15 % des travailleurs belges boivent trop d`alcool
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15 % des travailleurs belges boivent trop d`alcool
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 18/12/2013 15 % des travailleurs belges boivent trop d’alcool La politique préventive en matière de drogues et d’alcool de la CCT 100 se solde aujourd’hui par un échec Bruxelles, le 19 décembre 2013 – 1 travailleur belge sur 7 (15 %) boit trop, d’après le baromètre annuel sur la consommation d’alcool du prestataire de services RH 1 Securex . Les personnes peu qualifiées sont davantage exposées que les personnes hautement qualifiées et le tabagisme semble étroitement lié à la consommation d’alcool. Ces chiffres sont préoccupants étant donné que les progrès enregistrés depuis 2010 grâce à l’interdiction de fumer dans les lieux publics et à la CCT sur la politique préventive en matière d’alcool ont tout simplement été annihilés. Les fumeurs et les personnes peu qualifiées sont les plus grands consommateurs d’alcool Pour la cinquième année consécutive, Securex a mené une enquête auprès des travailleurs belges sur la consommation excessive d’alcool, c’est-à-dire plus de 2 verres par jour pour les femmes et plus de 3 pour les hommes. Il en ressort que plus de 15 % des travailleurs belges boivent généralement trop, ce qui accroît le risque de maladies du foie et du cœur, de cancer, 2 de dépression, de malformations néonatales et d’accidents (du travail, sur la route) . Il y a plus de fumeurs qui boivent trop que de non-fumeurs (32 % contre 9 %). Les hommes indiquent également boire plus souvent de trop que les femmes (17 % contre 12 %). De plus, les travailleurs à temps plein sont plus exposés à une consommation excessive d’alcool que les travailleurs à temps partiel (16 % contre 11 %). Enfin, les personnes peu qualifiées boivent souvent plus (19 %) que les personnes hautement qualifiées (12 %). Selon nos analyses, le fait que la charge physique du travail incite davantage à la consommation excessive d’alcool (20 %) qu’un emploi peu contraignant physiquement (12 %) explique parfaitement cet effet sur les personnes peu qualifiées. De même, la charge émotionnelle comme le harcèlement sur les lieux de travail accroît le risque d’une consommation excessive d’alcool. L’évolution positive de la consommation d’alcool réduite à néant En 2010, nous avions constaté une diminution spectaculaire de la consommation d’alcool. Malheureusement, nous voilà retournés au niveau de 2009. La diminution de 2010 était probablement due à l’interdiction de fumer dans les lieux publics appliquée depuis 2009. En effet, le tabagisme et la consommation d’alcool vont généralement de pair. La Convention Collective de Travail 100 peut également avoir joué un rôle, mais dans une moindre mesure. Cette CCT impose aux employeurs depuis avril 2010 d’instaurer une politique préventive en matière d’alcool. Toutefois, son impact n’aura apparemment été que temporaire, probablement du fait qu’elle ne s’attaque pas assez aux causes de la consommation excessive d’alcool. 1 Les données de cette étude proviennent de cinq études de benchmarking (2009-2013), au cours desquelles un échantillon représentatif de travailleurs indépendants de l’entreprise a été interrogé. En 2013, cet échantillon composé de 1318 travailleurs est représentatif des variables du sexe, de l’âge, du statut et de la région. L’envergure moyenne de l’échantillon est de 1444 travailleurs et varie entre 1015 et 1822 travailleurs. 2 Les chiffres sont certainement plus élevés dans la réalité étant donné que les personnes interrogées donnent souvent des réponses socialement souhaitables. COMMUNIQUÉ DE PRESSE 18/12/2013 Figure : Évolution du pourcentage de travailleurs présentant une consommation excessive d’alcool Sofie Lameire, H&S Senior Consultant : « Je n’irais pas jusqu’à avancer que la ‘politique en matière d’alcool et de drogues’ a été un échec dans toutes les entreprises, mais la CCT 100 l’a peut-être été ? Selon nous, il n’y a pas assez d’entreprises qui ont mis en place une politique avec des accords clairs et des procédures strictes. Il s’agit du volet non obligatoire de la CCT 100. Trop d’entreprises se sont limitées à la déclaration d’intention obligatoire. » L’expérience prouve qu’une approche symptomatique n’a qu’un effet temporaire. Une interdiction de fumer ou de boire ou un accord impliquant de ne consommer de l’alcool qu’à des occasions spéciales (fête du personnel ou drink de départ) ne change rien aux causes de la consommation excessive d’alcool. Heidi Verlinden, HR Research Expert : « Si l’employeur ne s’attaque pas aux causes comme le stress ou un choc émotionnel, les travailleurs dépendants de l’alcool chercheront d’autres endroits et moments pour boire s’il leur est interdit de boire au travail. Pour que la politique porte ses fruits à long terme, il faut prévoir une aide à part entière avec une approche des causes individuelles ET collectives. De nombreux employeurs ne vont pas aussi loin parce qu’ils ne pensent pas que l’alcool nuit à la productivité ou augmente le nombre d’accidents du travail. » Mon collègue boit au travail. Que dois-je faire ? Informez-en tout d’abord votre patron, surtout si la consommation d’alcool de votre collègue implique un danger pour la sécurité de l’entreprise ou d’un tiers. En principe, votre collègue ne sera pas licencié pour son problème d’alcool, sauf si celui-ci a entraîné une faute grave. Vous pourrez également trouver une oreille attentive auprès de la personne de confiance de votre entreprise ou du médecin du travail. Tentez d’engager le dialogue avec votre collègue. Faites-lui clairement part de votre inquiétude et dites-lui combien vous avez du mal à gérer son comportement. Cependant, ne le condamnez pas et ne dramatisez pas les choses. Vous n’aiderez pas votre collègue en prenant en charge une partie de son travail. COMMUNIQUÉ DE PRESSE 18/12/2013 Securex Securex offre une expertise spécifique, des conseils et des solutions innovantes dans tous les domaines de la gestion du capital humain et croit fermement que les salariés représentent le moteur de la croissance d'une entreprise. Logiquement, notre devise est ‘human capital matters’. Le certificat Investors in People démontre que l’entreprise commence avant tout par son propre personnel. Securex compte parmi ses clients des particuliers, des starters et des indépendants mais également des petites, moyennes et grandes entreprises et des organismes publics. Le Groupe Securex s’appuie sur 4 centres de compétences clés : HR Services, Health & Safety, HR Insurance, HR Consulting. Securex offre un large éventail de produits et de services : d’une mutualité pour particuliers et indépendants à l’administration des salaires, en passant par des produits d’assurance adaptés et un conseil spécifique en matière de gestion des talents, de prévention et de bien-être au travail, de recrutement et de HR Interim Management pour indépendants et entreprises. En 2012, Securex a réalisé un chiffre d’affaires de 246 millions d’euros. Le groupe est actif en Belgique, France et Luxembourg, et compte 1.600 travailleurs répartis dans 28 bureaux régionaux. 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