LA JARRETELLE DE LA MARIÉE Fière et orgueilleuse, la

LA JARRETELLE DE LA MARIÉE
Fière et orgueilleuse, la belle et hautaine Laurence n'aimait pas les petites gens, les travailleurs
manuels, les paysans; elle ne pouvait supporter leur présence. Elle allait pourtant leur offrir un
spectacle de choix...
A l'affût d'une situation élevée et enviable, elle avait réussi à se faire épouser par le riche
propriétaire d'un vaste domaine rural. Véritable seigneur, celui-ci régnait sur ses gens comme
dans les temps passés. Il n'avait en fait de famille qu'une sœur qui partageait ses goûts et qui
était aussi autoritaire que lui.
Laurence fut vite mise en condition; les obligations étaient dures, mais elle acceptait sans un
mot, car le jeu en valait la chandelle.
Une heure avant la cérémonie, Raoul, son futur époux, lui fixa des anneaux en métal aux
chevilles; et ce fut ainsi qu'elle dut se présenter à la petite église du village. A la sortie de la
messe, sur le parvis, la foule nombreuse était venue attendre les nouveaux mariés. Une clameur
les accueillit. Raoul leva les bras, instaurant le silence. En quelques mots il remercia la foule,
composée de son personnel et des habitants du village. Puis d'un ton autoritaire, s'adressant à
Laurence:
- Retrousse-toi !... Vite!... Au-dessus de la taille, je veux que tout le monde voie tes dessous!
Et rouge de honte, le menton frémissant, Laurence releva sa grande robe blanche. Le marié
s'exclama alors en direction de la foule:
- Vous êtes tous conviés ce soir au château, pour la vente de la jarretelle, ainsi que du slip de la
mariée, et l'heureux gagnant pourra la retirer lui-même !...
Une ovation indescriptible accueillit ses paroles, tandis que tous les hommes présents dévoraient
des yeux les dessous élégants et passablement réduits de la jeune femme horrifiée et humiliée.
Le soir-même, elle subit à nouveau ce martyre durant deux heures qui lui parurent
interminables, car après avoir été privée de son slip par un rustaud rouge et congestionné, elle
dut rester le ventre nu.
Le jeu plaisait à tous. et la vente se poursuivit: son porte-jarretelles, ses bas, puis son soutiengorge lui furent enlevés dans l'enthousiasme général.