Projet « Les inforoutes de l`APF - Assemblée Parlementaire de la

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Projet « Les inforoutes de l`APF - Assemblée Parlementaire de la
Projet « Les inforoutes de l'APF »
Le projet a concerné en effet le développement des Inforoutes dans huit Parlements
francophones désignés par le Bureau de l'APF en juillet 1999, puis en janvier 2000
(Gabon, Côte d'Ivoire, Cameroun, Guinée, Mali, Burkina Faso, Niger, Centrafrique et
Égypte).
Il a consisté d'une part à fournir un appui à la création des sites Internet et à la mise à
disposition d'adresses électroniques et d'équipements informatiques ; d'autre part, à
sensibiliser et à former les parlementaires et les fonctionnaires à l'utilisation d'Internet,
ainsi qu'à la promotion des sites ainsi créés.
Commencé en août 1999, le projet a été mis en œuvre essentiellement au cours de
l'année 2000. Sur les huit Parlements bénéficiaires, cinq sites d'assemblées ont pu être
mis en ligne :
Cameroun http://www.assemblee-nationale.cm
Gabon http://www.assemblee.ga/
Guinée http://www.assemblee-nationale.gn.refer.org
Mali http://www.blonba.malinet.ml
Niger http://www.assemblee.ne
Parmi les différents appuis, une rencontre des webmestres de chaque assemblée
bénéficiaire a été organisée du 14 au 16 novembre 2000, à Paris, au Secrétariat général
de l'APF. Il s'agissait d'une part d'approfondir les principes directeurs régissant la mise
en place d'un site Internet parlementaire, et d'autre part de comparer l'état d'avancement
des différentes réalisations au regard des contraintes, des difficultés, mais aussi des
atouts dont chacun a pu disposer au sein de son institution. Enfin, cette rencontre avait
également pour but de promouvoir une dynamique de l'ensemble des participants en vue
d'une collaboration et d'une entraide, au service du site parlementaire dont ils ont la
charge.
A l'issue de cette rencontre, les participants ont formulé des recommandations et signé
une Charte des webmestres des Assemblées parlementaires francophones, par laquelle
"ils conviennent d'améliorer le service rendu par leurs sites Internet respectifs et
reconnaissent à l'Internet un rôle éminent pour renforcer le lien entre les institutions et
le citoyen".
RENCONTRE DES WEBMESTRES PARLEMENTAIRES
Paris, 14 au 16 novembre 2000
Compte rendu
SOMMAIRE
Introduction
1ère journée (mardi 14 novembre 2000)
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•
Exposé des principes directeurs de mise en place d'un site Internet
• Comment réaliser un projet Internet en 10 points ?
• La rédaction d'un cahier des charges
Réalisations des différentes assemblées et principales difficultés rencontrées
• Guinée
• Cameroun
• Niger
• Centrafrique
• Mali et Burkina Faso
2ème journée (mercredi 15 novembre 2000)
•
•
Le site Internet de l'Assemblée nationale française
Le rôle du webmestre
• Quelles sont les principales qualités d'un webmestre?
• Quel est le portrait robot d'un webmestre au vu des multiples compétences qu'il doit
acquérir?
• Quelle est la journée-type d'un webmestre?
• Que mettre en ligne et comment?
• Pourquoi commencer par l'Internet avant l'Intranet ?
• Comment développer mes compétences ?
• Comment promouvoir un site?
• Comment savoir si le site est consulté ?
3ème journée (jeudi 16 novembre 2000)
•
Elaboration d'une Charte des webmestres des assemblées parlementaires francophones et
recommandations
Introduction
Au terme du programme "Les Inforoutes de l'APF", il est apparu opportun de proposer une
Rencontre aux différents acteurs du projet de création du site Internet de chacun des huit Parlements
africains bénéficiaires du programme. Il s'agissait d'une part d'approfondir les principes directeurs
régissant la mise en place d'un site Internet parlementaire, et d'autre part de comparer l'état
d'avancement des différentes réalisations au regard des contraintes, des difficultés, mais aussi des
atouts dont chacun a pu disposer au sein de son institution. Enfin, cette rencontre avait également
pour but de promouvoir une dynamique de l'ensemble des participants en vue d'une collaboration et
d'une entraide, au service du site parlementaire dont ils ont la charge.
1ère journée (mardi 14 novembre 2000)
Ouverture de la rencontre
Après avoir accueilli les participants et leur avoir remis un ensemble de documents, l'ouverture de la
Rencontre s'est déroulée en trois temps. En premier lieu, M. Patrick Montambault, Secrétaire
général administratif de l'APF, après avoir souhaité la bienvenue aux participants, a rappelé la place
du Fonds Francophone des Inforoutes (FFI) dans le cadre de l'appui francophone à l'Etat de droit,
que mène l'Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF), opérateur de la Francophonie.
M. Montambault a ensuite retracé les différentes étapes pour l'acceptation du projet confectionné
par l'équipe du Pardoc (programme d'appui à l'organisation des services documentaires des
Parlements du Sud), autre programme de l'APF à qui tout naturellement, il revenait d'en assurer la
mise en œuvre, étant donnée sa vocation à appuyer l'organisation de l'information au sein des
Parlements. C'est ainsi que le bénéfice du programme des Inforoutes permettra la création de huit
sites Internet de Parlements africains, dont il sera fait le point au terme du programme, fixé au 31
décembre 2000.
Les principales difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ce programme, qui a débuté en août
1999, ont également été soulignées par le Secrétaire général administratif de l'APF:
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un temps imparti très limité pour la consommation des crédits, à partir de la décision de
deux Bureaux successifs de l'APF qui ont désigné les Assemblées bénéficiaires de ce
programme (trois Assemblées désignées au Bureau d'Ottawa, en juillet 1999, et cinq autres
au Bureau de Québec, en janvier 2000),
une réaction tardive de certaines Assemblées dans la désignation d'un chef de projet et dans
la mise en place d'un comité de suivi, pourtant présentés comme incontournables pour
l'intégration du projet à la structure,
des stades d'avancement hétérogènes dans la mise en ligne des sites, du fait des contraintes
techniques et des infrastructures locales (état des télécommunications…).
Néanmoins, M. Montambault a fait remarquer que cette rencontre aura également permis d'accélérer
la désignation d'un ou une webmestre, comme en témoigne la participation de la quasi totalité des
webmestres des Assemblées bénéficiaires du programme. Seul, le webmestre de l'Assemblée
nationale du Gabon n'a pu participer, faute d'avoir obtenu un visa.
Dans un deuxième temps, M. Jean-Antoine Milogo, directeur du programme Pardoc a ouvert les
travaux de cette Rencontre, en précisant son contenu et en rappelant ses deux principaux objectifs :
l'aide à la création de sites Internet parlementaire et l'initiation à Internet des parlementaires et des
fonctionnaires de l'administration parlementaire.
Dans un troisième temps, un tour de table a permis à l'ensemble des participants de se présenter, en
tant que webmestres désignés par leur Assemblée du site Internet de celle-ci.
M. Apollinaire Sam, Directeur des
Services
informatiques
de
l'Assemblée nationale du Burkina
Faso
Mme Hadidjatou Abdoulaye,
Responsable
du
Service
informatique
de
l'Assemblée
nationale du Cameroun
Mme Béatrice Amadi, Secrétaire de
direction à la Direction des études,
de la documentation, et des archives
de l'Assemblée nationale de
Centrafrique
M.
Mamadou
III
Diallo,
Documentaliste au Service de la
documentation
de
l'Assemblée
nationale de Guinée
M. Idrissa Sylla, Administrateur
réseau de l'Assemblée nationale du
Mali
M. Moussa Abdou, informaticien à
l'Assemblée nationale du Niger
M. Fabien Hosatte, Chargé de
mission pour le programme "Les
Inforoutes de l'APF", qui a effectué
des missions de suivi et d'appui
auprès de quatre assemblées
bénéficiaires
du
programme
(Guinée,
Mali,
Niger
et
Centrafrique) au mois d'août 2000,
était également présent
Exposé des principes directeurs de mise en place d'un site Internet
La première intervention de M. Pascal Desrousseaux, Administrateur au Sénat français, webmestre
du site du Sénat, a débuté par un rappel des principes directeurs de mise en place d'un site Internet.
M. Pascal Desrousseaux
Comment réaliser un projet Internet en 10 points ?
L'intérêt de la création d'un site Internet parlementaire réside dans la possibilité qu'il offre
d'informer les citoyens sur les activités et les travaux du Parlement. Afin de mener à bien un tel
projet, un certain nombre de préalables sont nécessaires.
1. Sensibilisation et appui des autorités politiques et administratives indispensables : il faut
démontrer le bénéfice politique qui peut être tiré de l'existence d'un site parlementaire.
Il est donc important de rédiger un argumentaire, à l'aide de démonstrations courtes et
alimentées d'exemples, en se positionnant d'abord au plan national, puis régional ou
continental et enfin mondial.
2. Définition d'un contenu éditorial : il est nécessaire de se poser la question de savoir ce qui va
être diffusé ou pas, en retenant le critère de l'information publique (c'est-à-dire, celle qui
existe déjà sous la forme papier). L'enrichissement du contenu se fera par étapes, l'essentiel
étant de montrer que le Parlement travaille. Il faut avoir aussi une réflexion sur le format de
diffusion des documents, sachant qu'il est préférable de privilégier le format html qui est lu
par tout le monde.
Si certaines informations ne sont pas disponibles au Parlement, elles peuvent être récupérées
ailleurs et il suffit de faire des renvois ou liens vers d'autres sources fiables.
3. Désignation d'un porteur du projet : comme il n'existe aucune réalité administrative en la
matière, son profil peut être différent (technicien-informaticien ou généralistedocumentaliste) pourvu qu'il soit rattaché à une entité qui permette un accès facile aux
autorités administratives et aux services, producteurs d'information.
4. Définition d'un budget : la contrainte budgétaire étant importante (mais n'est pas un
argument nécessaire pour démarrer le projet), il faut s'assurer de ce dont on dispose au
minimum pour fonctionner. L'essentiel est de démarrer pour faire connaître le site, sachant
qu'à chaque évolution technologique, il faut éventuellement redéfinir son budget.
5. Création d'une charte graphique : l'identité graphique est un élément qui participe à la
consultation ou pas du site. La sanction réside donc dans l'attrait pour la consultation ou pas :
elle est un des baromètres de la fréquentation du site.
6. Formation : elle résulte d'une auto-formation permanente (utilisation d'un éditeur de pages
adapté à la charte graphique notamment). Dans la cas de figure d'une décentralisation de la
mise à jour du site dans chaque service concerné, il est important de former les relais du
webmestre, dans les différents services, aux outils les moins éloignés de ceux le plus souvent
utilisés en bureautique.
7. Hébergement du site : deux alternatives existent en matière d'hébergement, soit on possède
son propre serveur (cas du Sénat français), soit on fait appel à un prestataire extérieur (cas de
l'Assemblée nationale française). Quelle que soit l'option retenue, il faut s'assurer qu'il n'y ait
aucun risque d'interruption de service.
Comment choisir un hébergement?
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se renseigner sur les hébergements gratuits (par exemple en trouvant dans une autre
administration un ordinateur qui offrirait un espace pour le site) et les payants
sachant que les tarifs sont à la baisse,
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s'assurer du bon fonctionnement du serveur en testant les sites qui sont déjà hébergés
le cas échéant.
8. Développement des pages : dans une première phase, il est préférable de réaliser un site avec
peu de contenu, mais de qualité, afin de ne pas faire l'économie d'une réflexion sur
l'architecture des fichiers à adopter, et donc des informations à présenter et à organiser.
9. Promotion du site : celle-ci passe par la détermination d'un public cible et d'un public élargi
(le forum peut être un outil d'attraction) et par le référencement.
10.Mise à jour : cette opération contraignante est la clé du succès d'un site car en suivant au
plus près l'évolution de la vie du Parlement, elle offre l'accès à des informations actualisées.
La rédaction d'un cahier des charges
La rédaction d'un cahier des charges pose deux questions principales : que veut-on faire et de quels
moyens dispose-t-on? Le cahier des charges permet d'éclairer sur les atouts et les faiblesses de
l'institution afin de s'appuyer sur les premiers et d'éviter les seconds. On doit également prendre en
compte la nature évolutive d'un site : dans un premier temps, il s'agit de mettre en ligne
l'information de qualité et dans un second temps, s'attacher à la mettre en temps réel (cela passe par
un raccourcissement progressif des délais de mise à jour).
Au cours de la discussion qui a suivi cet exposé, les participants ont fait part d'un certain nombre
d'interrogations, principalement sur les points suivants :
mise en place et fonctionnement d'un forum afin de valoriser l'interactivité du site
promotion du site auprès des citoyens
sensibilisation des autorités politiques
problèmes rencontrés en cas de sous-traitance du site à un prestataire extérieur
manque d'intérêt parfois pour ce nouvel outil de communication politique de la part des
parlementaires
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Réalisations des différentes Assemblées et principales difficultés rencontrées pour la création de leur site Internet
Un tour de table relatif aux démarches ayant abouti à la création d'un Comité de suivi et aux
expériences de réalisation de chaque site a été l'occasion d'aborder les principales difficultés
rencontrées.
Chacun a également pu faire état des obstacles rencontrés tant au niveau de la prise de conscience _
au sein de son institution _, de l'importance de ce nouvel outil de communication politique et de
diffusion de l'information parlementaire à l'intention des citoyens, qu'à celui de l'organisation de
tous les acteurs concernés par l'alimentation du site.
L'expérience de la Guinée
Le webmestre semble disposer d'une entière confiance de la part du Comité de suivi, ce qui lui
permet de prendre toute initiative concernant le site Internet, mis en ligne en novembre 2000
Une présentation complète des différentes rubriques actuellement disponibles, ainsi que les moyens
et méthodes utilisés pour recueillir les informations a rendu compte du travail effectué. On a pu
relever l'absence de texte intégral qui ne semble pas être dans l'immédiat une recommandation du
Comité de suivi.
L'expérience du Cameroun
Hébergé sur le serveur du Centre Syfed de Yaoundé http://www.cm.refer.org/assnat-cm/1, le site a
également bénéficié d'une expertise externe à l'Assemblée nationale pour sa réalisation. Il est prévu
que progressivement la mise à jour des pages soit confiée à la webmestre, désignée seulement après
la première étape de conception du site. Le fait qu'elle n'ait pas été associée dés le début du projet, et
sa désignation tardive eu égard aux contraintes de l'échéance du projet, a posé certains problèmes,
notamment au niveau de l'attribution des rôles autour de la création du site, dans son Assemblée.
1
Depuis cette rencontre, l'Assemblée nationale du Cameroun a acquis son propre nom
de domaine http://www.assemblee-nationale.cm
L'expérience du Niger
Le site, en cours de réalisation, devrait être hébergé par l'Assemblée nationale grâce à un serveur
financé par le programme des Inforoutes. Le problème réside dans l'obtention d'une ligne spécialisée
auprès de la Société des télécommunications nationale (Sonitel).
Des difficultés sont également rencontrées au niveau du suivi du projet car le Comité ne se réunit
pas régulièrement (de plus un comité de validation est en projet).
Les informations relatives aux textes officiels adoptés sont récupérées à partir des Journaux
Officiels et doivent être ressaisies car l'Assemblée nationale n'en possède pas une version
informatisée.
L'expérience de la Centrafrique
Les principaux problèmes résident dans l'hébergement du site (la solution d'un serveur propre,
financé par le programme des Inforoutes a été retenue) et dans l'acquisition de photos.
Les expériences du Mali et du Burkina Faso
Dans le cas de ces deux assemblées, des pages de présentation de l'institution sont hébergées, l'une
sur le serveur de Malinet http://ww.blonba.malinet.ml, l'autre sur celui de la primature.
Le programme des Inforoutes ayant tardé à se mettre en place dans ces Assemblées, il était
prématuré de demander des détails sur les conditions de réalisation de ces sites dont la réalisation
avait été confiée à l'extérieur.
Au cours des démonstrations, la navigation sur quelques uns de ces sites parlementaires a été
l'occasion d'apporter des commentaires et appréciations sur :
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le rubriquage : quelles sont les rubriques retenues et quelle est l'architecture adoptée?
l'importance des liens notamment vers des sites institutionnels qui apportent une valeur
ajoutée au site,
la mise à jour de l'agenda ou des actualités qui sont la marque de l'activité de l'institution,
la nécessité de proposer un plan d'accès aux différentes rubriques du site.
2ème journée (mercredi 15 novembre 2000)
Le site Internet de l'Assemblée nationale française
M. Bruno Viellefosse (à droite)
M. Bruno Viellefosse, webmestre du site de l'Assemblée nationale française, a exposé l'expérience
de l'Assemblée en matière de création de site Internet parlementaire.
En 1997, deux démarches d'intégration de l'outil Internet coexistaient à l'Assemblée (celle du
service informatique et celle de la cellule de communication), la gestion du site ayant été confiée à
une société extérieure (chargée également d'élaborer une charte graphique…).
Il est très vite apparu nécessaire de mettre en place une structure spécifique pour assurer l'évolution
du site, organiser sa maintenance et sa mise à jour. Le rôle du webmestre a dès lors consisté à faire
travailler ensemble des personnes de différents services, en vue d'alimenter le site.
A la différence du Sénat qui bénéficie d'un service informatique plus conséquent et qui a choisi dès
le début de décentraliser l'alimentation du site, à l'Assemblée nationale française, la gestion du site
Internet dépend de la Division multimédia intégrée au Service de l'Information multimédia.
Aujourd'hui, le site subit un projet de refonte qui devrait se terminer au printemps 2001. Ce dernier
s'appuie sur :
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les conséquences à tirer d'un site de 1ère génération trop riche en graphisme,
l'expérience de trois années qui n'a pas manqué d'entraîner des questionnements multiples,
l'examen des suggestions recueillies auprès des internautes,
la désignation d'un correspondant dans chaque service permettant d'apporter sa contribution
à la réflexion sur les améliorations à apporter au site,
la limitation des étapes intermédiaires,
la multiplication des accès en têtes de rubriques,
l'objectif de se mettre à la portée de tous les internautes potentiels quels que soient leurs
moyens techniques,
la mise en ligne des textes dans leur version basique,
l'adoption d'une démarche commerciale, orientée vers les utilisateurs.
Parmi les nouveaux services du site, on peut relever l'accès au compte rendu analytique _ dès la
page d'accueil _, par un index thématique à la portée de tout utilisateur.
Quelques statistiques de fréquentation du site : 80 000 visiteurs par mois, soit 8000 visiteurs par
jour pour une durée moyenne de consultation de 14 minutes par jour.
On constate aussi que les documents parlementaires sont davantage consultés sur Internet que dans
leur version papier.
Au cours de la discussion qui a suivi cet exposé, un certain nombre de conseils ont été avancés:
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se rapprocher des services qui ont vocation à produire de l'information et régler les
problèmes de mise en forme pour la mise en ligne des textes;
réaliser que l'organisation de la collecte des documents est dépendante de l'activité des
services et de leur organisation ;
importance des statistiques de consultation afin de déterminer les pages qui sont lues et
celles qui ne le sont pas et de mesurer ainsi les réactions des utilisateurs pour réajuster les
orientations du site;
gérer le courrier adressé chaque jour au webmestre qui se charge parfois des réponses mais
qui peut aussi réorienter le visiteur (la règle étant de répondre dans les 24 heures) ;
prendre la mesure de la polyvalence de la fonction de webmestre;
alléger la page d'accueil au maximum pour avoir un temps de chargement très court et ne pas
décourager le visiteur;
évaluer l'utilité des forums qui dépendent de leur vocation (permanent, sur des sujets grand
public, non permanent sur des sujets plus pointus ou d'actualité). Une attention particulière
doit être apportée dans la détermination des sujets qui doivent respecter l'équité en matière
d'expression des idées politiques;
limiter le plus possible l'utilisation des "frames";
présentation d'une carte des circonscriptions et des liens vers les députés (à travers l'exemple
du site de l'Assemblée nationale de Guinée);
juger de l'opportunité de mentionner les courriels des députés (l'obligation de posséder une
adresse électronique n'a pas de sens si l'outil n'est pas maîtrisé et utilisé par le parlementaire.
On peut utiliser un télécopieur couplé à la messagerie pour que les messages arrivent
également par ce biais-là.
On peut aussi procéder au reroutage d'une adresse à l'Assemblée nationale vers une adresse
personnelle, ce qui suppose de maîtriser la filière de connexion en fonction du déplacement surtout
en cas de dépassement des frontières…);
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préférer la validation du contenu a posteriori si la confiance est donnée au webmestre et s'il a
une autonomie totale dans la gestion quotidienne du site : la délégation des compétences est
impérative.
Le rôle du webmestre
La deuxième intervention de M. Pascal Desrousseaux a porté sur le rôle du webmestre.
Quelles sont les principales qualités d'un webmestre?
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volontaire : pour récupérer les informations et faire prendre des décisions rapidement;
patient : apprendre à progresser par étapes;
être moteur de propositions d'amélioration du site;
être mobile, se déplacer dans les différents services et sortir de l'Assemblée en cas de
contacts avec des prestataires extérieurs;
être à l'écoute de la hiérarchie tout en faisant valoir différents points de vues;
avoir un esprit d'organisation, d'animation et de coordination d'une équipe.
Quel est le portrait robot d'un webmestre au vu des multiples comptétences qu'il doit acquérir?
Les compétences recoupent les différentes facettes du travail du webmestre, soit :
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le développeur de pages html (ou modificateur de pages html si elles ont été réalisées par un
prestataire);
le gestionnaire du site (de la collecte de l'information à la gestion de la messagerie);
le chef de projet (gestion d'un budget, animation de différents collaborateurs, gestion des
conflits d'avis différents, gestion du calendrier et de la disponibilité des interlocuteurs);
la compétence graphique (pour au minimum maintenir une charte graphique, il faut acquérir
quelques connaissances sur le tas pour ne pas dépendre d'un prestataire qui sera coûteux et
avec de longs délais);
la compétence informatique : il faut comprendre comment cela fonctionne pour pouvoir
parler le même langage que l'informaticien (lors par exemple de la création de bases de
données);
la compétence commerciale : pour négocier des contrats avec des sociétés ou faire le suivi
d'une prestation;
en communication : savoir répondre aux questions des journalistes par exemple, savoir
présenter son site et en assurer la promotion;
en langue étrangère : pour la traduction des pages du site.
Conseils :
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se faire la main avec des outils gratuits pour débuter;
choisir ses interlocuteurs en fonction des différentes compétences qu'il vous manque, mais
ne pas les multiplier non plus pour éviter la dispersion des actions.
Quelle est la journée-type d'un webmestre?
La journée-type d'un webmestre est jalonnée de contacts différents, de réunions, de mises au point,
de modifications et de vérifications, de lecture du courrier, de consultations d'autres sites, de lecture
d'articles sur le sujet, de réponse au téléphone (hotline). La gestion d'un site suppose de savoir
communiquer et en l'occurrence stimuler en interne, l'intérêt du plus grand nombre pour le site, à
savoir :
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rencontrer le personnel des différents services pour leur dire que leur travail est intéressant et
qu'il faut le faire connaître : cela aura inévitablement un effet d'entraînement qui, tout en
flattant l'ego des personnes, fera débuter le travail avec des volontaires de plus en plus
nombreux car ils se sentiront valorisés ;
les retardataires seront montrés du doigt et se sentiront obligés de prendre le train en marche;
ne pas hésiter à faire des relances par courrier.
Que mettre en ligne et comment?
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éviter de privilégier tel ou tel député ou telle ou telle commission ou tel ou tel groupe : la loi
de l'équité doit être respectée scrupuleusement. Cela n'exclut pas la possibilité de se doter
d'une commission relais ou pilote qui servira de détonateur pour les autres;
faire une note explicative expliquant par exemple les services offerts par une page présentant
les travaux d'une Commission sur Internet;
l'essentiel est de mettre un texte dans chacune des rubriques pour l'exemple;
privilégier la réflexion sur le texte intégral dont l'exploitation est rendue possible par l'outil
Internet.
Exemple de l'historique de l'enrichissement du site Internet du Sénat :
1996 : diffusion des débats, tous les rapports d'information en ligne ainsi que le compte
rendu analytique;
1997 : rapports des sénateurs de l'Office parlementaire d'évaluation des choix
scientifiques et techniques; rapports d'activité, projets et propositions de lois en
discussion;
1998 : petites lois (soit les lois adoptées provisoirement sous leur forme brute).
Pourquoi commencer par l'Internet avant l'Intranet ?
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Les députés ont tous les documents en leur possession dans leur version papier, par contre
les citoyens eux n'ont que ce moyen-là pour y accéder.
Il ne s'agit pas de remettre en cause la publicité des documents (par exemple au Sénat
français les procès-verbaux ne sont pas publics, ils ne sont donc pas mis en ligne) : c'est la
commission qui décide de les mettre en ligne ou pas. Dans ces cas-là, il faut se contenter de
mettre au moins l'ordre du jour en ligne.
Utiliser Internet peut être un déclencheur de l'intérêt ou pas pour porter certains débats sur la
scène publique.
Comment développer mes compétences ?
Quelques adresses de sites utiles à la mise à jour de ses connaissances :
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Pour avoir des infos sur l'évolution de l'Internet : http://www.internet.gouv.fr
Pour avoir un guide de création de site :
http://www.internet.gouv.fr/francais/guide/ccda/acteurs.htm
Un guide de trucs et astuces "Le guide âne du webmestre" :
http://www.admiroutes.asso.fr/webmestre/index.htm
Pour avoir des outils gratuits et des aides au référencement : http://devparadise.com/
Pour recevoir des Lettres d'information : http://www.sam-mag.com
Comment promouvoir un site?
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il faut bien indexer chaque page (c'est à dire proposer des mots-clés qui définissent leur
contenu) pour se faire référencer auprès de 20 à 30 moteurs de recherche (google, altavista,
ecila, voilà, lycos, hotbot, excite, yahoo…). Le référencement par un moteur de recherche se
fait en fonction du nombre de pages actualisées, pour un classement dans l'ordre d'apparition
des pages affichées après résultat de l'interrogation;
proposer de faire des liens vers votre site sur des sites institutionnels ;
sur tous les supports de communication, indiquer l'adresse du site;
sur les communiqués de presse, faire figurer l'adresse de la page où telle information est
mise en ligne;
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concevoir un cédérom de promotion du site;
afficher des statistiques de visites sur le site;
réaliser une plaquette de présentation du site.
A ce sujet, un projet de plaquette, à partir de l'exemple du site de l'Assemblée nationale de Guinée, a
été soumis à l'appréciation des participants, en fin de rencontre, en vue de reproduire pour chaque
site un dépliant identique.
Comment savoir si le site est consulté?
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mesurer les statistiques de consultation : les "hits" résultent d'un calcul du nombre de
fichiers chargés pendant une période donnée (les pages HTML lues sont un indicateur plus
probant de la réalité de la consultation)
le serveur qui héberge le site peut identifier la provenance (.fr…) de ceux qui consultent le
site;
on peut aussi utiliser un compteur.
3ème journée (jeudi 16 novembre 2000)
Visite du Service de l'Informatique et des Technologies nouvelles du Sénat français, suivie de celle
du Palais du Luxembourg.
Les participants ont visité le Service de l'Informatique et des Technologies nouvelles du Sénat
français où certains membres du personnel leur ont été présentés ainsi que leurs attributions et
tâches. Ils ont été reçus par M. Jean Cabannes, directeur du Service de l'Informatique et des
Technologies nouvelles, ainsi que par M. Bruno Baufumé, directeur du Service des Relations
Internationales.
Ensuite la visite au Sénat s'est achevée par la découverte du Palais du Luxembourg, au cours de
laquelle les participants ont pu avoir l'occasion d'assister à la séance plénière qui s'y tenait.
Elaboration d'une Charte des webmestres des Assemblées parlementaires francophones et recommandations
Cette Rencontre s'est achevée par l'élaboration d'une Charte décrivant en 12 points les engagements
des webmestres. Elle répond également à la question de l'engagement de l'institution par rapport à la
création d'un site Internet parlementaire.
Dans ce sens, des recommandations ont été formulées à l'intention des autorités des Assemblées
pour attirer leur attention sur les implications de l'existence d'un tel site.
Mardi 14 novembre
- 9 h 30 : Mot de bienvenue du Secrétaire général administratif de l'APF, M. Patrick Montambault
- 9 h 40 : Allocution du Directeur du Pardoc, M. Jean-Antoine Milogo
- 9 h 45 : Présentations
- 10 h 00 : Exposé des principes directeurs d'un site Internet
Intervenant : M. Pascal Desrousseaux (Webmestre du site du Sénat français)
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Réaliser un site Internet en dix points
Existe-t-il des sites qui peuvent servir de modèles?
• Qu'est-ce qu'un site réussi?
Prendre en compte l'organisation : bilan des points forts/points faibles de l'institution
Existe-t-il une infrastructure bureautique? Informatique?
• Quels sont les documents publiés par l'Assemblée? Avec quelle périodicité?
• Comment gère-t-on les parlementaires?
• Qui valide les contenus mis en ligne?
Les sites de première, deuxième et troisième génération : d'un contenu institutionnel à une
parfaite interactivité en passant par la mise en ligne des travaux parlementaires. Une
approche graduelle.
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- 11 h 10 :Réalisations des différentes Assemblées
Intervenant : M. Fabien Hosatte (Chargé de mission pour le projet "Les inforoutes de
l’APF")
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Visualisation des différents sites : comparaisons et commentaires.
- 12 h 30 : Déjeuner
- 14 h 00 : Les principales difficultés rencontrées
Modérateur : M. Fabien Hosatte
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Exposés des webmestres
Mercredi 15 novembre
- 9 h 30 : Présentation du site Internet de l'Assemblée nationale française
Intervenant : M. Bruno Viellefosse (Webmestre du site de l'Assemblée nationale
française)
- 10 h 45 : Le rôle du webmestre parlementaire
Intervenant : M. Pascal Desrousseaux
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Quelles sont les qualités dont j'ai besoin?
Portrait robot d'un webmestre
Avec qui suis-je amené à travailler?
Quelle est la journée type d'un webmestre?
Que mettre en ligne?
Comment mettre en ligne des documents non numérisés?
- 12 h 30 : Déjeuner
Jeudi 16 novembre
- 9 h 30 : Le rôle du webmestre parlementaire (fin)
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Quand mettre à jour le site Internet?
Comment développer mes compétences?
Où trouver des trucs et astuces?
Comment savoir si je suis consulté?
Comment promouvoir mon site?
- 11 h 15 : Un exemple de promotion de site Internet
- 13 h 00 : Déjeuner
- 14 h 30 : Visite du Sénat (et du Service de l’Informatique et des Technologies nouvelles)
- 16 h 00 : Rédaction Charte des Webmestres et recommandations