aide à l`investissement outre mer
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AIDE À L’INVESTISSEMENT OUTRE MER OUTRE-MER ETUDE DÉTAILLÉE Octobre 2011 1 Sommaire Présentation du dispositif d’aide à l’investissement Outre-mer Présentation de l’impact du dispositif d’aide à l’investissement sur les économies de l’Outre-mer l’Outre mer Exemples 2 Executive summary L’aide L aide au financement Outre-mer Outre mer est un dispositif historique, initié par l’Etat l Etat dans les années 1950 et aménagé pour mieux répondre aux besoins des économies ultra-marines. Par son soutien, l’Etat pallie des handicaps reconnus de l’Outre-mer : éloignement et étroitesse des marchés, faiblesse des fonds propres des entreprises, coût élevé d’accès au crédit, d , phénomènes p o s climatiques a qu s et naturels. au s Les indicateurs macro-économiques de l’Outre-mer témoignent de la difficulté à surmonter ces handicaps. En 2010, le PIB par habitant est ainsi de 29,9 k€ en France hexagonale contre 17,3 k€ en Outre-mer tandis que le taux de chômage est de 9,3% en France hexagonale g contre 25,2% , en Outre-mer. Il existe 4 dispositifs distincts d’aide au financement qui représentent une dépense fiscale totale d’1,3 Md€, appelée dès 2011 à diminuer fortement pour s’établir à 950 M€. En montant, l’aide à l’investissement constitue la principale dépense fiscale Outre-mer mais se p positionne loin derrière des mesures emblématiques q comme l’exonération des heures supplémentaires (4,5 Md€) ou la TVA réduite dans la restauration (3 Md€). Le principal dispositif, le 199b, permet des réductions d’impôt sur le revenu en contrepartie d’investissements productifs Outre-mer. Il a un coût de 700 M€ en 2010 et de 555 M€ estimé p pour 2011. Le 217, qui porte sur la défiscalisation d’investissements productifs et du logement social permet aux entreprises de réduire leur impôt sur les sociétés. Son coût est estimé à 155 M€ pour 2010 et 170 M€ pour 2011. Les dispositifs p 199a et 199c concernent,, quant q à eux,, les investissements dans le logement intermédiaire et social. Ils permettent des réductions d’impôt sur le revenu qui pèsent respectivement 370 M€ et 60 M€ en 2010 et devraient représenter presque 0 et 3 230 M€ dès 2011. L’aide au financement Outre-mer est un dispositif historique initié par l’Etat dans les années 1950 1951 Premières aides à l’industrie et au transport en Guadeloupe Guadeloupe, Guyane, Guyane Martinique, Réunion 1975 Extension des aides à l’ensemble des DOM 1980 Uniformisation du dispositif 1986 Loi Pons : possibilité pour les contribuables soumis à l’IR de déduire le montant de leur investissement outre-mer de leur revenu global 2001 Loi Paul : transformation de ll’avantage avantage fiscal en réduction d’impôt d impôt 2003 Loi Girardin : maintien du principe de réduction d’impôt, mise en place d’un mécanisme de rétrocession d’une partie de l’avantage fiscal à l’exploitant qui bénéficie de l’investissement 2009 Loi de finances 2009 : extension du bénéfice de réduction d’impôt aux entreprises soumises à l’IS 2009 LODEOM : aménagements du dispositif de défiscalisation (extension du champ des secteurs éligibles, baisse des seuils d’agrément et de certains taux applicables) 2010 Loi de finances 2010 : Plafonnement du dispositif Girardin 2011 Loi de finances 2011 : mise en place de restrictions du dispositif (exclusion du photovoltaïque, baisse de 10% des taux et du plafond) 4 Par son soutien à l’investissement, l’Etat pallie des handicaps reconnus, propres à l’Outre-mer Des handicaps propres à l’Outre‐mer 1 2 Eloignement et étroitesse des marchés 3 Faiblesse des fonds propres des entreprise 4 Coût élevé d’accès au crédit Phénomènes climatiques et naturels Compte tenu de ces handicaps, l’aide à l’investissement est nécessaire pour améliorer la compétitivité des économies ultra‐marines et dynamiser leur emploi, caractérisé actuellement par un coût élevé au regard des niveaux de qualification 5 L’éloignement et l’étroitesse des marchés grèvent la rentabilité des investissements 1 Des équipements surdimensionnés Des équipements surnuméraires Des besoins de stockage élevés Certains équipements industriels indivisibles sont surdimensionnés par rapport au marché accessible : ils ont une capacité de production supérieure à ce que la demande peut absorber p Ex. : ligne d’embouteillage ou presse d’imprimerie qui fonctionneraient aux 3*8 en France hexagonale Certains secteurs exigent des investissements en équipements de secours faute de solution alternative pour éviter les ruptures de service Ex. : entrepôts réfrigérants Les besoins de stockage sont supérieurs à ceux de la France hexagonale en raison de la durée d’approvisionnement et des aléas de livraison Ex. : Industrie chimique Les coûts fixes correspondant à l’investissement l investissement se trouvent amortis sur des bases inférieures à celles de la France hexagonale Source : Rapport IGF 6 Les niveaux de fonds propres des entreprises d’Outre-mer restent en deçà de la moyenne nationale 2 Comparaison du rapport endettement / fonds propres entre la Martinique et la France hexagonale [%; 2003] Commentaires 439% 275% Source : Insee 2003 La solvabilité financière des entreprises d’Outre-mer est un problème mal documenté mais largement reconnu qui a été au cœur des débats de la Lodeom. Les chiffres disponibles montrent que si l ratios les ti de d solvabilité l bilité des d entreprises t i s’améliorent, ils restent néanmoins en deçà de la moyenne nationale. Il convient de noter que les rares études concernant le sujet comportent plusieurs limites qui conduisent à sous-estimer le décalage avec la moyenne nationale : elles sont fondées sur échantillons de grandes entreprises et ne prennent pas en compte l’endettement porté par les sociétés de défiscalisation. La défiscalisation, en réduisant le coût à la charge de l’entreprise et donc le recours à l’emprunt permet de réduire ce déséquilibre 7 Les entreprises d’Outre-mer se heurtent à un coût d’accès au crédit et à des taux de refus élevés 3 Taux de crédit moyen et long terme pour la clientèle entreprises [Base 100 France hexagonale - Juillet 2010] Taux de dossiers de crédit acceptés / refusés [Nov. 2008 – Déc. 2010] 100% 164 18% 100% 31% 100 82% 69% Dossiers refusés Dossiers acceptés Le coût du crédit est plus élevé en Outre-mer qu’en France hexagonale en raison d’un niveau de risque plus élevé Source : IEDOM 8 Cyclones et séismes mettent à risque les investissements et l’activité des entreprises 4 Impact des phénomènes climatiques et naturels sur l’offre Destruction de l’outil de production (ex. 15% lors du passage du cyclone Dean en Martinique) Destruction des stocks de marchandises Destruction des infrastructures (ex. : 62% des infrastructures de tourisme lors du passage de Dean) Dysfonctionnement des réseaux d’électricité et de télécommunications Source : IEDOM Impact des phénomènes climatiques et naturels sur la demande Ralentissement de l’activité économique Tensions de trésorerie Réallocation des revenus des particuliers vers les dépenses de reconstruction au détriment des dépenses secondaires (loisirs, restauration, etc.) Chômage technique ((réduction temporaire p de <<<<<<<<<<<<<<<<< salaire) Baisse de l’indice de confiance des ménages Dégradation de ll’image image du territoire auprès des consommateurs non captifs (touristes) 9 Les données macro-économiques de l’Outre-mer témoignent de la difficulté à surmonter ces handicaps I di Indicateurs clés lé de d l’Outre-mer l’O C Commentaires i PIB/habitant [2009] Que ce soit en matière de PIB par habitant, de chômage ou de couverture t d des exportations t ti par les l importations, l’Outre-mer affiche un fort décalage par rapport à la France hexagonale. La croissance des PIB d’Outre-mer n’a pas permis de réduire sensiblement ces écarts du fait de la croissance parallèle très forte de la population, notamment en Guyane. 29,9 29 9 k€ (France hexag.) 17,3 k€ (Outre-mer) Taux de chômage [2010] 9,3% (France hexagonale) 25,2% (Outre-mer) Taux de couverture [exportations/importations; 2010] 94% (France hexag.) 9% (Outre-mer (1)) Source : Insee 1) Moyenne pondéré hors Guyane 10 En 2009, le PIB par habitant en Outre-mer ne représente que 58% de celui de France hexagonale PIB par habitant h bi C i Croissance annuelle ll d du PIB/h PIB/habitant bi [2009 – k€] [par région, en valeur; 2000-2005] Moyenne pondérée Outre-mer = 17,3 29,9 18,2 19,2 17,7 14,0 Malgré le rattrapage observé ces dernières décennies, il subsiste un écart sensible de création de richesses par habitant entre l’Outre-mer et la France hexagonale. Entre 1995 et 2005, 2005 les Antilles et la Réunion se sont rapprochées de la moyenne nationale tandis que la Guyane s’en est éloignée en raison de l’explosion de sa population. Source : INSEE, Iedom 11 Le taux de chômage est en moyenne de 25,2% en Outre-mer, contre 9,3% en France hexagonale Taux de chômage de l’ensemble de la population active [2010] Taux de chômage des 15-24 ans Moyenne pondérée Outre-mer = 25,2% Moyenne pondérée Outre-mer = 55,8% [2010] 28 9% 28,9% 24,1% 62,2% 56,5% 55,3% 21,2% 21% 45 1% 45,1% 9 3% 9,3% 22,2% Du fait du dynamisme de la démographie et du nombre élevé de jeunes arrivant sur l marché le hé du d travail, l lles créations é d’ d’emploi, l pourtant en h hausse, ne suffisent ff pas pour résorber le chômage Source : INSEE 12 Le taux de couverture moyen des importations par les exportations n’est que de 9% Outre-mer T Taux d de couverture C Commentaires i [exportations/importations; 2005-2011] 20 [%] 17,5 G. 15 12,5 M . G. 10 7,5 R. 5 2005 06 07 08 09 10 2011 Martinique Guadeloupe Guyane Réunion Source : INSEE Bien que son taux de couverture se soit dégradé , passant de 20% en 2006 à 11% en 2011 2011, la l Martinique M ti i reste t lle département qui présente le meilleur ratio exportations/importations. En Guyane, le taux est instable mais s’élève en moyenne à 13%. Réunion et Guadeloupe ont des taux de couverture inférieurs à 10%, stable à la p Réunion, à la hausse en Guadeloupe. Ces taux sont très faibles, comparés à la moyenne de 94% qui caractérise l’ensemble de la France depuis 2005. Les importations de ll’Outre-mer Outre mer correspondent aux biens qui sont consommés en Outre-mer mais n’y sont pas produits. Pour l’Outre-mer, elles représentent schématiquement un manque à gagner en termes de création de valeur ajoutée et d’emplois. 13 Fondée sur 4 textes distincts, l’aide à l’investissement est appelée à baisser très fortement dès 2011 Le contribuable peut bénéficier d d’une une réduction d’impôt d impôt s s’il il réalise Outre-mer Outre mer des investissements entrant dans l’un des dispositifs ci-dessous : 199a: logement libre et intermédiaire 199a Défiscalisation à ll’IR IR d d’un un investissement dans le logement « libre et intermédiaire » Coût 2010 (1) : 370 M€ C û 2011 : quasii null Coût Défiscalisation à l’IS d’un investissement industriel ou d dans lle logement l social i l 217 Coût 2010 (1) : 155 M€ Coût 2011 (2) : 170 M€** 199b Défiscalisation à l’IR d’un investissement industriel 199B Aide à l’investissement Coût 2010 (1) : 700 M€ C û 2011 (2) : 555 M€ Coût Défiscalisation à l’IR d’un investissement dans le l logement social i l Coût 2010 (1) : 60 M€ Coût 2011 (2) : 230 M€ 199c Les estimations futures intègrent la fin de la défiscalisation du logement libre en 2011, du logement intermédiaire en 2012, du photovoltaïque en septembre 2010. Dès 2011, le coût de l’aide à l’investissement productif devrait être de l’ordre de 625M€ et celui de ll’aide aide au logement social de ll’ordre ordre de 330M€ contre 1 1,3 3 Md€ selon les dernières données connues de l’IGF. 1) Estimation 2010 de l’IGF de la dépense fiscale pour l’Etat 2) Estimation 2011 du Gifom de la dépense fiscale pour l’Etat en 2011 *Dont 70 M€ pour l’investissement productif et 100 M€ pour le logement social 14 La dépense fiscale correspondant au 199b, est estimée à 700 M€ par ll’IGF IGF et devrait baisser de 20% en 2011 pour s’établir à 550 M€ 199b Répartition de la dépense fiscale territoire Autres 16% (1) par Répartition de la dépense fiscale secteur Nouvelle Calédonie 21% Autres 29% (1) par BTP 27% Guyane 14% Guadeloupe 19% Martinique q 13% Réunion 18% Tourisme 4% Transports terrestres 23% IIndustrie d t i 7% Agriculture 10% Si l’aide à l’investissement est bien répartie selon les territoires, on constate, en termes de secteur, une forte prédominance du BTP et des transports terrestres. Le chiffre de 700 M€ recouvre des opérations avec agrément et des opérations dites plein droit ». de « p Source : Rapport IGF – Données 2008 1) Agrément et plein droit 15 Le 199b permet une réduction d’IR en contrepartie d’investissements productifs Outre-mer 199b Principe Les foyers soumis à ll’IR IR peuvent déduire de leur impôt une partie des investissements productifs qu’ils réalisent Outre-mer. Secteurs éligibles Tous les secteurs sont éligibles, sauf ceux spécifiés par la loi Types de montage On parle de montage interne si l’investisseur est exploitant individuel ou associé personne physique de l’entreprise qui bénéficie de l’investissement productif. productif A contrario, on parle de montage externalisé si l’investisseur est extérieur est à l’entreprise exploitante qui bénéficie de l’investissement productif. (1). Conditions de montage externalisé Le bien doit être loué à l’entreprise exploitante pendant 5 ans minimum. Une partie de l’avantage fiscal doit être rétrocédée à l’exploitant sous forme de loyer ou de prix de cession du bien à l’issue des 5 ans. Seuils d’agrément Sont soumis à agrément : les investissements supérieurs à 250 k€ ou à partir d’1 € s’ils sont réalisés dans les secteurs sensibles (2). Selon le seuil, l’interlocuteur pour l’octroi d’agrément est la DGI locale ou Bercy. Bercy 1) Commerce, restauration, cafés, Banque, finance, assurance, conseil, services aux entreprises, Education, santé, action sociale, Immobilier, Navigation de croisière, réparation automobile, location sans opérateur, Activités de loisirs sportives, culturelles … 2) Navigation de plaisance, transports, agriculture, pêche maritime, aquaculture, charbon et sidérurgie, construction navale,16fibres synthétiques, industrie automobile, rénovation d’hôtels, câbles sous-marins de communication Au sein du 199b, la «défiscalisation externe» fait intervenir un contribuable dans le financement 199b Exemple de montage d’investissement avec défiscalisation Une entreprise a besoin d’acquérir un bien neuf amortissable d’une valeur de 100 k€. Dans un cadre classique, classique cette entreprise financerait son bien grâce à ses fonds propres et à un emprunt bancaire. Dans le cadre d’une opération de défiscalisation, l’entreprise exploitante va apporter des fonds propres réduits, le solde étant financé par un emprunt bancaire et par ll’apport apport d d’un un contribuable qui bénéficiera d d’une une réduction d’impôt d impôt. Acteurs Apport initial Avantage perçu Entreprise exploitante 10 k€ Acquisition du matériel en échange d’un apport initial et du paiement d’un loyer pendant 5 ans Contribuable investisseur 30 k€ Réduction d’impôt d impôt Banque q 60 k€ Remboursement de l’emprunt p sur 5 ans g grâce au loyer versé par l’exploitant 17 La défiscalisation permet à l’exploitant de réduire apport initial et coût global de l’investissement 199b Le montage passe par la création d’un véhicule fiscal (Ex. : Société en Nom Collectif). Contribuable investisseur 30 k€ de contribution à fonds perdus (1) 10 k€ d d’apport apport initial + 14,3 k€ de loyer annuel pendant 5 ans Réduction d’impôt SNC Entreprise exploitante Acquisition du matériel pour 1€ symbolique à l’issue des 5 ans Remboursement d’emprunt de 14,3 k€ par an pendant 5 ans 60 k€ Banque 1) Contribution à laquelle s’ajoutent les frais de montage, de placement et de gestion du monteur 18 Le mécanisme repose sur un partage de l’avantage fiscal avec l’exploitant 199b Les lois du marchés permettront à l’exploitant de bénéficier d’un taux de rétrocession moyen (1) de 70% de l’avantage fiscal On observe que pour les projets avec agréments < 2,5m€ le taux légal 2011 a été porté par le législateur au dessus du taux du marché 2010 ce qui a pour effet en 2011 de freiner drastiquement le financement de ce segment d'opération... Avantage fiscal exploitant Avantage fiscal investisseur + frais Taux de Réduction d’impôt ô Taux de Rétrocession Minimum légal 2011 48% 62.5% Taux marché 2010 48% 62% Minimum légal 2011 48% 62.5% Taux marché 2010 48% 70% 33.6% 14.4% Minimum légal 2011 47.5% 52.6% 25% 22.5% Taux marché 2010 47.5% 56% 26.6% 20.9% Type d’investissement d investissement AGR. < 2.5 M€ Pour un dossier avec agrément, l’avantage fiscal est de 48% du montant de l’investissement AG GR. > 2.5 M€ Illustration du principe de rétrocession à l’exploitant PLEIN N DROIT T Calcul du pourcentage d’avantage d avantage fiscal perçu par le contribuable et l’exploitant (1) Le taux de « rétrocession » à l’exploitant, varie selon les opérations et les contraintes imposées par l’Etat. 30% 18% 29 8% 29.8% 18 2% 18.2% 30% 18% 19 Pour l’exploitant, l’acquisition d’un bien à 100 k€ coûtera 81 k€ avec défiscalisation contre 111 k€ sinon 199b En moyenne, l’établissement bancaire exigera 40% d’apport pour financer l’investissement, soit 40 k€ dans notre exemple (1) Pas d’investissement Investissement sans défiscalisation Investissement avec défiscalisation L’entreprise ne peut pas mobiliser 40 k€ et doit renoncer à investir L’entreprise apporte 40 k€ et obtient 60 k€ d’emprunt Année 1 40 k€ + 14,3 k€ (remb.) 10 k€ + 14,3 k€ (loyer) 14,3 k€ par an 14,3 k€ par an 111 k€ 81 k€ Année 2 à 5 Total L’entreprise apporte 10 k€, obtient 30 k€ du contribuable et 60 k€ d’emprunt Au gain financier viennent s s’ajouter ajouter d d’autres autres bénéfices tels que ll’aide aide apportée dans les démarches auprès des banques et des organismes de subvention 1) Le montant du crédit n’excèdera pas la valeur de revente du bien 20 Tous les secteurs sont éligibles à la défiscalisation sauf ceux arrêtés par l’Etat 199b Liste des secteurs non éligibles à la défiscalisation Commerce,, restauration,, cafés Banque, finance, assurance, conseil, services aux entreprises Education, santé, action sociale I Immobilier bili Navigation de croisière, réparation automobile, location sans opérateur Activités de loisirs sportives, culturelles, associatives Activités postales Exceptions au sein des secteurs non éligibles Certains restaurants Location directe de navires de plaisance ou location de véhicules de tourisme inférieure à deux mois Activités de loisirs, sportives ou culturelles s’intégrant directement à une activité hôtelière ou touristique La liste des secteurs non éligibles évolue dans le temps en fonction des priorités i ité sectorielles t i ll ét bli par l’Etat établies l’Et t 21 Dans certains secteurs et au-delà d’un certain montant, les investissements sont soumis à agrément 199b Investissement < 250 k€ 250 k€ < Investissement < 1,5 M€ Tout investissement à partir d’1 € s’il est réalisé dans un secteur considéré comme sensible (1) Investissement > 1,5 M€ Plein droit Agrément Direction régionale des finances publiques Agrément Bercy Avec ou sans agrément, les opérations de défiscalisation doivent présenter un intérêt économique avéré et contribuer notamment au maintien ou à la création d’emploi sur le territoire 1) Navigation de plaisance, transports, agriculture, pêche maritime, aquaculture, charbon et sidérurgie, construction navale, fibres synthétiques, industrie automobile, rénovation d’hôtels, câbles sous-marins de communication 22 En 2010, la dépense fiscale correspondant au 217 est estimée à 155 M€ 217 Répartition des investissements productifs 217 par secteur (1) [Périmètre Gifom = 155 M€; 2010] Logement social 25% Commentaires Agro Agroalimentaire 3% Transports 37% Energies renouvelables 35% Le Gifom représente plus de 50 % des investissements réalisés dans le cadre du dispositif 217. En l’absence de données IGF sur la nature des investissements réalisés dans le cadre du dispositif 217, ce sont les chiffres du Gifom qui sont présentés cicontre. En 2010, les entreprises exploitantes ayant bénéficié d’investissements défiscalisés via p 217 avec agrément g sont à 72% le dispositif des entreprises de transport ou d’énergies renouvelables. Avec la fin des opérations de photovoltaïque en septembre 2010, le montant global des investissements réalisés dans le cadre du dispositif 217 avec agrément se trouvera quasiment diminué d’un d un tiers mais ce mouvement sera compensé par l’augmentation du logement social. 1) Montants agréés éligibles 2) Gifom : Groupement d’intérêt économique – ingénierie financière outre-mer 23 Le 217 est l’équivalent pour les entreprises soumises à l’IS du 199b pour les foyers soumis à l’IR 217 Principe Les entreprises L t i soumises i à l’IS peuventt déd déduire i d de leur l résultat é lt t imposable le montant des investissements productifs ou immobiliers qu’elles réalisent Outre-mer. Secteurs éligibles Les secteurs éligibles sont identiques à ceux du 199b, à savoir tous les secteurs, sauf ceux spécifiés par la loi. Types de montage On parle de montage interne si l’entreprise exploitante déduit le montant de son investissement de son propre résultat imposable. A contrario, on parle de montage externalisé si l’entreprise exploitante est différente de celle qui déduit le montant de l’investissement de son résultat imposable. Conditions de montage externalisé Le bien doit être loué à l’entreprise exploitante pendant 5 ans minimum. Le taux de rétrocession minimum à l’exploitant est de 75%, sous forme de loyer ou de prix de cession du bien à l’issue des 5 ans de location. Dans la pratique, pratique le taux observé s’établit en moyenne à près de 80% Seuils d’agrément d agrément Sont soumis à agrément : les investissements en montage interne supérieurs à 1 M€ ou réalisés dans les secteurs sensibles (1), les investissements en montage externalisé supérieurs à 250 k€. k€ Les interlocuteurs sont identiques à ceux du 199b (DGI locale ou Bercy). 1) Navigation de plaisance, transports, agriculture, pêche maritime, aquaculture, charbon et sidérurgie, construction navale, fibres synthétiques, industrie automobile, rénovation d’hôtels, câbles sous-marins de communication 24 En 2010, la dépense fiscale correspondant au 199c est estimée à 60 M€ 199c Répartition des investissements de logement social par territoire (1) [60 M€; 2010] Martinique 9% La Réunion 58% Commentaires Nouvelle Calédonie 34% Le Gifom représente 79% des investissements dans le logement g social. En l’absence de données IGF, ce sont les chiffres du Gifom qui sont présentés et extrapolés En 2010, plus de 2 800 logements ont été construits dans le cadre du dispositif 199c. Ces logements se situent majoritairement à la Réunion, en raison de l’appropriation rapide du dispositif par les organismes de logements sociaux de ce territoire. territoire Dès 2011, la répartition géographique des investissements devrait être plus homogène. Le dispositif est récent puisqu’il a été mis en place l en 2009. 2009 Il a vocation ti à se développer dé l et à remplacer le 199a qui prend fin en 2011 pour le logement libre et 2012 pour le logement intermédiaire. Dès è 2011, le coût û du 199c devrait atteindre 230 M€. 25 1) Montants agréés uniquement - 199c pour 68% et 217 pour 32%, la répartition sur le 199c uniquement n’étant pas disponible Le 199c permet une baisse d’IR en contrepartie d’investissements dans le logement social Outre-mer 199c Principe Les foyers L f soumis i à l’IR peuventt déd déduire i d de leur l i impôt ôt une partie ti des d investissements qu’ils réalisent Outre-mer dans le logement social. Projets éligibles Sont concernées par le dispositif : la construction ou l’acquisition de logements neufs ainsi que la réhabilitation de logements de plus de 20 ans. Types de montage L investissement peut être réalisé directement par le contribuable ou au L’investissement travers d’une société . Réduction d’impôt La réduction d’impôt est fonction du prix de revient du logement, é éventuellement t ll t majoré j éd du coût ût de d la l réhabilitation éh bilit ti (50% pour le l neuf). f) Elle est plafonnée à 2 247 € HT par m² habitable. Conditions Le taux de rétrocession à ll’organisme organisme locataire minimum légal est de 65%, sous forme de diminution de loyer ou de prix de cession du bien au terme de la location. Dans la pratique, il se situe entre 70 et 75%. Seuils d’agrément Sontt soumis i à agrément é t les l investissements i ti t supérieurs é i à 2 M€. M€ S Selon que le montant est inférieur ou supérieur à 20 M€, l’interlocuteur pour l’octroi d’agrément est la DGI locale ou Bercy. 26 Le 199a permet jusqu’à 2012 une baisse d’IR pour des investissements dans le logement non social 199a Principe Les foyers L f soumis i à l’IR peuventt déd déduire i d de leur l i impôt ôt une partie ti des d investissements qu’ils réalisent Outre-mer jusqu’en 2011 dans le logement « libre », jusqu’en 2012 dans le logement « intermédiaire » (1). Projets éligibles Sontt concernées S é par le l dispositif di itif : la l construction t ti ou l’acquisition l’ i iti d’ d’un logement neuf ainsi que la réhabilitation d’un logement de plus de 20 ans, sous réserve que le logement soit la résidence principale de l’investisseur ou du locataire. Types de montage L’investissement peut être réalisé directement par le contribuable ou au travers d’une société . Réduction d’impôt La réduction é d’impôt ô est fonction du prix de revient du logement ou du du coût de la réhabilitation (100% échelonnés sur 5 ou 10 ans) Elle est plafonnée à 2 247 € HT par m² habitable. Le taux de réduction d’impôt est variable : 25% si l’investisseur finance sa résidence é principale, 30% en cas de location de logement « libre », 45% en cas de location de logement « intermédiaire » (1). Seuils d’agrément Sont soumis à agrément les investissements supérieurs à 2 M€. Selon le seuil, se il l’interlocuteur l’inte loc te est la DGI locale ou o Bercy. Be c 1) La désignation de « libre » ou « intermédiaire » est fonction des contraintes de loyer et de ressources des locataires NB : il n’existe pas d’informations disponibles sur la répartition de la dépense fiscale correspondant au 199a 27 Sommaire Présentation du dispositif d’aide à l’investissement Outre-mer Présentation de l’impact du dispositif d’aide à l’investissement sur les économies de l’Outre-mer l’Outre mer Exemples 28 Executive summary Il existe un consensus sur la difficulté à évaluer ll’impact impact de la défiscalisation sur l’activité et l’emploi. Malgré ce constat, les rapporteurs de l’IGF, du Sénat et de l’Assemblée nationale ont soutenu au fil du temps le maintien du dispositif. Les avis favorables des différentes missions d’évaluation reposent sur le constat que ll’aide aide à ll’investissement investissement irrigue ll’ensemble ensemble du tissu économique d d’Outre Outre-mer. mer Les dispositifs d’aide à l’investissement permettent de soutenir, Outre-mer, un niveau d’investissement élevé, moteur d’une croissance dynamique. Depuis 1997, l’Outre-mer affiche ainsi une croissance et un niveau d’investissement supérieurs à ceux de la France. Les études sectorielles montrent qu qu’il il existe une corrélation forte entre le montant d’investissements productifs et le taux de croissance de la valeur ajoutée. Construction et transports qui sont les premiers bénéficiaires du dispositif sont aussi les secteurs qui ont connu les plus fortes croissances de valeur ajoutée entre 2003 et 2008. Sur ll’emploi emploi, ll’aide aide à ll’investissement investissement a également un impact positif positif, notamment à travers le dispositif 199b de plein droit qui profite principalement aux petites entreprises, avec l’équation 1 homme pour 1 machine. L’aide à l’investissement se concentre sur l’industrie et la construction, deux secteurs où la rentabilité est inférieure à celle de France hexagonale. hexagonale Elle bénéficie principalement aux petites entreprises puisqu’en 2010, 91% des entreprises ayant eu recours à la défiscalisation de plein droit avaient un CA < 1 M€. A ces exploitants, le dispositif offre un accompagnement personnalisé, gratuit et réactif. Concernant les investisseurs fiscaux, fiscaux on constate une forte démocratisation du dispositif, tant pour l’impôt sur le revenu que pour l’impôt sur les sociétés. 29 Il existe un consensus sur la difficulté à évaluer l’impact de la défiscalisation sur l’activité et l’emploi Multiplicité de dispositifs visant au développement de l’Outre-mer Manque d’indicateurs disponibles sur les entreprises d’Outre-mer Défiscalisation Allégement de charges sociales Zones Franches d’Activité TVA NPR Réduction d’IS Subventions Ratio de solvabilité, taux d’endettement financier Taux d’investissement (1) Taux d’investissements qui n’auraient pas pu être réalisés sans l’aide à l’investissement Absence de modélisation des économies d’Outre-mer I Incapacité iéd des pouvoirs i publics à tester les effets des politiques publiques, notamment de la défi défiscalisation, li ti sur lles indicateurs macro-économiques (croissance, FBCF (2), prix, emploi, etc.) « L’impact L impact positif de la défiscalisation sur le développement économique de ll’Outre-mer Outre mer demeure assez largement intuitif, faute d’instruments d’évaluation suffisamment performants ». [Rapport d’information de la commission des finances de l’Assemblée nationale sur les niches fiscales - juin 2008] 1) Taux d’investissement des entreprises non financières : FBCF/VA brute 2) Formation brute de capital fixe : indicateur de mesure de l’investissement Source : Assemblée nationale, 30 Malgré ce constat, IGF, Sénat et Assemblée nationale ont soutenu au fil du temps le maintien du dispositif 2001 Rapport pp de l’Inspection p générale des finances 2002 Rapport de la Commission des finances du Sénat sur l défi la défiscalisation li i O Outre-mer 2008 Rapport de la Commission des finances de l’Assemblée nationale sur les niches fiscales Source : Sénat, Assemblée nationale « La défiscalisation permet de rendre viables de nombreux investissements, qui ne seraient pas réalisés dans des conditions normales. Ces investissements étant indispensables à la poursuite de l'activité l activité d'une entreprise, il est possible d'en conclure que la défiscalisation vient atténuer certains des handicaps structurels que connaissent les économies d'outre-mer ». « Les interlocuteurs [consultés]ont été unanimes pour considérer la défiscalisation indispensable pour éviter une dégradation de la compétitivité de ces é économies, i quii font f t face f à des d handicaps h di structurels t t l spécifiques ». « La mission d d’information information considère qu’il qu il est indispensable de maintenir le volume d’aide à l’investissement dont bénéfice l’Outre-mer ». 31 L’aide à l’investissement irrigue l’ensemble du tissu économique, des fournisseurs aux consommateurs Baisse des prix et hausse de la qualité dans les industries agro agroalimentaires notamment, avec un effet stimulant sur la consommation locale Création d’emplois directs en local : versement de salaires de nature à stimuler la consommation locale Acquisition du matériel auprès de fournisseurs locaux Exploitants bé éfi i t bénéficiant d’investissements défiscalisés Achat d’autres prestations de service i ( (ex. : nettoyage, sécurité, ) auprès d’entreprises nécessairement locales Approvisionnement A i i t en matières premières et en consommables auprès de fournisseurs locaux Achat de prestations de maintenance auprès de prestataires essentiellement locaux Les bénéfices de l’aide à l’investissement pour l’ensemble de l’activité locale entraînent une hausse des recettes fiscales des collectivités locales. 32 Les dispositifs en place soutiennent, Outre-mer, un niveau d’investissement élevé, moteur de croissance Croissance du PIB en France et en Outremer [PIB courant; %; 1997 - 2007] 8 Ratio FBCF / PIB [%; 1997 - 2007] Croissance du PIB [%] FBCF/PIB [%] 23 7 21 6 5 29 4 17 3 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 Outre-mer France 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 Outre-mer France L’Outre-mer affiche une croissance du PIB et un taux d’investissement supérieurs à ceux de l’ensemble l ensemble de la France. France Le niveau élevé d d’investissement investissement, auquel l’aide l aide à l’investissement vient indéniablement contribuer de manière positive, exerce un effet multiplicateur sur la croissance. 33 Source : Insee On constate une corrélation forte entre investissements défiscalisés et croissance de la VA Part dans le total des investissements défiscalisés [%; 2008] et évolution annuelle moyenne de la valeur ajoutée [%; 2003-2008] Part dans le total des investissements défiscalisés [%] Taux de croissance annuel moyen de la VA [%] 29 21 13 12 7 4,3 -0,1 Source : Rapport IGF 6,8 7,9 8,5 Commentaires Quelque soit le secteur étudié, plus il y a d’investissements défiscalisés, p plus le taux de croissance de la valeur ajoutée est élevé. La relation peut être inversée dans une logique de cercle vertueux : on peut supposer que plus le taux de croissance de la valeur ajoutée sera élevé, plus les entreprises seront à même de financer de nouveaux investissements, entrant éventuellement dans les dispositifs de défiscalisation. 34 Les difficultés du BTP depuis la fin annoncée du 199a illustrent bien le soutien que constitue le dispositif Ventes de ciment Attestations de conformité des bâtiments [Tonnes; 2003-2011] [Réunion; milliers; 2008-2011] Tonnes 13,2 26k 10,4 24k 78 7,8 77 7,7 2010 2011 22k 20k 2003 04 05 06 Guadeloupe 07 08 09 10 2011 2008 2009 Martinique Dès 2008, le BTP a souffert de la crise mais on constate que c’est en 2009 que l’activité a véritablement plongé plongé, lorsque la Lodeom a annoncé la fin rapide du dispositif 199a (2010 pour le logement intermédiaire, 2011 pour le logement libre). Source : Insee 35 L’aide à l’investissement cible bien les secteurs où la rentabilité est inférieure à celle de la France hexagonale Rentabilité comparée des entreprises au CA < 550 k€ en France hexagonale et Réunion [Résultat d’exploitation (1) / VA; 2005] Activité éligible Commentaires Activité non éligible 41 40 35 35 23 17 26 29 23 20 Réunion France hexagonale A la Réunion, les entreprises au CA < 550 k€ représentent 80% du tissu économique en nombre d’entreprises. Sur cet échantillon, les secteurs plus rentables qu’en France hexagonale sont ceux qui sont exclus du dispositif de défiscalisation : commerce et services. Les secteurs éligibles présentent, a contrario, des rentabilités moins fortes qu’en qu en France hexagonale : industrie, industrie construction. Ces secteurs supportent des surcoûts en raison des handicaps structurels de l’O t l’Outre-mer présentés é té précédemment. é éd t Il convient de noter que les écarts de rentabilité avec la France hexagonale sont moins marqués à la Réunion que dans le reste de l’Outre-mer. Source : Insee – Etude 2008 1) Résultat d’exploitation = EBE – charges d’exploitation (salaires, loyers, impôts) + produits d’exploitation – amortissements et provisions ; c’est l’indicateur jugé le plus pertinent par l’Insee pour évaluer la rentabilité Outre-mer 36 En termes d’entreprises, les premiers bénéficiaires, en nombre, sont de petites structures au CA < 1 M€ Répartition des exploitants bénéficiaires du 199b de plein droit selon leur CA [Périmètre Gifom; 2010] 10 < CA < 100 M€ 1% 1 < CA < 10 M€ Création 8% 11% CA < 1 M€ 80% Répartition des exploitants bénéficiaires du 199b avec agrément selon leur CA [Périmètre Gifom; 2010] 10 < CA < 100 M€ 21% 1 < CA < 10 M€ 38% Répartition des exploitants bénéficiaires du 199b (plein droit et agrément), et du 217 selon leur CA [Périmètre Gifom; 2010] 10 < CA < 100 M€ 1% 1 < CA < 10 M€ Création 9% 12% Création 11% CA < 1 M€ 30% CA < 1 M€ 78% En 2010, 90% des entreprises bénéficiant de la défiscalisation sur leur investissement productif ont un chiffre d’affaires inférieur à 1 M€. Par ailleurs, les entreprises individuelles représentent 38% du montant défiscalisé en 199b sur l’ensemble l ensemble de ll’Outre Outre-mer mer et 48% à la Réunion. Réunion Source : IGF, GIFOM (montants éligibles d’investissements) 37 Auprès de ces petites entreprises, le monteur joue un rôle clé d’accompagnement Les monteurs proposent aux entrepreneurs d’Outre-mer la solution « clé é en main » qui correspond à leurs besoins. Un accompagnement personnalisé pour des entrepreneurs parfois dépassés par la complexité l ité administrative d i i t ti d des dé démarches h à entreprendre t d − Reconstitution des comptes et accompagnement dans les démarches de mise à jour de l’entreprises vis-à-vis des obligations fiscales et sociales − Réalisation et suivi des dossiers de demande de subvention auprès des organismes i d de ttype O Oseo, Feder, F d Afd, Afd etc. t − Réalisation et suivi des dossiers de demande de financement auprès des établissements bancaires et des organismes de financement Un service non payant pour l’exploitant l exploitant puisqu’il puisqu il est compris dans les frais de gestion pris en charge par le contribuable Une proximité avec le monde de l’entreprise et une bonne connaissance des enjeux des économies ultra-marines Une forte réactivité dans le traitement des dossiers et le déblocage des fonds qui correspond aux contraintes de temps des petites entreprises pour qui le délai d’obtention des fonds est crucial dans leur compétitivité voire dans leur survie Les monteurs jouent un rôle de passerelle entre les petits exploitants et le monde administratif 38 Par opposition, un système exclusivement fondé sur la subvention pénaliserait les petites entreprises Des délais longs Le délai moyen d’instruction des demandes d’agrément pour les projets d’investissement du 199b est en 2010 de 9,4 mois. Le délai d’attente comporte un risque de perte de CA pour les petites entreprises qui ne peuvent avancer les fonds. Des processus complexes Le processus est chronophage et très contraignant en termes de formalisme. Il est souvent en décalage g avec le niveau de maturité administrative des petites entreprises. Des interlocuteurs en décalage Les interlocuteurs sont vis-à-vis de l’entreprise dans une logique d’obligations g et non dans une logique gq d’accompagnement p g vers un objectif de concrétisation de l’investissement. La demande de subvention constitue un parcours long, chronophage et complexe qui risque de décourager les petites entreprises en amont ou au cours du processus. A partir de ce constat, on peut craindre qu’un système exclusivement fondé sur la subvention vienne renforcer la concentration des marchés d’Outre-mer. Du point de vue de l’Etat, un système exclusif de subventions comporte en outre un double risque d’engagement net supplémentaire et de dégradation de la relation psychologique entre Outre-mer et France hexagonale. 39 Les petits projets agréés sont déjà de plus en difficiles à financer du fait de la rétrocession exigée Taux de rétrocession à l’exploitant l exploitant [%; périmètre Gifom; 2010] Taux légal Taux moyen 2010 80% 75% 70% 60% Commentaires 62% 60% 70% 65% 56% 50% Les taux de rétrocession pratiqués excèdent le seuil légal du fait de la concurrence entre monteurs. Les taux de rétrocession é sont fonction de deux facteurs : en premier lieu, le montant d’investissement qui permet des économies d’échelle sur les frais de montage, de placement et de d gestion, en second d llieu, lla qualité li é de d la l signature qui permet d’obtenir des apports plus compétitifs. C’est pourquoi les meilleurs taux de rétrocession sont constatés sur le 199b, pour les projets de plus de 2,5M€ et sur le 217 productif où les investisseurs sont majoritairement des banques. Les investissements élevés ne sont pas p nécessairement le fait de grandes entreprises mais peuvent provenir de start-up (ex. hôtellerie). Les opérations é < 2,5 M€, avec agrément, é affichent en 2010 un taux inférieur é au seuil minimal 2011 de 62,5% : le système atteint sa limite, écartant déjà certaines Source : Gifom opérations. Il devient de plus en difficile de financer les projets moyens. 40 La défiscalisation à l’IR des investissements productifs s’est fortement démocratisée depuis 2009 Evolution du nombre de bénéficiaires [2007-2009] Commentaires Taux de croissance [%] 39,1 Estimations 14,5 2007 18,3 2008 2009 Bénéficiaires Source : Rapport IGF, Gifom 2010 2011 Ticket moyen La loi de finances 2009 a instauré un double plafonnement de réduction d’impôt par foyer fiscal. Plafonnement global 2010 = 20 k€ + 8% du revenu imposable 2011 = 18 k€ + 6% du revenu imposable Plafonnement Outre-mer : 2009 : 40 k€ ou 15% du revenu imposable p 2010 : 36 k€ ou 13% du revenu imposable Ce plafonnement a entraîné une baisse du montant moyen d’investissement et une forte démocratisation du dispositif. dispositif Cette évolution répond au souhait d’équité fiscale du législateur mais réduit l’efficience du dispositif en complexifiant la collecte et la gestion des fonds. fonds 41 Pour les investisseurs, le ticket de réduction d’impôt et le gain net réel ont fortement baissé Evolution du ticket de réduction d’impôt Gifom [k€; 2007-10] 2007 -26% par an en moyenne 2008 2009 Montant du ticket moyen de réduction d’impôt Gifom [k€; 2010] 44 2010 199b agréé 55 41 199b 199c plein droit Entre 2007 et 2010, le ticket moyen de réduction d’impôt a baissé de 26% par an en moyenne pour atteindre 41 k€ sur le principal dispositif, le 199b. Sur la même période, le gain net réel de ll’investisseur investisseur a perdu quasiment 30% pour les dossiers en plein droit. Source : Gifom 42 La défiscalisation à l’IS des investissements productifs profite majoritairement aux TPE et PME Répartition des bénéficiaires de réduction de résultat imposable selon le type d’entreprise [Dispositif 217; 135 M€; 2010] GE (grandes entreprises) 11% ETI (entreprises de taille intermédiaire) 19% MIC (microentreprises) 33% PME (petites et moyennes entreprises) 37% Répartition des bénéficiaires de réduction de résultat imposable selon le chiffre d’affaires [Dispositif 217; 135 M€; 2010] CA>150 M€ 13% 30<CA<150 M€ 15% 5<CA<30 M€ 19% CA<2 M€ 41% 2<CA<5 M€ 13% En 2010, parmi les entreprises ayant réduit leur IS grâce au dispositif 217, 70% sont des micro-entreprises ou des TPE et 54% ont un chiffre d’affaires inférieur à 5 M€ Source : Rapport IGF 43 La stabilité législative est une condition sine qua non du développement des économies d’Outre-mer Dans des marchés é caractérisés é é par des environnements sociaux et climatiques à risque, il est indispensable que l’Etat garantisse une stabilité du cadre législatif. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, ainsi que la ministre chargée de ll’Outre-mer Outre mer, Marie-Luce Marie Luce Penchard, Penchard défendent une action politique inscrite dans la durée, en faveur d’un «développement endogène», pour «réduire la part de produits qui viennent d'ailleurs pour être consommés sur place» et «créer davantage de valeur ajoutée locale» (1). Cet objectif est particulièrement porté par les dispositifs d’aide à l’investissement qui viennent tirer la croissance et soutenir l’emploi d’Outre-mer La stabilité législative qui se traduit par le maintien des dispositifs en place est une condition sine qua non du développement des économies ultra-marines. ultra marines Elle crée le climat de confiance nécessaire aux anticipations des chefs d’entreprises. L’Outre-mer a besoin que les lignes structurantes de son cadre économique soient maintenues 1) Vœux du président à l’Outre-mer – janvier 2011 44 Après de nombreux aménagements, les dispositifs d’aide à l’investissement sont désormais optimisés Aménagements sectoriels Limitation progressive des réductions d’impôts Mise en place d’une charte de déontologie des monteurs Navigation de plaisance : passage en 2009 de 70 à 50% de réduction d’impôt suite à une reconstitution de flotte jugée suffisante Transports : mise en place en 2009 de l’agrément au 1er euro Photovoltaïque : fin du dispositif en septembre 2010 du fait de la sur-rentabilité constatée sur certains projets Immobilier : fin du logement libre en 2011 et du logement intermédiaire en 2012 en raison de la volonté politique de recentrage sur le logement social Mise en place d’un double plafonnement des réduction d’impôts : plafonnement global et plafonnement Outre-mer Outre mer Vote en 2010 d’un rabot de 10% applicable en 2011 Défi Définition iti d des obligations bli ti du d monteur t vis-à-vis i à i d des contribuables investisseurs, des exploitants et des administrations Mise en œuvre attendue pour fin 2011 45 Du fait des ajustements successifs, les acteurs de la défiscalisation fonctionnent avec des marges planchers Pour le contribuable investisseur Pour le monteur Un gain net réel é qui a perdu 30% depuis 2007 Des réductions d’impôts divisées par 3 Des contraintes déclaratives dé l ffortes Un risque inchangé Un arbitrage coûts/avantages qui risque de basculer Un taux de marge en baisse Des charges plus lourdes en raison de la hausse du nombre d’investisseurs et de véhicules f fiscaux à gérer é Des contraintes déclaratives renforcées Un risque inchangé Des aménagements restrictifs supplémentaires mettraient à risque la viabilité du dispositif, entraînant pour l’exploitant une diminution voire une disparition des fonds 46 Comparée aux autres dépenses fiscales, l’aide à l’investissement Outre-mer représente un montant faible Coût de l’aide à l’investissement productif Outre-mer par rapport aux autres dépenses fiscales Outre-mer [2008; Md €] 1,3 1,2 Coût de l’aide à l’investissement productif Outre-mer par rapport aux autres dépenses fiscales emblématiques [2008; Md €] 5 1,1 4,5 4 3,2 0,8 0,3 3 2,9 1,3 L’aide à l’investissement Outre-mer représente 1,3 % de l’ensemble des niches fiscales et sociales identifiées par l’IGF l IGF et moins de 1% dès 2011 Source : Rapport IGF, presse 1) Secteur agricole essentiellement dont rhum et sucre 47 Le montant d’aide à l’investissement étant appelé à diminuer, il est indispensable de préserver le statu quo Positionnement des dispositifs sur une matrice efficience, coût et tendance future Commentaires Limitée Forte Les flux d’investissements induits par le 199a (logement intermédiaire) seront nuls d d’ici ici un an. Les flux concernant le 199b et le 217 (productif) Efficience Priorités à défendre vont, quant à eux, se trouver considérablement réduits du fait de l’arrêt du photovoltaïque fin 199b 2010. La dépense fiscale qui leur est associée devrait tomber à 650 M€ dès 2011. 199c Le 199c (logement social) devrait a contrario 217 connaître une croissance soutenue et représenter 250 M€ de dépense fiscale dès 2011 en raison du soutien affiché de l’Etat et du report de fonds depuis 199a le 199a. Tendance Globalement, l’aide à l’investissement devrait future diminuer dans les années à venir, venir venant nécessairement peser sur la croissance et l’emploi des économies ultra-marines. En En baisse hausse C’est pourquoi il apparaît nécessaire de préserver au maximum i les l conditions diti actuellement t ll t en Montant de dépense fiscale 2010 vigueur en matière de défiscalisation des investissements. 48 Sommaire Présentation du dispositif d’aide à l’investissement Outre-mer Présentation de l’impact du dispositif d’aide à l’investissement sur les économies de l’Outre-mer l’Outre mer Exemples 49 En Guadeloupe, une entreprise d’aviculture a vu le jour, créant 5 emplois directs Entreprise Guadeloupe Secteur : Industrie agro-alimentaire Activité : élevage et conditionnement d’œufs Année de création : 2007 Entreprise Nombre de salariés 2010 : 5 Projet d’investissement Outil financé : ligne de tri et de conditionnement d’œufs Montant de l’investissement : 890 k€ Projet associé : création de site Entreprise Type d’opération : agrément local Impact économique et social Nombre d’emplois créés : 5 Intérêt économique et social : création de valeur ajoutée et d’emploi sur le territoire « L’élevage crée des emplois directs et indirects dans le Entreprise transport, chez nos fournisseurs locaux et nos prestataires de services – Un autre centre est en cours de construction » [dirigeant] 50 En Martinique, une société de démolition qui n’aurait pu exister sans la défiscalisation s’est créée en 2011 Entreprise Martinique Secteur : BTP Activité : démolition Année de création : 2011 Nombre de salariés 2010 : 1 Entreprise Projet d’investissement Outil financé : pelle Montant de l’investissement : 38 k€ Projet associé : travaux de démolition pour institutionnels et Entreprise particuliers Type d’opération : plein droit Impact économique et social Nombre d’emplois créés : 1 Intérêt économique et social : « Compte tenu de la frilosité des banques depuis la crise, je n’aurais pas pu lancer mon Entreprise entreprise sans la défiscalisation. Il est pratiquement impossible d’obtenir un crédit pour une création d’entreprise. » [dirigeant] 51 A La Réunion, une plate-forme a été créée pour stocker et trier localement les déchets du BTP Entreprise Réunion Secteur : environnement Activité : Tri des déchets du BTP Année de création : 1982 Nombre de salariés 2010 : 4 Entreprise Projet d’investissement Outil financé : déchetterie professionnelle Montant de l’investissement : 1,2 M€ Projet associé : création d’une plate Entreprise forme de stockage et de tri des déchets du BTP Type d’opération : agrément local Impact économique et social Nombre d’emplois créés : 4 en 2010 + 3 fin 2011 Intérêt économique et social : création de valeur ajoutée et d’emplois sur le territoire, Entreprise préservation de l’environnement «Nous avons voulu mettre en place une solution locale pour les déchets du BTP ». [dirigeant] 52 En Guyane, une entreprise de boissons s’est mise aux normes et amélioré la qualité de ses produits Entreprise Guadeloupe Guyane Secteur : Industrie agro-alimentaire Activité : production et embouteillage de boissons gazeuses Année de création : 1968 Entreprise Projet d’investissement Outil financé : machine de nanofiltration Montant de l’investissement : 170 k€ Projet associé : amélioration de la Entreprise qualité des boissons produites Type d’opération : plein droit Impact économique et social Maintien des emplois existants Intérêt économique et social : mise aux normes de l’entité et amélioration de la qualité des produits pour le consommateur Entreprise « Sans l’aide à l’investissement, la démarche aurait été repoussée d’une année voire deux ». [dirigeant] 53 En Martinique, une nouvelle flotte de collecte de déchets a permis d’améliorer compétitivité et sécurité Entreprise Martinique Secteur : environnement Activité : collecte et transport de déchets Année de création : 1940 Entreprise Nombre de salariés 2010 : 205 Projet d’investissement Impact économique et social Outil financé : parc de véhicules industriels Montant de l’investissement : 7 M€ Projet associé : renouvellement de la Entreprise flotte de camions Type d’opération : agrément de Bercy Nombre d’emplois créés : 5 Intérêt économique et social : amélioration de la compétitivité de l’entreprise, création d’emplois, amélioration du confort et de la Entreprise sécurité du personnel «Nous avons acquis du matériel de dernière génération pour préserver la sécurité des opérateurs é ». [dirigeant] 54