régénération, démographie, physiologie de la graine et des

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régénération, démographie, physiologie de la graine et des
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
CIENCES
DEPARTEMENT DE
DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES
VEGETALES
THESE POUR L’OBTENTION
L’OBTENTION DU DI
DIPLOME
DE DOCTORAT EN SCIENCES DE LA VIE
Spécialité : BIOLOGIE VEGETALE (PHYSIOLOGIE VEGETALE)
VEGETALE)
REGENERATION, DEMOGRAPHIE, PHYSIOLOGIE DE
LA GRAINE ET DES PLANTULES DU GENRE
Adansonia A MADAGASCAR
Présentée par
RAZANAMEHARIZAKA Juvet Henrinet
Herinainasoa
Soutenue le 11 décembre 2009
RESUME
L’importance de la dégradation des systèmes forestiers à Madagascar pose le problème de la
régénération des espèces forestières se trouvant dans des milieux perturbés ou découverts. Cette
problématique a été abordée dans cet ouvrage concernant les sept espèces (dont six endémiques) du
genre Adansonia existant à Madagascar.
Selon l’espèce, les baobabs se développent dans des environnements très variés, incluant
aussi bien les zones arides ou de savane, les forêts sèches et humides.
L’humidité du sol et l’intensité lumineuse jouent grand un rôle sur le développement des
plantules. A l’exception d’A. madagascarensis et A. grandidieri (site de Tandila), les espèces étudiées
ne se régénèrent que peu dans leur milieu naturel forestier peu perturbé et ne régénèrent point en
milieu dégradé et découvert. La structure de leur population affiche le même model de distribution par
classes de diamètre indiquant un déficit de recrutement des individus de classes inférieures (dhp ≤ 32
cm). Le taux de mortalité des plantules de bas âge est très élevé (> 78 %) induisant une perte de
recrutement entre le stade de levé et de régénérant. On note un vieillissement général des populations
de baobabs corrélé avec l’augmentation du niveau d’anthropisation et de dégradation de l’écosystème.
Les graines de toutes les espèces de baobab sont orthodoxes, supportant une déshydratation
jusqu’à une teneur en eau d’environ 5% (par rapport au poids de matière sèche). Les graines des deux
espèces de la section des Brevitubae (A. grandidieri et A. suarezensis) ne développent pas de
dormance physique et germent sans scarification du tégument, alors que le tégument des graines des
autres espèces appartenant aux sections des Longitubae et Adansonia est généralement dur et
imperméable. La proportion de graines dures est environ de deux-tiers pour A. za et A. digitata. Cette
proportion dépasse 90% pour A. madagascarensis, A. rubrostipa et A. perrieri.
Le traitement pour lever la dormance physique de graines d’A. madagascarensis doit être
significativement plus drastique que les autres espèces.
Les téguments de la graine sont constitués de cinq tissus superposés dont la cuticule et les
macrosclérides jouent un rôle majeur sur l’inhibition tégumentaire. Les macrosclérides viennent de la
division et élongation radiale des cellules de l’assise externe du tégument interne de l’ovule. La
lignification et sclérification des macrosclérides ne s’installent que pendant le dernier stade de la
maturation de la graine.
Il n’a pas été possible d’établir une corrélation entre capacité de régénération in situ des
différentes espèces, les caractéristiques physiologiques des semences et l’adaptation à
l’environnement. La physiologie de la graine semble être plutôt relative à leur mode de dispersion et à la
période de maturation de fruit.
La distribution des espèces et la structure des populations de baobabs malgaches sont corrélés
avec les activités anthropiques, l’humidité du sol et les agents de dispersion de la graine.
Mots- clés : Adansonia, Aire de distribution, dynamique des populations, régénération in situ, écologie
de la germination, conservation, Madagascar.

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