Le train, le train que j`entends, Nous n`arriverons jamais à temps
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Le train, le train que j`entends, Nous n`arriverons jamais à temps
Le train, le train que j’entends, Nous n’arriverons jamais à temps, (Certainement !) — Monsieur, on ne peut plus enregistrer vos bagages, C’est vraiment dommage ! — Café-poésie Samedi 11 Juin 2016 « L'été arrive ! » La cloche du départ, oui, j’entends la cloche ; Le mécanicien et le chauffeur ont un cœur de roche, Alors, inutile d’agiter notre mouchoir de poche... Avec l'été se rapprochent les vacances, les voyages vers les espaces, grands, petits, proches et lointains. Ainsi les trains s’en vont, rapides et discrets, Et l’on est très embêté, après. — Pour commencer, rien de tel qu'une plongée dans les textes de Charles Baudelaire, à picorer sans fin ! *** Références : Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire - 841 BAU voyage à la page, Michel Robic - 841 ROB Sur la route, Jack Kerouac - 813 KER Notre nom est une île, Jeanne Benameur - 841 BEN Théorie de la carte postale, Sébastien Lapaque – 741 LAP Portugal, Cyril Pedrosa – BD PED Les équinoxes, Cyril Pedrosa – BD PED Descendre au jardin, André Rochedy - 841 ROC Un jardin sur le bout de la langue,Constantin Kaïteris - J 841 KAI Tandem, Séverine Vidal - J A T *** Poèmes du Chat Noir tirés de Les Poètes du Chat Noir, choix d'André Velter, Gallimard/poésie, 2012 *** Il y a aussi des voyages indéterminés comme le voyage à la page de Michel Robic, mais ce lieu mystère n'est-il pas l'Inde ? En tout cas, c'est bien d'un ailleurs qu'il s'agit ici! Mais si vous cherchez vraiment les très grands espaces et une bohème foldingue, partez Sur la route, roman mythique de l'amérique des sixties à aujourd'hui. Commencez par le faux départ ou départ mal équipé, p 135-137 et p. 242 pour les amourettes assaisonnées au jazz ! On prend le temps de s'installer, de regarder la petite île que nous sommes parmi les autres, avec Notre nom est une île de Jeanne Benameur, dont vous pouvez aussi découvrir les superbes romans à la médiathèque. On envoie des cartes postales, encore, pas toujours. Elles sont de plus en plus précieuses. Retrouvez le pourquoi de ce plaisir et vagabondez dans la Théorie de la carte postale de Sébastien Lapaque. On retourne dans les maisons familiales, parfois lointaines, pour retrouver nos souvenirs, ou ceux de gens qui nous relient. Plongez vous dans le superbe Portugal de Cyril Pedrosa. Une histoire de départ, de retour et de lente reconstruction... riche en émotion. A découvrir aussi, Les équinoxes, du même auteur, des moments « à côté », un peu décalés dans des histoires qui se croisent... On se retrouve soir et midi dans les jardins avec quelques amis. Descendre au jardin sur les traces d'André Rochedy, grappiller quelques mots très doux, lumineux ou nocturnes. On prend grand soin de son potager. Faites en le tour avec Un jardin sur le bout de la langue et retrouvez fruits et légumes d'ici et d'ailleurs... Pour certains c'est le temps des premières amours. On part en pique-nique, on fait des escapades en vélo... Pour retrouver un instant ces doux sentiments, découvrez le tendre album Tandem. Qui font plus brun ton corps gras et fin de mauresque, Qui fait plus blanc ton linge et ses neiges d'almée, Ton front, tes yeux, ton nez et ta lèvre pâmée Toute rouge, et tes cils de femme barbaresque ! Te peindre en ton divan et tenant ton chibouk, Parmi tes tapis turcs, près du profil de bouc De ton esclave aux yeux voluptueux, et qui, Chargé de t'acheter le musc et le santal, Met sur un meuble bas ta carafe en cristal Où se trouve le flot brumeux de l'araki. Ou encore un poème de Franc-Nohain, poète charmé par les trains et les gares : CANTILÈNE DES TRAINS QU’ON MANQUE Ce sont les gares, les lointaines gares, Où l’on arrive toujours trop tard. *** Enfin, quelques poèmes sortis du cabaret du Chat Noir... pour un voyage dans le temps ? — Belle-maman, embrassez-moi, Embrassez-moi encore une fois, Et empilons-nous comme des anchois Dans le vieil omnibus bourgeois ! Un petit poème orientaliste de Germain Nouveau : KATHOUM Oh ! peindre tes cheveux du bleu de la fumée, Ta peau dorée et d'un ton tel qu'on croit voir presque Une rose brûlée ! et ta chair embaumée, Dans des grands linges d'ange, ainsi qu'en une fresque, Ouf, brouf, Waterproofs, Cannes et parapluies, Je ne sais plus du tout où j’en suis... Voici venir les hommes d’équipe, Qui regardent béatement, en fumant leurs pipes.