le TEC Liège-Verviers - Groupe PS

le TEC Liège-Verviers
Question orale - 03/10/2016 - Déborah Géradon - Parlement de Wallonie Transports
Destinataire
Carlo Di Antonio, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la
Mobilité et des Transports et du Bien-être animal
Monsieur le Ministre, le 24 juin dernier, je vous interrogeais en commission quant à
la situation du parc de bus du TEC Liège- Verviers. Bus vieillissants, aucun bus
hybride parmi les 120 commandés par la Wallonie, un tram retardé, et cetera. Ma
question principale était la suivante : le transport en commun en province de Liège
est-il délaissé par la SRWT ? Vous m'aviez alors rassurée quant au renouvellement
de la flotte avec l'arrivée d'une trentaine de bus « presque neufs » en 2017 et de bus
hybrides prévus en 2018 dans la Cité ardente. Ces deux investissements
conséquents dans les prochains mois étaient de nature à nous rassurer quant à la
volonté de la SRWT d'investir dans la mobilité en province de Liège. Mais à en
croire la sortie dans la presse il y a quelques jours, du président du TEC
Liège-Verviers, l'avenir ne serait pas si idyllique. En effet, il dresse un constat
alarmant et affirme que même si Liège représente 51,6 % des voyageurs du TEC, il
serait bel et bien le parent pauvre du réseau. De plus, il affirme qu'il faudrait
repenser complètement le réseau de bus, et ce, autour de cinq axes : une ligne 4
reconfigurée allant jusque Coronmeuse, un futur axe CHC-Chênée via
Saint-Lambert, un nouvel axe Centre CHU via Outremeuse et Fetinne, un axe
Centre-Fléron et, enfin, un axe Centre-Rocourt. Entendre pareilles propositions
pourrait réjouir certains utilisateurs, mais il s'agit également d'un aveu de faiblesse.
Que pensez-vous de ce constat très négatif dressé par le président du TEC
Liège-Verviers ?
Réponse
Madame et Messieurs les députés, lors d'une précédente réunion de notre
commission, je vous indiquais qu'au-delà des 120 autobus hybrides destinés aux
TEC Charleroi et Namur-Luxembourg en 2017 et en 2018, le TEC Liège- Verviers
allait également recevoir des autobus hybrides, mais dans une phase suivante.
Depuis lors, j'ai proposé au Gouvernement wallon d'élargir sans tarder le processus
d'acquisition en cours aux 67 autobus nécessaires au renouvellement des autobus
les plus anciens du TEC Liège-Verviers. Au total, la prochaine commande de la
SRWT, prévue pour le début de l'année 2017, portera ainsi sur 187 autobus
hybrides. Les premiers autobus sont attendus en fin 2017, les autres suivront en
2018 et 2019. Monsieur Gillot, on en revient toujours au calendrier. La SRWT a
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également déjà prévu en 2018 une commande suivante de 111 autobus hybrides.
La commande 2017, ce sont les 187 autobus hybrides, auxquels on a déjà prévu
aujourd'hui d'ajouter 111 supplémentaires commandés en 2018. Madame Géradon,
lorsque le président du TEC Liège-Verviers s'est exprimé il y a quelques jours, il
n'avait manifestement pas pris connaissance de ces décisions de la SRWT du 14
septembre dernier. Sur les 298 autobus hybrides que je viens d'évoquer, 162
autobus sont destinés au TEC Liège-Verviers, les 67 de la première phase et 95
dans la seconde. Ce programme de renouvellement permettra de réduire en 2019
l'âge moyen du parc nécessaire à l'exploitation du TEC Liège-Verviers à 7,3 années,
alors qu'il sera de 9,2 à la fin de cette année. Monsieur Gillot, quand vous dites que
les bus sont très anciens, la moyenne d'âge est de 9,2 ans, ce n'est pas forcément
supérieur à la moyenne d'âge des bus un peu partout en Wallonie. On ira à 7,3 une
fois l'arrivée de ces nouveaux bus. Quant à la structure du réseau TEC de Liège, il
est prévu qu'elle soit réorganisée en fonction de la mise en service du tram. Ceci dit,
je suis étonné que le président du conseil d'administration du TEC Liège-Verviers
s'exprime de cette façon puisque rien au sein du TEC Liège-Verviers ne l'empêche,
s'il l'estime nécessaire, de réorganiser son réseau. Cela ne dépend pas de moi. Si
un TEC décide, à un moment donné, de supprimer une ligne quelque par parce qu'il
faut en faire une autre, d'organiser différemment son réseau, le conseil
d'administration des TEC est tout à fait en mesure de mener cette réforme sans
avoir l'accord du Gouvernement ni du ministre sur ces réorganisations. Je suis un
peu étonné de cette prise de position du président du TEC Liège-Verviers par voie
de presse. Pour le surplus, la SRWT reste attentive aux difficultés de circulation
rencontrées par les autobus, particulièrement à Liège, et réfléchit à des pistes
d'amélioration, tout en devant tenir compte du contexte budgétaire actuel et des
contraintes globales auxquelles le TEC est confronté dans l'organisation de son
offre sur l'ensemble de ses lignes. L'ensemble du personnel technique sera bien
formé afin que la maintenance de ces bus hybrides soit effectuée en interne. Un
programme de mise à niveau des compétences du personnel sera déployé d'ici
septembre 2017. L'acquisition de nouveaux autobus pour le TEC Liège-Verviers n'a
aucune incidence sur le calendrier du tram. C'était une question de M. Jeholet, mais
j'aime autant le préciser. Elle a pour objectif d'éviter un vieillissement trop important
de son parc d'autobus avant l'arrivée du tram. La répartition des autobus hybrides
est basée sur les besoins de renouvellement du matériel roulant dans les différents
TEC pour les prochaines années : - 162 véhicules sont destinés au TEC LiègeVerviers, c'est plus de la moitié des prochaines commandes prévues par la SRWT ;
- 55 véhicules sont destinés au TEC Charleroi ; - 46 au TEC Hainaut ; - 35 au TEC
Namur-Luxembourg. Aucun autobus neuf n'est actuellement nécessaire au TEC
Brabant wallon, compte tenu de l'âge de son parc qui est bien inférieur aux autres.
La stratégie de renouvellement du parc d'autobus a été mûrement réfléchie par la
SRWT et les 11 premiers véhicules hybrides qui arriveront prochainement à Namur
n'ont pas pour vocation de valider le choix de la technologie hybride pour les lignes
urbaines et périurbaines. Ils permettront par contre, d'un point de vue opérationnel,
de préparer l'arrivée des livraisons suivantes dans les différents TEC. Certains
le TEC Liège-Verviers
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enseignements du projet pilote de Namur sont déjà intégrés dans la procédure de
marché public en cours. Seuls des autobus éprouvés en exploitation seront
acceptés. Le CNG pourrait être envisagé pour d'autres types de services, tels que
les lignes plus rurales ou les lignes express, sachant toutefois que cette technologie
nécessiterait des infrastructures spécifiques plus coûteuses dont les TEC ne
disposent pas actuellement. La réflexion se poursuit, à cet égard, au sein du groupe
TEC pour identifier les technologies alternatives plus adaptées à ces conditions
d'exploitation. À Liège comme ailleurs, tous les aspects du déploiement des bus
hybrides font l'objet d'études et les lignes susceptibles d'accueillir les autobus
hybrides ont bien été identifiées. Leur détermination précise est toutefois analysée
en lien avec le cahier des charges et les fonctionnalités qui seront demandées aux
soumissionnaires pour les autobus. C'est également le cas de l'implantation des
stations de recharge, qui pourrait dépendre de la solution proposée par
l'adjudicataire. Selon le type de bus hybride, la localisation des stations de recharge
peu varier selon les types de modèle et des solutions qui peuvent être proposées.
Par conséquent, ce n'est qu'à l'issue de l'attribution du marché, prévue pour le début
de 2017, que ces informations pourront être définitivement établies. « Compte tenu
des premières livraisons attendues en fin d'année 2017, tous les équipements
nécessaires seront prêts dans les temps », rappelle la SRWT. Enfin, les
commandes ne portent que sur des autobus standard. En effet, les bus articulés du
TEC Liège-Verviers ne devront pas être remplacés avant 2020 et les infrastructures
du TEC Liège-Verviers ne permettent actuellement pas de remplacer des autobus
standards par des véhicules articulés. M. le Président. - La parole est à Mme
Géradon. Mme Géradon (PS). - Monsieur le Ministre, je note 162 bus hybrides
standards pour Liège en 2017, 2018 et 2019. Voilà une nouvelle réjouissante quand
on compare à la sortie de presse du président du TEC Liège- Verviers. Il y a de quoi
se poser la question de la bonne information. Je suis particulièrement étonnée de
cette sortie au vu de votre réponse. Je me réjouis de cette annonce qui permettra de
diminuer la moyenne d'âge du parc automobile du TEC Liège-Verviers de 9,2
années à 7,3 années, ce qui est une réduction assez significative et il y a de quoi se
réjouir.
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