elections presidentielles _ f. bayrou - CGT
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elections presidentielles _ f. bayrou - CGT
Fédération Générale des Syndicats CGT de la Police Nationale Union Fédérale des Retraités de la Police Nationale ELECTIONS PRESIDENTIELLES : La CGT poursuit ses rencontres avec les candidats Comme vous le savez, l’Union Fédérale des Retraités CGT de la Police Nationale associée à la Fédération Générale des Syndicats CGT de la Police Nationale a sollicité l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle aux fins d’une rencontre visant en particulier à débattre des problèmes de sécurité des citoyens et des revendications des personnels de police actifs et retraités. Après, Marie Georges BUFFET, candidat anti libérale, c’est le candidat François BAYROU, qui a répondu à notre demande de rencontre. Ainsi le Mardi 13 Mars 2007 , une délégation fédérale composée de Michel GASTALDI, secrétaire général de la fédération, Pascal MARTINI, secrétaire général adjoint de l’UFR et de FrançoisD’ALBIGNAT, a été reçue, au nom du candidat François BAYROU, par Monsieur Nicolas PERRUCHOT, député de Loir et Cher au « QG de campagne » du candidat UDF. En préambule, après avoir présenté notre délégation, le secrétaire général de la fédération, a exposé les raisons de notre démarche auprès des candidats à l’élection présidentielle, en soulignant que les préoccupations en matière d’insécurité des citoyens étaient toujours aussi importantes et que nous souhaitions connaître les propositions du candidat BAYROU en ce qui concerne ce problème. Notre interlocuteur a tout d’abord souligné qu’il avait rencontré toutes les organisations syndicales de policiers et qu’il avait pris connaissance du document que nous avons envoyé à son candidat. Cependant, il nous a beaucoup interrogé sur notre proposition de création d’une « police de quartier » et sur notre conception nouvelle d’un véritable service public de sécurité nationale ayant pour vocation de répondre dans ce domaine aux besoins de la population dans tout le pays. Un débat intéressant s’est instauré entre nous et Monsieur PERRUCHOT, qui a manifesté un certain accord avec nos propositions, mais qui a surtout été critique envers la politique de Nicolas SARKOZY en matière de sécurité Il a reconnu que les préoccupations sécuritaires étaient fortes chez nos citoyens et qu’il fallait s’en préoccuper encore plus. La délégation a questionné Monsieur PERRUCHOT sur les régimes spéciaux de retraites et plus particulièrement celui des policiers, sur l’opportunité de la suppression des articles L 15 et L16 du code des pensions et sur l’augmentation des salaires et pensions. En ce qui concerne les régimes spéciaux de retraite, notre interlocuteur a exposé que BAYROU, s’il est élu, proposera un référendum aux français et que ce n’est qu’au vu des résultats de ce referendum que le président élu engagera des négociations avec les partenaires sociaux pour aligner tous les salariés sur le même régime des 40 annuités et plus. Cependant notre interlocuteur ne s’est pas trop exprimé sur le régime particulier de retraite de la police. Les régimes visés par le candidat sont ceux de la SNCF et de la RATP. La délégation a souligné à ce sujet que les policiers subissaient déjà la loi FILLON, et que nous nous prononcions fortement pour son abrogation. Concernant les salaires et les dispositions du code des pensions, il a répété que s’il fallait donner du pouvoir d’achat il fallait le faire au moyen du paiement des heures supplémentaires en indiquant que la préoccupation du candidat BAYROU était la dette du pays. A ce sujet la délégation a insisté sur le fait que le pays avait des richesses, que les profits étaient énormes, et qu’il y avait des gens qui gagnaient des fortunes et d’autres qui vivaient dans la misère. Nous avons souligné qu’en France il y avait de l’argent mais que ce qui manque dans notre système c’était une meilleure répartition. Il a reconnu avec nous qu’il y avait dans notre pays un système économique qui conduisait à ce que les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. La délégation a ensuite posé une question relative à la représentativité syndicale, en particulier au regard des projets de modifications mis à l’étude par le gouvernement sortant. Nous avons indiqué que dans la police le syndicalisme confédéré perdait malheureusement de l’influence. Nous en avons exposé les raisons, mettant l’accent sur les pressions inacceptables exercées par la hiérarchie, en particulier par une hiérarchie intermédiaire dont la façon de faire n’est certes pas exempte de critiques. Notre interlocuteur, s’est prononcé pour un syndicalisme fort et pour un dialogue avec les partenaires sociaux permanent et pertinent. Nous avons souligné que dans ce cadre l’Etat doit garantir à chaque salarié le droit d’adhérer sans crainte au syndicat de son choix et demandé à notre interlocuteur du fait que lorsqu’il y avait atteintes aux libertés syndicales il devait y avoir sanction. Enfin, tenant compte du fait que M. BAYROU était le ministre de l’Education Nationale qui avait réussi à mettre l’ensemble des enseignants dans la rue lors de sa proposition de Loi concernant l’école privée, nous avons demandé à notre interlocuteur quelle était la position actuelle du candidat. Nous n’avons pu obtenir comme réponse que l’affirmation que « François BAYROU avait la foi » et « qu’il avait compris qu’il s’y était mal pris la dernière fois » et qu’il était « pour la laïcité ». Sur le fond, les réponses fournies ne nous laissent pas supposer qu’il ait pu changer d’avis sur les points particulier soutenus dans sa proposition de réforme. Notre rencontre qui a durée environ deux heures dans un excellent climat nous a permis d’exposer longuement nos propositions et de présenter les préoccupations des personnels actifs et retraités.