Présentation du projet Associatif

Transcription

Présentation du projet Associatif
Association Laïque de Gestion d’Etablissements d’Education et d’Insertion
PROJET ASSOCIATIF
2012
Siège : Agropole – Bat. Deltagro 3
BP 361 47931 AGEN CEDEX 9
 05 53 77 15 80 -  05 53 77 15 99

N°2008112213
Sommaire
Lexique ..................................................................................................................................3
Présentation ............................................................................................................................4
Méthode .................................................................................................................................4
Partenariat, nouvel environnement ..........................................................................................5
Inclusion, citoyenneté, accès aux soins ...................................................................................9
Recommandations de bonnes pratiques ................................................................................. 13
Place de la famille, parentalité .............................................................................................. 17
Vieillissement, sur-handicap, nouveaux handicaps ................................................................ 23
Professionnalisation, prospective, plateau technique, formation ............................................ 28
2
Lexique
ARS : Agence Régionale de Santé
CAMSP : Centre d’Action Médico Social Précoce
CPOM : Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens
CMPP : Centre Médico Psycho Pédagogique
CDA PH: Commission des Droits et de l’Autonomie de la Personne Handicapée
CHSCT : Comité d’Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail
CNSA : Conseil de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie
CROSMS : Comité Régional de l’Organisation Sociale et Médico-Sociale
DGAS : Direction Générale de l’Action Sociale
DRAS : Direction Régionale de l’Action Sociale
ESAT (anciennement CAT): Etablissement de Suivi et d’Aide par le Travail
FAM : Foyer d’Accueil Médicalisé
FO : Foyer Occupationnel
ITEP (anciennement IR): Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique
IME : Institut Médico Educatif
MDPH : Maison Départementale des Personnes Handicapées
MECS : Maison d’Enfants à Caractère Social
PRIAC : Programme Interdépartemental d’Accompagnement des Handicaps et de la perte
d’autonomie
SAMSAH : Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés
SAVS : Service d’Accompagnement à la Vie Sociale
SESSAD : Service d’Education Spécialisée et de Soin à Domicile
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Présentation
Née de la Fédération des Œuvres Laïques en 1980, l’Association Laïque de Gestion
d’Etablissements d’Education et d’Insertion a été pendant 23 ans une association sans
adhérents, service de la fédération.
En 2003, l’ALGEEI prenait son indépendance.
L’ALGEEI s’ouvrait, dès lors, à la société civile proposant de nouveaux statuts à l’assemblée
générale extraordinaire du 7 septembre 2004. En suivant l’ALGEEI établissait son règlement
général de fonctionnement et sa charte.
Il lui restait à définir son projet.
Ce fut chose faite en juin 2008 avec l’adoption par l’assemblée générale du premier projet
associatif.
Six axes de développement y étaient présentés. Tous devaient être repris par les
établissements.
L’Assemblée générale en 2011 prenait acte du bilan du premier projet et proposait 6 autres
pistes de réflexions aux acteurs associatifs engagés auprès des personnes les plus vulnérables
de notre société.
Le second projet associatif, réaffirme les valeurs de l’association, ses orientations
stratégiques, sociales, économiques et politiques.
Méthode
Ce projet a fait l’objet d’une démarche participative en inscrivant l’ensemble des acteurs dans
une réflexion commune. Il est le fruit de la démarche qualité engagée depuis 2003.
Usagers, professionnels et administrateurs ont ainsi contribué à son élaboration en participant
aux groupes de réflexion organisés de septembre 2011 à février 2012. .
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Partenariat, nouvel environnement
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La réactualisation du projet associatif doit se poser comme une opportunité à poursuivre les
engagements impulsés antérieurement.
La réactualisation consiste, aussi, à repenser les dispositifs dans une logique de diversification
plutôt que de remplacement.
Cela implique de connaître son environnement et ses acteurs.
I-Nouvel Environnement :
La loi Hôpital Patient Santé Territoire (HPST) du 21 juillet 2009 inscrite dans le cadre de la
révision générale des politiques publiques et de la réorganisation des services de l’Etat,
restructure profondément le secteur médico-social.
Elle positionne le niveau régional comme le niveau de décision et de relais de l’Etat en créant
les Agences Régionales de Santé (ARS).
Le schéma régional, outil de cette restructuration coordonne les soins en décloisonnant les
soins de ville, les soins hospitaliers, l’accueil et l’accompagnement médico-social.
L’intention du législateur, a été de conjuguer prévention, accompagnement médico-social,
médecine ambulatoire et hôpital !
De nouveaux outils sont venus étayer l’action des Agences Régionales de Santé, ainsi que des
Conseils Généraux (appels à projet, contrat pluri annuel d’objectifs et de moyens,
convergence tarifaire, nouvelle gouvernance, regroupement…etc.)
Les acteurs sociaux, médico-sociaux s’adaptent en se réorganisant afin de répondre aux
commandes publiques, en maintenant leur niveau d’influence
Au-delà des institutions, ces réformes impactent le quotidien des usagers et donc à fortiori
des professionnels. La coordination des soins inscrite dans la loi HPST, propose que le
parcours de soins (social, médico-social, sanitaire) soit adapté au plus près du lieu de vie de
la personne .La recommandation du 3 février 2010 du Conseil de l’Europe préconise la
désinstitutionalisation des enfants handicapés…etc.
L’accompagnement doit se faire au plus près de la structure familiale, du lieu de vie originel.
L’ALGEEI, en lien avec ses mesures, a développé à travers ses établissements de petites
structures au centre de village ou de ville.
Cela reste néanmoins insuffisant
Tous les usagers de l’association ne bénéficient pas d’un accueil en petite unité, proche de la
cellule familiale. Les personnes les plus dépendantes sont accompagnées dans des structures
collectives.
La mutualisation des moyens dans de grandes structures est économiquement plus adaptée
aux ressources publiques disponibles. L’association ne peut aujourd’hui que le regretter et
proposer au sein même de ces institutions, la poursuite d’ouverture d’unités et de structures
intermédiaires.
Au-delà de la taille des structures, la proximité des lieux de soins et d’hébergement sont
également à favoriser.
Les établissements et services isolés à la campagne sans transport en commun, sont à
proscrire ; la dépendance ne doit pas être entretenue par l’institution même.
Il s’agit d’être dans une véritable approche d’ouverture, de privilégier les possibles vers toutes
les activités autour du lieu de vie (commerçants, cinéma, bibliothèque, salles de sport,
piscine…). L’institution doit permettre à toute personne qu’elle accompagne de s’inscrire
dans le tissu social.
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Le manque et le retard d’aménagements publics et privés en faveur des personnes en situation
de handicap est criant. L’accessibilité en est un point d’orgue ; l’échéance de mise en
conformité des bâtiments est fixée à janvier 2015. Les coûts, s’ils sont exorbitants, sont
inopposables. L’accueil de tous, quel que soit le handicap, est enfin arrêté!
L’agrément de l’établissement n’est donc pas exclusif. Les difficultés sociales et
médicosociales rencontrées par les personnes sont en effet, multiples. Le sur handicap lié au
vieillissement ou aux incidents de parcours, a déjà amené les professionnels de l’association à
aménager les accompagnements. Les locaux comme la formation des professionnels ne
doivent pas être une barrière infranchissable dès lors que le projet de l’usager ne perd pas de
sa pertinence.
II -Economie et économique ?
Nous ne pouvons pas parler de l’environnement sans évoquer l’économie du projet.
L’idéologie du rapport qualité / coût, de la culture du résultat touche le mouvement associatif.
L’environnement économique tend à signifier, voire imposer, une relative rareté financière.
L’association aujourd’hui grâce à son organisation interne, son siège administratif, sa gestion
centralisée, son appui et ses contrôles internes vise à optimiser les moyens qui lui sont
allouées. La convergence tarifaire portée par l’ARS ne la met pas en difficulté.
La mise en place depuis 2009 de CPOM régionaux (Contrat pluri annuel d’objectifs et de
moyens) pour les établissements financés par la sécurité sociale et l’Etat, a renforcé la
position régionale de l’association et sa bonne santé financière, par une meilleure maîtrise des
ressources.
Doit-elle pour autant ne pas se soucier de l’avenir ? Est-elle menacée ?
Oui, dès lors qu’elle ne répondrait plus aux attentes des usagers.
Oui, dès lors qu’elle ne serait plus force de proposition mais seulement une entreprise
gestionnaire d’établissements et de services.
Ces réponses peuvent paraitre en contradiction avec le nouvel outil des autorités de contrôles
qu’est l’appel à projet.
L’appel à projet inscrit dans la loi H.P.S.T., fixe aujourd’hui le cadre quantitatif et qualitatif
des futurs redéploiements d’activités, extensions et créations de service au niveau de la région
ou du département, passant d’une logique antérieure ascendante à une logique descendante,
où la puissance publique prescrit les besoins, choisit la nature des réponses et les moyens
utiles.
Il parait alors plus complexe pour une association de faire valoir les attentes, les besoins des
personnes vulnérables. Il ne faut néanmoins pas oublier que l’élaboration des schémas
régionaux, départementaux, les diverses consultations proposées par les autorités de contrôle
aux associations restent des lieux de discussion et bien évidemment de lobbying.
III Partenariat ?
La mise en concurrence implicite de l’appel à projet développe de nouveaux comportements
hostiles mais aussi solidaires.
La création en 2009 de l’ADIPH 47, association d’associations, est un bel exemple de
coopération entre six acteurs médico-sociaux lot-et-garonnais. L’objet commun était de créer
un SAVS départemental pour les personnes en situation de handicap travaillant en milieu
ordinaire après un parcours en structure spécialisée. Cette collaboration a permis de
développer de nouvelles activités aux bénéfices d’usagers dans le respect des acteurs œuvrant
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dans le même champ. D’autres collaborations existent au sein de la formation (groupement
aquitain inter associatif pour la formation, l’IUFM…etc.) .
Ces coopérations échouent lorsque l’un des partenaires veut prendre l’ascendant sur l’autre ou
ne respecte pas son identité. Tout mariage n’est pas heureux ! L’objet qui lie les acteurs dans
un projet commun doit être plus fort que ce qui les divise.
A défaut de collaboration, coopération formalisées, le partenariat a pris et prend des formes
simples. Les réseaux de personnes, d’institutions sont extrêmement dynamiques mais labiles.
Leur non conventionnement en fait leur fragilité et leur absence d’opposabilité. Ils restent
néanmoins la première forme de partenariat dans son expression la plus simple.
Les rapprochements, les collaborations au sein des établissements comme de l’association
passent souvent par ces premiers échanges. Ils sont donc à favoriser sous toutes leurs formes.
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Inclusion, citoyenneté, accès aux soins
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L’accès aux soins et à l’accompagnement social et médico-social est au cœur des
préoccupations des personnes dont nous nous occupons.
Si l’accessibilité géographique reste un des principaux problèmes dans nos zones rurales, nous
devons constater que l’accessibilité financière avec un reste à charge pouvant peser sur
l’usager ou ses proches, l’accessibilité culturelle et linguistique, s’ajoutent voire se
superposent. Ainsi, le nombre de personne qui renonce aux soins du fait du handicap, du
vieillissement ou de la précarité sociale ne fait que s’accroitre.
L’accès à l’éducation et à l’emploi est également préoccupant.
L’enjeu pour l’association est d’aider à la prise de conscience de l’ensemble des acteurs de
ces inégalités sur le territoire alors même que notre système éducatif, juridique et de soins
repose sur l’universalité des prestations. Il s’agit de pouvoir proposer à chacun, quel que soit
sa position, sans aucune discrimination, une organisation de proximité centrée sur ses besoins.
I/ L’ACCES AU(X) SOIN(S)
Lorsqu’on parle d’accès aux soins, on parle aussi « du libre choix » du soignant (choix de se
rendre chez le médecin malgré les difficultés de transport liées notamment à la ruralité).
Pour le Droit Européen, l’accès aux soins n’est pas déconnecté du mode d’accompagnement
et de l’accueil : l’enfant doit être privilégiement dans sa famille et à l’école.
L’accompagnement et l’accueil doivent s’effectuer à partir d’une « structure quasi familiale »,
se rapprochant de l’environnement et des conditions ordinaires de chaque citoyen. Le travail
éducatif, pédagogique, thérapeutique doivent même s’organiser à partir et dans le milieu
naturel de l’enfant ou de la personne accueillie. Chaque « patient » doit pouvoir définir, avec
le professionnel de son choix, ce dont il a besoin et la réponse à y apporter.
Aujourd’hui, les Maisons Départementales des Personnes Handicapées parlent de projet de
vie. Les établissements et services doivent s’y inscrire en proposant des lieux, des espaces de
vie en lien avec la cité (ville ou village) au plus près des lieux de vie habituelle de l’usager
(résidence des parents et/ ou son école, pour l’adulte, lieu de vie choisi).
L’implantation de la structure d’accueil, en favorisant non plus la « mise au vert » des usagers
mais plutôt leur inclusion dans le lien social et dans les lieux où ils peuvent avoir accès à une
plus grande proposition de moyens d’exercer leur citoyenneté, est primordiale.
L’objectif est alors de tendre vers une répartition géographique réfléchie avec un maillage
territoriale et l’installation « d’antennes », préférable à un regroupement institutionnel
concentré.
S’il appartient aux établissements et services, d’organiser un service d’information
suffisamment performant (donc accessible aux différentes capacités des usagers) pour leur
permettre d’exercer un choix éclairé, ce droit ne se substitue pas au devoir de la Maison
Départementale des Personnes Handicapées d’informer les usagers de l’ensemble des
possibles s’ouvrant à eux.
En l’absence de possibilité de soins de proximité, l’enjeu va être de mettre également –
lorsqu’il y a un éloignement du lieu de soin retenu – voulu ou imposé par défaut – en œuvre
les moyens d’accompagnement adapté pour que puissent se réaliser les soins prescrits.
L’aspect financier dès lors n’est pas à négliger. Il faut prendre en compte le reste à charge
provoquant des inégalités dans l’accès aux soins ; mais également, prendre en compte les
délais d’attente sanitaires, sociaux et médico-sociaux.
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L’association et ses établissements doivent être vigilants sur ces points en alertant les
pouvoirs publics lorsque les conditions d’accueil des usagers sont altérées
Les délais d’attente en CMPP et en CAMSP sont identifiés comme préoccupants depuis de
nombreuses années. Le coût des transports pour ces mêmes services a fait l’objet d’un
lobbying forcené des acteurs médico-sociaux pour ne pas laisser ces montants à la charge de
l’usager.
II/ L’INCLUSION
Un nouveau concept, porté par les pays européens du nord, fait l’objet de nombreux débats
aujourd’hui en France : l’inclusion.
L’inclusion, c’est placer le sujet au cœur de la cité.
Cela nécessite d’aller au-delà du seul concept d’intégration scolaire, professionnelle et / ou
sociale. La personne est quel que soit son handicap, ses difficultés, inscrite dans la cité
comme tout un chacun. Aucune discrimination ne peut être faite pour faire face aux difficultés
rencontrées par la personne, l’apport d’aides techniques et humaines est nécessaire.
L’objectif est ambitieux. Il demande à repenser l’accompagnement global intra-institutionnel
par des accompagnements plus individualisés, choisis et désignés par la personne elle-même.
Les coûts de cette individualisation ne doivent pas être un frein Ce serait nier l’usager
d’aujourd’hui, conscient de ses droits.
L’évolution vers la désinstitutionalisation s’opère depuis plus de 15 ans (classe délocalisée,
multiplication de places de SESSAD, de SAVS, appartements intermédiaires etc.)
Le phénomène s’amplifie porté par les professionnels eux-mêmes.
L’enjeu pour l’association va être d’inscrire l’inclusion dans l’organisation de ses
établissements et services, mais également dans l’ensemble de ses projets, tout en prenant en
compte le contexte économique difficile. Il va être également de mobiliser les citoyens sur cet
accueil, cette ouverture à l’autre.
III/ LA CITOYENNETE
Nous ne pouvons pas parler d’inclusion sans aborder la citoyenneté.
De manière générale, un citoyen est une personne qui relève de l’autorité et de la protection
d’un Etat et par suite jouit de droits et devoirs envers cet Etat.
La citoyenneté pourrait être déclinée ainsi :
- civile : les libertés fondamentales (liberté d’expression, égalité devant la justice,
droit de propriété, ...).
-
politique fondée sur la participation politique (le droit de vote, le droit d’éligibilité,
le droit d’accéder à certaines fonctions publiques, le droit d’être protégé par cet
état à l’étranger ...).
Les usagers sont donc avant tout des citoyens !
Ils ont donc des droits ; l’accès aux soins, mais également d’être inclus dans la société, de
voter, de travailler dès lors qu’aucune restriction juridique n’est venue y mettre un frein
Les droits fondamentaux des personnes accompagnées dans les établissements et services ne
peuvent en aucun cas être altérés par l’institution et ses professionnels ! Protéger,
accompagner n’est pas interdire. La vie en collectivité oblige à établir et à respecter des
règles. Ces règles ne doivent pas nier l’individu.
Comment peut-on alors permettre, favoriser et développer la citoyenneté des usagers entrant
dans les établissements de l’association ?
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Le travailleur handicapé accueilli en ESAT ne doit-il pas à avoir des droits de représentation
équivalents de ceux des professionnels salariés de l’association alors même que la République
Française lui reconnait le droit de vote ?
Comment protéger sans entraver la liberté individuelle ?
Le travail d’accompagnement au devenir « d’être citoyen », demande une prise en compte des
difficultés de la personne tout en étant vigilant à rester dans une posture professionnelle
dynamique et non conservatrice.
Tous les supports d’information règlementaires (livret d’accueil, règlement intérieur, C.V.S,
contrat de séjour, DIPC, etc.) doivent prendre en compte cette dimension de l’usager citoyen.
Le respect de l’intimité, de la vie affective et amoureuse doivent s’inscrire dans ces
documents, mais également dans l’architecture même des bâtiments (appartement, chambre
individuelle ou de couple, espace intime, petites unités …).
Informer, accompagner, mais jusqu’où ?
La vie en couple, le désir d’enfants sont des désirs légitimes. Ces attentes, comment peuventelles s’exprimer ? Comment peuvent-elles être entendues, accompagnées dans leurs
réalisations ou dans leurs abandons.
La mise en place d’espaces d’écoute sur ces thèmes doit être privilégiée, avec des
professionnels formés. La formation n’est pas la seule réponse à apporter.
La réflexion doit être collective pour étayer les positionnements des professionnels.
La question est Ethique.
Ainsi, chaque établissement doit s’engager, comme l’association, à mettre en place une
commission de réflexion éthique afin d’expliquer, de partager et de confronter les valeurs
portées par l’institution au regard de celles auxquelles chaque professionnel adhère
individuellement.
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Recommandations de bonnes pratiques
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La loi du 2 janvier 2002 oblige toute structure à faire l’évaluation de la qualité de ses
prestations au regard de procédures, références et recommandations de bonnes pratiques
professionnelles.
La loi du 2 janvier 2002 précise que les établissements et services sociaux et médico-sociaux
doivent procéder à deux démarches d’évaluation interne durant la période d’autorisation de
15 ans.
Le décret n° 2007-975 du 15 mai 2007, affirme que l’évaluation doit :
- viser à la production de connaissance et d’analyse,
- permettre de porter une appréciation qui l’inscrit dans une logique d’intervention et
d’aide à la décision,
- permettre de mieux connaître et comprendre les processus, d’apprécier les impacts
produits au regard des objectifs ».
Le renouvellement, total ou partiel, de l’autorisation des établissements et services, est de
plus, subordonné aux résultats de l'évaluation externe.
Chaque évaluation externe doit donc apporter des connaissances circonstanciées aux autorités
de contrôle. C’est dans ce cadre que l’évaluation externe va apprécier la prise en compte des
recommandations de bonnes pratiques professionnelles formulées et élaborées par l’ANESM
(l’Agence Nationale de l’Evaluation et de la qualité des Etablissements et services Sociaux et
Médico-sociaux), dans un souci de consensus avec les associations de professionnelles et
d’usagers.
Dans ce contexte, l’enjeu pour l’association et ses établissements est vital. Il passe par la
connaissance de ces recommandations, leur compréhension, leur application et en cas
d’écarts, leur justification.
La crainte de voir standardiser les pratiques et les organisations traverse l’association.
La recommandation de bonnes pratiques sur les interventions éducatives et thérapeutiques
coordonnées chez l’enfant et l’adolescent avec autisme ou autres troubles envahissants du
développement (TED) publiée conjointement par la Haute Autorité de Santé (HAS) et
l’ANESM est un bel exemple de cette appréhension.
Pourtant, l’objectif déclaré par ces deux agences est bien de donner aux professionnels des
repères susceptibles d’améliorer, d’harmoniser leurs pratiques afin de favoriser
l’épanouissement personnel, la participation à la vie sociale et l’autonomie de l’enfant et de
l’adolescent.
Face à ce sujet complexe et sensible la HAS (Haute Autorité de Santé) et l’ANESM ont
souhaité permettre à tous les acteurs concernés de travailler ensemble autour d’un projet
personnalisé d’interventions globales et coordonnées. Y arriveront-elles? Tel est le défi et tels
sont peut-être les défis de ces recommandations !
I/ Impact des recommandations sur les établissements
Au travers des différents travaux des établissements sur les recommandations de l’ANESM,
ont émergé quatre axes transversaux d’amélioration des pratiques professionnelles :
1.
Le droit et la participation des usagers, la personnalisation des prestations :
Processus principal, cœur de métier de l’ALGEEI déployé dans chaque établissement et
service, le respect des droits et des attentes des usagers.
Le respect des droits
La participation des usagers et de leurs représentants
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La personnalisation de l’intervention
La sécurité et la gestion des risques
2.
Le projet d’établissement et de service et les modalités de sa mise en œuvre
Processus global décrivant les 3 niveaux de processus : le cœur de métier, les fonctions
support et la direction. Outil de management et levier du changement.
Le projet au regard des besoins identifiés
La cohérence à l’égard des missions confiées
La place de l’établissement dans son organisation institutionnelle
3.
L’organisation de l’établissement
Levier de l’action et opportunité pour l’évolution des pratiques conciliant l’optimisation des
moyens et la rationalisation des coûts.
Les ressources humaines, l’organisation du travail
Le cadre de vie
Les ressources financières
Le système d’information
4.
L’établissement dans son environnement
Enjeux de citoyenneté et de développement durable, conjuguant performance et qualité des
prestations, partenaires et territoires sont incontournables.
L’insertion de l’établissement dans son contexte territorial
L’ouverture de l’établissement sur son environnement
L'accessibilité de l’établissement
Chaque axe fera l’objet de réflexion et de développement au sein même des établissements.
II/. Comment prendre en compte les notions d’innovation et de créativité ?
1. L’innovation ou action d’innover.
« Innover c’est mettre au point un produit ou un service plus performant, pour fournir une
nouveauté ou une amélioration à l’utilisateur ». C’est développer des produits existants mais
aussi optimiser les systèmes de production, adopter les dernières technologies. L’innovation
se pérennise dans un système, elle devient un pilier de l’entreprise. On parle : d’innovation
d’amélioration, d’innovation durable, de management par l’innovation.
L’innovation est le résultat d’un changement de processus de pensée visant à exécuter une
nouvelle action. Elle se distingue d’une invention ou d’une découverte dans la mesure où elle
s’inscrit dans une perspective applicative.
« L’innovation est la capacité à créer de la valeur en apportant quelque chose de nouveau dans
le domaine considéré tout en assurant que l’appropriation de cette nouveauté se fasse de
manière optimale. ». Elle repose sur trois piliers :
La créativité (génération de nouveautés)
La valeur (d’estime, d’échange et d’usage)
La socialisation (maîtrise de la conduite du changement)
L’innovation se distingue de la recherche.
L’innovateur est donc celui qui renouvelle.
2. La créativité :
Elle se définit comme la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer, construire et
mettre en œuvre un concept neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originale à un
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problème. Elle est un processus psychologique ou socio psychologique par lequel un individu
ou un groupe témoigne d’originalité dans la manière d’associer les choses, les éléments, les
idées, les situations et par la publication de résultats concrets de ce processus. Le processus de
créativité change, modifie ou transforme la perception, l’usage ou la matérialité auprès d’un
public donné.
Le secteur médico-social est appelé à un fort accroissement. Le vieillissement de la
population, la concentration des hôpitaux sur des interventions lourdes associées à des séjours
toujours plus courts sont facteurs de développement et donc d’innovation, comme de
création.
L’enjeu pour le médico-social va être de développer une activité économique viable à
destination des populations ayant des problèmes de santé et désirant rester chez elles: Les
personnes fragilisées, handicapées, atteintes de maladies chroniques invalidantes, exposées
aux risques de perte d’autonomie et de lien social sont ces usagers.
Cela suppose de comprendre les logiques individuelles, mais aussi collectives.
L’objectif du projet associatif est de préparer les innovations de demain, mais aussi de créer
de nouveaux champs d’investigation.
Les équipes de professionnels sont imaginatives. Il suffit de s’attarder sur un groupe
pédagogique, éducatif, de regarder l’ingéniosité s’exprimer d’un moniteur d’atelier pour
adapter un poste de travail.
L’association doit s’attacher au-delà du poste de travail, à promouvoir des lieux d’expertise,
de réflexion où peut s’exprimer la créativité des acteurs.
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Place de la famille, parentalité
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Le précédent projet associatif consacrait déjà un de ses axes stratégiques à la prise en compte
de la famille dans son thème n°4 intitulé "L’usager et sa famille".
Dans le cadre de la réactualisation de son projet, l'association a souhaité prolonger la réflexion
pour s'intéresser cette fois-ci plus précisément aux questions liées à la parentalité et plus
généralement à la place de la famille.
La démarche d’ouverture de l’ALGEEI, impulsée par les politiques publiques de ces dix
dernières années, a permis aux différents acteurs professionnels de s’inscrire dans un
changement de culture institutionnelle venant modifier sensiblement les logiques d’action au
sein de ses établissements.
La participation des usagers et de leurs représentants dans les différentes instances
associatives témoigne en effet de la volonté de l’ALGEEI d’intégrer les bénéficiaires et leurs
familles dans une démarche garantissant une évaluation plus objective des prestations
proposées.
Au sein de l’association, l’écoute et l’accompagnement des usagers ainsi que de leurs proches,
de même que la formation des professionnels aux enjeux de la parentalité, se sont organisés
pour améliorer les compétences de chacun dans un souci de prévention de la maltraitance et
de promotion de la bientraitance.
I/ Définitions :
S’agissant de la place des familles et des enjeux inhérents à la parentalité (notamment pour les
mineurs) dans les accompagnements des usagers, il paraît important de considérer les aspects
à la fois juridiques, psychologiques, sociologiques et culturels de ces notions de famille et de
parentalité.
Au fil du temps, les structures familiales (tout comme la sémantique utilisée par les
professionnels) ont en effet évolué. Redéfinir les termes "Parentalité" et "Famille" est
indispensable.
La famille se constitue à partir de liens de filiation et de parenté ; elle réunit ses membres par
des relations influençant le développement personnel de chacun. Elle s’inscrit dans une
histoire familiale et se nourrit de multiples transmissions intergénérationnelles.
La parentalité définit la fonction d’être parent dans ses aspects juridiques, politiques, affectifs,
socio-économiques, culturels et institutionnels.
Le terme de parentalité a été utilisé par le psychiatre et psychanalyste RACAMIER, pour
désigner le processus de maturation psychique qui se développe chez chacun des parents. La
parentalité ne se résume pas à la parenté biologique : elle est une construction psychique et
affective, un apprentissage qui fait d’une personne un parent.
Au niveau de l’action politique et sociale, le terme désigne les activités liées au fait "d’élever
un enfant", ainsi que les parents ou les personnes participant à sa prise en charge, à son
éducation.
La parentalité sur le plan juridique est associée aux devoirs des parents et à leurs droits
relevant de l’autorité parentale et de la filiation.
Sur le plan juridique, et depuis 1970, l’Autorité Parentale a remplacé la Puissance Paternelle,
mettant sur un pied d’égalité pères et mères. En quatre décennies, un nouveau concept est
apparu : l’Intérêt de l’enfant.
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En 2009, vingt ans après la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, le rapport
LEONETTI précise l’égalité des droits et des devoirs de chaque parent dans l’intérêt de
l’enfant et la possible intervention de tiers dans l’exercice de l’autorité parentale. En cas de
difficultés entre les adultes, une procédure de médiation familiale est destinée à favoriser la
coparentalité et à prévenir les conflits.
Dans le champ sociologique, la parentalité décrit les différentes structures de la famille, en
particulier les nouvelles formes de conjugalité et de vie familiale comme par exemple le
PACS (Pacte Civil de Solidarité).
La parentalité se complexifie dans le cadre des familles recomposées, des familles pluriparentales, des foyers monoparentaux et la parenté traditionnelle se complète au travers de la
beau-parentalité, de la parentalité adoptive ou tardive, de l’homoparentalité, de la procréation
médicalement assistée.
Toutes ces évolutions peuvent avoir été accompagnées sur le plan législatif par de nouvelles
lois et de nouveaux droits.
Pourtant, et même si les liens familiaux se transforment, ils ne perdent pas de leur force : la
famille dans son étonnante plasticité conserve toujours son double rôle pour l’enfant de
protection et de socialisation.
II/ Cadre législatif et réglementaire :
À l’ALGEEI, l’ensemble des outils prévus par les lois de 2002, 2005 et 2007 (notamment
dans le cadre du travail auprès des familles) a été mis en place, répondant ainsi à la
commande publique.
La loi du 2 janvier 2002 a impulsé de nouvelles logiques d’action pour l’accompagnement des
usagers et de leurs familles aux moyens d’outils désormais opérationnels : conseil de la vie
sociale (CVS), groupe d’expression ou enquête de satisfaction, contrat de séjour ou document
individuel de prise en charge et leurs avenants, charte des droits et libertés de la personne
accueillie, règlement de fonctionnement, projet d'établissement ou de service, évaluations
interne et externe, etc.
La loi du 11 Février 2005 a des dimensions intégratives, financières, juridiques et techniques.
Elle promeut notamment des établissements comme les ESAT (Etablissement et Service
d'Aide par le Travail) les SAVS (Services d'Accompagnement à la Vie Sociale) et les
SESSAD (Services d'Éducation Spéciale et de Soins à Domicile) développés au sein de
l’association.
La loi du 05 Mars 2007, réformant la protection de l’enfance, a été déclinée à l’ALGEEI, par
la mise en place de la modularité (possibilité de plusieurs modalités d’accompagnement) et de
la séquentialité (périodes d’alternance entre une présence dans l’institution et un
accompagnement individualisé dans la famille).
Les droits de visite médiatisée ont été organisés dès 2007 à la Maison d'Enfants à Caractère
Social (MECS) ; cet espace de restauration des liens parents / enfants, prescrit par les
magistrats, consiste à réunir dans un cadre institutionnel, sur une durée réglementée, les
fratries et leurs parents, en présence active d'éducateurs et de psychologues.
19
III/ Parentalité / Place de la famille dans les accompagnements
Trois phases paraissent particulièrement essentielles dans le cadre des différentes étapes de
collaboration avec les usagers, les parents et les familles.
L'approche doit être différentiée selon que l’on intervient dans le secteur enfant ou adulte, que
l’accompagnement se fait auprès de personnes handicapées ou non.
En effet, la place de la famille évoluera probablement dans le temps, dès lors que la situation
de l’usager s’inscrit dans la durée. Il faudra notamment travailler le lien avec la famille afin
qu'elle permette à la personne handicapée de prendre toute sa place dans la cité.
Un autre élément est également à prendre en considération, la personne adulte handicapée
peut être concernée par la parentalité. Il s'agira alors pour les professionnels de réfléchir avec
elle à son accompagnement, de définir le périmètre des interventions par les tiers, de
construire les partenariats...
a)
La demande initiale de la famille
Il est nécessaire de distinguer la demande (qui est une demande de changement) de la plainte,
et de rappeler que toute demande est avant tout une demande de reconnaissance. Cette
demande peut par ailleurs prendre différentes formes et sera appréhendée, au cas par cas, en
fonction des situations rencontrées.
Dans certains cas, la famille n’a pas de demande explicite pour son enfant (par exemple, les
enfants en placement judiciaire type MECS) ; il faudra alors l’accompagner, dans la mesure
du possible, vers la prise de conscience de ses besoins puis vers une appropriation du projet
proposé.
Dans d’autres cas, la famille peut avoir une demande différente de celle de l'usager ; elle peut
parfois aller à l’encontre de ses attentes.
Les équipes sont confrontées à cette problématique le plus souvent dans les structures
d'accompagnement des personnes adultes handicapées ou celles pour adolescents.
La MDPH va pour les établissements relevant de sa compétence, être amenée à composer
avec ces demandes convergentes ou divergentes en proposant une orientation. C’est
également avec cet avis que l’établissement va devoir construire un projet pour l’usager.
Pour les structures ambulatoires tels que les CAMSP et les CMPP, la demande des parents est
le point de départ de tout accompagnement de l’enfant.
Or, il est un nombre important de situations où les parents viennent consulter sur les conseils,
parfois vécues comme des pressions, de personnes extérieures (école, médecin, etc.) ; ces
parents n’ont pas nécessairement de véritable demande et la famille peut se sentir "contrainte"
à s'engager sur un projet de soins.
Il sera alors préférable de créer un espace de refus possible pour la famille et de la laisser
cheminer afin qu'elle puisse ultérieurement poser une demande qu’elle se soit réellement
appropriée.
20
L’accueil dans l’institution
b)
L’accueil ne se limite pas à des règles de civilité ; il s’agit de la rencontre entre une personne
et une institution, entre des personnes dans une institution, mais aussi entre deux temporalités
(usager, famille / Institution). Il s’agit là d’une étape primordiale qui va, ou pas, permettre
d’amorcer une relation de confiance entre la famille et l’institution.
Accueillir, c’est recevoir l’autre tel qu’il est (de le considérer comme un sujet), dans une
attitude de réserve, de bienveillance, de disponibilité à ce qui va se passer et qui est
imprévisible.
Accueillir, c’est accuser réception d’une demande. C’est aussi une première "inscription" dans
l’institution, l’amorce d’un premier lien.
Dans certains cas, il peut y avoir un décalage en termes de délais entre la demande initiale de
la famille et l’accueil effectif de l'usager dans l’institution (écart sensible entre les attentes de
la famille et l'évaluation des besoins réalisée par l'équipe pluridisciplinaire de l'établissement,
listes d'attente...). Il faut alors veiller à réinterroger la demande lors de l’entrée dans
l’institution.
Accompagnement de l’usager et travail avec sa famille
c)
Il convient de rappeler qu’avoir un enfant en difficulté ou handicapé, qu'il soit mineur ou
adulte, est toujours une blessure et une source de souffrance pour les parents et la famille
élargie. Cela génère d'importants questionnements.
L’accompagnement de ces personnes, de leurs parents et de la famille a pour objectif de leur
offrir un espace de parole (concernant leurs inquiétudes, leurs souffrances, leurs
questionnements…), de les accompagner vers un regard différent sur eux-mêmes et sur leur
enfant ; c’est-à-dire dégagé de leurs propres projections qui peuvent les enfermer ou enfermer
leur enfant dans une façon d’être ; et même lorsque ,cela est nécessaire, de travailler sur un
fonctionnement familial qui les fait souffrir, afin de permettre un mieux vivre ensemble.
Le regard que pose le professionnel sur l’enfant ou l’adulte porteur d'un handicap peut être
proche de celui de la famille.
Les propositions d’aide sont alors favorablement accueillies et acceptées.
Dans d’autres cas, l’écart entre les perceptions et représentations sont si importants que la
famille refuse tout ou partie des aides proposées (du projet individualisé / du projet de soin),
ou bien présente une "adhésion de surface" (en d’autres termes, elle n’ose pas dire non), ce
qui constitue clairement un obstacle à la mise en œuvre du projet.
Il s’agira alors pour les professionnels :
- d'une part, de ne pas "s'enferrer" dans des postures défensives (d'où l'intérêt du travail
d'élaboration en réunions d'équipe pluridisciplinaire ainsi que de l'analyse des
pratiques professionnelles) ;
-
et d'autre part, d'encourager les parents à énoncer clairement leur position, de
l’accepter et de les aider à cheminer sur les raisons de ce refus ou de leurs résistances.
Le temps des professionnels, de l’institution est différent de celui des familles, du sujet.
21
Ainsi, Maurice BERGER (psychiatre, psychanalyste) pense que la tendance au forçage
produit ratage, résistance ou fuite, et que ne pas imposer les choix a toujours des effets
étonnants. De plus, un enfant ne pourra utiliser les traitements qui lui sont proposés, qu’ils
soient rééducatifs ou psychothérapeutiques, qu’à la condition expresse d’être au minimum
autorisé, au mieux encouragé, par la famille à faire des progrès sinon il est pris dans un conflit
de loyauté.
A contrario, lorsque la famille se désintéresse de l’enfant ou de l'adulte, sans désir ou ne
proposant pas de possibilité de changement (dans le sens d'une amélioration), vouloir à tout
prix la présence ou l’implication des parents, peut s’avérer maltraitant et relever plus d’une
position idéologique que thérapeutique ou éducative. Comprendre la problématique familiale,
ses enjeux et la place de l’usager dans ce contexte est primordial.
Une réflexion globale sur les procédures d’admission doit se poursuivre au sein des
établissements ; l’élaboration de nouveaux outils (brochure questions/ réponses ; bulletins
trimestriels…), l’assouplissement des modes et procédures d’accueil, l’effort de vulgarisation
de sémantique sont autant de pistes à développer.
IV/Les usagers et leurs familles dans l’association
Il ressort des différentes contributions que les parents / la famille s’adressent dans un premier
temps à un établissement qui va leur apporter une aide, un service. L’association n’apparaît
en fait que bien peu dans leurs préoccupations originelles… et pourtant n’est-il pas important
pour eux d’être accueillis dans une association ?
Non lucrative, universelle, l’association a bien pour projet d’offrir des soins à tous. Ces
valeurs doivent être partagées par les acteurs usagers, administrateurs et professionnels.
Communiquer avec les usagers et leurs familles sur ce qu’est l’ALGEEI est indispensable.
Il faut veiller que ces informations soient amenées à un autre moment que celui de
l’inscription, ou de l’accueil, dans l’établissement, l’usager et sa famille étant concentrés sur
l’environnement immédiat proposé. Un temps doit être proposé ultérieurement.
Le directeur avec le soutien de l’association doit de plus inscrire le projet individuel, le projet
d’établissement dans celui plus large de l’association.
L’utilisation d’outils de communication tels que le livret d’accueil, le site internet, la plaquette
d’information sont là pour renforcer l’ensemble de ces démarches.
22
Vieillissement, sur-handicap, nouveaux handicaps
23
Handicap et vieillissement
« Une personne handicapée vieillissante est une personne qui a entamé ou connu sa situation
de handicap (quelle qu’en soit la nature ou la cause) avant que de connaitre les effets d’un
vieillissement. La situation de handicap a donc précédé le vieillissement. » (La revue
française, n°2 de février 2005).
Le départ vers une autre structure après l’âge de 60 ans n’est plus une obligation légale.
L’orientation vers un EHPAD n’est donc plus une nécessité.
Pour les personnes en foyer d’accueil médicalisé et en foyer occupationnel,
l’accompagnement peut se poursuivre avec parfois des adaptations des lieux de vie et la mise
en place d’aide technique et humaine.
Pour les personnes handicapées à domicile dont les parents vieillissent eux-mêmes, la
situation peut devenir extrêmement complexe. L’orientation dans un établissement peut être
douloureuse. La vie en collectivité, inconnue, n’est pas toujours aisée à appréhender par la
personne. L’accueil en structure intermédiaire ne peut se faire que lorsque l’état de santé et
l’autonomie sont préservés.
L’accueil de jour peut permettre une entrée progressive au sein du collectif ; la rupture avec le
milieu familial est alors progressif et s’inscrit dans le temps.
La gestion des situations d’urgence (disparition soudaine des parents par exemple) ne le
permet pas. Elle reste délicate pour les établissements médico-sociaux pour adultes, peu
habitués à répondre dans l’instantanéité. Toute l’organisation de ces établissements passe en
effet, par l’accueil d’un usager, souvent à la suite d’un stage après orientation par la MDPH.
Répondre aux urgences c’est repenser l’organisation au sein de l’établissement et du service.
Le collectif doit pouvoir inclure la personne accueillie dans son sein sans être déstabilisé. Cela
demande de repenser le projet de la structure, mais également de mobiliser les moyens autour
du projet (RH, Financier, structurels…).
Le vieillissement, la santé au travail
Pour les travailleurs d’ESAT, la question se pose d’envisager des projets d’accompagnements
de jour, des aménagements des temps de travail à temps partiel.
1) Dans le cadre de l’ESAT pendant le temps de travail
Le projet d’accompagnement doit prendre en compte la fatigabilité des personnes ; le
vieillissement peut être prématuré ; il est alors facteur de sur handicap.
Les professionnels s’attacheront dès lors à
Adapter les postes de travail avec l’aide de la médecine du travail,
Rechercher l’activité et la production adaptée aux possibilités et aux attentes de
l’usager,
Renforcer la prise en charge thérapeutique et médicale (plateau technique adapté et
conventions avec les acteurs paramédicaux et médicaux).
Proposer une activité de soutien renforçant l’autonomie tant physique (activités de
sport adapté) que cognitive.
Proposer une formation adaptée et préparatoire à la cessation d’activité professionnelle
Renforcer le temps partiel, de répits ou séquentiels.
Dans ce contexte, créer dans chaque ESAT, une unité expérimentale permettant
l’accompagnement de l’usager ne pouvant plus travailler à temps plein serait pertinent.
24
La contrepartie serait de permettre d’ouvrir de nouvelles places en ESAT, afin de compenser
la multiplication des temps partiels aménagés.
2) les personnes accueillies en ESAT, en dehors du temps de travail
Les personnes ne travaillant qu’à temps partiel ou arrêtant de travailler doivent pouvoir
s’inscrire dans les activités socio-culturelles proposées dans la cité.
Cela suppose :
- la création d’unité de jour permettant d’offrir un accompagnement adapté aux personnes
suivies par un SAVS, un foyer ou sans suivi spécifique.
- le renforcement du partenariat pour le développement des activités socioculturelles
- la création ou le suivi de structures adaptées pour personnes handicapées vieillissantes
retraitées : famille d’accueil spécialisé, SAVS, SAMSAH…etc.
3/Pour les personnes ne bénéficiant pas d’accompagnement en service ou en institution
Travaillé en milieu protégé ou sur un poste adapté, n’est pas toujours corollaire à un
accompagnement social ou médico-social en dehors du temps de travail.
Le vieillissement peut fragiliser et vulnérabiliser la personne qui ne bénéficiait jusqu’alors
d’aucune aide extérieure dans sa vie quotidienne. Cette personne doit pouvoir poursuivre ces
activités avec l’appui des services comme les aides à domicile, les SAVS…et en cas de
difficultés plus sévères, les foyers.
Cela suppose :
- de développer les modes d’information diversifiés
- de créer un dispositif de veille
- de travailler en partenariat et réseau avec les différents acteurs susceptibles
d’intervenir dans un accompagnement individualisé adapté.
Exemple : mandataires judiciaire (UDAF…) hôpitaux psychiatriques et unités spécialisées,
services spécialisés (SSIAD, HANDISSIAD, CLIC, HAD…), assistants sociaux de secteur,
associations culturelles, clubs…etc.
L’accompagnement à l’âge de la retraite, les dispositifs passerelle, l’aide aux aidants.
1) L’accompagnement à l’âge de la retraite, les enjeux
Comme pour beaucoup de nouveaux retraités se pose à l’heure de la retraite la question de la
place de la personne dans cette nouvelle vie qu’elle engage hors de l’espace professionnel.
L’isolement, la perte de repères, le sentiment d’inutilité sont souvent ressentis.
Les plus vulnérables devront être accompagnés dans la construction d’un nouveau projet de
vie pour ne pas souffrir de cette rupture avec l’espace professionnel. Cela nécessite de
préparer en amont du départ à la retraite, les journées du futur retraité :
-
le cadre de vie
les activités
Le maintien des relations sociales et la possibilité d’en créer de nouvelles (associations et
dispositifs de droit commun) doivent faire l’objet d’une attention particulière.
25
2/l’accompagnement en institution à l’âge de la retraite
Lorsque la retraite se fait en milieu institutionnel, l’isolement ne va pas être l’enjeu le plus
complexe, mais la cohabitation de plusieurs générations sur un même site. Chacun ayant son
rythme propre, des exigences et des attentions spécifiques.
L’adaptation ne va pas être seulement celle des professionnelles, mais aussi celle des usagers.
La confrontation des générations n’est pas réservée aux personnes extérieures à l’institution.
Les locaux doivent permettre de répondre aux attentes multiples et diverses des acteurs vivant
dans la même institution.
L’architecture doit avoir une place primordiale dans la construction de tout projet
d’hébergement.
3/La dépendance
L’effet cumulatif des pathologies liées au handicap et celles provoquées par le vieillissement
peut nécessiter de repenser l’accompagnement.
La perte d’autonomie oblige à proposer de nouveaux rythmes et espaces de vie.
L’accessibilité des locaux, mais également la nécessité d’utiliser des matériels adaptés (lit
médicalisé, lève-personne, lit, douche, baignoire médicalisée etc.) vont conditionner
l’accompagnement ou non in situ de la personne.
L’établissement doit pouvoir le permettre dans l’organisation même de ces locaux. Force est
de constater que toutes les structures ne le peuvent malheureusement pas aujourd’hui.
La formation des professionnels est nécessaire pour développer un accompagnement adapté.
Le soutien de l’HAD (hospitalisation à domicile) peut permettre d’étayer le dispositif auprès
des personnes médicalisées. Le maintien dans le lieu de vie habituel est toujours à favoriser
dès lors que cela est sans risque pour l’usager.
L’accompagnement en fin de vie doit également passer par la formation des professionnels,
mais également leur soutien par la régulation, l’analyse des pratiques etc.
La préparation des résidents au décès des parents, d’un membre de la famille ou d’un de leur
ami doit être également élaborée dans le travail institutionnel.
Qu’entend-on par nouveaux handicaps ?
.
1/ De quel handicap parlons-nous ?
L’association est, depuis sa création, engagée auprès des personnes handicapées mentales et
psychiques
Elle a développé et développe encore avec ses équipes des projets naturellement en
adéquation avec les problématiques rencontrées par un public mal ou peu accompagné.
Ces nouveaux combats sont à l’attention :
- des personnes ayant des troubles envahissants du développement ou souffrant
d’autismes,
- des personnes ayant des troubles du lien, carencées affectivement …etc.
De nouvelles approches théoriques et méthodes d’accompagnements se développent au sein
de l’association. Elles passent par des regards croisés et un travail de proximité entre les
professionnels. Le partenariat interinstitutionnel est favorisé. Ces rencontres permettent
d’échanger sur les projets d’établissements, les organisations…mais aussi de favoriser la
26
continuité des prestations médico-psycho-éducatives et permettre ainsi, une lecture
départementale des dispositifs mobilisables auprès de l’usager.
2/ Sommes-nous prêts pour développer de nouvelles compétences ?
L’association, dans sa charte adoptée en 2004 par l’assemblée générale, a une vision
universelle du ‘prendre soins’.
Elle souhaite :
<-Offrir des réponses diversifiées dans la prévention et le soin au travers du projet
associatif et des projets d’établissements et services, au regard de l’évaluation des
besoins des usagers,
-Initier ou renforcer un partenariat ouvert et créatif avec les différents acteurs du
champ sanitaire, social et médico-social,
-Défendre un cadre de vie adapté dans un environnement agréable et chaleureux.
-Proposer dans le cadre du projet de vie, des apprentissages appropriés,
-Favoriser l’épanouissement, l’autonomie, l’acquisition des savoirs par l’instruction,
et la socialisation,
-Soutenir l’usager et sa famille dans le choix et le suivi des formations proposées,
-Evaluer de manière constante les acquisitions, l’efficacité et la bonne adaptation du
projet.
-Exiger la place citoyenne et sociale de l’usager dans l’ensemble des activités de la
vie de la cité,
-Revendiquer sa place dans le monde du travail,
-Etre partenaire des actions engagées en sa faveur.>
Comment dès lors de ne pas prendre en compte dans les réflexions comme dans les actions de
l’association, l’ensemble des personnes s’inscrivant ou pouvant s’inscrire dans le champ du
secteur social et médico-social. Si le développement de l’association n’est pas une fin en soi ;
sa légitimité dans l’action est réelle, préoccupée du bien être de chacun au sein de la cité quel
que soit ses difficultés ou son handicap.
27
Professionnalisation, prospective, plateau technique, formation
28
L’ALGEEI s’attache à la professionnalisation des personnels afin de garantir la cohérence et
la qualité des interventions auprès de l’usager. L’évolution des besoins des usagers, le respect
des bonnes pratiques professionnelles, la diversification des parcours professionnels ou encore
l’évolution démographique du secteur médico-social et social sur le territoire impliquent une
meilleure articulation entre formation initiale, formation continue et les différentes modalités
d’acquisition des connaissances et des savoirs professionnels (tutorat, apprentissage dont
l’alternance, la VAE).
Si les professionnels et leurs instances représentatives privilégient la logique de qualification
à partir d‘un métier afin de sécuriser l’emploi, l’entreprise sous la pression de
l’environnement privilégie une logique de compétence, voire performance liée au poste de
travail et à sa variabilité.
La qualification se base sur la formation et le diplôme, alors que le développement des
compétences privilégie la reconnaissance des aptitudes et des expériences individuelles ainsi
que la capacité personnelle à se mobiliser sur des actions innovantes.
Le management associatif est dans une perpétuelle recherche d’équilibre entre ces deux
logiques.
Dans l’association, le respect des statuts et des qualifications requises au recrutement et au
suivi de la carrière professionnel passent par :
 La gestion centralisée des demandes de modification de postes afin de veiller au
maintien du niveau de qualification et de l’équilibre financier
 La gestion des emplois et compétences permettant d’anticiper les effets des logiques
statutaires dans des démarches de changement
 La gestion centralisée des demandes de mobilité, de promotion
 La recherche d’équilibre entre la logique de qualification et celle de compétence lors
de l’élaboration de chaque plan de formation.
1/ Les plateaux techniques
L’adaptation des plateaux techniques se fait souvent au fil de l’eau sans toujours avoir une
vision prospective poussée des évolutions futures à plus de 5 ans. Le projet d’établissement et
la gestion prévisionnelle des compétences des professionnels sont les outils de direction les
plus usités. Ils permettent d’élaborer des plans de formation au plus près des besoins des
professionnels et des attentes de l’institution. Ils doivent être utilisés comme appui à la
performance.
Anticiper les besoins, c’est aussi lutter contre le <burn out> de professionnels n’ayant pu
s’adapter aux nouvelles orientations et conditions de travail. C’est également prévoir et
travailler sur les emplois, les projets de professionnels, les orientations de chacun dans le
collectif.
C’est aussi promouvoir les départs en formation dans les secteurs où les gens sont peu
demandeurs.
2/ nouveaux métiers ?
L’évolution des projets fait place à de nouveaux métiers.
De nouvelles logiques professionnelles, de nouvelles combinaisons de connaissances, de
compétences et de caractéristiques de champs professionnels autrefois considérées comme
29
distinctes, expriment de nouveaux rapports à l’organisation. Ces nouveaux métiers se
construisent au sein d’un environnement en constante évolution.
La rareté de certaines qualifications amène également à proposer des missions
complémentaires aux professionnels présents. Leur montée en compétence peut être
valorisée, voire développer par la création de postes intermédiaires.
Ces nouveaux métiers peuvent être valorisés en statut par la création de nouveaux diplômes
qualifiants ; et donc bénéficier à terme d’une reconnaissance pas la Convention Collective
Nationale.
3/ Formation continue
La formation continue sur le temps de travail permet aux salariés de s’inscrire dans un
processus d’amélioration de leurs conditions professionnelles et d’acquisition de nouvelles
compétences requises pour postuler à de nouveaux postes et par conséquent donner un
véritable contenu à la mobilité volontaire.
L’analyse des pratiques (point déjà identifié dans le précédent projet associatif et ayant pour
volonté de le développer sur l’ensemble des établissements et services afin d’éviter
l’isolement des professionnels) est une action toujours à favoriser. L’aide d’un tiers est alors
nécessaire afin que les pratiques professionnelles soient analysées et soutenues.
L’expression des réflexions, des vécus et des difficultés rencontrées permet aux
professionnels d’évoluer en facilitant une distanciation par la parole des problèmes et
événements rencontrés.
L’amélioration des ressources documentaires et connaissances doit être recherchée
continuellement à partir des dernières avancées dans le domaine du soin, de l’action sociale et
des pratiques éducatives de la petite enfance aux personnes âgées et/ ou handicapées.
L’appropriation continue des connaissances et des expériences professionnelles doit être
privilégiée afin de garantir une adaptation permanente des dispositifs en fonction des
évolutions de l’environnement professionnel.
Les pratiques doivent s’ajuster au plus près des demandes sociales ou publiques. La
formation continue est incontournable.
4/ Usager et famille
La professionnalisation des personnes en situation de handicap est un axe à développer. La
mise en œuvre au sein de l’ensemble des ESAT du projet de Reconnaissance de Pratiques
Professionnelles pour les personnes travaillant en milieu protégé, s’inscrit complétement dans
cet axe de travail ; son extension auprès des publics en préapprentissage dans les
établissements d’enfants dès lors que le jeune ne peut accéder à un diplôme, est aujourd’hui
envisagé.
L’organisation de formations, de conférences, et de colloques à destination plus particulière
des parents et familles d’usagers doit se poursuivre au sein de l’association comme des
établissements.
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Nous tenons à remercier pour leur participation et leur travail :
Les membres du bureau
Mesdames Bonadona, Salmon et Messieurs Rayssac, Michon, Panteix, Chauveteau, Rivetta, Juan.
Les administrateurs
Mesdames Maysonnade, Jourdes, Wojtyniak, Muros, Georges, Chardavoine, et Messieurs Pignon,
Lousteau, Cazaubon, Gallet, Lacaze.
Les usagers et représentants d’usager
Mesdames Da Cruz, Ponce, Blancuzzi, Bordes, Pontes, Romagnoli, Hartmann, Destrac,
Messieurs Bournizien, Deron, Lapenne, Haouch.
La chef de projet
Madame Dewerdt
Siège
Madame Dupuy
CMPP/CAMSP Agen
Mesdames Roux, Sfartz, Ballarin, Rivière, Messieurs Lardy, Lanes, Alliot
CMPP/CAMSP Villeneuve
Mesdames Clément, Laynat, Verga, Monsieur Fossats
CMPP/CAMSP Marmande
Mesdames Campan, Francis, Boisson, Monsieur Guerra
SESSAD Agen
Madame Sers, Monsieur Teillet
SESSAD du Confluent
Madame Barbe
IME Fongrave
Mesdames Sers, Dessinge, Ferrant, Boy, Rosa, Surkus, Pagoaga, Ancèze, Messieurs Talbi, Pinède
IME Cazala
Mesdames Clément, Chiaradia, Monsieur Pourtau
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IME Lalande
Monsieur Lopez
MECS Notre Maison
Mesdames Lasserre, Testa, Boisson, Messieurs Arènes, Favre-Félix, Darriet
ITEP Des Deux Rivières
Mesdames Pallas, Magne, Fillol, Kendais, Monsieur Chéron
SESSAD La Passerelle
Dr Elharrar, Mme Crépin
IME Les Rives du Lot
Mesdames Fix, Landes, Donnadieu, Guénon, Gall, Messieurs Porte, Darne
Foyer La Couronne
Mesdames Ryckwaërt, Antoniazzi, Labat, Bordeneuve, Fortin, Péafrini, Castan, Bouineau, Toussaint,
Dauba, Vidal, Genestine, Messieurs Andris, Milla, Bedin
ESAT/FOYER/SAVS de Castille
Mesdames Morichon, Roig, Messieurs Pennetier, Lacoude, Gin,
ESAT Agnelis
Mesdames Perrou, Schroeder, Courboulay, Verardo
Messieurs Cornuault, Rubis, Richard
CHVS de l’Agenais
Mesdames Foussat, Charry, Sirben, De Lafuente,
Messieurs Bali, Parreil, Alias, Rouzée, Le Goff
SAVS Jasmin
Mesdames Bagnol, D’Altério, Fouffet
Foyer de Vie La Ferrette
Mesdames Dose, Hummel, Guillebot, Bourg, Taillandier
Messieurs Foudral, Christien, Gheeraert
Foyer Les Cigalons
Mesdames Bénard, Roumégous, Schoettel, Monsieur Pecqueur
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