De la douceur angevine à l`horreur des camps.

De la douceur angevine
à l'horreur des camps.
Nous avons étudié quatre déportés Angevins qui ont vécu et survécu dans les camps . Ceux-ci furent déportés pour diverses
raisons: Henri Borlant et Lazar Moscovici parce qu'ils étaient juifs, Clément Quentin et Jacques Chupin parce qu'ils étaient
résistants. Ils furent respectivement déportés à Auschwitz, camp d'extermination pour les juifs, Dachau et Sachsenhausen,
camps de concentration pour les résistants.
I. De l'Anjou au système
concentrationnaire.
II. Différentes formes de résistance pour
différents camps.
III. Des destins différents, des valeurs communes.
Ces 4 déportés ont tous survécu, et malgré les
difficultés de se remémorer et de revivre toutes les
horreurs qu'ils ont subies,aujourd'hui encore :
Les camps qu'ils soient d'extermination ou de Les formes de résistances sont multiples, mais il y
en a une essentielle : survivre.
ils témoignent.
concentration, sont le reflet d'un système
Dès son retour, Clément Quentin a raconté ce qu'il a
totalitaire. Ils sont hiérarchisés et organisés
vécu tout d'abord dans sa famille puis dans sa
commune
: Le Fuilet. Aujourd'hui il témoigne à 91
selon plusieurs règles aussi bien pour les
Henri Borlant, Lazar Moscovici, Jacques Chupin
ans auprès de jeunes dans le cadre du devoir de
détenus que pour les S.S.
et Clément Quentin ont survécu dans les camps.
Mémoire. Clément Quentin insiste sur le fait qu'il a
pardonné à ses bourreaux mais qu'il n'a pas oublié
La plus grande différence entre les camps de
ce qu'il a vécu. Il relate tout ceci dans son livre
Henri Borlant et Lazar Moscovici ont tous les concentration et les camps d'extermination, c'est
«Cobaye humain à Dachau»
que les résistants déportés en camp de
deux été déportés à Auschwitz par le convoi
concentration savaient pourquoi ils étaient
N°8. Jacques Chupin a lui été déporté à
Henri Borlant est le seul enfant des 6000 enfants
déportés,
alors
que
les
Juifs
et
les
Tsiganes
en
juifs
déportés de France en 1942, à avoir survécu ;
Sachsenhausen et Clément Quentin à
pour lui, il n'a pas le droit de «se taire» pour la
camp d'extermination ne savaient pas pourquoi ils
Dachau.
mémoire de tous ces enfants. Lui, milite aujourd'hui,
étaient déportés, et étaient le plus souvent en
auprès des jeunes pour inculquer les valeurs de la
famille.
France, qui lui sont si chers :
Ce tableau présente les signes qui régissaient
Liberté, Égalité, Fraternité.
les camps :
Lazar Moscovici, lui, a survécu en grande partie
Il décide ensuite de rédiger un livre en 2011
«Merci d'avoir survécu »
grâce à son travail au camp. Il était en effet
médecin du camp, ce qui lui apportait quelques
avantages. Survivre puis témoigner a été son acte
Déportés politiques
principal de résistance.
Criminels
Objecteurs de
conscience, FrancsMaçons
Asociaux, vagabonds,
ivrognes, tsiganes.
Étrangers politiques
réfugiés en France.
Homosexuels,
souteneurs, ou autres
personnes liées à des
affaires de mœurs.
Juifs
Personnes ayant
tentés de s'évader.
Henri Borlant à son retour d'Auschwitz en 1945.
Jacques Chupin a lui aussi témoigné dès son
Lazar Moscovici
à sa libération des camps, en 1945, accompagné de retour, cependant les gens ne les croyaient pas. En
1946, il a construit une chapelle : «Notre Dame de la
sa nièce : Liliane.
Libération». Pour lui il faut laisser les historiens
avertir les nouvelles générations des dangers que
représentent les intégristes, nationalistes etc. Dans
La solidarité a été une notion très importante pour son livre «Face à l'inimaginable» il raconte sa vie
dans les camps.
les déportés dans les camps. Cela a été quelque
chose d'important pour Henri Borlant. En effet,
quand il tomba malade, son frère ainsi que les
autres déportés s'occupèrent de lui. Cela a été la
même chose pour Clément Quentin, qui a été, tout
au long de sa déportation quasiment toujours
malade.
Quand à Jacques Chupin, c'est à travers la
religion qu'il a pu résister principalement. Il
mettait en place, des messes clandestines, avec
l'aide d'un Abbé.
Clément Quentin,
jeune résistant avant son arrestation en
1944 .
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Panneau réalisé par Solenne Bertin,
Mathieu Blouin et Arthur St Oyant.1ère
ES,lycée Henri Bergson .Mai 2012
Jacques Chupin, à son retour de Sachseuhausen
en 1945.
Lazar Moscovici dès son retour, a voulu témoigner
mais les gens lui disaient de ne pas trop en
parler,du fait de la menace que représentaient les
nazis même après la libération. Il rédigea un texte
publié dans le livre : «1942, convoi N°8».
Nous avons aussi étudié Jeanne Letourneau,
professeur au lycée Joachim du Bellay, elle a
témoigné d'une manière assez insolite : par le
dessin