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Corrigé : EM Lyon 2007 Option économique Exercice 1: 1. On remarque que la matrice A est symétrique, elle est donc diagonalisable. 2. Cherchons les valeurs propres de A et une base de vecteurs propres associés. −λ 21 1 −λ 2 A − λI3 = 1 2 1 2 0 0 1 2 0 0 1 2 ↓ 1 2 1 2 1 2 −λ 1 2 ↓ λ + 21 + 21 ) ↓ λ+ 0 −λ 1 2 1 2 1 2 −λ −λ 12 1 2 (λ 1 2 1 2 1 2 −λ −λ − 21 1 2 4 −λ −λ −λ − 21 2 λ − 12 λ − 12 Donc les valeurs propres de A sont les solutions de λ + L1 ↔ L3 L2 ← L1 − L2 L3 ← λL1 + 21 L3 L2 ← L1 − L2 L3 ← λL1 + 21 L3 1 1 1 1 = 0 et λ2 − λ − = 0 qui sont 1 et − . 2 2 2 2 1 Les valeurs propres de A sont 1 et − . 2 Pour trouver les sous-espaces propres associés à ces deux valeurs propres nous allons nous servir du pivot de Gauss que nous venons d’effectuer. • AX = X ⇔(A − I3 )X = 0 1x + 1y − z = 0 2 2 ⇔ 3 3 y− z=0 2 2 x=z ⇔ y=z 1 1 Donc E1 = vect 1. La famille 1 est une base de E1 . 1 1 • 1 1 AX = − X ⇔(A + I3 )X = 0 2 2 1 1 1 ⇔ x+ y+ z =0 2 2 2 ⇔x + y + z = 0 1 1 1 1 Donc E−1/2 = vect −1 , 0 . Les deux vecteurs n’étant pas proportionnels, la famille −1 , 0 est 0 −1 0 −1 une base de E−1/2 . 1 1 1 • Donc 1 , −1 , 0 est une base de vecteurs propres. 1 0 −1 1 1 1 La matrice de passage de la base canonique à la base de vecteurs propre est P = 1 −1 0 , la matrice A dans 1 0 −1 1 0 0 0 et la formule du changement de base nous donne A = P DP −1 . la nouvelle base devient D = 0 − 21 0 0 − 12 EML 2007 Page 1 Corrigé 3. Calculons P −1 à l’aide du pivot de Gauss : 1 1 1 1 −1 0 1 0 −1 ↓ 1 1 1 0 2 1 0 1 2 ↓ 2 0 1 0 2 1 0 0 3 ↓ 6 0 0 0 6 0 0 0 3 Donc P −1 1 1 1 = 3 1 L2 ← L1 − L2 L3 ← L1 − L3 L1 ← 2L1 − L2 L3 ← 2L3 − L2 L1 ← 3L1 − L3 L2 ← 3L2 − L3 1 0 0 1 0 0 ↓ 1 0 1 −1 1 0 ↓ 1 1 1 −1 1 1 ↓ 2 2 2 −4 1 1 0 0 1 0 0 −1 0 0 −2 2 2 −2 1 1 −2 1 . 1 −2 4. • Montrons par récurrence que la propriété P(n) : An = P Dn P −1 est vraie pour tout n ∈ N∗ . - Pour n = 0, on a A0 = I et P D0 P −1 = I donc P(0) est bien vraie. - Soit n un entier fixé. Supposons que P(n) est vraie. On a alors : An+1 = An × A = P Dn P −1 × P DP −1 = P Dn+1 P −1 Donc P(n + 1) est alors vraie. - Grâce au principe de récurrence on a montré que pour tout entier n, An = P Dn P −1 . 1 0 0 n 0 , on a : • Comme Dn = 0 − 21 n 0 0 − 12 n 1 + 2 − 21 1 n An = 1 − − 21 n 3 1 − − 21 n 1 − − 21 n 1 + 2 − 21 n 1 − − 21 n 1 − − 12 n 1 − − 12 n 1 + 2 − 21 5. a) Montrons par récurrence que la propriété P(n) : Xn = An X0 est vraie pour tout entier n. • On n = 0, on a A0 X0 = IX0 = X0 donc P(0) est bien vraie. • Soit n un entier fixé. Supposons P(n) vraie. On a Xn+1 = AXn = AAn X0 = An+1 X0 donc P(n + 1) est vraie. • Grâce au principe de récurrence on a donc montré que pour tout entier n, Xn = An X0 . b) Grâce au calcul de An , et au fait que u0 + v0 + w0 = 1, on obtient : n 1 1 u0 + v0 + w0 + − (2u0 − v0 − w0 ) un = 3 2n 1 1 vn = u0 + v0 + w0 + − (2v0 − u0 − w0 ) 3 2 n 1 1 wn = u0 + v0 + w0 + − (2w0 − v0 − u0 ) 3 2 n 1 1 1 − un = + u0 − 3 3 2 n 1 1 1 ⇔ vn = + v0 − − 3 3 2 n 1 1 1 wn = + w0 − − 3 3 2 c) Comme lim n→+∞ EML 2007 − 1 2 n = 0, car −1 < − 1 1 < 1, on en déduit que u = v = w = . 2 3 Page 2 Corrigé d) Grâce aux expressions de un , vn et wn trouvées, on a s 2 2n 2 2n 2 2n 1 1 1 1 1 1 − − − + v0 − + w0 − dn = u0 − 3 2 3 2 3 2 s 2 2 2 1 1 1 1 = n + v0 − + w0 − u0 − 2 3 3 3 On sait que u0 , v0 , w0 sont trois réels positifs tels que u0 + v0 + w0 = 1 donc ils sont tous trois inférieurs à 1 : 1 1 2 0 6 u0 6 1 ⇔ − 6 u0 − 6 ⇔ 3 3 3 Donc on en déduit que 2 4 1 6 u0 − 3 9 2 2 2 1 1 1 4 u0 − + v0 − + w0 − 6 64 3 3 3 3 √ 1 1 × 4 = n−1 n 2 2 1 1 e) On voit que d8 6 7 = 6 10−2 . Donc n = 8 convient. 2 128 Et donc on a dn 6 Exercice 2: Préliminaire 1. Les fonctions x → x2 et x → ln x sont continues sur R+∗ donc g est continue sur R+∗ . De plus ces deux fonctions sont strictement croissante sur R+∗ donc g est une fonction strictement croissante sur R+∗ . On a lim g(x) = −∞ par somme de limites et lim g(x) = +∞ par somme de limites aussi. x→0 x→+∞ 2. Grâce à la question précédente, on peut appliquer le théorème de bijection monotone et donc g réalise une bijection de R+∗ sur R. Comme 0 ∈ R, il admet un unique antécédent par g et donc il existe un unique réel α > 0 tel que g(α) = 0. 1 1 3. On a g(1/2) = + ln(1/2) = − ln 2 < 0 et g(1) = 1 > 0. 4 4 1 Donc g(1/2) < g(α) < g(1) et comme g −1 est strictement croissante on a < α < 1. 2 Partie A 1 1 1. a) f est dérivable sur I et f ′ (x) = 1 − x − 2 4x 1 1 1 1 1 >− . Or on a x < 1 donc − x > − et comme x > , on a − 2 2 2 4x 2 1 1 On obtient donc f ′ (x) > 1 − − = 0 donc f ′ (x) > 0 et f est strictement croissante sur I. 2 2 3 b) Comme f est strictement croissante on a déjà f (1/2) < f (1). De plus f (1) = < 1 et 4 7 1 1 1 f (1/2) = + ln 2 > car ln 2 > . 16 4 2 4 1 Donc on a bien < f (1/2) < f (1) < 1. 2 c) Pour tout x ∈ I, comme f est strictement croissante on a f (1/2) 6 f (x) 6 f (1) et donc d’après la question 1 précédente, 6 f (x) 6 1 c’est-à-dire f (x) ∈ I. 2 3 2. a) u1 = f (u0 ) = f (1) = 4 b) Montrons par récurrence que la propriété P(n) : un ∈ I, est vraie pour tout entier n. • Pour n = 0 : comme u0 = 1 on a bien u0 ∈ I et donc P(0) est vraie. • Soit n ∈ N fixé, supposons que P(n) est vraie. On sait donc que un ∈ I. Or un+1 = f (un ) et d’après la question 2) c) f (un ) ∈ I. Donc un+1 ∈ I et donc P(n + 1) est vérifiée. • D’après le principe de récurrence P(n) est donc vraie pour tout n ∈ N. EML 2007 Page 3 Corrigé c) Montrons par récurrence que la propriété P(n) : un+1 6 un est vraie pour tout entier n. 3 • Pour n = 0 : on a u0 = 1 et u1 = donc u1 6 u0 et donc P(0) est vérifiée. 4 • Soit n ∈ N fixé, supposons P(n) vraie. On a donc un+1 6 un . Comme f est croissante on a donc f (un+1 ) 6 f (un ) que l’on peut écrire un+2 6 un+1 . On a donc P(n + 1) qui est alors vraie. • D’après le principe de récurrence, P(n) est donc vraie pour tout n ∈ N. On peut donc conclure que la suite (un ) est bien décroissante. 1 d) On a vu que la suite (un ) est décroissante et minorée par donc cette suite converge vers un réel ℓ qui appartient 2 à I. Comme un+1 = f (un ) et que la fonction f est continue, en passant à la limite on a f (ℓ) = ℓ. Or on remarque que f (x) = x ⇔ g(x) = 0 ⇔ x = α. Donc (un ) converge vers le réel α. Partie B 1. Les fonctions (x, y) → x, (x, y) → ey , (x, y) → y et (x, y) → ln(x) sont de classe C 1 sur R+∗ × R donc par produit et somme, F est de classe C 1 sur R+∗ × R. De plus : ∂F y (x, y) = ey + ∂x x et ∂F (x, y) = xey + ln(x) ∂y 2. On cherche à résoudre : ( ( y y ln(x) =0 ey = − x=− ⇔ ⇔ x x x xey + ln(x) = 0 −y + ln(x) = 0 y = ln(x) x=α ln(x) + x2 = 0 ⇔ ⇔ y = ln(α) y = ln(x) ( ey + Donc l’unique point critique de F est (α, ln(α)). 3. Avec le même raisonnement que précédemment, on voit que F est en fait de classe C ∞ sur R+∗ × R. Nous allons donc utiliser les notations de Monge pour savoir si F admet un extremum local. Les dérivées partielles d’ordre 2 de F sont y ∂2F (x, y) = − 2 ∂x2 x Donc au point (α, ln(α)), on a r = − On a donc s2 − rt = 2 + ∂2F (x, y) = xey ∂y 2 ∂2F 1 (x, y) = ey + ∂x∂y x 1 ln(α) , s = α + et t = α2 . (α)2 α 1 > 0 et ainsi F n’admet pas d’extremum local en (α, ln(α)). α2 Exercice 3: 1. On reconnait ici que f est la densité d’une loi exponentielle de paramètre 1. Donc f est bien une densité de probabilité. Z 1 Z 1 1 2. a) • Pour n = 0 on a P (Y = 0) = P (X < 1) = f (t) dt = e−t dt = −e−t 0 = 1 − e−1 −∞ 0 1 −0 −1 e =1−e et 1 − e Donc l’égalité est vraie pour n = 0. • Soit n un entier strictement positif P (Y = n) = P (n 6 X < n + 1) Z n+1 = e−t dt car n > 0 n n+1 = −e−t n = −e−(n+1) + e−n 1 −n 1− =e e 1 −n e pour tout entier naturel n : P (Y = n) = 1 − e EML 2007 Page 4 Corrigé b) On a Y + 1(Ω) = N∗ Et pour n ∈ N∗ : (Y + 1 = n) = (Y = n − 1) donc n−1 1 −n+1 1 1 P (Y + 1 = n) = 1 − e = 1− e e e Donc Y + 1 suit une loi géométrique de paramètre 1 − e−1 . 1 e 1 Donc on a E (Y + 1) = = et E (Y ) = E (Y + 1) − 1 = −1 1−e e−1 e−1 e e−1 De plus V (Y ) = V (Y + 1) = 2 = 2 (1 − e−1 ) (e − 1) c) Y + 1, loi géométrique est celle du premier succès. Donc Y est le nombre d’expériences avant le premier succès dans 1 une suite d’expériences indépendantes dont la probabilité de succès est 1 − . e 1 −1 On continue tant que l’on a échec (probabilité = e ) e program eml2007; var y:integer; u:real; begin randomize; u:=random; y:=0; while u<exp(-1) do begin y:=y+1; u:=random end; writeln(’y vaut ’, y); end. 1 3. a) Comme U a une espérance (E(U ) = ) alors 2U − 1 admet une espérance et comme 2U − 1 et Y sont indépendantes 2 et ont une espérance alors T a une espérance et E (T ) = E ((2U − 1) · Y ) = E (2U − 1) E (Y ) = (2E (U ) − 1) E (Y ) = 0 T admet une espérance et E (T ) = 0 b) Comme 2U − 1 = ±1 suivant que U = 0 ou 1 alors (2U − 1)2 = 1 et donc T 2 = Y 2 e 2 Y a une variance et V (Y ) = 2 donc Y a une espérance et (e − 1) 2 1 e+1 e + = E Y 2 = V (Y ) + E (Y )2 = 2 2 e−1 (e − 1) (e − 1) Et comme T 2 = Y 2 , T 2 a une espérance et donc T a une variance et 2 V (T ) = E T 2 − E (T ) = E Y 2 − 0 = T admet une variance et V (T ) = e+1 2 (e − 1) e+1 2 (e − 1) c) Comme Y > 0 et que 2U − 1 vaut ±1 on a • Si n est un entier strictement négatif : P (T = n) = P ((2U − 1 = −1) ∩ (Y = −n)) = P (U = 0) P (Y = −n) 1 1 n = e 1− 2 e car les variables sont indépendantes • Pour n entier strictement positif : P (T = n) = P ((2U − 1 = 1) ∩ (Y = n)) = P (U = 1) P (Y = n) car les variables sont indépendantes 1 1 = e−n 1 − 2 e EML 2007 Page 5 Corrigé 1 • et pour n = 0 on a (T = 0) = (Y = 0) et P (T = 0) = 1 − e 1 1 si n ∈ Z+∗ e−n 1 − e 2 1 P (T = n) = 1 − si n = 0 e 1 en 1 − 1 si n ∈ Z−∗ 2 e 4. a) Pour n ∈ N∗ , lorsque [Y = n] alors n 6 X < n + 1 donc X − Y ∈ [0; 1[. Lorsque Y = 0 on a aussi X − Y ∈ [0; 1[. Ainsi l’événement [D < 0] est impossible et donc pour tout t < 0 : FD (t) = P (D ≤ t) = 0 Et l’événement [D 6 1] est toujours réalisé donc pour tout t > 1, FD (t) = 1. b) Soit t ∈ [0; 1[. L’événement (D 6 t) est à déterminer suivant la valeur de Y : (D 6 t) = ([Y = 0] ∩ [X − Y 6 t]) ∪ = ([X < 1] ∩ [X 6 t]) ∪ = [X 6 t] ∪ +∞ [ n=1 = [0 6 X 6 t] ∪ = +∞ [ +∞ [ n=1 +∞ [ n=1 ([Y = n] ∩ [X − Y 6 t]) ([Y = n] ∩ [X − n 6 t]) ([n 6 X < n + 1] ∩ [X 6 n + t]) +∞ [ (n 6 X 6 n + t) car l’événement [X < 0] est impossible n=1 (n 6 X 6 n + t) n=0 Donc (D 6 t) = +∞ [ (n 6 X 6 n + t) n=0 c) Pour tout nombre réel t ∈ [0; 1[ et pour tout nombre entier naturel n, comme 0 ≤ n ≤ n + t Z n+t n+t P (n 6 X 6 n + t) = e−x dx = −e−x n = −e−n−t + e−n = e−n 1 − e−t n d) Comme les événements de la réunion sont incompatibles, FD (t) = P (D 6 t) = +∞ X P (n 6 X 6 n + t) n=0 = +∞ X n=0 e−n 1 − e−t = 1 − e−t = 1−e ∀t ∈ [0; 1[ , FD (t) = 1 − e−t 1 − e−1 +∞ X −t n=0 e−1 n 1 car e−1 < 1 −1 1−e e) FD est de classe C 1 sur ]−∞; 0[ , sur [0, 1[ et sur [1; +∞[, grâce aux fonctions usuelles. 1 − e−0 = 0 donc FD est continue en 0 En 0− : lim FD (t) = lim 0 = 0 et F (0) = − − 1 − e−1 t→0 t→0 1 − e−t 1 − e−1 En 1− : lim− FD (t) = lim− = = 1 et FD (1) = 1 donc FD est continue en 1. −1 1 − e−1 t→1 t→1 1 − e Donc FD est continue sur R et C 1 sur R \ {0, 1} donc D est une variable à densité. On obtient une densité de D en dérivant FD et en complétant là où ça n’est pas dérivable. −t e si t ∈ [0, 1] Une densité de D est donnée par g (t) = 1 − e−1 0 sinon EML 2007 Page 6 Corrigé