Près de 37 000 logements AADL et 1 000 LPP

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Près de 37 000 logements AADL et 1 000 LPP
Une grande quantité de produits chimiques destinés à la fabrication d'explosifs saisie à Batna
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N° 6543 Prix 10 DA France 1 C
Quotidien national d'information
Mardi 29 novembre 2016
LES INDUS ACQUÉREURS DE LOGEMENTS LOCATIFS BIENTÔT RÉGULARISÉS
Près de 37 000 logements AADL
et 1 000 LPP distribués avant fin 2016
Par
Photo : DR
Hasna Yacoub
L’AGENCE pour l’amélioration
et le développement du logement
(Aadl), envisage de distribuer plus
de 37 000 unités de logements dans
le cadre de la vente par location
avant la fin de l’année en cours, a
annoncé hier le directeur général de
l’agence, Mohamed Tarik Belaribi.
Le responsable qui s’exprimait lors
d’une rencontre d’évaluation du
secteur de l’habitat a indiqué que
l’Aadl voulait livrer tous les logements lancés en 2013 pour distribuer entre 37 000 à 38 000 unités
avant la fin décembre dans plusieurs
wilayas dont Alger, Oran, Annaba,
Constantine, Sétif et Batna. Ces
logements seront destinés aux souscripteurs au programme 2001-2002
et ceux inscrits électroniquement en
2013 dans certaines wilayas. Tous
les souscripteurs au programme
2001-2002 auront leurs affectations,
au moins, avant la fin de l’année, at-il assuré précisant que tous les
projets qui leur sont destinés seront
finalisés à mars 2017 pour que le
dossier des anciens souscripteurs
soit définitivement clos. Cela permettra à l’Aadl d’avancer dans le
processus commercial des postu-
lants de 2013, a soutenu M. Belaribi
qui n’a toutefois pas avancé une
date précise pour le versement de la
deuxième tranche du prix pour les
souscripteurs de la capitale. Un
bilan présenté durant cette rencontre
M. DEL PINO À LA PRESSE À SON ARRIVÉE
HIER À L’AÉROPORT D’ALGER :
fait ressortir que l’Aadl a lancé au
30 septembre dernier 205 828 unités
soit 89% de son programme portant
jusqu’à présent sur 230 000 logements. Il ne reste que 24 172 unités
pour finaliser le lancement total du
programme Aadl, selon son premier
responsable qui a affirmé que les
chantiers restants sont, pour la plupart, à l’étude ou au stade de choix
des entreprises de réalisation. Des
marchés au gré au gré pour la réali-
ACTUALITÉ
EN VUE DE RENFORCER LES RELATIONS BILATÉRALES
L’Émir
du
Qatar
aujourd’hui
à
Alger
«Il faut que les pays de l’OPEP
et non-OPEP agissent»
L’ÉVÉNEMENT
„ Les capacités du Sahel
à lutter contre le terrorisme,
en débat à Alger..................p2
Par
Par
Bahia Aliouche
LE MINISTRE vénézuélien du
pétrole, Eulogio Del Pino, a
exprimé, hier à Alger, son «optimisme» quant aux résultats de la
réunion de l’Opep prévue mercredi
à Vienne. M. Del Pino répondait à la
presse qui l’a questionné, à son
arrivée à l’aéroport d’Alger, sur ses
attentes de cette réunion de l’Opep,
où il a été accueilli par le ministre
de l’Energie, Noureddine Bouterfa.
Il a qualifié la prochaine conférence
de l’Opep de «très importante»,
estimant que les deux jours qui la
précèdent sont également «très
importants non seulement pour
l’avenir des cours de pétrole mais
aussi pour l’économie mondiale».
Suite en page 3
DÉVELOPPEMENT LOCAL
„ Nécessité d'optimiser
l'exploitation des aéroports
pour accompagner l'action
de développement ..............p3
ÉCONOMIE
Photo : DR
Photo : DR
Adel Boucherguine
L’ÉMIR du Qatar, Cheikh Temim
Ben Hamad Al Thani, est aujoujd’hui en
Algérie pour deux jours, dans le cadre
d’une visite de fraternité. L’Émir du
Qatar est arrivé dans notre pays suite à
l’invitation du président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, a
indiqué un communiqué de la présidence.
Les entretiens entre les deux dirigeants
permettront à l’Algérie et au Qatar de
«dynamiser encore davantage leur
coopération et leur partenariat qui sont
déjà denses et fructueux, à l’image,
notamment, des différents projets industriels mixtes, en cours de réalisation
dans notre pays», a-t-on précisé dans le
communiqué.
Suite en page 5
sation de 13 600 unités ont été
soumis au gouvernement à l’effet de
leur approbation, a-t-il encore fait
savoir. A préciser que 81 833 souscripteurs sont inscrits au programme
«2001-2002» et 442 642 au programme 2013 soit un total de
524 475 postulants. Par ailleurs, le
Président- directeur de l’Enpi
(Entreprise nationale de promotion
immobilière) a annoncé que
1 067 logements LPP (Logement
promotionnel public) seront distribués durant le mois de décembre
dans la nouvelle ville de Sidi
Abdellah. A ce premier quota viendront s’ajouter quelque 9 000 logements qui seront livrés entre le mois
de décembre et janvier 2017 dans
5 wilayas à savoir Oran, Blida,
Constantine, Bordj Bou Arréridj et
Alger. A la clôture de la réunion, le
ministre de l’Habitat a tenu à préciser qu’en dépit de la conjoncture
marquée par la crise financière et
les coupes budgétaires, le secteur de
l’habitat ne sera pas touché.
«L’Etat continuera à financer les
programmes de logements», a réaffirmé, hier, le ministre de l’Habitat,
Abdelmadjid Tebboune, lors de la
rencontre d’évaluation avec les
cadres du secteur.
Suite en page 2
Supplément International
Jeux troubles
d'Ankara en Syrie
Lire pp 11 à 14
„ Activité industrielle: baisse
dans le secteur public et
stagnation dans le privé,
au 2e trimestre ..................p5
2
L ’ É V É N E M E N T
Mardi 29 novembre 2016
FORUM GLOBAL DE LUTTE CONTRE LE TERRORISME
Les capacités du Sahel à lutter contre le terrorisme, en débat à Alger
Par
Adel Boucherguine
e ministre des affaires
Maghrébines, de l’Union
africaine et de la Ligue des
Etats arabes, Abdelkader Messahel,
a ouvert, hier, au Palais des
nations, au Club des Pins (Alger),
la quatrième session plénière du
Forum global de lutte contre le terrorisme (Gctf) sur le renforcement
des capacités au Sahel. Des pays de
la région du Sahel ainsi que les
membres du Conseil de sécurité
des Nations unies et des organisations internationales, régionales et
sous régionales, dont l’ONU et ses
institutions en charge de la lutte
contre le terrorisme, l’Union africaine (UA), le Caert, Afripol, la
Cedeao sont également présents à
cette réunion.
L’Algérie est membre fondateur
du Gctf qui constitue une plateforme informelle et multilatérale de
lutte contre le terrorisme regroupant
une trentaine de membres. Rappelant, d’emblée, la menace terroriste
qui «persiste» dans le sahel, en
dépit d’énormes efforts et moyens
humains et matériels consentis par
les pays de la région pour l’endi-
Photo : S. Zoheir
L
guer et la supprimer, M. Messahel a
regretté que «le rayon d’action des
groupes terroristes s’est malheureusement élargi et a fait d’innocentes
victimes dans de nouvelles et paisibles villes de l’Afrique de
l’Ouest». Dans ce sens, il a alerté
l’ensemble des pays de la région
sur la réalité et l’effectivité de la
menace terroriste et sur la capacité
de ses tenants à choisir les lieux, la
nature et la portée de leurs actions
criminelles. De son côté, «le phénomène des recrutements», souligne le ministre, mais aussi des
retours des zones de conflits, dont
Près de 37 000 logements AADL
et 1 000 LPP distribués avant fin 2016
Suite de la page 1
Il est revenu longuement sur la nécessité de
recadrage du secteur en exhortant les responsables
à améliorer la communication et à se rapprocher
d’avantage des citoyens. Pour rappel, le ministère
de l’Habitat avait affirmé que la livraison des logements promotionnels publics (LPP) se fera avant
2017. Il avait aussi indiqué qu’elle ne pourra être
effectuée sans le paiement de la totalité du prix du
logement, que ce soit à travers un crédit bancaire
ou de l’argent propre du bénéficiaire. Il faut rappeler par ailleurs, que plus de 20 000 souscripteurs
au programme LPP ont pris connaissance des sites
de leurs logements. Selon les chiffres avancés, il y
a quelques mois, par le responsable de l’Enpi,
Mohamed Belhadi, 26 336 souscripteurs au programme LPP ont choisi leurs sites par Internet dont
17 837 à Alger. L’Enpi procèdera à la réalisation
de 37 936 logements dont 16 812 à Alger, ce qui
dénote un déficit au niveau de cette wilaya. Cependant, les assiettes immobilières nécessaires sont en
cours de préparation pour combler le déficit à
Alger et l’entreprise envisage de lancer pas moins
de 6 000 nouvelles unités.
H. Y.
Mise en conformité des constructions : les habitations des contrevenants ne seront pas démolies
Lors d’un point de presse organisé en marge d’une
rencontre d’évaluation avec les cadres de son secteur,
le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, a
indiqué que l’Etat n’a pas cédé sur la question de mise
en conformité des constructions en assurant que
l’Etat n’a pas l’intention de démolir les habitations
des contrevenants. Ces derniers seront soumis juste à
une amende. Rappelons qu’initialement, le gouvernement avait fixé un délai jusqu’au 2 août dernier aux
propriétaires des maisons inachevées pour finir leurs
constructions. Mais le Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, a décidé de prolonger ce délai pour des raisons
«sociales», comme il l’avait annoncé, le 12 novembre
dernier, lors de son allocution à l’occasion de la rencontre gouvernement-walis. Le dossier des constructions inachevées traîne depuis plusieurs années.
Initialement, il était prévu que l’opération de mise en
conformité s’achève en août 2012. Un délai a été
accordé pour 2013, puis pour 2016. Selon le bilan au
30 septembre dernier, 109 041 constructions
inachevées ont été recensées.
H. Y.
l’Irak, Syrie et la Libye (…),
connaît une montée en cadence, il
est donc important, a-t-il mis en
garde, «d’éviter que la faiblesse des
ressources dont souffre cette région
soit exploitée par les groupes terroristes étrangers quittant les zones
de conflits actuels». Et, a-t-il ajouté
à l’adresse des participants, «il est
important que les efforts bilatéraux,
régionaux et internationaux visant
à créer des plateformes de coopé-
ration judiciaire, de sécurité et d’échange d’informations et de bonnes
pratiques dans la lutte contre ce
fléau soient encouragés dans le
cadre des travaux de votre groupe
(…)». Interrogé en marge de la rencontre sur le processus et la crise
libyenne, le ministre a réitéré la
position algérienne quant à la situation libyenne. «La solution à la
crise libyenne est entre les mains
des libyens. Et cela, sans l’intervention étrangère qui n’engendre
qu’anarchie», a-t-il déclaré, avant
d’ajouter : «Nous plaidons pour un
dialogue, pour une solution générale avec tous les libyens. Car, a-til expliqué, si ce n’est l’intervention
et les pressions étrangères, la
Libye a beaucoup de capacités à
résoudre ses problèmes et conflits».
Pour rappel, cette réunion qui se
tient sur deux jours à huis clos au
Palais des Nations (Club des Pins)
à Alger et co-présidée par l’Algérie
et le Canada, verra la participation
des hauts fonctionnaires et des
experts afin de dresser un bilan des
efforts de coopération et de renforcement des capacités dans les
domaines de la prévention et la
lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, de la sécurité des
frontières, de l’application des lois
et de la justice pénale des pays
membres du Forum Gctf.
A. B.
Elargissement de l’opération d’acquisition de logements
locatifs au profit des indus acquéreurs
Les propriétaires de logements locatifs acquis indument (pas-de-porte)
auront désormais la possibilité de régler leur situation dans le cadre de
l’opération d’acquisition de logements lancée en 2013, a annoncé hier à
Alger le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid
Tebboune. Il a précisé qu’ «un décret sera prochainement publié dans le
Journal officiel, lequel permettra la vente de logements relevant des Offices
de promotion et de gestion immobilière (Opgi) au profit de leurs occupants,
autres que les bénéficiaires initiaux». En vertu de ce décret, il sera
procédé au règlement de la situation des occupants des logements locatifs, tous types confondus, en fonction du degré de parenté avec le propriétaire du logement. L’occupant du logement sera en mesure de
bénéficier d’avantages prévus dans le cadre de l’opération, tels que la
réduction du prix du mètre carré et la prorogation des délais de paiement au cas ou l’occupant est un des proches du bénéficiaire. Les bénéficiaires de l’opération d’acquisition des logements locatifs seront dans
l’obligation de payer une amende pour infraction au règlement en
vigueur qui interdit la concession ou la vente de ce genre de logements.
Les enquêtes menées par les Opgi montrent l’existence de 240 000 logements occupés par des bénéficiaires non initiaux dont les personnes
ayant acheté les logements au marché noir (pas-de-porte), en vertu d’un
compromis ou à travers le recours à des substituts légaux comme la promesse de vente et la reconnaissance de dette. Les fonds collectés seront
consacrés au financement des nouveaux projets de logement, a indiqué
le ministre.
H. Y.
zzz AU FIL DES JOURS
Criminelle défiguration
Par
A. Samil
SI NOUS ne prenons comme références que
le Grand-Alger et son urbanisme baroque et
régi en grande partie par l’anarchie et la loi
du plus fort, on est déjà immédiatement
frappé par le nombre anormalement élevé
d’atteintes aux règles de l’urbanisme en
général. Les irrégularités et les manquements aux normes de construction s’affichent au grand jour et sont commis avec
une témérité qui renseigne sur la peur que
peuvent encore inspirer les lois en Algérie.
C’est-à-dire pas grand-chose. Les auteurs
des multiples violations des lois en la matière
s’affichent d’ailleurs au grand jour. Plus
enhardis qu’avant quand ils prenaient
quelques précautions en choisissant les jours
et heures de leurs forfaits, de sorte à se
soustraire au regard de quelques agents
habilités de passage sur les lieux, leur sang-
froid dans la commission des infractions s’apparente à une rébellion assumée contre l’autorité de l’Etat dans toute sa dimension.
Pourtant, il existe un corps de la police
dédié à protection de l’urbanisme et de l’environnement, mis en place au début des
années 200O, c’est-à-dire au moment où les
constructions anarchiques culminaient, pour
les raisons que l’on sait.
Sans doute est-ce dû à l’amplification trop
rapide du phénomène et du temps mis par
l’Etat et ses démembrements à réhabiliter
leur autorité après la décennie rouge et ses
destructions, les atteintes à l’urbanisme ne
semblent pas avoir diminué. Pour preuve,
rien qu’à Alger, trois incidents d’urbanisme
qui ont tout l’air de résulter d’une trop
grande liberté prise avec les lois se sont produits en l’espace d’un mois et demi. Ils méritent d’être cités pour leur caractère
illustratif d’un secteur fortement carencé, en
l’occurrence celui, large, de l’urbanisme,
l’environnement, l’aménagement urbain,
l’environnement et le bien-être du citoyen…
Le dernier de ces incidents en date s’est produit à Alger-Centre, au Télemly plus exactement, dans le quartier résidentiel de la rue
Blaise-Pascal. Pour ce que permettent d’en
voir les photos transmises sur Facebook
dans la nuit de samedi à dimanche, juste
après l’incident, l’effondrement d’une
maison en construction, qui a fragilisé les
habitations des voisins pourrait résulter de
l’exiguïté de l’espace constructible dans
lequel elle était enserrée. Quatre jours
auparavant, c’était un éboulement qui faisait
descendre une assiette de terrain en
contrebas d’une route étroite montant vers
Bouzaréah à travers «Village céleste». En
attendant les résultats de l’enquête, et à
juger là-aussi par les photos de l’endroit
après l’incident, on pencherait pour une
insuffisance du dispositif de sécurité : mur
de soutènement solide, drainage, stabilisa-
tion d’un sol en forte déclivité…Le
14 octobre, enfin, ce fut dans le cadre
luxueux de la résidence Urba 2000, réalisé à
El Achour par le promoteur Sahraoui, qu’un
bâtiment de deux étages seulement s’écroulait en s’encastrant sur lui-même comme un
mille feuilles. Le promoteur se défend et
accuse un voisin et ses travaux de terrassement. Mais le ministère de l’Habitat, qui a
dépêché ses experts sur les lieux, charge
lourdement le promoteur qui fut l’un des
premiers à promouvoir un habitat de qualité
privilégiant le confort et l’esthétique, ainsi
que le respect de l’environnement.
On peut citer à l’infini des exemples d’une
criminelle défiguration du cadre de vie dans
nos villes et nos campagnes. L’incivisme des
gens y est certainement pour quelque chose.
Mais pas plus que l’impéritie d’agents
publics «neutralisés» par les ordres qui viennent d’en haut quand ce n’est pas l’argent
de la corruption.
A. S.
L ’ É V É N E M E N T
Mardi 29 novembre 2016
3
LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES DEPUIS EL BAYADH
Nécessité d’optimiser l’exploitation des aéroports
pour accompagner l’action de développement
Par
Fatiha Ouidir
e ministre de l’Intérieur et
des Collectivités locales,
Noureddine Bedoui,
continue à mettre l’accent sur la
nécessité de poursuivre les
efforts visant le développement
local. A cet effet, il a souligné,
hier, depuis la wilaya
d’El Bayadh, l’impérieuse nécessité d’une exploitation optimale
des aéroports pour accompagner
l’effort de développement local.
M. Bedoui qui s’exprimer lors de
l’inspection du projet d’extension de l’aéroport d’El-Bayadh,
a souligné l’importance de
l’exploitation optimale des structures aéroportuaires du pays pour
accompagner les efforts d’investissement et de développement.
Il a de même insisté sur l’importance de l’exploitation de
ces infrastructures, et de façon
régulière, par les transporteurs
nationaux, citant l’exemple
de la wilaya de Tiaret ou «la
compagnie Tassili Airlines
accompagne la dynamique de
développement en contribuant à
l’attrait des investissements vers
la région. Il a appelé, à ce titre,
cette entreprise publique à se
«mettre au diapason de la
nouvelle vision économique
et d’investissement à travers
µl’exploitation des ressources et
potentiels économiques que
recèlent les régions des HautsPlateaux et de l’intérieur du
pays», d’autant plus, a-t-il dit,
que «les infrastructures existent,
sont aménagées, offrent toutes
les commodités nécessaires et ne
demandent qu’à être exploitées
pour attirer l’investissement».
Le ministre de l’Intérieur a
annoncé, dans le même contexte,
des dispositions pour
«la programmation de vols vers
l’aéroport d’El-Bayadh par la
Photo : DR
L
compagnie Tassili-Airlines au
début de l’année prochaine
au plus tard». L’aéroport
d’El-Bayadh, mis en service en
2006, ayant enregistré ses premiers vols en 2008 et disposant
de toutes les commodités
nécessaires, fait actuellement
l’objet d’une opération d’extension, supervisée par la direction
des travaux publics et devant
être réceptionnée au troisième
trimestre de 2017, selon sa
fiche technique. M. Bedoui a
poursuivi sa visite de travail par
l’inspection du projet de réalisation d’une unité républicaine de
sécurité, dans le cadre des
opérations inscrites à l’actif de
l’appareil de la Sureté nationale.
Le projet entre dans le cadre du
Le gouvernement ne cessera pas d’accompagner les besoins sociaux des citoyens
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bédoui, a affirmé, hier, que le gouvernement ne cessera jamais
d’accompagner les besoins sociaux des citoyens. «Le gouvernement n’a pas cessé et ne cessera pas d’accompagner les besoins sociaux
des citoyens», a-t-il assuré ajoutant que «nombreux pensent que nous allons renoncer à nos acquis sociaux, mais toutes cses réalisations
et programmes en cours qui sont mis à la disposition de nos enfants dans les secteurs de l’éducation, de la formation et de l’enseignement
professionnels et de l’enseignement et de la recherche scientifique montrent que nous n’avons pas reculé sur nos acquis sociaux». Il a
ajouté que le secteur de l’éducation nationale était au centre de la stratégie du gouvernement qui continue de prendre en charge les
besoins socio-pédagogiques en vue de promouvoir le savoir. Pour M. Bedoui, le gouvernement algérien a lancé à travers la loi de
Finances 2017 adoptée par l’APN, un message clair sur sa détermination à ne pas cesser d’accompagner les nécessités sociales des
citoyens.
programme complémentaire de
croissance économique pour un
financement de 727 millions de
dinars, et enregistre un taux
d’avancement de près de 52% de
ses travaux. Il couvre une superficie de bâtie de 10 740 m 2 et
compte diverses installations,
dont un pavillon d’hébergement
d’une capacité de 400 places,
d’un aile pédagogique dotée de
toutes les commodités dont un
auditorium de 260 places, une
aire de tir, une salle de sport
et des structures techniques.
La direction des équipements
publics qui en supervise la réalisation s’attend à réceptionner le
projet dans le courant du premier
trimestre de 2017.
Le ministre de l’Intérieur et
des Collectivités locales s’est
également rendu sur plusieurs
chantiers de projets de développement relevant de divers
secteurs, à travers plusieurs
communes de la wilaya. Il est
à rappeler que la rencontre
gouvernement-walis, tenue
récemment à Alger, a été
sanctionnée par une série de
recommandations en vue
d’aboutir à une nouvelle politique de développement local et
répondre aux aspirations des
citoyens.
Parmi les recommandations
émises figurent celles portant sur
l’adaptation des codes communaux et de wilaya pour répondre
aux exigences du service public,
plus de prérogatives aux walis
dans la gestion des investissements locaux et la nécessité de
renforcer le rôle des collectivités
locales dans l’accompagnement
de l’investissement local. Le
ministre de l’Intérieur a insisté
sur le développement local pour
d’avantage de développement
en Algérie.
F. O./APS
«Il faut que les pays de l’OPEP et non-OPEP agissent»
Suite de la page 1
«Il faut que les pays de l’Opep agissent, ainsi que les pays non Opep», a-t-il
aussi souligné avant d’ajouter : «J’ai proposé à mon ami Bouterfa d’aller avec lui
en Russie et il a accepté. L’objectif est de
se réunir avec les autorités russes et de
partager avec elles notre stratégie commune au sein de l’Opep». Sur les efforts
déployés par M. Bouterfa au sein de
l’Opep, M. Del Pino dira qu’ils «ont
permis de transformer la réunion informelle de l’Opep en septembre dernier à
Alger en une réunion extraordinaire,
laquelle a abouti à une décision très
importante qui est celle de plafonner la
production au niveau de 32,5 à 33 millions barils/jours». Par ailleurs, il a relevé
«les liens très étroits entre les dirigeants
du Venezuela et de l’Algérie», assurant
que les deux pays partagent «la même
ligne politique et la même stratégie au
sein de l’Opep».
M. Bouterfa s’est ainsi rendu en compagnie de M. Del Pino à Moscou pour
s’entretenir avec son homologue russe,
Alexander Novak, dans le cadre des
consultations avec les pays Opep et non
Opep. Après Moscou, M. Bouterfa se
rendra à Vienne où il aura d’autres entretiens, en particulier avec ses homologues
irakien, saoudien et qatari avant la tenue
de la conférence de l’Opep. Samedi dernier, le ministre avait rencontré à
Téhéran le ministre iranien du Pétrole,
Bijan Namdar Zanganeh. A l’issue de leur
rencontre, MM. Bouterfa et Zanganeh ont
déclaré avoir eu des échanges «très positifs» et se sont félicités des bonnes conditions dans lesquelles la rencontre s’est
déroulée. Les deux ministres se sont également montrés «confiants» quant à
l’issue de la conférence de l’Opep.
L’Algérie a intensifié son engagement
en faveur de la mise en œuvre de l’Accord
d’Alger lors de la prochaine réunion de
l’Opep. M. Bouterfa a, ainsi, entamé de
minutieuses négociations avec les pays
membres de l’Opep de façon à trouver un
accord équilibré et juste qui permettra de
mettre en œuvre l’accord d’Alger. Il s’est
entretenu avec ses homologues membres
de l’Opep autour de la meilleure voie
à privilégier pour obtenir un accord
équilibré qui favoriserait l’adhésion de
tous et qui ramènerait la production de
l’Opep à une fourchette de 32,5 mbj33 mbj. Il a également appelé les pays
non Opep (dont la Russie notamment) à
une pleine coopération et un engagement
à soutenir l’accord d’Alger en ajustant
leur production en faveur d’une stabilisation durable des marchés pétroliers.
Durant la réunion consultative qui avait
regroupé récemment, à Doha, des pays
membres de l’Opep, en marge de la
18e réunion ministérielle du Forum des
pays exportateurs de gaz (Fpeg), l’Algérie
a soumis une proposition pour être examinée par le Comité de haut niveau mis
en place par l’accord d’Alger. Ce Comité,
dont la présidence a été confiée à
l’Algérie, s’est réuni à Vienne les 21 et
22 novembre et a décidé à l’unanimité de
recommander la proposition algérienne à
la conférence ministérielle pour être
considérée comme base de mise en œuvre
opérationnelle de l’Accord d’Alger.
Rappelons qu’en septembre, l’Opep,
qui représente un tiers de la production
mondiale de pétrole, était parvenue à un
accord de principe pour ramener sa
production dans une fourchette comprise
entre 32,5 et 33 millions de barils par
jour (bpj), contre 33,64 millions bpj
actuellement.
L’annonce de cet accord de principe
avait donné un coup de fouet aux cours du
pétrole, permettant au Brent de repasser la
barre des 50 dollars le mois dernier. Mais
après avoir nourri des interrogations, au
vu de la faible ampleur de la baisse envisagée, au sujet de l’impact d’un tel accord
sur un marché saturé, les investisseurs
commencent maintenant à se demander
s’il sera effectivement finalisé. Hier, vers
11h00 GMT, le Brent, qui avait plongé de
3,6% vendredi en raison de ces interrogations, est inchangé à 47,24 dollars.
L’Arabie saoudite a achevé de semer le
doute en disant dimanche, par la voix de
son ministre de l’Energie, que le marché
pétrolier se rééquilibrerait de lui-même
l’an prochain même sans intervention des
pays producteurs et qu’ainsi maintenir la
production à son niveau actuel pourrait se
justifier.
B. A./APS
L ’ É V É N E M E N T
Mardi 29 novembre 2016
5
LA DEMANDE EN PRODUITS FABRIQUÉS LOCALEMENT A CONNU UNE AUGMENTATION SUR LA MÊME PÉRIODE
Activité industrielle : baisse dans le secteur public
e
et stagnation dans le privé, au 2 trimestre
Par
Bahia Aliouche
ne enquête menée
par l’ONS auprès de
514 entreprises composées
de 250 sociétés publiques et
264 privées révèle que l’activité
industrielle a enregistré, au
deuxième trimestre 2016, une
baisse dans le secteur public et une
stagnation dans le secteur privé.
Selon les précisions de l’Office
national des statistiques (ONS),
près de 67% du potentiel de production du secteur public et près de
56% de celui du privé ont utilisé
leurs capacités de production à
moins de 75%.
Pour ce qui est du niveau d’approvisionnement en matières premières, il a été inférieur à la
demande exprimée, selon près de
60% des entreprises publiques,
alors qu’il a correspondu à la
demande, selon plus de 57% des
entreprises privées.
Ceci a engendré des ruptures de
stocks à près de 43% pour les
entreprises publiques, et près de
26% pour le privé, causant des
arrêts de travail allant jusqu’à
29 jours pour la plupart des
concernés du secteur privé et à plus
de 30 jours pour près de 32% de
Photo : S. Zoheir
U
ceux du public, selon l’ONS cité
par l’APS.
En outre, près de 18% des
enquêtés du secteur public et plus
de 44% de ceux du privé ont connu
des pannes d’électricité, causant
des arrêts de travail allant jusqu’à
12 jours pour près de 32% des premiers et inférieur à 6 jours pour la
plupart des seconds. Par ailleurs,
l’approvisionnement en eau a été
suffisant, selon la majorité des
enquêtés du secteur public, et selon
85% de ceux du privé au deuxième
trimestre 2016.
D’autre part, malgré la hausse
des prix de vente, la demande en
produits fabriqués localement a
connu une augmentation sur la
même période, selon l’opinion des
industriels des deux secteurs
confondus. En effet, 68% des
chefs d’entreprise du secteur public
et plus de 34% de celles du privé
n’ont pas satisfait toutes les commandes reçues.
Aussi, plus de 16% des industriels du secteur public et plus de
15% de ceux du privé déclarent
avoir rencontré des problèmes de
transport des marchandises.
Avec cette hausse du volume
des commandes, les effectifs ont
poursuivi leur tendance haussière,
selon les chefs d’entreprise du secteur privé, alors qu’ils se sont stabilisés, selon ceux du secteur
public.
Mais près de 54% des chefs
d’entreprise du secteur public et
plus de 48% de ceux du privé
jugent le niveau de qualification du
personnel «insuffisant».
De surcroît, plus de 25% des
patrons publics et près de 40% de
ceux du privé affirment avoir
trouvé des difficultés à en recruter,
notamment le personnel d’encadrement et de maîtrise.
Et en raison des conflits
sociaux, plus de 5% du potentiel de
production du secteur privé ont
connu des ruptures de travail
dépassant 12 jours, selon l’enquête
de l’ONS.
Côté finances, 77% des chefs
d’entreprise du secteur public et
80% du secteur privé touchés par
l’enquête ont jugé plutôt «bon»
l’état de leur trésorerie.
Toutefois, les charges élevées,
l’allongement des délais de recouvrement des créances et la rigidité
des prix continuent d’influer sur
l’état de la trésorerie.
Ainsi, près de 46% du potentiel
de production du secteur public et
près de 31% de celui du privé ont
recouru à des crédits bancaires
sachant que près de 90% des premiers et plus de 77% des seconds
n’ont pas trouvé de difficultés à
contracter ces prêts.
Par ailleurs, en raison de la
vétusté et de sur-utilisation des
équipements, plus de 54% du
potentiel de production du secteur
public et plus de 44% de celui du
privé ont connu des pannes engendrant des arrêts de travail allant
jusqu’à 13 jours pour la majorité
des concernés.
B. A./APS
REDÉPLOIEMENT DE LA CULTURE DES LÉGUMINEUSES
Vers l’autosuffisance en légumes secs d’ici à 2020
Par
Ziad Abdelhadi
LONGTEMPS délaissée pour
des raisons souvent incompréhensibles, la culture des légumineuses
revient de plus belle si l’on se
réfère aux nombres d’hectares
consacrés depuis peu à ce type de
spéculation. Ce retour est des plus
indiqué quand on sait que la facture des importations de pois
chiches, lentilles et d’haricots
secs s’élève annuellement à
80 millions de dollars pour l’achat
moyen annuel de 2 millions de
millions de quintaux (qx) de
légumes secs, dont 1,4 million qx
de lentilles et de pois chiches Un
montant qu’il faut réduire car le
pays n’est plus en mesure financièrement de maintenir ce niveau
d’achat à l’externe. C’est d’autant
plus faisable si l’on en croît le
directeur général de l’Institut technique des grandes cultures (Itgc),
Omar Zeghouane, repris hier par
l’agence de presse officielle algérienne APS. Ce dernier a en effet
indiqué que le secteur de l’agriculture a élaboré un programme de
développement des légumineuses à
travers l’augmentation des superficies réservées à la production de
lentilles et de pois chiches ainsi
que la production des besoins en
semences. Toujours d’après cette
même source ce programme a été
établi selon une étude qui tient
compte de l’évolution de la
demande à travers la croissance
démographique du pays d’ici à
2020. Ainsi, pour répondre aux
besoins prévisionnels, «nous
devrions produire presque deux
millions qx de pois chiches et de
lentilles», estime le même responsable. Dans cette perspective le
secteur agricole devra porter les
superficies consacrées aux légumineuses à 218 000 hectares (ha)
contre 85 000 ha actuellement.
«Sur cette superficie, celle
réservée aux lentilles et aux pois
chiches devra passer de 30 000 ha
à 170 000 ha dans le cadre de ce
nouveau programme», a confié
Zeghouane non sans préciser que
la superficie actuelle (85 000 ha)
affectée aux légumineuses
permet de produire environ un million de quintaux toutes espèces
confondues (fèves, pois, haricots,
pois chiches et lentilles), soit 35%
des besoins du pays. Notons, au
passage, que c’est dans les régions
traditionnellement connues pour
leur production de légumineuses, à
savoir le plateau du Sersou, d’Aïn
Témouchent, de Guelma et de
Médéa, que les superficies consacrées à cette culture vont se multiplier. «Ainsi l’Algérie ambitionne
de produire la totalité de ses
besoins en lentilles et pois chiches
d’ici à 2020, permettant d’écono-
miser plus de 150 millions de dollars d’importations/an», a annoncé
le DG de l’Itgc. A propos des nouveaux besoins en semences induits
par la mise en œuvre du programme de développement des
légumineuses, Zeghouane a
estimé que «le soutien financier à
la production de la semence
notamment de lentilles et de pois
chiches doit être revu à la
hausse», faisant savoir que «le
programme national actuel de
multiplication de semences ne
suffit pas pour faire face à la
demande qui sera générée par la
mise en place du nouveau programme de production de légumineuses». Ce dernier a par ailleurs
fait remarquer dans ce même ordre
d’idées que la concrétisation de ce
programme nécessite une augmentation du soutien de l’Etat à la production de semences afin
d’encourager les agriculteurs à
livrer la totalité de leur production
aux établissements multiplicateurs
de semences. Rappelant dans la
foulée qu’«actuellement l’Etat
accorde une prime de collecte aux
producteurs de semences de pois
chiches et de lentilles, qui correspond à 35% du prix à la production». Quant au prix du quintal
livré aux établissements multiplicateurs il est fixé, d’après le DG, à
7 000 DA pour les pois chiches et
à 6 000 DA pour les lentilles.
«Mais les producteurs jugent ce
prix insuffisant et préfèrent, en
conséquence, ne livrer qu’une
partie de leur semence aux établissements multiplicateurs dont celui
de l’Itgc, liés par un contrat, et en
réserver une autre partie pour la
vendre sur le marché libre à un
prix supérieur à celui fixé par
l’Etat», a-t-il fait savoir, faisant
remarquer à ce sujet que «c’est
pour cela que nous perdons beaucoup de quantités de la semence».
Du coup M. Zeghouane soutient
que des mesures attractives doivent être prises pour que la totalité
de la production de la semence soit
dirigée vers les établissements
multiplicateurs. Il a aussi informé
que l’Itgc a entamé en 2016 la
multiplication de la semence de
pois chiches à gros grain, très
prisés par les consommateurs, et
dont cinq variétés devraient être
mises à la disposition des agriculteurs durant les trois prochaines
années. Ce responsable a confié
que les pouvoirs publics misent sur
la culture des légumineuses pour
réduire les superficies agricoles
laissées en jachère lesquelles sont
de l’ordre de deux millions d’hectares annuellement, soit l’équivalent de près de 60% de la
superficie réservée à la culture
céréalière (3,4 millions ha). «Ainsi,
la mise en place de ce nouveau
programme de développement des
légumineuses permettra de réduire
une partie de cette superficie
laissée en jachère, soit 150.000
ha: c’est un gain énorme», a
estime M. Zeghouane. Z. A./APS
L’émir du Qatar aujourd’hui à Alger
Suite de la page 1
Et à la même source d’ajouter que le chef
de l’Etat et l’Émir du Qatar procéderont également à «l’analyse des défis auxquels est
confrontée la Nation arabe, et de la situation
du marché des hydrocarbures, ainsi que
d’autres questions régionales et internationales d’intérêt commun». Toutefois, aucune
autre précision n’a été donnée sur ces sujets.
Cette visite, sommes-nous tentés de rappeler,
intervient cinq années après le déclenchement
de ce qu’on a appelé le «Printemps arabe».
Les révoltes des peuples qui ont vite propulsé
des courants politiques islamistes, portés au
pouvoir et, que le Qatar a vivement soutenus,
selon certains milieux médiatiques. Dans un
autre volet, la venue du monarque intervient
quelques jours après que son pays ait apporté
son soutien au Maroc en se retirant du 4e
Sommet afro-arabe, tenu à Malabo en Guinée
équatoriale, en compagnie d’autres pays du
Golfe dont l’Arabie saoudite. Sur le plan économique, le Qatar, pays producteur des hydrocarbures, a été affecté par la baisse des prix du
pétrole et du gaz, tout comme l’ont été plusieurs pays membres de l’Organisation des
producteurs et exportateurs de pétrole (Opep).
C’est d’ailleurs, la première fois que le richissime émirat du Qatar table depuis 15 ans sur
un déficit budgétaire de 12 milliards de dollars.
Une situation qui a poussé son Émir, à exhorter
ses concitoyens à mettre un terme aux
«dépenses extravagantes et au gaspillage» lors
de son fameux discours devant le Conseil de
la Choura (Parlement qatari). «Il y a des défis
à relever relatifs aux motivations de la jeu-
nesse et de ses valeurs, mais aussi de l’impact
de la culture de la consommation sur ses motivations et valeurs. Sans cela nous ne pouvons
pas avancer car la richesse, par elle-même, ne
suffit pas», avait alors déclaré Cheikh Tamim.
A ce titre, et pour pallier à d’éventuels problèmes économiques futurs, le Qatar envisage
des mesures d’austérité et l’introduction de la
TVA. Le déficit devrait persister en 2017 et
2018, a-t-on fait savoir. Toutes ces questions,
en sus de celles relatives aux relations
Qataro-égyptienne, notamment depuis le coup
d’Etat militaire contre les islamistes alors au
pouvoir, seront discutées entre les deux parties
dans un contexte politique marqué par les
repositionnements ou encore la course vers le
leadership arabe.
A. B.
6
I D É E S
Mardi 29 novembre 2016
ÉDITORIAL
Le vecteur
de développement
Par
Hassan Gherab
LE DÉVELOPPEMENT LOCAL est devenu le cheval de
bataille des pouvoirs publics. Il a été le point focal de la dernière réunion gouvernement-walis et élus locaux. Depuis, il
est le centre d’attention et d’intérêts des responsables locaux
dont certains se sont déjà mis au travail. De son côté, le gouvernement pousse à la roue pour faire avancer les choses. En
plus d’inciter encore les autorités locales à s’engager activement et pleinement dans la relance de l’activité économique
et de lever toutes les entraves administratives qui freinent
l’acte d’investir, il s’efforce de jalonner le terrain et apporte
sa contribution pour impulser cette dynamique de développement local dont l’importance n’a nul besoin d’être démontrée
ni détaillée. C’est dans cette perspective que s’inscrit la
recommandation du ministre de l’Intérieur et des Collectivités
locale, Noureddine Bedoui, qui a surligné, hier, la nécessité
d’optimiser l’exploitation de tous les aéroports du pays pour
accompagner l’effort de développement local. Le ministre, qui
a été wali et connait donc la place du transport et son poids
dans l’activité économique d’une région, a insisté sur l’importance de l’exploitation de ces infrastructures, et de façon
régulière, par les transporteurs nationaux. Un aéroport
«vivant» est en effet un moteur pour toute activité économique, surtout s’il a la capacité d’accueillir des avionscargos. Le ministre citera à ce titre l’exemple de la wilaya de
Tiaret où «la compagnie Tassili Airlines accompagne la
dynamique de développement en contribuant à l’attrait des
investissements vers la région». Il en a profiter pour
demander à cette compagnie aérienne de se «mettre au diapason de la nouvelle vision économique et d’investissement
à travers l’exploitation des ressources et potentiels économiques que recèlent les régions des Hauts-Plateaux et de
l’intérieur du pays», d’autant plus, a-t-il dit, que «les infrastructures existent, sont aménagées, offrent toutes les commodités nécessaires et ne demandent qu’à être exploitées
pour attirer l’investissement». Il est vrai que les producteurs,
notamment du secteur agricole, de ces régions ont toujours
soulevé le problème du transport qui fait grimper les coûts de
productions. Mais si l’avion peut constituer un bout de solution, il n’est cependant pas la panacée. Par contre, le chemin
de fer est donné, lui, comme le moyen idéal et le plus rentable. Certes, il faut exploiter toutes les infrastructures aéroportuaires et portuaires existantes, mais il serait aussi
important de généraliser le transport par rail.
H. G.
Quotidien national d’information
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réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
Contenir la contagion populiste
Par
Harold James*
lors que le populisme semble se répandre
comme une traînée de poudre dans les
économies avancées, l’establishment
politique est en recul. Les outsiders remportent
d’importantes victoires politiques en faisant des
promesses spectaculaires en vue de secouer ou
de renverser le système. Les ennemis des populistes sont des membres de «l’élite mondiale»,
qui ont trahi les valeurs nationales. Et pourtant,
leur révolte contre ce que le président américain
élu Donald Trump appelle «mondialisme» aspire
également à être un phénomène mondial et
repose en fait sur sa propre conception de la
notion d’internationalisme.
La contagion est un processus que les financiers comprennent très bien. Un choc à un
endroit produit des tremblements ailleurs, même
quand il n’y a aucun lien financier direct, parce
que les participants du marché, à la recherche
d’un modèle, y perçoivent des forces fondamentales à l’œuvre.
La révolte populiste actuelle présente une
dynamique similaire. Trump avait promis à
l’avance que sa victoire serait un Brexit cent fois
plus fort. En effet, lorsqu’il a remporté la victoire, les forces politiques d’extrême-droite néerlandaises et françaises ont immédiatement
considéré son élection comme un présage de ce
qui est à venir. Il en va de même pour la campagne du «non» en Italie pour le référendum
constitutionnel à venir (où le Premier ministre
Italien Matteo Renzi joue son avenir politique).
Un parallèle historique évident de la période
que nous traversons peut être fait avec l’entredeux-guerres du XXe siècle, lorsque Vladimir
Lénine a présenté le communisme soviétique
comme une marque mondiale et a fondé l’Internationale communiste. Le fascisme italien de
Benito Mussolini, une réponse au mouvement de
Lénine, a également adopté une position internationaliste : des mouvements aux chemises de
couleur, imitant les mouvements des chemises
noires de Mussolini, sont apparus en Europe, en
Amérique latine et en Asie, pour élever l’autoritarisme au rang d’un modèle alternatif au libéralisme.
Bien que des mouvements intensément nationalistes, tels que les Fascistes de Mussolini et les
Nazis d’Adolf Hitler aient d’abord été en concurrence mutuelle pour savoir lequel était le plus
authentiquement fasciste, ils ont fini par s’unir
pour s’opposer à l’ordre libéral. De même, la
révolte politique actuelle suit peut-être une
logique imparable, en vertu de laquelle chaque
pays doit se couper du commerce, des migrations
et des flux de capitaux, ou risque de perdre dans
un jeu à somme nulle.
Cela soulève une question fondamentale :
peut-on construire un pare-feu pour prévenir une
contagion politique de cette sorte ?
On utilise en général deux mesures pour
empêcher les crises financières et pour endiguer
la contagion financière internationale : des plans
de sauvetage et des réformes financières. De
même, nous pouvons envisager un pendant politique à de telles interventions, peut-être des
réformes de la gouvernance mondiale et des institutions démocratiques existantes. Après tout, de
nombreux problèmes qui touchent actuellement
certains pays sont en fait la criminalité transnationale et ne peuvent pas être résolus par un seul
pays. L’exemple le plus frappant est le changement climatique, qui produit des sécheresses et
de mauvaises récoltes chroniques et donc des
flux migratoires.
Mais les populistes actuels se sont fait un
point d’honneur de refuser de penser collectivement, ou de s’engager à l’échelle internationale.
Tout ce qui ressemble à un problème transnational est immédiatement considéré comme non
pertinent par rapport aux préoccupations nationales et toute action internationale coordonnée
est ridiculisée et considérée comme un échec.
Peut-être que la contagion populiste actuelle
va créer les conditions de sa propre destruction.
A
L’incertitude considérable qu’elle implique
risque de décourager les investissements et d’étouffer la croissance dans certaines économies
déjà fragiles. Mais la pensée populiste autocratique peut également faire grandir cette peur,
c’est pourquoi les «démocrates anti-libéraux»
promettent la certitude et la continuité et font
souvent un pacte avec une certaine partie de la
classe d’affaires pour la garantir.
A l’heure actuelle, le Royaume-Uni fournit un
exemple frappant de l’économie populiste en
fonction. Les résultats du référendum du Brexit
du mois de juin n’ont pas causé la catastrophe
économique prédite par une grande partie du
camp du «Remain». Mais les conséquences du
Brexit ont néanmoins été marquées par une
grande incertitude et par des propositions fondamentalement incompatibles pour l’avenir du
pays, ce qui a provoqué des conflits politiques
internes au Parlement et au sein du gouvernement du Premier ministre britannique Theresa
May.
Avec son cortège d’angoisse économique et
de tensions politiques, le Brexit n’est guère un
modèle séduisant ni à imiter pour d’autres pays
européens. En effet, les sondages d’opinion ont
montré un soutien accru pour l’Union
européenne dans la plupart des pays (mais pas
tous), depuis le référendum.
La présidence à venir de Trump risque de provoquer des problèmes similaires et la promesse
du président élu de rester «imprévisible» pourrait
bien continuer à ternir le modèle populiste, en
particulier si les risques d’une guerre commerciale, ou d’une brusque augmentation du dollar
suite à une politique budgétaire plus souple et à
un resserrement de la politique monétaire, causait davantage d’incertitude économique.
Mais les Etats-Unis vont peut-être se montrer
exceptionnellement résistants : parce qu’ils ont
toujours été le refuge mondial en période d’incertitude économique, ils risquent d’être moins
touchés que d’autres pays par l’imprévisibilité
politique. Après la crise financière de 2008 (une
crise qui a débuté sans ambiguïté aux EtatsUnis), l’effet de refuge a eu pour conséquence de
renforcer le dollar suite à l’augmentation des
afflux de capitaux. Cela a également été le cas
dans les semaines qui ont suivi la victoire de
Trump.
Ainsi l’économie du populisme américain ne
va pas nécessairement échouer (du moins pas
immédiatement) et risque d’amplifier son pouvoir d’attraction aux yeux des dirigeants nationalistes et autocratiques qui considèrent Trump
comme un collègue et un modèle. Le Premier
ministre japonais Shinzo Abe n’a pas perdu de
temps pour se rallier à l’ordre du jour de Trump.
Un grand pays comme les Etats-Unis peut
imposer généralement les coûts de son imprévisibilité à d’autres pays, en particulier aux marchés
émergents. Mais les pays plus petits comme le
Royaume-Uni ont tendance à être confrontés à
davantage de coûts immédiats, en plus d’être
plus vulnérables aux politiques populistes des
grands pays.
Pendant que les pays méditent sur ces leçons,
ils peuvent commencer à former des blocs régionaux de défense pour se protéger contre la contagion populiste. Par exemple, la Chine pourrait
commencer à parler pour l’ensemble de l’Asie et
l’UE pourrait enfin trouver des moyens de s’unir
contre ceux qui veulent la mettre en pièces. Au
pire, ce nouveau régionalisme risque d’alimenter
des animosités géopolitiques et de ranimer les
tensions des années 1930. Dans le meilleur des
cas, l’intégration régionale peut ouvrir la voie à
des réformes de gouvernance qui se font cruellement sentir, ce qui est un moyen évident de sortir
du piège populiste.
H. J.
* Professeur d’histoire et d’affaires internationales à l’université de Princeton et
membre principal du Centre pour l’innovation de la gouvernance internationale. Spécialiste de l’histoire économique allemande et de
la mondialisation.
In project-syndicate.org
R É G I O N S
Mardi 29 novembre 2016
Brèves des wilayas
EN ATTENDANT LEUR RÉHABILITATION OU LEUR DOTATION
EN PERSONNEL PARAMÉDICAL
Médéa : un dispositif de contrôle
pour les produits utilisés
par les aviculteurs
Une vingtaine de salles de soins fermées
à travers la wilaya de Tizi Ouzou
Un dispositif de contrôle sanitaire a été mis
en place par l’inspection vétérinaire de la
direction des services agricoles de Médéa
en vue de s’assurer de la conformité des
produits utilisés par les aviculteurs, a-t-on
appris hier auprès du directeur de cette
structure. Ce dispositif intervient, selon
Mustapha Bennaoui, dans le sillage d’une
enquête menée récemment par l’inspection vétérinaire auprès d’aviculteurs de la
région nord-est de la wilaya, suite à des
«soupçons d’utilisation par certains éleveurs
d’antibiotiques cancérigènes, en guise de
produit dopant», a-t-il expliqué. L’enquête
diligentée par l’inspection vétérinaire a
permis, a-t-il indiqué, d’identifier les personnes impliquées dans la commercialisation de cet antibiotique, entre autres un
vétérinaire activant dans une wilaya limitrophe de Médéa, qui approvisionnait certains aviculteurs, en dépit de la dangerosité
de ce produit sur la santé du consommateur.
Par
Rami Narimène
u moins 23 salles de soins
de proximité réparties sur
différents villages de la
wilaya de Tizi Ouzou sont fermées
momentanément en attendant leur
réhabilitation ou leur dotation en
personnel paramédical, a-t-on
appris hier du chef de service de la
prévention au niveau de la
direction de la santé et de la
population. Les raisons de la
fermeture de ces structures sont
liées à la dégradation des locaux
pour certaines d’entre elles ou le
départ à la retraite de l’infirmier
qui assure les activités de soins
pour d’autres, a déclaré le docteur
Azzeddine Astouati, cité par
l’APS. Pour le seul Etablissement
public de santé de proximité (Epsp)
d’Ouaguenoun qui compte
40 salles de soins, sept n’assurent
plus les services de soins ou de
consultations médicales au profit
des populations rurales en raison
de la dégradation des locaux ou du
départ à la retraite de l’infirmier, at-il précisé. Au niveau de l’Epsp
de Boghni, duquel dépendent
56 unités, six sont fermées en
attendant leur réhabilitation par les
services des Assemblées populaires
communales (APC) desquelles
elles dépendent ou l’affectation
d’un infirmier par la direction de la
santé et de la population, a-t-il
signalé. Trois autres structures ont
subi le même sort au niveau de
l’Epsp des Ouacifs, qui renferme
39 salles de soins, et cinq autres
pour le secteur d’Azazga, qui gère
52 unités, a-t-il fait savoir, signalant également deux autres cas de
mise à l’arrêt concernant la région
de Draâ Ben Khedda, où 49 salles
A
Photo : DR
Tebessa : 56 projets
d’investissement agricole validés
sont implantées, et ce pour des
motifs similaires. Les seuls Epsp
qui ne comptent pas de structures
fermées sont ceux d’Azeffoun
(17 salles) et Larbaâ Nath Iraten
(26 salles), a-t-il affirmé, soulignant que les chiffres ne sont pas
connus pour le dernier établissement de la wilaya relevant de la
daïra
d’Iferhounène.
Le
Dr Estouati a assuré que la direction de la santé et de la population
a la charge de doter les 279 salles
de soins existantes au niveau de la
wilaya en moyens humains et
matériels y compris les produits
médicaux, tandis que la réhabilitation et les travaux de mise à niveau
sont pris en charge par les munici-
palités. En octobre dernier, une
première vague d’infirmiers a été
affectée aux Epsp en vue de les
répartir sur les salles fermées pour
absence de personnel médical, a-til soutenu, ajoutant qu’en plus de
l’activité de soins, les établissements les plus reculés sont dotés
d’un médecin généraliste permanent, tandis que dans d’autres des
passages à raison de deux fois par
semaine sont prévus dans l’objectif
de rapprocher les consultations du
citoyen. Une règle qui n’est pas
toujours respectée au niveau de
certains Epsp où les consultations
médicales se font uniquement au
niveau des polycliniques tandis que
les salles de soins se contentent
d’assurer le service minimum
comme le changement de pansement et la prise de tension
artérielle, a-t-on signalé au niveau
de certaines localités comme
Boudjima dépendant de l’Epsp de
Oauguenoun. A ce sujet, le chef de
service de la prévention a déclaré
que des équipes de la DSP effectuent des sorties d’inspection sur le
terrain pour s’assurer du bon fonctionnement des établissements de
santé publique, notamment les
salles de soins. Des sanctions sont
prises à l’encontre des directeurs
des Epsp en cas de mauvaise
gestion et de dépassements, a-t-il
souligné.
R. N.
POUR LE DÉPISTAGE DES MALADIES CHRONIQUES
Une caravane médicale au profit des personnes
âgées lancée à Oran
Par
Rédaction nationale
UNE CARAVANE médicale
pour le dépistage des maladies
chroniques sera lancée, samedi
prochain, à Oran, pour proposer
des consultations gratuites aux personnes vulnérables essentiellement, a appris hier l’APS de
l’Association Santé-aide aux personnes âgées. Cette caravane, qui
s’installera au niveau de la placette
de Haï El Wiam, au centre-ville
d’Oran, touchera essentiellement
les personnes âgées pour leur
proposer des consultations gratuites et des dépistages de plusieurs
maladies chroniques, a indiqué à
l’APS la présidente de cette association, le Dr Maria Mansouri. Il
s’agit de faire des tests de dépistage de l’hypertension artérielle
(HTA), du diabète et des problèmes cardiaques entre autres,
«afin de détecter à temps ces maladies chroniques pour une meilleure
prise en charge», a-t-elle noté.
Des consultations gratuites seront
également assurées par des
médecins, des spécialistes en
7
réanimation, diabétologie,
cardiologie et neurochirurgie entre
autres, mobilisés pour cette
caravane à titre gracieux. «Nous
distribuerons également des médicaments aux personnes âgées
nécessiteuses», a déclaré la
présidente de l’association, qui
organise cette manifestation en
collaboration avec le bureau de la
wilaya d’Oran du Croissant-Rouge
algérien (CRA). Pour cette responsable, il sera question, après cette
manifestation, d’élargir les actions
de l’association au niveau d’autres
secteurs urbains et communes de la
wilaya d’Oran, afin de faire bénéficier le maximum de personnes de
ces consultations gratuites et
dépistages. Santé-Aide des
personnes âgées est une association
à caractère caritatif, créée en 2015.
Elle a pour mission d’assurer une
aide médicale aux personnes âgées
à domicile, principalement pour
celles n’ayant pas d’enfants, mais
aussi les personnes atteintes de
cancer ou ayant été victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC),
rappelle-t-on.
R. N.
Cinquante-six projets d’investissements
agricoles, sur un total de 86, viennent
d’être validés à Tébessa par le comité de
wilaya chargé de l’orientation de l’investissement agricole et rural, a-t-on appris
auprès des services de wilaya. Ils ont été
validés au cours d’une séance de travail
ayant réuni le wali et les membres dudit
comité. Cette réunion a porté sur l’étude
des demandes d’octroi d’actes de concession de terres agricoles formulées au cours
des deux derniers mois.
Oran : prochaine rencontre
nationale sur la cybercriminalité
L’association nationale des enseignants et
chercheurs algériens organise, le 6
décembre prochain, à Oran, une rencontre
nationale sur la cybercriminalité et la sécurité des données, a-t-on appris des organisateurs. Les travaux s’articuleront autour
de la problématique de la sécurisation des
systèmes d’information et de communication des entreprises et des personnes sans
porter atteinte à leurs droits et devoirs.
L’université et des laboratoires de
recherche ont été associés à l’évènement
pour débattre et enrichir la réflexion sur les
systèmes de protection des données et les
moyens de lutte contre la cybercriminalité.
Bouira : le problème de
viabilisation de la zone industrielle
de Sidi Khaled pris en charge
Le problème de la viabilisation de la zone
industrielle de Sidi Khaled, à la sortie sud de
la wilaya de Bouira, qui gène beaucoup
d’investisseurs dans le lancement de leurs
projets, est pris en charge, a assuré le wali
Mouloud Chérifi. «Nous nous sommes
déplacés au niveau de cette zone industrielle,
où nous avons constaté ce problème. Il sera
pris en charge bientôt par l’Aniref (Agence
nationale de l’intermédiation et de régulation foncière)», a expliqué récemment le
premier magistrat de la wilaya sur les ondes
de la radio locale de Bouira.
Prochain colloque international sur le défunt président Ahmed Ben Bella à Tlemcen
UN COLLOQUE international,
intitulé Ahmed Ben Bella dans ses
dimensions nationale et internationale, se tiendra les 4 et 5 décembre
prochain à Tlemcen dans le cadre
des manifestations programmées
pour célébrer le centenaire de la
naissance du premier président de
l’Algérie indépendante, a-t-on
appris auprès du comité d’organisation. Cette rencontre portera sur plusieurs thèmes, dont la naissance et
la formation d’Ahmed Ben Bella ;
Ben Bella Président dans une
Algérie indépendante; Ben Bella, sa
portée mondiale et ses contributions dans les mouvements de la
paix etc. Des universitaires et
historiens nationaux et étrangers
ainsi que des personnalités ayant
côtoyé le défunt prendront part à ce
colloque, organisé par l’université
Aboubekr-Belkaid de Tlemcen en
collaboration avec l’APW. Les
organisateurs précisent que cette
rencontre vise à faire découvrir
l’histoire militante du défunt président Ben Bella, ses contributions
dans le mouvement national et dans
la guerre de libération tout mettant
en exergue sa place sur la scène
mondiale et ses contributions politiques, intellectuelles et humaines
au niveau des instances, organisa-
tions territoriales et mondiales. La
célébration de ce centenaire prévoit
une exposition de photos au Palais
de la culture Abdelkrim-Dali, la
projection d’un film documentaire
sur le parcours du défunt, un
hommage à sa fille et une remise de
prix aux lauréats du concours du
meilleur ouvrage sur la vie
d’Ahmed Ben Bella et de la
meilleure recherche sur sa vie et
son combat. Ahmed Ben Bella,
est né à Maghnia (Tlemcen) le
25 décembre 1916. Il fut un des
membres fondateurs du Crua, à
l’origine de la création du FLN et
un élément actif du déclenchement
de la guerre de libération. Il sera
emprisonné en France, en compagnie de quatre autres responsables
de la révolution, après le détournement de leur avion, le 20 octobre
1956. Il ne sera libéré, avec les
membres du FLN, qu’à l’indépendance. Premier président de la
République algérienne indépendante jusqu’en 1965. Ben Bella se
consacrera plus tard à la défense et
au soutien des causes justes à travers le monde. Il fera l’objet de
reconnaissance et de respect tant
sur les plans national qu’international jusqu’à sa mort, le 11 avril
2012, à Alger.
R. N.
8
C O N J O N C T U R E
Mardi 29 novembre 2016
LA DÉNUCLÉARISATION RAPIDE A ÉTÉ REJETÉE PAR REFERENDUM
Les Suisses contre une sortie
accélérée du nucléaire
Par
Gilles Campion de l’AFP
es électeurs suisses ont
rejeté une proposition des
Verts, soutenue par la
gauche, qui prévoyait d’accélérer
la sortie du nucléaire, avec la
fermeture dès l’an prochain de
3 des 5 réacteurs helvétiques.
«L’initiative de retrait nucléaire»,
soumise à une votation au niveau
fédéral grâce à la collecte par les
Verts des 100 000 signatures
nécessaires, prévoyait de limiter à
45 ans la durée de vie d’un
réacteur. Elle a été rejetée par
54,23% des voix contre 45,77% et
par 20 cantons sur 26.
Les électeurs de la ville de Bâle
ont été les plus nombreux à
soutenir l’initiative, avec un score
de 60,48%. Le canton de Genève,
à forte tradition antinucléaire, a
voté «oui» à près de 59%, tout
comme le canton de Vaud voisin
(54,57%). La participation n’a été
que de 44,8%, car l’enjeu ne
portait pas sur l’avenir du
nucléaire en Suisse, mais
uniquement sur un calendrier de
fermeture des cinq réacteurs qui
produisent environ un tiers de
l’électricité du pays.
Les autorités helvétiques ont en
effet décidé il y a 5 ans déjà de
sortir du nucléaire, dans la foulée
de la catastrophe nucléaire de
Fukushima au Japon, provoquée
en mars 2011 par un tsunami
meurtrier. Elles n’ont toutefois pas
fourni de calendrier précis. Les
centrales nucléaires suisses
opèrent sous des licences qui leur
Photo : DR
L
permettent de continuer à produire
tant qu’elles répondent aux critères
de sécurité.
Pendant la campagne
électorale, le gouvernement a
insisté sur «la sécurité de
l’approvisionnement» du pays, qui
risquait, selon lui, d’être menacée
par des «fermetures prématurées»
des centrales.
Les Verts ont déploré pour leur
part qu’il faille attendre «une
panne ou un incident» avant de
pouvoir fermer l’un des parcs
nucléaires les plus vieux au
monde. La centrale de Beznau,
installée dans le canton d’Aargau
(nord), près de la frontière
allemande, est en service depuis
47 ans.
Il s’agit de la plus vieille
centrale nucléaire au monde,
depuis la fermeture du réacteur
d’Oldsbury en Grande-Bretagne
en 2012. Si le «oui» l’avait
emporté, elle aurait dû fermer ses
deux réacteurs dès l’an prochain,
comme la centrale de Muhlberg,
lancée en 1972 dans le canton de
Berne. Les deux derniers réacteurs
installés en Suisse sont plus
récents : celui de Gosgen, à
Soleure, est entré en service en
1979, et celui de Leibstadt, à
Aargau, fonctionne depuis 1984.
Malgré leur défaite, les défenseurs de l’initiative écologiste ont
jugé le résultat «encourageant».
«C’est un très bon score, pour une
sortie ultra rapide du nucléaire», a
commenté le conseiller national
socialiste Roger Nordmann,
cité par l’agence ATS. «C’est
encourageant pour la prochaine
lutte qui s’annonce : le
référendum de l’UDC contre la
Stratégie énergétique 2050», a-t-il
dit.
L’UDC (Union démocratique
du centre-droite) est opposée à ce
plan du gouvernement qui prévoit
un abandon total du nucléaire et
son remplacement par des énergies
renouvelables d’ici le milieu du
siècle. Elle a prévu d’organiser un
référendum sur cette stratégie. La
conseillère nationale UDC de
Genève, Céline Amaudruz, a pour
sa part félicité les Suisses pour
«leur réalisme». «La suite logique,
c’est désormais d’accepter le
référendum contre un projet mal
conçu», a-t-elle déclaré à l’ATS.
Les Verts ont également qualifié la
votation de dimanche de «premier
débat sur la stratégie énergétique
2050».
La Suisse produit environ
33% de son électricité à partir du
nucléaire, près de 60% grâce aux
centrales hydrauliques et un peu
plus de 4% avec des sources
renouvelables, comme le solaire et
l’éolien, selon des statistiques
officielles.
Les Verts affirment que
l’expansion rapide des énergies
renouvelables en Suisse et en
Europe pourrait rapidement
compenser la perte de production
d’origine nucléaire.
AFP
LES SITES RESTERONT INEMPLOYÉS
Dépenses inutiles de la Chine dans des centrales à charbon
LA CHINE projette de
dépenser des centaines de milliards
d’euros dans des centrales à
charbon dont elle n’a aucun besoin,
dénonce une association écologiste. Le géant asiatique pourrait
dépenser 460 milliards d’euros
dans des centrales à charbon qui
resteront inemployées, estime un
rapport de Carbon Tracker
Initiative, une organisation
analysant les conséquences
financières du changement
climatique.
En juillet, les capacités des
centrales à charbon existantes s’élevaient en Chine à 895 gigawatts
(GW), mais ces 2 689 sites «ne
sont utilisés que la moitié
du temps», avertit le rapport. Et
pourtant, les constructions de
centrales à charbon se poursuivent
à vive allure - au rythme de deux
nouveaux chantiers par semaine
pour la seule année 2015. Des
infrastructures dont raffolent les
gouvernements locaux. Les
centrales déjà en construction
ajouteraient des capacités de
205 GW au parc existant et des
projets additionnels existent même
pour d’autres centrales totalisant
405 GW supplémentaires.
Pour l’ONG londonienne, il
s’agit «d’une mauvaise allocation
du capital, d’une ampleur jamais
vue auparavant». Un précédent
rapport de Greenpeace faisait état
en juillet de 300 GW de capacités
excédentaires dans les centrales à
charbon. «Pour que ces capacités
additionnelles soient justifiées,
d’ici à 2020, il faudrait que la
production d’énergie grimpe d’au
moins 4% par an et que les
centrales fonctionnent à 45% de
leurs capacités», souligne Carbon
Tracker Initiative. Or, la trajectoire
de la deuxième économie mondiale
suggère l’inverse : sa consommation énergétique ne progresse plus
que de 3% par an, contre 10% il y
a quelques années.
Le charbon, dont la Chine est le
premier consommateur mondial,
reste un indispensable carburant de
son économie, fournissant 60% de
son électricité. La consommation
du pays a d’ailleurs doublé sur la
décennie 2004-2014, jusqu’à
dépasser 4 milliards de tonnes par
an. Mais le net ralentissement de la
croissance économique, au plus bas
depuis un quart de siècle, change la
donne. Surtout, le régime a
engagé un délicat rééquilibrage en
faveur des services et nouvelles
technologies, au détriment d’industries lourdes peu rentables. Autant
de facteurs qui modèrent la
demande énergétique. Le volume
de charbon que brûle ce premier
émetteur mondial de gaz à effet de
serre ne progresse plus qu’au
ralenti et la production d’électricité
à partir du charbon pourrait
dégringoler de 8% entre 2015 et
2020, selon Carbon Tracker.
Enfin, le 13e plan quinquennal
(2015-2020) du régime
communiste fait la part belle au
développement des énergies
renouvelables : en 2015, la Chine
aura fabriqué en moyenne chaque
heure l’équivalent en surface d’un
terrain de football en panneaux
solaires - et une éolienne.
La Chine a promis de réduire de
250 millions de tonnes cette année
ses capacités de production de
charbon - objectif déjà annoncé
comme atteint- et d’abaisser à
62,6% en 2016 la part du charbon
dans son mix énergétique. Le pays
entend également moderniser d’ici
2020 ses centrales au charbon pour
diminuer de 60% les émissions des
«principaux éléments polluants» et
s’est engagé à stabiliser ses
émissions de CO2 «autour de
2030».
Dans ces conditions, «la Chine
n’a plus besoin de centrales à
charbon supplémentaires (...).
Cette mauvaise allocation
d’investissements est symptomatique d’écueils structurels», insiste
l’ONG. Les grands groupes
miniers, majoritairement publics,
se débattent avec de sévères
surcapacités mais continuent de
survivre grâce au soutien financier
de l’Etat - en particulier des
gouvernements locaux, soucieux
de préserver l’emploi.
Mais la glissade des cours
pourrait rendre les centrales moins
rentables et l’administration centrale pourrait durcir sa position. Le
ministère des Ressources humaines
a lui-même estimé qu’environ
1,3 million d’emplois liés au
charbon devraient disparaître - sans
fournir de calendrier.
Fukushima : la facture de la catastrophe a doublé
PLUS de cinq après la
catastrophe de Fukushima, en mars
2011, la facture se précise. Et
elle s’annonce salée pour l’Etat
japonais, qui a nationalisé Tepco
en 2012 pour l’aider à surmonter
cette épreuve.
Le ministère du Commerce a
presque doublé son estimation du
coût de la catastrophe, a rapporté
le quotidien des affaires Nikkei. Le
total de la facture nécessaire
notamment à l’indemnisation des
victimes et au démantèlement de la
centrale de Fukushima Daiichi est
désormais estimé à plus de
20 000 milliards de yens
(170 milliards d’euros).
En 2013 encore, le ministre
du Commerce estimait à
11 000 milliards le coût de la
catastrophe, dont 5 400 d’indemnisations, 2 500 pour la décontamination, 1.100 pour la construction
d’un lieu de stockage des sols
contaminés et 2 000 milliards
pour le démantèlement de la
centrale. L’indemnisation des
victimes est désormais estimée
à 8 000 milliards, tandis que la
décontamination nécessiterait
4 000 à 5 000 milliards et que le
budget du démantèlement subit
une hausse du même ordre.
Selon plusieurs sources proches du
dossier citées par le Nikkei, une
partie de cette augmentation
sera reportée sur les coûts de
l’électricité. Le ministère japonais
du Commerce n’a pas fourni de
commentaire.
Le gouvernement japonais
craignait cette envolée de la
facture. D’après un rapport
intermédiaire sur Tepco rendu en
octobre, le montant des travaux
dans la centrale s’annonçait
plus élevé que prévu, les experts
évoquant des coûts annuels
supérieurs à plusieurs centaines de
milliards de yens, soit plusieurs
milliards d’euros, sur les trente ou
quarante ans que doit durer ce
chantier pharaonique.
Ils estimaient que la
récupération du corium dans les
trois réacteurs dont le cœur avait
fondu en mars 2011 va nécessiter
des dépenses colossales que Tepco
ne pourra pas affronter seul.
C O N J O N C T U R E
Mardi 29 novembre 2016
9
A CAUSE D’UNE HAUSSE CONSTANTE DU CHÔMAGE
L’Autriche craint un déclassement économique
Par
Photo : DR
Simon Sturdee de l’AFP
En quinze ans, cette directrice
d’une agence pour l’emploi
viennoise «n’a jamais rien vu de
tel». L’Autriche, qui votera le
4 décembre prochain à la
présidentielle, est minée par la
crainte du déclassement
économique malgré des
fondamentaux à faire rêver
beaucoup de ses partenaires
européens. Un déficit public de
1%, le troisième taux de
chômage le plus bas de la zone
euro, un capital individuel
doublé en quinze ans à
210 000 euros : la petite
république alpine émarge
toujours parmi les pays les plus
prospères du continent.
Mais le nombre de personnes
sans emploi croît régulièrement,
alors que la courbe du chômage
chez le voisin allemand atteint
un plus bas historique. Seuls
23% des Autrichiens croient en
un avenir meilleur, selon un
récent sondage de l’institut Imas.
«Les choses empirent chaque
année», confie Astrid Mayer,
directrice d’une agence pour
l’emploi du 5e arrondissement
de Vienne. Doris Blei, 48 ans,
vient de retrouver un travail
après avoir été licenciée par sa
banque, mais «c’est dur, surtout
quand on vieillit», confie-t-elle.
Avec plus de 410 000 chômeurs inscrits, le pays de
8,7 millions d’habitants
longtemps habitué au plein
emploi ne se sent plus à l’abri,
d’autant que le taux de chômage
selon la norme nationale
(8,6%) est moins flatteur que
celui calculé par l’Union
européenne (6,3%).
La question économique est
omniprésente dans la campagne
de l’élection présidentielle qui
opposera, dimanche prochain, le
candidat d’extrême-droite
Norbert Hofer et l’écologiste
libéral Alexander Van
der Bellen.
Dotée d’un solide secteur
touristique et d’une agriculture à
haute valeur ajoutée, l’Autriche
bénéficie également d’un tissu
industriel de pointe et d’une
situation géographique qui lui
ont permis d’être l’un des
principaux gagnants de
l’élargissement de l’UE à l’Est.
Les boissons Red Bull et
Pago, les motos KTM, les
bonbons PEZ, les pistolets
Glock, sont autant de produits
autrichiens qui ont conquis le
monde. Le pays, qui dispose
d’excellentes infrastructures et
d’une main-d’œuvre hautement
qualifiée, compte aussi des
leaders mondiaux pour l’ingénierie (Andritz) ou encore les
aciers spéciaux (Voestalpine).
«L’Autriche a été un des plus
grands bénéficiaires de l’Union
européenne, de l’euro et de
l’élargissement de l’UE»,
reconnaît Stefan Pierer, le P-DG
de KTM, une société de
5 000 salariés dont 98% de la
production est exportée.
Mais le montant des charges,
les lourdeurs administratives et
les rigidités du droit du travail
sont des freins croissants
à la compétitivité, selon lui.
«C’est démoralisant», estime
le chef d’entreprise.
«Sur dix euros investis (en
Autriche), huit le sont dans la
rénovation d’usines existantes et
seuls deux vont dans des nouveaux projets», observe Franz
Schellhorn, du groupe de
réflexion Agenda Austria.
Des réflexes corporatistes et
le maintien de règles
protectionnistes non écrites ont
évité l’irruption de géants étrangers, notamment dans la grande
distribution. Mais ils représentent aussi un frein à l’innovation,
relèvent les analystes. «En fait,
les gens n’ont jamais été
aussi prospères», souligne
M. Schellhorn. «Mais le
sentiment général est que les
choses empirent», malgré un
taux de croissance de 1,3% au
troisième trimestre. Symbole
d’aisance : les ventes de voitures
particulières, dont la puissance
moyenne est plus élevée que
jamais (123 CV).
Le chancelier socialdémocrate Christian Kern l’a luimême reconnu : le nombre de
personnes ayant un travail est au
plus haut dans le pays mais le
taux de chômage augmente du
fait du recul de l’âge de la
retraite et surtout de la présence
de quelque 160 000 travailleurs
européens détachés, autre
conséquence de l’élargissement.
Un argument que ne se prive
pas d’utiliser le candidat Norbert
Hofer, du Parti pour la liberté
d’Autriche (FPÖ), qui a martelé
durant sa campagne que «les
emplois autrichiens doivent
bénéficier en premier lieu aux
Autrichiens». Promettant à la
fois un maintien de la protection
sociale, une hausse des
investissements dans les
infrastructures et une baisse des
impôts et des charges, son
discours trouve une oreille
attentive aussi bien chez les
classes moyennes que chez les
ouvriers, selon les analystes.
Son adversaire, Alexander
Van der Bellen, a mis en garde
contre toute tentation protectionniste, rappelant que l’économie
autrichienne dépend à 40% des
exportations.
Les deux candidats sont
au coude-à-coude dans les
sondages. En mai, lors d’un
premier scrutin annulé en raison
de vices de procédure, M. Van
der Bellen l’avait emporté avec
moins de 31 000 voix d’avance.
AFP
CLASSEMENT ÉTABLI PAR LE SITE DE DATAVISUALISATION HOWMUCH.NET
Pays où la dette par habitant est la plus élevée
Par
Julien Marion
LE SITE de datavisualisation
howmuch.net a créé, le
23 novembre dernier, une
infographie qui montre la dette
publique par habitant (en millier
de dollars) pour chaque pays.
Une illustration qui a le mérite
d’être simple et claire. Ainsi le
Japon, où la dette publique
représente plus de deux fois le
PIB, s’adjuge le titre peu envié
du pays où la dette par habitant
est la plus élevée, avec
85 700 dollars, soit plus de deux
fois le salaire moyen du pays
(35 780 dollars par an en 2015,
selon l’Ocde). Le Japon n’est
évidemment pas le seul. En
Irlande, la dette par personne est
de 67 000 dollars, soit, là encore,
plus que le salaire moyen
(46 074 dollars). Par ailleurs, on
en entend peu parler, mais la
troisième marche du podium est
occupée par Singapour avec
56 000 dollars par habitant.
Fait amusant, le
gouvernement de la cité-Etat
déplore que les bases de données
(dont le World CIA Factbook,
une des sources de
howmuch.net, mais aussi les
chiffres de la Banque mondiale)
répertorient Singapour comme
un des pays les plus endettés. Sur
son site, il assure ainsi que si
l’on prend l’endettement net
(endettement diminué du
patrimoine de l’Etat) et non pas
brut, le chiffre est «proche de
zéro». Il est toutefois vrai que la
dette du pays bénéficie de la note
AAA chez toutes les agences de
notation (Moody’s, Fitch, S&P,
etc.). La France est le 11e pays
avec le chiffre le plus élevé avec
35 800 dollars par habitant, soit
un peu moins que le salaire
moyen converti en dollars
(40 471 dollars).
Cette infographie montre
également que la dette par
habitant n’est pas forcément un
bon indicateur de l’état de santé
des finances publiques. Le
Luxembourg a en effet un chiffre
de 22 900 dollars par habitant,
soit presque quatre fois plus que
la Jamaïque. Pourtant, la dette
publique ne représente que
24% du PIB du grand duché
contre 120% pour l’île des
Caraïbes. Et quand bien même,
ce n’est pas parce qu’un pays est
faiblement endetté qu’il va bien.
Le Liberia est le pays avec le
plus faible montant de dette par
habitant avec 27,4 dollars par
personne, et son endettement ne
dépasse pas les 25%. Pourtant,
85% de la population vit avec
moins de 1,25 dollar par jour.
Ce qui veut tout simplement
dire que les pays pauvres sont
peu endettés parce qu’ils ne
peuvent emprunter sur les marchés, les investisseurs n’ayant
tout simplement pas confiance.
Dernier point. La Chine, la
deuxième puissance économique
au monde, a un endettement par
habitant incroyablement bas, d’à
peine 1 300 dollars par Chinois.
«Le niveau d’endettement de
l’État reste très faible, ce qui
donne à Pékin d’importantes
marges de manœuvre»,
expliquait à ce sujet en février
dernier l’économiste Christian
Déséglise à BFMBusiness.com.
J. M.
In bfmbusiness.bfmtv.com
Samsung étudie les propositions de scission d’Elliott
SAMSUNG Electronics va
étudier la possibilité de se
scinder en deux entités, comme
l’a proposé le fonds spéculatif
américain Elliott Management, a
rapporté, hier, le Seoul
Economic Daily, citant une
source anonyme. Cette opération
pourrait permettre aux héritiers
de la famille Lee de renforcer
leur emprise sur le principal
fabricant mondial de téléphones
mobiles, le joyau du
conglomérat sud-coréen. Elliott
Management a proposé cette
restructuration en octobre
dernier pour accroître la valeur
en Bourse du Groupe. Le conseil
d’administration se réunira
aujourd’hui et répondra aux
propositions d’Elliott, poursuit le
journal. De son côté la Bourse
sud-coréenne a demandé à
Samsung de s’exprimer sur le
sujet à 9h GMT. Le groupe n’a
pas réagi dans l’immédiat aux
informations du journal. Le
fonds activiste demande à ce que
l’entreprise se divise en deux
sociétés, une holding cotée et
une autre qui regrouperait les
activités opérationnelles.
Il réclame également le
versement d’un dividende
spécial de 26 milliards de dollars
et la nomination de trois
administrateurs indépendants.
Elliott Management, fondé par le
financier Paul Singer, détient
0,62% de Samsung. Samsung
Group a déjà entrepris des
mesures de réorganisation dans
le cadre de la succession de son
dirigeant Lee Kun-hee, âgé de
74 ans et souffrant depuis 2014,
en faveur de ses trois enfants.
Son fils Jay Y. Lee, 48 ans, est
officieusement aux commandes
du Groupe et a intégré en
septembre dernier le conseil
d’administration de Samsung
Electronics. La dernière grosse
manœuvre en date du Groupe a
été la vente, en septembre
dernier, à HP de ses activités
dans les systèmes d’impression,
pour 1,05 milliard de dollars.
Un autre accord serait en
négociation avec Lenovo, qui
reprendrait l’activité PC pour
850 millions de dollars, se
renforçant ainsi sur le haut de
gamme avec les Notebook 9 et
des modèles desktop comme
l’ArtPC Pulse, présenté
récemment.
10
F O C U S
Mardi 29 novembre 2016
LES DEUX PAYS SOUFFRENT D’UNE FAIBLE CROISSANCE
Les voies divergentes de l’Egypte
et de la Tunisie
Par
Ishac Diwan*
ela fait maintenant cinq
ans qu’un changement de
régime est intervenu en
Egypte et en Tunisie et les deux
pays continuent à souffrir d’une
faible croissance économique,
d’un déficit budgétaire
important, d’un chômage élevé
et d’un accroissement de la dette
publique. Ayant échoué par euxmêmes à mettre en œuvre les
réformes nécessaires, ces deux
pays se sont tournés vers le
Fonds monétaire international
(FMI), qui a conclu un accord
avec la Tunisie en 2013 et qui
vient d’approuver un programme
de prêts de 12 milliards de
dollars à l’Egypte, le premier
depuis 1991 et le plus important
jamais octroyé à un pays du
Moyen-Orient.
A première vue, les pays qui
s’engagent sur la voie de la
démocratie sont tout aussi
susceptibles d’accuser une
mauvaise performance économique que les pays qui semblent
prêts à renouer avec la dictature,
parce que toute forme d’instabilité ou d’incertitude politique
entrave naturellement les
investissements et la croissance.
Mais la Tunisie a fait le choix de
l’inclusion politique, une
approche qui pourrait bientôt
remettre le pays sur la voie d’une
saine croissance économique,
tandis que le blocage de la
société en Egypte entraîne son
économie dans une spirale
descendante.
Jusqu’à récemment, les
gouvernements de ces deux pays
ont fait preuve d’un manque
d’intérêt surprenant pour les
réformes économiques. Ils se
sont davantage préoccupés de
questions identitaires et d’enjeux
sécuritaires, sous des angles qui
reflètent leurs voies politiques
divergentes. En Tunisie, des
consultations électorales serrées
entre le parti islamique
Ennahdha et le parti laïc Nidaa
Tounes ont généré un débat
productif sur le rôle de la
religion dans la politique et la
société en Egypte, par contre, le
Photo : DR
C
sente plus que 11% du PIB. En
Tunisie, l’emprunt extérieur de
l’Etat n’a pas pris la place du
secteur privé ; l’investissement
privé est néanmoins tombé à
18% du PIB.
Le déficit des transactions
courantes des deux pays s’est
creusé à cause de la baisse des
revenus du tourisme et des
perturbations affectant les
exportations et ni l’Egypte, ni la
Tunisie n’ont pris de mesures
pour améliorer la compétitivité
du secteur privé. Sissi, comme
son prédécesseur Hosni
Moubarak, s’inquiète de voir des
acteurs du secteur privé acquérir
une influence politique et a
préféré faire affaires avec des
acolytes en qui il peut avoir
confiance, appartenant
notamment à des entreprises de
l’armée et à d’autres firmes liées
à l’ancien régime Moubarak. En
Tunisie, la bureaucratie étatique
a entravé l’activité du secteur
privé et des rapports font
état d’une progression de la
corruption par des entreprises
ayant des relations politiques
haut placées depuis l’arrivée au
pouvoir du gouvernement Nidaa
Tounes en 2015.
La Tunisie a laissé sa
monnaie s’ajuster au cours des
dernières années et le dinar
Photo : DR
gouvernement autocratique du
président Abdel Fattah al-Sissi a
violemment réprimé le
mouvement des Frères
musulmans.
Dans l’intervalle, les
gouvernements des deux pays
n’ont pu s’empêcher d’accroître
les dépenses publiques. En
Egypte, les subventions restaient
supérieures à 10% du PIB à la
mi-2016, laissant présager un
retour à l’ancien marchandage
autoritaire, par lequel les
citoyens s’abstiennent de toute
participation à la vie politique en
échange du soutien économique
de l’Etat. L’Egypte s’est
toutefois engagée aujourd’hui à
réduire les subventions et à
instaurer une taxe sur la valeur
ajoutée pour bénéficier de l’aide
du FMI.
En Tunisie, les syndicats ont
obtenu que les salaires des
fonctionnaires passent à 15% du
PIB, contre 10% en 2011, soit
bien au-dessus des objectifs du
FMI. Mais dans les deux pays,
l’instabilité macroéconomique
freine la croissance. La faible
notation de crédit de l’Egypte a
obligé le gouvernement à
emprunter sur le marché
national, évinçant les autres
créditeurs au point que
l’investissement privé ne repré-
tunisien a perdu un tiers de sa
valeur contre le dollar américain
depuis 2014. L’Egypte, de son
côté, a géré de manière
désastreuse le taux de change de
sa monnaie. A l’exception d’un
léger ajustement en 2013, elle a
maintenu la parité de la livre
égyptienne avec le dollar
américain depuis 2011, même
après que la monnaie soit
devenue fortement surévaluée et
qu’elle ait commencé à créer une
pénurie des biens importés.
Lorsque l’Egypte s’est pliée aux
conditions du FMI et que la
Banque centrale égyptienne a
décidé de laisser flotter la livre le
1er novembre, le taux de change
est passé de 8,5 à 15,5 livres
pour un dollar. Il est probable
qu’à court terme, les biens
importés coûtent de 40 à
60% plus chers qu’aujourd’hui.
Les citoyens égyptiens et
tunisiens sont de plus en plus
mécontents des performances
économiques de leurs pays
respectifs. Mais il est plausible
qu’au fil du temps, cette
frustration sera bénéfique
pour l’économie tunisienne et
préjudiciable pour l’économie
égyptienne.
Pour commencer, la participation de toutes les parties à la vie
politique en Tunisie encourage
un sain débat sur les solutions
potentielles. Le nouveau cabinet
formé en août dernier comprend
par exemple d’anciens dirigeants
syndicaux qui peuvent à présent
contribuer à l’élaboration des
grandes orientations économiques au lieu de simplement
revendiquer une augmentation
des salaires. Le débat politique
public est ainsi déjà devenu plus
constructif parce que les
législateurs étudient comment les
entreprises et les salariés
pourraient partager le fardeau de
l’ajustement économique.
A cause d’un système
politique étroitement contrôlé, le
gouvernement égyptien a par
contre constamment peur d’une
révolte populaire. En l’absence
de vecteurs d’un débat politique
constructif, l’option choisie par
les autorités a été de repousser
les ajustements économiques
nécessaires jusqu’à ce qu’ils
deviennent incontournables.
Cette approche n’est pas
seulement inefficace au plan
économique (ce que reflète la
faiblesse des investissements
étrangers nets de portefeuille en
Egypte ces dernières années),
elle est également risquée au
plan politique. Les autorités
égyptiennes ne peuvent que
croiser les doigts et espérer que
les citoyens ne manifestent pas
massivement en réaction à la
récente dévaluation de la livre.
La participation de toutes les
parties à la vie politique
engendre une opinion publique
mieux informée - et possiblement plus indulgente. En
Tunisie, les médias et les
membres de la société civile
peuvent librement surveiller
l’action des pouvoirs publics et
demander des changements.
Même si les réformes ont tardé à
se concrétiser, le gouvernement
ne peut ignorer indéfiniment les
critiques des citoyens. En fait, le
projet de loi de finances pour
l’année 2017 inclut des mesures
urgentes pour lutter contre la
corruption et réduire la
bureaucratie et l’évasion fiscale.
En Egypte, par contre, la
dévaluation de la monnaie a été
un choc pour les citoyens
ordinaires, peu au fait de l’état
réel de l’économie parce que les
médias grand public, qui sont
devenus les porte-paroles du
régime, ont présenté un tableau
idyllique du retour de l’Egypte
aux jours de gloire. Dans le
même temps, les autorités ont
sévèrement limité la liberté
d’expression et d’association,
critiquer le gouvernement
s’apparente à un acte de haute
trahison.
La Tunisie a réalisé des
progrès au plan politique en
consolidant les processus
démocratiques, en créant un
espace institutionnel pour toutes
les parties prenantes et en autorisant la liberté d’expression et
d’association, une évolution qui
est de bon augure pour les
perspectives économiques à long
terme du pays. L’Egypte, pour sa
part, pourrait bénéficier de gains
à court terme liés au programme
de prêts du FMI. Ses dirigeants,
«féroces, mais faibles», ne
peuvent cependant s’attendre à
réaliser des progrès à long terme
en aggravant la situation par des
mesures despotiques. S’ils ne
prennent pas le long et tortueux
chemin vers l’inclusion
politique, ils seront tôt ou tard
confrontés à la colère de ceux
qu’ils ont exclus.
I. D.
*Affilié à l’Initiative MoyenOrient du Centre Belfer à
l’Université Harvard et
détient la Chaire
d’Excellence Monde Arabe à
Paris, Sciences et Lettres.
In project-syndicate.org
INTERNATIONALE
SUPPLÉMENT
HEBDOMADAIRE
Pp12-13
P14
Le professeur de philosophie politique,
Jean-Fabien Spitz :
Le talisman des deux points de PIB
pour la défense
«Les fondamentalistes
du marché déguisés
en populistes imposent
leurs vues»
Donald Trump,
l'OTAN et les passagers
clandestins
APRÈS LA MORT DE SOLDATS TURCS TUÉS DANS LA ZONE D’AL-BAB
L’intervention des chars
turcs sur le sol syrien,
notamment dans les zones
kurdes, n’a pas été
particulièrement
appréciée par Damas
considérant cette action
comme une véritable
invasion. La Russie, l’allié
de Damas semblait de son
côté avoir décidé de
tolérer cette intervention
après notamment le
règlement à l’amiable de
la crise entre Moscou et
Ankara à propos de
l’affaire de l’avion russe
abattu au dessus de la
frontière turco-syrienne.
Mais un nouvel incident
est venu compliquer les
rapports déjà tendus entre
Damas et Ankara. Des
avions de chasse syriens
ont visé des unités d’élite
de l’armée turque dans la
zone d’Al-Bab dans le
nord-ouest en territoire
syrien tuant trois soldats
et en blessant une dizaine.
C’est la première fois
depuis le déclenchement
de la crise syrienne, il y a
de cela six ans, que la
confrontation entre les
deux voisins arrive à ce
seuil périlleux. La
situation menace de
dégénérer notamment sur
le long de la frontières
entre les deux pays.
Photo : DR
Jeux troubles d’Ankara en Syrie
Par
Moumene Belghoul
a Turquie semble rentrée dans une
nouvelle phase de turbulences
multiples. Déjà que ses relations,
pas toujours faciles, avec l’Union
européenne UE vivent un regain de tension, le président Tayyip Erdogan a
menacé d’ouvrir grande ouverte les
portes vers l’Europe pour les refugiés. La
réplique outrée d’Ankara est venue en
réaction à la décision du Parlement
européen de geler les négociations
d’adhésion de la Turquie à l’Union
européenne. Des négociations difficiles
qui se sont toujours caractérisées par des
pics entre Ankara et certains membres
influents de l’UE, selon les périodes. Sur
un autre plan l’intervention de la Turquie
dans le bourbier syrien auquel ce pays,
l’histoire le retiendra, aura particulièrement contribué, commence à produire de
l’embarras pour Ankara. L’intervention
des chars turcs sur le sol syrien notamment dans les zones kurdes n’a pas été
particulièrement appréciée par Damas,
considérant cet acte comme une véritable
invasion. Moscou l’allié de Damas
semble avoir décidé de tolérer cette intervention suite au règlement de la crise
entre Moscou et Ankara à propos de l’affaire de l’avion russe abattu au dessus
des frontières turco-syrienne. Ce nouvel
incident est venu compliquer les rapports
déjà tendus entre Damas et Ankara. Des
avions de chasse syriens ont visé des
unités d’élite de l’armée turque dans la
L
zone d’Al-Bab dans le nord-ouest en territoire syrien tuant trois soldats et en
blessant une dizaine. C’est la première
fois depuis le déclenchement de la crise
syrienne, il y a six ans que la confrontation entre les deux voisins arrive à ce
seuil périlleux. La situation risquait bien
de dégénérer notamment sur le long de la
frontière entre les deux pays. La visite
impromptue du ministre des Affaires
étrangères turc Mouloud Jawich
Ihsanoglu à Téhéran à la tête d’une délégation de responsables sécuritaires de
haut rang n’est pas passée inaperçue.
Hakan Fidan, le chef du renseignement
turc considéré comme «la boite noire»
d’Erdogan et l’un de ses plus rapprochés
fait partie de la délégation pour cette
visite qui semble être une anticipation de
la Turquie à tout dérapage dans cette
zone explosive où plusieurs acteurs sont
en mouvement.
Al-Bab, la clé pour Alep
Ankara avait menacé de répondre
militairement à cette «attaque» des
Syriens sur leur propre sol, ce qui avait
laissé sourire plus d’un du côté de Damas
et probablement de Moscou. Mais cette
réplique annoncée qui aurait pu faire
dégénérer une situation déjà explosive
n’a jamais été suivie d’effet. La sagesse
semble l’avoir emporté au sein de
l’armée turque sur les velléités de conflagration. Ankara sait pertinemment que
cette action militaire des Syriens contre
ses unités n’aurait pas eu lieu sans l’accord tacite des Iraniens et des Russes.
Damas et ses alliés n’ont que modérément apprécié la qualification «d’agression» brandie par la Turquie suite au raid
syrien. Il est évident que c’est bien les
forces turques qui se trouvent en territoire étrangers, de façon illégale.
L’aviation syrienne est ainsi en situation
de légitime défense. A Téhéran, la délégation turque a probablement dû
entendre la confirmation à propos de
cette légitimité des Syriens sur leur sol.
Selon les experts militaires la bataille de
la reprise de la ville d’Al-Bab est cruciale pour l’avenir de la zone du nord de
la Syrie. Le face-à-face entre l’armée
syrienne et les unités turques présentes
en Syrie pourrait constituer un déterminant décisif dans la suite de cette guerre
en Syrie. La zone d’Al-Bab est d’une
importance stratégique pour la Turquie
puisqu’elle permet à Ankara de contrôler
toute «évolution» des zones kurdes. Mais
pas seulement. La zone, une véritable
soupape pour la partie est d’Alep et un
couloir de ravitaillement et de logistique
pour les groupes armés. Une véritable
ligne rouge non seulement pour Damas
mais aussi pour Moscou et Téhéran qui
suivent avec intérêt les progressions de
l’armée syrienne sur le terrain et le
contrôle exponentiel des territoires
autour d’Alep. La tension autour de cette
zone d’Al-Bab est symptomatique de son
importance stratégique, elle semble
constituer la véritable clé pour déverrouiller l’imbroglio d’Alep. Et de son
évolution dépendra l’issue de la guerre.
M. B.
12
INTERNATIONALE
Mardi 29 novembre 2016
Mardi 29 novembre 2016
13
LE PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE POLITIQUE, JEAN-FABIEN SPITZ :
«Les fondamentalistes du marché déguisés
en populistes imposent leurs vues»
Pour le philosophe politique, le dogme libéral de la solidarité de la liberté et du marché est en train de subir un développement dangereux,
car les victimes de la mondialisation pour se protéger des excès de l’un s’en prennent à l’autre et se jettent dans les bras du populisme
conservateur et protectionniste des Trump, Le Pen ou du Brexit
Par
développés dans ce que le politologue
britannique Colin Crouch a appelé une ère
post-démocratique, ils ont joué avec le feu,
car une partie importante de la population est
prête à jeter par-dessus bord des droits dont
elle a quasiment cessé de faire usage et dont
elle voit bien qu’ils ne lui servent de rien.
Jean-Fabien Spitz*
T
Précarisation
Ce n’est pas entièrement inexplicable car
les groupes sociaux qui ont le plus à souffrir
de la précarisation par le marché ne sont pas
nécessairement ceux qui ont le plus bénéficié
Photo : DR
Les traités de libre-échange
comme incarnation du mal
de l’extension des droits personnels dans la
période récente. Ce ne sont pas non plus
ceux qui, comme la classe ouvrière d’après
guerre, ont le mieux touché du doigt à quel
point les libertés politiques, efficacement
maniées par des partis de masse, pouvaient
leur apporter une substantielle amélioration
de leurs conditions de vie et des formes de
sécurité dont ils n’avaient jamais joui
auparavant. On peut redouter par conséquent
que ces groupes sociaux aujourd’hui en voie
de précarisation, qui sont dépourvus de
traditions d’action collective, ne viennent à
considérer ces libertés comme un aspect du
mal qui les atteint plutôt que comme une
arme qui pourrait les en protéger et qu’ils
conçoivent le recul de ces libertés comme un
moyen de reporter sur les plus faibles les
précarités auxquelles ils sont eux-mêmes
exposés.
L’expulsion des immigrants illégaux, la
tentation de rendre plus difficile l’accès des
femmes au marché du travail peuvent être
vues, dans cette optique, comme des
éléments d’une stratégie d’auto protection.
Le dogme de la solidarité essentielle de la
démocratie et du marché produit ici des
effets inattendus et dangereux car les
groupes les plus touchés par la marchandisation sont mal armés pour comprendre que la
démocratie est le seul instrument efficace
dont ils disposent pour maîtriser la
globalisation et limiter ses effets. Pour se
protéger contre le marché, ils sont prêts à
sacrifier les libertés qui, à leurs yeux, en sont
l’incarnation. Ils rejettent pêle-mêle la latitude excessive que le régime actuel accorde
à la prédation économique - l’accroissement
des inégalités, les contrats précaires, les
licenciements boursiers, les salaires trop
faibles, la hausse du prix des logements, la
disparition des barrières douanières,
l’évasion fiscale des grandes entreprises, la
concurrence multiple de la main-d’œuvre à
bas coût - et les libertés personnelles et
politiques dont ils pensent qu’elles
contribuent à mettre en cause la stabilité de
leur monde. Les hommes blancs de la classe
moyenne voient s’effriter leur pouvoir sur
les femmes, le droit de vote des immigrés
frappe à la porte et menace les dernières
assises de leurs privilèges, les droits des
homosexuels ne font à leurs yeux qu’illustrer
l’arrogance jouissive des gagnants de la
mondialisation et étaler sur la place publique
une mise en cause dévastatrice de leurs
valeurs et de leur mode de vie. Pour certains,
il est facile de conclure que leur situation
serait meilleure si les droits dont ils ne
bénéficient pas étaient sévèrement limités, et
il est tentant de penser que ces droits sont
précisément les instruments dont les
gagnants de la mondialisation se sont servis
pour s’emparer de manière exclusive de
l’ensemble des avantages qu’elle a
engendrés et pour les reléguer dans une
situation sociale, économique et
géographique de plus en plus subordonnée.
L’éviscération des mécanismes
démocratiques, qui offrent de moins en
moins de possibilités de peser sur les
orientations majeures de la politique, prélève
ici un lourd tribut. Les fondamentalistes du
marché ont sciemment reconstruit l’édifice
démocratique de manière à couper la base du
sommet et à satelliser les partis et les
personnels politiques autour des intérêts
économiques qui, désormais, leur dictent
leurs attitudes et leurs prises de position.
Mais, en faisant ainsi entrer les pays
Photo : DR
D’autre part, et ce n’est qu’une
conséquence du premier dogme, on voit
progresser la conviction selon laquelle la
préservation de la société et celle des libertés
personnelles ne sont pas compatibles. Pour
se prémunir des fractures que lui impose le
marché, la société pense ne pouvoir se
protéger que par une restriction des libertés
d’appropriation et de contrat. Les traités
internationaux de libre-échange, à cet égard,
apparaissent comme l’incarnation du mal
qu’il s’agit de juguler parce que leur mise en
œuvre permettrait de démanteler les
régulations que la société se donne pour
modeler sa propre existence. Que deviennent
les territoires, les activités agricoles, le
patrimoine culturel, le mode de vie, les
protections sociales, si les régulations qui les
font exister peuvent apparaître comme des
obstacles à la libre circulation des produits et
si les multinationales peuvent en obtenir la
disparition en recourant à des arbitrages
privés qui contournent et réduisent à néant
les dispositions publiques - et démocratiquement instituées - par lesquelles une société
existe comme entité collective ?
Mais malheureusement, il n’y a pas loin
de l’idée selon laquelle le prédateur
marchand met en cause la pérennité du
contexte social que les individus conçoivent
comme le support essentiel de leur existence
à l’idée selon laquelle le droit des personnes
de même sexe à contacter une union
matrimoniale est une mise en cause du
même ordre. Comment séparer les deux ?
Oui, il est vrai, comme le disait déjà
l’historien de l’économie hongrois Karl
Polanyi (1886-1964) en 1944, que la
marchandisation des conditions de
l’existence sociale - le travail, la nature et la
monnaie - est une menace pour l’existence
sociale. Mais non, il n’est pas vrai que
l’extension des libertés individuelles soit une
menace du même ordre et que la société ne
puisse protéger son intégrité qu’en
réaffirmant son homogénéité, en refusant la
différence et en reconstituant des hiérarchies
(entre hommes et femmes, entre nationaux et
non nationaux).
Cependant, si nous voulons saisir
pourquoi ces deux réactions ne sont pas
solidaires et pourquoi la société peut et doit
se prémunir contre la marchandisation tout
en préservant et en étendant les libertés
personnelles, nous avons besoin de mieux
comprendre pourquoi la marchandisation est
incompatible avec la société, pourquoi elle
produit des réactions - qui peuvent être
violentes - d’auto protection. La raison est
simple et Karl Polanyi la connaissait : la
marchandisation détruit la liberté des
individus, elle leur impose une forme d’existence centrée sur la recherche du gain, elle
éteint la possibilité d’exister pour autre
chose que la satisfaction des besoins matériels, elle transforme la société en une guerre
de tous contre tous qui produit d’autant plus
de perdants qu’elle est plus «libre» et qu’elle
se joue - comme c’est inévitable - entre des
partenaires de plus en plus inégaux. C’est
pourtant cette forme d’existence que le
néo-libéralisme a présentée comme la forme
achevée de la liberté individuelle – le droit
de contracter sans obstacle et de faire prévaloir les accords volontairement consentis
entre partenaires privés réputés égaux - et
c’est elle qui, aujourd’hui, impose un lourd
tribut en faisant apparaître les obstacles à la
circulation marchande comme des entraves à
la liberté. Le poison, c’est la conviction
selon laquelle cette forme de liberté-là est la
matrice et la condition de toutes les autres.
Deux formes de libertés
Photo : DR
out a été dit, ou presque, sur les
raisons pour lesquelles une part
notable de la population des démocraties occidentales se détourne aujourd’hui de
la globalisation et de l’extension indéfinie
des mécanismes marchands qui
l’accompagne. L’essentiel est que la loi du
marché est en réalité une loi du plus fort et
que, dans la lutte qu’il engendre et qu’il
favorise, des secteurs entiers de la population sont exposés aux formes de pression et
de précarisation de plus en plus importantes
qu’exercent sur eux, de multiples points de
vue - économiques et symboliques - les
gagnants de cette compétition, c’est-à-dire
les acteurs qui, sur le marché, occupent les
positions les plus favorables ou disposent
des meilleures armes techniques, financières
et cognitives.
Mais la question qui demeure en suspens
porte sur les raisons pour lesquelles cette
volonté de protection contre les déprédations
du marché prend une forme autoritaire et
conservatrice. Pourquoi ne prend-elle pas, au
contraire, la forme d’une vaste coalition
progressiste œuvrant pour un surcroît de
contrôle du marché, pour la mise en œuvre
d’obstacles à la concentration financière et
de régulations collectives des mécanismes
aboutissant à la précarisation des vies
individuelles et au saccage de la nature, mais
aussi, conjointement, pour un surcroît de
libertés personnelles et d’acceptation des
différences ? Pourquoi la gauche ne fait-elle
pas recette ? Qu’est-ce qui rend impossible
une alliance renouvelée entre des libertés
personnelles plus étendues, et une protection
accrue contre la pression politique et
économique de la richesse concentrée ?
Qu’est-ce qui détermine la volonté de
maîtriser la précarisation à prendre la forme
d’une réaction identitaire, d’une fermeture
sur soi, d’un nationalisme hostile à la
différence et au pluralisme ?
La réponse a de quoi inquiéter. D’une
part, la société libérale - surtout dans ses
développements néolibéraux les plus récents
- a instillé le dogme selon lequel les libertés
personnelles et les libertés économiques sont
solidaires. Comme le dit le philosophe
autrichien Friedrich Hayek (1899-1992),
«des institutions libres sont impossibles sans
une économie de marché». Les deux formes
de liberté ont progressé ensemble - et il est
incontestable que la globalisation et la
libération du marché se sont accompagnées
d’une progression sans précédent des droits
individuels : droits des femmes, droits des
minorités ethniques, culturelles et sexuelles,
etc. Il est désormais à craindre qu’elles
reculent ensemble et que les différentes
formes de protectionnisme contre l’emprise
du marché s’accompagnent d’atteintes à des
libertés nouvelles que l’on pouvait croire
acquises de manière définitive : le droit à
l’avortement, le mariage entre personnes de
même sexe, une certaine forme d’acceptation
des différences culturelles et de la diversité
religieuse.
Il importe donc de comprendre qu’il
existe deux formes de «libertés». Les unes,
les libertés économiques, sont telles que leur
exercice met en cause la possibilité que les
individus qui en subissent les contraintes ont
de pouvoir modeler leur propre existence de
manière autonome et selon leurs propres
aspirations. Ces libertés ne sont pas des
libertés et la société se protège en les
contrôlant, en régulant les usages de la
nature, en mettant des obstacles aux pressions induites par le salariat, en limitant la
concentration des richesses et la progression
des inégalités, en organisant la redistribution
au fil des générations par le contrôle strict du
droit de transmettre les patrimoines. Les
autres, les libertés personnelles, sont telles
que leur exercice ne menace en rien la
possibilité que les tiers modèlent leur propre
existence ; elles se contentent de modifier,
par leurs effets, l’environnement humain
dans lequel nous vivons, le genre d’hommes
et de femmes que nous rencontrons, les
modes de vie qu’ils adoptent et qui sont
divers. Mais elles ne modifient pas
l’environnement matériel qui conditionne
notre existence, elles ne nous séparent pas
des moyens auxquels nous avons besoin
d’avoir accès pour reproduire notre vie
comme le fait l’exercice des soi-disant
libertés économiques. Elles ne nous
contraignent pas à adopter une forme de vie ;
au contraire, elles nous offrent l’idée de la
pluralité des formes possibles et elle nous
invite à mieux réfléchir sur celle que nous
voulons adopter. A condition bien entendu
que ce choix demeure possible et que
l’exercice sans contrôle ni limite des soidisant droits d’appropriation et de «libre»
contrat ne l’entrave pas de manière décisive.
Non seulement l’aspiration à repousser
les précarisations induites par la globalisation marchande n’implique par conséquent
ni rétractation identitaire, ni homogénéité
sociale, ni refus de la différence, ni limitation de la liberté religieuse, mais c’est
l’affermissement de ces libertés qui devrait
rendre possible la maîtrise du marché.
Pourquoi ? Tout est affaire de coalitions
politiques. Pour les raisons que nous avons
essayé d’indiquer, les groupes sociaux en
voie de précarisation se tournent vers la
droite et prêtent l’oreille aux discours
identitaires et xénophobes parce qu’ils sont
convaincus que la société ne peut se
préserver que par une limitation des deux
formes de libertés qu’ils perçoivent comme
des jumelles. Ils nouent des alliances
entièrement contre nature avec des secteurs
de la société qui sont prêts à sacrifier la
société pour faire prospérer les libertés
économiques dont ils tirent avantage, mais
qui voient par ailleurs d’un bon œil la
restriction des libertés personnelles ainsi que
la progression des raidissements autoritaires
et des valeurs familiales. Après tout, dans
une société fracturée par le marché, quoi de
mieux que les valeurs familiales et la
conviction que les pauvres sont coupables
pour amortir les chocs ? Quoi de mieux
qu’une restriction des libertés démocratiques
- alimentée par les peurs de toute nature pour étouffer dans l’œuf toute possibilité de
résistance collective ?
Dans de telles alliances, il y a des chances
pour que les fondamentalistes du marché
déguisés en populistes imposent leurs vues et
que les secteurs précarisés voient leur situation se dégrader encore plus tout en perdant
les libertés personnelles à la vertu desquelles
ils ont tort de ne pas croire. Certes ils voient
que les libertés politiques dont ils jouissent
en principe ne leur ont pas permis de faire
obstacle à l’impact de la globalisation
marchande. C’est pourquoi ils les délaissent
et s’abstiennent. Ils voient aussi que les
libertés personnelles favorisent d’autres
qu’eux-mêmes et que leur exercice par les
classes sociales ascendantes met en cause et
dévalorise leur propre identité sociale. C’est
pourquoi ils les rejettent comme un facteur
additionnel de précarisation de leur propre
existence. Mais ils ont tort sur les deux
tableaux. Comment contenir le marché sans
la démocratie ? Comment nouer une
coalition politique dans cette perspective si
l’on nie le droit à la différence et si l’on
rejette la précarité sur plus exclu que soi ?
Comment faire reculer la précarisation
marchande sans une vaste coalition dont
l’égalité - celle des droits mais aussi celle
des conditions de vie - doit être le maître
mot ?
Certes, la perspective de politiciens
authentiquement protectionnistes partisans
d’une économie contrôlée n’est pas à exclure
totalement. Après tout, il est possible que,
chez certains, la rhétorique de la défense des
petits contre les gros soit plus qu’une
démagogie dissimulant un simple appétit de
pouvoir et une disposition à se mettre,
aussitôt élus, au service des maîtres du
marché et de la bourse. Un gouvernement
dirigé par le Front national pourrait mettre
en œuvre la sortie non seulement de l’euro
mais aussi de l’Europe, rétablir les
protections douanières, instaurer la
préférence nationale dans les emplois,
limiter encore davantage la liberté religieuse
et le droit à la différence. La demande de
sécurité et la volonté d’accepter les formes
de surveillance et de répression réputées
indispensables pour la promouvoir ont
d’ores et déjà suffisamment progressé pour
que de telles mesures n’apparaissent pas
comme impossibles, et elles ont suffisamment envahi le débat public - surtout en
France - pour apparaître comme
raisonnables. Mais si la motivation essentielle de la protestation contre la précarisation occasionnée par le marché est que
celle-ci détruit la liberté et entrave la
possibilité de mener une existence indépendante, qui peut gagner à cet autoritarisme ?
La satisfaction d’amour-propre que certains
pourront éprouver au spectacle de l’écrasement des plus faibles, à l’expulsion des
immigrants illégaux, à la chasse contre tous
ceux qui tentent d’avoir une existence
dissidente, sera-t-elle suffisante pour compenser la fermeture et l’appauvrissement ?
J.-F. S.
*Professeur de philosophie politique à
l’université Paris I Panthéon Sorbonne.
In lemonde.fr
14
INTERNATIONALE
Mardi 29 novembre 2016
LE TALISMAN DES DEUX POINTS DE PIB POUR LA DÉFENSE
Donald Trump, l’OTAN et les passagers clandestins
Vladimir Poutine réhabilité, l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord (Otan) boudée, les Européens, le Japon
- et le Mexique ! - priés de passer à la caisse… Les plans isolationnistes de Donald Trump, le Président américain
élu, bientôt chef de la première armée du monde, ne peuvent que choquer le petit monde européen de la défense
Par
Philippe Leymarie
ertes, comme se rassure par
exemple notre collègue de Zone
militaire, «les déclarations de
campagne électorale sont comme les
propos de fin de banquet : il faut en
prendre un peu et beaucoup en laisser».
Et d’ici son entrée en fonction à la
mi-janvier, le promoteur milliardaire aura
le temps d’ajuster ses désirs aux réalités.
C’est ce dont paraît persuadée
également Susan Rice, la conseillère à la
sécurité de l’actuel locataire de la
Maison-Blanche, qui veut croire qu’il n’y
aura pas de bouleversement dans les
relations militaires américaines : «Le
poids de la fonction (présidentielle), le
poids du leadership mondial de
l’Amérique et les responsabilités que cela
comporte, l’histoire que nous partageons
et nos intérêts, tout cela fait que nos alliés
et partenaires peuvent compter sur le
respect par les Etats-Unis de leurs
obligations.»
Photo : DR
C
Pierre angulaire
Mais le nouveau grand homme
américain a tout de même qualifié, en
avril, l’Otan de «machine à cash», qui
coûtait cher aux Etats-Unis ; et même
menacé, en juillet dernier, de se
désengager de l’Otan et de fermer ses
bases sur le continent européen si les
Etats membres ne prenaient pas à leur
charge une part plus importante du budget
de l’organisation. Et, rappelle Zone
militaire, Trump a au minimum laissé
entendre qu’il remettrait en cause la
clause de défense collective de l’Otan,
étant entendu que, sous sa présidence, une
intervention militaire américaine ne serait
pas forcément automatique dans le cas où
l’un des alliés serait attaqué, en particulier
si ce dernier n’a pas fait d’efforts
financiers suffisants pour sa défense.
Les Européens s’étaient pourtant
habitués depuis la création de l’Otan en
1949 à compter sur l’article 5 du traité de
Washington, prévoyant que si un pays
membre de l’Alliance est attaqué, les
autres, et en premier lieu les Etats-Unis,
lui doivent assistance. L’apparente remise
en cause par M. Trump de ce traditionnel
«filet de sécurité» a produit un «choc
psychologique» parmi les pays membres,
selon Olivier de France, de l’Iris, qui
reconnaît leur «inquiétude légitime», tout
en rappelant qu’on «ne sait pas ce que
Donald Trump fera lorsqu’il sera aux
affaires», sinon que «sa priorité reste la
politique intérieure».
Le chercheur de l’Iris fait remarquer
que, dans la présentation de son
programme fin octobre à Gettysburg,
en Pennsylvanie, aucune de ses trente
propositions ne portait sur la politique
étrangère. Toutefois, si l’article 5 était
vraiment remis en cause, estime de son
côté le député européen Arnaud Danjean,
spécialiste des questions de défense au
sein du parti Les Républicains (LR),
«c’est la pierre angulaire de la défense
collective qui sauterait».
Dernier blindé
C’est en tout cas le retour ou
l’extension de la thèse du «passager
clandestin» ou du «partage des charges»,
que les présidents Bush et Obama avaient
déjà agitée en leur temps. En fait, l’actuel
président Obama insistait depuis plusieurs
années sur l’intérêt pour les Etats-Unis de
se tourner plus vers l’Asie et le Pacifique,
tout en demandant à ses alliés
traditionnels européens de participer plus
largement au financement de leur propre
défense, et au règlement des conflits dans
leur zone d’influence naturelle.
Ainsi le désengagement américain
d’Europe a-t-il été déjà largement entamé
: c’est d’ailleurs sous la présidence
Obama, par exemple, que le dernier
blindé lourd américain a quitté l’Europe.
Sur la lancée des conflits en Géorgie, en
Crimée et en Ukraine, certains pays
d’Europe de l’Est - notamment la Pologne
et les pays baltes - se sont lancés dans des
programmes de réarmement, dans le but
d’atteindre les deux points de PIB
(consacrés à la défense) recommandés
depuis plusieurs années par l’Otan…
Un objectif de 2% brandi comme un
talisman par les secrétaires généraux de
l’Alliance transatlantique, mais qui n’est
atteint - selon des statistiques de
l’Organisation elle-même, reprises sur le
site Force opérations blog (FOB) par
Cristina Mackenzie, dans une série de
notes sur «Trump et la défense» - que par
cinq pays-membres sur les 28 : Etats-Unis
(3,6%), Grèce (2,4%), Grande-Bretagne
(2,21%), Estonie (2,16%), Pologne (2%).
Nicolas Gros-Verheyde, sur B2,
qualifie d’ailleurs cet objectif rigide des
2% d’«idiot» : «Sans plan de dépense à
l’échelle européenne, il risque d’aboutir à
des achats dispersés, un gaspillage
d’argent comme il y a eu dans le passé.
Ils (les 2%) ne permettront pas en tant
que tels de résoudre les lacunes qui
persistent.»
Bureaucratie militaire
La France arrive en sixième position,
avec des dépenses atteignant 1,78% de
son PIB. Du fait de la multiplication de
ses engagements extérieurs, et sous la
pression des attentats de ces dernières
années, elle a enrayé un processus de
déflation de ses effectifs militaires à
l’œuvre depuis plus de deux décennies, et
entrepris de moderniser ses principaux
armements.
Outre l’Allemagne, le candidat Trump
visait explicitement le Japon, la Corée du
Sud et l’Arabie saoudite, parmi les pays
devant «payer plus pour la sécurité
considérable que nous leur fournissons»,
«des pays incroyablement performants,
mais que nous subventionnons à hauteur
de milliards et de milliards de dollars».
Mais, selon le département d’Etat, les
6,1 milliards d’aide militaire accordés en
2014 ont été aux trois quarts destinés à
Israël et l’Egypte, suivis de la Jordanie, de
l’Irak et du Pakistan. En fait, les
pays considérés par Trump comme
«subventionnés» n’ont rien reçu du tout,
rappelle FOB, à moins de considérer le
maintien de bases américaines comme une
mesure de défense uniquement au profit
de ces pays, ce qui reste à prouver.
Selon Arnaud Danjean, Trump ne
pourra pas aller beaucoup plus loin que
cette demande d’efforts financiers
supplémentaires à ses partenaires : «Très
vite, le caractère vital de l’engagement
stratégique américain va reprendre
ses droits. Et puis, il devra préserver
l’industrie de l’armement. Or, 80% des
armées de l’Otan sont équipées par les
Américains…»
Gendarme du monde
Devant l’Union League de
Philadelphie, un club très ancien lié au
Parti républicain, le candidat Trump avait
exposé le 7 septembre dernier quelques
unes de ses idées en matière de défense :
prétendant que les crédits militaires
n’avaient cessé de fondre sous Obama (ce
qui n’est pas toujours évident), il se
proposait d’augmenter à nouveau le
budget du Pentagone, pourtant très
conséquent : 524 milliards de dollars pour
2017, selon le département de la défense.
Mais il avait également promis de
«rogner sur la bureaucratie militaire» et
de «fournir aux meilleurs militaires du
monde le meilleur matériel», en
protégeant plus activement l’industrie
américaine de l’armement de toute
concurrence non désirée.
Une industrie qui n’a pas eu trop à se
plaindre ces dernières années, même si les
crédits du Pentagone se tassaient : avec
278 milliards de dollars de ventes à
l’étranger (foreign military sale, FMS),
souligne cette semaine la Lettre
d’informations stratégiques TTU, la
présidence Obama aura permis de doubler
les ventes d’armements américains, bien
au-delà des résultats déjà record obtenus
par G. W. Bush : l’Arabie saoudite reste
le meilleur client des Etats-Unis, avec 115
milliards de dollars de commandes de
matériel sur cette période.
Dans son discours de septembre devant
l’Union League, Trump promettait
qu’immédiatement après avoir endossé
son habit de président, le 20 janvier, il
«demanderait à ses généraux de lui
présenter dans les trente jours un plan
pour battre et détruire Daech» ; mais,
dans le même exposé, il se refusait à ce
que l’Amérique continue à se comporter
en gendarme du monde, et blâmait
l’administration Obama d’avoir aidé à
provoquer la chute de régimes «sans
aucun projet pour le lendemain, et
laissant des vacances de pouvoir
rapidement occupées par des terroristes»
- allusion à la Syrie-Irak de ces dernières
années, mais aussi peut-être à la Libye en
2011…
Seigneur des drones
La Lettre TTU fait également
remarquer qu’Obama, tout «nobelisé»
qu’il soit, aura été de fait le plus grand
ordonnateur d’assassinats ciblés que
l’Amérique ait connu - avec des frappes
massives de drones ces derniers mois
encore contre les réseaux djihadistes en
Syrie, en Irak, en Afghanistan, au Yémen
ou en Somalie. Mais c’est en Libye qu’il
mène actuellement sa «dernière bataille»
: «Craignant une contagion régionale, le
président Obama a décidé de poursuivre
systématiquement chacun des combattants
de Daech ayant fui la ville de Syrte (…).
En raison du haut pouvoir de
prosélytisme de ces militants, mais aussi
pour ne recourir ni au déploiement de
forces régulières au sol, ni aux
campagnes aériennes, l’Africa Command
[basé notamment à Djibouti] a dû étendre
en conséquence sa liste de HVI
(High Value Individual), et son plan de
renseignement.» Si bien que depuis le
mois d’août, 360 frappes auraient «permis
de rabattre dans l’enclave côtière de
Syrte les derniers fidèles d’Al-Baghdadi,
dont le nombre serait désormais inférieur
à une centaine».
P. L.
In blog.mondediplo.net
INTERNATIONALE
Mardi 29 novembre 2016
15
LES ETATS-UNIS DEVRONT REVOIR LEURS POSITIONS
Quelle sera la politique militaire
de Trump en Extrême-Orient ?
Par
Valentin Vasilescu*
i la politique militaire de
l’administration Trump est
prévisible en ce qui concerne la
lutte contre les islamistes et le
déploiement de l’Otan en Europe
orientale, elle est plus difficile à
anticiper en Extrême-Orient.
Donald Trump sera le président des
Etats-Unis pour les quatre prochaines
années. L’«Amérique» est le «gendarme
du monde» et détermine également les
lignes d’action de l’Otan. Sa politique
militaire sera dictée par le lieutenantgénéral Michael Flynn, le conseiller
présidentiel en charge de la Sécurité
nationale.
Une des certitudes sur l’administration Trump est le changement radical
d’attitude envers le gouvernement de
Bachar Al-Assad, visible à travers le fait
que Michael Flynn avait été démis de
ses fonctions de directeur de la DIA par
le président sortant Barack Obama pour
avoir demandé l’arrêt du soutien des
mercenaires islamistes. Dans cette
perspective, il est fort probable que la
base russe de Hmeymim, deviendra le
centre de commandement unifié pour la
lutte contre les mercenaires islamistes
opérant en Syrie. Dans la même logique,
les Etats-Unis devront accepter de
s’engager aux côtés de l’armée arabe
syrienne contre les mercenaires
islamistes dans des actions militaires sur
le terrain où participent déjà plusieurs
brigades de Spetsnaz et des blindées
russes. L’aviation de la coalition
anti-Daesh dirigée par les Etats-Unis
pourra fournir un appui aérien aux
troupes. Depuis le coup d’Etat en
Turquie, et jusqu’à maintenant, Michael
Flynn a montré son soutien au président
Erdogan. Ainsi, il est donc logiquement
prévisible que les Etats-Unis l’introduiront dans leur équation pour résoudre la
crise syrienne, ainsi que Vladimir
Poutine et Bachar Al-Assad,
abandonnant la variante de soutien aux
combattants kurdes.
Si au Moyen-Orient les chances de
coopération des Etats-Unis avec la
Photo : DR
S
ailleurs qu’en Extrême-Orient. Les
probabilités de modification de la
stratégie actuelle des Etats-Unis à
l’égard de la Chine sont beaucoup plus
grandes, étant donné que l’économie de
la Chine a dépassé la leur et que son
armée est en mesure de se procurer les
technologies les plus avancées dans le
domaine militaire. En Asie du Sud vit
60% de la population mondiale, ce qui
explique pourquoi les Etats-Unis ne
veulent pas perdre cette part de marché
au profit de la Chine. Une modification
de la stratégie US consisterait à interdire
l’accès de la flotte et de l’aviation
chinoise dans leurs zones d’intérêt
économique et militaire. Cela est
possible en créant quatre secteurs de
surveillance avec des moyens
satellitaires et aériens pour suivre tous
les mouvements de la Chine.
Le premier secteur concerne l’accès à
la mer de Chine du Sud à partir de
l’océan Indien, avec les points de
Photo : DR
Russie sont très élevées, pour ce qui
concerne la désescalade en Europe de la
situation créé par l’élargissement de
l’Otan jusqu’aux frontières de la Russie,
les chances sont plus faibles. Donald
Trump a parlé au téléphone au président
polonais Andrzej Duda et lui a assuré du
soutien militaire de son pays.
Cependant, Trump n’a pas parlé au
président de la Roumanie, ni avec celui
de la Bulgarie. Cela signifie que le plan
prévu de déploiement par l’Otan d’une
brigade blindée dans les pays baltes et la
Pologne se réalisera pendant le mandat
de Donald Trump, mais sans l’envoi de
troupes ou du matériel de combat dans
d’autres pays de l’Otan en Roumanie et
en Bulgarie. Et la mer Noire restera un
lac russe. Il sera possible de discuter de
la levée du bouclier antimissile US en
Pologne et en Roumanie, sous
conditions que la Russie fournisse une
monnaie d’échange préservant les zones
d’intérêt majeures des Etats-Unis,
passage obligés des détroits de Malacca
et Sunda. Le rôle clé est joué par
Singapour qui contrôle le détroit de
Malacca (la voie principale de
l’approvisionnement en pétrole de la
Chine à partir du Golfe). A Singapour,
les Etats-Unis utilisent la base navale de
Sembawang et la base aérienne de Paya
Lebar.
Le deuxième secteur concerne les
voies d’accès à la mer de Chine à partir
de l’océan Pacifique, avec les points
obligés traversant la mer de Sulu, la mer
de Celebelor (au sud de la mer de Sulu)
et Babuyan Channel (entre le nord des
Philippines et Taiwan). La coordination
des missions de reconnaissance des
Etats-Unis sur les lignes de communications internes dans la mer de Chine
méridionale peut être assurée à partir de
la base aérienne US Andersen ou de la
base navale de l’île de Guam
(Iles Mariannes).
Le troisième secteur concerne l’accès
de la mer de Chine orientale à travers
l’océan Pacifique, avec les points de
passage obligés, au sud, par la zone
située entre l’île de Taïwan et l’archipel
d’Okinawa (Ryukyu) et, au nord, par la
zone comprise entre l’archipel
d’Okinawa et l’ile de Kyushu (extrémité
sud du Japon). La distance entre
Okinawa et Kyushu est la même que
celle de l’île de Taïwan et Okinawa
(600 km). La coordination des missions
de reconnaissance des Etats-Unis
peut être faite à partir de sa base
d’Okinawa.
Le quatrième secteur concerne
l’accès à la mer de Chine orientale à
partir du Japon et de la Corée du Sud.
Le dispositif de surveillance de la péninsule du Shandong et de la côte est de la
Chine est déjà assuré par la Corée du
Sud et le Japon en coopération avec les
troupes américaines déployées dans les
deux pays.
V. V.
Expert militaire. Ancien
commandant-adjoint de l’aéroport
militaire d’Otopeni.
In voltairenet.org
16
M O N D E
Mardi 29 novembre 2016
L’ARMÉE SYRIENNE POURSUIT SON AVANCÉE POUR LA RECONQUÊTE DE LA VILLE
Des milliers de déplacés civils à Alep-Est
Un chirurgien à Alep s’est déplacé en France et en Allemagne cette semaine pour demander l’aide de la
communauté internationale. «Les européens doivent protéger les hôpitaux et les équipes médicales. Mais
personne ne dit aux Russes ou au régime : ‘‘Arrêtez. Vous devez arrêter’’ La communauté internationale
n’a aucune envie de faire son devoir», déplore-t-il
Par
Lisa Barrington de Reuters
Photo : DR
D
es milliers d’habitants des
quartiers d’Alep-Est ont
pris la fuite, poussés par le
déplacement rapide des lignes de
front des combats, rapportent des
résidents et l’Observatoire syrien
des droits de l’homme (Osdh)
après une avancée des forces du
régime. L’armée syrienne a
annoncé dimanche avoir pris le
contrôle du quartier rebelle de
Djabal Badro à Alep-Est, qui
jouxte celui de Hanano conquis la
veille. Dans la soirée, elle a
annoncé qu’un troisième quartier,
Holok, avait été repris au terme de
combats qui ont fait de nombreux
morts parmi les «terroristes». Les
médias officiels syriens évoquent
pour leur part une progression des
forces pro-Bachar al Assad dans
les districts de Boustan al Bacha,
Haïdarïa et Sakhour.
Ni Hanano ni Djabal Badro ne
sont des quartiers densément
peuplés mais l’avancée des troupes
gouvernementales fait craindre
aux insurgés que la partie nord
d’Alep-Est soit séparée de la partie
sud, ce qui affaiblirait les rebelles
et rapprocherait de nombreux
habitants des lignes de front. Les
frappes aériennes sur les quartiers
résidentiels d’Alep-Est, dernier
grand bastion urbain de la rébellion
syrienne assiégé depuis l’été par
les forces gouvernementales, ont
repris le 15 novembre après
plusieurs semaines de pause,
s’accompagnant d’une offensive
terrestre. La reconquête d’Alep
dans le nord de la Syrie, la plus
grande ville du pays avant la
Un chirurgien d’Alep : «Les Européens doivent protéger les hôpitaux»
250 000 civils sont pris au piège. La nourriture
manque, les hôpitaux sont en ruine. C’est pourquoi
Osama Abo El Ezz, chirurgien à Alep, a décidé de
venir demander l’aide de la communauté internationale en France et en Allemagne cette semaine. Sur
son téléphone portable, le docteur Osama Abo El
Ezz montre les images d’une maternité qui vient
d’être détruite par des missiles russes ou syriens.
«Les Russes disent qu’ils combattent les terroristes,
mais les hôpitaux, c’est du terrorisme ? Les médecins,
ce sont des terroristes ?», martèle le chirurgien, cité
par franceinfo qui l’a rencontré. «Les blessés restent
dans la rue parce qu’on n’a plus d’ambulance, ou pas
d’essence, ou plus d’endroit où les soigner, poursuit-il.
Beaucoup meurent à force d’attendre. Mais personne
ne parle des médecins, personne n’essaie de les aider».
Le Dr Abo El Ezz a tenu le plus longtemps possible.
Mais au mois d’août, quand son hôpital a été détruit,
le chirurgien a quitté Alep pour continuer à faire son
métier, ailleurs en Syrie. «Chaque jour est pire que le
précédent», témoigne-t-il. A Berlin et à Paris, il est
venu dire au monde de ne pas fermer les yeux. «Les
européens doivent protéger les hôpitaux et les équipes
médicales. Mais personne ne dit aux Russes ou
au régime : “Arrêtez. Vous devez arrêter’’ La
communauté internationale n’a aucune envie de faire
son devoir.» Dans ses yeux, se mêlent la colère et
l’abattement... Osama en est persuadé : c’est parce
que les Etats-Unis sont en retrait sur le dossier
syrien, en pleine transition politique, que Bachar
Al-Assad a lancé sur Alep son offensive la plus
meurtrière.
guerre, serait un succès majeur
pour le président Bachar al Assad
après cinq ans et demi d’un conflit
qui a fait des centaines de milliers
de morts et 11 millions
de déplacés.
L’Observatoire syrien des droits
de l’homme (Osdh), qui suit la
guerre quotidiennement en
s’appuyant sur un réseau
d’informateurs sur le terrain, a
déclaré qu’environ 400 personnes
avaient quitté des zones d’Alep-Est
encore sous contrôle rebelle pour
se rendre à Hanano, d’où certains
ont été transférés vers Alep-Ouest,
tenu par le gouvernement. Les
médias d’Etat estiment qu’au
moins 1 500 habitants des zones
rebelles ont fui vers des territoires
sous contrôle gouvernemental.
C’est l’exode le plus massif depuis
plusieurs mois. Certains habitants
ont également gagné un quartier
d’Alep contrôlé par les milices
kurdes YPG, qui ne combattent pas
les forces loyalistes et ne sont donc
pas visées par les raids aériens.
Une trentaine de familles ont
rejoint ce quartier de Cheikh
Maksoud, selon l’Osdh. Le
ministère russe de la Défense, cité
par les agences de presse russes, a
déclaré dimanche que plus de
900 civils, dont 119 enfants,
avaient quitté Djabal Badro au
cours des dernières 24 heures.
Selon un habitant de Hanano, 200 à
300 familles vivent encore dans ce
quartier, mais elles effectuent des
allées et venues depuis le début de
la guerre, en fonction de l’intensité
des bombardements. Selon
les Nations unies, au moins
250 000 habitants sont toujours
assiégés dans l’est d’Alep sous
contrôle rebelle.
L’Osdh, des sources rebelles et
les médias officiels syriens ont
rapporté dimanche que des
combats acharnés se poursuivaient
dans les quartiers adjacents à ceux
de Hanano et Djabal Badro,
mais les insurgés ont dit avoir des
difficultés à repousser leurs
assaillants en raison de pilonnages
incessants. «Les forces révolutionnaires renforcent leurs lignes de
défense autour de Hanano», a
déclaré Yasser al Youssef, membre
du bureau politique du groupe
rebelle Nour al Dine al Zinki.
«Mais les avions ont tout détruit,
les pierres, les arbres et les
hommes, dans une politique de
destruction systématique.»
Des centaines d’habitants de la
partie nord d’Alep-Est sont
également descendus vers le sud,
de peur d’être pris au piège si les
forces loyalistes parvenaient à
couper en deux le bastion rebelle.
«Il y a des familles qui sont
épuisées et l’armée progresse de
façon spectaculaire», a dit Ibrahim
Abou Laïss, un responsable de la
défense civile à Alep-est.
Reuters
SELON LE CHEF D’ETAT-MAJOR DE L’ARMÉE IRANIENNE
L’Iran veut construire des bases navales en Syrie et au Yémen
L’IRAN pourrait chercher à
construire des bases navales en
Syrie et au Yémen afin d’étendre
son rayon d’action et/ou sa sphère
d’influence dans la région, a
déclaré le chef d’Etat-major de
l’armée iranienne. «Nous avons
besoin de bases lointaines et cela
pourrait devenir possible un jour
sur les côtés du Yémen ou de la
Syrie, ou bien en utilisant des îles
ou des bases flottantes», a déclaré
le général Mohammad Hossein
Baqeri, cité par le quotidien
Shargh.
Selon l’officier supérieur,
disposer de telles bases serait bien
plus utile que de disposer
d’armements nucléaires. Le régime
iranien est l’allié du président
Bachar al Assad en Syrie, où des
soldats iraniens combattent la
rébellion, et des miliciens houthis
qui affrontent au Yémen une
coalition conduite par l’Arabie
saoudite. Toutefois, malgré ce
soutien iranien à l’opposition
armée yéménite, le chef du conseil
politique des Houthis, Saleh al
Samad, a critiqué les propos du
chef d’Etat-major de l’armée
iranienne. «Pas un pouce de territoire du Yémen, sur terre ou sur
mer, ne sera abandonné à une
partie étrangère (...), qu’elle soit
amie ou ennemie», a-t-il dit dans
un communiqué diffusé sur les
réseaux sociaux.
Par ailleurs, Téhéran, qui
entend revenir en force sur la
scène, si ce n’est internationale, du
moins régionale, en tant qu’acteur
majeur, s’emploie à ce titre à
recouvrer à sa puissance militaire.
Dans cette perspective, l’Iran
compte acheter des avions de
combat russes Sukhoï
Su-30 pour moderniser son armée
de l’air, a indiqué le ministre de la
Défense Hossein Dehghan,
ajoutant que Téhéran pourrait à
nouveau autoriser la Russie à utiliser une base aérienne iranienne
pour ses opérations en Syrie.
«L’achat de ce chasseur est à
l’ordre du jour du ministère de la
Défense», a déclaré le ministre à la
presse, selon l’agence Tasnim.
Toutefois, tout achat d’avions de
combat à la Russie devrait
s’accompagner d’un apport
de technologie et d’un
investissement commun, a-t-il
ajouté, précisant que la Russie
l’avait accepté. Mais une telle
transaction devrait recevoir
l’autorisation du Conseil de
sécurité des Nations unies. Téhéran
avait autorisé en août dernier des
avions russes à utiliser une base
de l’ouest de l’Iran en appui au
gouvernement syrien, soutenu à la
fois par les Russes et les Iraniens.
Les Etats-Unis et certains
parlementaires iraniens avaient
critiqué cette initiative.
Reuters
LA POLEMIQUE a enflé
tout au long du week-end de
Thanksgiving. Et Donald Trump
est une fois de plus sorti de ses
gonds. Dimanche soir dernier, de
retour à New York, après
quatre jours passés en Floride, le
Président élu a dénoncé sur Twitter
«une grave fraude électorale»,
commise selon lui «en Virginie,
dans le New Hampshire et en
Californie», trois Etats remportés
par Hillary Clinton. A la fin de sa
campagne, lorsque tous les
sondages le donnaient battu
contre la candidate démocrate, le
bouillonnant milliardaire avait
maintes fois averti que le résultat
de la présidentielle américaine
risquait d’être «truqué». Il n’en
avait bien sûr plus reparlé depuis
sa victoire surprise du 8 novembre.
Dans un autre tweet rageur, le
45 e Président des Etats-Unis, qui
remplacera le sortant Barack
Obama à la Maison-Blanche, le
20 janvier, a affirmé que des
«millions de gens» avaient voté
«illégalement» au scrutin qu’il a
remporté. Ni le magnat de
l’immobilier ni ses conseillers
n’ont apporté la moindre preuve de
ces allégations, et les observateurs
électoraux présents le 8 novembre
n’ont jamais fait état de fraudes.
En revanche, selon l’ex-candidate
indépendante écologiste Jill Stein,
des experts ont recensé dans le
Wisconsin, la Pennsylvanie et le
Michigan «des anomalies
statistiques qui soulèvent des
inquiétudes». Jill Stein a
donc décidé de réclamer des
recomptages de voix dans ces trois
Etats, remportés avec 100 000 voix
d’avance par Donald Trump. Jill
Stein a levé plusieurs millions de
dollars afin de financer sa demande
de recomptage. Et le camp Clinton
a annoncé qu’il participerait au
nouveau décompte dans le
Wisconsin, tout en précisant
ne pas y avoir constaté
d’irrégularités.
Trump dénonce une «fraude» et des «millions d'électeurs illégaux»
C U L T U R E
Mardi 29 novembre 2016
17
COMMÉMORATION DU 184E ANNIVERSAIRE DE L’ALLÉGEANCE À L’EMIR ABDELKADER À MASCARA
Le Prix Emir Abdelkader de la pensée et de la culture
décerné à la famille de Boualem Bessaih
La cérémonie de remise de ce Prix s’est déroulée au niveau du site historique Derdara dans la commune
de Ghriss, où il a été remis à la famille du regretté disparus en guise de reconnaissance aux efforts
consentis au service du pays et du patrimoine de l’Emir Abdelkader à travers des ouvrages
Par
Sihem Bounabi
l’occasion de la
commémoration du
184e anniversaire de
l’allégeance à l’Emir Abdelkader,
l’association Sur les pas de l’Emir
a décerné, dimanche passé à Mascara, le prix Emir Abdelkader de la
pensée et de la culture à la famille
du regretté Boualem Bessaih, en
reconnaissance à sa contribution à
la mise en exergue du patrimoine
du fondateur de l’Etat algérien
moderne.
La cérémonie de remise de ce
prix s’est déroulée au niveau du
site historique Derdara, dans la
commune de Ghriss, en présence
des représentants de la famille du
regretté Boualem Bessaih, du
ministre de la Culture, Azzeddine
Mihoubi, des autorités de wilaya et
d’invités du pays et de l’étranger.
Dans une déclaration à l’APS,
Abdelmalek Sahraoui, le président
de l’association Sur les pas de
l’Emir, a rappelé que dans sa première édition, le prix a été décerné
l’an dernier au président de la
République Abdelaziz Bouteflika,
soulignant que cette année il a
été attribué à la famille de
Boualem Bessaih en guise de
reconnaissance aux efforts
consentis au service du pays et du
patrimoine de l’Emir Abdelkader à
travers des ouvrages. Le ministre
de la Culture Azzedine Mihoubi a
souligné, dans une allocution
devant l’assistance autour du frêne
(Derdara), lieu où a été faite l’allé-
Photo : DR
A
geance à l’Emir Abdelkader, le
27 novembre 1832, qu’il est temps
de perfectionner l’écriture de
l’histoire de l’Algérie comme l’ont
fait ses héros à leur tête l’Emir
Abdelkader.
Il a ajouté dans ce sillage
qu’«il faut porter cette histoire
avec tous les supports possibles:
livres, films, réseaux sociaux, pour
inspirer les générations ».
Azzedine Mihoubi a également
déclaré que «Le 27 novembre est le
jour de la première allégeance à
l’Emir Abdelkader représentant
une référence dans l’histoire
nationale et la résistance
populaire. Sa commémoration est
un signe de fierté et de reconnaissance envers l’Emir et les chefs de
la résistance populaire dont se sont
inspirés les Algériens dans leur
révolution contre le colonisateur et
pour l’indépendance et la vie dans
la dignité et la fierté». Pour sa part,
le maire de la ville d’El Kader
(USA), Joshua Bob, a tenu à
remercier, au nom de la délégation
américaine participante aux
festivités de commémoration de
cet anniversaire historique, les
autorités algériennes d’avoir
donné l’occasion aux descendants
de ceux qui ont baptisé leur ville
au nom de l’Emir Abdelkader à
participer à la commémoration de
l’allégeance».
En outre, il a affirmé la volonté
de sa ville et de ses habitants de
développer la coopération avec la
ville de Mascara, en vue de promouvoir les valeurs de tolérance
prônée par l’Emir Abdelkader.
La commémoration de cette date
symbolique a également été
marquée par UN colloque national,
intitulé «L’Etat dans le projet civilisationnel de l’Emir Abdelkader»,
organisé à l’université de Mascara
par la direction de la culture et la
faculté des sciences humaines et
sociales, et qui a permis à des
universitaires et des chercheurs
d’aborder des aspects de la vie et
du combat du fondateur de l’Etat
algérien moderne.
Parmi ces interventions celle du
directeur de la culture islamique au
ministère des Affaires religieuses
et Wakfs, Bouzid Boumediène,
qui a traité des valeurs de la pensée
de l’Emir Abdelkader, alors
que Bachir Bouyedjra Mohamed,
de l’université d’Oran, s’est penché
sur les écrits littéraires et poétiques
de l’émir rapporte l’APS.
Deux autres universitaires
Medjawed Mohammed, de Sidi Bel
Abbès, et Ouadhan Boughoufala,
sont intervenus sur le volet
historique de cette personnalité.
Par ailleurs dans le cadre des
festivités de commémoration
du 184e anniversaire de
l’allégeance à l’Emir Abdelkader,
les organisateurs ont initié une
visite à des sites historiques et
archéologiques datant de l’époque
de l’Emir et une cérémonie au site
historique de Derdara, lieu de la
première allégeance à l’Emir
pour mener la résistance contre
l’occupant français.
S. B./APS
GESTION ET ANIMATION DES BIBLIOTHÈQUES COMMUNALES À TIZI OUZOU
Par
Rédaction Culturelle
LA PROBLÉMATIQUE de la
gestion des bibliothèques communales et le fossé qui existe entre les
directives ministérielles et la réalité
sur le terrain, a été illustrée par le
repport d’une rencontre sur la gestion et l’animation des bibliothèques communales de Tizi
Ouzou, programmée par la direction de la culture, reportée à une
date ultérieure pour absence de
présidents d’Assemblées populaires communales (APC).
Seuls le président d’APC
d’Idjeur et le vice-président de
l’APC d’Illoula Oumalou ont
répondu présents à ce rendez-vous
programmé dans le cadre de la
9e édition du Salon Djurdjura du
livre (du 24 au 29 novembre courant) et qui devait réunir à la
bibliothèque principale de lecture
publique de Tizi Ouzou, les représentants des communes avec ceux
de la direction de la culture afin de
discuter du fonctionnement de ces
établissements rapporte l’APS.
Rencontrée sur place, la directrice
de la culture, Nabila Goumeziane,
qui a décidé de relancer l’invitation
aux présidents d’APC ainsi qu’aux
responsables des bibliothèques
communales, a indiqué à l’APS
que cette rencontre était programmée dans le but d’«initier un
dialogue et une concertation avec
l’autorité locale pour pouvoir
trouver des solutions au problème
de fonctionnement des bibliothèques qui, au-delà de leur
gestion, doivent être des lieux de
foisonnement culturel».
La même responsable déplore
l’absence d’un fonctionnement
optimal des bibliothèques communales que sa direction tente de
prendre en charge en décentralisant
les manifestions culturelles, à
l’instar de cette neuvième édition
du Salon du livre, vers les
bibliothèques communales dans le
but de les animer.
«Ces espaces dédiés à la
lecture et à la culture sont une
véritable aubaine pour la jeunesse
et un important atout pour la
wilaya», a-telle poursuivi, ajoutant
qu’il est «de notre devoir, direction
de la culture et partenaires d’en
assurer le meilleur fonctionnement
pour en faire des établissements de
rayonnement culturel».
Le président d’APC d’Idjeur,
Azwaw Belli, a indiqué, pour sa
part, que le problème principal
concernant le fonctionnement de la
bibliothèque de sa commune, est
celui lié au personnel chargé de
Photo : DR
La direction de culture déplore le désintérêt des présidents d’APC
l’exploitation de cette structure. Il
a indiqué à cet effet que «nous
allons bientôt inaugurer notre
bibliothèque et nous n’avons pas le
personnel nécessaire pour sa gestion ni la latitude de recruter en
raison de restrictions budgétaires
imposées par la conjoncture économique actuelle. Nous allons y
affecter le chargé de la culture et
des sports au niveau de notre
l’APC pour sa gestion et pour le
reste du personnel nous verrons la
possibilité de faire appel aux
dispositifs d’emplois de jeunes».
De son côté, le vice-président de
l’APC d’Illoula Oumalou, Kezouli
Mohand Ouahcene, a observé que
cette même Assemblée communale
a délibéré en faveur du rattachement de la bibliothèque communale à la direction de la culture de
Tizi Ouzou, qui en assurera
la gestion. En précisant qu’«actuel-
lement, cet établissement ouvert
depuis février dernier, est géré par
5 éléments recrutés dans le carde
du pré-emploi et nous aurions aimé
que cette tâche soit confiée à des
permanents». La direction de la
culture programmera une autre rencontre en espérant cette fois-ci une
forte présence des concernés,
pour se concerter autour du
fonctionnement des bibliothèques
communales.
R. C.
18
S P O R T S
Mardi 29 novembre 2016
VERTS D’EUROPE
Ligue 1 française (14e J) O.Lyon :
Ghezzal «frustré» après la défaite
face au Paris SG
Soudani domine le classement des
internationaux algériens avec 9 buts
L’international algérien de l’Olympique
Lyonnais, Rachid Ghezzal, s’est dit
«frustré» après la défaite concédée
dimanche soir à domicile face au Paris
SG (1-2) en clôture de la 14e journée du
championnat de Ligue 1 française de
football. «En seconde mi-temps, on a
montré qu’on pouvait rivaliser avec le PSG
et il y a beaucoup de regrets et de frustration. Le coach ne nous a jamais demandé
de ne pas jouer en première mi-temps,
mais on a eu un peu peur de Paris», a
indiqué le joueur algérien à la presse à
l’issue de la partie. A l’issue de ce
revers, le club rhodanien pointe à la 7e
place au classement avec 22 points alors
que le PSG est revenu à un point du
leader l’OGC Nice. Ghezzal, qui avait
manqué les deux derniers matchs de
son équipe dont celui de mardi dernier
contre le Dinamo Zagreb en Ligue des
champions (victoire 1-0), a effectué son
retour dans le onze entrant de l’entraîneur Bruno Genesio, cédant sa place à
la 81e minute de jeu à son coéquipier
Lucas Tousart. «On avait encore en tête
la grosse claque prise lors du Trophée des
Champions (4-1, ndlr) et c’est dommage»,
a-t-il regretté. Le joueur algérien qui
souffrait à l’aine, avait été contraint de
déclarer forfait pour le match en déplacement de la sélection algérienne face
au Nigeria (défaite 3-1), le 12 novembre
pour le compte de la deuxième journée
des qualifications du Mondial-2018.
L’ancien joueur de l’ASO Chlef (Ligue 2/Algérie) devance l’attaquant du Standard
de Liège (Div.1 belge) Ishak Belfodil qui a contribué dimanche à la victoire de son
équipe face à Zulte-Waregem (4-1)
Par
Algérie presse service
attaquant international
algérien du Dinamo
Zagreb (Div.1 Croate de
football) Hilal Soudani, buteur
dimanche en championnat face à
Osijek (2-0) occupe la tête du classement des internationaux algériens évoluant en Europe avec
9 buts toutes compétitions confondues. Le joueur algérien compte
7 buts en championnat et 2 en
Ligue des champions d’Europe.
L’ancien joueur de l’ASO
Chlef (Ligue 2/Algérie) devance
l’attaquant du Standard de Liège
(Div.1 belge) Ishak Belfodil qui a
contribué dimanche à la victoire de
son équipe face à Zulte-Waregem
(4-1). Belfdoil, qui est en train de
retrouver ses sensations depuis son
départ du club émirati de Beni
Yas, en est à son 7e but dont 3 en
Europa League.
Riyad Mahrez (Leicester City),
élu meilleur joueur la saison dernière de la Premier league anglaise
partage avec Belfodil la 2e place
avec 7 buts dont 4 en C1.
Le joueur algérien le plus en
vue la saison dernière est en baisse
de régime, à l’image des résultats
enregistrés par les Foxes qui se
trouvent à deux longueurs des
places relégables. Son coéquipier
à Leicester Islam Slimani,
Photo : DR
L’
deuxième meilleur buteur la saison
dernière du championnat portugais
avec le Sporting Lisbonne
(27 buts) a marqué 5 buts dont 1
en Ligue des champions.
En dehors du continent
européen, l’attaquant d’Al-Sadd
(Qatar) Baghdad Bounedjah est en
train de faire parler la poudre en
atteignant la barre de 10 buts,
occupant ainsi la 1re place au classement des buteurs en compagnie
du Marocain de Lekhwiya,
Youssef Al-Arabi, et du Brésilien
Romarinho d’Al-Jaïch.
L’attaquant algérien de
Courtrai (Div.1 belge) Idriss
Saâdi, pressenti pour intégrer les
rangs de l’équipe nationale en vue
de la Coupe d’Afrique des nations
CAN-2017 au Gabon a marqué
9 buts ce qui lui permet d’occuper
la 3 e place au classement des
buteurs de «Ligue Jupiler» en
compagnie de Jelle Vossen (FC
Bruges).
APS
HALTÉROPHILIE-ALGÉRIE-DISTINCTION
L’US El Biaroise honore Mohamed Gouni,
ancien entraîneur national d’haltérophilie
L’UNION Sportive El Biaroise
(USEB) a honoré à Alger l’ancien
entraîneur national d’haltérophilie,
Mohamed Gouni, aujourd’hui à la
retraite et qui fait face à des problèmes de santé depuis quelque
temps. Outre le président de
l’USEB, Abderrahmane Bouzid et
le secrétaire général de l’association, Nabil Lahoubi, la cérémonie a
vu la présence du bureau exécutif
de l’APC d’El Biar, de l’ancien
président de la Fédération algérienne d’haltérophilie (FAH),
Ahmed Bendifallah et du représentant du ministère de la Jeunesse et
des Sports (MJS), Boutagou. «La
cérémonie d’aujourd’hui est symbolique pour une personne qui a
consacré toute sa vie à sa discipline préférée. Durant sa carrière
de plus de 50 ans, Gouni a été un
athlète d’élite avant de devenir
entraîneur de l’équipe nationale A
pendant des années. En résumé,
Mohamed Gouni a passé toute sa
vie sur les plateaux d’haltérophilie», a indiqué le président de
l’USEB. De son côté, Ahmed
Bendifallah n’a pas tari d’éloges
sur son ancien compagnon de parcours : «Mon frère Gouni était
quelqu’un de dévoué au point où il
a abandonné sa carrière professionnelle. C’était un athlète hors
pair et un exemple à suivre».
Mohamed Gouni (69 ans) qui a à
son actif plusieurs titres et records
africains, arabes et maghrébins,
deux participations aux Jeux olympiques (Montréal 1976 et Moscou
1980), trois participations aux
championnats du Monde et autant
aux Jeux méditerranéens, dont une
soldée par une médaille d’argent à
Split en 1979, était très ému par le
geste des responsables de l’USEB
et ceux de l’APC d’El Biar. «Je ne
trouve pas les mots qu’il faut pour
remercier les initiateurs de cette
cérémonie. C’est toujours réconfortant de savoir qu’il y a des gens
qui pensent et qui compatissent à
ta douleur. Je ne peux que leur
manifester ma gratitude», a tenu à
dire Gouni qui était aussi entraîneur de la section d’haltérophilie
de l’USEB. En plus de sa maladie,
Mohamed Gouni vivait une situation sociale très difficile avant que
le ministre de la Jeunesse et des
Sports, El Hadi Ould Ali, n’intervienne pour aider l’ancien coach
national et sa mère âgée de 91 ans
(atteinte
de
la
maladie
d’Alzheimer) à obtenir un logement. «Le geste du ministre m’a
marqué et je resterai toujours
reconnaissant envers ceux qui sont
intervenus pour me porter
secours», a conclu Mohamed
Gouni.
APS
Manifestations internationales : Ould Ali invite
les fédérations à éviter les lacunes constatées
LE MINISTRE de la Jeunesse
et des Sports, El Hadi Ould Ali a
invité les fédérations concernées
par l’organisation des manifestations internationales à disséquer les
lacunes relevées et porter les correctifs nécessaires en vue des prochains rendez-vous en concertation
avec les secteurs impliqués.
Le ministre a présidé une réunion de la Commission nationale
de préparation et d’organisation
des manifestations sportives internationales en Algérie, axée sur les
bilans et les perspectives présentés
par les fédérations en charge du
Concours International du saut
d’obstacles, du Rallye d’Algérie
«2e Challenge Sahari Interna-
tional» et du Grand Tour d’Algérie
de cyclisme 2017. Après avoir
entendu les présidents des fédérations de sports équestres, cyclisme
et sports mécaniques, le ministre a
tenu à transmettre à la Fédération
algérienne des sports Equestres les
félicitations du président de la
République et du Premier ministre
pour la bonne organisation du
Concours international des sauts
d’obstacles. Il a également tenu à
encourager cette Fédération qui
s’est vue confier par la fédération
internationale l’honneur d’organiser en Algérie la finale du challenge mondial sauts d’obstacles en
2017. Au cours des débats, le
ministre a demandé que les bilans
de ces manifestations sportives
internationales portent également
sur leur impact sportif tant sur les
populations et les économies
locales que sur le développement
des disciplines concernées.
Ould Ali s’est également félicité de l’apport des wilayas dans
l’accompagnement de ces grands
rendez-vous sportifs tout en remerciant les représentants des secteurs
pour leur disponibilité permanente
et leur apport à la réussite de ces
trois manifestations.
Par ailleurs, la prochaine réunion de la Commission portera sur
les préparatifs liés au prochain
Grand Tour d’Algérie de cyclisme,
prévu en mai 2017.
APS
Tennis / Tournoi de Hammamet :
Ibbou fera équipe avec la
Mauricienne De Beer en double
L’Algérienne Inès Ibbou fera de nouveau
équipe avec la Mauricienne Emmanuelle
De Beer dans le tableau double d’un
tournoi international de tennis à
Hammamet (Tunisie), qu’elles entament
aujourd’hui contre un tandem russo-britannique, composé de Yulia Kulikova et
Mirabelle Njoze. Le match est prévu à
partir de 13h00 (heure algérienne) sur
le court numéro 1 du complexe sportif
de Hammamet.
Ibbou (17 ans) avait déjà fait équipe avec
De Beer lors d’un précédant tournoi à
Hammamet et dans lequel elles avaient
atteint les demi-finales avant de se faire
éliminer (6-3, 6-3) par un tandem
Serbo-belge, composé de Tamara
Curovic et Deborah Kerfs.
En simple, la championne d’Afrique
2015 affrontera au premier tour Abina
Khabibulina, une joueuse de 24 ans, originaire d’Ouzbékistan, au moment où
De Beer sera opposée à l’Italienne
Federica Prati. Le tableau final de ce
tournoi international du Circuit Pro
féminin se déroule du 28 décembre au 4
décembre à Hammamet. Il est doté
d’un prize-money de 10 000 USD.
Tournoi de présélection de boxe
(Seniors) : plus de 50 pugilistes
attendus à Tlemcen
Plus de 50 pugilistes représentant différentes ligues prendront part au tournoi
national de présélection de boxe
(seniors), prévu du 2 au 5 décembre à
Tlemcen, a-t-on appris de la Fédération
algérienne de boxe (FAB). Cette manifestation sportive du noble art, organisée par la FAB en collaboration avec la
wilaya de Tlemcen, regroupera les
meilleurs éléments qui se sont illustrés
cette saison sur le plan national.
L’objectif de ce tournoi, selon le président de la FAB Nabil Sadi, est de prospecter de nouveaux talents pour
renfoncer la sélection nationale seniors
devant participer aux Jeux de la solidarité islamique, prévus en mai 2017 à
Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan et
donner un volume de compétition pour
ces jeunes boxeurs.
S P O R T S
Mardi 29 novembre 2016
AFFAIRE ADEL BOUGUEROUA (CRB)
Football/Ligue 1 tunisienne
(8 journée) : l’Algérien Chenihi
se fait rejoindre en tête
du classement des buteurs
Un épiphénomène
du football national
e
L’attaquant international algérien du
Club Africain, Ibrahim Chenihi ayant terminé la phase aller de la Ligue 1 tunisienne de football seul en tête du
classement des meilleurs buteurs, avec
5 réalisations, s’est fait rejoindre ce
week-end par le fer de lance de
l’Espérance Tunis, Taha Yassine Khnisi.
Le baroudeur espérantiste avait terminé
la phase aller à la 2e place, avec 4 réalisations, mais il a consolidé son capital à
l’occasion de la 8e journée, en inscrivant
un nouveau but contre le Stade Gabésien
(2-0). De son côté, Chenihi s’est
contenté d’une passe décisive pour son
compatriote Mansour Benothamne, lors
de la victoire contre Hammam-Lif (2-0).
Derrière le duo Chenihi-Khnisi, trois
joueurs se partagent la 2e place, avec
4 buts chacun. Il s’agit d’Iheb Msakni
(Etoile Sportive du Sahel), Prince Ipara
(Club Bizertien) et Saber Khalifa (Club
Africain), au moment où dix joueurs se
partagent la 3e place. Parmi eux, trois
joueurs du Club Sfaxien, à savoir Alaa
Marzouki, Maher Hannachi et Oussama
Amdouni, aux côtés desquels on
retrouve deux éléments de l’AS Gabès :
Fahmi Kacem et Lamjed Ameur et deux
autres joueurs du Stade Gabésien :
Dramé Michailiou et Hicham Essifi.
Cette affaire devrait aider, voire doter les dirigeants de clubs d’une bonne conscience
à moindre frais pour entreprendre une sorte de nettoyage des écuries d’Augias en se
penchant un peu plus sérieusement sur ce qu’ils gèrent, sur l’état d’hygiène morale
de leurs salariés sinon d’y trouver le plus court chemin de dire de vive et haute
voix ce que tout le monde sait déjà. Le seul avantage en le cas d’espèce serait
qu’enfin l’abcès serait crevé publiquement, mais avec l’espoir que personne
n’échappe aux conséquences
Par
A. Lemili
del Bougueroua, joueur
du CR Belouizdad pris
en possession, la
nuance est de taille dans un tel
cas de figure, de boissons
alcoolisées et de cannabis. En
réalité, il n’y a nul besoin de
tirer sur l’ambulance ou encore
de se lancer une chasse aux
sorcières là où il n’y a pas
grand-chose de répréhensible à
la seule différence qu’il s’agit
d’un territoire tout à fait spécifique. Celui du sport, et quitte à
encore défoncer des portes
ouvertes, de ses valeurs
humaines et morale. Le cas
Bougueroua, sommes-nous
tenté de dire, est une affaire
logiquement à classer mais non
pas à oublier même si ses
employeurs gardent intactes
toutes leurs attributions en la
matière, celle de l’entendre,
essayer de comprendre et
ensuite prendre leurs responsabilités. Une démarche qui se
fera donc en interne puisque
s’agissant des institutions
de l’Etat, celles-ci ont pris
les leurs comme en témoigne
au moins la pénalité de
50 000 dinars infligés au
citoyen Bougueroua.
Reste maintenant qu’en
s’ajoutant à des affaires nettement plus sérieuses en l’occurrence celles du dopage ayant
abouti aux mesures disciplinaires prises contre les délictueux contrevenant aux règles
de la discipline, cette histoire
de footballeur pris en flagrant
délit de possession de cannabis
et de boissons alcoolisées,
interpelle le microcosme sportif
et plus particulièrement les instances sportives nationales sur
ce qu’il serait ridicule de qualifier de fléau puisque nul parmi
les responsables n’ignorent ce
qui se passe en réalité.
Que fera le club dont la
réaction pourrait trouver,
superbe raccourci, une atteinte
à son image de marque ? Or,
Bougueroua n’est que la partie
visible de l’iceberg. Des
joueurs qui fument, boivent,
veillent, ce sont plutôt ceux qui
n’émargent pas à ce train de vie
jouissif qui ne sont pas nombreux. Et aussi bien dirigeants,
souvent complices et compagnons de veillées, autres
joueurs, techniciens sont au
19
A
Photo : DR
Championnat de Belgique
(16e journée) : Hanni et Belfodil
se distinguent avec Anderlecht
et le Standard de Liège
courant des frasques de jeunes
soudainement pris dans le tourbillon de l’argent facilement
gagné. Le CR Belouizdad pourrait ne rien faire et il faudrait se
rappeler cette réaction du
peuple de l’USM Alger, de ses
plus importants dirigeants lesquels appelaient à la clémence,
voire au pardon à l’endroit d’un
joueur, Belaïli pour ne pas le
nommer. En fait, ce qui est
inquiétant ce n’est pas tant que
des sportifs aient des comportements de déviants, c’est surtout
la banalisation de ces comportements.
En dehors de la démarche
qu’entreprendra le club
employeur de Bouguerra,
d’ailleurs semblerait-il le coach
aurait demandé à le rencontrer
pour parler les yeux dans les
yeux de cette affaire et du coup
envisager quelle suite donner à
ce soudain impondérable, il y a
également lieu de s’interroger
sur ce que pense la Ligue de
football professionnel, la Fédération, elles qui disposent
d’une réglementation qu’elles
ont pris l’habitude de faire
appliquer à la lettre. L’article
126 du règlement du championnat professionnel 2016
évoque tout à fait qui serait en
relation avec le dopage et
«même hors compétition» et est
sanctionné conformément à la
réglementation.
Dans le cas du joueur du
CRB, en vertu de la logique, il
ne sera certainement pas commode d’établir un lien causal
entre le fait d’avoir en sa possession des produits prohibés et
celui d’en être un consommateur. C’est d’ailleurs ce qui
peut expliquer le jugement
décidé par le tribunal qui s’est
limité à une amende de
50 000DA sans doute parce
qu’aucune preuve matérielle
n’établissait que Bougueroua
était sous l’emprise des substances dont il était porteur.
Cette affaire devrait aider,
voire doter les dirigeants de
clubs d’une bonne conscience à
moindre frais pour entreprendre
une sorte de nettoyage des écuries d’Augias en se penchant un
peu plus sérieusement sur ce
qu’ils gèrent, sur l’état d’hygiène morale de leurs salariés
sinon d’y trouver le plus court
chemin de dire de vive et haute
voix ce que tout le monde sait
déjà. Le seul avantage en le cas
d’espèce serait qu’enfin l’abcès
serait crevé publiquement mais
avec l’espoir que personne n’échappe aux conséquences. Il
faudrait juste admettre qu’il ne
suffit pas de se focaliser sur la
violence dans les stades, celleci est tellement présente sous
d’autres formes, un peu comme
celle d’un footballeur qui n’a
pas de respect pour son club
parce qu’avant tout il n’a pas
de respect pour sa propre vie
privée.
Rappelons néanmoins qu’il
n’y a pas lieu de diaboliser ces
nouvelles générations de footballeur en raison d’un comportement jugé inadapté sachant
que ce sont seulement les
temps qui ont changé et que les
mentalités sont quelque peu en
récession dans la mesure où
celles (générations) des années
60 et 70 étaient loin d’être peuplées de parangon de vertu.
Loin s’en faudrait même, les
frasques des joueurs de cette
époque défrayaient la chronique à la seule différence sans
doute qu’ils avaient malgré tout
énormément de talent et en
apportaient la preuve le jour
«J» et importe peu l’état dans
lequel ils se trouvaient la veille.
A. L.
Les deux internationaux algériens,
Sofiane Hanni et Ishak Belfodil, se sont
distingués avec leurs clubs d’Anderlecht
et du Standard de Liège, dimanche dans
le cadre de la 16e journée du championnat belge de football. A Liège,
Belfodil a grandement contribué à la victoire des siens (4-1) avec une réalisation
alors que le score était d’un but partout
contre le leader Zulte-Waregem puis en
délivrant deux passes décisives pour les
3e et 4e buts. De son côté, Hanni a participé au festival à domicile d’Anderlecht
contre Royal Excel Mouscron (7-0) en
inscrivant le deuxième but de son équipe
qui n’a trouvé aucune difficulté pour se
débarasser de son adversaire.
L’attaquant des Verts était également
derrière le troisième but, inscrit contre
son camp par Matej Delac à la
28e minute de jeu. Au classement de la
Pro League belge, Anderlecht occupe la
6e place avec 28 points, soit cinq de
moins que le leader Zulte-Waregem,
alors que le Standard de Liège est
7e avec 25 unités.
Football-Afrique-Exportation :
Le Nigeria, premier pays africain
exportateur de footballeurs
en Europe
Le Nigeria (10e mondial) est le premier
pays africain exportateur de footballeurs
vers les championnats européens tandis
que l’Algérie ne figure pas dans le Top
50, selon une étude du Centre international d’études du sport (Cies) publiée
hier sur son compte twitter. Avec
118 éléments, le Nigeria compte le plus
de joueurs évoluant en Europe dont
9 sont dans les cinq grands championnats
européens (ENG, ESP, FRA, GER, ITA).
Le Nigeria devance le Ghana (15e mondial) avec un total de 88 joueurs dont
11 exercent dans les cinq grands championnats européens. Le Sénégal (19 e)
complète le podium mondial avec un
total de 71 joueurs dont 27 jouent dans
les 5 meilleurs championnats européens.
En revanche, l’Algérie ne figure pas dans
le Top 50 mondial des pays exportateurs
de footballeurs vers les championnats
européens. Au niveau mondial, la France
(116) devance le Brésil (114), l’Argentine
(97) et l’Espagne (66).
M A G A Z I N E
Mardi 29 novembre 2016
GRÂCE À L’INVENTION DU SMARTPHONE
Le Japon veut construire
le plus puissant
supercalculateur au monde
La capitale mondiale de l’innovation
passe de l’Occident à la Chine
Par
Atlantico
e moins qu’on puisse dire,
c’est qu’après la Seconde
Guerre mondiale le Japon
s’est retrouvé dévasté. Les
bombardements à répétition - y
compris nucléaires - avaient
détruit toute la capacité productive du pays, qui s’est trouvé
extrêmement appauvri. Mais le
Japon de l’après-guerre s’est
lancé dans une politique de
croissance qui en a fait aujourd’hui un des pays les plus
phénoménalement riches au
monde. On l’oublie, mais à une
certaine époque, le Japon était le
pays des copies à deux sous des
produits occidentaux.
La dévastation du pays lui
avait aussi donné un coût du
travail très faible, qui lui a
permis, avec le soutien de l’Etat,
de se lancer dans une politique
manufacturière fondée sur le
travail à bas coût. Mais avec la
création d’une base industrielle
est venue l’expertise. En copiant,
les Japonais ont énormément
appris et progressé, en termes de
technologie, de valeur ajoutée,
puis d’innovation.
Evidemment, si cette histoire
vous fait penser à un autre grand
pays asiatique, ce n’est pas une
coïncidence…
Les smartphones ont été une
révolution technologique,
économique (avec, par exemple,
l’«ubérisation» de nombreux
secteurs) et culturelle. Et cette
révolution n’aurait pas été
possible sans la Chine, où sont
fabriqués tous ces appareils qui
ne nous quittent pas et qui ont
changé nos vies.
Si on pense au rôle de la
Chine dans la fabrication des
smartphones, on pense sans
doute aux usines gigantesques où
des ouvriers font de l’assemblage pour une bouchée de pain.
Mais la réalité a beaucoup
évolué. Shenzhen, il y a
quelques décennies un petit
village de pêcheurs de l’autre
côté de la frontière avec Hong
Kong, au Sud-est de la Chine, et
aujourd’hui une mégapole de
plus de 10 millions d’habitants,
est devenue une sorte de Silicon
Valley bis. Si la Silicon Valley,
la vraie, reste la reine sans rival
de l’innovation en software, en
logiciel, Shenzhen est devenue la
Silicon Valley du hardware,
l’électronique. Et tout cela grâce
au smartphone. Explications :
on entend beaucoup parler de
Pékin et de Shanghai, mais
Shenzhen est aujourd’hui un
moteur économique de la Chine.
C’est une des villes les plus
chères de Chine. On y trouve les
QG de Xiaomi, qui était connu il
y a 5 ans pour ses smartphones à
très bas prix mais dont
aujourd’hui les meilleurs
modèles rivalisent avec Apple et
Samsung, de Huawei, le
La «guerre des smartphones» et le «dividende
de la paix»
La raison de cette transformation est simple, comme
l’explique le site Vox. Si on
regarde les entrailles de votre
téléphone, qu’y trouve-t-on ?
Des microprocesseurs, des puces
de communication sans fil, un
GPS, une caméra... Depuis une
décennie, les entreprises de
Shenzhen ont dépensé tous leurs
efforts pour rendre ces
composants plus petits, plus
efficaces, plus économes. Or,
avec ces mêmes composants, on
peut fabriquer toutes sortes
d’autres gadgets électroniques :
des montres intelligentes, des
drones, des appareils de réalité
virtuelle, de la domotique, mais
également des hoverboards.
Si les hoverboards sont plus
un phénomène de mode,
l’émergence de ces gadgets
montre bien la capacité
d’innovation de Shenzhen.
Comme l’a expliqué Planet
Money, si le concept de départ
est venu d’un inventeur
américain, la plupart des
hoverboards en vente sont
smartphones. On trouve
aujourd’hui des composants
issus de smartphones dans les
voitures autonomes aussi.
Un dernier exemple, sans
doute le plus frappant… Ce que
The Economist a appelé la
révolution des nanosatellites, qui
pèsent entre 1 et 100 kg, coûtent
moins d’un million de dollars et
reproduisent les fonctionnalités
de satellites plus gros coûtant au
moins 200 millions. En 2013,
raconte space.com, la Nasa a
lancé un «phonesat», un satellite
expérimental dont l’électronique
interne est basée d’un smartphone acheté dans le commerce,
et qui assure des fonctions de
télémétrie pour les autres
missions de la Nasa.
fabriqués par des usines
chinoises. Comment ? Le plus
souvent, ils ont été fabriqués par
des usines qui construisaient déjà
des plaques de circuits ou des
moteurs pour des entreprises
occidentales.
Les drones ressemblent
également à une révolution
technologique à venir. Or la
plupart des composants internes
des drones, comme les microprocesseurs, les gyroscopes ou les
batteries, ont, au départ, été
conçus pour les smartphones.
L’expert en technologie Chris
Anderson a décrit les drones
comme le «dividende de la paix»
des «guerres des smartphones».
La concurrence furieuse entre
Apple, Samsung et les autres
pour concevoir des composants
toujours plus sophistiqués pour
leurs gadgets a permis cette
éclosion technologique. Aujourd’hui DJI, le plus gros fabricant
de drones au monde, a son QG à
Shenzhen.
Autre exemple : comme le
signale The Register, pour faire
un casque de réalité virtuelle, il
faut des senseurs à haute
précision pour suivre les
mouvements de la tête du
porteur, ou encore des écrans
miniatures à haute résolution des technologies qui ont été
développées au départ pour les
L’innovation en réseau
Photo : DR
Shenzhen, capitale
économique
Photo : DR
L
fabricant d’équipement de
télécommunications qui rivalise
avec Cisco, ou encore Tencent,
le leader des réseaux sociaux.
Avec sa longueur d’avance,
Shenzhen a de bonnes chances
d’être la capitale de l’innovation
en électronique pendant les
décennies à venir. C’est le
fameux phénomène de
l’innovation en «cluster», avec
les laboratoires de recherche, les
grandes entreprises, les startups,
les entrepreneurs, employés
qualifiés et les investisseurs,
tous situés à un même endroit,
qui forment ainsi un écosystème
auto-entretenu.
Au centre de Shenzhen, on
trouve Huaqiangbei, un marché
gigantesque, exploré par le
magazine Wired, qui ne vend
que de l’électronique, et
où on trouve de tout, du cheap,
du farfelu, mais également du
nouveau et de l’innovant. A
Huaqiangbei, aucun problème
pour acheter le composant
électronique que vous voulez ou 100 000 composants.
Ou trouver un fournisseur qui
vous fabriquera un composant
sur mesure. Ou même vous
concevra et fabriquera un
appareil entier. Il n’y a aucun
autre endroit au monde où c’est
possible. Pas étonnant, alors, que
le magazine The Economist ait
récemment nommé Shenzhen
comme le meilleur endroit au
monde pour l’innovation en
électronique.
In atlantico.fr
21
Le Japon veut créer un supercalculateur capable d’exécuter 130 millions
de milliards d’opérations à la seconde
(130 Pétaflops) et détrôner ainsi la
Chine qui actuellement possède le
super-ordinateur le plus puissant du
monde, le Sunway Tailhulight,
pouvant atteindre une vitesse de
calcul de 93 Pétaflops. Un budget
conséquent va être attribué
à la construction de ce système par le
ministère de l’Economie, du
Commerce et de l’Industrie japonais.
Dépassé par des pays tels que la
Corée du sud ou la Chine dans
certains secteurs technologiques
comme la télévision ou le PC,
le Japon compte bien se refaire une
place parmi les premières puissances
technologiques. Ainsi, un budget de
19,5 milliards de yens (163 millions
d’euros) sera attribué à la
construction de ce supercalculateur.
Une telle machine serait ainsi mise à
disposition des entreprises nippones
du secteur industriel afin d’accélérer
la recherche et le développement de
systèmes pour la conduite
automobile autonome ou encore de
technologies touchant au domaine
médical et de la robotique. Un appel
d’offres a été lancé par le
gouvernement japonais et d’ici le
8 décembre, on connaîtra l’entreprise
qui sera mandatée pour mener à bien
le projet. Parmi celles-ci, Fujitsu
pourrait bien être retenue. Le
Groupe est en effet à l’origine du
supercalculateur le plus puissant du
Japon, qui occupe actuellement la
6e place au classement. L’entreprise
ne s’est cependant pas exprimée sur
le sujet.
Galaxy S8 : Samsung
prépare-t-il un monstre ?
Samsung joue gros avec le prochain
Galaxy S8 qui aura la lourde tâche de
faire oublier le fiasco du Note
7 explosif. Et il semble que le numéro
un mondial mette toutes les chances
de son côté avec des spécifications
très haut de gamme. Selon les dernières rumeurs, le flagship pourrait en
effet offrir une mémoire vive de
6 Go (contre 4 Go pour le S7) et un
stockage se hissant à 256 Go contre
32 Go extensibles en micro SD avec
le S7. On parle de l’utilisation sans
surprise de processeurs haut de
gamme Snapdragon 835 et l’Exynos
8895. Samsung a également annoncé
qu’un assistant virtuel serait introduit
dans son prochain smartphone de
référence. L’IA dont il est question
est celle issue de l’acquisition récente
de Viv, une jeune pousse fondée par
l’un des créateurs de l’assistant vocal
Siri d’Apple. Cet assistant intelligent
sera présent sur l’ensemble de la
gamme Galaxy ainsi que dans les
équipements domotiques et les
vêtements et autres wearables.
Samsung n’a livré aucun détail sur le
fonctionnement de cet assistant
virtuel mais a précisé qu’il serait
ouvert aux services tiers que les
développeurs pourront associer de
façon transparente sous la forme
d’assistants conversationnels. La date
de lancement du smartphone n’est
pas encore connue. Il faut dire que
pour le moment, les ingénieurs du
géant n’ont pas d’explication précise
quant aux causes des explosions de
Note 7. Visiblement, la batterie ne
serait pas la seule responsable.
Impossible donc pour Samsung de
lancer un nouveau terminal si
stratégique et crucial sans avoir la
certitude que le problème est connu
et réglé.
www.latribunedz.com
ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE FRANÇAISE DE 2017
Mardi 29 novembre 2016
MÉTÉO
Fillon grand favori
pour succéder à Hollande
Centre Max. 16° Plutôt
Min 08° ensoleillé
Ouest
Max. 19°
Ensoleillé
Min 08°
Est
Max. 15°
Min 07°
Sud
Max. .21°
Ensoleillé
Min 07°
De notre correspondant à Paris
Merzak Meneceur
out ce qui restait de
gaulliste, de résiduel en fait,
dans la politique économique et sociale de la droite
française s’est évaporé au soir du
dimanche 27 novembre 2016 avec
le choix de François Fillon comme
son candidat à l’élection présidentielle française, en avril 2017.
Avec 66,5% des voix des plus de
4,3 millions de votants, l’outsider
d’hier a battu, comme attendu, vu
l’avance acquise au premier tour,
très largement le favori d’hier, et
peut être le dernier des gaullistes,
Alain Juppé, qui, au regard de son
âge, 71 ans, n’a plus d’ambition
nationale et pourra se consacrer
à sa mairie de Bordeaux. En
choisissant celui qui a fait 35 ans
de politique à l’ombre des Philipe
Séguin, Balladur, Chirac et
Sarkozy, le noyau dur de l’électorat de droite a fait le choix des
idées et d’un programme portés par
un catholique fervent, ultra libéral
et conservateur. C’est Madame
Thatcher des années 80 revisitée
pour proposer aux Français une
potion socio-économique amère
qui, selon Fillon, est la seule politique qui vaille pour ramener au
pays la croissance et faire reculer
le chômage. Libération a synthétisé
cela dans son éditorial de lundi :
« Recul de l’Etat-providence, dérégulation sans fioritures du marché
du travail, ample réduction du
nombre des fonctionnaires (suppression de 500 000 postes),
retraite à 65 ans, on sait désormais
à quoi s’attendre s’il transforme
l’essai de la primaire.» S’ajoute la
suppression de l’impôt sur la
fortune, la hausse de la TVA (2%)
et la remise en cause du socle
du modèle social français, le
système de la sécurité sociale ne
prendrait en charge que les
maladies graves et de longue durée
pour laisser tout le reste au privé.
C’est l’officialisation d’un système
santé à deux vitesses. Celui qui
prône une révolution conservatrice
et libérale, opposé personnellement
au droit à l’avortement, mais il
T
Source
http://fr.weather.yahoo.com
Horaires des prières
Fedjr...........06.01
Echourouk ...05.44
Photo : DR
s’engage à ne pas le remettre en
cause, n’évoque pas beaucoup les
questions sociétales et culturelles.
Mais l’immigration n’y échappe
pas. Il s’engage à instaurer des
quotas d’immigration annuels,
la limitation des prestations
sociales pour les immigrés et le
durcissement du regroupement
familial. La déchéance de la nationalité pour les djihadistes est
prévue et leur retour de Syrie et
d’Irak empêché. Sur le plan international, l’élément significatif à
retenir, en rupture avec l’actuel
politique, est de renouer le
dialogue avec la Russie, Fillon a
gardé de bonnes relations
avec Poutine, et rétablir des
relations avec la Syrie de Bachar
Al-Assad pour abattre l’ennemi
commun, l’Etat Islamique.
Evoquer aujourd’hui des
aspects du programme présidentiel
de François Fillon, n’est pas fortuit. Sauf une survenue d’un scénario des plus improbables, mais
dont la politique est friande, il sera
élu chef de l’Etat en 2017. Pourquoi ? Sur sa droite, Marine Le
Pen du Front national, que tous les
sondages donnent présente pour le
duel du 2e tour, comme son père
en 2002 face à Jacques Chirac,
n’est pas, heureusement pour la
France, en mesure de séduire une
majorité d’électeurs. Sur sa
gauche, c’est du jamais vu ! Pour
l’instant, il n’y a ni un projet, ni un
homme ou une femme, pour le
porter. Ou plutôt, comme le disait
le général de Gaulle, il y a «le trop
plein». En attendant de savoir si
François Hollande sera candidat
pour sa réélection, en passant ou
pas par la primaire des socialistes,
son Premier ministre, Manuel
Valls, s’est déclaré dimanche prêt
à concourir même face ……à son
Président. De fait, s’est installée
une crise entre les deux têtes de
l’exécutif qui ont déjeuné
ensemble hier pour, peut-être, surmonter la situation, où avaliser un
divorce. C’est du burlesque à
l’Elysée en pleine période d’état
d’urgence !!! Pendant ce temps, la
primaire du parti socialiste se
prépare avec, pour l’instant, quatre
candidats en lice, Arnaud
Montebourg, Benoît Hamon,
Marie-Noëlle Lienemann et Gérard
Filoche. La gauche non socialiste à
son candidat, Jean-Luc Mélenchon
qui vient de bénéficier du soutien
du parti communiste. Les écologistes iront à la présidentielle avec
leur poulain, Yannick Jadot, imités
en cela par le Parti radical de
gauche, avec la ministre Sylvia
Pinel. C’est une véritable
«Khalouta» qui offre le pouvoir à
une droite qui n’en demande
pas tant.
M. M.
Adoption du projet de loi relatif aux hautes responsabilités
de l'Etat exigeant la nationalité algérienne exclusive
Rabah Iguer
LES MEMBRES de
l’Assemblée populaire nationale
(APN) ont adopté hier le projet de
loi fixant la liste des hautes responsabilités de l’Etat et des fonctions
politiques dont l’accès requiert la
nationalité algérienne exclusive. La
séance de vote a été boycottée par
les députés du Front des forces
socialistes. Les députés ont proposé quatorze amendements portant notamment sur l’élargissement
de la liste des fonctions exigeant la
nationalité algérienne exclusive
aux membres des deux chambres
du Parlement (APN et Conseil de
la nation), les magistrats, les
walis de la République, les
Dohr...........12.36
Assar ..........15.14
Maghreb ....17.38
Icha ............19.01
„ Communication : les journalistes seront associés à l’organisation de la presse
électronique
ASSEMBLÉE POPULAIRE NATIONALE
Par
Légère
pluie
ambassadeurs, les re ponsables des
instances constitutionnelles et le
directeur général des Douanes.
Après examen des propositions
d’amendement, la commission des
affaires juridiques, administratives
et des libertés a jugé que certaines
d’entre elles étaient prises en
charge par le projet de loi alors que
d’autres ne correspondaient pas à
son esprit ni à sa philosophie. Pour
rappel, l’article 2 de cette loi
définit les fonctions concernées, il
s’agit du président du Conseil de la
nation, président de l’Assemblée
populaire nationale (APN), Premier ministre, président du Conseil
constitutionnel, des membres du
gouvernement, du secrétaire
général du gouvernement, Premier
président de la Cour suprême et du
président du Conseil d’Etat. Sont
également concernées par cette loi
les fonctions de Gouverneur de la
Banque d’Algérie, responsables
des corps de sécurité, président de
la Haute instance indépendante de
surveillance des élections, chef
d’état-major de l’Armée nationale
populaire, commandants des forces
armées, commandants des Régions
militaires, ainsi que toute haute
responsabilité militaire fixée par
voie réglementaire. Une période
transitoire de six mois est accordée
aux personnes occupant des hautes
responsabilités de l’Etat et les
fonctions politiques fixées dans
cette loi pour se soumettre à son
contenu.
R. I.
Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a indiqué hier que les journalistes seront
associés à l’organisation de la presse électronique, assurant que les nouveaux textes de loi
devant régir cette presse sont «en phase de finalisation». «Je ne parle pas des sites
d’information fantômes dont on ne connaît rien, mais plutôt de la presse électronique
respectable dont les journalistes seront associés à son organisation, y compris les sites
hébergés à l’étranger», a déclaré le ministre de la Communication en marge d’un cycle de
formation organisé au profit des professionnels de la presse à l’Ecole de journalisme de Ben
Akoun.
„ Alger: évacuation d’un immeuble après l’effondrement d’un mur
de soutènement
Un vieil immeuble abritant 9 familles situé rue Blaise Pascal (n°52) au quartier Telemly sur les
hauteurs d’Alger, a été évacué et des mesures urgentes ont été prises après l’effondrement
dimanche soir, d’un mur de soutènement dû à un affaissement du sol, a annoncé hier le
président de l’APC d’Alger-Centre. L’effondrement a été causé par des travaux d’extension
effectués par une entreprise privée au niveau d’une maison et qui ont donné lieu à un
affaissement du sol et endommagement de l’immeuble ce qui a exigé l’évacuation urgente des
familles au nombre de 9. Des travaux de renforcement du côté de l’affaissement avec 20
camions chargés de pierres pour soutenir le mur dans l’attente des résulatst du bureau
d’expertise technique.
„ Drogue : saisie de plus d’une tonne de kif traité près des frontières Ouest
Plus d’une tonne de kif traité provenant du Maroc a été saisie tôt hier par les services de la
Gendarmerie nationale près de la bande frontalière, à Bab El Assa (Tlemcen), a-t-on appris de
source sécuritaire. Agissant sur renseignements, les Garde-frontières ont mis en place un
dispositif dans cette région frontalière, notamment à travers les patrouilles de surveillance, qui
a permis d’intercepter une quantité de 10 quintaux et 28 kilos de kif traité, acheminée à dos de
baudets, a-t-on souligné de même source. Une enquête a été ouverte pour élucider cette
affaire, a-t-on ajouté.
„ Oran : découverte d’un atelier clandestin de fabrication de munitions
Les services de la sûreté de wilaya d’Oran ont découvert un atelier clandestin de fabrication de
munitions, a-t-on appris hier auprès de ce corps sécuritaire. Agissant sur des informations
faisant état de la présence d’une personne au lieudit Douar B au quartier des Amandiers
activant dans le domaine de fabrication de munitions pour usage personnel, des investigations
ont été lancées ce qui a permis d’appréhender le propriétaire de cet atelier, âgé de 67 ans. Le
mis en cause doit être présenté à la justice, a-t-on ajouté de même source.
„ Constantine : remise en service du téléphérique après neuf mois
de maintenance
Le téléphérique de Constantine a été remis en service hier après une opération de
maintenance qui a duré neuf mois, a-t-on constaté. Une période d’essais techniques de ce
moyen de transport urbain a été assurée, depuis début novembre courant, et a ciblé le
contrôle de l’ensemble des équipements dont les piliers et les télécabines, mais aussi l’itinéraire
de cet équipement, long de 1 500 mètres, a indiqué à l’APS Mohamed Khodja Alama,
représentant à Constantine de l’Entreprise de transport algérien par câbles (Etac) chargé de la
gestion du téléphérique.
„ Publication : un livre de référence sur l’Algérie à paraître prochainement à
Washington
Le Think Tank américain Center for transatlantic relations s’apprête à publier prochainement
un livre de référence sur l’Algérie intitulé «Algeria and transatlantic relations», a-t-on appris
hier auprès de ce centre d’études. Le livre destiné à faire connaître les atouts de l’Algérie,
retrace les réformes menées aux niveaux économique et politique pour diversifier l’économie
et consolider la démocratie et revient également sur les efforts déployés par l’Algérie pour se
positionner comme un acteur clé pour la sécurité régionale. L’ouvrage élaboré par ce Think
Tank américain relevant de la prestigieuse Université John-Hopkins à Washington sortira des
presses de Brookings Institution au printemps 2017, a indiqué Samy Boukaila, chercheur
associé à ce centre d’étude.
Une grande quantité de produits chimiques destinés à la fabrication d’explosifs saisie à Batna
Une grande quantité de produits chimiques destinés à la fabrication d’explosifs a été saisie à Batna
par des éléments de la Gendarmerie nationale, a indiqué hier dans un communiqué, le
ministèreCarré jaune . Une grande quantité de produits chimiques destinés à la fabrication
d’explosifs saisie à Batna. Une grande quantité de produits chimiques destinés à la fabrication
d’explosifs a été saisie à Batna par des éléments de la Gendarmerie nationale, a indiqué hier dans un
communiqué, le ministère de la Défense nationale (MDN). Il s’agit de 25 quintaux et
56 kilogrammes de produits chimiques rentrant dans la fabrication des explosifs, ainsi que huit
bonbonnes de gaz butane, a précisé la même source. Par ailleurs et dans le cadre de la sécurisation
des frontières et de la lutte contre la criminalité organisée, un détachement des Gardes-frontières
et de la Gendarmerie nationale a saisi une grande quantité de kif traité s’élevant à dix quintaux et
28 kilogrammes à Tlemcen.