lettre ouverte a mes camarades de sud rail. - cfdt-cheminots-psl

Transcription

lettre ouverte a mes camarades de sud rail. - cfdt-cheminots-psl
Syndicat régional de cheminots et activités complémentaires
de la région de Paris St Lazare
3, rue d’Edimbourg 75008 PARIS
Tél. SNCF : 30 57 47
Tél. (Répondeur) : 01 53 25 57 47
Fax : 01 53 25 57 67
Courriel : [email protected]
Site WEB http://cfdt.cheminots.psl.free.fr
LETTRE OUVERTE A MES CAMARADES DE SUD RAIL.
« Les inquisiteurs sont des lâches ». François MITTERRAND
Mes chers camarades,
Je vous écris afin de mettre les choses au clair entre nous. Un journal circule actuellement, à
l’intérieur duquel un article anonyme s’en prend violement à ma personne. Je sais que cela
ne vient pas des dirigeants de votre syndicat. Je sais que Dominique MALVAUD ne
pouvait être qu’opposé à une telle prose. Je sais qu’il s’agit là d’un texte rédigé par quelques
agités qui se sont fondés sur des rumeurs et qui n’ont pas vérifié correctement leurs sources.
Il m’est arrivé (souvent) d’être d’accord avec vous sur les dossiers régionaux. J’ai travaillé à
plusieurs reprises avec vous, notamment pour défendre nos camarades de la manutention
ferroviaire. Je porte une grande estime à certains d’entre vous, et je ne m’en cache pas. Cette
estime ne sera pas remise en cause à cause d’un torchon écrit par quelques
irresponsables.
Je ne souhaitais pas répondre à ces calomnies. J’ai la conscience tranquille et ceux qui me
côtoient connaissent la réalité de mes actes. Leur confiance et leur amitié me suffisent.
Qu’importe à mes yeux ce que raconte la presse de caniveau.
Mais, en s’en prenant à ma personne, les auteurs de cet article ont blessé mes camarades.
Parce qu’un syndicat, c’est avant tout, une fraternité de travailleurs. Parce que notre petite
équipe est soudée et que par conséquent, s’en prendre à l’un d’entre nous, c’est s’en prendre
également aux autres.
Aujourd’hui, ils me demandent de vous répondre publiquement. Pour rétablir la vérité, pour
confondre les menteurs, pour défendre le syndicalisme. J’écris donc ces lignes à leur
demande. Ils les signeront avec moi.
Les petits inquisiteurs, donc, ont rédigé un gribouillis qu’ils voudraient comparer au
« J’ACCUSE » d’Emile Zola. Hélas, ils n’ont ni le style, ni le talent de leur modèle.
Soyons sérieux quelques instants, et regardons les faits tels qu’ils sont :
1. Les dégagements.
Je suis effectivement dégagé à temps complet sur AY et autres moyens. Cette décision n’est
pas la mienne, mais celle d’une équipe, animant un Syndicat Régional. Et nous ne voyons
pas où est le scandale, puisque la plupart des Secrétaires Généraux des Syndicats de
cheminots sont dégagés de la même façon.
2. Samedi, Dimanche, Jours Fériés.
Comme tous les Secrétaires Généraux, je travaille du lundi au vendredi. Il paraît donc normal
à toute notre équipe que je puisse disposer de deux jours de repos en fin de semaine. Durant
ces jours, il m’arrive cependant fréquemment de répondre par téléphone à des collègues en
difficulté, voire d’accompagner des agents chez un DET pour des raisons disciplinaires.
Quant au soit disant scandale des EVS soulevé dans l’article, il n’est pas de mon fait. J’ai
demandé au mois de mars dernier à être versé dans l’équipe de réserve. On m’a répondu
qu’on ne pouvait affecter en réserve un agent dans ma situation. J’ai donc demandé à
récupérer mes jours de repos de semaine les samedi et dimanche. La direction ne le souhaite
pas non plus, car cela serait trop compliqué pour la commande.
Les allégations des rédacteurs de l’article sont donc fausses.
Ma situation, par contre, ne leur en déplaise, est conforme au statut. Statut que tout
syndicaliste est sensé défendre paraît-il…
3. Cette situation perturbe mes collègues de travail.
Ce ne sont pas mes absences qui perturbent mes collègues de travail, mais le fait qu’on ne me
remplace pas. Ajoutons que certaines personnes indélicates prétendent que mes collègues
travaillent seuls à cause de moi, ce qui démontre leur étroitesse d’esprit. Car enfin, la CFDT
ne cesse de demander la création d’embauche dans notre entreprise. Nier cela serait faire
preuve de mauvaise foi.
Là encore, regardons les faits : 4 agents de Conflans sont adhérents à la CFDT. 4 autres agents
dont 2 non syndiqués m’ont demandé dernièrement de les représenter devant leur DET et le
conseil de discipline. Contrairement aux petits inquisiteurs, ces agents me connaissent et
savent qu’ils peuvent compter sur moi, comme sur tous les représentants de notre
syndicat.
4. Je signe tout ce que me demande la Direction.
Ah bon ? Les auteurs n’indiquent pas quoi… Quant à nous, nous aimerions bien savoir.
Quoiqu’il en soit, la décision de signer ou pas un texte proposé par la Direction de la SNCF
est toujours une décision collégiale, en tout cas à la CFDT.
A l’inverse, nous aimerions connaître ce que nos accusateurs ont signé et obtenu
dernièrement pour les cheminots ?
Effectivement, il y a bien syndicaliste et syndicaliste ! Certains feraient bien de balayer
devant leur porte et de réfléchir s’ils appartiennent bien à la bonne catégorie ou plutôt à celle
des délateurs et des menteurs ! A bon entendeur…
J’espère que cette mise au point suffira à rassurer les inquiets, et qu’elle évacuera les délires
malsains de certains. Pour notre part, nous ne nous trompons pas d’objectif : seul
importe à nos yeux les conditions de travail et le salaire des cheminots. Tout le reste est
sans grande importance…
Pascal BLONDIAUX
Secrétaire Général
Jean Claude MINET
Secrétaire Général Adjoint
Pascal ROMANE
Membre du Bureau Régional
Dominique TESSIER
Trésorier Adjoint