Thème : La Rome antique Fiche culture générale : Le christianisme

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Thème : La Rome antique Fiche culture générale : Le christianisme
Thème : La Rome antique
Fiche culture générale : Le christianisme et le catholicisme
« Christ » est l’équivalent grec du terme hébreu « messie » et signifie « oint », (cf. en
français, la spécificité de ce verbe défectif) comme l’étaient les rois juifs. Le christianisme désigne la
religion qui se fonde sur l’enseignement du Christ. Il se distingue de la chrétienté, qui regroupe
l’ensemble des nations chrétiennes. La spécificité du christianisme par rapport aux autres religions,
est la considération de la divinité du Christ (Dieu qui se fait homme, qui meurt pour les péchés des
hommes et qui ressuscite). Le rapport à Dieu nécessite alors le passage par l’Eglise, autorité
reconnaissant la divinité du Christ. Le terme « catholique », quant à lui, signifie « universel ». Cela se
rapporte à la place occupée par l’Eglise dans l’Empire romain considéré comme les limites du monde
(cf. l’Eglise catholique et romaine) et au fait que tous peuvent avoir accès sans distinctions à cette
religion.
Les débuts du christianisme :
Les Evangiles nous disent que Jésus de Nazareth serait né de façon miraculeuse d’une vierge, Marie,
enceinte par l’œuvre du Saint-Esprit, dans une famille modeste dont le père était charpentier.
Menacé par le roi Hérode, ses parents s’enfuient en Egypte. Au retour, Jésus est baptisé par Jean le
Baptiste. Vers sa trentième année, Jésus parcourt la Palestine, annonçant le règne de Dieu. Il
pratique aussi une série de miracles (change l’eau en vin aux noces de Cana, multiplie les pains,
ressuscite Lazare, soigne les malades…). Son enseignement comme ses miracles s’adressent à tous, y
compris ceux que les Pharisiens (courant théologique dominant de l’époque) appellent des pécheurs
(femmes, enfants, pauvres, prostituées…). Lorsque Jésus entre triomphalement dans Jérusalem, son
conflit avec les responsables religieux augmente et arrive à son paroxysme lorsqu’il chasse les
marchands du Temple.
Avant la Pâque, Jésus prend un dernier repas, la Cène, avec ses 12 disciples, les « apôtres »
(envoyés). C’est lors de ce repas qu’est prononcée la célèbre phrase, fondement du rituel de
l’eucharistie : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang. » Arrêté quelque temps après sur le Mont des
oliviers, trahi par son disciple Judas, Jésus est condamné à mort par les prêtres du Sanhédrin pour
s’être présenté comme le « christ », le fils de Dieu. Il est alors livré au préfet romain de Judée, Ponce
Pilate, qui, après avoir essayé de le sauver, préfère céder au désir de la foule de voir libérer le
brigand Barrabas. Jésus est donc crucifié sur le Golgotha, après son supplice, sa « Passion ». Il
ressuscite trois jours après et apparaît plusieurs fois à ses disciples à qui il demande de répandre la
bonne nouvelle (évangile) avec la venue du Saint-Esprit.
La diffusion du christianisme.
En 37 le Juif Saül de Tarse, adversaire des chrétiens, se convertit sur le chemin de Damas et prend la
nom de Paul. Il prêche alors auprès des Juifs et des « gentils » (les païens) dans tout le bassin
méditerranéen. De formation intellectuelle, il peut développer des points de doctrine dans les
Epîtres. Il peut ainsi mettre en avant l’idée de péché originel et fait abandonner la pratique de la
circoncision.
Pierre, lui, est le premier des apôtres : il prêche l’Evangile à Jérusalem et fut martyrisé à Rome sous
Néron en 64. Considéré comme le premier évêque de Rome, il obéit ainsi à la prédiction de Jésus :
« Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise. » Dans cette période, le christianisme se
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répand de plus en plus, surtout dans les classes populaires. Les classes dirigeantes se convertiront
par la suite au point que l’empereur romain Constantin recherchera leur appui en se convertissant lui
aussi en 313. Une dernière tentative de résistance de la part de l’empereur Julien ou d’auteurs
comme Celse (Discours vrai) en 170 ne pourra malgré tout inverser la tendance. A la fin du IVème
siècle, l’empereur Théodose fait du christianisme la religion officielle de l’Empire romain et interdit
les cultes païens. Ce succès du christianisme arrive en même temps que la prise de Rome par les
invasions « barbares » en 455. Les chrétiens en accusent alors les païens et Justinien, en 529, fait
fermer les écoles philosophiques d’Athènes, afin d’anéantir tout paganisme.
La doctrine
Le christianisme se présente comme l’accomplissement de la religion juive, et non sa
négation. Le messie attendu est bien venu dans la personne de Jésus. Seulement, la rupture se fonde
sur le mystère d’un messie à la fois fils de Dieu et Dieu lui-même. Ce mystère, incarné dans le dogme
de la Trinité, sera la source de nombreuses hérésies.
Alors que le principe du judaïsme est l’action, et celui de l’Islam la connaissance, le
christianisme se fonde sur le principe de l’Amour. C’est donc l’Amour du Seigneur et des chrétiens
entre eux qui marque l’adhésion du cœur à cette religion. Le christianisme insiste aussi sur la
fraternité et le mépris des richesses et des hommages du monde. (« Si vous ne devenez pas comme
des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux. ») Il est aussi possible de s’adresser
directement à son Dieu, son « Père » (ce qui ne se fait pas dans le judaïsme). Le Sermon sur la
montagne résume bien tout cela.
La Bible chrétienne : La traduction des livres hébreux en grec s’appelle la Septante. Elle aurait
été réalisée à Alexandrie au IIIème siècle avant J-C. La Vulgate, traduction en latin par St Jérôme a eu
lieu, elle, au IIIème siècle après J-C.
Cette Bible est composée d’un Ancien testament (textes sacrés juifs) et du Nouveau testament
(spécifique au christianisme). L’Ancien testament reprend le Pentateuque ( Genèse, Exode, Lévitique,
Nombres, Deutéronome ) les Lois, les Prophètes. Retenez également que les livres
Deutérocanoniques (Tobit, Judith, Sagesse, Ecclesiastique, Baruch, Maccabées I et II ) ne sont
acceptés ni par les Juifs, ni par les Protestants.
Le Nouveau testament, ensuite, comporte 27 textes : les 3 Evangiles synoptiques (« qui voient d’un
même œil ») de Matthieu, Marc et Luc, l’évangile de Jean, les Actes des Apôtres, les 21 épîtres de
Paul et d’autres apôtres (les plus connus sont les Epîtres aux Romains, aux Corinthiens I et II, et aux
Galates). L’Apocalypse de saint Jean enfin, est le dernier texte : il annonce la fin des temps et le
retour du Christ.
Les expressions célèbres :
-Amen : « en vérité » ou « ainsi soit-il » en hébreu. Il termine les prières juives et chrétiennes.
-Ave : « Salut » (Ave Maria ! : formule employée par l’ange Gabriel pour lui annoncer la naissance du
Christ.)
-Ecce homo : « Voici l’homme » ; prononcé par Ponce Pilate présentant Jésus prisonnier à la foule.
-Fiat lux : « Que la lumière soit ! » (Genèse : séparation du Ciel et de la Terre)
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-Mea culpa : « c’est ma faute ». Formule par laquelle le croyant reconnaît ses péchés.
-Vade retro satanas : « En arrière Satan ! » Formule prononcée par Jésus envers Satan au désert.
Les 7 sacrements : Ils sanctifient celui qui les reçoit.
-Le baptême : pratique de purification et repentance inspirée par Jean-Baptiste. Il marque l’entrée
dans l’Eglise.
-La confirmation : Par l’onction d’huile, elle assimile le chrétien au Christ.
- L’eucharistie : Reproduction du cérémonial du repas de la Cène, selon le dogme de la
transsubstantiation.
- La pénitence : Reconnaissance des péchés dans la confession privée (autrefois publique)
- l’extrême onction : Accordée aux mourants, elle procure la grâce et le pardon des péchés.
- l’ordination : réservée à ceux qui deviennent prêtres ou évêques.
-le mariage : Il sanctifie le couple humain. Comme sacrement, il est indissoluble.
Les fêtes chrétiennes :
-Noël : Naissance du christ. Commémoré depuis 353.
- l’Epiphanie (apparition) commémore la venue des rois mages et le baptême du Christ.
-la Chandeleur : présentation de l’enfant Jésus au Temple.
-l’Annonciation : Annonce faite à Marie de sa maternité.
-le Carême : temps de jeûne et d’abstinence (40 jours) avant Pâques.
-les Rameaux : dimanche précédant Pâques : entrée triomphale de Jésus à Jérusalem où la foule
jetait des rameaux sur le chemin.
-Jeudi saint : la Cène et le lavement des pieds par le Christ.
-Vendredi saint : Jour de deuil : mort de Jésus sur la croix.
-Samedi saint : jour de la veillée pascale : attente de la résurrection.
-Dimanche de Pâques : résurrection du Christ.
-Ascension : 40 jours après Pâques : montée de Jésus au ciel.
-Pentecôte : Descente du St Esprit sur les apôtres.
-Assomption : montée de Marie au ciel (depuis l’an 600)
-Toussaint : fête de tous les saints, veille de la fête des morts.
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Prolongements :
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Ayez quelques connaissances sur le mystère de la Trinité, qui va conduire de nombreux
courants chrétiens à s’opposer l’un à l’autre.
Saint Augustin (354-430), de même, doit être quelque peu connu. Il est considéré comme le
plus grand des pères de l’Eglise. Ses Confessions, notamment, comportent de célèbres
réflexions philosophiques sur le temps et la mémoire. Il est également l’auteur de la Cité de
Dieu, œuvre d’une importance capitale en philosophie.
Il y eut aussi de nombreuses « hérésies » au sein du christianisme. Les plus célèbres sont
l’Arianisme, le Manichéisme, le Nestorianisme, le Pélagianisme et le Marcionisme.
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