, séances de
vaccinations gratuites (DTP,
ROR, tétanos), à 14 h 15 :
Essarts mercredi 13 mai, Surieux mercredi 24 juin.
Conférence de Couples et
familles de l'Isère : “communiquer dans le couple”,
avec Karine Cottarel, psychologue, lundi 25 mai,
20 h 30, salle audiovisuelle de l'écoles Mi-plaine à
Meylan, 04 76 46 88 58.
Découverte de la réflexologie plantaire avec Sylvie Diaz :
séances gratuites mardis 16
juin, 7 juillet et 15 septembre, 14 h 30 à 19 h 30
Le conseil consultatif des retraités (CCR), suivi par des
élus de l'agglomération
quelques jours après, a visité
La Lorette, un bâtiment aménagé pour accueillir des personnes âgées, dans de
bonnes conditions.
R
ien à voir avec le bistrot-resto “chez Loret- Les barres de maintien et la douche à l'italienne
te” chanté par Michel dans la salle de bain.
Delpech, mais, l'accueil s'y veut aussi chaleureux
et plein d'attentions. La Lorette est un projet de la SDH,
conçu et réalisé en étroite collaboration avec la Ville, afin
d'accueillir des personnes
âgées dans des logements
adaptés, ainsi que des familles à revenus modestes,
garantissant des relations de
Les membres du comité consultatif des retraités
voisinage marquées par l'en- n'ont pas manqué de commenter les principales
traide, la solidarité et le petit nouveautés aménagées dans ces logements.
service rendu qui fait la différence. Douze logements sont réco, chef d'un service de gériatrie,
parties sur trois étages, avec aslaisse planer quelques doutes
censeur, garages, hall adapté à la
quant à la marche d'accès aux balcirculation des personnes à mobilicons, apparemment une contrainte
té réduite. Tout a été pensé pour
de construction à laquelle il est
avoir un habitat conforme aux atdifficile d'échapper.
tentes des occupants, surtout
“Bien vieillir à domicile”, ce label
quand l'âge envoie des signaux.
accolé à La Lorette fut présenté et
Les interrupteurs et les prises de
défendu par l'adjointe à l'habitat,
courant sont à hauteur accessible ;
Carole Simard, persuadée que la
la salle de bain est aménagée avec
somme de 11 500 euros investis
un sol antidérapant et une douche
par la Ville dans chacun des logeà l'italienne, des barres de mainments est une manière d'apporter
tien ; les portes sont coulissantes...
une réponse aux réflexions qui enSomme toute, la visite organisée
tourent le “bien vieillir” à domicile.
avec les habitués du CCR, à laquelle a participé le docteur FranM.J.
)
La Journée des retraités, cette année à la salle des fêtes, débutera par un forum sur la vie au quotidien.
(suite de la page 4)
de 9 h 30 à 18 h 30, au
parc Maurice-Thorez. Des
idées originales de cadeaux : soies, porcelaine,
verres gravés, bijoux,
boîtes à tissus, poupées
chiffon, aquarelles, dentelle sur papier...
Retraités
Journée
Échange
Animations
Organisée par la Ville, la
Journée des retraités est
une date à réserver sur
son agenda. Elle se déroulera à la salle des fêtes,
le mardi 26 mai. Ce moment convivial et de réflexion proposera un Forum ouvert à tous autour
de la vie au quotidien (le
matin dès 9 h). De nombreux partenaires, associations (Unrpa, Alertes),
clubs de quartiers, sportifs (GV, Asta, Taï chi) et
culturels (La Rampe), seront présents aux côtés
de services municipaux
comme le CCAS et le pôle gérontologique, les services vacances, de soins à
domicile, les centres sociaux… À 11 h 30, une
table ronde permettra
d'échanger sur les préoccupations des retraités.
Après un apéritif en commun, l'après-midi récréatif
sera réservé aux clubs de
quartiers.
Inter-âges
LFPA
Fresque
Échanges
La classe de 3e découverte professionnelle du lycée Thomas-Edison échange depuis plusieurs mois
avec les résidents du logement-foyer MauriceThorez pour personnes
âgées (LFPA). Les élèves
ont effectué des stages
pratiques dans l'établissement (restauration, accueil standard, entretien,
aide-soignante), tandis
que les anciens ont visité
le lycée.
Une fresque sur le mur à
l'entrée du LFPA a été
l'aboutissement de cette
rencontre intergénérationnelle. Lors de sa réalisation, les lycéens ont partagé un peu du quotidien
des résidents (mangeant
notamment avec eux à
midi). Les motifs de la
fresque ont été définis en
commun. À la suite d'un
atelier d'écriture, le choix
d'une phrase symbolise
mieux que tout discours
leurs échanges : “main
dans la main sur le chemin de la vie”. Trois enseignants ont particulièrement accompagné ce projet : Mariethé Sanzogni,
Daphné Kiomba et Delphine Sauzède, professeures respectivement
d'électrotechnique, d'art
et de français.
“
Six associations ont soutenu la soirée
d'Echirolles Palestine Solidarité pour récolter
des fonds au profit de la population de
Gaza : MJC Desnos, Vivons mieux, habitants
de la Viscose, Culture et sens, Alesiah
solidarité internationale, franco-marocains.
L'objectif de cette “rencontre humanitaire
et culturelle” : réunir le plus de personnes
d'horizons divers “en signe de solidarité”,
confie Gérard Breyton, d'Echirolles Palestine
Solidarité. Parmi les intervenants, Jacques
S c h w e i z e r, d e l ' U n i o n j u i v e f r a n ç a i s e p o u r
la paix, et Simon Barathieu, membre du
conseil national de France Palestine. Outre
des témoignages de la vie quotidienne
dans cette région, de jeunes Echirollois ont
chanté, rapé et lu des textes, entre autres
du poète palestinien Mahmoud Darwich et
d u d r a m a t u r g e K h a t e b Ya c i n e . L a r e c e t t e
de 2 300 euros (un millier de pâtisseries
maison ont été vendues) sera adressée
au Croissant rouge palestinien de Gaza
et à l'Union of palestinian medical relief
committies (Upmrc).
Restos du Cœur
L'intercampagne va démarrer : les inscriptions auront lieu les lundi 18 et mardi
19 mai, de 13 h 30 à 17 h. À partir du 22 mai, des produits alimentaires seront distribués aux personnes et familles les plus démunies une fois par semaine, chaque vendredi, de 13 h 30 à 17 h. Contact : 1, allée du Limousin, Ville
Neuve, 04 76 09 00 58.
rapid
es.....
Centre social des Écureuils
Deux soirées se préparent, à inscrire sur vos agendas : une soirée “soupes
contées”, le mardi 12 mai, à 18 h, avec les Conteurs du mardi, et une soirée
jeux “spécial adultes” à partir de 15 ans, le vendredi 29 mai, de 19 h à 22 h.
Inscriptions au centre social : place de la Libération, 04 76 09 03 27.
Prévention incendie à la Viscose
Une sensibilisation aux risques d'incendie et fumée se déroulera le vendredi 15
mai, à 19 h 30, dans un immeuble au 4C, quai Jean-Faure, à la Viscose. En
présence des pompiers, de la police municipale et du CCAS.
Des élèves du lycée professionnel et des résidents du LFPA ont
réalisé une fresque “main dans la main”.
Relais de l'espoir pour l'autisme
Organisé par Iceberg ATED, le relais de l'espoir (du 15 au 17 mai) passera par
Echirolles le dimanche 17 mai à 13 h 10 : cette initiative permet de faire
connaître l'autisme et d'informer les personnes qui le désirent. Contact :
www.icebergated.com
5
au fil des
quartiers
travaux
<
@
>
PLACE CINQ FONTAINES
- De mai à juillet, des interventions
sur et autour de la place des Cinq
Fontaines : réaménagement des traversées piétonnes de la rue AlbertLondres en direction du multiplexe,
du restaurant et du magasin Scuderia ; transformation du sol stabilisé
de l'îlot central de la rue en béton
désactivé ; restauration du revêtement de la place au pied des arbres
et autour du bassin ; remplacement
des dalles détériorées.
ÉLAGAGE
- Plus de 500 arbres ont été élagués
sur la ville, particulièrement rue Fernand-Pelloutier (45 platanes), les
avenues du Général-de-Gaulle et 8
Mai 1945 (82 platanes) le long de la
ligne de tram, ou dans les cours
d'écoles pour des raisons de sécurité. Plusieurs équipes étaient mobilisées de mi-octobre à fin avril.
Fleurissement
Embellissement des quartiers
Plus de 500 arbres ont été élagués de mioctobre à fin avril.
CHENILLES PROCESSIONNAIRES
- Les chenilles processionnaires du
pin représentent un danger pour les
personnes et les animaux domestiques. Leur fort caractère urticant
peut provoquer d'importantes réactions allergiques. Environ 700
cocons ont été détruits.
Après les plantations automnales, 9 620
fleurs annuelles et 1 076 vivaces sont mises
en terre pour un montant d'environ 8 000
euros TTC. Les secondes, moins onéreuses,
remplacent progressivement les premières.
Parmi les réalisations, de nouvelles “prairies
fleuries” : rue Géo-Charles (le long du mur
du musée), l'avenue des États-Généraux,
la rue d'Auvergne (sur 400 m entre la haie
de charmilles et la voie ferrée), la rue de
Lorraine (en limite avec Eybens), ainsi qu'un
espace longeant la ligne de tramway près
du parking Valmy. Le service des espaces
verts embellit 18 massifs floraux dans les
quartiers. Il expérimente pour la première
fois des sedum jaunes et rouges sur des
“jardins secs”, un lit de matériaux divers
(graviers, rochers et galets, résidus boisés).
Cette espèce s'acclimate aux sols pauvres
et nécessite peu d'entretien. Enfin, plusieurs
variétés d'iris sont plantées au square des
Droits de l'homme.
⌧
Hôpital Sud
Réaménagement des accès
L'ancienne entrée principale devient l'accès
d'urgence et de service de l'hôpital et du
CMC. Les piétons l'empruntent également
pour se rendre aux deux établissements.
L'entrée principale des parkings et du
Centre de gérontologie a été renforcée.
Les arrêts de bus - de part et d'autre de
l'avenue de Kimberley - sont aménagés
pour les personnes à mobilité réduite.
Un trottoir, séparé de la piste cyclable
par un caniveau central récupérant les eaux
de pluie, est créé au nord de la chaussée.
6
P o r t r a i t
L’Echirollois
d’adoption
fait chavirer
les foules
S
'il foule tous les mardis soir la scène du pavillon Baltard pour envoûter la foule de sa voix soul, c'est à son talent que le chanteur
échirollois le doit. C'est aussi, un peu, à cette amie qui l'a inscrit, à
son insu, au casting lyonnais de la Nouvelle star 2009. “Je ne le savais pas”, reconnaît Dalé. En supporter pourtant déclaré d'Amandine et Benjamin, vainqueur et finaliste de l'édition 2008 de l'émission de M6, il avoue : “Ce n'était pas spécialement mon truc.” Mais force est
de constater que l'anonyme candidat numéro 17 914, qui s'était vu infliger
un “Non” par la truculente Lio, lors du casting pour son interprétation d'un
morceau d'Otis Redding, y a pris goût. “Je n'avais rien à perdre. C'était pour
moi une opportunité d'avoir des avis de professionnels. Je me suis dit, qui ne
tente rien n'a rien. Quoi qu'il se passe, la musique, j'en faisais et je continuerai à en faire. Mais c'est vrai qu'il n'y a rien de
mieux que de vivre de sa passion.”
Vivre de sa passion, ce n'était pourtant pas gagné
d'avance pour le jeune homme originaire de Musasa, ville de la province de Kigali, au Rwanda,
pays aux milles collines où il est né il y a vingttrois ans. Dalé n'en a en effet pas ramené que de
bons souvenirs. C'est le moins que l'on puisse
écrire… Difficile, voire impossible quand on n'a pas encore 10 ans, de trouver
le temps de grandir entre l'atrocité des massacres entre Hutus et Tutsis, et la
vie au quotidien dans un camps de réfugiés. Alors Dalé commence à chantonner, “à faire du yaourt” pour “se libérer des atrocités, ça me faisait du bien”,
concède celui qui a, depuis, consacré une chanson au génocide rwandais, Hutu ou rien. Mais attention, si pour lui “la musique est toujours là pour l'apaiser”, elle ne doit “pas servir à attirer la pitié des gens”. Car s'il a conscience
Dalé
à chacune
de ses
apparitions
dans la
Nouvelle
star.
qu'il doit “vivre avec [son] histoire”, il sait aussi qu'il lui incombe, peut-être
plus qu'à d'autres, “de transmettre un message d'espoir, d'avoir le sourire,
d'avancer, de positiver…”. Comme il l'a fait à son arrivée en France, au Mans,
fin 1995, puis à Alençon et à Tour, avec son oncle Martin, passionné de musique, qui lui a fait découvrir Ottis Redding, les Stones, Tina Turner… “Des artistes inconnus au Rwanda !” Puis, dans son collège tourangeau où, sous l'impulsion de sa professeure de musique, il intègre la chorale de l'établissement ;
à Grenoble, où il rejoint ses parents en 1998, et à Échirolles, enfin, où il se
voit offrir une première opportunité de monter sur scène “devant autant de
monde et avec des musiciens”. C'était en 2007, à La Rampe, lors de Cité Plurielle pour un spectacle contre le racisme : “C'était un très bon moment pour
une très bonne cause”, se remémore Dalé. “Je suis Rwandais et je ne dois pas
l'oublier. Ca fait partie de moi. Mais je vis dans un pays où vivent des gens de
différentes origines, de différentes cultures. Je me sens concerné par la lutte
contre le racisme, ça me touche et la musique est pour moi une façon de
m'investir dans ce combat.” Il n'a qu'une envie : “Partager avec le public, véhiculer ce qui me touche, donner de l'émotion.” Les Echirollois aussi. Celle de
crier : “Allez Dalé !”
“Quoi qu’il se passe,
la musique, j’en faisais
et je continuerai à en
faire. Il n’y a rien
de mieux que de
L.J.
vivre de sa passion.”
7
Mix’
L u t t e c o n t r e l e s
n o s o c o m i a l e s
i n f e c t i o n s
ASSOCIATION
La clinique des Cèdres
à la pointe
Les Bouchons
d’amour
Le ministère de la Santé a publié le classement national de l’année 2007
des établissements de santé (1) en fonction des moyens mis en œuvre
pour lutter contre les infections nosocomiales. La clinique des Cèdres y
apparaît à une très bonne 31e place sur 324 établissements de plus de 100
lits, la première à la fois en Isère et dans la région Rhône-Alpes.
“Cela fait plusieurs années que l’on élabore
une surveillance des risques infectieux nosocomiaux, mais aussi communautaires. Nos
résultats sont très encourageants”,
remarque Guillaume Richalet, médecin
infectiologue et microbiologiste, PDG de la
clinique des Cèdres et président du comité
de lutte contre les infections nosocomiales
(CLIN). Le bilan standardisé du ministère
comporte quatre indicateurs de résultats
(bonne utilisation des antibiotiques,
consommation des solutés hydro-alcooliques pour le lavage des mains, surveillance
des infections du site opératoire et nombre
Guillaume Richalet, PDG de la clinique des Cèdres :
“Le risque zéro dans le domaine des infections
nosocomiales n’existe pas, donc on appréhende et
on lutte. C’est la politique de la transparence.”
d’infections à staphylocoques dorés multirésistants), et un indicateur des moyens (ICALIN). Le score agrégé “permet de nous évaluer, de montrer notre savoir-faire, de mesurer le niveau d’engagement de l’équipe pluridisciplinaire depuis notre installation à
Echirolles dans des bâtiments neufs. C’est
vraiment stimulant”, dit Guillaume Richalet.
Contracter une maladie infectieuse dans un
établissement où l’on est entré pour se faire
soigner est une “aberration”, qui touche
7 % des patients (750 000 personnes) et
cause près de 4 000 décès par an en France. C’est pourquoi une équipe opérationnelle d’hygiène de la clinique des Cèdres
travaille sur les protocoles depuis trois ans.
La gestion “draconienne” du risque est quotidienne. Les solutés hydro-alcooliques, par
exemple, ont été généralisés aux services et
blocs opératoires. Quatorze blocs sont équipés de plafonds soufflants — un flux laminaire traite l’air verticalement en supprimant la turbulence et donc les aéro-contaminants. Dans les blocs de chirurgie ultrapropre (ophtalmologie, chirurgie de la main,
orthopédie), l’air est renouvelé au-delà des
8
normes en vigueur, soit 80 fois le volume de
la pièce en une heure.
Une technique novatrice
Le nec plus ultra consiste à réaliser un
dépistage systématique du staphylocoque
doré multirésistant ou non auprès de
chaque patient, dès son admission pour
gagner en rapidité et efficacité. Un test de
biologie moléculaire permet d’identifier la
bactérie et d’obtenir des résultats en cinq
heures, contre quarante-huit à soixantedouze heures pour un test classique en culture. La clinique des Cèdres a mis en place
cette technique novatrice en partenariat
avec l’entreprise Becton Dickinson. “Cette
sensibilité permet de décontaminer le
patient dès son hospitalisation, de l’isoler,
de le prendre en charge et d’adapter éventuellement le protocole d’antibiothérapie
ultérieur.” La clinique des Cèdres renforcera
prochainement ce dispositif en s’équipant
d’une plateforme d’extraction automatique
de l’ADN, un “robot” qui optimisera le
temps d’analyse en deux-trois heures. Il en
existera alors trois au monde, à Londres,
New York et… Echirolles.
Les bouchons collectés sont envoyés en
Belgique afin d’y être recyclés.
Suite à la fin du prêt de son local de
stockage à Eybens, l'association les Bouchons d'amour, fondée en février 2001,
a trouvé refuge à Echirolles, au 7, rue de
la Rance (accès par la cours de l'élémentaire Marat). Un nouveau local mis à sa
disposition par la Ville. “C'est formidable
pour l'association et pour la commune,
qui contribue à une œuvre humanitaire”, dit Pierre Thibault. Le président
de la section échirolloise remercie “le
maire, Renzo Sulli, le maire honoraire,
Gilbert Biessy, le conseil municipal et le
service vie associative d'avoir permis la
création de la section iséroise de l'association”. La section régionale (24 départements) a, quant à elle, récolté près de
50 tonnes de bouchons entre 2004 et
2006. Une tonne de bouchons recyclés
rapporte 170 000 euros. Le coût d'un
fauteuil handisport étant de l'ordre de
2 500 euros.
Permanences au local, le vendredi, de
9 h à 11 h 30. Collectes dans des lieux
publics (école, mairie…) et auprès des
associations sportives.
J.-F.L.
(1) 1 875 établissements ont été évalués :
centres hospitaliers et universitaires, cliniques
privées…
Contacts : Andrée et Raymond Petitfils (responsables collectes), 7, rue de
la Rance, 06 87 77 84 40 ; Michel
Ponal (responsable), 1, rue Honoréde-Balzac (siège de l'association).
CHIFFRES Mix’Cité
Le Forum objectif emploi a enregistré 3 000 entrées, dont 450
collégiens et une nette progression du public adulte. Le premier
bilan notait la présence de 160 exposants — tous acteurs de la
formation et de l’emploi — pour 146 stands, dont 60
employeurs, une quarantaine d’organismes de formation, les 12
lycées professionnels de l’agglomération grenobloise. Les deux
tables rondes ont réuni 110 participants, tandis que plusieurs services municipaux ont mobilisé de nombreux visiteurs autour des
métiers de la fonction publique. Environ 1 500 personnes ont
répondu au questionnaire à la sortie. Son dépouillement permettra
d’affiner le contenu du prochain Forum.
’CITÉ
C o l l o q u e
I F T S
Journée d’étude
L'Institut de formation des travailleurs sociaux (IFTS) a dernièrement
organisé un colloque, à La Rampe, sur le thème de l'intervention sociale
et le partage des informations. Une journée de réflexion devant une salle
pleine à craquer, composée d'étudiants et de professionnels.
Une Rampe pleine à craquer pour accueillir ce colloque, une journée d'étude proposée par l'IFTS.
Cette journée d'étude, consacrée essentiellement aux fondements juridiques du secret
professionnel et du partage d'informations,
accrédite l'idée que rien ne vaut un tel rendez-vous pour évoquer tous les enjeux d'un
thème, et les mettre en discussion autour de
tables rondes. Le caractère de plus en plus
S e r v i c e
complexe de l'intervention sociale, évoqué
par Guy Rouveyre, l'adjoint à la cohésion
sociale et conseiller général, lors de ses propos de bienvenue, met au cœur des
réflexions la multiplication des acteurs impliqués et le devoir de garantir le respect de la
confidentialité des personnes. Et l’élu ne
doute à aucun moment, bien au contraire,
de la nature fondamentale de ce genre de
colloque.
L'intervention préliminaire de la directrice de
l'IFTS, Chantal Cornier, concise et riche
d'éléments formateurs, s'est attachée aux
fondements juridiques du secret professionnel, à son inscription dans le code pénal et à
son utilité pour établir une relation de
confiance, pour crédibiliser certaines fonctions sociales. Il fut également question du
partage d'informations, à caractère secret,
entre professionnels, dans le cadre de la protection de l'enfance et de la prévention de la
délinquance. Il s'agissait de donner des éléments susceptibles d'alimenter les échanges
autour des tables rondes ; une manière
d'aborder les effets des cadres légaux sur les
pratiques professionnelles, de parler de posture éthique du travailleur social et de la
place de l'usager dans le partage d'informations. Au final, il revint à Joël Roman, rédacteur en chef de la revue Esprit, d'apporter
un regard synthétique sur tous ces sujets,
sans perdre de vue le développement des
dispositifs, des fichiers, qui va de pair avec
cette tendance de la société à vouloir obtenir de plus en plus d'informations sur la vie
privée des individus. Parmi les personnalités
présentes, à cœur d'apporter leurs contributions, notons José Arias, vice-président du
Conseil général, Guy Romier, président de
l'IFTS, Gérard Brion, directeur de l'Apase,
Jackie Giroud, formatrice à l'IFTS...
M.J.
c i v i l
Volontaires, utiles
et solidaires
Unis-Cité a mobilisé de jeunes volontaires pour
sensibiliser les commerces à l’accessibilité et communiquer les lieux aux normes.
C’est au terme d’une “semaine citoyenne”
consacrée à la santé et à la lutte contre les
discriminations, qu’une soixantaine de
jeunes volontaires du service civil ont sensibilisé les commerces de proximité d’Echirolles et de Pont-de-Claix à l’accessibilité
des personnes à mobilité réduite. Partenaires sur cette question depuis plusieurs
années, les associations Unis-Cité et J’accede ont organisé l’opération. En préambule,
une animatrice a rappelé la loi française,
qui “s’appliquera obligatoirement en
2015”. Sur un total de 70 lieux, 43 accessibles ont été identifiés à Echirolles (Espace
Comboire, cours Jean-Jaurès, centre-ville).
Si d’autres n’étaient pas aux normes, “l’objectif n’était pas de faire la morale, mais à
la fois de sensibiliser les propriétaires et de Unis-Cité recrute près de 3 000 jeunes en France dans le cadre du service civil.
recenser les
commerces accessibles afin de les faire
taine de volontaires qui effectuent un serviconnaître aux personnes à mobilité réduite
ce de neuf mois à temps plein dans des
par le biais de notre site Internet”. Cette
associations ou des collectivités et bénéfijournée était aussi l’occasion pour les
cient d’une bourse mensuelle de 600
volontaires, dit Myriam Zaghouane, responeuros.
sable de l’antenne d’Unis-Cité à Grenoble,
J.-F.L.
“d’échanger sur leur démarche citoyenne
et l’expérience du service civil”.
Unis-Cité en Isère recherche les futurs
Depuis quinze ans, l’association nationale
volontaires de la promotion 2009-2010.
Unis-Cité recrute près de 3 000 jeunes, de
Une réunion d’information aura lieu le
18 à 25 ans, sans condition de diplôme ni
lundi 25 mai (à 18 h), au 2, rue Françoisd’expérience. L’antenne iséroise existe
Raoult, à Grenoble. Contact et inscription au 04 76 63 92 26.
depuis huit ans. Elle accueille une cinquan9
Mix’
F ê t e
d u
s p o r t
Et plus encore…
Sportive, conviviale, ludique, solidaire et respectueuse de l'environnement, la 5e édition de la manifestation se déroulera le dimanche 7 juin, de
9 h à 17 h 30, toujours à la Frange Verte.
Comme l'année dernière, les nombreuses animations proposées ne manqueront pas d'intéresser petits et grands.
Le départ de la course enfant du 10 kilomètres (inscription 2 euros pour des distances de 400, 800 ou 1 200
mètres selon les catégories d'âges) sera donné à 10 h 30.
En
direct
Passeport biométrique
Cette année, championnat de France du 10
kilomètres le dimanche suivant oblige, la
Fête du sport cultive son caractère de
manifestation conviviale et familiale. Pour
garantir au 10 kilomètres, organisé par
Sport 10 — départ à 9 h 30 —, un plateau
de choix tant en quantité, 700 coureurs
espérés, qu'en qualité, l'épreuve pourrait
servir d'ultime préparation à quelques
pointures de la discipline, les deux événements ont été avancés au premier
dimanche de juin, celui de la fête des
mères… Une bonne raison de venir en
famille à la Frange Verte profiter des nombreuses animations, gratuites et accessibles
à tous, proposées par le Comite d'organi-
Évolution des antennes-mairie de quartiers
Depuis le mois d'avril, les passeports
biométriques sont traités exclusivement à l'hôtel de ville. Le service de
l'état civil est équipé de trois stations,
avec la mise à disposition d'un photomaton dans le hall. Ces passeports,
contenant une photographie et des
empreintes digitales numérisées, vont
progressivement remplacer les passeports électroniques. Plus aucune autre
forme de passeport ne sera délivrée à
partir de la fin juin 2009, ce qui n'empêche pas les documents actuellement
en service de rester valables jusqu'à
leur date d'expiration. À noter que
l'établissement des cartes d'identité
suivra prochainement la même procédure. Ces nouveaux dispositifs, mis en
place à l'hôtel de ville, ont accru consi-
dérablement les demandes auprès de
l'état civil (entre 30 et 50 %) et diminué de moitié les activités des deux
antennes (annexe-mairie et antenne
Limousin).
Le fonctionnement de ces antennes
fait l'objet d'une réorganisation et
d'une fermeture partielle. Leur vocation principale deviendra le traitement
des dossiers “chèques transport” : un
agent interviendra sur les deux
antennes selon un planning en adéquation avec le volume de la demande
(un jour et demi à l'annexe et trois
jours et demi au Limousin). Les autres
agents seront transférés à l'hôtel de
ville pour ajuster les moyens humains à
la charge de travail supplémentaire du
service état civil.
sation de la Fête du sport (COFSE) dès 14 h :
ateliers de cirque et de maquillage, simultanées et jeux d'échecs avec un mini-tournoi
doté d'une récompense de 70 euros, initiations à l'escalade et au tennis, démonstrations d'aïkido, jeux de rugby sur une structure gonflable, accrobranche...
Les organisateurs mettent aussi l'accent sur
la sensibilisation du grand public aux difficultés rencontrées par les personnes handicapées dans leur vie quotidienne ou leurs
pratiques sportives. Un parcours en fauteuil, des ateliers de tir à la sarbacane, à
l'arc et à la carabine, un match de foot et
un cours de danse handivalide seront ainsi
accessibles aux valides. Des Joelettes,
sièges à porteur munis d'une roue et deux
bras, permettront aux personnes handicapées et valides de se balader sur la colline.
Enfin, la Fête du sport cultive son caractère
de manifestation propre et respectueuse de
10 kilomètres
d'Échirolles
Renseignements et inscriptions :
Sport 10, Maison du sport, 3, rue de la
Liberté, 38130 Échirolles, 04 76 49 25
20, fax 04 76 84 15 92, [email protected]
Bulletin d'inscription téléchargeable
sur le site www.10kmechirolles.fr
Inscriptions et retraits des dossards à
la Maison du sport le vendredi 5 juin,
de 14 h à 19 h, et le samedi 6 juin, de
9 h à 19 h ; sur place, le jour de la
course, de 7 h à 9 h. 8 euros (majoration de 2 euros le jour de la course),
dont 1 euro reversé à des associations
à but humanitaire.
la nature. Une randonnée à destination de
l'étang de Haute-Jarrie (départ à 10 h de la
halle Giroud) permettra de découvrir la
faune et la flore du site, comme le rallye
photos et la balade contée au travers de la
Frange Verte l’aprés-midi. Les Ambassadeurs du tri et Alpes autopartage seront
aussi présents. Et comme charité bien
ordonnée commence par soi-même, l'accent sera mis sur le tri et le ramassage des
déchets générés par la manifestation.
L.J.
10
’CITÉ
C'est sur le site
www.ville-echirolles.fr
La newsletter
d'Échirolles arrive
Tout est dans le titre ! Le premier numéro
de la newsletter de la Ville sera lancé courant juin. Elle proposera des informations
sur l'actualité locale à un rythme hebdomadaire (publication chaque mercredi, à 17 h),
sous plusieurs formes : un sujet principal,
des brèves, l'info et les images de la semaine, un agenda par rubrique (culture, sport,
concertation, information générale…). Un
espace d'archivage permettra également
de retrouver l'historique des newsletters et
des sujets traités. Et pour s'inscrire, rien de
plus facile : vous pouvez d'ores et déjà
vous rendre sur le site de la Ville, cliquer sur
le bouton newsletter sur la page d'accueil
et vous laisser guider… À très bientôt !
Où ?
Page d'accueil
http://www.ville-echirolles.fr/
Nouvô !
Visite de quartiers
Après la vidéo de la première visite de quartier aux Essarts, les comptes rendus des
quatre visites sont consultables au format
pdf.
Où ?
Page d'accueil > Citoyenneté >
Rencontres élus-habitants > Rencontres
de quartier
http://www.ville-echirolles.fr/citoyennete/
Plan local de déplacements
Les documents relatifs au plan local de
déplacements de la Ville sont désormais
disponibles en ligne.
Où ?
Page d'accueil > Au quotidien >
Transport
http://www.ville-echirolles.fr/quotidien/
transport/index.php
Inauguration sportive de l'agorespace, avec un tournoi
opposant les jeunes du quartier.
R e n o u v e l l e m e n t
a u V i l l a g e 2
u r b a i n
La démolition va commencer
Outre le relogement des familles et les programmes de construction, la
démolition de cinq immeubles et d’une villa (soit 211 logements) est un
des volets majeurs du renouvellement urbain au Village 2.
Les structures seront détruites par “grignotage”, à
l’aide d’une pelleteuse qui grignote progressivement de haut en bas.
Le bâtiment J est le premier concerné jusqu’à août. Le calendrier global a été présenté lors d’une récente réunion publique
(lire l’encadré). “L’ANRU est un dossier
complexe, concernant des interventions
diverses et simultanées sur les domaines
public et privé”, a remarqué Michel Ferrand, chargé d’opération à la Société dauphinoise pour l’habitat (SDH). Prenant soin
de tranquilliser les habitants sur les nuisances diverses (bruit, poussières, moins de
places de stationnement) et la gêne quotidienne qu’occasionnent “inévitablement”
de tels chantiers, il a précisé les étapes de
la démolition. La première semaine d’installation sera suivie de deux à trois semaines
de déconstruction et de tri des éléments
“légers” (planchers, portes, éviers…), puis
de deux semaines de désamiantage. À ce
sujet, des tests ont montré que seules certaines colles de carrelage, les gaines de
ventilation et les dalles de sol (non friables)
contiennent cette substance dangereuse.
“Nous prendrons évidemment toutes les
précautions nécessaires. Une société
agréée démontera, déposera et évacuera
les matériaux”, a insisté Michel Ferrand. La
chronologie du chantier se poursuivra par
quatre semaines de démolition des bâtiments par “grignotage” et “concassage sur
place” : cette méthode est un “bon compromis”, elle induit de moindres coûts en
minimisant le transport, donc la circulation
d’engins dans le quartier. Un arrosage des
débris devrait minimiser l’impact des poussières. Enfin, il faudra deux semaines pour
remettre en état et libérer le terrain.
Les travaux de démolition se dérouleront
invariablement du lundi au vendredi, de
7 h 30 à 18 h 30.
J.-F.L.
Calendrier
prévisionnel
de la démolition
• Bâtiment J (11, 13, 15, rue DenisPapin), de fin mai à août 2009.
• Bâtiment K (2, 4, 6, 8 et 10, rue
Clément-Ader), de septembre 2009
à janvier 2010.
• Bâtiment H (7, 9 et 11, rue ClémentAder), courant 2010.
• Bâtiment L (19, 21 et 23, rue
Clément-Ader), courant 2010.
• Bâtiment I (13, 15 et 17 rue
Clément-Ader), courant 2011.
J e u n e s s e
Un agorespace bien fêté
Pour fêter le réaménagement et la mise en
conformité de l'agorespace de Saintonge,
les services sport, jeunesse et prévention de
la Ville, associés au centre social des
Essarts, ont donné rendez-vous aux utilisateurs et à leurs parents pour participer à
des temps sportifs et conviviaux. Dans le
cadre de la GUSP (gestion urbaine et sociale de proximité) et par le biais de la Maison
des habitants, cet agorespace a fait l'objet
d'installations de grilles et de protections
renforcées pour assurer un fonctionnement
plus adapté aux jeux de ballons. Les essais
n'ont pas manqué d'apporter leur lot de
satisfaction, avec notamment un tournoi
organisé entre les jeunes du quartier et un
autre qui a mis en lice les adolescentes et
leurs mamans. À proximité, des jeux et des
animations ont permis de regrouper tous
les publics, de Saintonge, mais aussi de
Ouessant, au grand contentement des
organisateurs qui voient ainsi se créer du
lien et de la convivialité. En témoigne également le goûter préparé par des habitantes du quartier, avec la complicité du
centre social des Essarts.
M.J.
11
Mix’
F e s t i v a l
R e m u e - m é n i n g e s
Quand scientifique
rime avec ludique
L'association Enjeu-Pionners de France a su
rassemblé une trentaine d'intervenants, de
toutes les régions de France pour la 8e édition de son festival Remue-méninges, destiné à mettre en relation des enfants avec
quelques principes scientifiques et techniques. Cette année, autour du thème Ciel
et Terre, il était possible de se familiariser
un instant avec l'exploration robotique
d'une planète, la vie des volcans, des manipulations ludiques, des découvertes qui ressemblent à des tours de magie… et des
jeux d'observation ou de création. Il y avait
des laboratoires, des clubs de passionnés,
des musées dont celui d'art moderne de
Lille, celui de la Viscose, le Palais de la
découverte de Paris, le Jardin des sciences
de Strasbourg… Et même un artiste
mathématicien qui invitait les enfants à
réaliser des œuvres à partir de formules
mathématiques. Pour tous les goûts, en
somme.
M.J.
Quand des figures de géométrie appliquée deviennent des supports à colorier.
Il n'y avait pas de mal à se laisser tenter par des démonstrations pas
loin de la magie.
Des figures réalisées à partir de sables colorés.
À découvrir aussi quelques planches d'insectes, de
papillons...
G é r o n t o l o g i e
Vivre selon ses choix
La Fondation de France vient d’attribuer une subvention de 17 500 euros
au CCAS, suite à un appel à projet sur le droit des personnes âgées à vivre
et à mourir selon leurs choix (évidemment dans le cadre légal).
Ce respect — qui n’est pas sans risques du
point de vue des professionnels — engage
les politiques sociales et de santé publique.
Il recouvre les questions essentielles de la
grande dépendance, de “l’acharnement
thérapeutique” et de l’interruption des
Le Conseil consultatif des retraités participe activement aux évolutions en matière de gérontologie.
12
soins, de l’accompagnement à la fin de vie.
Des questions médicales, sociétales, voire
juridiques. Cette démarche s’inscrit pleinement dans les orientations des services et
du pôle gérontologique de la Ville. Le projet du CCAS comporte divers objectifs :
identifier les valeurs partagées des équipes
du pôle ; élaborer une charte sur le droit au
choix à l’usage des professionnels ; mettre
en œuvre des procédures d’intervention
auprès des bénéficiaires et de leurs familles ;
aboutir à un référentiel de pratiques professionnelles ; favoriser un “espace
éthique”… Un conseil de vie sociale de l’aide à domicile, ainsi qu’un comité
d’éthique, seront créés.
Le projet a une logique de formation. À
partir de l’automne, le Centre pluridisciplinaire de gérontologie (CPDG) animera des
sessions thématiques, particulièrement en
direction des professionnels de l’aide et du
soin à domicile, des établissements comme
la Mapad et le LFPA.
Le Conseil consultatif des retraités — composé d’une soixantaine de membres —
débat depuis longtemps sur ces sujets. Partenaire déterminant, il sera consulté à
chaque étape, décision et évaluation.
J.-F.L.
’CITÉ
C a t e r p i l l a r
Une délibération et une pétition
À Echirolles, près de 400 familles sont concernées par le plan de licenciements annoncé par le groupe Caterpillar. Le conseil municipal a apporté
son soutien aux salariés en lutte, par le biais d'une délibération, d'une
pétition proposée à tous les Echirollois, d'une collecte et d'une banderole
apposée sur le fronton de la mairie.
La séance du conseil municipal du 24 mars
a démarré par une déclaration intersyndicale de Nicolas Benoît, président de la commission économique au sein du comité
d'entreprise. Les salariés, d'abord choqués
par l'arrogance de la Direction et du peu de
cas fait de tous ces travailleurs qui ont participé activement au développement de
l'entreprise, veulent négocier pour sauvegarder leur emploi, pour avoir des engagements qui garantissent la poursuite des
investissements sur ce site, pour baisser le
montant des dividendes versés aux actionnaires…
Dans la foulée, le maire Renzo Sulli présente une délibération qui réaffirme le soutien
du Conseil, sans manquer de dire que “la
ville s'est développée grâce à Caterpillar et
au travail de ses salariés”. Les élus de chacune des sensibilités politiques représentées au sein du conseil municipal ont exprimé leur solidarité. Chacun à sa manière.
Chantal Gomez (Lutte ouvrière) est évidemment du côté de ces travailleurs, Christelle
Bernard (République laïque et sociale)
aussi, en insistant sur l'organisation d'une
solidarité citoyenne à l'échelle de la ville.
Fabienne Sarrat (MoDem) pose la question :
“Comment en arrive là une entreprise qui
fait des bénéfices ?”. De même, Christian
Descombat (Société civile) remarque qu’il
est “pour le moins saugrenu qu'un groupe
qui fait des bénéfices se serve de l'emploi
comme variable d'ajustement”. Alors que
Christian Melcion (Echirolles autrement
UMP) souhaite que le médiateur désigné
“C'est une honte de nous traiter comme ça” s'insurgent les Cater, en lutte avec le soutien des élus, comme lors de
leur marche en direction du site grenoblois et de la préfecture.
par la préfecture explore toutes les solutions pour préserver le maximum d'emplois.
Emmanuel Chumiatcher (Socialistes et
républicains) parle de double peine pour les
salariés, victimes d'une procédure de licenciements, et des effets sur la taxe professionnelle qui touchent l'intérêt général.
Joseph Tasca (Communistes et partenaires)
enfonce le clou : “Je suis en colère de voir
ainsi une entreprise jeter à la rue des cen-
taines de travailleurs qui ont contribué à
son développement et à sa richesse.”
Anne-Sophie Mérot (Verts) se dit “choquée
par le mépris déployé vis-à-vis de l'attitude
intelligente et responsable de l'intersyndicale”.
Cette délibération, adoptée à l'unanimité,
a été transformée en pétition proposée à la
population.
M.J.
1 200 euros
et 900 signataires
A l'AG, organisée à La Butte le 26 mars, les salariés (environ 700) ont dénoncé une attitude indécente et
arrogante de leur direction. Ils se sont dit choqués d'avoir été utilisés “comme des citrons pressés” et ont
déclaré “nous ne sommes pas des voyous”, en faisant état de leur indignation, de leur colère et même de
leur désarroi.
La collecte organisée en mairie pour
récolter des fonds en solidarité avec
les grévistes a rassemblé 1 200 euros.
La pétition également proposée en
mairie a été signée par plus de 900
personnes.
13
DOSS
Crise oblige, cette 5e édition du Forum était particulièrement attendue.
Développement durable, aide à la personne… des secteurs porteurs.
U N F O R U M util
Plus encore peut-être que ses quatre précédentes éditions,
c e 5 e r e n d e z - v o u s d u F o r u m o b j e c t i f e m p l o i o r g a n i s é p a r l a Vi l l e
a démontré sa pertinence en cette période de crise.
Un temps très utile pour tous ceux et celles en quête
d'un emploi ou d'une formation.
L
'an passé déjà, malgré un
temps peu clément qui avait
certainement freiné nombre
de personnes, le Forum
objectif emploi organisé par
la Ville et la Maison pour
l'emploi, avec la Mission locale Sud Isère,
le Pôle emploi, AGIR-Emploi/MIFE Isère et
l'Éducation nationale, avait attiré plus de 2
500 visiteurs. Des scolaires en quête d'informations pour affiner leur projet d'orien-
Un espace offres d’emploi ouvrait à de multiples
domaines d’activité.
tation, de jeunes adultes à la recherche
d'une entreprise pour les accompagner
dans une formation ou leur offrir un premier emploi, des adultes ou des seniors
désireux de retrouver une activité ou d'approfondir leur projet de réorientation professionnelle… Tous avaient sillonné les
allées du Forum à la rencontre des 150
exposants déjà présents et 205 rendezvous avaient ensuite été pris.
Cette année, même s'il est encore trop tôt
pour tirer des conclusions du bilan chiffré
de cette 5e édition (voir en page 8), la ten-
Le Forum a enregistré sa plus forte fréquentation depuis sa création : 3 000 entrées.
dance ne s'est pas infléchie. Il ne s'agit pas
de se réjouir d'une probable hausse de la
fréquentation du Forum, mais force est de
constater qu'il répond à une demande
importante. La plupart des exposants présents l'année dernière, une cinquantaine
d'employeurs d’une trentaine de secteurs
d'activités, avaient ainsi renouvelé leur
bail. Preuve là aussi de leur intérêt pour la
manifestation : entreprises, centres de formation, associations ou collectivités locales
des secteurs de la santé sociale/aide à la
personne, industrie, commerce/services,
hôtellerie/restauration, BTP, automobile,
agences d'emploi/d'intérim, agriculture/
horticulture, défense/sécurité, propreté,
communication/médias, transport…
(suite page 16)
14
SIER
Laurent Berthet,
adjoint à l’insertion et à la
formation professionnelle
e
“Nous sommes en première ligne”
D’un stand...
à l’autre
Au Forum, chacun est amené à parcourir
les nombreuses allées, sans trop savoir
où s'arrêter, sauf que certains stands
sont parfois abondamment visités.
C'était le cas pour quelques entreprises,
pas nombreuses au demeurant, dont
l'enseigne attire les postulants à
l'embauche. Toutes les associations et
les structures préoccupées par l'aide à
la personne ont également fait le plein.
De même les propositions de formation
par alternance, à ne pas confondre
avec les solutions alternatives en ce qui
concerne les économies d'énergie
et les transports.
La formation et l’insertion des jeunes sont un enjeu
prioritaire. La situation économique remet-elle en
question les dispositifs de la Ville ?
“Le contexte complique évidemment nos orientations politiques mises en œuvre par la Mission locale Sud Isère.
Nous axons prioritairement les actions sur la découverte
des métiers, la formation professionnelle par l’alternance.
Nous y travaillons depuis des années car nous pensons
que c’est un bon moyen d’accéder à l’emploi. Les jeunes
sans qualification, hors du système scolaire sans même
un CAP validé, composent 66 % de nos publics. La récession les pénalise comme l’ensemble des salariés ou les
personnes en recherche d’emploi. Une forte augmentation de la fréquentation de la Mission locale se télescope
avec une baisse de l’intérim et des CDD, qui peuvent représenter également de bonnes expériences vers l’emploi
durable.”
Quelle stratégie adopte la Mission locale ?
“Le volet de l’insertion et de l’emploi est la première
préoccupation des jeunes auxquels on s’adresse. La prise
en charge et un suivi global relèvent de nos missions. On
va s’intéresser autant à l’ouverture des droits, à la santé,
à l’accès à la culture, à ce qui relève du comportement
en général. On travaille en lien avec les services municipaux et l’ensemble de nos partenaires. Tout en mettant
l’accent sur une meilleure qualification de la formation,
la spécificité de la Mission locale consiste à élaborer une
cohérence de l’accompagnement social. La difficulté est
de trouver des places auprès des organismes de formation, de faire la bonne offre au bon moment, dans un
marché de l’emploi en nette diminution.”
Les crédits d’État en faveur de la Mission locale Sud
Isère stagnent depuis quatre années. Quels modes
d’action engagez-vous ?
“Le conseil municipal d’Echirolles a exprimé à deux reprises son désaveu, d’autant que les crédits de la Région
et des communes n’ont cessé d’augmenter dans le même temps. Nous refusons pour l’instant de signer les
propositions du plan de financement d’État. La délibération, votée en mars, sur les besoins de financements
supplémentaires sera présentée dans les treize communes du territoire de la Mission locale Sud Isère. Face à
leurs contraintes à peu près similaires, les huit Missions
locales du bassin grenoblois ont interpellé de manière
coordonnée la Direction départementale et régionale du
travail et de l’emploi. Nous manquons de moyens financiers et humains. Nous ne voyons pas de mesures particulières alors que nous sommes en première ligne ! C’est
d’autant plus préoccupant que le contrat d’autonomie,
mis en place l’an dernier, n’apporte pas les solutions attendues pour les personnes les plus en difficulté.”
Les organismes de formation, entreprises et établissements publics sensibilisaient à de nombreuses filières
professionnelles.
Propos recueillis par J.-F.L.
15
(suite de la page 14)
DOSSIER
répondaient ainsi à la variété des attentes
des visiteurs. Certains stands étaient plus
sollicités que d'autres. L'espace emploi,
proposant offres d'emploi et de formation, a été assidûment fréquenté. Le stand
restauration de l'Institut des métiers et des
techniques (IMT), ceux des métiers
“manuels” en général, ont connu un franc
succès. Succès de prestige aussi pour les
hommes — et femmes — en uniforme sur
les stands de l'armée et de la Police nationale. Prestige aussi, opportunités d'emplois surtout, autour de la grande distribution — à l'image de la file d'attente qui
s'est allongée toute la journée devant le
stand d'une grande marque d'ameublement suédoise — ou de grands groupes
industriels locaux.
Des stands (comme la fabrication de pains) animaient le Forum en proposant des démonstrations.
Des pistes à explorer
Très courus aussi, les stands liés à l'aide à
la personne. “Des métiers ouverts à tous,
ne nécessitant pas de formation préalable
à priori ou de prérequis très élevés”, selon
Cerise Manoha, chargée de développement à l'association Vivial. “Mais des
métiers difficiles, avec des contraintes
horaires et de mobilité importantes qui
font qu'il existe une grosse demande, mais
peu de personnes qui se rencontrent.”
Une piste à explorer. Tout comme celle
menant aux métiers liés au développement durable, sur lesquels la Ville, compte
tenu de son implication dans ce domaine
depuis des années, avait mis l'accent. Une
table ronde leur était consacrée, tout
comme aux métiers liés à l'emploi des personnes handicapées. Il en ressort selon
Serge Laury, directeur du centre permanent du bâtiment du GRETA de Grenoble,
que “l'on est entré dans la phase de la
maturité au niveau des métiers liés au
développement durable, tant au niveau
des besoins des entreprises, que des
publics concernés qui commencent à comprendre ce que cela veut dire en termes de
métiers”. Autant de domaines à creuser
pour les candidats à un emploi ou à une
formation, autant de raisons d'espérer en
un avenir plus positif.
L.J.
D’un stand...
à l’autre
Spécialisé dans l'accompagnement au
quotidien des personnes en pleine
réorientation, le réseau national
d'orientation “Retravailler” avait
pignon sur rue. Démarche de professionnalisation, valorisation de l'expérience,
suivi auprès des entreprises… La gamme
d'intervention est suffisamment large
pour cette structure nationale dont une
antenne existe dans l'agglomération, à
Sassenage, au 15, avenue de la Falaise,
(04 76 27 17 99).
16
Rencontre
Chaussure à son pied
C’est vraiment que du bonheur
pour Roland Chabre. Ce cordonnier
réputé d’Echirolles désespérait de
ne trouver aucun repreneur de son
commerce. Plusieurs prétendants
ont bien eu des financements en
poche, mais renonçaient tous à la
nécessité de se former. Inconcevable ! “Mon métier, artisanal, nécessite un savoir-faire, un sens esthétique et de la finesse, des
connaissances techniques, des
gestes particuliers, un goût de la
relation aux clients. Il ne s’improvise pas, mais s’apprend.” À 58 ans,
Roland Chabre pensait voir carrément disparaître son activité jusqu’à ce que se présente Corinne Le
Quellenec. Une jeune informaticienne de 42 ans, au chômage après le
dépôt de bilan de son employeur,
prompte à se reconvertir dans la
cordonnerie. Et surtout à suivre
une formation de dix mois à Romans. Entre le “maître” et la “disciple”, le courant passe manifestement. Il est vrai qu’ECTI, association multidisciplinaire de bénévoles
seniors, spécialisée dans l’aide à
l’emploi et la création d’entreprise,
a joué pleinement son rôle de
conseil et de médiation. Un parrainage totalement gratuit s’opère :
“Nous accompagnons Corinne dans
son projet professionnel et le développement de sa nouvelle activité,
analyse de marché, investissement
et développement, stratégie commerciale et communication, montage financier, démarches auprès des
Corinne Le Quellenec et Roland Chabre
sur le stand d’ECTI lors du Forum.
banques ou d’organismes de prêts
destinés à la trésorerie... Nous suivrons son installation durant un an
minimum”, dit Jacques Robert,
conseiller d’ECTI, ancien responsable de société et président du comité d’engagement de la MCAE.
Corinne prendra en main la Cordonnerie des Écureuils en janvier
2010. Elle réalisera son désir
“d’exercer un métier manuel” selon
ses idées, “en indépendante et sans
patron”. Roland Chabre est ravi :
“La profession n’est pas perdue à
Echirolles.”
J.-F.L.
Tables rondes
Handicap
et développement durable
D’un stand...
à l’autre
Le Pôle emploi handicap, compte
tenu des thèmes mis en éclairage cette
année, a aussi suscité beaucoup d'intérêt. Comment parler de son handicap
et comment l'inscrire dans un processus
de recherche d'emploi, autant de questions que de démarches qui bénéficient
d'appuis moraux et techniques auprès
de ce lieu d'écoute et d'information. Le
stand Pôle emploi handicap a fait aussi
partie des endroits assidûment fréquentés (voir site www.pole-emploi.fr).
Permettre l'accès à l'emploi, donner
confiance aux postulants, faire valoir
des projets professionnels, accompagner
des souhaits de formation... L'association E3i s'est présentée sous tous ses
aspects, au milieu de toutes les autres
entreprises qui s'occupent aussi d'intérim. Une quarantaine de personnes
ont établi un contact, parmi lesquelles
la moitié avait un profil en adéquation
avec les missions proposées.
Contact : 1, rue Hauquelin, Grenoble,
04 76 44 35 88.
Insolite, la présence de produits
fermiers, éventuellement proposés à la
vente. Le producteur, de la vallée du
Grésivaudan, était derrière son stand,
comme pour une foire. Seule différence,
et de taille, il était disponible pour
répondre à toutes les questions relatives
à la formation des exploitants agricoles.
Vivre de sa production, les contraintes
d'un métier, le choix du bio, devenir
exploitant... Que des curiosités qui ont
parfois trouvé réponses ce jour-là.
Deux tables rondes ont rythmé les
débats de ce 5e forum. Elles ont rassemblé 110 participants. Surtout,
elles ont permis un échange de qualité, sur deux thèmes judicieusement
choisis par le comité de pilotage. Le
débat de la matinée traitait du handicap et de l’emploi, en présence de
représentants d’associations spécialisées mais aussi de salariés handicapés, venus témoigner de leurs parcours professionnels et des obstacles
rencontrés. La question est d’une
grande actualité : 12 millions de
Français (21 % de la population)
sont concernés au moins par une incapacité. Selon de récentes statistiques, 19 % des établissements de
10 à 19 salariés et près de 9 % de
ceux de moins de 10 salariés (catégories d’entreprises qui ne sont pas
astreintes à une obligation) employaient un travailleur handicapé fin 2006. Ces chiffres détaillés, un consensus
s’est fait pour rappeler que la compétence du salarié restait le critère d’embauche (un salarié handicapé n’est pas réductible à ce seul “statut”), mais
qu’un accompagnement adapté était nécessaire pour créer les conditions d’une
insertion réussie. Deux salariées se sont exprimées (dont une travaille à la ville
d’Echirolles) décrivant leur parcours respectif. L’échange a été riche.
Changement de décor l’après-midi, avec le thème du développement durable et
de l’emploi. Quels impacts sur les métiers ? Quels débouchés possibles ? Quels
modes de formation ? Des secteurs comme le bâtiment (largement représenté)
et les transports génèrent une évolution des qualifications nécessaires. Plus
qu’un eldorado en termes de nouveaux métiers, les intervenants se sont attachés à brosser le panorama des nouvelles compétences requises et des conséquences en termes de formation professionnelle. À en juger par l’affluence, le
développement durable est suivi de très près par les entreprises comme par les
demandeurs potentiels.
B.C.-B.
Les services municipaux (espaces verts, jeunesse, culture, social et santé) présentent les métiers de la fonction publique, sur les stands ou en organisant des
débats comme celui sur les professions du spectacle vivant à l’initiative de Dcap.
17
C o n c e r t a t i o n
La première opération de démolition de bâtiment va démarrer.
La réunion a notamment permis de faire le point sur la réhabilitation.
VILLAGE 2
Dans le vif du sujet
À quelques semaines de la première démolition — le bâtiment J fin mai—,
la Ville et la SDH ont fait le point avec les habitants sur la concertation,
les démolitions, la réhabilitation et la résidentialisation.
D
ès l'introduction de la
réunion, le ton était donné
par Guy Rouveyre : “On
rentre dans le vif du sujet”,
prévenait le 1er adjoint. “On
passe de l'idée à la réalisation d'un projet qui s'est concrétisé grâce
à l'engagement des habitants. Le souci de
la Ville est que nous continuions à conduire
ensemble ce projet qui doit être exemplaire.”
Un bilan des ateliers de concertation du
début d'année sur les aménagements de
l'espace public, a tout d'abord permis à
l'élu de se réjouir “de cette démarche de
co-élaboration très intéressante pour réaliser
un quartier qui réponde aux attentes et
aux usages de ses habitants”. La concertation s’est poursuivie au printemps, avec
des ateliers de terrain sur les aménagements de l'espace public des secteurs
Delaune et De Gaulle.
Place ensuite aux “gros morceaux” de la
soirée. La question de la cohérence des
calendriers des démolitions (voir page 11)
et des relogements a ainsi été posée. “Ce
sont des opérations complexes, avec des
interventions simultanées et des délais
courts”, a reconnu Alain Fayen, directeur
du patrimoine de la SDH, assurant par
ailleurs que “les démolitions ne seront
mises en œuvre que quand tous les relogements seront effectués. On essaie de traiter
le problème dans les meilleures conditions”.
Changement de chauffage
Mais ce sont les problématiques liées à la
réhabilitation des logements qui ont occupé
l'essentiel des débats. Celle du changement
de mode de chauffage notamment, sur
lequel le directeur du patrimoine de la
SDH s'est montré inflexible : “7 à 8 000 de
nos logements fonctionnent déjà ainsi. Le
chauffage collectif urbain est un mode de
chauffage équitable, confortable, de qualité, au coût maîtrisé et aux émanations de
gaz à effet de serre réduites. C'est un phénomène de justice.” Ce en quoi l'a rejoint
Guy Rouveyre, rappelant les exemples de
la Luire, de la Ville Neuve, de la Viscose,
du centre-ville… qui fonctionnent sans
gaz, “et c'est tant mieux pour la sécurité
des personnes âgées”.
Concernant le suivi de ces travaux sur
lequel les habitants ont exprimé leurs
craintes, Alain Fayen s'est engagé à mettre
en place “un suivi important et une réception des travaux logement par logement,
dans le cadre de cette opération spécifique
de grande envergure”. Un pôle réclamation et un interlocuteur recenseront les
problèmes, pour les faire remonter au
chargé d'opération et les régler le plus
rapidement possible.
Faire respecter l'emploi
d'Échirollois
Sur l'embauche d'Échirollois, de jeunes
notamment, pour la réalisation de ces
chantiers, une clause d'insertion des marchés publics oblige les entreprises à recruter
prioritairement des personnes en insertion.
Guy Rouveyre a rappelé que l'emploi des
publics prioritaires fait partie des objectifs
de l'ANRU. La Ville va “s'arc-bouter pour
que cette clause soit respectée”. Il souligne
néanmoins que “cela ne va pas régler tous
les problèmes d'emploi à Échirolles”. Et de
conclure : “On veut tout ce que l'on est en
droit d'espérer dans ce domaine-là.”
Dernier point à l'ordre du jour, la résidentialisation des espaces extérieurs à l'arrière
des barres. Deux scénarios sont envisagés :
la création d'un espace vert privatif collectif
ou de terrasses individuelles en rez-dechaussée. Dans le deuxième cas, une
consultation sera organisée auprès des
locataires concernés sous la forme d'une
réunion spécifique et d'un atelier de
concertation. Histoire de rentrer un peu
plus encore dans le vif du sujet.
L.J.
La concertation sur les aménagements publics et la résidentialisation s’est poursuivie au printemps sur
les secteurs Delaune et De Gaulle.
18
C o n c e r t a t i o n
D’importants enjeux sont soulignés à Ouest et à la Ville Neuve.
Nous continuerons à faire des logements parce que c'est une forte demande sociale.
DE
L A M AT I È R E
comités de quartiers
Dans la foulée des deux premiers comités de quartiers (voir Cité d'avril),
c'était au tour des habitants du quartier Ouest et de la Ville Neuve de prendre
la parole et de faire état d'éventuels problèmes.
Beaucoup de monde à la Ville Neuve pour un comité de quartiers riche d'échanges et de mises au point.
À
Ouest, la salle a bien failli être
trop petite pour ce rendezvous auquel participaient
cinq présidents d'associations d'habitants. La séance
a démarré sur les chapeaux
de roue, avec le devenir du passage entre
la Viscose et le domaine Saint-André.
Malgré quelques velléités favorables à sa
fermeture, ce passage va demeurer ouvert.
Il sera même aménagé car, dixit le maire :
“les habitants de la Viscose ont droit à ce
passage”. Si, pour lui, le souhait de séparer les deux quartiers repose sur “un argument fallacieux”, pour un habitant, “il est
contraire au travail engagé ici sur le renforcement du lien social”. Autre point
soulevé : la mosquée. Encore une fois, les
élus relativisent et mettent un frein à
l'hypocrisie ambiante. “Jamais ne se pose
la question de la capacité des églises, alors
pourquoi la poser pour un autre lieu de
culte ? La mosquée a déjà accueilli deux
ramadans avec, chaque fois, environ 300
personnes. On est loin des 1 500 prévues
par ses détracteurs.”
Un point fut également fait sur la future
restructuration de l'école VaillantCouturier (pas avant 2012), sujette à une
baisse de la population scolaire dans ce
secteur. “Il est de notre responsabilité
d'optimiser l'utilisation des bâtiments
publics. Sur 47 classes, seules une vingtaine
sont aujourd'hui utilisées, il n'est pas
question de les fermer, mais de repenser
les lieux et de repositionner les établissements scolaires sur ce quartier”, dira
Jacqueline Madrennes, l'adjointe à l'éducation. Les projets à Ouest renvoient à de
multiples dossiers : la requalification de
l'entrée de ville par le Rondeau et Navis ;
la coupure de la barre de La Luire, à nouveau d'actualité, avec le souhait d'une
réalisation en 2012 ; les programmes
engagés des Berges du Drac, le déplacement des tennis couverts, l'enfouissement
de la ligne à haute tension, la microcentrale, le développement d'une politique en
direction de la petite enfance… Et de
conclure sur le rôle important du comité
de pilotage de l'Apus, où “il faut un suivi
et de quoi continuer à jouer un rôle de
citoyen”.
D'importants enjeux
Rencontre également riche d'échanges à
la Ville Neuve, commencée par des interrogations à propos du projet Novasud 21,
objet de quelques confusions dont il
convenait d'en dissiper les étendues. Non,
ce n'est pas un projet ficelé, contrairement aux ébauches et aux réflexions pré-
sentées dans Cité et prises pour “argent
comptant”. Non, il n'existe aucun projet
sorti du chapeau. Novasud 21 fait partie
d'un des engagements de la campagne
pour les municipales, “c'est un concept
qui date de plus de dix ans”, et la phase
d'information n'a rien à voir avec une
phase décisionnelle à laquelle ont cru
certains habitants. Entre l'intention de
couvrir la rocade et le démarrage des travaux, il va se passer des années, à condition toutefois que le dossier aboutisse.
Pour l'instant, les prospections à court
terme, les dossiers à porter, ce sont le
grand parc du centre-ville, l'aménagement
du terrain de la Sogreah, le devenir
d'Allibert, le centre de bureaux sur l'îlot
27, le site des Essarts à valoriser…
Et quand une habitante parle de l'existence
d'une “logorrhée immobilière”, pour
témoigner d'une impression d'étouffement
“avec des constructions qui n'arrêtent plus
Toujours entouré de nombreux adjoints, le maire Renzo Sulli s'inscrit et s'investit dans chacune des rencontres en apportant réponses
et commentaires.
et l'occupation de toutes les parcelles
disponibles”, le maire réagit et réaffirme :
“Nous continuerons à faire des logements
parce que c'est une forte demande sociale.”
Des réponses ont accompagné les
multiples questions au sujet de la densification des équipements (patinoire, extension
de Grand’place…) au nord des Granges, du
devenir de l'espace à côté du Stratège, de la
sécurité aux Jacobins et aux abords du collège, de la barrière place de la Convention,
du goudronnage au Gâtinais…
M.J.
19
d é l i b é r a t i o n s
Séance du 24 mars : l’avenir de la
Conseil
M i s s i o n l o c a l e S u d I s è re , u n s o u t i e n
au SIERG, le dispositif SOL, subventions
Mission locale Sud Isère
aux clubs sportifs et aux associations
de quartiers…
L e p ro c h a i n c o n s e i l m u n i c i p a l a u r a l i e u
l e m a rd i 2 6 m a i , à 1 8 h .
Atelier de préparation au Forum objectif emploi dans les locaux de la Mission locale
et de la Maison pour l’emploi.
Le dispositif du SOL fonctionne en partenariat avec des réseaux de distribution ou
d’entreprises solidaires.
Le SOL non marchand et solidaire
La Ville s’engage foncièrement
dans le dispositif SOL en votant
une subvention de 5 000 euros
(le groupe Echirolles autrement
UMP/Gauche moderne s’est
abstenu sur cette délibération).
Trois volets caractérisent ce
système d’échanges solidaires
“d’utilité écologique et social”,
expérimenté dans l’agglomération depuis deux ans avec le
soutien de la Métro, des communes de Grenoble et
d’Échirolles, de la région
Rhône-Alpes. Anne-Sophie
Mérot (Verts et écologistes)
en traduit les orientations.
Le “SOL coopération” favorise
des échanges marchands sur
des principes de développement
durable. Matérialisé par une
carte à puce à utiliser dans un
réseau d’entreprises solidaires,
il recouvre à ce jour 19 prestataires et 800 propriétaires d’une
carte SOL dans l’agglomération.
Le “SOL affecté” concerne des
collectivités territoriales, orga20
nismes sociaux et comités
d’entreprise. Il renforce leurs
politiques grâce à des cartes
créditées permettant à des publics
identifiés d’accéder à des liens
et services de qualité (culturels,
socioculturels, sportifs…).
Le “SOL engagement” est un
système d’échange de temps et
de savoir au travers de comportements citoyens et solidaires,
de rapports non monétaires
entre associations ou personnes.
Outre de constituer une structure juridique rassemblant les
acteurs locaux et porteurs de
projets, les objectifs pour la
période 2009-2011 consistent
à consolider et dynamiser
le réseau “SOL coopération”,
de lancer des initiatives pour
les deux autres. Le SOL est une
nouvelle approche de la richesse
et du développement humain.
Il est conduit au niveau national
par le Groupe Chèque déjeuner,
la Maif, la Macif et le Crédit
coopératif.
Comme il s’y était engagé, le maire
propose “une prise de position
contre le désengagement de l’État”
dans le financement des Missions
locales. La part des 13 communes
du sud de l’agglomération grenobloise dans le budget de fonctionnement de la Mission locale Sud
Isère s’élève à 35 %. L’État n’intervient que pour 25 % alors que
l’emploi est l’une de ses compétences.
Rapporteur de la délibération,
Laurent Berthet (Socialistes et
républicains) déclare que 65 %
des 2 000 jeunes accompagnés
annuellement par la Mission locale
Sud Isère sont sans diplôme. “Nous
enregistrons le taux de faible
qualification le plus élevé dans la
région, les publics en grande
difficulté sont de plus en plus
nombreux”, précise-t-il. Face à
une stagnation des crédits d’État
depuis quelques années, la Mission locale est contrainte de réduire
ses effectifs d’un conseiller et n’a
pu renouveler un autre contrat.
Cette situation affaiblit d’autant
plus ses capacités d’accompagnement. L’interpellation des directions départementale et régionale
du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, n’a reçu, à
ce jour, aucune réponse favorable.
Thierry Labelle (MoDem) soutient
la délibération “sur le fond”.
“L’État ne peut pas avoir un discours et agir différemment. Nous
devons lui demander de respecter
ses responsabilités. Les collectivités
doivent réfléchir au maintien des
capacités d’intervention de la Mission locale, le déficit de 20 000
euros en 2008 et de 56 000 euros
sur le prévisionnel 2009 ne paraît
pas insurmontable à l’échelle du
territoire concerné.” Laurent
Berthet rappelle que “les crédits
des collectivités locales n’ont cessé
d’augmenter, mais cet effort
important ne suffit plus”. Alors
“comment faire plus avec moins
?”, interroge Christian Descombat
(Société civile), témoignant des
préoccupations des Missions locales “dans un contexte particulièrement hostile”. Il est vrai,
déclare Emmanuel Chumiatcher,
que si “le plan de Martin Hirsch
(haut-commissaire à la jeunesse —
ndlr) prévoit 1,5 milliard d’euros
pour relancer l’emploi des jeunes,
les structures de formation sont
les parents pauvres”. Si bien que
la Mission locale Sud Isère a refusé
de signer la convention de financement pluriannuelle avec l’État.
Seul le groupe Échirolles autrement
UMP/Gauche moderne s’abstient
sur cette délibération.
municipal
Délibérations
Déclaration d’utilité publique
Une procédure de déclaration d’utilité publique est engagée au Village 2 afin
de maîtriser les biens immobiliers dans le périmètre de rénovation urbaine. L’objectif
de la Ville consiste à faciliter l’acquisition foncière pour la réalisation de logements diversifiés, le transfert d’activités commerciales et de services vers la future
place centrale, ainsi que le long de l’avenue du Général-de-Gaulle.
Adopté à l'unanimité.
Une procédure de déclaration d’utilité publique est engagée au
Village 2, où ont démarré les premiers chantiers du renouvellement urbain.
Pôle petite enfance au Village 2
La Ville envisage d’aménager un pôle petite enfance sur l’aile nord de la placette
commerciale du Village 2. Un incendie avait détruit les locaux sur cet espace en
janvier 2007. Lors d’une prochaine assemblée générale de la copropriété, il sera
proposé au syndicat de renoncer à reconstruire et d’adopter le versement par
les assureurs d’une indemnité transactionnelle de 490 000 euros. Les propriétaires s’engagent à vendre à la Commune leurs droits sur ces lots à l’Euro
symbolique.
Adopté à l'unanimité.
Performances énergétiques
Programme européen REVE d’avenir (2009-2012) : la Ville
s’engage à réduire ses consommations d’énergie de 20 %,
notamment en équipant sa flotte de véhicules électriques.
La Ville s’engage dans le programme européen REVE d’avenir (2009-2012) à
atteindre, voire à dépasser, d’ici 2020, l’ambition du “trois fois vingt” : réduction de 20 % des émissions de CO2 et de 20 % de ses consommations d’énergie,
augmentation de 20 % de la part des énergies renouvelables. La collectivité
bénéficiera d’actions concrètes pour réaliser ses objectifs, notamment des
échanges d’expériences au niveau européen.
Adopté à l'unanimité.
Un soutien au Sierg
La Ville soutient le Syndicat intercommunal des eaux de l’agglomération grenobloise (Sierg) qui s’oppose au projet de construction d’une station d’épuration
des eaux à Gavet par le Syndicat d’assainissement du canton de l’Oisans. Cet
équipement “ferait courir de graves risques aux ressources en eau situées à
l’aval immédiat et distribuées à plus de 200 000 habitants”. Le Sierg a fait une
contre-proposition, “plus respectueuse de l’environnement” : le transfert des
eaux usées des communes de Séchilienne, Saint-Barthélémy de Séchilienne, La
Morte et Livet-Gavet, vers la station d’épuration de l’agglomération grenobloise
(Aquapôle).
Adopté à l'unanimité.
Les clubs sportifs font l’objet d’un soutien financier et logistique important.
Subventions aux fêtes et autres animations
des associations de quartiers
Centre : Amicale Les Nymphées/Les Florises 1 000 euros,
Amicale Pierre-Sémard 2 000, Espace Fleuri 1 500.
Est : Habitants de la Commanderie 1 700, Les Petits
Prés 1 300, Kimberley Animation 200.
Ouest : AHSOE 1 000, Entrepotes 2 500, quartier
Jean-Jaurès 1 400, habitants de la Viscose 3 000.
Sud : Habitants du Village Sud 2 000.
Ville Neuve : Locataires Auvergne/Essarts 1 000,
Bourg Neuf 850, Construire ensemble pour nos
différences 2 500, habitants du Gâtinais 2 300, locataires du Floréal 1 000, habitants des Granges
4 000, habitants Ouessant/Rance/Armor 1 000.
Adopté à l'unanimité.
Subventions aux clubs sportifs
Une somme globale de 205 282 euros est versée à l’ALE. Chaque club percevra
un acompte de 50 % — sur proposition du comité consultatif — pour lui
permettre de fonctionner. Une seconde répartition interviendra en novembre.
Les subventions à certains clubs nécessitent la signature d’une convention
lorsque le montant annuel dépasse 23 000 euros : le Football Club d’Échirolles,
le tennis de table, l’ALE gymnastique, le Nautic Club et le water-polo.
Adopté à l'unanimité.
Majorité (31 élus) : Communistes et partenaires (président, Joseph Tasca), Socialistes et
républicains (président, Laurent Berthet), Verts et écologistes (présidente, Anne-Sophie
Mérot), Société civile et républicains (présidente, Carole Simard).
Les autres sensibilités du conseil et de l’opposition (8 élus) : République laïque et
sociale (Christelle Bernard), Lutte ouvrière (Chantal Gomez), MoDem (président, Thierry
Labelle), Échirolles autrement UMP/Gauche moderne (président, Christian Melcion).
21
LIBRE
Cité Echirolles vous propose chaque mois des tribunes de libre expression
d e s g ro u p e s p o l i t i q u e s e t d e s s e n s i b i l i t é s r e p r é s e n t é e s
Communistes
et partenaires
Socialistes
et républicains
Verts
et écologistes
Société civile
et républicains
Non à la suppression
de la Carte Emeraude !
Un accès solidaire aux
équipements collectifs
et au transport
Nouvelle tarification
SMTC
La Carte Emeraude
dans le rouge
La nouvelle tarification dite “solidaire” devrait permettre de lisser
les tarifs en fonction des revenus
de chacun ; on passe du principe
du statut à celui de ressources.
Les Verts et écologistes ont
défendu, depuis le début, l’idée
d’une telle tarification. C'est
dans ce contexte que la Carte
Emeraude pour les plus de 65
ans est passée de l’entière gratuité à une réduction d’au moins
45 %, puis plus importante selon
les revenus. L’entière gratuité
était certainement une incitation
pour certains retraités de changer d’habitude en matière de
déplacements. Pour ceux dont le
pouvoir d’achat est très bas, la
nouvelle tarification devra continuer d’être incitative à l’utilisation des transports en commun.
Ceux-ci sont en effet un des
moyens pour les personnes âgées
de sortir de leur isolement et
d’aller flaner en ville, sans engager de frais. Cependant, une des
injustices de cette nouvelle tarification concerne les chômeurs. En
effet, ils ne bénéficient pas
(depuis le 1 er janvier 2009),
comme les salariés, d’un remboursement de 50 % du titre de
transport par l’employeur. La
nouvelle tarification ne prévoit de
réduction que pour des revenus
inférieurs à 1 050 euros par mois
(pour une personne seule).
Injustement, certains chômeurs
se retrouveront donc à payer plus
pour leur ticket de transport
qu’un salarié à revenu équivalent.
Après 35 ans, la Carte Emeraude
a vécu. En effet, le SMTC a voté,
le 23 mars, dans sa nouvelle
majorité, la suppression de la gratuité des transports en commun
aux heures creuses pour les retraités et personnes âgées de plus de
65 ans. Cette décision soulève
une forte opposition des associations syndicales de retraités et
personnes âgées. À ce jour, plus
de 5 500 pétitions ont été
signées. Pourquoi cette décision
au motif de la nouvelle tarification “solidaire et sociale” ? Elle
pourrait paraître louable. Dont
acte ! En effet, cette nouvelle disposition, compliquée a souhait,
n’a en fait rien de social en faveur
des plus de 65 ans car… ils vont
maintenant payer. En clair, eux
seuls sont appelés à financer
l’élargissement des tarifs sociaux
au plus démunis. Ainsi, une personne au minimum vieillesse participera (modestement) à la
réduction consentie à une famille
Rmiste. Est-ce vraiment une avancée sociale ? Comment ne pas
s’interroger ? Alors que le Conseil
général réaffirme sa volonté de
développer une politique de solidarité avec les personnes âgées,
le SMTC, présidé par le Premier
vice-président du Conseil général,
prône une politique contraire. La
Carte Emeraude est un moyen de
renforcer le lien social, elle participe à cette solidarité voulue par
tous les élus de l’agglomération.
Elle permet de limiter les déplacements en voiture… Qu’en pensent les défenseurs des transports
en commun ? Une tarification
plus juste et plus favorable en
faveur des plus démunis est louable, mais pourquoi le faire au
détriment des seuls titulaires de la
Carte Emeraude. Souhaitons que
le président du Conseil général et
le président du SMTC s’accordent
sur une politique cohérente en
faveur des plus de 65 ans, et la
Carte Emeraude sera maintenue.
Alors que de nombreux rapports
et faits rappellent la précarité
croissante des personnes âgées et
retraitées, leurs faibles revenus,
leur isolement, le Syndicat mixte
des transports en commun
(SMTC) n'a rien trouvé de mieux,
en cette période de crise, que de
supprimer la Carte Emeraude ! Le
23 mars dernier, le SMTC a voté
la mise en place d'une tarification
“solidaire”, faisant disparaître du
même coup le titre de transport
qui permet, depuis 1974, aux
personnes de plus de 65 ans de
voyager gratuitement pendant
les heures creuses. Ce sont donc
40 000 seniors, dont 7 000
Echirollois, qui se verront imposer,
dès septembre 2009, le paiement
d'un titre de transport avec des
réductions en fonction de leurs
revenus. Qu'a-t-elle alors de solidaire cette nouvelle tarification ?
Elle va permettre, en prenant en
compte les revenus des voyageurs
et non plus leur statut, d'élargir le
nombre de bénéficiaires de tarifs
réduits, objectif louable sans
aucun doute. Mais que cela se
fasse au détriment de nos aînés
démontre une bien étrange
conception de la solidarité. À cela
s'ajoute l'absence de concertation avec les institutions en
charge des politiques de solidarité
(Conseil général, Métro, communes, CCAS), la surdité face aux
nombreuses oppositions à ce projet (pétition des syndicats et associations de retraités, vœux du
conseil consultatif des retraités et
du CCAS d'Echirolles notamment), la complexification enfin
du dispositif (11 tarifs différents
seront possibles pour les plus de
65 ans) comme de sa mise en
œuvre. Alors, parce que la solidarité ne doit pas être assurée par
ceux-là même qui en ont besoin,
nous nous opposons fermement
à la suppression de la Carte
Emeraude, comme nous l'avons
fait au SMTC.
Guy Rouveyre,
premier adjoint
Le développement de notre ville et
de l'agglomération s'est fortement
accéléré ces dernières années.
L'accès de tous aux équipements
collectifs, qu'ils soient culturels ou
sportifs, participe au “vivre ensemble”. À cette période de l'année, la
plupart des équipements collectifs
ont fixé leurs tarifs pour l'année à
venir. Certains d'entre eux (comme
la Régie de programmation de La
Rampe) ont mis en place une tarification solidaire basée, non plus
uniquement sur le statut de la personne, mais aussi sur ses conditions
de revenus, favorisant ainsi un
accès progressif en fonction de ses
moyens à ces structures. L'utilisation des transports en commun,
comme mode de déplacement,
répondant aux objectifs de développement durable, doit être renforcée. Le SMTC vient de voter sa
nouvelle tarification pour l'année à
venir, proposant une grille tarifaire
basée sur une logique de revenus
et non plus uniquement de statut.
Parmi les mesures proposées : le
remplacement de la Carte Emeraude, réservée au plus de 65 ans,
par un tarif social tenant compte
des revenus de la personne. Si la
préservation de cet acquis peut
apparaître un combat justifiable, il
faut cependant remettre cette
mesure dans la logique générale de
la nouvelle tarification. Au-delà du
fait que les plus de 65 ans bénéficient automatiquement d'une
réduction de 45 % du tarif tout
public, auquel vient s'ajouter une
réduction en fonction du quotient
familial, il est important de rappeler
que dans le contexte actuel de crise
sociale, il est juste que chacun
participe selon ses moyens. Les
élus socialistes et républicains
d'Echirolles rappellent leur attachement au principe de solidarité dans
l'accès aux équipements collectifs.
Lors de la commission “sport,
insertion, jeunesse”, ils ont défendu au sein de la majorité municipale le principe de l'accès
“social” des chômeurs à la piscine.
Mélanie Collet, adjointe
22
Anne-Sophie Merot,
présidente du groupe
Christian Descombat,
conseiller municipal
EXPRESSION
a u s e i n d u C o n s e i l m u n i c i p a l . L e t h è m e p ro p o s é c e m o i s - c i
p o r t e s u r l a s u p p re s s i o n d e l a C a r t e E m e r a u d e p a r l e S M T C .
Echirolles
autrement
UMP/Gauche moderne
Suppression
de la Carte Emeraude
La suppression de la gratuité des
transports en commun pour les
plus de 65 ans (Carte Emeraude)
est un acte lourd de conséquences
socioculturelles pour nos anciens.
En effet, le Syndicat mixte des
transports en commun de l’agglomération grenobloise et son président, Marc Baïetto (PS), ayant
décidé de supprimer les réductions
tarifaires qui dépendaient du statut (RMiste, retraités…) pour les
remplacer par une tarification qui
prend en compte le niveau des
revenus, cette mesure entraîne
une contrainte supplémentaire
pour les retraités. Cette carte gratuite, créée le 31 mars 1974, permettait aux retraités de ce déplacer aisément dans l’agglomération
et ainsi de sortir de leur isolement.
Ils utilisaient les transports en
commun, en dehors des heures de
pointe. Cette mesure incitative, en
place depuis 35 ans, avait entre
autres pour avantage de “remplir”
le réseau à certaines heures. Mais,
passer d’une logique de statut à
une logique de revenus, c’est
“caser” volontairement les 40 000
retraités dans un statut d’actifs
sans tenir compte de la situation
de retraités. Ces derniers se sont
investis, ont beaucoup donné au
cours de leur vie, pour la société,
et beaucoup aident encore bénévolement de nombreuses associations diverses (Restaurants du
cœur...). Pour les quelques années
ou dizaines d’années qui leurs restent, il aurait été souhaitable que
par déontologie et par respect des
anciens, on ne vienne pas les taxer
de quelques euros. Notre groupe,
solidaire des retraités, est donc
contre cette mesure mercantile.
Jacques Colliard,
conseiller municipal
MoDem
Lutte ouvrière
Solidarité rime aussi
avec SMTC !
Vive la lutte des
Caterpillar !
Le nouveau tarif décidé par le
SMTC privilégie la comparaison
des revenus (tarification solidaire)
plutôt qu’opposition des statuts
des usagers (disparition de la
Carte Emeraude notamment).
Jusqu’à présent, les tarifs dépendaient des statuts (étudiants, personnes âgées…) indépendamment des revenus des usagers. La
nouvelle tarification se veut plus
solidaire en étant basée sur le
quotient familial. Bien sûr, nous
voudrions tous qu’aucun acquis
ne soit touché. Mais, quelqu’un
peut-il dire son opposition à la
solidarité ? Je ne crois pas. J’ose
dire, je n’espère pas ! Il est évident
que cette mesure n’est pas économique puisqu’elle aura un coût
entre 500 000 et 1 500 000 euros
pour le SMTC. Globalement, on
devrait passer de 110 000 bénéficiaires d’une tarification sociale ou
d’une réduction, à 150 000 bénéficiaires d’une tarification solidaire.
Nous sommes persuadés que la
déception passée de l’absence de
concertation et de la perte d’un
acquis, les retraités regarderont
leurs enfants, leurs voisins… et se
diront qu’il est équitable que chacun paye en fonction de ses
moyens. De plus, si on regarde de
près la nouvelle tarification, on
s’aperçoit qu’il y a toujours une
prise en compte partielle des différents statuts. On peut simplement
espérer que cette nouvelle tarification ne soit pas trop compliquée
pour qu’elle soit comprise par
tous. La mise en place d’un comité
de suivi et d’évaluation du dispositif par le SMTC démontre en tout
cas une volonté d’apaisement,
d’explication et de concertation
réelle. Alors, sur ce sujet, comme
bien d’autres, ne faisons pas
preuve de démagogie mais de
sens de la justice sociale, surtout
dans cette période de crise.
Les salariés de Caterpillar à
Grenoble et Echirolles ont multiplié les actions afin de contrer le
plan de suppression d'emplois et
de remise en cause des acquis et
conditions de travail. Cette multinationale richissime gagne de
l'argent : 3,5 milliards de dollars.
Pendant l'annonce des licenciements, les dividendes des actionnaires pour ce trimestre ont augmenté de 17 % par rapport à
l'an passé. Les patrons ont tout
fait pour intimider les ouvriers :
chantage, menaces de sanctions,
recours aux forces de l'ordre,
répression judiciaire, tout en bloquant les négociations. Mais les
travailleurs, qui ont tenu tête,
forcent l'admiration du monde
du travail car ce qui leur arrive
nous guette tous. Espérons que
l'avenir voit de telles luttes se
multiplier jusqu'à leur généralisation, seul moyen de gagner
contre le patronat et le gouvernement !
Thierry Labelle,
président du groupe
Les groupes
pour rencontrer
vos élus sur rendez-vous
Renzo Sulli, maire
04 76 20 63 00
Permanence le samedi,
de 9 h à 10 h 30.
Communistes et partenaires
04 76 20 63 06
Guy Rouveyre, conseiller général,
1er adjoint, cohésion sociale,
tranquillité publique,
développement durable,
République
laïque et sociale
Ne touchez pas
à mon pote âgé !
Le nouveau président du SMTC,
invoque le principe de solidarité
en revenant sur la gratuité du
titre de transport pour les
seniors. Passer ainsi d’une tarification sociale à une tarification
dite “solidaire” dont seuls nos
seniors financeraient l’élargissement ? De qui se moque-t-on ?
40 000 seniors et 20 000 précaires représentent 14 % des usagers à qui on supprime la gratuité des transports, alors que
16 % des habitants de La Métro
au faible revenu et que plus de
60 000 personnes avec un
revenu inférieur au SMIC ne
bénéficient pas de cette gratuité.
Nous sommes certes solidaires
pour le reste de la population,
mais pas au détriment des
60 000 bénéficiaires de la “tarification sociale”…
Christelle Bernard,
conseillère municipale
Chantal Gomez,
conseillère municipale
déplacements, affaires générales.
Elisabeth Legrand, adjointe sports,
animation jeunesse (équipements).
Chantal Cornier, adjointe
développement culturel.
Joseph Tasca, président du groupe,
adjoint personnel, finances, vie
associative, permanence le jeudi,
de 10 h à 12 h sur rendez-vous.
Michel Goizet, adjoint voiries, espaces
extérieurs, patrimoine bâti et réseaux.
Jacqueline Madrennes, adjointe
éducation, restauration municipale,
temps libre, permanences 1er et
3e mercredis du mois, de 16 h 30
à 18 h sur rendez-vous.
permanence les lundi et vendredi,
de 13 h 30 à 14 h 30,
[email protected]
Société civile et républicains
04 76 20 63 19
Carole Simard, présidente du groupe,
adjointe habitat et logement (pour
les questions de logement s’adresser
au service), gestion urbaine et sociale
de proximité.
Echirolles autrement
UMP/Gauche moderne
04 76 20 63 18
Christian Melcion, président du groupe,
conseiller municipal, permanence
le mardi après midi.
Socialistes et républicains
04 76 20 63 14
MoDem 06 67 91 31 88
Laurent Berthet, président du groupe,
adjoint prévention, insertion,
formation professionnelle.
Emmanuel Chumiatcher, adjoint
aménagement urbain.
Mélanie Collet, adjointe petite enfance,
santé, handicap.
Non-affiliés
Les Verts et écologistes
04 76 20 63 16
Anne-Sophie Mérot, présidente
du groupe, adjointe économie,
Thierry Labelle, président du groupe,
conseiller municipal,
[email protected]
Christelle Bernard, conseillère
municipale, République laïque
et sociale, 06 20 11 41 32, actualité
sur le site ResPublica
(www.gaucherepublicaine.org).
Chantal Gomez, conseillère municipale,
Lutte ouvrière, 06 74 57 66 78,
[email protected]
23
R e n c o n t r e s
La manifestation est engagée, intergénérationnelle, festive et combative.
Les débats ont évoqué les questions d’identité, d’intégration, l’égalité de droit.
>
Cité
plurielle
Rencontres
> Quelle histoire, quel avenir ?
>
Un bol d'air
Bouffée d'oxygène dans un monde
complexe et intraitable, grand
moment de convivialité spontanée,
témoignage de solidarités à portée
de mains… La 15e édition de Cité
Plurielle a encore tenu toutes ses
promesses. Un record tombé au
Cross de l'égalité, des spectacles et
des expositions largement saluées,
des rendez-vous à maintes reprises
offerts et voués aux échanges, des
notes sur des feuillets, des idées
plein la tête, des images inscrites
dans un patrimoine…
Que dire encore de cette semaine
pas comme les autres ? Sinon
d'accorder au collectif d'organisation,
de louables atouts pour continuer.
Sujet d’une exposition
signée Jean Pierre
Angei, chaque
membre du collectif,
dans une pose
touchante et sans
artifice, symbolise la
dignité, l’engagement
et la sensibilité.
Banquet des cultures
>
L’événement de clôture de Cité Plurielle
ressemble aux journées qui le précèdent :
engagé, multiple, intergénérationnel, festif
et combatif. 350 personnes ont pu ainsi
partager l’apéritif et le repas préparés
essentiellement par des associations de
quartiers et des groupes d’habitants… En
musiques, et en dansant sans compter
jusque tard dans la nuit. Le goût des
autres décidément n’a pas d’heure !
24
L’extrait du documentaire de Mogniss H.
Abdallah, Douce France, la saga du mouvement beur, amorce le débat : “Les quartiers populaires, cités et banlieues ont une
histoire !” Mais la France “doit revisiter et
analyser ses relations avec l’histoire et la
culture des pays de la colonisation”, déclare une personne dans la salle pleine de la
Butte. La guerre d’Algérie paraît toujours
“un écran majeur” à la reconnaissance de
populations qui vivent et travaillent en
France depuis des générations. “Si on
l’oublie, on ne comprendra rien !” Un participant constate qu’il est “terrible d’avoir
à formuler toujours les mêmes interrogations, les mêmes clivages raciaux”. “L’origine,
la confession ou la culture ne doivent en
aucun cas déterminer l’avenir de
quelqu’un”, entend-on. “La France est une
société métissée qui ne veut pas le reconnaître. Cette crise identitaire s’oppose à
une volonté intellectuelle d’universalité.”
Une jeune fille remarque : “Je veux être
Française sans être cataloguée comme une
jeune de quartier.” Le vécu et le combat
quotidiens, la transmission de la mémoire
de parents et grands-parents, semblent ne
faire bouger les frontières et les préjugés
qu’à la marge. “J’ai de la colère en moi,
qui bouillonne”, exprime une personne.
Alors, “comment se construire dans une
mémoire que l’on connaît peu et qui
devient un fardeau ?”. Pierre-Didier
Tchetche Apea souligne le sens politique
des luttes sociales, syndicales. Quand
Magyd Cherfi se demande comment les
jeunes peuvent se retrouver dans ce
mouvement : “La masse est dans la déses-
Un débat en présence (de droite à gauche) de
Henri Sanchez, directeur du CCAS, Magyd Cherfi,
chanteur et écrivain, Pierre-Didier Tchetche Apea,
membre de l’association DiverCité à Villeurbanne et
du Mouvement de l’immigration et des banlieues.
pérance”, souffle-t-il. Un intervenant parle
de “territoires sinistrés du point de vue du
travail et de l’emploi, des rapports avec la
justice, la police et les médias”. Son voisin
signe pour “une communauté de destin”.
À la question : “Les mouvements sociaux
permettent-ils à la société française de
comprendre ?”, une personne rétorque
que “se les approprier est de toute façon
un enjeu”. La question de la visibilité et de
l’expression des jeunes renvoie aux médias
“qui ne viennent en banlieue que lorsque
ça crame”. Les luttes sur l’égalité de droit
et la dignité ne sont plus les mêmes
aujourd’hui ; les conditions de vie, le
contexte des discriminations et de l’exclusion notamment vis-à-vis des jeunes se
radicalisent à maints égards… L’expression
politique propre à ces questions passe par
la mobilisation. Et “le sentiment d’être
Français à part entière, sans être dans
l’obligation permanente de le prouver ou
de devoir m’intégrer pour rentrer dans le
droit commun”, ajoute un participant.
J.-F.L.
Les rencontres des midi-deux
> Des idées à digérer !
Les Midi-deux, fameux rendez-vous de
Cité Plurielle, dans tous les sens du
terme, ont une nouvelle fois fait le
plein et apporté leur lot de réflexions.
Les questions liées à l'intégration, à
l'identité, à la jeunesse, au sport…
mobilisent toujours l'attention.
Entre deux coups de fourchette, il convenait
de tendre l'oreille et de saisir les propos
introductifs distillés par la personnalité
invitée. À la MJC Desnos, c'était Mariano
Bona de l'association Algérie au cœur, un
habitué, sur le thème des enjeux de la
transmission et de la mémoire. À Prévert,
au Village 2, il s'agissait de discourir sur le
statut des quartiers populaires, dits de
banlieue, en compagnie d'Abdelkader
Belbhari, sociologue et maître de conférences à l'Université de Saint-Étienne. Chacun y est allé
“Pourquoi
de ses convicp a r l e r e n c o r e tions, de ses
d ’ i n t é g r a t i o n analyses, en
q u a n d o n e s t mettant sur
n é e n F r a n c e la table suffisamment de
et même
q u a n d o n e s t matières et
d'ingrédients
diplômé en
pour que les
France ? On
convives d'un
a t o u j o u r s c e jour réagissent.
poids...”
Comme à l'accoutumée, ça
a marché. Il n'y a pas de temps d'attente
dès que la parole est à prendre, plutôt une
file d'attente. Les rebonds sont multiples
et même si seul un mot ou une phrase
percute, la discussion s'engage, les idées se
dénouent. Et toujours reviennent les difficultés
à porter un nom à résonance étrangère,
quand il s'agit de trouver un emploi, un
logement, une place dans la société… les
difficultés à être respecté malgré le partage
des mêmes valeurs. D'où cette nécessité
de se retrouver dans des projets communs,
dans un statut d'être social en quête
d'émancipation, de se reconnaître éventuellement dans de mêmes combats
sociaux. Et cessons de détourner l'attention
avec cette boîte noire nommée “banlieue”, dans laquelle sont mis tous les problèmes sociaux. De sorte que la diversité
devienne une force de rassemblement
pour combattre les inégalités, pour assurer
de la reconnaissance et sauvegarder une
culture.
À Desnos le repas a été agréablement servi
par les associations franco-marocaines,
Mieux vivre ensemble et les bénévoles de
la MJC. À Prévert, merci à M et M me
Senoussi, qui ont préparé le repas avec l'aide précieuse des associations Vie et partage et Les 2 passerelles.
Pour Mariano Bona (à droite, à côté de Paul
Muzard), la mémoire n’appartient pas aux historiens mais aux citoyens, qui doivent en saisir tous
les enjeux pour se construire. Nul ne peut être
condamné à l’échec à cause de son passé.
M.J.
“En tant
qu’être
social nous
avons besoin
d’aller vers
un projet
commun,
de nous
engager dans
le combat
social.”
Création
> Chœur de cité
“Nous nous sommes beaucoup investis.
C’est une belle aventure humaine”, déclare une maman de la Ville Neuve, l’une des
participants au spectacle initié par Jacqueline Madrennes. Des saynètes succèdent à
des danses à fleur de peau. Foncièrement
contre les discriminations, le racisme quotidien, les quotas d’exclusion, les centres
de rétention et les conditions faites aux
sans-papiers. Forcément pour l’égalité et la
reconnaissance de la différence. Des évocations sont parfois douloureuses. Chacun
des comédiens et danseurs amateurs aura
eu à cœur de tisser ses émotions, ses joies
et ses révoltes face au public, les signes
d’une humanité qui refuse toute oppression. Le spectacle est un véritable coup de
poing, tant au sens propre que figuré,
quand le récit réveille la charge policière
contre la manifestation alternative au som-
met européen de
l’immigration en
novembre 2008.
Le spectacle se
fait tendresse
lorsque le groupe
recherche le nom
d’un bébé qui
vient de naître
dans une famille.
Il se fait gourmand à l’énoncé
de plats aux origines diverses.
L’humour opère
au détour de
situations caricaturées. Dans le jeu et la chorégraphie se glissent toujours le sentiment de l’autre et la
dignité face à l’arrogance, à l’arbitraire.
J.-F.L.
La scénographie et
l’interprétation de
Chœur de cité ont
été conçues en collaboration avec Les
compagnies Alain
Bertrand et Déambule.
25
Sport et intégration
>
90 joueurs et joueuses ont participé à la 2e édition du Tournoi de l'égalité, les participants ont lu leurs
textes sur les discriminations dans le sport préparés avec la Maison des écrits.
> La tête ou les jambes ?
L'intégration par le sport était au
menu d'un Midi-deux et de deux
temps forts de la manifestation.
Benvenuto, ginnidô, hosgeldiniz ;
Italie, Mali, Turquie. La Maison
de l'enfant a décliné le sens
de l'accueil et de l'hospitalité
en plusieurs langues et en
plusieurs espaces.
L.J.
>
“Vous avez peut-être un bon pied, mais ce
qui est sûr, c'est que vous avez une bonne
tête ; donc relevez-la et ne permettez
à personne de valoriser vos pieds par
rapport à votre tête !” C'est par ces mots
qu'un père a exprimé son ras-le-bol “d'entendre ce même discours de l'intégration
par le sport depuis trente ans”, lors du
Midi-deux à l'Espace jeunes Picasso. Et son
regret que “les médias ne parlent jamais
d'autres parcours de réussite”, même si
“voir des Zidane et des Benzema, c'est
bien”.Pour Philippe Morin, responsable d'un
service de prévention, enseignant à l'IUT carrières sociales de Grenoble et invité du Midideux, la question n'est pas si simple. “Le
sport est un formidable vecteur d'intégration pour l'individu, un espace de liberté, de
rencontre avec l'autre et soi-même, qui permet de s'intégrer à un tissu socialement
élargi, de comprendre le monde, d'en
mesurer la complexité.” Le problème vient
“de la réduction au sport comme seul vecteur d'intégration”. Il devient alors “un
frein à l'accès à d'autres domaines, à
d'autres espaces”. Or, “on peut être Arabe
et Français, aimer le foot et la danse. Il ne
faut pas toujours renvoyer à la dichotomie
du physique et de l'esprit, mais montrer la
diversité des parcours”, conclut Philippe
Morin. Ce que ne fait pas notre société, le
sport de haut niveau en particulier, “univers de la désintégration”, “trompe-l'œil”,
“écran” qui “montre quelque chose, pour
en cacher d'autres, dissimule la réalité
sociale”. La tête ou les jambes…
Maison de l'enfant
Cross de l'égalité
ont été parcourus
2 038 kilomètree s
it
ition du Cross, so
lors de cette 4 éd
t
en
éd
rs du préc
269 de plus que lo
mètres. La barre
record à 1 769 kilo
t
000 kilomètres es
symbolique des 2
ainsi tombée.
Élus, professionnels et habitants ont participé nombreux et activement au Midideux sur l’intégration par le sport, une question pas si innocente qu'il n'y paraît.
Tournoi de l'égalité
Un échange avec un footballeur et
un arbitre professionnels, Walid
Regragui et Wilfried Bien, était
organisé à l'issue du Tournoi. Le
joueur a notamment loué les vertus
d'intégration du foot : “Certains
arrivent avec des préjugés dans le
vestiaire, mais leurs peurs s'atténuent. Il y a du respect par rapport
à l'autre, on apprend à le connaître,
on découvre d'autres cultures,
d'autres univers. C'est important
pour combattre le racisme”, avant
de prôner l'éducation et le dialogue
pour le combattre.
26
Un footballeur et un arbitre professionnels ont loué les vertus d’intégration du foot, avant de prôner l’éducation et le dialogue.
Débat de société
<
Les enfants créent du lien
Le conseil municipal des enfants a été très présent sur la
manifestation. Les jeunes élus ont participé à l’inauguration
de l’exposition Le collectif et au Cross de l’égalité, concourant
à franchir la barre symbolique des 2 000 kilomètres. Ils ont
aussi adressé des “messages de fraternité” à des personnes
âgées échirolloises, réalisés sous la forme de cartes postales,
dans le cadre d’un atelier d’écriture. Leurs vœux encouragent
à la rencontre et à la solidarité entre générations.
> Des jeunes en quête d’identité
Le débat de société, animé par le sociologue Abdellali
Hajjat, avait pour thème “les enjeux de la reconnaissance
et l’exigence de justice sociale et de dignité”.
“Il s’agira d’identifier les motifs de persistance de la discrimination pour mieux les
combattre et aider les jeunes à trouver
place et identité”, précisait Guy Rouveyre,
1er adjoint, en introduction. Abdellali Hajjat
a d’abord démontré que l’idée d’une intégration qui se serait faite naturellement
pour l’immigration européenne, mais pas
pour la post-coloniale, est omniprésente en
France. “C’est un prétexte pour responsabiliser cette population qui refuserait de
s’intégrer ou serait dans l’incapacité de le
faire en raison de trop grandes différences
culturelles”, affirmait-il. Avant de souligner
que “la hiérarchisation du rapport colonial
perdure, privant cette population de s’élever
socialement, et lui refusant toute reconnaissance de sa diversité, reconnaissance pourtant nécessaire pour
vivre ensemble”.
Ces propos ont suscité plusieurs témoignages : le rappel que
l’intégration des immigrés européens n’a pas été sans difficulté,
et surtout le regret d’être “encore considérés comme des
enfants de l’immigration et pas de la République, comme si rien
n’avait changé depuis la Marche pour l’égalité en 1983 !”. De
plus, une demande de “solutions concrètes pour des jeunes en
grande précarité”, s’est fortement exprimée. Abdellali Hajjat a
alors rappelé qu’en vingt-cinq ans, des avancées législatives
avaient eu lieu, bien que les conditions pour militer soient difficiles. De fait, “s’il n’existe pas de solutions miracle pour aider les
jeunes, c’est en s’unissant dans la lutte qu’on peut défendre ses
droits !”. Cette réflexion a initié une série de propositions des
habitants : encourager et soutenir les initiatives associatives, se
fédérer en collectifs autour de revendications communes, et
surtout favoriser l’implication des jeunes dans la vie citoyenne
en leur offrant l’opportunité de s’exprimer. En effet, comme l’a
remarqué une jeune Échirolloise à la fin du débat : “Nous avons
souvent le sentiment d’être renvoyés à nos origines alors que
nous aspirons à pouvoir affirmer clairement notre identité.”
>
>
A.B.
Centre de loisirs Prévert
Les enfants du centre de loisirs Prévert ont interprété sur
un mode burlesque leurs bêtises vues par les adultes, un
spectacle réjouissant intitulé Les folles années de M. Charlie.
<
Paella aux fruits de mer, crème catalane, salade
grenobloise, escalope à la milanaise, tajine de
légumes… Que des saveurs venues d'ailleurs
dans les assiettes des jeunes élèves qui
fréquentent les restaurants scolaires. Le service
de la restauration s'est inscrit dans Cité Plurielle
à sa manière, en proposant des spécialités du
monde. En accompagnement, le réseau des
bibliothèques a livré une histoire, à déguster
aussi à chaque repas. Il s'agissait d'un récitfeuilleton du livre Crapounette et la tribu
inconnue, de Bertrand Fichou.
>
Des menus “saveurs du monde”
Bienvenue à Là la lune
Sitôt inaugurée, en fin de matinée, Cité Plurielle s'est poursuivie à l'espace Viscose et aux alentours, avec un aprèsmidi graff, peinture, musique… intitulé “de tolérance”. Tout
un programme, duquel est d'ailleurs sorti un spectacle pour
les petits, Là la lune, de la compagnie Alphonse et Compagnie.
Toutes ces animations sont à mettre sur le compte d'une
collaboration entre l'association des habitants de la Viscose,
la Maison de l'enfant et le centre social de la Ponatière.
27
Centres sociaux
> Les Essarts prend racines
Les habitants des Essarts aiment Cité
Plurielle, et la Semaine contre le racisme le leur rend bien !
“L'année dernière, j'avais participé à Cité
Plurielle et ça avait été une super expérience”, explique Binta, jeune femme d'origine
sénégalaise arrivée en France il y a douze
ans. “Mais cette année, je ne pouvais pas,
c'était un crève-cœur. Alors j'ai écrit mon
texte, toute seule, à la maison.” Et elle ne
le regrette pas, même si il a fallu surmonter un moment de stress au moment de
lire son texte devant une salle comble. “Ce
sont des moments comme ça qui donnent
envie de participer. Découvrir, partager,
échanger, discuter, apprendre, découvrir… c'est important.” Pour elle, comme
pour la soixantaine de personnes des
groupes d'habitants du quartier, d'accompagnement à la réussite ou d'apprentissa-
Pas toujours facile de lire, déclamer ou chanter son texte, avec l'aide d'Emmanuel Boudière et Philippe
Rinaud, du groupe Yindalë, devant un public nombreux.
ge du français, qui ont participé aux ateliers de la Maison des Ecrits pour rédiger
un texte sur la transmission et la mémoire
à partir du poème de Robert Desnos, Il
était une feuille. Des feuilles de chêne, de
vigne, de laurier… qui ont fleuri au bout
des branches de l'arbre (généalogique)
serpentant dans les couloirs du centre
social. Des textes qui faisaient la part belle
au partage, car comme le résume Binta :
“Quels que soient nos origines, notre couleur, notre pays, nous avons tous des
valeurs à partager.”
L.J.
<
À Anne-Frank, les élèves du cours de flamenco du
centre, accompagnées par un membre de la compagnie
Bel ami qui a lu des poèmes de Federico Garcia Lorca, ont
mis la culture gitane à l'honneur.
>
>
>
Aux Écureuils, les comédiens des Proj'acteurs ont
interprété un sketch sur la transmission intergénérationnelle, préambule à un temps d'échanges
proposé par la Maison des parents, l'Apase et le
Pôle jeunesse Prévert.
L'expo je, tu, il... et nous
Au centre social Surieux, un trentaine d'enfants du
centre de loisirs, de 4 à 11 ans, ont participé à des
ateliers animés par l'artiste plasticienne Marie-Odile
Muller. L'idée de réaliser un portrait, avec l'introduction
d'un objet, a fait son bonhomme de chemin et s'est
concrétisée par de surprenantes “œuvres”. Aussi
surprenante et pleine de couleurs, leur création
commune, une œuvre collective dont la qualité ne
passe pas inaperçue.
28
Votation citoyenne
Très mobilisé sur le droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers non communautaires aux élections locales, Pascal
Fouard, habitant des Granges, a proposé
une “votation citoyenne” durant Cité
Plurielle. Ce dispositif posait simplement la
question. Plusieurs urnes ont recueilli 214
suffrages exprimés. Le dépouillement a
enregistré 207 oui (96,7 %) et 7 non. Ce
résultat corrobore l’assentiment des Français qui se prononcent majoritairement
pour. Sachons que 17 pays de l’Union
européenne ont une législation plus avancée que la nôtre. Le 3 mai 2000, une proposition de loi en faveur de cette exigence
démocratique a pourtant été approuvée
par l’Assemblée nationale et transmise au
Sénat : elle reste toujours sans suite !
photo
peinture
sculpture
graphisme
Festival des
arts visuels
en amateur
24 artistes amateurs échirollois
exposeront leurs œuvres en dix lieux
différents. Des rencontres sont programmées
Culture
mai 2009
Vu
Théâtre au lycée
Marie-Curie
La Rampe
pour échanger avec les artistes.
Du mardi 2 juin (vernissage mercredi 3 juin, à 18 h,
La compagnie Opus
Présentation de la
saison 2009-2010
à l’hôtel de ville) au mardi 30 juin.
Cinéthéâtre
Tridimensionnel
Les lauréats de
C’est ma tournée
Bibliothèques
Visuel : Laurence Maximovitch Design
Animations
Nuit des musées
Danse et conférence
Galerie Villancourt
Maurice Jayet
Dauphitel
Moncel Jazz
Voltaire, Rousseau
et les autres...
M.J.
Animations
- Soirée Mendelssohn, avec les
élèves de la classe de chant, des
ensembles vocal, piano et de
clarinettes, lundi 25 mai, 20 h, à
l’Amphithéâtre de Pont-de-Claix.
- Soirée cabaret, avec le Swing
Sim Girls and Boys qui accueille
ses amis musiciens pour faire le
“bœuf”, mardi 19 mai, à 19h ,
dans la salle des Charpentes.
- Auditions à thèmes dans la
salle des Charpentes, à 19 h :
piano mercredi 20 mai, jazz
mercredi 27 mai et 10 juin, flûte
à bec vendredi 29 mai.
- Conférences à 20 h :
“formation musicale... cette mal
aimée”, avec Clara Benech, jeudi
18 juin.
- Semaine musicale : des
concerts et animations autour
de la fête de la musique, du 22
au 27 juin.
Réservations au
04 76 99 25 27, de 14 h à
19 h, [email protected]
Krakowiak
Danse
L’association culturelle francopolonaise Krakowiak a donné
un spectacle de danse au centre
de gérontologie Sud, qui
héberge 125 personnes âgées.
Bien sûr la plupart des patients
ne comprenaient pas la langue,
mais chacun a pu apprécier la
joie de vivre communicative et la
beauté des costumes traditionnels
des interprètes. Et un rendezvous est déjà pris pour l’année
prochaine. L’association se
produit régulièrement dans cet
équipement médical “par pure
générosité”, mais aussi parce que
l’une des danseuses du groupe
fait maintenant partie des résidents.
C’est la 26e année consécutive
que Krakowiak intervient au
bénéfice des personnes âgées
hospitalisées dans un service de
gériatrie du CHU de Grenoble, à
l’invitation de l’association Phares.
Dauphitel
François Nicolas, Anthony Cantin et Sébastien Faure s’y emploient
fort bien. Ils accordent à chacun des personnages incarnés sa
truculence, sa légendaire personnalité... Le formidable personnage qu’est Don Juan, né d’une fable populaire, parvient à
montrer la voie de l’esprit critique, malgré son statut de provocateur éblouissant qui déconcerte et détonne. Sur scène tout est
fait pour donner corps à celui pour qui tous les défis sont bons,
dans la mesure où ils sont suscités par l’éducation, la famille,
l’ordre établi...
Voltaire et Rousseau, leur différend éclate et fait l’objet d’une
seconde pièce où il est alors question de deux points de vue
radicalement opposés sur la société juste et le libéralisme.
Voltaire, le chantre du libéralisme, qui pense que nul ne peut
brider les appétits de richesse de ceux qui entreprennent, face à
Rousseau, pour qui la propriété privée demeure à l’origine des
inégalités, de l’injustice et de la misère. Deux personnages et
deux philosophies qui s’affrontent hors manuels, en illustration
conforme et, osons le dire, pédagogique, de textes qui perdent
ainsi de leur austérité. Forte d’un panel de propositions qui
l’amène à se produire dans de nombreux établissements, la
Compagnie Furieux du Jeu Dit invite sans cesse les enseignants
— pas forcément des filières littéraires — à découvrir leurs
pièces propices à remonter le temps par le biais de personnages
qui l’ont marqué.
Hôpital Sud
Les lycéens de Marie-Curie sous le charme, ou presque, d’un face à face
rondement mené entre Voltaire et Rousseau.
Concerts
Concert
Bibliothèques
Moncel Jazz, une section de saxophonistes au son d’une grande richesse.
Conservatoire Jean-Wiener
La Compagnie Furieux du Jeu Dit sillonne les lycées de France
avec des mises en scène consacrées aux grands hommes qui ont
fait notre culture. Elle s’est installée une journée au lycée MarieCurie avec, dans ses bagages, Don Juan, Voltaire et Rousseau.
Avoir sur scène des comédiens qui s’emparent de textes ou de
personnages sur lesquels ils planchent, c’est vécu comme une
aubaine par les lycéens. Surtout quand le spectacle est rondement mené, éloigné de tout effet soporifique. Les comédiens,
Animations
Moncel Jazz
Soirée hommage à Count basie,
Benny Carter, Lester Young...
Le Moncel Jazz est une section
de plusieurs saxophones, Hervé
Saillard et Lionel Moreau-Flachat
(alto), Ivan Baldet et Jean-François
Durand (ténor), accompagnés de
Pascal Perrier et/ou Claire Vazart
(piano), Yves Guyon (contrebasse)
et Marcel Riondet (batterie et
direction). Sur des arrangements
originaux, ce groupe produit un
son d’une grande richesse allant
d’une ballade langoureuse à la
puissance d’un grand orchestre.
Pour créer le Moncel Jazz,
Marcel Riondet s’est inspiré du
célèbre Saxomania de Claude
Tissendier.
Vendredi 12 juin,
Hôtel Dauphitel,
16, avenue de Kimberley,
dîner concert à 20 h
(40 euros), réservation
04 76 33 60 60.
Ateliers
Lire c’est vivre : le comité
de lecture du réseau propose
d’échanger vos impressions de
lecture autour des auteurs
invités pour le “printemps du
livre 2009”, mercredi 3 juin à la
Ponatière, à 18 h.
1, 2, 3 contez : une bibliothécaire
du secteur jeunesse à Neruda
raconte “au fil de l’eau, contes
aquatiques”, samedi 23 mai, de
15 h 30 à 16 h 30.
Groupe de lecture
adolescents : la bibliothèque
Neruda, en collaboration avec
la MJC Desnos, anime une
discussion autour des mangas,
BD et romans, dans une
ambiance sympathique, les
vendredis 15 mai et 5 juin, de
18 h à 19 h.
Ateliers d’initiation à Internet :
vendredis 5 et 19 juin, de 17 h 30
à 19 h, à la Ponatière ; samedis
16 mai et 6 juin, mercredi 10 juin,
de 11 h à 12 h 30, à Neruda.
La Rampe
Présentation
de la saison 2009-2010
C’est le jeudi 4 juin, à 18 h 30, que Chantal Cornier, adjointe
à la culture, et Jacky Rocher, le nouveau directeur de la
salle de spectacle, présenteront la prochaine saison (entrée
libre). Un verre de l’amitié clôturera cet avant-goût
artistique, avec quelques surprises au menu. Pour les
abonnements et les adhésions, la billetterie de La Rampe
sera ouverte le lundi 8 juin, à partir de 12 h. Les réservations
débuteront le mardi 1er septembre, à 9 h.
30
L’association de danse krakowiak s’est produite au centre de gérontologie
Sud d’Echirolles devant une vingtaine de résidents.
Festival
Les arts visuels
en amateur
24 artistes amateurs échirollois ont été sélectionnés pour la
quatrième édition : deux sculpteurs, trois photographes et dixneuf peintres. Ils exposeront leurs œuvres en dix lieux différents. L’hôtel de ville en présentera une de chacun. Des rencontres sont programmées pour échanger avec les artistes.
La Rampe est de sortie
Délires de nouilles
Attention, la compagnie OPUS arrive sur la
ville... avec ses délires, ses prestations fantasques, avec tout ce qui donne du pep aux
rendez-vous de La Rampe quand elle est de
sortie.
Auberge de jeunesse, 10 avenue du Grésivaudan : Catherine
Rabatel, Nicole Garcia (peintres). Rencontre mercredi 17 juin,
18 h.
Hôtel-restaurant Dauphitel, 16, avenue de Kimberley :
Françoise Ngyuen Mathieu, Viviane Cabanat, Janine Cristofani
(peintres). Rencontre vendredi 26 juin, 18 h.
Siège de la Société dauphinoise pour l’habitat (SDH), 34,
avenue de Grugliasco : Elda Gouillon, Jeanine Pin (peintres),
Claude Grassaud, Alain Legrand (sculpteurs). Rencontre jeudi
11 juin, 17 h 30.
Le Carré latin, 26 A, rue Normandie-Niémen : Paule
Saulnier, Denise Satre-Duplessis (peintres). Rencontre mercredi
10 juin, 18 h 30.
Centre social Anne-Frank, 1, rue de Lorraine : Colette
Oyant (peintre), Anne Perona (dessinatrice). Rencontre vendredi
19 juin, 17 h.
LFPA Maurice-Thorez, 2, rue du Rhin : André Lemanie,
Janine Genevois (peintres). Rencontre lundi 8 juin, 17 h.
Restaurant Le Kiosque, 14, avenue Victor-Hugo : Maria
Grazia Pasanisi, Andrée Gatt (peintres). Rencontre vendredi 12
juin, 18 h.
Bibliothèque Pablo-Neruda, 15, place Beaumarchais :
Joseph Virone, Chloé Vandenberghe, Tina Di Batista (peintres),
Séverine Maurice (photographe). Rencontre mercredi 10 juin,
17 h 30.
Bibliothèque de la Ponatière, 6bis, avenue Paul-VaillantCouturier : Pascal Alberto, Jean-Charles Crisci (photographes),
Anette Chancel (peintre). Rencontre vendredi 5 juin, 17 h.
qui aurait des vocations tant
liturgiques que culturelles, à
destination de musiciens et de
chorales entre autres. Organiste,
ancien responsable de l’enseignement par l’audiovisuel au
Conservatoire de Grenoble, Guy
Raffin espère vivement réussir ce
projet et combler “un manque
manifeste”. L’association
cherche des adhérents,
la cotisation annuelle s’élève
à 15 euros.
Contact : 04 76 22 61 32,
[email protected]
APOE
Orgue
L’Association pour un orgue
à Echirolles (APOE) souhaite
“acquérir un orgue à tuyaux
de 13 et 18 jeux que nous
Devant un orgue Goll, Guy Raffin,
le président d’APOE.
installerions à l’église SaintJacques. Nous avons l’appui de
la Ville et de la paroisse pour
lancer la campagne de collecte
des fonds”, déclare Guy Raffin,
le président. À ses côtés, la
secrétaire, Maria Sulli, et le
trésorier, Jean-Marie Verheagen.
Chacun se dit un peu frustré de
l’absence d’un tel instrument
dans le sud de l’agglomération,
Musée Dauphinois
Collecte
Du mardi 2 juin (vernissage mercredi 3 juin, à 18 h, à
l’hôtel de ville) au mardi 30 juin, en fonction des heures
d’ouverture de chaque équipement.
Retour de la compagnie OPUS, avec un spectacle désopilant sur les nouilles
de la fête des mères.
Soyons quasi certains que Colliers de nouilles n’échappe pas à la
tradition, que tout concourt, une fois encore, à garantir un bon
moment. Le dire ainsi n’a rien d’une fanfaronnade, c’est parce
que la compagnie OPUS (Office des Phabricants d’Univers
Singuliers) a déjà été accueillie ici, en laissant derrière elle de
fameux souvenirs. Et pas des moindres. Cette fois, il s’agit d’une
conférence très particulière, magistrale, sur le cadeau de fête
des mères, quand celui-ci témoigne de l’art scolaire et de son
inscription dans le patrimoine culturel. Une parodie qui pointe
les limites de la créativité en milieu scolaire. Qui met à l’épreuve
les preuves d’amour, sur fond d’une poésie brute alimentée par
des imaginaires extravagants. Justement, parlons-en ! Le cadeau
de fête des mères est-il déclencheur d’imaginaires ? Réponse à
l’issue de cette conférence, à l’issue surtout de la visite de
l’exposition ensuite proposée, composée d’objets traduisant
sans état d’âme plus de quarante-cinq années de cadeaux en
nouilles. C’est du pur burlesque, une part belle faite à l’art brut
et... à l’humour bien entendu.
M.J.
Colliers de nouilles, par la compagnie OPUS, mardi 26 mai,
19 h et 21 h, mercredi 27 mai, 20 h, jeudi 28 mai, 19 h et 21 h,
à l’IFTS, 3, avenue Victor-Hugo.
Exposition
Habitat
Comment l’habitat en montagne
répond-il à ce besoin fondamental
de vivre ensemble ? C’est par cette
question que s’achève la nouvelle
exposition du Musée Dauphinois
consacrée à l’habitat à travers
l’arc alpin et aux solutions
architecturales pour pouvoir vivre
en harmonie avec le milieu.
Autres interrogations : en quoi
les manières d’habiter notre
environnement témoignent- elles
de nos relations au monde ? Une
Famille dans la Val Varaita en Italie, 2009... À voir au Musée Dauphinois.
architecture alpine existe-t-elle ?
Le parcours se compose d’une
diversité de supports
(photographies, vidéos,
témoignages sonores, maquettes...)
qui montrent les valeurs
symboliques et les fonctionnalités
de diverses formes d’habitat, des
sociétés traditionnelles, voire
premières, à aujourd’hui.
Habiter, du samedi 25 avril
2009, au mercredi 30 juin
2010, Musée Dauphinois,
30, rue Maurice-Gignoux,
Grenoble, 04 57 58 89 01,
www.musee-dauphinois.fr
31
Nuit des musées
Danse et conférence
Les musées Géo-Charles et de la Viscose
relaient la manifestation Musées en fête, les
samedi 16 et dimanche 17 mai.
Moulins de Villancourt
Autour des mots
de Léo
Avec son exposition Dis donc Léo, présentée du
18 mai au 27 juin aux Moulins de Villancourt,
Maurice Jayet tutoie non pas les anges, mais
Ferré. Une rencontre en noir et blanc autour
des mots du poète.
Émotions chimiques, du danseur-chorégraphe Jean-Pierre Bonomo, une
pièce qui interroge le corps mutant.
À Géo-Charles, la compagnie Courrier de nuit et le danseurchorégraphe Jean-Pierre Bonomo stimuleront le regard et les
interrogations des spectateurs. Émotions chimiques est une
pièce expérimentale, suave et sensuelle, qui interroge le corps
mutant, hybride, en devenir. Entre constat du réel et dérives
imaginaires, matière et images du corps, la danse se met en
tension. Des objets suggèrent l’émotion, des perceptions
inconscientes et de multiples interprétations. Ce spectacle sera
l’occasion de découvrir l’exposition des collections du musée.
Samedi 16 et dimanche 17 mai (entrée libre), 1, rue GéoCharles, 04 76 22 58 63.
“Elle était belle comme la révolte”, l’une des métaphores de Ferré parmi
les préférées de l’artiste, désignant une qualité qui ne lui fait en tout état
de cause pas défaut...
“Venez vous chauffer au bain-marie de ma métaphore.” Depuis
qu’il peint, Maurice Jayet, comme nombres d’artistes, ne s’est
pas fait prier pour répondre à l’invitation de Ferré. Mais ne nous
y trompons pas. S’il s’est docilement laissé en-Ferré par “le style,
la puissance d’évocation, les chutes mordantes, les cris de révolte,
les instants d’indignation” du grand Léo, pas question pour lui
de se laisser enfermer par autre chose que par ses mots. “Ce
n’est pas un hommage à Ferré, avec des retours et des insertions sur une carrière, mais plutôt un arrêt sur la force de son
expression, sur cette prose qu’il nous laisse et dont je m’abreuve
parfois jusqu’à plus soif.” “Ni Dieu ni maître”, exhortait
d’ailleurs lui même le poète. De quoi conforter le peintre dans
son envie d’inventer ses propres chemins de traverse.
Les traces du quotidien
La conférencière Priscilla Packer nous fera découvrir des fibres végétales
et textiles.
Le Musée de la Viscose accueillera Priscilla Packer du Musée des
tissus et des arts décoratifs de Lyon, le samedi 16 mai, 15 h. La
conférencière proposera une découverte des fibres textiles,
d’origine végétale, depuis les plus anciennes en Orient comme en
Occident, jusqu’aux fibres artificielles du XXe et XXIe siècles.
Seront également exposées la nature des fibres, les techniques
d’utilisation, ainsi que les caractéristiques géographiques et historiques.
Le musée sera ouvert le samedi 16, à 15 h, et dimanche 17
mai, de 14 h à 18 h. Visite guidée des collections, le dimanche,
à 15 h. Entrée libre, 27, rue du Tremblay, 04 76 33 08 28,
www.musee-viscose.fr
32
Ce dont il ne se prive pas dans ses derniers travaux, mêlant des
phrases de Ferré “susceptibles de devenir des formules qui sonnent comme des références”, à sa propre expression. Une
expression en deux tons, noir et blanc, et des mouvements.
Mais pas seulement : “Le geste participe à l’élaboration de la
toile. Les hésitations, les réflexions, les modes d’approche aussi.
Les manifestations du quotidien laissent des traces. C’est vrai
pour ce qui me touche.” Au premier rang de quoi, donc, la
verve de Ferré qu’il met en scène sur différents supports afin
“de faire vivre une poésie, de laisser déborder une révolte par
des mots, de permettre à ce langage si imagé, si sortant de
nulle part, et de partout, de s’immiscer un instant dans notre
quotidien”. À force de se chauffer au bain-marie de la métaphore du poète, le peintre bouillonne de celle dont Ferré disait :
“Elle était belle comme la révolte”.
L.J.
Dis donc Léo, avec les toiles de Maurice Jayet, du 18 mai
jusqu’au 27 juin, Moulins de Villancourt, 85, cours SaintAndré (limite Pont-De-Claix et Échirolles), du lundi au
samedi, de 15 h à 19 h, 04 76 98 53 63.
C’est ma tournée
Cinéthéâtre de la Ponatière
Imaz’élia
et Stolen Sweethearts
lauréats 2009
La condition humaine
Quatre groupes étaient en lice pour la finale
des sélections du dispositif du Conseil général
de l’Isère au Cinéthéâtre de la Ponatière. Cette
soirée de qualité a fait de grands écarts artistiques, musicaux et scéniques, sous les commentaires éclairés des journalistes de Radio
Campus.
Imaz’élia.
La troupe de théâtre du Tridimensionnel
adapte le célèbre roman de Roy Lewis,
Pourquoi j’ai mangé mon père. Dépaysement
assuré, quelque -450 000 ans avant JC.
Humour garanti.
Ernest est un pithécanthrope
effaré — comme la quasitotalité de la tribu — par
l’inventivité de son père. Le
chef de famille a de quoi surprendre ses congénères ; son
génie révolutionnaire déboussole la communauté au point
où elle lui fera la peau. Le
vieil Edouard offre le partage
du progrès à un moment clé
de l’histoire de l’homme Le Tridimensionnel en peau de bête, à l’aune d’une
lorsque l’un de nos ancêtres nouvelle ère...
décida de descendre de son arbre pour conquérir la vaste plaine,
sinon immédiatement le monde. Mais l’avènement d’une nouvelle humanité ne fait pas que des heureux. Certains prônent le
respect des traditions. Loin de convaincre tous ses proches, la
vision progressiste et démocratique d’Edouard défraie leur
conservatisme chronique au fil des découvertes : le feu, la cuisson des aliments, l’arc, le passage de la polygamie à l’exogamie...
Le décalage entre la vie primitive de la tribu et les dialogues très
contemporains est drôle, intelligent, donne à réfléchir sur l’évolution et la place de l’homme dans son environnement. Le récit
est savant, d’une justesse scientifique reflétant les connaissances de l’époque où il a été écrit (en 1960). L’auteur Roy
Lewis, écrivain et journaliste britannique, connaissait parfaitement son sujet. Quant à la devise des contempteurs du progrès
dans la pièce, qui ne veulent pas aller plus loin que le bout de
leur branche : “Back to the trees !”, elle présage du ton burlesque et du comique de situation qui animent le récit.
J.-F.L.
Stolen Sweethearts.
De l’héritage culturel très marqué d’Imaz’élia (une fusion araboandalouse et tsigane), à la britpop de Stolen Sweethearts,
influencé par la déferlante des Beatles à Nirvana et Radiohead,
de la mouvance hip-hop/rock/punk antixénophobe, mêlée de
séquences samplées, de Phonetic Order, aux dissonances rock
teintées de punk et de provocations faciles du peu conventionnel Chocolate Pain, ce sont les deux premières formations qui
l’ont emporté. Imaz’élia et Stolen Sweethearts sont les lauréats
2009 de C’est ma tournée, le dispositif de soutien du Conseil
général de l’Isère. Ils bénéficieront d’un accompagnement artistique et technique de qualité, d’un cycle de formations (administration, juridique, management et stratégie de développement) et de moyens de répétition, d’une aide à la promotion.
Ce processus aboutira à une dizaine de dates rémunérées sur les
scènes du réseau des partenaires, dont Dcap pour la ville
d’Echirolles qui accueillait la soirée.
Le dispositif départemental, de neuf ans d’âge, “est conduit par
des professionnels, c’est une sorte de résidence de plusieurs mois
qui accueille toutes formes de musiques sans exclusive”, a rappelé Claude Bertrand, conseiller général, vice-président en charge
de la culture et du patrimoine. Chantal Cornier, adjointe à la culture, a souligné “une diversité culturelle, qui se joue à l’échelle
institutionnelle et du réseau musical, mais aussi avec le public”.
J.-F.L.
Pourquoi j’ai mangé mon père, du mardi 26 au dimanche
31 mai, 20 h 30, Cinéthéâtre de la Ponatière. Tarifs : 8 et
10 euros. Réservation 04 76 25 78 78. Mise en scène Yves
Prayer, avec Anne Placzkowski, Cathy Prayer, Nathalie
Marnas, Marie Solano, Thierry Monel, Bruno Vessière,
Patrick Albertin, Nicolas Olivesi et André Ricciardi. Décors
et lumières Claire Grobois, costumes Monica Pinto.
En bref
La Rampe : spectacle annuel de l’Ensemble
musical L’Écho d’Échirolles le samedi 16 mai,
à 20 h 30, sous la direction de Pierre
André Floquet, assisté de Jean-Noël Coigné.
Vente sur place : 5 euros à partir de 12 ans,
gratuit en dessous. Une prévente est possible
à partir de l’adresse mèl [email protected]
Quelques jours plus tard, la chorale Airs du
temps, sous la direction de Jérôme Dizin,
interprétera Carmina Burana, de Carl Off,
le dimanche 7 juin, à 17 h, avec 200 choristes,
un chœur d’enfants, trois solistes, et
l’ensemble de percussions “hypercuivres”
dirigé par Grégory Orlarey.
Maison des écrits : ateliers d’écriture de 18 h à 22 h (5,30 euros l’atelier
pour les Echirollois, 7,30 euros pour les extérieurs), “Petit Chaperon
rouge” autour de l’exposition, le mardi 26 mai ; “l’écriture en atelier”,
les mardis 9 et 23 juin. Contact 04 76 09 75 20.
CCSTI : le Centre de culture scientifique, technique et industrielle, prolonge
l’exposition sur la population mondiale jusqu’au 5 juillet. L’exposition
interactive Tic tac temps propose (jusqu’au 26 juillet) de faire découvrir
aux enfants de 3 à 7 ans les rythmes naturels du temps et leurs codes
de représentation qui façonnent nos manières de vivre. CCSTI, La Casemate,
2, place Saint-Laurent, Grenoble, 04 76 44 88 80, www.ccsti-grenoble.org
33
Rapides
sports
Athlétisme
Les Échirollois avaient les cross
Après une saison indoor réussie (voir Cité d’avril), les pistards échirollois ont
passé le relais aux crossmen, qui ont eux aussi particulièrement brillé.
Agenda
Volley féminin Régionale 2 : Echirolles rencontre
Saint-Cyprien pour déterminer l’équipe championne
régionale, samedi 16 mai.
Triathlon : Grand Prix de la Ville d’Echirolles,
dimanche 17 mai.
Football CFA 2 : Echirolles/Bourg-Péronnas, samedi
23 mai, 18 h, stade Eugène-Thénard.
Tennis de table féminin Pro B : Echirolles/QuimperCornouaille, mardi 26 mai, 20 h, gymnase Picasso.
Fête du sport : 10 km le matin, qualificatif pour les
championnats de France, animations et initiations
à diverses disciplines l’après-midi, dimanche 7 juin,
Frange Verte.
Gymnastique : Trophée de l’été, compétition
amicale, dimanche 14 juin, gymnase Lionel-Terray.
Gala annuel de fin de saison, vendredi 26 juin,
gymnase Jean-Vilar.
Cyclotourisme : l’ALEC organise le Brevet du
randonneur du Vercors, samedi 5 juillet, à partir
de 6 h, à Lans-en-Vercors.
Hippisme
Près de 400 cavaliers ont
entamé la saison de jumping en Isère en participant au concours régional
de saut d’obstacles de
l’Étrier du Dauphiné,
ouvert aux titulaires de
la licence fédérale en
compétition. Le centre
équestre échirollois
accueillait des cavaliers
aguerris, “amateurs” et
beaucoup de professionnels. Parmi les membres
du club, Anne Pené (1re
du Grand prix amateur
qualificatif pour le
Critérium de l’Isère) et
Sylvain Cœur (1er de la
spéciale Pro 3), directeur
de l’Étrier, Marie Dugnat
(8e), monitrice du club,
Margot Leclerc (3e) et
Noémie Rassat (4e)
notamment se sont illustrés au cours des différentes épreuves. Une
nouveauté cette année,
l’épreuve réservée aux
Majors de plus de 40 ans.
Au cours de la saison des crossmen, Pierre
Arnould s’est particulièrement distingué
s’adjugeant successivement les titres de
champion départemental, régional et
interrégional juniors. Il a terminé 3e des
championnats de France UNSS cadets,
avant de se classer 33e des championnats de France juniors. Pas mal pour une
première année junior. Cécile Mériaux
est également en forme dans la même
catégorie, championne départementale,
3e régionale, 5e interrégionale et 12e des
championnats de France.
En élite hommes, Mohamed Mahnan se
classe 12e régional et 11e interrégional,
mais seulement 197e aux France. Chez
les femmes, Magali Bernard termine 39e
des France, après s’être adjugé le titre
départemental en début de saison. Julia
Combe, 12e régionale, 15e interrégionale,
et Laura Arnould, la sœur de Pierre, 147e
des France, complètent le tableau. Chez
les jeunes, Maxime Nitsche se classe 3e
régional et 4e interrégional. Quentin Bassani, seulement 16 e régional, s’était
adjugé le titre départemental.
L.J.
Futsal
Les moins de 13 ans
(Nikayl, Iliess, Yanis,
Orhan, Emin, Sabri, Léo,
Ryan et Djalil) et moins
de 15 ans (Mustafa,
Imdat, Walid, Dylan,
Yanis, Nabil, Ali, Yanis
et Matthieu) de Picasso
ont remporté pour la
première fois de l’histoire
du club, le titre de cham-
Le concours de saut d’obstacles de l’Étrier du Dauphiné ouvre
traditionnellement la saison de jumping en Isère.
34
Pierre Arnould a été l’auteur d’une première saison en junior réussie et prometteuse.
Les moins de 13 ans et moins de 15 ans de Picasso peuvent
poser fièrement avec leurs trophées, les premiers des futsaleurs
de Picasso dans ces catégories d’âges.
pion d’Isère dans leur
catégorie en s’imposant
respectivement en finale
face à Saint-Mauricel’Exil (3-0) et Le Rachais
(5-0). Les deux équipes
entraînées par Mustafa
Tasyurek et Sofien
Melloul n’ont en revanche
pas pu remporter le titre
régional, les moins de 13
s’inclinant en demi-finale
face au futur vainqueur,
Firminy. Un parcours qui
clubs de printemps.
L’équipe 1 féminine
termine 1re de sa poule
et jouera la montée en
Prénational. Avec aucune
défaite en poule, les
équipes des catégories
8 et 9 ans visent le titre
de champion de l’Isère.
En individuel, Florian
Eymery (catégorie 9 ans)
Emilien (9/10 ans) et
Mathilde Voisin (12 ans)
ont bien figuré ou remporté plusieurs tournois.
satisfait pourtant pleinement leurs entraîneurs et
laisse augurer de belles
perspectives pour l’avenir.
Tennis
Parallèlement au tournoi
du club sur lequel nous
reviendrons en juin, les
joueurs et joueuses
de l’ALE ont brillé lors
des phases qualificatives
des championnats
départementaux inter-
Emmenées par leur vaillante capitaine,
Romy Lion, les joueuses de l’équipe 1
féminine réussissent une saison pleine.
Football
Un cinquième but
pas nécessaire !
Ils sont venus, ils ont apprécié, ils ont bien failli repartir couverts de gloire...
Cependant, ils ont rejoint leurs vestiaires sans baisser ni les bras ni la tête.
D’évidence, le score final ne reflétait pas la performance de l’équipe 1 du FCE
en CFA2, au Stade des Alpes.
Un an après leur brillant parcours en Gambardella — éliminés par Lyon en 8es après avoir
notamment battu Montpellier —, et leur accession en championnat national, les 18 ans du FCE sont
revenus sur terre. 12es sur quatorze avec seulement deux
victoires pour dix défaites et neuf nuls en vingt et une
journées, ils espèrent le maintien. “Ce n’est pas facile
pour eux, les matchs ne se jouent à pas grand-chose,
c’est difficile”, reconnaît leur entraîneur, Tony Livrieri.
“Mais ils sont encore concernés, ils ont toujours la foi.”
18
Ça plane pour eux : les Échirollois viennent d’inscrire leur deuxième but au Stade des Alpes.
Battus trois buts à deux contre un GF 38
renforcé de quelques pros, à la maison
(et laquelle!), y’a pas de quoi rougir.
Rassurons-nous, aucun signe de rougeur
sur les visages des joueurs échirollois,
plutôt quelques signes de fierté d’avoir
foulé honorablement, et même plus que
ça, la pelouse du Stade des Alpes. Comment, une pelouse ! de la moquette, en
vérité. Et chez le vétéran, une espèce
d’irrésistible envie de rechausser des crampons. Mais, attention, finies les excuses
des faux rebonds pour expliquer les
mauvais contrôles de balle. La beauté
des lieux anticipe et assure comme par
magie la beauté des gestes. Et des beaux
gestes, les quelque 1 300 personnes rassemblées sur les gradins de la tribune
Ouest en ont vu des paniers, pour ne
pas dire des filets. En parlant de filets, il
y avait bien longtemps qu’ils n’avaient
pas tremblé aussi souvent, dans cette
enceinte. Merci aux deux formations pour
ce spectacle de haute volée, dont la physionomie du jeu n’aurait laissé personne
stupéfait ou pris d’un profond désarroi si
le tableau d’affichage était resté à 2-2.
Dommage ce truc en trop à la 90e minute...
M.J.
Ecoles municipales
de sport
Près de 70 enfants ont
participé à un tournoi
de football et de futsal
amical réunissant sur le
terrain synthétique de
Picasso, les pratiquants
des sections de l’Ecole
municipale de sport
(EMS) d’Échirolles. La
rencontre s’est clôturée
par un goûter convivial.
Les jeunes Echirollois et
Pontois, qui pratiquent
la natation, le patinage,
le basket, le karaté et
la boxe dans leurs EMS
respectives, se sont aussi
retrouvés les mercredis
25 mars et 1er avril.
L’occasion pour eux
d’échanger et de se
confronter amicalement
à d’autres enfants.
Short track
Cinq Echirollois ont
participé à la finale de la
Coupe de France, précédant les championnats
de France par catégories.
Jennifer Solito a remporté
la dernière étape et s’est
adjugée le classement
général. Lexane Sirac, 16e,
mais avec une étape en
moins, était la favorite
des championnats
nationaux minimes.
Margaux Maurice est 18e.
Chez les garçons, Damien
Après son titre de championne de France
élite, Jennifer Solito remporte la Coupe
de France de short-track.
Deloche améliore son
temps sur 1 500 m et 500 m
en prenant une 10e place,
tandis qu’Ulysse Airieau
termine 22e pour une
première participation
à cette épreuve.
Le Club bouliste (Michel Gallego) a
remporté le Challenge Thorand devant
le BCEV (Christophe Locatelli).
Challenge Thorand
Les poussines 1 et 2, Tiphaine Lesin, Noria Guendil, Mailis Houerrou
et Sarah Lupo sont montées sur le podium au parcours individuel
de Moirans.
Gymnastique
Dès le retour à la compétition individuelle, les
poussines sont montées
sur le podium : en première année, Tiphaine
Lesin et Noria Guendil
3es ; en deuxième année,
Mailis Houerrou 2e et Sarah
Lupo 3e. Tandis que les
“gymnastes de l’an 2 000”,
Alice Audra, Maëlle
Derbœuf, Emma Gratier,
Amélie Martel et Claire
Prudent ont pris l’élan
de leur premier rendezvous en terminant à une
belle troisième place.
Convivialité et bonne humeur étaient au programme du rendezvous des écoles de sport sur le synthétique de Picasso.
Organisé par le Club
bouliste et ouvert à 18
quadrettes rhônalpines,
le Challenge ChristianThorand a été remporté
au goal-average par le
Club bouliste (Michel
Gallego) devant le BCEV
(Christophe Locatelli).
Après ce concours, le
boulodrome a fermé ses
portes et rouvrira en
octobre.
35
Pétanque
Le beau succès
du Mini-marathon
Le premier week-end de mars, c’est sacré pour nombre de jeunes joueurs de
pétanque de la région Rhône-Alpes. C’est effectivement le rendez-vous du
Mini-marathon de l’ALE pétanque.
Le mini-marathon se déroule toujours dans une
ambiance particulièrement familiale et sportive, avec
de multiples récompenses à la clé, remises par les
élus Monique Pérès et Guy Hernandez.
Pour cette 14e édition, et pas des moindres,
compte tenu du succès encore enregistré, une centaine de joueurs, parmi les-
quels quelques joueuses de 6 à 17 ans,
se sont répartis par triplette dans les
catégories minimes, cadets et juniors. Le
pétanquodrome a vibré au rythme des
parties, qui ne cessaient de défiler, et
des multiples performances des jeunes
joueurs, sous le regard avisé de l’entraîneur Eric Figus et du président JeanJacques Guillot. Il y avait 12 équipes par
catégorie, ce qui signifie pour chaque
équipe de devoir aligner 11 parties pour
déterminer celle qui finira avec le plus de
points. À l’heure des récompenses, l’étalage de coupes, trophées et cadeaux,
demeure toujours impressionnant. Et pour
féliciter les jeunes champions, il faut
compter sur la conseillère municipale
Monique Pérès, fidèle au rendez-vous, et
sur Guy Hernandez, également conseiller
municipal.
Convivialité et bonne humeur ont rythmé le concours organisé
par le comité de gestion du boulodrome.
Boules vétérans
64 boulistes de l’agglomération, soit 16 quadrettes, ont répondu
présent à l’invitation des
membres du comité de
gestion du boulodrome
Tessaro-Chorier. Ce
concours amical pour
vétérans, réservé aux
plus de 60 ans, fait recette,
tout comme le repas
convivial à midi, avec
cuisses de grenouilles
au menu.
Contact : 04 76 09 07 17.
jeudi en demi-journée,
départ à 12 h 30 : soit
avec les deux premiers
groupes pour un dénivelé
de 500 à 600 mètres, soit
avec un autre groupe
pour un dénivelé de 300
à 400 mètres.
Inscriptions : Maison du
sport, 3, rue de la Liberté,
04 76 09 46 53.
Triathlon
Pour sa 13e édition et après
deux ans de délocalisation, le Grand Prix revient
à Echirolles qui l’a vu
naître. Une centaine
d’équipes (400 à 500
athlètes) nageront dans
les lignes du stade nautique, avant de s’élancer
dans les rues de la ville
et de passer la “bosse”
de Champagnier.
L’épreuve - à laquelle
peuvent participer les
licenciés ou non - est
qualificative pour la
Coupe de France, un
billet très convoité.
L’ALE triathlon, organisateur de la manifestation
avec le soutien de la
Ville, de ses sponsors
Dekra Echirolles, Speed
Concept et Endurance
Shop, présentera plusieurs formations (jeune,
féminine, masculine).
Julien Loy, sociétaire du
club, champion du monde
longue distance en 2007
et 2008, sera présent afin
d’établir le temps de
référence. Renseignements sur www.echirollestriathlon.com
Montagne
Évasion
L’association poursuit
des activités de randonnées pédestres de printemps : mardi, départ
à 7 h 30, dénivelé moyen
de 1 000 mètres ; jeudi,
départ à 8 h 30, dénivelé
moyen de 800 mètres.
Une troisième sortie
hebdomadaire a lieu le
36
Excellente nouvelle, le Grand Prix de l’ALE triathlon revient à
Echirolles.
R e s t a u r a t i o n
s c o l a i r e
La pause déjeuner est devenue un véritable temps d’apprentissage.
Cela fait partie des objectifs de la charte de la restauration municipale.
U N E PA U S E
nouvelle formule
Av a n t l ’ h e u r e , c ’ e s t p a s l ’ h e u r e , e t a p r è s l ’ h e u r e , c ’ e s t p l u s l ’ h e u r e ,
mais à l’image de l’organisation de la pause méridienne dans les écoles, il existe
des exceptions. Si le repas constitue le plat de résistance de la pause déjeuner
des petits, les temps qui précèdent et suivent ne sont pas négligés.
A
vant l’heure ou après l’heure,
c’est toujours l’heure
d’apprendre pourrait-on dire.
C’est un peu la logique qui a
prévalu à la mise en place de
la nouvelle organisation de la
pause méridienne dans les écoles de la
Ville depuis le début de l’année. “La Ville a
une forte tradition d’éducation populaire,
à l’image de ce qui est mis en place depuis
des années lors des classes transplantées,
mais qui ne s’était jamais réellement appliqué à la restauration scolaire”, explique
Jacqueline Madrennes, adjointe à l’éducation et à la restauration municipale. Elle a
donc mis ce projet de réorganisation de la
pause méridienne au menu de ce début de
mandat. “Le repas à proprement parler
représente une petite partie de la pause
méridienne, tant en termes de temps (45
minutes environ) pour les enfants, qu’en
termes de coût pour les parents. Les temps,
qui précèdent et suivent, font donc partie
intégrante de la démarche d’apprentissage
pour l’enfant, de découverte de l’autre,
d’intégration dans un cadre social... La
pause méridienne n’est pas seulement un
temps de surveillance de l’enfant, elle
implique la mise en place d’une réelle
démarche de prise en charge”, résume
l’élue.
Vers une meilleure pédagogie
du goût
Concrètement, cette réorganisation vise,
comme l’explique la délibération adoptée
en conseil municipal, “à faire du temps de
la pause méridienne, un temps éducatif,
ludique et récréatif au service de l’enfant,
de ses besoins et de son développement,
ce qui constitue un des aspects des objec-
Avant, pendant ou après le repas, les enfants sont sollicités pour acquérir des apprentissages ou développer leur autonomie, dans le respect de ce temps de récupération avant tout.
tifs poursuivis par la charte de la restauration municipale”. Pour y parvenir, il convient
tout d’abord de placer l’enfant au centre
des actions et des préoccupations des
membres qui constituent l’équipe éducative.
L’objectif final étant de faire du repas un
moment éducatif — notamment au niveau
de la pédagogie du goût — et de partage
pour l’enfant, tout en favorisant sa socialisation et son autonomie. Pour se faire,
dialogue et échange sont favorisés afin de
l’inciter à goûter à tous les plats, et ainsi,
d’éveiller sa curiosité gustative. “Beaucoup
de choses se jouent autour de la question
de l’équilibre alimentaire de l’enfant, en
premier lieu parce que cela fait partie de la
tradition culinaire française”, rappelle
Jacqueline Madrennes.
Durant le repas, chaque enfant participe
au service et au débarrassage des tables.
Et en dehors des repas, à des ateliers éducatifs : l’enfant choisit librement de participer ou non à une activité — respect de
son “droit à la paresse” oblige. “Même si
la pause méridienne n’est pas un temps
scolaire, mais un temps de récupération,
cela n’empêche pas une certaine exigence,
où il faut savoir alterner les temps d’activités et les temps plus légers. Nous devons
être force de proposition pour l’enfant”,
poursuit Jacqueline Madrennes. Enfin, la
sécurité, tant physique que morale de l’enfant,
n’est pas oubliée. Pour mener à bien ce projet, la Ville a fait appel à des professionnels
de l’animation, ceux de l’association évade,
avec laquelle une convention a été signée.
L.J.
37
Pharmacies de garde
Dimanche et jours fériés
de 9 h à 12 h. Lundi de 9 h
à 12 h. Autres jours,
commissariat de Grenoble
au 04 76 60 40 40.
17 et 18 mai
Rondeau, 46, cours
Jean-Jaurès, Casino.
Tél. 04 76 09 21 41.
21, 24 et 25 mai
Ronco, centre
commercial Carrefour.
Tél. 04 76 09 08 26.
31 mai et 1er juin
Eynard et Joly, avenue
Casanova, centre
commercial la Luire.
Tél. 04 76 09 19 38.
7 et 8 juin
Despris et Theodore,
1, avenue du 8 Mai 1945.
Tél. 04 76 09 04 32.
14 et 15 juin
Lachcar, centre
commercial Grand’place.
Tél. 04 76 09 68 82.
21 et 22 juin
Guigon, 2-4 square des
Cèdres, Surieux.
Tél. 04 76 22 48 06.
28 et 29 juin
Chanas et Catalano, 6, rue
Denis-Papin, Village 2.
Tél. 04 76 09 14 20.
5 et 6 juillet
Gracia, 26, allée
des Vosges,
Les Granges, parking 24.
Tél. 04 76 09 13 39.
urgences
Urgence médicale
Samu
15.
Sapeurs pompiers
18.
Police municipale
Tél. 04 76 40 16 40,
du lundi au vendredi,
de 8 h à 12 h et de 13 h
à 18 h. Le samedi, de 8 h
à 12 h.
Police nationale
Tél. 04 76 09 06 07,
du lundi au vendredi,
de 8 h 30 à 18 h.
Taxis
François d’Onofrio, 04 76
22 71 38, toutes distances
(gare, dialyse, cure, rayons,
personnes handicapées),
ou Taxis banlieue grenobloise, 04 76 54 17 18.
Services des eaux
Tél. 04 76 40 40 40
week-end et jours
fériés (les pompiers
répercuteront l’appel sur
un technicien municipal
de garde).
Horaires Mairie
1, place des
Cinq Fontaines.
Tél. 04 76 20 63 00.
Lundi au vendredi
de 8 h à 12 h et de 13 h
Anacr
Actions
L'assemblée générale de
l'association des anciens
combattants de la Résis-
Cérémonie de la Journée des déportés
devant le Monument aux morts.
38
tance Echirolles/Eybens a
une nouvelle fois valorisé
le travail de mémoire, particulièrement la sensibilisation auprès des jeunes.
L'édition de l'ouvrage Mémoire de résistants, avec
la collaboration des deux
communes, continue de
marquer les esprits et accompagne la philosophie
de l'association. Le livre
sera probablement disponible au Centre de documentation de l'Isère, grâce à Arthemise Vizioz, disparue en 2008. Un hommage vibrant lui a
d'ailleurs été rendu. Colette Lemen la remplace
repères
Annexe-mairie
(état civil) et
évade (loisirs)
2, rue Gabriel-Péri.
CCVE : fermé tout
le mardi et jeudi
après-midi.
État civil : ouvert jeudi,
de 9 h à 12 h et de 14 h
à 17 h, lundi, mercredi et
vendredi, de 8 h à 12 h
et de 13 h 30 à 17 h 30.
Enfance (centres
loisirs, mercredis
et vacances, colos,
classes transplantées)
04 76 20 63 92 (93) ;
restauration municipale
04 76 20 63 92 (93),
vacances retraités (au
CCAS) 04 76 20 99 12,
recrutement animateurs,
04 76 20 63 99.
Antenne mairie
Ville Neuve
L'assemblée générale de l'Anacr a salué le travail de mémoire
auprès des jeunes, en présence du maire Renzo Sulli, du maire
honoraire Gilbert Biessy, des adjoints Guy Rouveyre, Laurent
Berthet, Joseph Tasca, Mélanie Collet, et de Christian Descombat, conseiller municipal.
Digues
à 17 h 30 ; permanence
état civil (04 76 20 99 80),
samedi, de 9 h à 12 h
(carte identité, passeport
sur RDV).
Restauration municipale
04 76 20 63 45
(répondeur, réservation),
04 76 20 63 48 pour
toute information.
repères
PP rr aa tt ii qq uu ee
7, allée du Limousin.
Du lundi au vendredi
de 8 h 30 à 12 h et
de 13 h 30 à 17 h 15
(17 h, le vendredi).
Tél. CCAS : 04 76 20 99 40,
état civil : 04 76 20 99 79.
désormais à la participation au festival départemental du film sur la Résistance (séances de cinéma au Pathé d'Echirolles)
et à la mobilisation des
collégiens et lycéens au
concours. Roger Foray, secrétaire général de l'Anacr, se félicite de la forte
implication en Isère des
“amis” dans les activités
du comité, dont le nombre
(360) dépasse celui des
témoins directs (312). Le
président Paul Rochas a
annoncé qu'en 2009, ce
sera la Fndirp - et sa nouvelle présidente, Josette
Moussy - qui assurera la
présidence du Comité de
Le rencontre de Super DD au collège Louis-Lumière a aussi
été l'occasion pour les jeunes et les adultes de partager un
repas convivial.
liaison. Un nouveau porte-drapeau a été désigné,
Antoine Paquet, d'Eybens.
Outre la journée des déportés (fin avril), la célébration du 8 Mai 1945 a
été un moment important
de la vie de l'association.
Énergie
Maternelle Jaurès
Visite
Une fois par mois, l'Agence locale de l'énergie
(ALE) propose à des professionnels un temps de
formation sur la maîtrise
des énergies et la visite
d'un site, afin de leur
fournir des outils et des
exemples. Ce sont les jeudis de l'ALE. Celui du mois
d'avril était consacré à la
rénovation basse énergie
du bâtiment de la maternelle Jean-Jaurès, de juillet
à octobre 2008. Ce choix
conforte la politique volontaire de la ville en la
matière : 10 % du budget investissement, soit
environ 850 000 euros
en 2009, sont alloués aux
économies d'énergie ; un
programme de réhabilitation des 25 équipements
les plus consommateurs,
qui représentent 75 %
des dépenses énergétiques, est en cours jusqu'en 2014.
Nature
Collège Louis-Lumière
Super DD
était là !
Ca c'est passé le 1er avril,
mais ce n'est pas une
blague. Les collégiens de
Louis-Lumière ont reçu la
visite de Super DD, alias
Super Développement Durable, venu les soutenir
dans les différentes actions de terrain qu'ils ont
mises en œuvre au cours
de la journée : réhabilitation de la mare, ramassage de plus de 17 kg de
déchets, mise en place de
poubelles “brouillon” et
“papier recyclé”, test de
chasse d'eau économe…
La fin d'une quête de plusieurs mois pour les élèves
de 6 e , 5 e et 5 e 2D, de la
Frange Verte au Parc naturel régional du Vercors,
où ils se sont penchés sur
les thèmes de la biodiversité, de la gestion des déchets ménagers et de la
ressource en eau. Ces travaux ont fait l'objet d'une
présentation sous forme
de panneaux et de jeux
aux autres élèves du collège, aux parents, aux enseignants et au personnel,
pour les sensibiliser à ces
problématiques.
Sipavag
Balades
Randonnées
Les travaux de rénovation du bâtiment de l'école maternelle JeanJaurès ont permis un gain énergétique de l'ordre de 61 % sur la
consommation de chauffage.
Les balades thématiques
et accompagnées du Syndicat intercommunal pour
la protection et l'aménagement des franges vertes
se poursuivent.
Le covoiturage pour les
rendez-vous est fortement
conseillé.
Mai : samedi 16, 13 h 30
à 17 h, les hauts de SaintÉgrève, RDV bus 3 “Pont
de Vence”; dimanche 17,
randonnée gratuite dans
le bois des Vouillands, Fête de l'environnement à
Fontaine, quatre départs
entre 11 h et 15 h 30,
RDV parc de la Poya Tram
A ; samedi 23, de 13 h 30
à 17 h, le sentier géologique de la Bastille à Grenoble, RDV bus 32 “SaintLaurent” ; dimanche 24,
de 13 h 30 à 17 h, la tourbière du Peuil, espace naturel sensible de l'Isère,
RDV bus 58 “Mairie de
Claix” ; samedi 30 mai,
de 13 h à 17 h, Bois des
Vouillands-la combe Vallier, RDV bus 55 “Valisère” ; dimanche 31, de 10 h
à 16 h, de Pique Pierre à
la Bastille, traversée et découverte des secrets du
mont Jalla, RDV bus 3
“Conrad Killian”.
Contact et inscription : Sipavag (04 76 24 48 59)
du lundi au vendredi ;
Maison de la montagne
(3, rue Raoul-Blanchard,
Grenoble) les mercredi, de
14 h à 16 h, et vendredi,
de 12 h à 16 h.
Démarches
Permanences
Gratuité
Avocat : samedis 16 et
30 mai, 6 juin en matinée.
Centre des impôts : vendredi 15, lundi 18, mardi
19, mardi 26 et jeudi 28
mai, de 8 h 30 à 11 h 30.
Contact : le service accueil en mairie, de 8 h à
12 h et 13 h à 17 h 30,
tél. 04 76 20 63 00.
Consultations gratuites
sans rendez-vous de
l'Ordre des avocats au palais de justice à Grenoble
(place Firmin-Gautier, tél.
04 38 21 21 21), lundi au
jeudi, 14 h à 15 h 30.
Collecte
Déchets ménagers
Jours fériés
En remplacement des
jours fériés, le service de
ramassage des ordures
ménagères passera le mardi 26 mai (au lieu du jeudi 21 mai) pour la poubelle verte ; le mercredi 3
juin (au lieu du lundi 1 er
juin) pour la poubelle grise.
Cinq
questions à
MAGYD CHERFI :
CHANTEUR, ÉCRIVAIN, MILITANT ASSOCIATIF
Invité à un débat lors de Cité Plurielle, l'ancien
membre du groupe Zebda se livre simplement à
nos questions. Spontané, surprenant, déroutant
parfois. Mais toujours sincère dans le témoignage de son parcours. Avec ses mots, ses émotions,
ses coups de gueule, dans ce qu'il a à dire de
l'immigration, de l'exclusion, de l'écriture.
Comment êtes-vous venu à lutter, à revendiquer ?
“C'est fondamentalement l'humiliation
quotidienne de mes
parents qui m'a amené à me révolter. C'est
le moteur ! Ils étaient
Algériens, prolos, analphabètes, et c'est en
tant que tels qu'ils ont
été discriminés. Je suis
devenu émotionnellement un “militant politique”, mais pas par
l'idéologie égalitariste
ou la lutte des classes.
Bien sûr, on croise
alors des personnes
dont les luttes sont similaires, les femmes,
les gens de couleur,
toutes sortes de minorités, et on se dit qu'on
peut mener des combats ensemble. Je me
suis retrouvé dans une
espèce de mélange,
dans des valeurs de
gauche… Mon engagement est venu dans
l'accompagnement, tu
aimes ceux qui ont envie d'être solidaires
avec toi. Je n'ai pas
trouvé d'autre issue
que la voie militante
ou politique, même
dans la musique. Mais
au fond, les groupuscules ou structures politisés ne m'ont jamais
convenu réellement.
Je cherche quelque
chose de plus intime,
de plus personnel.”
Au cours du débat à
Echirolles, je vous ai
senti très à l'écoute,
mais un peu en retrait.
Que signifiait cette relative distance ?
“Oui, j'ai toujours un
moment d'hésitation
quand un certain
nombre d'érudits politisent et hypertrophient absolument
tout discours sur la
banlieue. On essaye
de nous faire croire
qu'il y a une démarche
politique, d'organisation et de luttes, alors
que la banlieue est
surtout globalement
un vaste désert politique et culturel. Il y a
des mouvements sociaux, mais qui ne sont
pas révélateurs. Il n'y
a pas de mouvement
beur en France, c'est
un mensonge. Les
jeunes en banlieue
sont encore majoritairement exclus à la fois
dans le milieu scolaire, face à l'emploi,
dans leurs propres familles, puisqu'ils y vivent parfois l'exclusion
de leurs parents en
tant qu'immigrés, chômeurs et précaires.”
Comment la place à laquelle on aspire justement nous fait passer à
l'action, à la conquête
de droits communs ?
“Je pense que c'est
très compliqué. Nous
ne mettons pas les uns
les autres derrière
chaque mot les mêmes
significations. Je crois
à des valeurs universelles, aux principes
républicains. Je les
prends comme des ac-
“
aussi une mosaïque,
mais la France est schizophrène.”
Quel statut prennent la
parole et l'écriture dans
votre parcours, dans la
transmission de votre histoire et de la mémoire ?
“Ce sont avant tout des
outils. Le problème,
c'est que peu de personnes les possèdent.
J'en possède un bout
parce que je vis de
l'écriture et de la parole, je les prends et
j'en ai fait une vocation, un métier. Mais
c'est extrêmement périlleux : quand on est
issu de milieux discriminés, l'écriture est un
divorce d'avec les
siens qui n'ont pas la
maîtrise de l'écrit.
L'écriture, c'est la possession du blanc dans
notre fantasme de discriminé - tu deviens
blanc et tu passes du
côté de “l'ennemi”. Un
grand écart s'opère,
c'est presque un choix
à faire : tu gardes ta
famille où tu maîtrises
l'écriture. J'assume le
“L’accession de tous au savoir
et à l’écrit est le grand défi
du genre humain.“
quis, Je refuse de faire
en sorte qu'ils n'existent pas. Par contre,
ces principes ne se reflètent pas dans la société. C'est pour cette
raison que j'ai parlé
de l'intime conviction
universaliste de la
France et de son absolu refus d'y donner
une réalité, parce
qu'elle fait trop peur.
L'universel, c'est tous
ensemble, c'est un prix
à payer, celui du mouvement culturel des
mentalités et des
idées, du mouvement
associatif des luttes
quotidiennes, tout ce
qui fait qu'on avance
vers son propre librearbitre. Cela donne
passage, quitte à passer pour un traître. Qui
maîtrise l'écriture, dévoile des vérités, dénude et montre des
choses… L'opprimé ne
veut pas qu'on le dévoile.”
Quel lien possible ?
“Très difficile ! C'est le
grand défi du genre
humain, c'est-à-dire
l'accession de tous au
savoir, aux mots, à
l'écrit. C'est la grande
utopie, et le moins que
l'on puisse dire, c'est
qu'on y est pas.”
Propos recueillis
par J.-F.L.

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