Voir le Press

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Voir le Press
le grand
role
>
>
é g é r i e p ro d u c t i o n s e t le s f i l m s d e l’ e s p o i r p ré s e n t e n t
Un film de
Steve Suissa
avec
Stéphane Freiss
Bérénice Bejo
Peter Coyote
François Berléand
Lionel Abelanski
Olivier Sitruk
Laurent Bateau
Rufus
Clément Sibony
le grand
role
Scénario de
Steve Suissa, Sophie Tepper et Daniel Cohen
D'après le roman
"Le Grand Rôle" de Daniel Goldenberg
Un film produit par
Sortie nationale : 13 octobre 2004
Durée : 1 h 29
Sophie et Jean-Lou Tepper et Steve Suissa
1) -distribution ; 2) -relations presse
1) - mars distribution
1, place du Spectacle - 92863 Issy-les-Moulineaux Cedex 9
Tél. 01 71 35 11 03 - Fax. 01 71 35 11 88
2) - BCG
Myriam Bruguière, Olivier Guigues, Thomas Percy
70, rue Saint-Dominique - 75007 Paris
Tél. 01 45 51 13 00 - Fax. 01 45 51 18 19
l’histoire
>
Jusqu'à présent, Maurice Kurtz n'a rien
réussi de grand, sauf son histoire d'amour
avec sa femme, Perla. Avec ses copains de
toujours, il attend le rôle qui lui prouvera
qu'il ne s'est pas trompé en rêvant d'être
comédien.
Lorsque le célèbre réalisateur américain
Rudolph Grichenberg débarque à Paris
pour préparer l'adaptation du "Marchand
de Venise", d'après Shakespeare, toute la
petite bande est sur les dents. D'auditions
pages 4 et 5
en rendez-vous, Maurice s'approche du
rôle tant convoité de Shylock et finit par le
décrocher.
Lorsqu'il annonce la grande nouvelle à
Perla, la jeune femme est folle de
bonheur, mais ne peut cacher son secret
plus longtemps : atteinte d'une maladie
incurable, elle n'a plus que quelques mois
à vivre. Au même moment, Kurtz apprend
qu'il s'est finalement fait souffler le rôle
de sa vie par une star...
Décidé à ne pas éteindre la seule source
de joie de celle qu'il aime plus que tout,
Maurice continue de faire croire à Perla
qu'il a le rôle. Pour crédibiliser son
mensonge, avec la complicité de ses amis
et de proches, il va se lancer dans la plus
ambitieuse des représentations qu'il ait
jamais imaginé jouer. Prisonnier d'une
imposture qui l'emmènera très loin,
Maurice va enfin trouver son grand rôle…
ré a l i s a t e u r , c o p ro d u c t e u r e t c o s c é n a r i s t e
avec steve suissa
entretien
>
D'où vous vient votre passion du cinéma ?
Quand j’étais petit, je rêvais de devenir un
héros pour sauver les miens de leurs
difficultés. Mon père était boucher ; il
savait à peine lire et travaillait comme un
forcené. Nous habitions à deux pas des
Folies-Bergères et tous les soirs, je voyais
les filles et les artistes qui en sortaient. Il
y avait aussi des voyous, bien habillés et
parfumés, qui paradaient entre deux
casses. Je me demandais comment
pages 6 et 7
concilier tous ces univers en même temps :
être artiste, travailler honnêtement et vivre
au-delà de la réalité comme les voyous !
Finalement, le cinéma est une synthèse
idéale.
Avez-vous toujours voulu réaliser des films ?
Le chemin a été long, mais au matin du
premier jour de tournage de L'ENVOL,
mon premier film, j'ai su que je ne
pourrais rien faire d’autre. Après quinze
ans de théâtre, j’ai cessé d’être un acteur
centré sur lui-même pour devenir un
metteur en scène. J'aime l'idée de
rassembler une équipe pour faire partager
une certaine vision de la vie, un peu plus
belle, un peu plus sincère que ce qu'elle
est trop souvent.
La seule chose qui m’intéresse, c’est de
faire des films sur les êtres humains, en
prenant comme point de départ l’histoire
d’êtres ordinaires qui veulent avoir une vie
>
extraordinaire. Je pense que c’est
l’objectif de chacun d'entre nous. C’est là
que je puise mes sujets en tant que
producteur, auteur et metteur en scène.
Comment avez-vous découvert le sujet
du GRAND RÔLE ?
Sophie Tepper, la productrice, m’a fait lire
le roman de Daniel Goldenberg. Je l’ai
adoré. Pourtant, après L’ENVOL, je m'étais
juré de ne plus faire de film sur les acteurs !
Mais c'est un roman magnifique, qui
aborde beaucoup des thèmes qui me
touchent le plus. Après tout, il n'y est
question que d'amour, d'amitié et
d'urgence. Alors je n'ai pas hésité.
L'histoire était tellement en phase avec
mon univers que beaucoup de mes
proches ont d'abord cru que je l'avais
écrite. Avec le recul, je me rends compte
que LE GRAND RÔLE pourrait être un
prolongement, dix ans plus tard, de mon
premier film. L’ENVOL raconte l’histoire
d’un être qui rêve de devenir quelqu’un. LE
GRAND RÔLE présente un homme qui se
bat pour quelqu’un d’autre. Et dans le film
que j'ai tourné depuis, CAVALCADE, on
découvre quelqu’un de brusquement brisé
par le destin - il devient tétraplégique - qui
lutte pour exister à nouveau. Ces trois
films forment une sorte de triptyque.
de notre point de vue et de le produire
ensemble. Cela représentait un vrai
risque, mais aussi la garantie d'une
complète indépendance. Ensuite, même si
rien n’a été évident, tout est devenu une
évidence ! Les personnages se sont
rapprochés de mon environnement. Je
pourrais parfaitement être Maurice Kurtz !
Je me sens capable de faire la même
chose que lui. J’ai ma Perla et je l'aime du
même amour que lui. Laurent Bateau,
Olivier Sitruk, Stéphane Guérin, avec qui
j’avais joué au théâtre il y a quelques
années, font partie de ma famille de
comédiens et sont de tous mes projets.
J’ai aussi rencontré Lionel Abelanski, un
comédien concentré et généreux.
Comment avez-vous choisi vos interprètes ?
Pour le rôle principal, je recherchais un
acteur charismatique autour de la
quarantaine. J'ai rencontré Stéphane
Freiss par hasard, dans un festival. Nous
avions eu l'occasion de tourner tous les
deux, quinze ans auparavant, dans le film
d’Yves Boisset LA TRIBU. À l'époque, déjà,
je m'étais dit qu'il avait de l'allure, une
gueule et beaucoup d'humanité. Il a été
depuis, un peu oublié par le monde du
cinéma et j’aimais bien l’idée que, de ce
fait, il ait vraiment envie du film.
À mon sens, et sans minimiser tout ce qui
fait un film, le premier élément nécessaire
à sa qualité est la sincérité de ses
comédiens. Ils doivent être en état de
donner, de se dépasser. Quand il y a un
état, un univers, il reste quelque chose du
film du jour au lendemain, et tout le
tournage s'en ressent. S’il n’y a que la
forme et pas le fond, le lendemain tout est
oublié !
Comment avez-vous choisi Bérénice Bejo ?
Lors de l'adaptation, lorsque son personnage
a été rajeuni, j'ai très vite pensé à elle. Je
savais qu'elle aurait cette profondeur, que
même avec un rôle qui peut paraître en
retrait, elle donnerait sa mesure et son
intensité. Elle devait jouer une jeune
femme que la maladie attrape trop vite. En
quelques scènes, elle devait engendrer la
sympathie avant de s'affaiblir. Il faut
pouvoir jouer cela.
Et Peter Coyote ?
Dans le film, le personnage de Grichenberg
s'inspire de Spielberg ; j’ai donc pensé à
des acteurs américains. J'ai fait parvenir
le scénario à Peter Coyote, qui l'a vraiment
aimé. Je lui ai demandé un rendez-vous
d'un quart d'heure au Café de Flore parce
qu’il adore Saint-Germain-des-Prés !
Sophie Tepper m’a accompagné et – signe
formidable – lorsque nous sommes arrivés
au Flore, Spielberg lui-même y était
attablé et prenait un café ! Il était en
promo pour MINORITY REPORT. Je n’ai
pas osé aller le voir. Du coup, j’ai demandé
à Peter Coyote de se laisser pousser la
barbe pour se faire la tête de Spielberg ! Il
a été remarquable. Il a tout fait pour se
rendre disponible aux conditions de notre
modeste production.
Comme à mon habitude, je lui ai demandé
de commencer par la scène la plus
difficile, la dernière. Élégamment, il avait
apporté quinze costumes, mais nous
avons préféré laisser son personnage
Comment s'est déroulée l'adaptation ?
Le roman parlait de huit personnages
âgés de soixante-quinze ans et l'histoire
était beaucoup plus ancrée dans la culture
juive. Sophie Tepper, Daniel Cohen, avec
qui j’ai beaucoup travaillé sur l'adaptation,
et moi avons décidé de rajeunir les
protagonistes.
Alors que le processus de production se
déroulait plus ou moins simplement,
Sophie et moi avons décidé d'aller au bout
pages 8 et 9
© David Koskas
>
en pull et en jean, un peu comme ceux qui
n'ont plus rien à prouver, comme
Spielberg d'ailleurs. J’avais rêvé de cette
scène, de voir jouer ce monologue
tellement idéaliste. J'ai prévenu Peter
que, dans cette scène, Bérénice devait
sombrer et qu’il fallait donc commencer
avec une seule caméra centrée sur elle
avant de se retourner vers lui. Parce qu'il
nous a tous émus, parce qu'il m'a vu
pleurer, il s'est complètement abandonné
au jeu. Il nous a donné à tous une
magnifique leçon. La scène a été tournée
en une journée. Comme je l’avais rêvé !
Quel cadeau ! Nous avions aussi François
Berléand. Son rôle était plus léger et sur
le plateau, il apportait une vraie joie. À
travers son personnage d'agent artistique,
il est directement responsable d'une
bonne part de l'humour du film.
Sachant que le sujet vous touchait à ce
point, certaines scènes ont-elles été plus
difficiles à tourner ?
L'émotion ne me faisait pas peur, au
contraire. Par contre, j’appréhendais les
scènes chorales où il fallait être sur tout le
monde à la fois, sans déconcentrer
personne. Il fallait se donner à chacun, et
jamais sur le même registre. Stéphane
Freiss avait un rôle qui demandait
beaucoup. Il a fallu qu’il s’expose, qu’il
aille au bout de l’émotion, jusqu’aux
larmes, jusqu’à une douleur qui dépasse
le jeu. Je l’ai aidé autant que j’ai pu, en
m’exposant moi-même. Lorsque son
pages 10 et 11
personnage, qui se croit fort et se contient
devant sa femme, s’effondre, je voulais
qu’il soit à fleur de peau, écorché vif.
C’était intense à tourner mais Stéphane
s’est entièrement donné. En projection,
lorsque son père l'a découvert ainsi, il a
fondu en larmes et à la sortie, il m'a confié
qu'il n’avait jamais vu son fils dans cet état !
L’alternance entre la comédie et le drame
était-elle difficile à gérer ?
C'est le mélange de la vie ! Pour diriger les
scènes de comédie, j’essaie de me
détendre, de me laisser aller, de laisser
sortir la folie qui dort en moi. Je laisse les
autres délirer, puis je surenchéris. Aller
dans l’autre sens, vers des choses fortes
et douloureuses n’est par contre pas
difficile pour moi. C’est mon quotidien. Il y
a en moi cette gravité, cette urgence. J'ai
toujours l'impression que chaque jour
peut être le dernier.
Savez-vous aujourd'hui quelle place
occupe ce film en vous ?
C'est le second. Le deuxième film est plus
dangereux que le premier. Le premier est
un cri. Ici, j'ai constamment pensé au
public. L’implication profonde de toute
l’équipe – même des gens beaucoup plus
âgés que moi – m’a ému et rassuré. Le
plus beau compliment que puissent me
faire ceux avec qui je travaille et je vis est
d'accepter de me suivre.
J’ai l’impression d’être un artisan qui se
lève à l’aube, essaie de sentir les besoins
>
des gens – ceux qui font les films avec moi
et ceux qui vont aller les voir – en donnant
le meilleur de lui-même. Ma plus grande
récompense en tant que cinéaste est de
voir les gens rire et pleurer à la projection
alors que, pendant un an, tout le monde
dans le métier m’a dit de ne pas faire ce
film ! On me reproche souvent ma naïveté,
mais je la revendique. Pour moi, c'est de la
pureté. On en a tous envie. C'est pour cela
que les gens vont au cinéma, pour se
retrouver seuls mais ensemble, dans
l'obscurité mais les yeux pleins de
lumière, adultes mais purs face aux
sentiments…
Avec ce film, j’ai voulu raconter une
histoire absolue d’amour et d’amitié. C'est
la métamorphose d'un homme qui va
prendre conscience de l'essentiel et
trouver son équilibre, sa vérité. Le
malheur n'est là que pour nous faire
prendre conscience de ce qui compte
vraiment. Je rêve qu’après la dernière
scène les gens aient envie d’aimer plus fort.
celui qui m’a donné envie de faire ce
métier. Gamin, j'allais voir des films au
Max Linder ou au Hollywood Boulevard.
Certains ont changé ma vie. J'ai vu IL
ÉTAIT UNE FOIS L’AMÉRIQUE 182 fois !
J’écris tous mes films en écoutant sa
bande originale. LE PARRAIN, je l'ai vu 40
fois. Quand je sortais de la séance et que
je marchais dans la rue, j’avais
l’impression que rien ne pouvait m’arriver.
Cette rage remonte à mon enfance. Je me
suis construit à travers mes doutes et
l’envie d’en sortir par moi-même.
Maintenant que je suis structuré, j'ai
simplement envie de donner.
Vous semblez totalement impliqué dans
ce que vous faites, comme si votre vie en
dépendait…
Le cinéma m’a sauvé. Si je n’avais pas fait
ce métier, je serais au fond d’une prison
ou en perdition ! Je me donne au film que
je fais. Je vis avec. Pour L’ENVOL, j’ai tout
hypothéqué, et si quelques cinéastes
réputés n’avait pas remarqué et aimé ce
film trois mois après sa sortie en France,
je serais mort aujourd’hui ! C’est une
passion, quelque chose de très entier qui
est en moi.
Longtemps, j'ai regardé les films en y
cherchant des réponses sur la vie. Je ne
fais pas des films pour distraire, mais
pour émouvoir. Je n'ai rien contre le
cinéma de distraction, mais ce n'est pas
pages 12 et 13
Maurice Kurtz
a v e c s t é p h a n e f re i s s
entretien
>
Parlez-nous de votre rencontre avec
Steve Suissa…
Tout a commencé il y a deux ans, dans les
"œufs" à Luchon, où j’avais décidé de me
rendre (après pas mal d’hésitations) pour
la promotion d’un film. Je redescendais
vers la station et je me suis retrouvé face à
Steve. On a parlé de tout et de rien. C’était
simple et assez joyeux. J’étais loin
d’imaginer que je passais mon premier
casting… de haute montagne !
pages 14 et 15
Quelques jours plus tard, je recevais le
scénario du GRAND RÔLE. Pour être honnête
c’est avant tout Steve qui m’a donné envie de
m’engager. L’homme, chaleureux, convaincu,
avec cette sensibilité à fleur de peau. Son
enthousiasme est incroyablement contagieux.
Aviez-vous des réserves sur l’histoire ou
sur le metteur en scène ?
Quand un metteur en scène n’a fait qu’un film
on part de toute façon dans l’inconnu. Ce qui me
rassurait, c’est que ce film lui ressemblait.
J’étais très ému par l’histoire, et les quelques
doutes que j’avais sur deux ou trois passages du
film ont vite été balayés par nos discussions.
J’étais surtout bouleversé par Maurice Kurtz,
mon personnage. LE GRAND RÔLE c’est pour
moi, avant tout l’histoire d’un mensonge
magnifique. Du plus bel acte qu’on puisse faire
par amour. Il y a une phrase que j’aime citer et
qui colle parfaitement à mon personnage :
"L’art, c’est tout ce qui met la vie en valeur."
>
Maurice Kurtz, pour vous, c’est un artiste ?
Absolument. Bien avant même d’être un
acteur. Tout homme aspire à avoir cette
capacité à embellir la vie, non ? Celui qui
dit "moi pas", ne m’intéresse pas. Les
êtres généreux me donnent une folle envie
de vivre. Il est d’ailleurs le leader d’un
groupe d’amis qui lui ressemblent.
LE GRAND RÔLE c’est ce mariage heureux
entre amitiés (apparemment) légères et
amour (inévitablement) tragique.
Vous disiez que Steve Suissa est un ultra
sensible. Pensez-vous que Maurice lui
ressemble ?
Je le pense, et c’est le plus beau compliment
que je puisse lui faire. Au moment de dire
"moteur", Steve a déjà les larmes aux yeux… et
pendant la scène, il peut pleurer sans retenue !
C’est magnifique… parfois drôle, et presque
dangereux : l’émotion, c’est le spectateur qui
doit l’éprouver. Je m’efforçais donc, comme je
le pouvais, de la contenir. Steve est acteur
autant que metteur en scène, et ses quelques
larmes valaient beaucoup plus que des heures
de discussion sur la scène.
Vous sortiez de 5 x 2 de François Ozon. La
direction d’acteurs a-t-elle été différente ?
C’est le moins que l’on puisse dire ! Et c’est la
preuve qu’il n’y a pas qu’une manière de faire
comprendre à un acteur la situation et l’état
du personnage. J’ai vécu deux expériences
consécutives profondément différentes.
L’une, LE GRAND RÔLE, où les questions que
je me posais appelaient des réponses
logiques et cohérentes et l’autre, 5 x 2, où il
fallait oublier ce travail de construction pour
atteindre immédiatement un état d’abandon
complet. Dans le premier cas, je reproduisais
une forme de travail que j’expérimente
régulièrement au théâtre : "Qui je suis ? Où je
vais ? D’où je viens ? " ; mon instinct se
nourrissant ensuite de ce travail. Dans le
deuxième cas, c’était plus un saut dans
l’inconnu (d’ailleurs très excitant) où
j’abordais chaque situation avec une
espèce d’instinct de survie. Ce qui est une
découverte pour moi, c’est que les deux
formes de travail fonctionnent et me
procurent du plaisir.
Comment vit-on pendant plus de deux
mois avec Maurice Kurtz quand, autour
de soi, les autres personnages de la
bande vivent une histoire plus légère ?
C’est une bonne question… mal ! Je
n’imaginais pas combien Maurice Kurtz me
bouleverserait. Je ne pouvais pas empêcher
Lionel, Olivier, Laurent et Stéphane de vivre
joyeusement le tournage. Ce sont des garçons
avec qui, d’ordinaire, j’aime beaucoup rire.
Mais leurs personnages avaient un autre
destin que le mien. Alors il m’a fallu assez vite
m’écarter du groupe pour me protéger de leur
bonne humeur et j’avoue que j’en souffrais.
C’était le seul moyen de garder dans ma tête
et dans mon corps le poids de la tragédie que
j’avais à vivre. Steve la vivait quotidiennement
avec moi. Il me poussait chaque jour vers plus
de gravité. Il y a eu au moins cinq semaines
très lourdes à vivre. Certains soirs, je rentrais
à la maison et je me surprenais à pleurer sans
raison. Avec du recul, j’ai compris que, pour
ÊTRE Maurice Kurtz, il m’avait fallu baisser
totalement la garde. De ça je suis fier. Certains
jours, je maudissais Steve quand il me disait :
"C’est moins léger que ça. Plombe-le !"
Aujourd’hui, je ne peux que lui dire merci.
Vous vous êtes éloigné de la bande de
copains. Cela vous a-t-il rapproché de
Bérénice ?
Même pas ! Dans le genre calvaire, ce
qu’elle avait à vivre, ce n’était pas mal non
plus ! Pour elle aussi ce fut un tunnel
pages 16 et 17
douloureux à traverser, elle qui en dehors du
plateau, est pétillante et pleine de vie. Il nous
arrivait de plaisanter, bien sûr, mais ce n’est
pas le premier souvenir qui me revient… et
pourtant l’amitié qui nous liait tous était
presque palpable. Au fond, le temps du film,
nous sommes des personnages. Des
personnages qui jouent avec d’autres
personnages, et qui s’amusent aussi à
modifier notre caractère. Invariablement, le
personnage transforme l’acteur le temps du
jeu. Je pense sincèrement que ce sont eux
qui décident de la rencontre avec les autres ;
eux, dans ce qu’ils vivent, dans ce qu’ils
souffrent… D’ailleurs, nous sommes tous si
différents d’un tournage à l’autre…
Et qu’en a-t-il été pour les autres acteurs ?
Cela a été plus facile, évidemment, car eux
n’apparaissaient pas ou peu dans les
situations plus douloureuses du film.
François Berléand et moi, nous nous
connaissions et nous apprécions depuis
longtemps. Il est dans la "provoc", le
cynisme, la truculence, l’excès. Il me fait
beaucoup rire. Avec Peter Coyote cela a été
un vrai bonheur. Un acteur incroyable, une
belle âme. Nous avons passé des heures à
parler ensemble.
Cette histoire semble vous toucher
personnellement.
Oui, Maurice et moi avons beaucoup de
points communs. Non pas, Dieu merci, pour
ce qui concerne l’histoire d’amour. Mais
comme lui, j’ai perdu des êtres qui
m’étaient très chers : mes grands parents,
qui venaient de Pologne. C’est arrivé peu
avant le tournage. Ils ont connus la Shoah,
la clandestinité. Ils parlaient le yiddish entre
eux. Ils ne comprenaient pas que je puisse
avoir envie de l’étudier : c’était pour eux la
langue d’une histoire tragique et révolue. Ils
ont marqué ma vie à jamais. Alors, me
retrouver au milieu de ces vieux Juifs pour
le casting de Shylock, c’était une manière de
les faire revivre. J’aurais tant voulu qu’ils
voient ce film.
Vous sentez-vous différent aujourd’hui,
après le tournage du GRAND RÔLE ?
Peut-être pas différent mais encore un
peu plus mûr. Je suis un lent. Il m’a
toujours fallu du temps et pas mal
d’expériences pour grandir. J’ai pris mon
temps pour comprendre. Pour me
connaître. Aujourd’hui, j’en sais un peu
plus. Ça ne peut certainement pas faire de
tort à mon métier !
p a r B é ré n i c e B e j o
l e g r a n d rô l e
B. Bejo
>
«J'ai vu Steve pour la première fois plus de
deux ans avant le tournage, au Festival du
Film de Paris. Je l'ai entendu parler de
son parcours. Il faisait preuve d'une telle
conviction, d'une telle sincérité que j'en ai
été fascinée. J'avais vraiment envie de
travailler avec lui, mais l'occasion ne s'est
pas présentée. Lorsqu'il m'a donné ce
scénario à lire, je l'ai dévoré dans le weekend. J'étais émue, amusée, bouleversée.
Le lundi, j'ai dit oui et j'avais le rôle !
pages 18 et 19
«LE GRAND RÔLE est une sublime fable
d’amour et d’amitié où plusieurs
personnages créent ensemble une belle
histoire, sincère, humaine, tendre. C'est
une ode à la vie qui donne envie de se
donner tout entier à ceux que l'on aime.
Même si le sujet a des aspects tragiques,
je trouve l'histoire résolument optimiste et
souvent très drôle. Je crois que Steve est
très attaché à ce qui surgit de positif dans
des situations difficiles, c'est en lui. Il a
quelque chose de magnifique dans la
désespérance.
«Perla, mon personnage, est le seul rôle
féminin du film. On la découvre à travers
quelques scènes - le dîner, la jolie scène
de couple devant le magasin où elle
travaille - et puis, rapidement, la maladie
l'affaiblit. On a le temps d'entrevoir son
énergie, son caractère, et l'amour qui
l'unit au personnage de Stéphane Freiss,
avant que le malheur ne la frappe.
>
«Pour le rôle, je paraissais presque trop
jeune. Pendant un mois, j'ai travaillé avec
un coach et Steve pour acquérir des gestes,
des attitudes qui me fassent paraître plus
âgée. Cela passait aussi par la coiffure, le
maquillage et la voix. Perla est plus
idéaliste que naïve ; elle a un vrai vécu.
Lorsque ses jours sont comptés, elle fait
l'effort de protéger celui qu'elle aime pour
lui laisser toutes ses chances à son
audition. Amoureuse, elle s'oublie
complètement. C'est généreux, fort, entier,
très à contre-courant de l'individualisme
ambiant. C'est un aspect du personnage qui
m'a beaucoup séduite.
«Lorsque j’ai découvert la dernière scène
du film, que je joue avec Peter Coyote,
j’étais en larmes. Elle a été assez
particulière à jouer car Steve me demandait
de "ne rien faire" ! Je ne devais surtout pas
forcer. C'était assez difficile, assez frustrant
parfois de jouer autant en retenue. Et puis,
en voyant le film, petit à petit, je me suis
rendu compte du travail que Steve avait fait
avec moi, me permettant de dévoiler
l’évolution de mon personnage. Une des
choses que j'ai aussi appréciées est le
traitement de la maladie. Tout est digne, il
n'y a aucun pathos, aucun cliché de scène
d'hôpital. On reste centré sur les
personnages et leurs sentiments.
«Steve ne dirige pas un comédien, il dirige
un plateau. Rien ne lui échappe. Il dégage
une énorme énergie, qu’il offre à tout le
monde. Il donne tellement que toute
l’équipe donne en retour. Cela crée une
pages 20 et 21
ambiance très particulière. On arrive sur
un plateau où règnent une vraie énergie,
un vrai bonheur d’être là, une recherche
de travail pour faire quelque chose de bien
ensemble. On joue avec des gens qui nous
regardent jouer, nous écoutent jouer, qui
savent ce qu’on fait et pourquoi on le fait.
Tout le monde est investi. Difficile de faire
autrement lorsque vous êtes face à un
metteur en scène aussi convaincu ! Steve
fait un film qui lui sort des tripes.
«Stéphane Freiss a énormément de
technique. Nous y avons travaillé tous
ensemble et, malgré les figures imposées
de mon personnage face à la maladie,
nous y sommes arrivés.
«Je n'oublierai pas le premier jour de
tournage. C'était la scène de dîner qui
ouvre le film. J'étais maquillée, habillée
comme quelqu'un de plus âgé, ce qui
brouillait un peu ma propre perception. La
scène était importante. Je me souviens
que Steve s'est montré très proche. Après
avoir joué, il est venu et m'a simplement
dit : "Tu t'es rendu compte ? Perla est
venue te rendre visite ce soir…"
«Pour moi, le tournage n'a duré que
quinze jours, mais il a été très intense.
J’en suis sortie grandie. Dans ma carrière,
si carrière il y a, c’est seulement la
deuxième fois que je termine un film en
ayant l’impression d’avoir compris ce
qu’est un comédien et le travail que cela
implique. Tout n’est pas basé sur la
spontanéité, il faut travailler. Pour la
scène avec Peter Coyote, j’ai bien dû
>
pleurer une vingtaine de fois. Il faut alors
trouver le moyen d’être sincère à chaque
fois, aller puiser l'émotion au plus
profond. Tous ceux qui m'entouraient
m'ont énormément aidée.
«Sur le plan professionnel, LE GRAND
RÔLE sera important, et sur le plan
personnel, il est essentiel. Il a changé
beaucoup de choses dans ma vie. Je ne
suis plus du tout la même qu’il y a un an.
Je suis si différente aujourd’hui que,
lorsque je participe à des castings, on ne
me reconnaît même pas ! Même si,
physiquement, je fais très jeune, on peut
maintenant me confier des rôles de
femme. Je ne souhaite pas vieillir trop
vite, mais j'ai envie de rôles plus forts, en
accord avec ma maturité intérieure,
comme celui de Perla.
«Depuis que le film est terminé, j’ai de
nouveau travaillé avec Steve, et nous avons
d’autres projets en commun. Je me suis
même mise à écrire un long métrage. Mon
idéal serait d’incarner une héroïne de la vie
normale, une femme qui va prendre les
devants pour changer sa vie d’une manière
ou d’une autre. Ou alors carrément de faire
un film de cape et d’épée ! Un personnage
auquel on ne s’attend pas… Mais le cinéma
français actuel n’offre pas beaucoup de
rôles féminins importants. Je rêve d'un
personnage de notre génération impliqué
socialement et même politiquement. Ce qui
ne se fait presque plus ! Mes parents ont
quitté l’Argentine pour des raisons
politiques. Ma mère, avocate, était très
impliquée sur le plan politique. Mon père
faisait des films qui ne correspondaient pas
vraiment à ce que les militaires au pouvoir
attendaient… C'est de là que me vient
l'envie de faire bouger les choses. Depuis
octobre, avec mon père, j’écris un film
d’aventures. J'ai tellement de projets et
d'envies... Je crois que Perla aurait pu dire
cela.»
pages 22 et 23
2004
> LE
>5
GRAND RÔLE de Steve Suissa
x 2 de François Ozon
2003
> WANTED
(Crime Spree) de Brad Mirman
2002
> MONSIEUR N. de Antoine de Caunes
2001
> BETTY FISHER ET AUTRES
de Claude Miller
> ENTRE DEUX MONDES
HISTOIRES
(C’era una volta in Sicilia) de Fabio Conversi
> LA GRANDE VIE ! de Philippe Dajoux
1999
>
LES COLLÈGUES de Philippe Dajoux
1996
Maurice Kurtz
s t é p a n e f re i s s
DEVANT
LA CAMÉRA
Filmographie
COMME DES ROIS de François Velle
LES FOLIES DE MARGARET
(The Misadventures of Margaret) de Brian Skeet
> ÇA RESTE ENTRE NOUS de Martin Lamotte
>
>
1995
>
LE FILS DE GASCOGNE de Pascal Aubier
1991
>
LA TRIBU de Yves Boisset
1990
>
>
LA PUTAIN DU ROI de Axel Corti
LES MILLE ET UNE NUITS de Philippe de Broca
1989
>
LES BOIS NOIRS de Jacques Deray
1988
> CHOUANS de Philippe de Broca
César du meilleur espoir masculin 1989
1986
>
>
LE COMPLEXE DU KANGOUROU de Pierre Jolivet
1985
>
pages 24 et 25
SANS TOI NI LOI de Agnès Varda
Filmographie
>
>
LE GRAND RÔLE de Steve Suissa
CAVALCADE de Steve Suissa
2003
>
>
DANS LE ROUGE DU COUCHANT de Edgardo Cozarinsky
SANS ELLE de Anna de Palma
2001
> 24 HEURES DE LA VIE D’UNE FEMME
de Laurent Bouhnik
> COMME UN AVION de Marie-France Pisier
2000
>
Perla Kurtz
b é ré n i c e b e j o
2004
CHEVALIER (A Knight’s Tale) de Brian Helgeland
1999
> MEILLEUR ESPOIR FÉMININ de Gérard Jugnot
Nomination au César du meilleur espoir féminin
1998
>
PASSIONNÉMENT de Bruno Nuytten
1995
>
LES SŒURS HAMLET de Abdelkrim Bahloul
>
pages 26 et 27
>
2003
>
>
>
NORTHFORK de Mark et Michael Polish
THE HEBREW HAMMER de Jonathan Kesselman
BON VOYAGE de Jean-Paul Rappeneau
1993
>
KIKA de Pedro Almodovar
1992
>
LUNES DE FIEL (Bitter Moon) de Roman Polanski
1991
>
CROOKED HEARTS de Michael Bortman
A GRANDE ARTE/HIGH ART de Walter Salles
1990
>
L’AFFAIRE WALLRAFF (The Man Inside) de Bobby Roth
1989
R u d o l p h G r i c h e n b e rg
peter coyote
>
>
HEART OF MIDNIGHT de Matthew Chapman
1987
> UNE CHANCE PAS CROYABLE (Outrageous
de Arthur Hiller
> UN HOMME AMOUREUX de Diane Kurys
>
Fortune)
STACKING de Martin Rosen
1985
>
Filmographie
THE LEGEND OF BILLIE JEAN de Matthew Robbins
(Jagged Edge)
> À DOUBLE TRANCHANT
de Richard Marquand
1984
2004
LE GRAND RÔLE de Steve Suissa
> SHADOW OF FEAR de Rich Cowan
> DEEPWATER de David S. Marfield
>
>
ATOUT CŒUR (Heartbreakers) de Bobby Roth
1983
>
>
>
STRANGERS KISS de Matthew Chapman
SLAYGROUND de Terry Bedford
MARJORIE (Cross Creek) de Martin Ritt
1982
> E.T. L’EXTRATERRESTRE (E.T. the Extraterrestrial)
de Steven Spielberg
> LE CAVALIER DU TEMPS PERDU (Timerider)
de William Dear
> OUT de Eli Hollander
>
ENDANGERED SPECIES de Alan Rudolph
1981
>
>
SANS RETOUR (Southern Comfort) de Walter Hill
1980
>
pages 28 et 29
TELL ME… DAVID ET EVA (Tell Me A Riddle) de Lee Grant
Filmographie
LE GRAND RÔLE de Steve Suissa
CHORISTES de Christophe Barratier
> LE CONVOYEUR de Nicolas Boukhrief
> POUR LE PLAISIR de Dominique Deruddere
> NARCO de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche
> LES SŒURS FACHÉES de Alexandra Leclère
> TU VAS RIRE MAIS JE TE QUITTE de Philippe Harel
>
L’ÉCOLE DE LA CHAIR de Benoît Jacquot
VENDÔME de Nicole Garcia
> EN PLEIN CŒUR de Pierre Jolivet
> LA MORT DU CHINOIS de Jean-Louis Benoit
> LE SOURIRE DU CLOWN d’Éric Besnard
>
1997
> FRED de Pierre Jolivet
> LE
SEPTIÈME CIEL de Benoît Jacquot
1995
2003
> LES
AMATEURS de Martin Valente
> EROS THÉRAPIE de Danièle Dubroux
> UNE VIE À T’ATTENDRE de Thierry Klifa
2002
FRÈRE DU GUERRIER de Pierre Jolivet
> FÉROCE de Gilles de Maistre
> L’ADVERSAIRE de Nicole Garcia
EMPLOYÉE MODÈLE de Jacques Otmezguine
> LE TRANSPORTEUR (The Transporter)
de Louis Leterrier et Corey Yuen
> MON IDOLE de Guillaume Canet
Nomination au César du meilleur acteur
> FILLES
Benny Schwarz
françois berléand
> LES
> UNE
1998
> PLACE
2004
> LE
>
UNIQUES de Pierre Jolivet
> EN TERRITOIRE INDIEN de Lionel Epp
> L’APPÂT de Bertrand Tavernier
> LES
MILLES de Sébastien Grall
HÉROS TRÈS DISCRET de Jacques Audiard
> CAPITAINE CONAN de Bertrand Tavernier
> UN
1993
>À
L’HEURE OÙ LES GRANDS FAUVES VONT BOIRE de Pierre Jolivet
1992
> TABLEAU
D’HONNEUR de Charles Nemes
1989
> MILOU
EN MAI de Louis Malle
1988
> POKER de Catherine Corsini
2001
> LES
ACTEURS de Bertrand Blier
> H.S. HORS SERVICE de Jean-Paul Lilienfeld
> LA FILLE DE SON PÈRE de Jacques Deschamps
> VIVANTE de Sandrine Ray
> COMMENT J’AI TUÉ MON PÈRE d’Anne Fontaine
> LES ÂMES CÂLINES de Thomas Bardinet
> REQUIEM(S) de Stéphane Guérin-Tillié
> GRAND ORAL de Yann Moix
1987
> UN
PÈRE ET PASSE de Sébastien Grall
MOIS D’AVRIL SONT MEURTRIERS de Laurent Heynemann
> AU REVOIR LES ENFANTS de Louis Malle
> LES
1986
> LA
> LE
FEMME SECRÈTE de Sébastien Grall
COMPLEXE DU KANGOUROU de Pierre Jolivet
2000
> STARDOM de Denys Arcand
> PROMENONS-NOUS
DANS LES BOIS de Lionel Delplanque
> LE PRINCE DU PACIFIQUE de Alain Corneau
> RECRUTEMENT de Didier Laurent
> MARCHE
> ROMANCE de Catherine Breillat
BALANCE de Bob Swaim
> L’HOMME
1981
> LE
> LES
DE MA VIE de Stéphane Kurk
PLUS BEAU PAYS DU MONDE de Marcel Bluwal
> INNOCENT de Costa Natsis
> MAUVAISES FRÉQUENTATIONS de Jean-Pierre Améris
> MA PETITE ENTREPRISE de Pierre Jolivet
César du meilleur second rôle masculin
> LA DÉBANDADE de Claude Berri
> SIX-PACK de Alain Berbérian
> UNE POUR TOUTES de Claude Lelouch
pages 30 et 31
À L’OMBRE de Michel Blanc
1982
> LA
1999
>
1984
HOMMES PRÉFÈRENT LES GROSSES de Jean-Marie Poiré
1980
> UN
ÉTRANGE VOYAGE d’Alain Cavalier
1978
> MARTIN
ET LÉA d’Alain Cavalier
Filmographie
2004
> LE
GRAND RÔLE de Steve Suissa
> JE PRÉFÈRE QU’ON RESTE AMIS
de Olivier Nakache et Éric Toledano
> UN PETIT JEU SANS CONSÉQUENCE de Bernard Rapp
> CAVALCADE de Steve Suissa
2003
> DOUBLE
ZÉRO de Gérard Pirès
LE PLAISIR EST POUR MOI de Isabelle Broué
> NARCO de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche
> ALIVE de Frédéric Berthe
2002
2001
> MA
FEMME EST UNE ACTRICE de Yvan Attal
2000
> BELPHÉGOR de Jean-Paul Salomé
1999
> NATIONALE
7 de Jean-Pierre Sinapi
1998
> LE
VOYAGE À PARIS de Marc-Henri Dufresne
> LES PARASITES de Philippe De Chauvron
> MES AMIS de Michel Hazanavicius
> TRAFIC D'INFLUENCE de Dominique Farruggia
1997
> TRAIN DE VIE de Radu Mihaileanu
Nomination au César du meilleur espoir masculin
1996
> DELPHINE
1, YVAN 0 de Dominique Farrugia
> DIDIER de Alain Chabat
> LA
Filmographie
2004
> LE
> JE
GRAND RÔLE de Steve Suissa
RESTE ! de Diane Kurys
2003
> TOUT
E l i e We i l l
AU GîTE de Claude Duty
BEUZE de François Desagnat et Thomas Sorriaux
> MAIS QUI A TUÉ PAMELA ROSE ? de Éric Lartigau
l a u re n t b a t e a u
> BIENVENUE
> LA
Simon Laufer
lionel abelanski
> TOUT
2001
> MA
FEMME EST UNE ACTRICE de Yvan Attal
2000
> MORTEL
1995
1999
> DOUCE
FRANCE de Malik Chibane
> COUPS DE VICES de Patrick Levy
> UN SAMEDI SUR LA TERRE de Diane Bertrand
> UNE
1988
1995
> L'ENVOL de Steve Suissa
> CAPITAINE
>
pages 32 et 33
POUR TOUTES de Claude Lelouch
DE LA TOUR L de Samuel Benchetrit
> NOUVELLES
ET JULIETTE de Coline Serreau
>
TRANSFERT de Jean-Jacques Beineix
> BELPHÉGOR de Jean-Paul Salomé
FEMME DU COSMONAUTE de Jacques Monnet
> ROMUALD
LE PLAISIR EST POUR MOI de Isabelle Broué
SI DE RIEN N’ÉTAIT de Pierre-Olivier Mornas
> COMME
CONAN de Bertrand Tavernier
>
Filmographie
> LE
GRAND RÔLE de Steve Suissa
TON IMAGE de Aruna Villiers
> UN LONG DIMANCHE DE FIANÇAILLES de Jean-Pierre Jeunet
> IZNOGOUD de Patrick Braoudé
>À
> LES CONTES DE L'HORLOGE MAGIQUE de Ladislas Starewitch
> MADAME
ÉDOUARD de Nadine Monfils
SI DE RIEN N'ÉTAIT de Pierre-Olivier Mornas
2002
> CE
JOUR-LÀ de Raoul Ruiz
> DADDY de Giacomo Battiato
M. Silberman
> LE FABULEUX DESTIN D'AMÉLIE POULAIN
de Jean-Pierre Jeunet
Nomination au César du meilleur second rôle
> MON PÈRE de José Giovanni
> LE
AIME-MOI de Maurice Dugowson
CHANT DU DÉPART de Pascal Aubier
1974
1986
>
LE LOCATAIRE de Roman Polanski
TA DROITE de Jean-Luc Godard
> À LA RECHERCHE DE LA LUMIÈRE
> MARIAGE de Claude Lelouch
de Peter Berbren
> VERA : CONTE
> AU
CRUEL de Béatrice Pollet
> UBAC de Jean-Pierre Grasset
POUR DENT de Hajo Gies
1984
> LE
TUEUR DU DIMANCHE de José Giovanni
NUAGE ENTRE LES DENTS de Marco Pico
LONG DE LA RIVIÈRE FANGO de Sotha
1973
> L'ÉCOLE
SAUVAGE de Costa Natsis et Adam Pianko
TRÈS BONNE ET TRÈS JOYEUSE
DE COLINOT TROUSSE-CHEMISE de Nina Companéez
> L’HISTOIRE
1972
> LES
1983
> SAN
> UN
> L'ADULTÈRE de Roberto Bodegas
> DENT
FRANCISCO de Freddy Charles
CAMISARDS de René Allio
1971
> LA
> ERENDIRA de Ruy Guerra
VIE FACILE de Francis Warin
EST PASSÉ TOM ? de José Giovanni
> LAISSE ALLER C’EST UNE VALSE de Georges Lautner
1981
1970
1982
2000
rufus
> LILY
1985
2003
> OÙ
> XUEIV de Jean Flechet
> ITINÉRAIRE
BIS de Christian Drillaud
> L’ALLIANCE de Christian de Chalonge
> FANTASIA
CHEZ LES PLOUCS de Gérard Pirès
1997
> OTOTOTOI de Richard Rein
> L’AMÉRICAIN de Marcel Bozzuffi
> TRAIN
> PYJAMA
> UN
DE VIE de Radu Mihaileanu
> METROLAND de Philip Saville
> QUE LA LUMIÈRE SOIT de Arthur Joffé
CHANSON DU MAL AIMÉ de Claude Weiss
de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro
> LE MANGEUR DE LUNE de Sijie Dai
> LA
FEUX MAL ÉTEINTS de Serge Moati
ET MARIE de Tania Stocklin
> ZOO
ZÉRO de Alain Fleischer
GUERRE DES POLICES de Robin Davis
> POISON de Pierre Maillard
> DELICATESSEN de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro
> LA
> LES
> LA
> IL
PART DU FEU de Étienne Perier
ÉTAIT UNE FOIS… LA LÉGION de Dick Richard
PAS J'ARRIVE de Jean Yanne
1976
> JONAS QUI
de Alain Tanner
pages 34 et 35
1967
> EROTISSIMO de Gérard Pirès
> PROMOTION
CANAPÉ de Didier Kaminka
FREEDOM de William Klein
ENCERCLÉS de Christian Gion
VILLE À PRENDRE de Patrick Brunie
> CHAUSSETTE-SURPRISE de Jean-François Davy
> L’AUTRICHIENNE de Pierre Granier-Deferre
> LACENAIRE de Francis Girod
1968
> MISTER
1977
1990
CONDÉ de Yves Boisset
PATATES de Claude Autant-Lara
> LES
1978
> DES
> BOUGEZ
1969
> UN
1979
1993
ALLER SIMPLE de José Giovanni
VALPARAISO de Pascal Aubier
1980
MISÉRABLES de Claude Lelouch
> LA CITÉ DES ENFANTS PERDUS
> JO
DE SOIRÉE de Jean-Luc Mage
> VALPARAISO
> LA
1994
> LES
>
1975
> LES EXPLOITS D’UN JEUNE DON JUAN
de Gianfranco Mingozzi
> LE RADEAU DE LA MÉDUSE de Iradj Azimi
> SOIGNE
2004
> COMME
1987
AURA 25 ANS EN L’AN 2000
Filmographie
2004
> LE
> ZE
GRAND RÔLE de Steve Suissa
FILM de Guy Jacques
2003
> OSMOSE de Raphaël Fejtö
> LE
NOVA (EXPÉRIENCE #1) de Pierre Vinour
INTERMITENZE DELCUORE de Fabio Carpi
2001
>À
LA FOLIE... PAS DU TOUT de Laetitia Colombani
PETIT POUCET de Olivier Dahan
> LE
2000
> COURS
> LE
TOUJOURS de Dante Desarthe
VEILLEUR de Frédéric Brival
1999
> UN
DÉRANGEMENT CONSIDÉRABLE de Bernard Stora
DANS LES BOIS de Lionel Delplanque
> L’ENVOL de Steve Suissa
> PROMENONS-NOUS
Prix d’interprétation au Festival de Moscou 2000
1998
> DÉJÀ
MORT de Olivier Dahan
EDUCATION de C.S. Leigh
> SENTIMENTAL
1996
Benoît
clément sibony
> SUPER
> PORTRAITS
CHINOIS de Martine Dugowson
1995
> EMMÈNE-MOI de Michel Spinosa
> FRENCH
KISS de Lawrence Kasdan
>
pages 36 et 37
DERRIÈRE
É
LA CAMÉRA
Filmographie
>> Cinéma
(réalisation)
2004
> CAVALCADE (en post production)
avec Titoff, Marion Cotillard, Bérénice Bejo
2003
steve suissa
> LE GRAND RÔLE
avec Stéphane Freiss, Bérénice Bejo
Nomination au Grand Prix du Festival de Paris
1999
> L’ENVOL
avec Clément Sibony, Isabelle Carré, Bernard Fresson
et Francis Huster
Prix Fipresci au Festival de Moscou
Prix Saint-George d’argent du meilleur réalisateur
>> Cinéma
(interprétation)
2003
> COMME
SI DE RIEN N’ÉTAIT de Pierre-Olivier Mornas
2001
> UNE
EMPLOYÉE MODÈLE de Jacques Otmezguine
1999
> L’ENVOL (également réalisateur)
1997
> RONIN de John Frankenheimer
> SERIAL
LOVER de James Huth
1996
> AMOUR
ET CONFUSIONS de Patrick Braoudé
> K de Alexandre Arcady
1993
> NEUF
MOIS de Patrick Braoudé
1991
© David Koskas
>
> LA
TRIBU de Yves Boisset
1990
> NOUVELLE
pages 38 et 39
VAGUE de Jean-Luc Godard
>
>> Télévision
>> Théâtre
2003
1998-1999
> DE
> BABY DOLL de Tennessee Williams
Mise en scène Henri Lazarini - Théâtre Mouffetard
SOIE ET DE CENDRE de Jacques Otmezguine
2001
1998
> L’AGENCE de Jacques Otmezguine
> LE BAISER DE LA VEUVE de Israël Horovitz
Mise en scène Pierre-Olivier Mornas
Théâtre du Nord-Ouest, Festival de Pau
1998
> PJ de Frédéric Krivine
> ENTRE
DEUX FEUX de Nicolas Ribowski
1997
> DOMMAGE QU’ELLE SOIT UNE PUTAIN de John Ford
Mise en scène Jérôme Savary - Théâtre National de Chaillot
1997
> NAVARRO de Nicolas Ribowski
> LE
1996
ROI EN SON MOULIN de Jacob Berger
> LE BAISER DE LA VEUVE de Israël Horovitz
Mise en scène Pierre-Olivier Mornas - Atelier Bastille
1996
> LE
JUSTE de Franck Apprederis
RENDEZ-VOUS de Nicolas Ribowski
1994-1995
> MEURTRE SUR
Série "DA COSTA"
> COMMANDANT
NERVAL
> LA
de Nicolas Ribowski
DESCENTE D’ORPHÉE de Tennessee Williams
Mise en scène Jacques Mornas - Théâtre 13
1995
> VICTOIRE
>> Tournée
AUX POINGS de Claude Barrois
1994
> L’AFFAIRE
1993
DA COSTA–VANLOC de Claude Barrois
> SAMEDI, DIMANCHE ET LUNDI de Edouardo De Filippo
Mise en scène Françoise Petit - Théâtre Sylvia Monfort
> AGAMEMNON de Eschyle
Mise en scène Jean-Claude Jay
> LA MOUETTE de Tchekhov
Mise en scène Isabelle Nanty - Théâtre de Nice
1993
> LA
VOIX DU SANG-JUGE CORDIER de Alain Bonnot
1992
> LE MÉDECIN MALGRÉ LUI de Molière
Mise en scène Thierry Hancisse - Comédie-Française
> ÉTÉ ET FUMÉE de Tennessee Williams
Mise en scène Gilles Gleizes - Théâtre de Rungis
> UNE ENVIE DE TUER de Xavier Durringer
Mise en scène Raymond Aquaviva
> SALOPERIES DE MERDE de Michaël Cohen
Mise en scène Michaël Cohen - Théâtre de Trévise
1991
> LA COMPIL
Mise en scène Patrick Bonnel - Théâtre de Creil
1990
> LES NUITS DE TERAYAMA de Shuji Terayama
Mise en scène Nicolas Bataille - Théâtre de la Huchette
pages 40 et 41
Maurice Kurtz
STÉPHANE FREISS
Perla Kurtz
BÉRÉNICE BEJO
Rudolph Grichenberg
PETER COYOTE
Benny Schwarz
FRANÇOIS BERLÉAND
Simon Laufer
LIONEL ABELANSKI
Sami Rebbot
OLIVIER SITRUK
Elie Weill
LAURENT BATEAU
M. Silberman
RUFUS
Benoît
CLÉMENT SIBONY
technique
fiche
artistique
>
Réalisateur
STEVE SUISSA
Producteurs
SOPHIE TEPPER, JEAN-LOU TEPPER, STEVE SUISSA
Scénario
STEVE SUISSA, SOPHIE TEPPER, DANIEL COHEN
D'après le roman "Le Grand Rôle" de Daniel Goldenberg
Paru aux éditions Calmann-Lévy
1er assistant réalisateur
DOMINIQUE HEINRY
Scripte
LAURENCE COUTURIER
Directrice de production
MURIELLE THIERRIN
Administrateur de production
MARC NAUDIN
Régisseur général
JULIEN BOULEY
Directeurs de la photographie
CHRISTOPHE OFFENSTEIN, GUILLAUME SCHIFFMAN
1er assistant opérateur
GUILLAUME GENINI
Photographes de plateau
LAURENT CHARDON, DAVID KOSKAS
Chef-opératrice son
SOPHIE LALOY
Costumière
ALINE DUPAYS
Chef maquilleuse
CORINE MAILLARD
Chef coiffeuse
ARIANE CHASSAIGNE
Chef décorateur
ÉRIC BARBOZA
Chef électricien
MATHIAS OTHNIN-GIRARD
Chef machiniste
STÉPHANE CRESTA
Chef monteuse
>
MONICA COLEMAN
Mixeur
ALEK GOOSE
pages 42 et 43
page 44 et 45
notes
>
pages 46 et 47
www.marsdistribution.com
-Photos : Laurent Chardon et David Koskas - Document non contractuel