Tien Wen

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Tien Wen
TIEN WEN
Wen BENECH-TIEN (Tien Wen)
9 Boulevard Ledru Rollin - 34000 Montpellier
Tel. 04 67 60 36 64 - Mob. 06 71 98 27 28
[email protected]
www.tienwen.net/journal
Sculpteur Céramiste. Vit et travaille à Montpellier.
Née le 31 Août 1963 à TAIPEI (Taiwan, RoC.)
2003:
Atelier recherche d’émaux Marc Uzan.
1999:
Atelier enfumage Martine Kronn-Cantin.
1998:
Atelier cuisson au bois Loul Combres.
1996 :
Découverte de la technique du Raku.
1994-1997:
Cours de modelage, tournage, et émaillage.
1987-1989:
Etudes de Français - Univ. Paul Valery. Mtpl.
1985:
Diplômée des Beaux Arts. ANBA Taipei.
1982 -1985:
Etudes Supérieures d'Art et de Design - Taiwan.
Expositions
2008
2007
2006
Ville d’Angers - Galerie Laik - France
Baden-Baden - Galerie Laik – Allemagne
ArtéNim – Nimes’’08 – Galerie Laik
Mainz am Rhein - Galerie Laik – Allemagne
Espace Création - Salon Maison & Objet Paris Villepinte
Galerie Château - Saint Tropez – France
Terres d’empreintes - S.E.L. Sèvres
ARTCERAM, 1ère biennale internationale de la
céramique d’art contemporain
« Les artistes au Jardin » C/o Pol Chambost
Périgord
Le Meuble et l’objet contemporain - Salon de
l’Odéon - Paris
« Artistes Chinois » – Casino de Monte-Carlo
ArtéNim – Grenoble’08 – Galerie Laik
Espace Création – Salon Maison & Objet
Paris Villepinte
Galerie Z Arts Espace, Aigues Mortes.
Puro Arte ‘07, Foire Intl d’ Art Contemporain
Vigo – Espagne
Galerie JUNG – Séoul – Corée du Sud
6th Goyang International Art Festival - Corée du Sud
ArtéNîm ‘07– Nîmes – Galerie Laik
Galerie Laik – Koblenz - Allemagne
Europ’Art 07 - Genève – Suisse.
Galerie « Art Céramique Verre » - Trigance ( Var)
ArtéNim – Grenoble’07 – Garie Laik
Galerie Z Arts Espace, Aigues Mortes
Carrousel des Métiers d' Art du Louvre - Paris
Céramique 14 ‘06 – Paris Mairie 14eme
Galerie Embargo, Paris
ArtéNîm ’06 - Nîmes
Drouot-Richelieu – Création Contemporaine II:
Verre et Céramique.Paris
Galerie LAIK, Koblenz, Allemagne.
Galerie Z Arts Espace, Aigues Mortes.
2005
Artifact’05 - Bruges - Belgique
Céramique 14 ‘05 - Paris Mairie 14eme
Centre Européen des Métiers d’ Art - Phare Sud
Gruissan
Galerie LAIK, Koblenz, Allemagne.
Galerie Z Arts Espace, Aigues Mortes .
« Grés et Rakus » - Les Amis du Japon
Clermont l’Hérault
Collectif - Centre Européen des Métiers d’Art
Phare Sud, Gruissan.
Galerie Lesage, Montpellier.
2004
Galerie Impression - Paris
«Rakus», Centre Culturel Franco-Japonais Espace Hattori - Paris.
Résidence d’artiste sur le site des Tuileries de
Pouligny - Chéniers.
« Céramiques Insolites », Tuileries de Pouligny
Chéniers.
« Projections d’Argile 2004 » - Montpellier.
2003
Acquisition de pièces Raku par la Ville de
Montpellier.
«Atelier 2» Artdidacte Montpellier
Galerie Sauvaire, Paris.
« La Comédie du Livre » Bibliothèque InterUniversitaire de Montpellier.
« Aux Yeux des Chinois » - Maison des Relations
Internationales - Montpellier
2002
« Le Parcours » - Artistes dans Montpellier Artoretum
« Atelier 1» Artdidacte - Montpellier
Création céramique pour le sculpteur Richard
Di Rosa
2001
1999
1998
Faïences tricolores - Maison de l’Asie - Mtpl
« Terres cuites cirées » - Atelier "Shan Shan" Mtpl
« Faïences Rouges» - Studio "Encres de Chine" - Mtpl
TIEN WEN
Présentation par Jean-Michel Benech
(Montpellier - 2007)
Née en 1963 à Taipei (Taïwan), Tien Wen grandit dans le
respect des arts et de la culture chinoise traditionnelle
entre un père universitaire, spécialiste de l’opéra classique
et une mère professeur de lettres, dans une société
taïwanaise bouleversée, en recherche d’identité,
profondément marquée par la triple présence chinoise,
japonaise et occidentale. Fraîche diplômée de l'Académie
Nationale des Beaux Arts de Taïwan, elle participe
comme comédienne à plusieurs créations théâtrales, elle
réalise de nombreux reportages photographiques et
fréquente les milieux de la danse contemporaine et du
cinéma.
1987, 24 ans. Elle cherche une voie d'expression artistique
qui lui convienne et profite de l’assouplissement du
régime nationaliste pour voyager ; choisit la France
« comme un pays de référence culturelle et artistique » et
étudie le français à l’Université Paul Valéry de
Montpellier.
1990, après un retour temporaire à Taïwan où elle visite
les collections du National Muséum Palace de Taipei et
découvre les collections de céramiques, céladons et
porcelaines chinoises - émue par les collections de
l'époque Song et Tang - elle s'installe en France et
s’immerge dans la culture française. Elle collabore alors
plusieurs années, de 1992 à 1998, à l'organisation du
« Festival du Film Chinois de Montpellier » comme
interprète et membre du bureau du festival. Elle va
découvrir, en parallèle, le travail de la terre comme
pratique artistique totale, à maîtriser de A à Z, suit des
cours d’initiation au modelage, tournage, et émaillage,
participe à plusieurs stages de cuisson et de raku et
approfondit la technique en autodidacte.
1998, c’est le visionnage des films du Festival « Kéramos »,
aujourd’hui « Festival Interna- tional du Film de la
Céramique et du Verre », de Montpellier qui achève de la
convaincre et la conforte dans la voie qu’elle s’est choisie.
A la suite d’un stage de construction de fours et cuisson au
bois avec Loul Combres, céramiste et spécialiste des
cuissons monumentales, elle s'aménage un petit atelier de
manière à travailler de façon autonome et commence à
développer ses propres formes. Après un passage au sein
de l’Association Artdidacte (2001-2003), elle s’installe
progressivement dans une ancienne roseraie, à Maurin, au
sud de Montpellier. Elle consacre depuis tout son temps à
la terre. Tien Wen y poursuit une recherche de style et
d’expression graphique épurée, aux lignes simples et
proches du matériau. Un travail qui gagne patiemment en
force, puissance et profondeur révélant une vision
aiguisée du signe et une énergie brute contenue par une
sensibilité remarquable.
2004, la technique que Tien Wen utilise à présent est celle
du Raku, née au Japon, car elle convient à ses aspirations
dans la conjugaison de la rigueur et du hasard du feu, dans
la confiance à investir dans la matière naturelle ; mais ses
formes portent la marque des espaces de la peinture
chinoise (rouleaux, éventails) et son graphisme la
détermination de la calligraphie ancienne, libérée du sens
pour ne retenir que l’esprit du trait. Mais le Raku de Tien
Wen a suivi la voie occidentale, celle du dépassement de
la fonction cérémonielle et utilitaire liée au thé d’abord
mais également de tout critère fonctionnel. Elle exprime,
en bloc, une volonté de dépassement des formes
traditionnelles. Ses compositions empruntent aussi inconsciem- ment ? - à l’art concret occidental. C’est une
recherche en limite d’équilibre et de stabilité dans la
création de questions sans réponse, de «kouen» qui
invitent à la méditation tout en nous soumettant au débat
têtu de la réalité de la forme. Dès lors, est-il étonnant que
certains critiques évoquent une parenté avec les formes de
Brancusi ou de Hans Cooper ? Peut-être simplement parce
qu’elle nous propose, sans plus de discours, la
détermination froide de ses objets.
Rakus polis et enfumés, les créations de Tien Wen
s’inscrivent dans un cheminement individuel, ayant
digéré les valeurs occidentales mais puisant pour se
construire aux sources profondément enfouies de sa
culture asiatique, mûrissant calmement un projet
artistique résolument moderne aux formes et aux
traitements minimalistes, aux équilibres improbables et
dont l'expressivité reste tendue comme une corde à piano.
TIEN WEN
TIEN WEN
Notes de Tien Wen sur son travail
« Tout vient du discours entretenu entre la forme et le signe... »
Année 2000
« En Asie, d’où je viens, le
vide vaut un plein, et un
signe peut changer la
forme, la forme peut
transformer le signe. Je
ne sais pas pourquoi je
choisis telle ou telle
forme, elle finit par
s’imposer à moi pendant
le travail, je la sens
lentement exister dans le
même moment où je
commence à projeter en
moi le décor que je lui
ferai porter ».
« C’est comme une longue gestation suivie d’un acte bref,
souvent presque instinctif. Le tout étant d’arriver à penser,
une fraction de seconde, que l’on est prêt à poser comme
une signature sur la pièce et que ce signe épousera la pièce
avec la complicité du feu et dont le sens jaillissant est lié à
l’imagination de celui qui porte le trait. Il y a un rapport à
l’énergie dans mon travail, entre découverte des forces
vitales et libre expression de soi ».
Année 2002
« Je ne sais pas expliquer non plus pourquoi après tant de
temps à tourner la pièce au mieux, je lui inflige ce
dé-tournage, ce détournement de forme quand je la
contrains, que je la frappe. C’est comme si je n’arrivais
pas à choisir entre le plan et l’espace ».
« Si j’ai choisi la technique du Raku, c’est pour le côté
brutal, la rudesse du matériau, et tous les contrastes
qu’elle offre, le noir, le blanc et les matières, le brillant et
le mat, le satiné, le lisse, le rugueux, le craquelé. C’est
pour l’extrême étendue des manipulations et la liberté
d’expression qu’elle propose, que je m’y sens à l’aise. Ce
qui m’intéresse ce sont les collisions entre les
automatismes et les hasards contrôlés, les accidents, les
formes paradoxales ».
Année 2004
« Depuis 2 ans, j’ai presque laissé tomber la couleur, je
suis venue à l’expression la plus minimaliste dans la
conception. Quand je travaille l’émail blanc sur la terre
blanche, je travaille en creux, j’attends le feu. Mes repères
sont un peu ceux du photographe en laboratoire qui
travaille ses pleins en négatif et attends la révélation. Mon
révélateur, c’est le feu ».
« C’est par les formes aux modelés adoucis par les
nuances de l’enfumage - cette variété de gris irriguant les
veines du blanc qui contrarient ou épousent les géométries
dessinées, tantôt en les ouvrant, tantôt en les fermant c’est dans cette « part du feu » qui se dilue dans les vides
où se perdent mes signes, que mon travail, le feu et moi
nous racontons des histoires… ».
Année 2005
« Les noirs et les blancs dans mon travail, c'est un peu
comme une remontée de la littérature chinoise, des
peintures. La couleur perturbe l'attention que l'on porte au
texte, à la forme... C'est vraiment la forme qui m'intéresse,
mon travail a plus à voir avec la sculpture et le design
qu'avec la céramique telle qu'elle est perçue en Europe :
décorative ou utilitaire. Je ne cesse de répéter que je ne
fais pas d'utilitaire, mais on ne cesse de me demander à
quoi çà sert !!! ».
TIEN WEN
Année 2006
« J'ai définitivement laissé tomber la fabrication de petites pièces et d'un
autre côté je suis lasse de casser des pièces, je suis tentée par le grès : le
raku est ingrat. Mes noirs et mes blancs ne me suffisent plus. Je vais
peut-être travailler des pièces en technique mixte. Ce n'est pas que je ne
veuille plus de noir et de blanc, c'est qu'ils sont trop limités dans les textures
et les rendus, des émaux à grès me permettraient d'augmenter l'éventail des
surfaces et des rendus, et puis il y a les formes... Je les maltraite trop pour
qu'elles résistent au feu du raku ».

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