Mark Zellweger, nouveau maître du roman d`espionnage

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Mark Zellweger, nouveau maître du roman d`espionnage
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Mark Zellweger, nouveau
maître du roman d’espionnage
La littérature suisse romande se porte décidément bien. Mark Zellweger, auteur de thrillers politiques
internationaux, a signé récemment un nouveau roman, «Double Jeu». Rassemblant son expérience
d’ancien conseiller en stratégie auprès des directeurs de services secrets de premier plan, mais restant
accessible aux non-initiés, il mène son lecteur au cœur de plusieurs intrigues où les enjeux géopolitiques
internationaux sont élevés. Une occasion pour l’auteur de dire des vérités sur le quotidien de ces hommes
et femmes de terrain, au travers de personnages attachants.
P
as de cascades à la
James Bond, pas de
fusillades, ni de coursespoursuites… avec Mark Zellweger, l’essentiel réside dans les
portraits psychologiques, tracés
avec une maîtrise confondante.
Des personnages que l’on voit
agir et que l’on entend parler.
En 2014, il publie «L’envol des
faucons», premier roman de
la saga Réseau Ambassador,
suivi de «Panique au Vatican»
en 2015 et donc de «Double
Jeu» en 2016. Des thrillers attachants, aux intrigues multiples et
contemporaines, qui séduisent
un lectorat autant masculin que
féminin. Ces romans ont pour
trame historique le cadre géopolitique actuel. «Écrire un roman
d’espionnage relève de la fiction,
mais les réflexions de mes personnages et le cadre sont inspirés du réel», souligne l’auteur.
Zellweger aime cultiver le mystère et suscite l’intrigue jusque
dans son propre personnage.
Afin de garder l’anonymat et
d’éviter tout conflit, l’ancien
stratège a choisi de signer ses
romans sous un pseudonyme et
apparaît muni d’un panama et de
lunettes à monture épaisse.
«Double Jeu» – un
thriller captivant
L’Afrique est agitée de toute part
par des mouvements rebelles
surarmés. En République démocratique du Congo, des hommes
et des femmes sont victimes de
malformations crâniennes et
neurologiques dont l’origine est
inconnue. Le général Avram Leibowitz, père du Faucon Rebecca,
a disparu. Le Sword, seul service
de renseignements indépendant
et neutre au monde, dirigé par
Mark Walpen, est sur tous les
fronts. Même le Secrétaire général de l’ONU sollicite les Faucons
pour résoudre des crises en
Syrie et en Ukraine. C’est dans
ce contexte international que
l’auteur tient en haleine son lecteur jusqu’aux dernières pages.
«Double Jeu» reçoit des critiques
élogieuses de spécialistes. Le
grand bloggeur français de thrillers Claude Le Nocher inscrit
Mark Zellweger dans la lignée des
plus grands auteurs de polars tels
que Tom Clancy, Jack Higgins ou
Ken Follett.
Sous couvert de ses romans,
Mark dénonce le double jeu des
gouvernements. «Je ne peux
pas m’empêcher de décrypter
les situations géopolitiques. Je
suis forcément agacé quand
les gouvernements mènent des
actions militaires injustifiées en
bombardant telle ou telle ville,
sans réelle stratégie derrière,
mais pour principale motivation
l’augmentation de 5% des sondages à la fin du mois », déploret-il. On l’aura compris, Mark
Zelleweger n’est pas un homme
politiquement correct et quant
on l’interroge sur la menace terroriste en Suisse, il se dit très
pessimiste. «La Suisse est pour
l’instant en sécurité, mais ne
sera pas épargnée», conclut-il.
Double... casquette:
auteur et éditeur
En parallèle, Mark Zellweger
crée en 2015 sa propre maison d’édition, «Eaux Troubles»,
basée à Pully/VD et spécialisée
dans la publication de thrillers
francophones de tout genre. «
J’ai choisi ce domaine, car je
me suis vite rendu compte qu’il
n’y avait aucune maison d’édition dédiée à ce genre de littérature écrit d’emblée en langue
française; c’était donc un marché à prendre». Aujourd’hui,
il édite également des auteurs
internationaux connus comme
l’ancien journaliste et présentateur de TF1 Jean-François Pré,
qui sort... «Double Je», un polar
niçois. Ou encore l’ancien officier des forces spéciales françaises et de la DGSE, George
Brau, avec «Entre deux feux», un
roman-témoignage d’une guerre
civile meutrière. A découvrir
aussi, la Canadienne Johanne
Seymour, avec «Le Cri du cerf»,
finaliste du prix Saint-Pacôme
du meilleur roman policier 2006.
En 2016, la jeune maison Eaux
Troubles publie cinq parutions
et a pour objectif de doubler le
nombre de parutions en 2017.
Eaux Troubles diffuse sa production en Suisse, France, Belgique et Canada.
Son récent succès, Zellweger le
doit à un travail acharné et à une
sélection minutieuse des auteurs
qu’il édite. « Je reçois de nombreux manuscrits, mais en tant
qu’éditeur, je n’en sélectionne
qu’un sur cinquante. Mon ambition avec cette maison d’édition
est que mes lecteurs passent
un moment de détente avec des
personnages forts, des cultures
différentes et du frisson», confie
l’éditeur. Prochaine étape pour
Eaux Troubles: mettre en place
un service de traduction.
TOUT L’IMMOBILIER • NO 816 • 20 JUIN 2016
• Mark Zellweger.
Mark Zelleweger, prépare le 4e
opus de la saga, «Xtrème Préjudice», qui sortira en mars 2017.
Il nous révèle que «quelque
chose de grave va arriver dans
ce volume, un drame terrible
quelque part entre la Suisse,
l’Afrique et la Corée du Nord…».
Il annonce également la sortie d’une nouvelle saga intitulée
«Les espionnes du Salève», qui
racontera l’envers du miroir de
la Résistance française pendant
la Seconde Guerre mondiale. Le
premier volet sortira en octobre
2017.
Mark Zellweger multiplie les rencontres littéraires dans toute la
francophonie, animant des tables
rondes et des débats. Après sa
présence au Salon du Livre de
Genève et à celui d’Alsace, puis
au premier «Boulevard du polar»
de Bruxelles, il était le 19 juin à
Paris, à la Maison Suisse.
Son prochain rendez-vous helvétique sera au «Livre sur les
quais» de Morges, du 2 au 4
septembre prochain. n
François Berset