Situations d`apprentissage et résolution de problèmes
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Situations d`apprentissage et résolution de problèmes
Situations d'apprentissage et résolution de problèmes Jacques Paulhus C.S. Les Ècores Les 19 et 20 août dernier se tenait au Alpine Inn de Ste-Marguerite la première session d'été de 1'APAME-Région 6 nord, sous la présidence de Francine Lebeau. J'y ai participé à la fois comme représentant du secondaire pour ma Commission scolaire et comme membre délégué du G.R.M.S. Je profite de l'occasion pour souligner l'excellent travail du comité organisateur qui a su mettre l'accent sur la qualité des animateurs et une formule de pré-inscription qui permettait à chacun(e) des participant(e)s un perfectionnement et une réflexion d'une journée entière avec les mêmes personnesressources (soit environ 5 heures par jour). Le thème de la session était: "Situations d'apprentissage et résolution de problèmes" Les responsables de l'APAME avaient su jumeler à cette du concours "Mathémathlon 87" lors d'une conférence de journée le 20 août. Chacun(e) a pu, à cette occasion, de ces olympiades mathématiques s'adressant aux élèves session le lancement presse en fin de lever son verre au succès de 5® et 6®. Deux ateliers ont retenu mon. attention et mon implication, à savoir: "La résolution de problèmes au 2® cycle" animé par: Marie-Pia Masse et Jean Grignon. "La résolution de problèmes est-ce un nouveau thème dans le programme? une mode? un moyen? une fin?" animé par: Conrad Huard, concepteur. * * * * * * Lors de la première journée j'ai eu une fois de plus le plaisir de m'interroger sur les stratégies sous-jacentes a un certain nombre de problèmes. Je vous propose la même démarche en vous demandant de réfléchir aux habiletés requises pour solutionner les quelques problèmes suivants, tirés de la banque de problèmes de Jean Grignon, auteur de la série Maxi-Multi pour 5® et 6^: Problème 1 2 3 '4 GRMS 57-32 "Château de cartes" "Classification" "A la recherche d'un pattern" "Chez le marchand de tapis" (voir pages 30 et 31). Questions pour tous Pour chacun des problèmes précédents... I - Quelle(s) est (sont) la ou les stratégies utilisées [voir liste non exhaustive, page 32]? II - De quel type de problême parlons-nous? Pour les fins de l'exercice proposé, je vous réfère aux classifications de Jean (textes tirés de la conférence donnée le 14 mai 1983 au Congrès de l'APAME tenu a Sherbrooke). Types de problèmes ^^ repérer des données, identifier des opérations, effectuer des calculs ... ou ... simplement reconnaître des priorités, identifier des figures, effectuer une transformation; ^^ lequel l'élève devra montrer davantage d'initiative dans le choix et l'organisation des données avant de le transposer à son niveau en un problème d'application simple; c) de_recherche^_d^organisation^ dans lequel beaucoup plus de latitude est laissée â celui qui sait bien examiner la situation. De ces brèves réflexions nous avons pu conclure lors de l'atelier qu'une large proportion des problèmes proposés en classe et dans les diverses collections... sont davantage des problèmes qui se classeraient dans la catégorie des applications simples. Lors de la session, le temps nous a manqué et l'espace m'est compté pour parler de l'organisation de la classe et de l'évaluation. Voilà qui aurait pu faire l'objet d'un atelier pour chacun de ces thèmes. Merci et à une prochaine Marie-Pia et Jean. GRMS 57-33 Problême 1: "Château de cartes" Savez-vous faire un château de cartes? Pour arriver â un étage, c'est tout simple: Pour 2, ce n'est pas compliqué non plus: A A Pour 3, voilà: Et ainsi de suite. Dites-moi alors, combien de cartes il vous faut pour construire ainsi un château de 47 étages? (Tiré de "Les jeux mathématiques d'Eureka", collection Dunod.) Problème 2: "Classification" Voici un ensemble de figures: Classifie ces figures en les plaçant sur une seule ligne à la place des lettres. A B C Explique tes démarches. (Tiré de Maxi-Multi.) GRMS 57-34 D E F G H PouAqaoZ ut-cd pAoblèrmé? aniqum^yvt en mcUhmcuUque que l'on poAle. dz fizÂoluJtion do. N'est-ce pas prétentieux de vouloir nous approprier et véhiculer que seule la mathématique peut développer la résolution de problèmes et les concepts unificateurs? L'auteur y répond en démontrant que la résolution de problèmes est directement reliée au processus d'apprentissage véhiculé par l'ensemble des programmes, à savoir: français, arts, sciences humaines, sciences de la nature, etc. L'état actuel de la psychopédagogie nous amène (selon lui) plus à percevoir qu'à réaliser des apprentissages, développer des habilités et des attitudes. L'individu doit: "i tre confronté â des problèmes significatifs dont un vécu objectivé débouchera sur ce que l'on appelle une expérience personnelle".^ feuon6-noaô covU-idë/LdA ta /LÈ&oiiuùion de, pAobtme^ comme, un objet d'é.tude., un nouveau thème, du p/iogAamme. de. mathmatLque.? Elle ne doit pas â mon avis être le propre de la mathématique, mais bien un principe à respecter dans notre démarche pédagogique afin de maximiser les apprentissages. Pour l'auteur, comme pour plusieurs de nous, la mathématique doit être un outil pour résoudre des situations problématiques. Il ne s'agit donc pas d'enseigner des stratégies mais de guider chacun selon ses attitudes personnelles de raisonnement et d'expression. En somme, ce qui différencie nos démarches de résolution, c'est surtout notre "style personnel d'apprentissage", à savoir: auditif ou visuel / cognitif ou affectif / expressif ou passif / centré sur l'environnement humain ou l'environnement physique / d'expression verbale ou d'expression écrite / fantaisiste ou réaliste. C'est en analysant les modèles des démarches chacun des programmes officiels et le schéma d'apprentissage que l'auteur en vient a nous démarche pédagogique^ (voir schéma à la page ITG 1 étape: pédagogiques véhiculées dans général relié a tout processus proposer le modèle suivant de suivante). Présenter les situations les plus significatives possibles pour l'apprenant et issues de son environnement. De telles situations devront présenter et susciter des interrogations réelles. 2® étape : Permettre aux apprenants de "vivre" la situation et de résoudre la problématique. L'intervenant ne doit pas se substituer à l'apprenant, mais doit demeurer "l'aidant". Tiré de: "Essais d'objectivation d'un intervenant en milieu scolaire", Conrad Huard, Instantanés Mathématiques, janvier 1985. Conrad Huard, Instantanés Mathématiques, mai 1985. GRMS 57-33 o ui H H- SCHEMA INTEGRANT LE PROCESSUS D'OBJECTIVATION À LA DEMARCHE PÉDAGOGIQUE ET A U PROCESSUS D'APPRENTISSAGE H n)\ eu fD Démarche pédagogique 0 Cfl Présenter des situations significatives présentant o u suscitant cJes interrogations, d e s p r o b è m e s 1 u> côrTÎ"prênbrê,"âi3er, a n i m e r I PROCtSSUS D APPRtNTISSACt ) CO ? rt 3* B lu Objectivai ion rt ^H- tmcrgpnce Prot)lRme Queslion Inlerrogation L'indiviflu f.iconir • organise, contlul. C (D CO t'initividu i'cvtînic t't vcul fisqurr. CO (D I rt i-t (t 00 Ln Présenter u n e diversité d e situations permettant la c o n solidation et l'enrichissement d e la d é c o u v e r t e faciliter, être répondre à l'écoute, Réinveslissemcni Application Ccncralisalion l ' i n i t i v i H u (Irsirc se pcrtrdionnefpouf c n i f c l o n i f . rculilKer. cnrichir sa o u d c c o u v c t ctsK Objeclivalion L'indivitlli rot fintc O'Kan'sf. (onctul. Motivation Immersion l ' i n d i v i d u 1 rvalue, est salistail de va d ^ c u u v e n c . l o u l s><laire. Euploration Recherche Développement L'individu s'ouvre, veut se rééquilibrer Découverte Solution Prise de signification Permettre d e vivre u n e phase d e recherche et d'exploration faire c o n f i a n c e , croire, être disponible Objectivation l'individu rar onlc organise, conclut. Permettre l ' é c h a n g e et la c o m m u n i c a t i o n , d e la dévouverte, d u c h e m i n e m e n t et des attitudes favoriser, inciter, e n c o u r a g e r CH. 3 étape : Permettre aux apprenants de verbaliser leurs découvertes (phase de communication). 4® étape : Présenter aux apprenants une diversité de situations nouvelles qui favorisent le réinvestissement, l'utilisation, l'entretien, la généralisation et le transfert des découvertes réalisées. Je crois que l'élaboration d'une banque de problèmes à l'aide des apprenants permettrait une plus grande richesse de situations davantage signifiantes puisque tirées de leur vécu. PeAme-ùÉ/te aux appAemnté de voAbaLUoA. du pÂ-Og-fuimme,. IQJLJUL dlcouvejvtz, c'ut poA^ol^ dqjoofiddn. Ainsi au printemps dernier, j 'ai demandé à mes élèves forts de secondaire I de me produire une recherche sur un thème de leur choix touchant le domaine de la mathématique. Ce travail était collectif ou individuel, au choix, et les moyens de communication laissés à la discrétion de chacune des équipes de travail. La qualité de ces recherches m'a impressionné et plusieurs de mes confrères ont pu constater une réelle motivation chez ces jeunes tout au long des deux derniers thèmes de l'année. Je visais les objectifs suivants: a) que l'élève s'approprie la mathématique et déborde du cadre académique; b) que la mathématique devienne un outil de communication (présentation aux pairs); c) que chacun(e) développe davantage son autonomie de recherche (recherche d'informations, décision quant aux moyens de réalisation et de communication, etc.); d) que chacun(e) exploite ses goûts et potentiels; e) que les pairs participent autant que le professeur à l'évaluation de cette communication (feedback valorisant pour l'élève). Ce fut l'occasion de l'apprentissage de l'organisation ou gestion du temps alloué (ime dernière période à l'occasion, travail sur échéance d'un peu plus d'un mois). Quelques exemples de productions: 1) un diaporama sur l'achat d'un ordinateur (bilan critique des possibilités de plusieurs modèles); 2) deux recherches sur certains aspects de la vie de mathématiciens célèbres; . 3) enquête statistique auprès des clients d'un centre d'achat sur leurs motivations en terme de fréquentation; 4) cours structuré sur une leçon d'algèbre; etc. GRMS 57-35 Ce fut un réel succès"principalement parce que j'ai fait confiance aux élèves, me limitant à resituer leurs questionnements sans leur fixer trop de contraintes. Ce fut réalisable dans le cadre du programme et de la répartition temps. A la question: "Voulez-vous refaire l'expérience?", la majorité répond oui avec intérêt et s'explique! Tout(e) lecteur(trice) désireux(se) d'en connaître davantage sur "l'objectivation" proposée par M. Huard peut con6ulteA les articles parus dans la revue Instantanés Mathématiques 1985-86. En voici la liste: "Le processus d'apprentissage", mars 1985; "La démarche pédagogique peut-elle devenir naturelle?", mai 1985; "L'objectivation, le coeur de l'apprentissage", septembre 1985; "L'évaluation pédagogique, comment? pour qui? pourquoi?", novembre 1985; "L'évaluation pédagogique, comment l'opérationaliser", janvier et mars 1986. # # # # # # # # # # # Je remercie les auteurs qui ont autorisé la reproduction des extraits de leurs textes ou conférence et j'espère, en terminant, qu'une telle formule de session se réitère en 1986-87 et en inspire plusieurs. FICHE D'ÉVALUATION .>1 Titre iH •H ni GRMS à l'oeuvre Informatique et enseignement des mathématiques r-i n) •H •MH x: uG JJ 3 G > G M M •H <U IXvcU « S I-) p c^ UU • Êdito Le mot du président \a) e •ri nJ •H m xO) m S •H T3 • •• • Au jeul MOIFEM Tel quel • • Situations d'apprentissage et résolution de problèmes Club de math Résoudre un problème ou douter de sa solution? GRMS 57-36 • • • • • • Commentaires