Au Mississippi Delta, le mélange presque parfait de la
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Au Mississippi Delta, le mélange presque parfait de la
Les Libanais dans le monde lundi 21 juillet 2014 Au Mississippi Delta, le mélange presque parfait de la kebbé et du patrimoine local 5 Diaspora C’est le lieu de naissance et la capitale mondiale du blues. Mais au Larksdale Mississippi, quelques restaurants appartenant à des émigrés d’origine libanaise ont trouvé des niches. Certains relatent leur histoire, qui est celle de l’émigration dans cette partie des États-Unis. Illinois, États-Unis, Pauline M. KARROUM « Kebbé, kebbé, kebbé. » Ce mot aurait été crié trois fois par un émigré syrien débarqué aux États-Unis dans les années 1920 et ne connaissant aucun mot d’anglais. Il a pensé solliciter de l’aide en prononçant ce mot magique. Voilà une des anecdotes qui expliquent pourquoi, pour certains, l’histoire de l’émigration libanaise au sud des États-Unis semble quasiment liée à ce plat de viande bien typique. Un émigré libanais au Missisipi Delta nous explique que depuis l’arrivée des Libanais, il y a une centaine d’années, une habitude est ancrée chez ces migrants : se regrouper chaque dimanche et s’entraider afin de préparer la viande dans une grande casserole. « Nous bénissions le plat et nous le chérissions comme si c’était un membre de notre famille », se souvient-il. Aujourd’hui, même s’ils sont devenus très peu nombreux – un peu moins qu’une centaine – les Américains d’origine libanaise continuent Des débuts de colporteurs Jimmy Thomas, rédacteur en chef de The New Encyclopedia of Southern Culture à l’Université du Mississippi, a écrit une thèse sur l’histoire des Libanais dans la région du Mississippi. Il note que beaucoup se sont installés dans la région après avoir entendu parler de « la mine d’or » et du travail disponible dans le Delta. Mais comme dans d’autres États américains, ils ont dû travailler en tant que colporteurs pendant des années. Ils voyageaient pendant des jours seuls sur les sentiers et les routes munis de leur marchandise sur le dos. d’attribuer de l’importance à leurs habitudes culinaires. Pat Davis, dont le grandpère est arrivé de Zahlé dans les années 1900, a hérité d’un fameux restaurant que son père avait ouvert en 1924. Certes, sa spécialité est loin d’être les feuilles de vigne et les kebbés. Ces plats ne sont servis que sur demande des clients et lors de certaines occasions. Mais Pat continue à préparer la cuisine de ses ancêtres surtout, dit-il, lorsqu’il est déprimé. Les autres jours de la semaine, la place est donnée aux fritures, au barbecue, aux tamales. « Nous avons opté pour cette formule en partie pour ne pas entrer en compétition directe avec nos compatriotes », note Pat. Il veut parler des Chamoun, Chafik et Louise, propriétaires du « Haven ». Au sein de ce restaurant, les cuisines libanaise, italienne et américaine sont à l’honneur. Ainsi, les plats libanais se combinent aux spaghettis, à la lasagne et aux raviolis. Mais c’est de la gastronomie de leur pays d’ori- gine que les Chamoun sont le plus fiers. « Tous ceux qui se rendent chez nous raffolent du hommos, de la kebbé, disentils. Qu’ils soient des clients de passage ou des réguliers de la région, tous ne tarissent pas d’éloges à notre égard. » Ce succès, les propriétaires du « Haven » le doivent à leur longue expérience dans le domaine de la restauration. Pour eux, tout débute après leur arrivée en 1954. Chafik emprunte alors une valise et cinquante dollars de crédit auprès d’un grossiste de vêtements. Il travaille en tant que colporteur pendant des années jusqu’à l’ouverture de son épicerie dans les années 1960, à Clarksdale. À l’heure du déjeuner, ses clients remarquent que l’ex-colporteur déguste avec appétit un sandwich étrange préparé avec soin par Louise. Après avoir goûté cette bizarrerie appelée « kebbé », tous en redemandent à Louise. Chafik installe alors des tables et des chaises à l’intérieur du magasin pour accueillir les amoureux de la kebbé, tout fier de ce succès inattendu. Les « seuls à servir des Noirs » C’est donc dans cette épicerie que les adeptes des enfants du pays, tels que l’écrivain William Faulkner ou le dramaturge Tennessee Williams, aiment manger. Idem pour les amoureux du blues, ajoute Chafik. Même chose aussi pour le restaurant de Davis. En 1924, lorsque le père de Pat préparait des barbecues, le fameux bluesman Robert Johnson était souvent présent. Pat nous relate même que c’est dans ce restaurant que « Johnson a fait un pacte avec le diable pour jouer de la bonne musique blues ». Autre réalité dont il est fier, c’est l’adoption de la culture afro-américaine de la région par les émigrés d’origine libanaise. Dans le quartier où il a grandi, il y a avait des membres de sa communauté, des Italiens mais aussi des Afro- « Le Liban doit montrer au monde ce qu’il est réellement » OLJ – Quelles sont les activités du Centre d’études de l’immigration libanaise basé à São Paulo ? R.D. – Tout a commencé quand j’ai contacté une équipe de professionnels pour m’aider à localiser les Duailibi du Brésil. L’idée de départ était de monter l’arbre généalogique Les tables rondes organisées pendant la conférence concernaient principalement les droits des Libanais de l’étranger et les moyens de tisser des liens entre les résidents et les émigrés. Je pense que le seul fait de nous avoir réunis est déjà un grand pas en avant. L’événement a été une réussite et, à partir de maintenant, les échanges seront stimulés et des liens noués dans différents domaines. Bien sûr, une conférence ne suffit pas à tout résoudre, mais ce fut une initiative louable. Dès l’instant où l’on pose un regard extérieur sur le Liban et où l’on réfléchit ensemble à des solutions pour changer les idées reçues sur ce pays et aider à son développement, il en ressortira forcément un effet bénéfique à moyen et long terme pour les Libanais. Que faudrait-il faire, d’après vous, pour endiguer le flux de réfugiés au Liban ? Je trouve cette situation extrêmement préoccupante et je suis sûr que la communauté internationale est du même avis. Le Liban est un petit pays qui n’a pas les moyens d’accueillir plus de deux millions de réfugiés, tout en leur fournissant l’assistance néces- Roberto, Sylvia et Marco Duailibi au Liban en 2014. saire. Un problème de cette ampleur nécessite une solution globale. Il faut que la communauté internationale s’unisse non seulement pour trouver le moyen de résoudre cette crise, mais aussi pour aider financièrement les pays en guerre à se reconstruire, afin que leurs habitants ne soient plus obligés d’abandonner leurs maisons. En attendant, il est urgent de débloquer des fonds internationaux afin d’apporter à ces populations vulnérables l’aide dont elles ont besoin. Pensez-vous qu’il faudrait investir davantage dans la communication pour développer les échanges entre les Libanais résidents et la diaspora comme cela a été suggéré durant la conférence ? Cette proposition a été l’une des bonnes surprises de l’événement. Le hashtag #LebanonConnect créé pour le lancement a permis à des immigrants du monde entier de poster des photos et des témoignages. C’est une très bonne idée et il faut continuer à l’exploiter. En faisant tomber les barrières physiques ou géographiques, les réseaux sociaux offrent des possibilités infinies. Il est important pour le Liban de s’en servir pour diffuser le plus d’informations possibles sur son histoire, sa culture et ses beautés naturelles. Mais si l’investissement en communication est important, la planification l’est tout autant. Et, d’après ce que j’ai pu constater, ce qui a été fait dans ce domaine est une réussite. J’espère que le Liban poursuivra ses efforts dans ce sens, que l’intérêt ne retombera pas et qu’il accordera toujours à la communication l’attention qu’elle mérite. Que faut-il faire, d’après vous, pour modifier l’image souvent erronée qu’ont les Brésiliens du Liban ? Il est vrai que le public a une image erronée du Liban, ce que la presse occidentale ne se gêne pas d’exploiter. Les gens peu avertis ont tendance à confondre le Liban avec d’autres pays où l’on parle arabe. La communication est un outil indispensable pour changer les idées reçues, combattre les préjugés et surtout construire une nouvelle image. Le Liban doit montrer au monde ce qu’il est réellement. Mais une communication efficace ne consiste pas seulement à se servir des médias online et offline. Il faut aussi organiser des événements dans le pays, développer les relations publiques et internationales, inciter les populations locales à promouvoir leur région, stimuler le tourisme et valoriser la diversité culturelle. Il faut produire des films, diffuser des livres, bref, faire circuler l’information, parce que la connaissance est la meilleure des armes pour lutter contre les préjugés. Vous avez écrit un jour que votre père avait bâti sa vie sur trois piliers : travail, humanité et amour familial. Pouvez-vous nous parler un peu de votre famille et nous dire si vos descendants ont conservé les mêmes liens que vous avec leurs racines libanaises ? Mon père est né à Zahlé. Après des études de pharmacie à Paris, il s’est installé à São Paulo où il a rencontré Le restaurant « Haven » tenu par les Chamoun, le premier à avoir fait connaître la kebbé aux gens du coin. Réceptions en l’honneur de Bassil Roberto Duailibi à la Conférence des ressources énergétiques de la diaspora libanaise à Beyrouth. de ma famille et de maintenir les liens entre ses membres. Mais le projet à grandi au fil du temps et a fini par devenir un centre d’études en bonne et due forme. Nous y effectuons des recherches sur l’immigration libanaise au Brésil et entretenons une vaste bibliothèque, ainsi qu’une collection d’œuvres d’art moyen-oriental et orientaliste européen. Nous maintenons également un site Web qui nous permet d’échanger nos connaissances avec des chercheurs du monde entier. Grâce à l’Internet, nous avons construit des partenariats importants avec des universités et des centres de recherche internationaux. Américains. « Tina Turner et Ike Turner ont travaillé pour mon oncle à une époque, souligne-t-il. Nous avons côtoyé tous ces gens. » Pat se souvient également que lors du mouvement des droits civiques dans les années 1960, leur restaurant a été l’un des seuls de la région à servir les Noirs. « En 1965, un groupe de jeunes Noirs s’est rendu à divers restaurants pour tenter de se faire servir, en guise de test, et nous étions les seuls à l’avoir fait », dit-il non sans fierté. Aujourd’hui, des années plus tard, les Noirs n’ont rien oublié de cette histoire. Ils n’hésitent pas à dire tout le bien de ces Libano-Américains qui leur ont tendu la main depuis des décennies. Nouvelles du Brésil Interview Roberto Duailibi, un grand publicitaire libano-brésilien, s’exprime sur son travail au Brésil en faveur de la culture libanaise, sur son attachement à sa famille et à sa patrie d’origine, et sur l’importance de la communication. Il a souvent participé à des événements liés à la communauté libanaise, que ce soit au Liban ou au Brésil. Il s’appelle Roberto Duailibi et c’est l’un des plus grands publicitaires du Brésil. Fondateur et associé de la célèbre agence de publicité DPZ, il est connu mondialement et il a été récompensé plusieurs fois pour son travail. En plus de ses nombreuses activités dans différentes organisations, Roberto Duailibi donne des cours à l’université, écrit des livres et il est un conférencier international très sollicité. Son père, Wadih Duailibi, né au Liban, est arrivé au Brésil à vingt-cinq ans. Peu de temps après, il a épousé Cecília Fadoul. De leur union est né Roberto, cinquième de sept enfants. Depuis son enfance, le petit garçon s’est intéressé aux origines de sa famille. Dans les années 1970, cet intérêt a donné naissance à l’embryon de ce qui est aujourd’hui un important centre de recherche sur l’histoire et le parcours de la famille Duailibi au Brésil. Devenu le « Centro de Estudos da Imigração Libanesa », ce centre d’études est à présent installé dans un beau siège social basé à São Paulo, dans le quartier du Morumbi. Cette année, Roberto Duailibi s’est rendu au Liban à l’occasion de la Conférence des ressources énergétiques de la diaspora libanaise. Il a participé à différentes tables rondes, y apportant son expérience et ses connaissances. Il a qualifié l’hommage qu’il lui a été rendu au cours de cette conférence de « grand honneur ». Pat Davis dans son restaurant du Mississippi. ma mère. Mes parents se sont beaucoup investis dans notre éducation. Malgré les difficultés – et il y en avait beaucoup à l’époque –, ils nous ont envoyés dans de bonnes écoles et nous ont encouragés à lire, écrire et discuter. Cet environnement culturel m’a beaucoup aidé. Enfant, j’entendais parler différentes langues à la maison et je vivais entouré de livres. Bref, j’ai eu une éducation très stimulante. Mon père était un entrepreneur qui n’a jamais hésité à bouger pour aller de l’avant. Après avoir travaillé dans l’industrie pharmaceutique, il s’est lancé dans la vente et l’exportation de tissus, puis a ouvert son propre commerce. Il s’est efforcé toute sa vie, avec une grande détermination et beaucoup de dévouement, de nous éduquer dignement. Notre enfance a été nourrie d’histoires sur le Liban et le MoyenOrient. On nous racontait les voyages, l’adaptation, la lutte que nos ancêtres ont menée en arrivant au Brésil. Mes racines libanaises comptent beaucoup pour moi. D’une certaine manière, c’est ce lien que je m’efforce de maintenir avec le Centre d’études. On peut y découvrir le parcours de ses ancêtres, sauvegarder les souvenirs des familles et accéder à de nombreuses informations importantes, permettant ainsi de comprendre le rôle fondamental qu’ont joué les immigrants libanais dans le développement du Brésil. Notre champ de recherche ne se limite pas à l’histoire de notre famille, il concerne le groupe et l’époque historique à laquelle nous appartenons. Propos recueillis par Nathalie NASSIF L’organisation de la Coupe du monde de football 2014 au Brésil, qui a vu la victoire de l’Allemagne contre l’Argentine à Rio de Janeiro, en attendant les prochains Jeux Olympiques à Rio en août 2016, aura été l’occasion pour des centaines de milliers de touristes de tous les continents de découvrir ce beau pays, cher au Liban en raison de la présence de millions de descendants d’émigrés libanais. Deux grandes réceptions ont été organisées par les consuls du Liban Kabalan Frangié à São Paulo le 11 juillet et Ziad Itani à Rio de Janeiro le 12 juillet, afin que le nouveau ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil, venu pour assister à la finale du Mondial, prenne contact avec les membres de la communauté libanaise et puisse ainsi mesurer son importance économique et politique. Le ministre Bassil, qui a remis à la députée Jandira Feghali la médaille de l’émigrant libanais, a été également reçu par l’ambassadeur du Liban Joseph Sayah dans la capitale Brasilia. Pour sa part, Nelson Mufarrej, président de la Fédération des associations libanaises de l’État de Rio, a décerné un diplôme de reconnaissance à Gebran Bassil, qui a annoncé de nouvelles mesures décidées avec les autorités du Brésil afin d’octroyer des visas de longue durée aux émigrés libanais désireux de se rendre au Liban. Rencontres libanaises, mondaines et fortuites Les Libanais du Brésil sont très actifs dans les réseaux sociaux comme celui du Rotary, avec Philippe Salha à Teresina (Piauí) ou Flavio Farah à São Paulo. Rencontrés au cours de réunions mondaines, ils se montrent très intéressés et préoccupés par la situation au Liban et au Le drapeau du Liban flotte sur l’« Ilha Do Limão » dans la baie de Guanabara, porté par les enfants des familles Farah, Zoghzoghi et Fayad. Proche-Orient. Il y a aussi les rencontres imprévues, comme celle faite dans le métro en direction de Copacabana avec un jeune Franco-Libanais de la famille Habis, originaire d’Achrafieh, qui n’a jamais visité le Liban, et qui vient d’arriver de Paris à Rio pour suivre des études en pharmacie. Un chirurgien égyptien de San Francisco nous aborde, à l’issue d’une grande prestation de la chanteuse Luciana Marinho dans un bar renommé d’Ipanema, et nous annonce que l’époux de sa fille est issu d’une famille libanaise installée aux États-Unis. Quelques jours auparavant à Brasilia, à la vue du drapeau libanais frappé du cèdre millénaire, un groupe d’Argentins, en chemin pour le match Argentine-Belgique, s’arrête net devant nous et pour cause : l’avocat Marcelo Daniel Garcia, de Buenos Aires, est originaire de Zakrit (familles Morkos et Nehmé), et ne connaît pas encore le Liban. Un nouvel espace culturel libanais à Rio de Janeiro L’État de Rio, l’une des 27 unités fédératives du Brésil, possède à lui seul une superficie de près de quatre fois celle du Liban, et compte 15 millions d’habitants. Ancienne capitale du Brésil, de 1763 à 1960, cette plateforme touristique mondiale, qui va célébrer en janvier 2015 les 450 ans de sa fondation, accueille un grand nombre de descendants de Libanais qui dépasseraient aujourd’hui les deux millions, venant en seconde position après São Paulo. Le consul Ziad Itani, en poste à Rio depuis deux ans, secondé par son dynamique conseiller Marc Moussallem, multiplie ses actions en faveur du rapprochement avec le Liban. Il va ainsi inaugurer, le 4 août prochain, un nouvel Espace culturel libanais placé sous l’égide du consulat. Cet espace se situe dans l’enceinte même du siège du consulat, situé à la rua Dona Mariana, dans le beau quartier de Botafogo, et les travaux sont pratiquement achevés pour recevoir à temps les premiers visiteurs. Il s’agira en premier lieu de dispenser des cours d’arabe, avec, comme enseignant principal, Ibrahim Khalil, professeur d’arabe à la retraite de l’Université fédérale de Rio. Les cours s’étendront sur huit niveaux à raison de 36 heures chacun, et débuteront à la date du lancement. Déjà les premières inscriptions affluent, dont celles de militaires de la marine brésilienne qui doivent rejoindre leur poste au sein de la Finul au Liban. Naji FARAH RJLiban membre d’une grande fédération d’associations à Rio Le président de la Fédération des associations libano-brésiliennes de l’État de Rio de Janeiro, Nelson Mufarrej, a tenu à récompenser le travail de l’association RJLiban au service du Liban et de ses jeunes depuis trente ans, en France et en Amérique latine en particulier. Il a ainsi remis lors d’un dîner privé au Club MonteLibano de Rio, le 17 juillet, un diplôme de membre collaborateur à Naji Farah, présidentfondateur de RJLiban. Nelson Muffarej, qui a évoqué les projets en cours grâce à une collaboration étroite à Rio, a tenu à signaler que c’est la première fois qu’un tel diplôme est décerné. Il a appelé au déve- Hiba et Naji Farah le 17 juillet au domicile de Nelson et Luisa Mufarrej. loppement des relations entre les jeunes de descendance libanaise au Brésil et dans les pays limitrophes, avec la participation d’artistes de renom pour animer les forums prévus dans les grandes villes de l’émigration. À ce titre étaient présents au dîner, l’entrepreneur Pedro Ganem ainsi qu’Iris Ganemha, organisatrice des tours de chant de Fagner. Cette page est réalisée en collaboration avec l’Association RJLiban. E-mail : [email protected] – www.rjliban.com