100.9 ko - La France au Portugal
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Ambassade de France au Portugal – Service de presse 2 - 9 octobre 2013 PRESSE ECRITE PORTUGAISE Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive, mais une sélection ponctuelle, sous forme de résumés synthétiques et limitée à deux pages, de quelques sujets de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle) développés par les principaux titres de la presse écrite portugaise. Quotidiens : Público, Diário de Notícias (DN), i, Diário Económico (DE), Jornal de Negócios (JDN), Correio da Manhã (CM). Hebdomadaires : Expresso, Visão, Sábado. I – La polémique autour du ministre des Affaires étrangères Rui Machete se renforce avec un nouvel épisode touchant aux relations luso-angolaises : Rui Machete a présenté des excuses à l’Angola pour des enquêtes judiciaires (DN, 4/10) ; Les versions contradictoires du ministre sur l’enquête autour de dirigeants angolais –-Editorial : Machete, les excuses et la honte du pays (Público, 5/10) : La Procureure générale de la République rappelle au ministre Rui Machete la séparation des pouvoirs (DN et i, 5/10) ; Rui Machete a beaucoup à expliquer (Expresso, 5/10) ; Editorial : le poids des mots (DN, 6/10) ; Le Premier ministre soutient Rui Machete tandis que les demandes de démission se multiplient (Público, 6/10) ; M. Machete avait été consultant d’un bureau d’avocats représentant des intérêts angolais (DN, 6/10) ; Le Premier ministre maintient Rui Machete mais la pression va se poursuivre (JDN, 7/10) ; Le manque de diplomatie de Rui Machete (DE, 7/10) ; Le Jornal de Angola défend Machete (CM, Público et DN, 7/10) ; Editorial : un éléphant dans un magasin de porcelaine (i, 7/10) ; ‘Une attitude servile dessert le Portugal face au pouvoir angolais’ (Público, 8/10) ; Au gouvernement, le CDS est réservé, le PSD est sûr de lui ; de son côté l’opposition veut faire tomber M. Machete (DN, 8/10) ; Machete admet avoir tenté minimiser la crise avec l’Angola (Público, 9/10) ; La crédibilité de l’ensemble de la classe politique est mise en cause (DN, 9/10) Une nouvelle polémique autour du ministre des Affaires étrangères Rui Machete fait toutes les unes. Le DE du 7/10 commente que « M. Machete est entré au gouvernement fin juillet, et deux mois après les polémiques s’accumulent. Cette fois il ne s’agit plus du dossier de la banque BPN [ndr : cf focus presse du 2/10], c’est dans l’exercice même de ses fonctions comme responsable diplomatique du Portugal qu’il est en cause ». Le Público du 6/10 résume de son côté les « 75 jours tourmentés » du ministre. Dans une interview à Rádio Nacional de Angola le 18 septembre divulguée au Portugal le 4/10 par le DN, Rui Machete a minimisé l’importance d’enquêtes judiciaires portugaises en cours qui mettent en cause, depuis fin 2012 ,de hauts responsables angolais sur des indices de fraude fiscale et blanchiment de capitaux (notamment le vicePrésident de la République Manuel Vicente et le Procureur général de la République João Maria de Sousa – cf ‘focus presse’ du 6/03). Il n’avait connaissance de « rien de substantiel à relever ou qui montrerait que les choses se passent mal, au-delà du remplissage de formulaires et de traitements bureaucratiques », sous-entendant tenir des informations de la Procureure générale de la République portugaise (PGR) (i, 7/10 ; Público, 5/10). M. Machete a aussi « présenté, diplomatiquement, des excuses » au gouvernement angolais pour cette situation. La PGR Joana Marques Vidal, que ces affirmations mettaient en cause, a nié tout commentaire sur des procédures judiciaires en cours en rappelant le principe de la séparation des pouvoirs. M. Machete a reconnu avoir fondé ses déclarations sur un communiqué émis par le département central d’investigation et d’action pénale (DCIAP) du 13 novembre 2012, qui ne faisait que confirmer ces enquêtes de façon factuelle (i, 5/10). Ce nouvel épisode complique la tâche du gouvernement (CM et i, 7/10). Les partis d’opposition demandent à nouveau la démission de Rui Machete. Mais le Premier ministre lui a maintenu sa confiance le 5 octobre, ne souhaitant le « pénaliser » ni le voir « politiquement diminué » pour une expression certes « malheureuse » (JDN et i, 7/10). Le Président de la République a fait écho au rappel sur la séparation des pouvoirs, sans prendre position sur le maintien du ministre (JDN, 7/10 ; Público, 8/10). Un article d’opinion du Jornal de Angola, proche du régime de Luanda, défend Rui Machete et accuse les « élites portugaises corrompues » de lancer leurs « habituelles calomnies sur les dirigeants angolais » (JDN, 7/10). Un politicien de l’opposition angolaise commente que les déclarations de M. Machete « desservent le Portugal face au pouvoir angolais qui ne respecte pas ceux qui se mettent à genoux » (Público, 8/10). S’agissant des commentaires de la presse portugaise, le DN du 6/10 ajoute que M. Machete avait été consultant d’un bureau d’avocats (PJLM) représentant certains responsables concernés par l’enquête. Selon le i du 7/10, le ministre «a oublié que l’amitié entre le Portugal et l’Angola n’empêche pas le respect de la souveraineté des Etats », et « en l’absence de décisions judiciaires, la divulgation d’informations a perturbé les relations en Lisbonne et Luanda ». Pour le Directeur du DE (7/10), « le nouveau gouvernement a marqué le retour vers un modèle dépassé de Relations internationales(…). Le ministre a mis en jeu la crédibilité d’une nouvelle PRG et l’indépendance d’un système judiciaire pour faire bonne impression au pouvoir angolais. Tous y perdent (…). Qui plus est, il met en cause les relations bilatérales, qui s’amélioraient ». D’après le commentateur Marcelo Rebelo de Sousa, « le problème est que le Premier ministre, en plein budget, ne peut se permettre d’en faire un cas diplomatique et politique ni penser à sa démission (…) Mais Rui Machete devra, par la suite, penser à partir de lui-même » (DN, 7/10). Pour l’Expresso, une démission immédiate serait un mauvais signe envoyé à Luanda. M. Machete s’est expliqué lors d’une audition au Parlement le 8 octobre, dénonçant une attaque personnelle et mettant l’accent sur le côté politique plutôt que juridique de la situation. Son intention initiale était de pacifier les relations bilatérales par des excuses portant sur la divulgation de l’existence des processus judiciaire. Il en a admis les effets négatifs sur la relation avec Luanda. La ministre de la Justice, interrogée par ailleurs, a affirmé qu’en cas d’infraction avérée à la séparation des pouvoirs des leçons seraient tirées (Público, 9/10). Le PS et le Bloc de gauche ont réitéré leurs appels à la démission du ministre. L’éditorial du Público décrit cette audience comme un « exercice d’illusionnisme », celui du DE se demande quel sera le coût du maintien du ministre au gouvernement. II – Renforcement de la présence de l’entrepreneuse angolaise Isabel dos Santos dans les télécommunications portugaises : Isabel dos Santos affirme son pouvoir d’influence dans Zon Optimus (DE, 2/10) ; Zon Optimus s’est lancée dans la course à la concurrence (DN, 2/10) ; Quand une assemblée est marquée par la présence d’une personnalité (JDN, 2/10) ; PT et Zon Optimus se placent sur le marché national mais c’est à l’international qu’elles veulent s’accroître – Comme l’opérateur Portugal Telecom, Zon Optimus entend aussi miser sur les marché internationaux pour s’accroître. Les deux entreprises sont déjà présentes en Angola (Público, 3/10) ; Isabel et l’entrée dans les télécoms (i, 3/10) ; Le futur de Zon et de PT – Personnalité de la semaine : Isabel dos Santos (Expresso, 5/10) La conclusion de la fusion entre Zon et Optimus [ndr : cf ‘focus presse’ du 19/12/2012], avec comme principaux actionnaires respectifs la fille du chef de l’Etat angolais Isabel dos Santos et le groupe Sonaecom, pourrait relancer la concurrence sur la scène des opérateurs de télécommunication au Portugal et notamment avec le leader de marché Portugal Telecom (PT) (Público, 3/10). Le premier conseil d’administration de la nouvelle société Zon Optimus s’est réuni le 2 octobre pour définir ses lignes stratégiques, après l’approbation des statuts de l’entreprise la veille par les actionnaires représentés à 77,37% du capital. La présence de l’entrepreneuse angolaise Isabel dos Santos a fait la une de tous les quotidiens économiques. C’est la première fois qu’elle se déplaçait à une assemblée générale de Zon. Il s’agissait de marquer son engagement dans le nouvel opérateur, compte tenu des participations importantes qu’elle détient déjà dans l’économie portugaise en particulier dans les secteurs bancaire (BPI, BIC Portugal) et énergétique (GALP), qui plus est à la veille de l’annonce de la fusion de PT avec la société brésilienne Oi (Expresso-Economia, 5/10). Selon le DN du 2/10, l’entrepreneuse « a marqué par sa présence la conclusion d’un processus de fusion qui a donné lieu à la deuxième plus grande entreprise de télécommunications au Portugal, et dont elle a été l’une des impulsions principales ». Le i du 3 octobre revient sur la dynamique des investissements d’Isabel dos Santos dans les télécommunications portugaises, qui lui a notamment permis, en un peu moins de 18 mois, de devenir la principale actionnaire de Zon. S’agissant des perspectives, pour Miguel Almeida, auparavant à la tête d’Optimus et désormais président exécutif de la nouvelle société, « l’objectif est de croître, de consolider la position compétitive sur le marché portugais et à l’international ». Cette stratégie de synergies entre la télévision payante (Zon) et la téléphonie mobile (Optimus) passe en particulier par l’Afrique lusophone, « marché stratégique », notamment en Angola et au Mozambique où Zon et Isabel dos Santos détiennent l’opérateur de télévision par satellite Zap (DE, 2/10). Isabel dos Santos a également un partenariat avec PT en Angola, ce qui pourrait créer des tensions. Au final, Zon Optimus commence naturellement par se renforcer dans des pays où l’entrepreneuse est déjà présente (Público). III – Le Portugal et l’Alliance du Pacifique : « Nous voulons renforcer les liens avec les pays de l’Alliance du Pacifique » - Le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et à la coopération mise sur le Chili, le Pérou, la Colombie et le Mexique pour les entreprises portugaises (DE, 2/10) ; L’Alliance du Pacifique de plus en plus présente dans les radars des entreprises portugaises – Les infrastructures et les énergies renouvelables n’attendent que les entreprises portugaise (DE, 3/10) Le Portugal a le statut d’observateur à l’Alliance du Pacifique, qui unit depuis deux ans la Colombie, le Pérou, le Chili et le Mexique (ainsi que, bientôt, le Costa Rica) dans un double but commercial et d’intégration économique. Une conférence internationale sur cette organisation régionale le 1er octobre a permis d’en souligner les enjeux vus de Lisbonne. Le Portugal, tourné vers l’internationalisation pour surmonter la crise avec une politique renforcée d’appui international aux entreprises, s’intéresse de près ce marché de 200 millions de personnes. Depuis 5 ans les exportations portugaises ont augmenté en moyenne de 56% vers le Pérou, 32% vers la Colombie, 17% vers le Chili et 11% vers le Mexique. Selon le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et à la Coopération portugais Luís Campos Ferreira, « la relation avec l’Alliance du Pacifique est stratégique pour le Portugal (…, qui) a été un des premiers pays européens à y acquérir le statut d’observateur (…). Il s’agit de pays avec lesquels le Portugal a de fortes affinités culturelles, ainsi que des objectifs communs aux plans politique et économique. L’appui institutionnel portugais aux entreprises s’y est déjà avéré efficace (…). Certes en termes de relations historiques et affectives, le Brésil est le principal partenaire du Portugal dans la région, les exportations portugaises y ont plus que doublé depuis 2008 ; quant au Mercosul, la relation avec l’UE est stratégique (...). L’objectif est de créer des synergies, dans la perspective de bénéfices mutuels ». L’un des investissements portugais les plus récents dans la région est celui du groupe Jérónimo Martins qui a choisi, après la Pologne, la Colombie pour poursuivre sa stratégie d’internationalisation. L’ambassade du Pérou à Lisbonne invite les entreprises portugaises à rechercher des « alliances stratégiques » notamment dans les infrastructures et les énergies renouvelables. Le contenu du Focus presse n’engage pas la responsabilité de l’ambassade. Pour toute utilisation du texte, même partielle, merci de vous adresser au service de presse.