UNIVERSITE D`ANTANANARIVO

Transcription

UNIVERSITE D`ANTANANARIVO
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
DEPARTEMENT EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE EN EPS
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION
DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE
DE L’ECOLE NORMALE SUPERIEURE
(CAPEN)
CONTRIBUTION A L'AMELIORATION
DE LA PSYCHOMOTRICITE DES ENFANTS DE 5 à 14 ANS PAR LE
BIAIS DE L'AEROBIC
Par
RAZAFIMANANTSOA Lantonarahinjaka
Encadré par Monsieur RAMPARANY Saraela
Et Monsieur RANDRIANJATOVO Henri
Date de soutenance : 13 SEPTEMBRE 2003
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
DEPARTEMENT EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE EN EPS
Promotion : 1999 – 2003
" MASOANDRO"
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE POUR L'OBTENTION
DU CERTIFICAT D'APTITUDE PEDAGOGIQUE
DE L'ECOLE NORMALE SUPERIEURE
(CAPEN)
CONTRIBUTION A L'AMELIORATION
DE LA PSYCHOMOTRICITE DES ENFANTS DE 5à14 ANS
PAR LE BIAIS DE L'AEROBIC
Présenté et soutenu publiquement le :
Par :
Né le :
A:
19 septembre 2003
RAZAFIMANANTSOA Lantonarahinjaka
19 mai 1977
Soavinandriana
MEMBRES DU JURY
Président
: Madame ANDRIANAIVO Victorine
Juge
: Monsieur RAJAONARISON Jean Prosper Andrianaivo
Directeur Rapporteur : Monsieur RAMPARANY Saraela
Co-directeur
: Monsieur RANDRIANJATOVO Henri
LES MEMBRES DU JURY
PRESIDENT :
Madame ANDRIANAIVO Victorine
Docteur en psychologie
Maître de conférence
Chargée de cours au centre d'étude et de recherche en EPS à l'Ecole
Normale Supérieure d'Antananarivo
JUGE :
Monsieur RAJAONARISON Jean Prosper Andrianaivo
Assistant de l'enseignement supérieur et de recherche
Professeur permanent à l'ENS/EPS
Directeur Technique National de la Fédération Malgache d'Athlétisme
Conférencier de la Fédération International d'Athlétisme Amateur
DIRECTEUR RAPPORTEUR : Monsieur RAMPARANY Saraela
Professeur certifié de l'Ecole Normale Supérieure
Chargé de cours de gymnastique et danse à l'ENS/EPS
CODIRECTEUR
: Monsieur RANDRIANJATOVO Henri
Chef de centre d'étude et de recherche en EPS à l'Ecole
Normale Supérieure
Assistant de l'enseignement supérieur et de recherche
A l'université d'Antananarivo
Directeur Technique National de la Fédération Malgache de Basket-ball
Instructeur international de B.B FIBA/AFRIQUE
REMERCIEMENTS
C'est avec humilité et gratitude que je reconnais ce que je dois :
A DIEU tout puissant qui m'a donné la force et le courage pour l'inspiration à la
réalisation de mon travail ;
A notre Président du Jury Madame ANDRIANAIVO Victorine qui a bien voulu
accepter avec amabilité de présider cette soutenance malgré ses multiples
occupations ;
A Monsieur le juge RAJAONARISON Jean Prosper Andrianaivo
D'avoir témoigné son intérêt pour notre recherche malgré ses diverses responsabilités et
donner son accord pour apporter son jugement à ce travail
A Monsieur le Directeur rapporteur RAMPARANY Saraela qui n'a ménagé aucun
effort pour la réalisation de ce mémoire. Malgré ses nombreuses occupations, il a apporté de
précieux conseils afin de nous soutenir.
A Monsieur le Codirecteur RANDRIANJATOVO Henri d'avoir accepté d'apporter son
appui à ce travail malgré ses obligations et d'avoir eu la patience pour mener à terme notre
recherche ;
Nous vous remercions chaleureusement.
A mes chers parents qui m'ont déjà chéri avant que je ne sois, n'ayant épargné,ni
amour,ni efforts ni sacrifices, pour que votre cher petit devienne ce qu'il a voulu être car
vous êtes la pierre angulaire de cet édifice.
A ma fiancée, Lalaina ;
A mon frère et ma sœur ;
A toute la famille ;
A la promotion MASOANDRO ;
A mon groupe de danse DISARAGA ;
A tous mes amis ;
Nous vous remercions vivement de vos soutiens.
Notre reconnaissance,
A notre directeur de l'École Normale Supérieure ;
A notre chef de département de l'éducation physique et sportive ;
A notre chef du centre d'étude et de recherche, département EPS ;
A notre parrain monsieur RANDRIANJATOVO Henri ;
A tous les enseignants du département EPS ;
A tous les personnels administratifs et techniques du département EPS ;
A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l'élaboration de ce mémoire.
Nous vous adressons nos vifs remerciements.
LISTES DES FIGURES ET TABLEAUX
Figure 1 : Triangulation de la psychomotricité………………………………………….………17
Figure 2 : L'apprentissage……………………………………………………………….……….23
Tableaux 1 : stade de développement affectif de l'enfant……………………………………….16
Tableaux 2 : Stade de développement de la personnalité………………………………………..22
Tableaux 3 : Les familles de l'aérobic………………………………………………….………..31
Tableaux 4 : Les pas de bases…………………………………………………………………...39
Tableaux 5 : Etablissement d'expérimentation………………………………………….……….46
Tableaux 6 : Critère d'évaluation…………………………..……………………………………48
Tableaux 7 : Critère d'observation………..……………………………………………………..48
Tableaux 8 : Planning de l'expérimentation……………………………………………………..49
Tableaux 9 : test de niveau..……………………………………………………...…………...…50
Tableaux 10 : Résultats du test de niveau…..………….………………………………………..51
Tableaux 11 : Observation..……………………………………………………………………..51
Tableaux 12 : Résultats du post test……………………………………………………………..59
Tableaux 13 : Observation…………………………………...……………………………….....61
Tableaux 14 : Résultats des 2 tests……………………………………………...……………….64
..
LISTE DES ABREVIATIONS
A.T.P
A.V.E.E
B.P.M
: Adenosine triphosphate
: Action à Visée Esthétique et Expressive
: Battement Par Minute
C.D
: Compact Disc
E.N.S
: Ecole Normale Supérieure
E.P.P
: Ecole Primaire Public
E.P.S
: Education Physique et sportive
F.F.A.S.G.E : Fédération Française d'Aérobic, Stretching et Gymnastique d'Expression
F.F.F.I.T
: Fédération Française de Fitness
F.I.G
: Fédération International de Gymnastique
F.I.S.A.F
: Fédération Internationale de Sport d'Aérobic et de Fitness
G.Y.M
: Gymnastique
H.I.A
: High Impact Aerobic
I.A.F
: International Aerobic Federation
I.N.F.P
: Institut National de Formation Pédagogique
L.I.A
: Low Impact Aerobic
M.E.N
: Ministère de l'Education Nationale
M.N
: Minutes
Ma.T.V
: Madagascar Télévision
U.E.R.P
: Unités des Etudes et de la Recherche Pédagogique
U.S.A
: United States of America
RESUME
Le corps et la pensée font de l'homme un être parfait.
La corrélation qui existe entre ces deux "systèmes" fait que l'homme
peut assurer la maîtrise de son corps seulement par sa pensée, traduit
brièvement par la psychomotricité. Ce rapport est nettement aperçu au
niveau des enfants de bas âge. Le développement du corps aura toujours
une répercussion sur le développement de la pensée et vice versa : un
lien infernal prouvé par de nombreuses recherches, par les progrès des
sciences humaines et par les progrès de la médecine psychosomatique.
Tenant compte de cette relation, l'éducation motrice assure en même
temps le développement psychologique et moteur. Aussi faut-il créer des
conditions fondamentales dans les apprentissages scolaires futurs.
L'aérobic, une discipline assez connue et pratiquée spécialement par
les femmes à la recherche d'une silhouette parfaite, est à la fois un
art,
un
hobby
et
un
support
efficace
à
l'amélioration
de
la
psychomotricité. Transféré à l'enseignement des tout petits, l'aérobic
constitue une branche - clé de l'éducation motrice tout en familiarisant
l'enfant
avec
son
environnement
immédiat,
autrement
dit
apprendre
à
l'enfant à connaître son corps par rapport à l'espace et au temps.
Enfin, tous les travaux menés jusqu'ici reflètent la coopération
apportée
par
l'aérobic
dans
psychomotricité des enfants.
le
cadre
du
développement
de
la
SOMMAIRE
INTRODUCTION……………………………………………………………………1
PARTIE I : PRESENTATION DE LA RECHERCHE………………………………….3
1.1. CONSTAT GENERAL…………………………………………………………….4
1.2. HISTORIQUE………………………………………………………………………5
1.3. OBJET ET INTERET DE LA RECHERCHE…………...……………………09
1.4. BUT ET DELIMITATION DU SUJET……………………...…………………09
1.5.ETAT DES LIEUX……….………..……………………………………………....10
1.6. PROBLEMATIQUES……………...……………………………………………..11
1.7.HYPOTHESE……………………….……………………………………………..12
PARTIE II. CADRE THEORIQUE …………..………………………………..…………13
2.1. LE DEVELOPPEMENT DE L'ENFANT………………..…………………….15
2.2. LES BASES DE LA PSYCHOMOTRICITE…………………..………………17
2.3. L'APPRENTISSAGE……………...…………………………………………….23
2.4. L'AEROBIC………………………..……………………………………………29
2.5. LA MUSIQUE…………………………………………………………………...41
PARTIE III : METHODOLOGIE ET RESULTATS…………………………………….44
3.1. EXPERIMENTATION………………………………………………………….45
3.2. INTERPRETATION DES RESULTATS…………….……………………..…61
3.3 SUGGESTION…………………………………………………………..………66
CONCLUSION GENERALE…………….……………………………………………………………..73
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Une activité physique régulière est reconnue par la société comme l'un des facteurs fondamentaux d'une
bonne santé, d'une capacité fonctionnelle. Elle procure le bien-être du corps humain qui est le déterminant de la
santé physique.
Nombreux sont ceux qui pensent qu'une activité n'est autre que la motricité. Tout être normal a l'habitude
de faire ou a le devoir de subir, en assumant tous les travaux pour le besoin vital.
Le mouvement tient un rôle important dans le développement du jeune enfant. En effet, il est tout ce qui
peut témoigner de sa vie psychique et traduit cette dernière du moins jusqu'à l'âge de la parole. L'activité motrice
avec l'activité verbale reste alors l'entière expression de son développement psychique. Le mouvement est soumis
aux commandes de la volonté ou de l'intelligence. L'étude du rôle du mouvement dans le développement de
l'enfant touche un des points fondamentaux de son éducation non seulement motrice mais aussi mentale.
C'est pour cette raison que dès le jeune âge, la même importance est portée sur chaque élément de
l'éducation : éducation physique ;
éducation psychologique ; et
éducation intellectuelle.
Toutefois, une corrélation existe entre ces trois éléments constitutifs de l'éducation. Les établissements
préscolaires ont pour objectifs de développer la psychomotricité chez les enfants de 5ans et moins. Ainsi préparés,
ils s'apprêteront facilement à tous les apprentissages que les écoles primaires et secondaires leur procureront
jusqu'à l'âge de 14 ans. Dans cette période préscolaire, le rôle de l'enseignant est de faciliter l'ascension des enfants
aux opérations concrètes non seulement en assurant l'acquisition d'une motricité organisée mais en entraînant
l'enfant à abstraire à partir de l'action et sur l'action. Une autre méthode parmi tant d'autres permettant d'améliorer
la psychomotricité des enfants de 5 à 14 ans est l'aérobic.
Ainsi, l'aérobic est une forme de gymnastique rythmique, volontaire, pratiquée régulièrement et
raisonnablement. Il a pour but de vaincre les agressions de la vie moderne et les méfaits de la vie sédentaire. Il
s'accompagne normalement de musique. Il développe non seulement la psychomotricité d'un individu mais aussi
son habitude sociale. L'acquisition de cette discipline devrait en effet être une source de plaisir et d'intégration
sociale.
Vue sous cet angle, la psychomotricité devrait alors aider le développement de l'homme en devenir, aussi
bien sur le plan physique que sur le plan psychologique. C'est à travers cette discipline que nous allons essayer de
démontrer les possibilités d'éduquer les enfants de 5 à 14 ans, d'où l'intitulé de notre recherche "
1
CONTRIBUTION A L'AMELIORATION DE LA PSYCHOMOTRICITE DES ENFANTS de 5 à 14 ans PAR LE
BIAIS DE L'AEROBIC".
D'après les constatations faites, l'aérobic n'est pas seulement consacrée aux développements psychique et
moteur de l'individu. Puisque l'éducation physique peut être pratiquée par tout le monde, de même, l'aérobic leur
est accessible.
Dans presque tous les pays du monde, l'instruction dispensée à tout enfant entre 6 et 10 ans est appelée
enseignement primaire. Toutefois, il revient à chacun de définir le minimum d'éducation que ses compatriotes
doivent recevoir.
A Madagascar, l'éducation de base durait cinq années d'études. Mais à partir de cette année 2003,
l'organigramme du Ministère de l'Enseignement Secondaire et de l'Education de Base 1 a dû instaurer l'Education
fondamentale à la place des deux niveaux d'enseignement (primaire et secondaire), c'est à dire, les années d'études
obligatoires seraient de neuf et ce jusqu'à l'âge de 14 ans. C'est la raison qui nous amène à axer notre étude sur
l'amélioration de la psychomotricité des enfants de 5 à 14 ans pour avoir des enfants bien éduqués, autonomes et
responsables, pour affronter les durs obstacles de l'apprentissage et la vie quotidienne. Afin de mener à bien cette
recherche, notre étude portera sur trois parties.
La première donnera la présentation de la recherche. La deuxième partie aura comme intitulé : le cadre
théorique. La partie trois exposera la méthodologie de travail et les résultats. Et enfin, les suggestions.
1
"Décret N° 2003-13 du 11 février 2003 Portant Création et Organisation du Ministère de l'Enseignement Secondaire et de l'Education de
Base."
2
PARTIE I
PRESENTATION DE LA RECHERCHE
3
Dans cette première partie, il est nécessaire de savoir le constat général sur l'éducation psychomoteur à
l'école primaire, ainsi que l'aérobic à Madagascar. Avant tout, l'historique de ce dernier au niveau international et
national permet de savoir l'objet et l'intérêt de notre recherche. Enfin nous terminerons ce chapitre sur la
délimitation des sujets.
1.1. CONSTAT GENERAL
Pour présenter le travail, le constat général de la population cible, l'école primaire, est indispensable.
D'après l'expérience vécue, l'aérobic peut jouer un rôle d'éveil..
1.1.1. L'EDUCATION PSYCHOMOTRICE A L'ECOLE PRIMAIRE
Avant 1996, l'enseignement à l'école primaire à Madagascar allait à la dérive (22). Le taux de réussite aux
examens se trouvait en régression, et le taux d'abandon s'accentuait de plus en plus.
Par contre, dans les écoles privées d'expressions françaises le taux de réussite ne cesse d'augmenter. Cela,
grâce aux programmes d'enseignement qui ont été bien élaboré et bien adapté pour chaque période : éveiller les
différents sens psychomoteurs dès le préscolaire. C'est pour remédier à ces lacunes que le Ministère de l'Education
Nationale (MEN) par le biais de l'Unités des Etudes et de la Recherche Pédagogique (U.E.R.P) a adopté un
nouveau programme (29) scolaire qui a mis en exergue l'éducation de la psychomotricité.
1.1.2. L'AEROBIC A MADAGASCAR
A Madagascar, l'aérobic est généralement pratiquée dans des salles de sports qui peuvent être des DOJOS
ou des salles spécialisées appelées "Salle de Remise en Forme". A Antananarivo, il existe plus de 20 clubs qui
sont encore classés dans le secteur informel.
Les pratiquants de cette discipline sont généralement des "femmes" dont l'âge varie entre 30 et 45 ans. Ce
qu'on a remarqué le plus c'est que ces pratiquants sont toutes dans une classe sociale élevée c'est à dire des gens
qui ont les moyens. Elles sont composées de personnes non sportives, des bureaucrates et des professeurs, classées
dans la catégorie "Sédentaire". Une séance d'aérobic de 10 minutes se faisait, pour ceux qui ont suivi la chaîne de
télévision régionale (MaTV- "Miranandro") tous les matins, à partir de six heures dix minutes.
Nous avons pu constater que chaque personne a son propre motif. Elle pratique cette discipline
pour les quelques causes suivantes :
- perdre quelques kilos ;
- maigrir ;
- recommandé par un Médecin ;
- changer d'habitudes ;
4
- éliminer le stress de la vie quotidienne ;
- s'amuser ;
- considérer l'aérobic comme activité physique légère ;
- se débarrasser du tabac ; et
- se faire des relations.
Côté Moniteurs, ils sont généralement composés de :
- sportifs ;
- professeurs d'éducation physique ;
- danseurs ; et
- gymnastes.
Chez eux il n'y a pas de distinction de sexe. Les classes d'âges sont tellement variées.
Les heures de pratique sont aussi très variées selon la disponibilité des pratiquants. Ils choisissent
presque toutes les heures creuses comme :
-tôt le matin
-le midi
-en fin d'après midi.
1.2. HISTORIQUE
Dans cette partie historique, étant donné que l'origine de l'aérobic n'est pas de notre pays, il est
indispensable de savoir : - qui a crée cette discipline ?
- d'où provient-elle ?
- quand a-t-elle vu le jour ? Et
- comment est-elle aujourd'hui ?
Ensuite nous évoquerons aussi son histoire à Madagascar. Nous avons donc divisé cette partie en deux
parties :
-
Historique Internationale ; et
-
Historique Nationale.
1.2.1. HISTORIQUE INTERNATIONALE (37)
L'ancêtre de l'aérobic est la "Gym-jazz" ou le "Jazz-dance". Cette dernière est très vite surpassée car aux
notions de danse, de spectacle et de récréations, se substituent celles que véhicule l'aérobic : santé et minimisation
des risques de lésions. L'aérobic s'adresse en outre à un public hétérogène, de niveau différent, attiré par la
richesse des activités proposées.
5
En 1968, le docteur en médecine "Kenneth.H.COOPER" diplômé en 1956, puis spécialisé en santé
publique en 1962 (Harvard) est à l'origine du développement des activités physiques de remise en forme. Médecin
Lieutenant-Colonel de l'US Army, il élabore sa méthode à partir de l'entraînement des milliers de marines dont il a
la charge. Ses buts sont non seulement de remédier aux déficiences d'une préparation physique uniquement basée
sur la musculation, mais aussi de combattre la sédentarité de la vie moderne qui engendre stress et maladies
cardio-vasculaires. Il définit une méthode
gymnique de type "cardio-pulmonaire" en s'appuyant sur les
connaissances déjà développées par d'autres chercheurs. Il publie plusieurs ouvrages dont un qui connaît un succès
retentissant : "AEROBIC". Dans ce livre, il justifie la pratique aérobic de faible ou moyenne intensité par ces
effets bénéfiques sur le système cardio-vasculaire. Cette activité offre de plus l'avantage non négligeable de
pouvoir être pratiquée en espace restreint.
En 1969, Mme Jackie SORENSEN, épouse d'un officier de l'US Air Force stationné à Porto Rico, crée une
émission télévisée de fitness qui s'adresse aux épouses des militaires. L'originalité de ces cours de fitness réside
dans la synthèse qu'elle opère entre l'utilisation de la musique, son expérience de danseuse (ballet, jazz…) et sa
connaissance des travaux de COOPER. Elle est donc la première à développer le concept d'enchaînement en
musique : "L'AEROBIC DANCE" en appuyant sur les acquis de COOPER dans le domaine de l'activité physique.
C'est dans ce développement des aptitudes physiques sur un rythme musical que réside la révolution du fitness.
En 1977, le docteur COOPER fait la synthèse de ses différents travaux, mettant ainsi sa
méthode à portée de tous, dans un livre publié sous le titre : " THE AEROBIC WAY ". C’est à partir
de cette année que le Fitness se médiatise grâce notamment à Jane FONDA, actrice de cinéma qui
créa sa propre chaîne de centres de mise en forme, ainsi que de nombreuses cassettes vidéo, grâce
aussi à Jackie SORENSEN comme nous l’avons vu précédemment et à ANDERSON issue
également du milieu de la danse.
En 1980, c’est au cours de cette année que ce mouvement né aux Etats-Unis commence à
se développer en France, en particulier sous l’impulsion des responsables de la Fédération Française
d’Aérobic, Stretching et Gymnastique d’Expression (FFASGE) qui élaborent leur politique fédérale
de diffusion de l’activité. Cette année est aussi l’année de Véronique et Davina, figures
emblématiques de l’aérobic, qui trouvent audience auprès du grand public à travers leur émission
télévisée dominicale. Le Fitness connaît un immense succès auprès d’un public enthousiaste.
En 1981, présence du mot Aérobic dans la nouvelle édition du petit Robert, avec la définition
suivante : nom féminin – Gymnastique qui modèle le corps et oxygène les tissus par des
mouvements rapides effectués en musique. Dès lors, partout dans le monde, l'aérobic se pratique
dans les gymnases et salles de fitness. Ainsi l'aérobic est une activité ludique, de défoulement, de
détente et de mise en forme.
6
En 1983, création de la Fédération Internationale d'Aérobic (IAF) aux USA et au Japon.
En 1984, le hip hop est vulgarisé en France par l’émission télévisée à succès présentée par
Sidney. Création du premier Championnat National d'Aérobic IAF en CALIFORNIE USA.
Juin
1984 création du premier Championnat International d'Aérobic IAF à San Francisco avec
la participation des équipes nationales du Japon, Canada et USA.
En 1986, Gin MILLER créa les cours de STEP
En 1989, l’activité développée par Gin Miller en collaboration avec REEBOK fait l’objet
d’une étude scientifique destinée à évaluer l’impact physiologique d’un cours de step sur
le pratiquant. Cette démarche nouvelle s’oppose à l’empirisme de l’activité Fitness à ses débuts.
En 1990, pour attirer dans les salles une population masculine, Philip MILLS créa et
développa le PUMP. C’est un programme de musculation proposé " clef en main ". L’animateur
devient selon la philosophie MILLS un acteur qui doit jouer dans une pièce (séance de sport) qui a
été conçue par une équipe de chorégraphes. L'IAF organisa la première Coupe du Monde d'Aérobic
(Suzuki World Cup) à Tokyo Japon. Cet événement a lieu désormais chaque année.
En 1991, organisation de la première Coupe de France d'Aérobic en février par IAF-France.
Cette compétition est qualificative pour la Coupe du Monde et a lieu désormais chaque année.
Première participation de l'équipe de France à la Suzuki World Cup.
En 2000, c’est l’année de toutes les évolutions. MILLS,à la suite du succès remporté par le PUMP,
développe le BODY-BIKE (vélo), le BODY-ATTACK (aérobic), le BODY-BALANCE et enfin le dernier des
programmes
"
clés
en
main
",
le
BODY-COMBAT.
Le HIP-HOP connaît également un énorme succès auprès de jeunes qui n’aspirent pas, peut-être pour des raisons
financières,
à
pratiquer
leur
activité
dans
des
clubs
de
mise
en
forme.
La dernière tendance qui nous vient des Etats-Unis est le PERSONAL TRAINING ou entraînement particulier.
L’entraîneur peut-être sollicité par la clientèle, en salle ou/et à domicile.
1.2.2. HISTORIQUE NATIONALE
Si telle est l'évolution de l'aérobic dans le monde, qu'en est-elle à Madagascar ? A vrai dire, son arrivée
dans notre pays n'a pas de date précise. Vers la fin de l'année 1980, des professeurs d'Education Physique et
Sportive (EPS) et des danseurs revenant de leurs études à l'étranger ont acquis les techniques de l'aérobic. Aussi,
vers le début des années 90, ils l'ont exploitée et l'utilisaient comme échauffement général en éducation physique
et en danse.
7
A partir de 1998, Njaka qui était un ancien danseur du groupe SARA, faisait paraître sur la chaîne
régionale MaTV une séance d'environ 10 minutes d'aérobic dans l'émission "Miranandro" pratiquement tous les
matins. A partir de ce moment, cette discipline devenait en vogue. En 2000, Nicolas RAZAKARIVONY,
champion d'Afrique au "Taekwondo" a instauré le "TAE-GYM". Cette forme de gymnastique nouvelle consistait à
appliquer les techniques du combat avec musique. Il fut aussi médiatisé par "Miranandro".
En 2002, lors de la manifestation "TREMPLIN " qui était une manifestation consacrée aux fédérations
sportives, le club de remise en forme siégé à Ivandry "PLANET SPORT" a fait une démonstration d'aérobic et de
Fitness. Cette démonstration a valu une publicité pour ce dernier.
Actuellement, l'aérobic est à son expansion surtout dans la capitale. Les grands centres existant sont : La
Planet Sport à Ankorondrano, la DIGI Sport à Antanimena, l'Espace Forme à Tsaralalana. D'après les
renseignements recueillis auprès de ces centres, cette discipline attire beaucoup de monde mais le frais n'est pas à
la portée de tout le monde. La création de centres d'aérobic ne cesse d'augmenter dans toute l'île.
1.3. OBJET ET INTERET DE LA RECHERCHE
Il est constaté que, jusqu'à présent l'aérobic a été toujours pratiquée par des adultes. Chacun d'eux ont ses
propres objectifs que nous avons déjà évoqués dans le domaine du constat. En tant que futur enseignant et ayant
opté pour la gymnastique, notre recherche a pour objet de dégager les problèmes fondamentaux dans le domaine
de la psychomotricité chez l'enfant, les facteurs de blocage qui empêchent le développement de celle-ci et de
proposer des solutions en insistant sur l'importance d'une méthode d'enseignement de type aérobic. Ensuite, notre
recherche améliorera et à facilitera la condition d'apprentissage. Elle va aider l'enseignant, et favoriser le
développement sensori-moteur. Elle permettra de valoriser la pratique de l'aérobic à l'école, à donner une
technique facile pour améliorer le développement de la psychomotricité chez les enfants de 5 à14 ans. Enfin,
rendre compte à la population malgache les avantages que l'on peut tirer de l'aérobic sur le plan éducatif.
1.4. BUT ET DELIMITATION DU SUJET
Le but de notre recherche est d'amener les enfants dès leur jeune âge aux finalités suivantes :
 Développer progressivement les différents sens moteurs par la correction des
mouvements incorrects ;
 Savoir guider et coordonner les rôles de tous les sens moteurs ;
 Développer chez l'enfant l'esprit de la créativité et de l'observation ; et
 Amener les enfants à exécuter de petits gestes utiles en exerçant des
mouvements coordonnés.
L'aérobic est une discipline qui peut bénéficier de l'enthousiasme chez les élèves et aussi chez les
enseignants. Elle est vaguement connue dans la société. Tout le monde pratique l'aérobic sans savoir qu'il peut y
avoir des conséquences positives chez les enfants. Nous n'allons pas évoquer tous les problèmes dans ce travail
8
mais seulement ce que nous jugeons nécessaires et utiles pour l'adaptation de l'éducation psychomotrice par une
méthode active.
Pour cela, nous allons parler des éventuels problèmes qui nous ont incité à faire ces recherches. En premier
lieu, nous allons faire l'état des lieux qui va nous mener à relater les différents problèmes. Ensuite, nous passerons
par les cadres théoriques qui seront présentés à l'aide des ouvrages de différents auteurs et les expériences vécues
des professeurs d'Education Physique. Enfin, nous allons en déduire l'hypothèse de notre recherche.
1.5. ETAT DES LIEUX
En général, l'éducation de la psychomotricité doit commencer dès le jeune âge c'est à dire avant même
l'âge de la scolarité. Pour atteindre une bonne aptitude psychomotrice, l'apprentissage devrait donc commencer
dans la classe préscolaire.
Cependant, presque dans toute l'île, les écoles primaires publiques n'ont pas de classes préscolaires
exceptées deux écoles de Tananarive qui sont l'E.P.P (Ecole Primaire Public) Analakely et l'E.P.P Mahamasina qui
se trouve à l'enceinte de l'I.N.F.P (Institut Nationale de Formation Pédagogique) Mahamasina. Par contre, dans
chaque école privée, les classes préscolaires sont obligatoires. Des questions peuvent se poser ; Pourquoi cette
différence ? Quel est l'avantage de la pratique préscolaire ? Quel est l'impact de cette pratique préscolaire ?
Dans le programme scolaire est mentionné à l'EPS le cycle de l'A.V.E.E (Action à Visée Esthétique et
Expressive) qui comporte la discipline Danse et la Gymnastique Sportive. Cette A.V.E.E a pour but d'amener
l'élève à :
♦ Percevoir et comprendre des situations motrices variées et se situer par rapport à celles-ci ;
♦ User méthodiquement de ses capacités organiques et foncières et de ses facteurs psychomoteurs
de la conduite ;
♦ Résoudre les problèmes de latéralités et d'orientations ;
♦ Accéder et réagir de manière juste, aux différents modes de perceptions ;
♦ Se familiariser et s'initier aux pratiques sportives ; et
♦ Contribuer à l'émergence des aptitudes larges en visant à développer les capacités
psychomotrices.
Pourtant, cette discipline est-elle vraiment appliquée ? Et existe-t-il des professeurs aptes à enseigner cette
discipline ?
9
A propos des infrastructures, à l'E.P.P, les cours d'EPS se font dans la cour de l'école et les autres formes
d'éducation comme les éducations psychomotrices se font dans la salle de classe. Dans les écoles privées, ils ont
des classes spéciales pour les préscolaires, donc l'éducation se fait dans des salles spécialisées.
Si tel est l'état des lieux, quels sont alors les problèmes qu'on a rencontrés ?
1.6. PROBLEMATIQUES
Tout le monde sait que les activités physiques et sportives pratiquées d'une manière rationnelle apportent
beaucoup de bienfaits tant sur le plan physique que physiologique. Si tel est le cas, qu'en est-il sur le plan
psychique ? Y a-t-il une influence entre la pratique de l'activité physique et le psychisme ?
Un corps en activité est
un corps qui bouge. C'est ce mouvement qui est le facteur essentiel du
développement psychologique de l'enfant. L'aérobic même est une discipline qui bouge beaucoup, mais est-ce que
les enfants ont déjà la capacité de pratiquer l'aérobic ? Le problème n'est pas de savoir si les enfants sont aptes ou
non. Il concerne les enseignants.
A Madagascar, l'aérobic est l'activité physique la plus chère. Elle est enseignée par des moniteurs très
qualifiés. C'est là que la question se pose :
•
Mais aussi en tant qu'éducation, l'aérobic peut-elle être une discipline éducative ? Et contribue-t-elle
vraiment à l'amélioration de la psychomotricité ?
La question se pose aussi sur le plan apprentissage et pour l'intérêt de la Nation ;
Une bonne psychomotricité dès le jeune âge influe-t-elle à l'apprentissage sportif et au développement de la
performance ?
Toutes ces questions nécessitent des réponses et méritent d'être résolues. C'est à partir de ces questions que
nous avons pu tirer des hypothèses.
1. 7. HYPOTHESE
L'enseignement primaire constitue la base de l'éducation pour tout individu. C'est le premier cycle de
l'éducation fondamentale. Il commence l'instruction et la formation de l'enfant, en matière d'éducation. Il est alors
nécessaire qu'il soit bien fait aussi bien dans le domaine de la pédagogie que sur le plan de la formation
proprement dite. D'ailleurs, le slogan de notre école nous dit "un esprit sain dans un corps sain" qui est l'image de
la santé physique et intellectuelle. Ce slogan peut être le but et la finalité de l'éducation.
10
Nos hypothèses sont donc les suivantes :
 L'aérobic est un moyen facile pour améliorer toutes formes d'apprentissages ;
 Par le biais de l'aérobic, les enfants de 5 à 14 ans peuvent arriver à maîtriser :
ƒ
La notion du rythme ;
ƒ
La maîtrise corporelle ;
ƒ
L'acquisition motrice facile.
 Les enfants bien formés par l'aérobic peuvent évoluer facilement dans l'apprentissage :
ƒ
Des gestes techniques ;
ƒ
De l'habilité motrice ;
ƒ
De la capacité intellectuelle.
Ces hypothèses seront vérifiées dans notre méthodologie. Pour ce faire, il est nécessaire de connaître les
différents travaux déjà effectués par des chercheurs et pédagogues pour appuyer notre contexte. C'est le cadre
théorique qui va nous aider à mieux comprendre les buts et les finalités de notre recherche.
PARTIE II
CADRE THEORIQUE
11
Le cadre théorique est la partie du travail qui exposera les travaux de recherche effectués sur
l'environnement de l'aérobic. Ainsi pour éclaircir l'objet de notre recherche et appuyer notre démarche
méthodologiquement, nous allons essayer de relater quelques réflexions y afférentes.
Notre recherche se base sur l'enseignement, il est donc nécessaire de prendre en compte le théorème de
l'apprentissage. Dans l'apprentissage, l'enfant s'initie par des gestes s'il s'agit d'un apprentissage moteur. Les bases
théoriques de l'imitation sont ainsi des facteurs clés de l'apprentissage. Pour le renforcement de cette forme
d'enseignement, nous allons appuyer notre étude par la compréhension de ce qu'est la répétition c'est à dire
pourquoi exige-t-on la répétition des gestes?
Que faire quand on enseigne ? Il nous faut donc une discipline adaptée. Nous avons choisi l'aérobic. Dans
cette partie de l'aérobic, il nous faut une définition. Ensuite, nous en verrons les différents types pour pouvoir
mieux les distinguer afin de mener à bien notre étude. Après, nous allons appuyer notre cadre théorique par les pas
de bases de l'aérobic en général. Enfin, nous évoquerons les principaux bienfaits apportés par cette discipline.
On connaît donc l'apprentissage et la discipline, mais à qui cet apprentissage est-t-il destiné ? : Aux
enfants. Qu'en est-il à propos de l'enfant ? C'est à dire de son développement psychomoteur et affectif,
principalement à l'âge de 5 à 14 ans.
On a vu la méthode, la discipline et la cible. Quel est alors l'objectif ? Cette question nous amène à la
psychomotricité qui est notre but final. Dans cette partie, nous allons essayer de la définir. Ensuite nous allons voir
ses points forts tels que la coordination motrice et ses alliées.
Tout cela est enrobé par la chose la plus importante de notre étude : la musique. Qu'est ce que la musique ?
Quel est l'impact de la musique sur l'homme ? Enfin, quel rôle joue la musique dans notre étude.
On va développer et décortiquer tout ce que nous venons d'énoncer ci-dessus. Commençons par la cible,
ensuite, l'objectif, après, la méthode et enfin la discipline et ses particularités.
2.1. LE DEVELOPPEMENT DE L'ENFANT
L'enfant est un être en devenir. Son évolution s'opère par étapes. Là, nous n'allons pas entrer dans le détail
mais seulement les domaines qui nous concerne c'est à dire de 5 à 14 ans uniquement.
2.1.1. EVOLUTION AFFECTIVE
12
Notre étude s'opère par enseignement. Alors, nous avons pris les enfants qui sont à l'âge de la créativité et à
la socialisation comme sujet d'expérimentation.
C'est à partir de 5 et 6 ans que les experts appellent la phase de grâce, que les enfants commencent à
s'initier à la vie en groupe. Ils préfèrent les activités collectives aux activités solitaires. C'est à ce stade de la vie en
groupe que les enfants s'exercent à des jeux de prouesses où s'affirment la force et le courage.
A partir de 7 à 8 ans survient la personnalité polyvalente, il existe un changement de comportement de
façon progressive. L'égocentrisme commence à céder devant une socialisation accrue. L'enfant se sert de "nous" et
au jeu individuel se substitue le jeu coopératif.
A 12 ans, les relations à autrui sont devenues satisfaisantes. Le sport l'attire et l'admiration pour l'aîné peut
déclencher chez lui une certaine vocation.
A 13 ans, la passion du sport accentue le processus de la socialisation. C'est à cet âge que l'enfant construit
son avenir. Cette étape révèle une grande soif d'activités. L'enfant expérimente en intervenant par des gestes
ajustés. Il s'introduit progressivement dans l'univers des idées, c'est-à-dire, qu'au vécu pensé succède le vécu senti
(14).
2.1.2. TABLEAU RECAPITULATIF DES STADES DE DEVELOPPEMENT
PSYCHOAFFECTIF DE L'ENFANT (18)
Selon Wallon (extrait de revue de médecine 1974, p.15, 39)
Naissance
6 Mois
12 Mois
2 Ans
Stade d'impulsif pur
♦ Activité et motricité réflexe
♦ Adaptation sociale progressive de réponses motrices
♦ Agitation diffuse de l'émotion
Stade émotionnel
♦ Symbiose affective
♦ Expression par l'émotion
♦ Reconnaissance dans le miroir
Stade sensori-moteur
♦ réaction circulaire
♦ Marche et parole
Stade projectif
♦ Syncrétisme différencié
13
♦ L'action stimule l'activité mentale
2 Ans 1/2
Stade de personnalisme
Phase d'opposition
♦ Négativisme
3 Ans
♦ Réaction de prestance (l'enfant cherche à se faire valoir)
4-5 Ans
Phase de grâce
♦ Intégration et dépendance dans la constellation familiale.
Personnalité polyvalente
♦ Jeux de groupe
6 Ans
♦ Rôle dans le groupe.
Stade de l'adolescence
♦ valeur fonctionnelle
11-15 Ans
♦ découverte des valeurs sociales
♦ apprentissage
Tableau n°1 : Stade de développement affectif de l'enfant
On connaît maintenant les différents stades de développement de l'enfant tant sur le plan affectif que sur le
plan social et moteur. Nous allons maintenant entrer dans le détail c'est-à-dire la base de notre recherche sur la
psychomotricité.
2.2. LES BASES DE LA PSYCHOMOTRICITE (4)
L'étude de la psychomotricité nous permet de voir les rapports existants entre le comportement moteur et le
comportement social. Il y a aussi le rapport entre les fonctions motrices et les caractères particuliers des enfants.
La psychomotricité peut se schématiser par la triangulation suivante :
CORPS
ESPACE
TEMPS
Figure 1:
Triangulation de la psychomotricité
Ceci se traduit par l'état d'un corps dont la position par rapport à un point fixe, change continuellement
dans l'espace en fonction du temps par rapport à un système de référence. La psychomotricité, en utilisant l'espace,
le corps et le temps, propose des techniques permettant à la personne de connaître son corps et son environnement
14
immédiat et d'y agir de façon adaptée (figure 1). De ce fait, les fonctions affectives, motrices et intellectuelles se
manifestent conjointement chez tout individu. Ainsi, un enfant, suivant le stade de développement qu'il a atteint,
verra son activité stimuler les capacités cognitives, motrice ou son affectivité, tout en agissant sur son
développement psychomoteur global.
On peut donc définir la psychomotricité comme étant l'intégration des fonctions cognitives, affectives et
motrices sous l'effet de l'environnement, y compris relationnel, et du système nerveux. Corps et psychisme ont été
au fil du temps considérés comme réellement solidaire et unis. Cette optique unificatrice de l'être humain trouve
déjà ses preuves chez le nouveau-né où la relation mère - enfant s'exprime d'une manière profonde au niveau de
l'échange corporel. Le premier développement du bébé et du jeune enfant est très important parce qu'il constitue la
base de ses possibilités de relation et de ses apprentissages futurs (35)
.
En globale, la notion de motricité fait référence à une optique physiologique (neurologique). Celle de la
psychomotricité a une optique plus psychologique dans laquelle le geste est envisagé comme exprimant la
personnalité tout entière
La psychomotricité synthétise motricité et psychisme afin de permettre à l'individu de s'adapter
harmonieusement à son environnement. Il s'agit d'une approche globale de la personne où les interactions entre la
motricité (tonus, postures, mouvements,….), et le psychisme (émotion, compréhension, imagination, intention,
inconscience,…) sont constantes.
Sur une éducation ayant pour but la psychomotricité, il est important de mettre en évidence la nécessité
d'agir sur le plan éducatif au niveau du schéma corporel. Ce schéma corporel se définit comme "la représentation
que chacun se fait de son corps et qui lui permet de se repérer dans l'espace. Fondée sur des données sensorielles
multiples, proprioceptives et extéroceptives. Cette représentation schématique est nécessaire à la vie normale et se
trouve atteinte dans les lésions du lobe pariétal" (11).
2.2.1. LE SCHEMA CORPOREL CHEZ L'ENFANT (1)
Le schéma corporel de l'enfant se construit à partir de la conscience qu'il a de son intégrité physique et
fonctionnelle, de l'image qu'il s'en fait, de la connaissance des différentes parties de son corps qu'il doit apprendre
à nommer, des différentes positions possibles (attitude et posture), mais aussi de phases d'action successives
composant les mouvements.
La parole de l'éducateur qui le précède, accompagne ou suit l'action, peut utiliser ce "médiateur imaginatif
agréable" qu'est l'image métaphorique.
Pour l'amélioration de la psychomotricité des enfants donc, il nous faut faire l'étude des deux concepts qui
composent le mot "psychomotricité" qui sont :
15
-
la motricité
-
le psychisme
2.2.2. LA MOTRICITE
D'après Delafontaine dans le livre "Manuel de la rééducation psychomotrice", la motricité est une entité
dynamique se symbolisant en notion d'organisation et de réalisation au développement et à la maturation. Le tout
se regroupe dans la terminologie de la "fonction motrice".
La motricité est basée sur le mouvement. Pour arriver à la réalisation de ce mouvement, il faut la mise en
jeu d'une entité organique neurologique axée sur 3 systèmes :
o Le système du mouvement volontaire se composant des faisceaux de fibres nerveuses allant
des circonvolutions cérébrales à la moelle épinière.
o Le système du cervelet régulateur de l'harmonie de l'équilibre interne du mouvement.
o Le système extra pyramidal qui assume la motricité automatique c'est à dire l'ensemble des
fibres nerveuses situées dans les régions sous corticales et sous thalamique du cerveau.
Cependant, l'acte moteur n'est pas un processus isolé. Il doit être en rapport avec la conduite de la
personnalité. Or, la conduite de la personnalité est dépendante du système nerveux. C'est pourquoi l'étude de la
coordination motrice nous est utile.
2.2.2.1. LA COORDINATION MOTRICE2
Dans cette partie, nous tenterons de donner une définition de ce qu'est la coordination motrice. Ensuite
nous essayerons d'en analyser les différentes composantes.
2.2.2.2. QU'EST CE QU'UNE BONNE COORDINATION MOTRICE ?
Lorsqu'une tâche proposée à un sujet nécessite une réalisation motrice adaptée, les contractions
musculaires mises en jeu doivent être bien réglées dans leur force, leur vitesse, leur rythmicité, afin de respecter
l'intention présidant l'exécution du mouvement.
La coordination est cette fonction du système nerveux central qui assure les contractions normales des
muscles adaptés à un but. On peut donc définir la bonne coordination motrice comme le réglage minutieux de la
coopération des différents groupes musculaires permettant le bon ajustement du mouvement à un but proposé.
Mais en quoi implique cette bonne coordination motrice ?
2
Document EPS écrit par le Dr Le Boulch, professeur au C.R.E.P.S de Dinard
16
2.2.2.3. IMPLICATION D'UNE BONNE COORDINATION D'UN
MOUVE MENT
L'effet de la bonne coordination se présente sous 3 formes :
 L'adaptation de la force et de la durée des contractions des muscles agonistes et synergiques
 Le réglage parfait des contractions musculaires simultanées ou successives et le relâchement
correspondant des muscles antagonistes.
 La correction permanente de la précision du mouvement par le jeu des réflexes régulateurs et
d'équilibration.
A quoi alors, la bonne réalisation du mouvement chez l'enfant est-elle due pour arriver à ces fins décrites
ci-dessus ? Pour répondre à cette question, on va analyser la physiologie de la coordination motrice.
2.2.2.4. ANALYSE DES MECANISMES PHYSIOLOGIQUES MISE EN JEU DANS LA
COORDINATION MOTRICE
La commande motrice se fait en 2 temps :
-
temps de programmation
-
temps d'exécution
1) temps de programmation
De ce temps de programmation dépendra le "schéma d'action" qui réglera par anticipation la
succession des mouvements nécessaires à la bonne marche de l'action
2) temps d'exécution
Le temps d'exécution proprement dite implique la mise en jeu de "l'automatisme" c'est-à dire le "schéma de
coordination" existant à l'état potentiel dans les structures nerveuses du sujet.
En fonction du but à atteindre, les structures physiologiques entrant en jeu dans la coordination motrice
comportent 3 étages intimement solidaires :
•
Etage de la régulation (médullaire - cérébelleux)
•
Etage des automatismes (structure sous corticale)
•
Etage cortical - conscient
- inconscient
En conclusion donc, la coordination motrice est une fonction nerveuse complexe qui met en jeu de
nombreuses structures neurologiques. Une bonne coordination motrice permet d'utiliser au mieux les possibilités
17
de chaque élève. Il est donc important que le maître puisse connaître les moyens de faire acquérir dans les
meilleures conditions possibles les gestes les plus appropriés à chacun.
2.2.3. LE PSYCHISME
Dans cette partie de notre étude, il est nécessaire de savoir ce qu'est le terme "psychisme". Il est aussi
important d'invoquer ses caractéristiques.
2.2.3.1. DEFINITIONS
Voici le psychisme définit par "Larousse" :
Psychisme : nom masculin ; Structure mental, ensemble des caractères psychiques d'un individu.
Dans le livre intitulé "Problème choisis de la psychologie sportive", le docteur Rudolph Einhard définit le
psychisme comme suit :
"Le psychisme est la fonction du système nerveux central pour la régulation des interrelations de l'individu
avec l'environnement (33).
L'homme dispose d'un système nerveux central qui lui permet de réaliser des formes de
confrontations avec l'environnement. Il dispose donc de la condition psychique, de la pensée logique et capable de
transformer consciemment l'environnement pour son autosubsistance.
2.2.3.2. STADE DE DEVELOPPEMENT DE LA PERSONNALITE
(selon Wallon) (27)
SUCCESSIONS DES STADES
Vie intra-utérine
Impulsivité motrice
Stade Emotionnelle (6 mois-1 ans)
Stade sensori-moteur (1-3 ans)
CARACTERES GENERAUX
♦ Parasitisme, dépendance biologique total,
♦ Réaction motrice globale.
♦ Décalage d'apparition et satisfaction des besoins,
d'où manifestation extérieure sous forme de spasme,
♦ La crise motrice à caractère explosif des régulations
conditionnelles intervient progressivement.
♦ les relations conditionnelles acquièrent une fonction
des besoins alimentaires,
♦ caractère primordial de la relation avec autrui,
♦ La symbiose affective avec la mère se manifeste par
un système primitif de communication à base
affective.
♦ L'enfant se tourne vers les choses,
18
Stade du personnalisme (3-5 ans)
Stade de la pensée catégorielle
(6-11 ans)
♦ Instauration d'ajustement réciproque entre la
sensibilité et la motricité,
♦ Elargissement de l'espace.
♦ Indépendance et enrichissement du moi,
♦ Dans un contexte de syncrétisme intellectuel,
♦ ce stade présente 2 périodes :
-Une période d'opposition et d'inhibition (3 ans),
-Une période de grâce et d'imitation des personnes
(retentissement profond des identifications).
♦ Période de différenciation dans le domaine du
système de classification cohérent au plan
intellectuel,
♦ Ajustement des rôles sociaux aux circonstances et
aux interlocuteurs,
♦ Le sujet prend conscience de lui-même comme
personnalité polyvalente.
♦ L'évolution de la personnalité passe de nouveau
au1° plan (phase à dominante anabolique) ;
♦ A l'adaptation au chose succède un stade de mise en
question généralisé ;
♦
Importance de l'imagination (cf. stade du
personnalisme)
Tableau n°2 : stade de développement de la personnalité
Puberté et adolescence
Pour conclure, la psychomotricité est comparable à une mélodie où s'agence harmonieusement les notes
anatomiques, neurophysiologiques, mécaniques et locomotrices. La psychomotricité est la mélodie du bien-être
dans sa peau tant au niveau moteur que psychique.
Après avoir vu l'objectif de notre étude, nous allons procéder à la phase suivante qui est l'apprentissage.
Dans cette partie, on va définir l'apprentissage, quels sont les différents types d'apprentissage et quel est le type
d'apprentissage le plus approprié à notre étude.
2.3. L'APPRENTISSAGE (18)
L'apprentissage est cet acte qui différencie l'homme de l'animal. L'homme comme l'animal doit
constamment s'adapter au condition du milieu, dans le cas contraire il ne pourrait survivre. Il dispose pour cela de
comportement inné et de comportement appris. Les premiers sont présents à la naissance. Ils ont donc une origine
héréditaire ou congénitale, ils appartiennent à la "nature" de l'être, par opposition du second. La plus grande partie
des conduites et particulièrement les conduites sociales sont apprises.
L'action pédagogique du formateur doit être orientée par les connaissances liées au processus
d'apprentissage de l'élève et à l'interaction entre l'élève, la discipline et le maître car la relation pédagogique est
régie par la triade suivante :
19
ELEVE
ENSEIGNANT
DISCIPLINE
Figure 2 : l'apprentissage
Dans le concept de l'apprentissage, le maître doit maîtriser la discipline. Cette relation maître- discipline se
nomme la TECHNOLOGIE. Il doit aussi connaître le besoin de l'élève. La relation maître - élève se nomme la
PEDAGOGIE. Et c'est la familiarisation de l'élève avec la discipline que l'on appelle l'APPRENTISSAGE (figure
2).
2.3.1. DEFINITION
Dans le livre "vocabulaire de la psychologie" de H. Piéron; Il définit l'apprentissage comme suit :
"L'apprentissage est une modification adaptative du comportement au cours d'une épreuve répétée"(13).
Pour Schmidt : L'apprentissage moteur est un ensemble de processus associé à l'exercice ou à l'expérience,
conduisant à des modifications relativement permanente du comportement habile (16).
Selon Mc Geoch "L'apprentissage est un changement de performance résultant de l'exercice" (12).
En résumé, il y a apprentissage lorsqu'une réaction se modifie de manière systématique et relativement
durable, c'est à dire dans une direction déterminée, en cas d'une répétition d'une situation stimulante lorsqu'il s'agit
d'un apprentissage par exercice ou, en dépendance de l'expérience antérieure d'une situation donnée lorsqu'il s'agit
d'un apprentissage par transfert.
Il s'agit d'un processus non directement observable qui se trouve à l'origine de modifications persistantes
du comportement. Ces modifications peuvent être dues à l'expérience de l'individu et/ou à son entraînement s'il
s'agit d'un sportif.
Nous pouvons alors concevoir l'apprentissage comme une activité adaptative qui apparaît lors des
situations répétitives. Et qui met en jeu des processus cognitifs et moteurs dans le but d'améliorer les habiletés, afin
de les rendre reproductible et durable.
20
Il existe différents types d'apprentissage, mais nous n'allons pas les évoquer tous. On va seulement
s'intéresser aux différents types qui est en relation avec notre étude, qui sont (27):
♦ L'apprentissage perceptif ;
♦ L'apprentissage sensori-moteur ;
♦ L'apprentissage moteur et
♦ L'apprentissage par imitation
2.3.2. L'APPRENTISSAGE PERCEPTIF
L'apprentissage perceptif consiste à une modification systématique d'aspect perceptif apparaissant dans un
système de stimulations physiques qui se répète identique à lui-même. Ces modifications peuvent être considérées
comme des réactions de prise de contact entre stimulation et organisme donnant naissance au percept ou donné
phénoménal. Le changement progressif de la réaction perceptive dans le sens de la justesse de plus en plus fine de
la réponse est le critère de l'apprentissage perceptif.
Celui-ci se manifeste en fonction de l'exercice sous les formes suivantes :
♦ REDUCTION DE SEUILS ABSOLUS DE PERCEPTION : Le sujet perçoit un stimulus très faible
d'une nature donnée là où auparavant il ne percevait rien.
♦ REDUCTION DE SEUILS DIFFERENTIELS : Il perçoit une différence entre deux stimuli de
même nature là où auparavant il ne percevait qu'une identité.
♦ PERCEPTION RAPIDE ET PRECISEDE DETAIL DANS DE SYSTEMES DE
STIMULATIONS COMPLEXES : Repérage du chant d'un instrument d'un orchestre ou d'un
partenaire particulièrement bien placé lors d'une action de groupe en sport collectif.
♦ RECONNAISSANCE, IDENTIFICATION ET DIFFERENCIATION DE STRUCTURES
présentées dans des conditions de perception difficiles comme dans les représentations
tachistoscopiques3.
2.3.3. L'APPRENTISSAGE SENSORI-MOTEUR
Il porte sur les relations entre les données perceptives et les réactions motrices. La modification de la
réaction consiste en un ajustement d'une forme de réaction préexistante à des conditions perceptives nouvelles ;
elle exige l'établissement de nouvelles coordinations sensori-motrices ou une amélioration en précision et vitesse
de coordination préexistante.
3
Du tachistoscope : appareil servant à présenter à un sujet des images lumineuses pendant un court instant afin de mesurer certaines
modalités de perception (Larousse)
21
Dans les activités d'EPS, les coordinations sensori-motrices ne sont pas toujours vraiment nouvelles mais
elles doivent s'exercer dans des conditions inhabituelles de vitesse, d'exactitude, de mobilité de champ réactionnel
comme les passes et les réceptions de balles en se déplaçant.
D'autres réactions, comme l'écriture, le jeu d'un instrument de musique impliquent l'établissement de
nouvelles coordinations sensori-motrices. Alors, l'aspect visuel du signal (lettre, note) doit être lié peu à peu à une
réaction motrice particulière.
2.3.4. L'APPRENTISSAGE MOTEUR
L'exécution des réactions sensori-motrices comporte un deuxième aspect suivant lequel elles donnent lieu
en même temps à un apprentissage de type uniquement moteur. En effet, cette réaction n'est pas généralement
isolée les unes des autres mais se suivent en séries plus ou moins longue pour s'organiser peu à peu en structure de
nature motrice. Elles sont liées en outre à des données sensorielles d'origine essentiellement kinesthésique ou
proprioceptive qui en assure le contrôle. Apprendre à jouer un morceau de piano par cœur ou à écrire aboutit à la
constitution de structures kinesthésique marquées d'ailleurs du sceau de la personnalité.
Cet apprentissage n'est sans doute pas radicalement différent de l'apprentissage sensori-moteur. Il dépend
d'un aspect sensoriel mais, sur le plan de la régulation des mouvements cet aspect n'est plus extéroceptif mais
proprioceptif.
2.3.5. L'APPRENTISSAGE PAR IMITATION
Dans notre étude, l'imitation est l'apprentissage le plus important, qu'elle soit spontanée ou provoquée
comme dans la vie scolaire.
Cette relation se présente sous deux formes :
♦ Imitation unilatérale
♦ Imitation bilatérale
ƒ
Imitation unilatérale : Le sujet imité est ignorant de l'imitation dont il est l'objet ou ne connaît pas
l'imitateur. Ce type de relation est très fréquent dans notre société où les "mass média" diffusent à
domicile les modèles nouveaux qu'elle engendre. Ceux-ci, par imprégnation culturelle, sont choisis par
les individus en fonction de leurs motivations propres et copiés par l'effet de processus d'identification.
ƒ
Imitation bilatérale : Une personne s'efforce de présenter des modèles à imiter, l'autre est sollicitée à
imiter.
Cette double possibilité nous donne en résultat le concept suivant ; L'éducation peut être considérée
comme un appel à l'identification. L'enfant recherche des modèles qui lui sont donnés en vrac dans son
22
environnement social, ceci constituant la demande. Inversement l'action offre par action diffuse (conditionnement),
intentionnelles (famille) ou systématique (école) des modèles dont la valeur dépend de l'option éducative.
En outre, l'imitation pose le problème des rapports entre le représentatif et le moteur. Il est intéressant de
constater du point de vue génétique, que les premières imitations apparaissent dans le courrant de la deuxième
année en même temps que les premières différenciations entre signifiants et signifiés.
En conclusion donc, l'imitation est un apprentissage intelligent dont l'originalité résulte d'une évolution au
cours de laquelle se réalisent des expériences assurant une convergence entre ce que fait le sujet et ce que fait le
modèle. Nous dirons que le sujet qui imite un modèle s'adapte par assimilation, c'est-à-dire essaie de faire entrer
les actions et les objets extérieurs dans sa propre organisation, mais corrélativement, dans la mesure où les actions
et les objets extérieurs modifient les schèmes d'action du sujet, celui-ci s'adapte par accommodation. Tels sont les
aspects dialectiques que prend l'imitation dans les situations pédagogiques et ludiques. Toute personnalité se
construit en vérifiant qu'elle agit aussi bien qu'autrui. Si l'enfant joue à imiter, c'est aussi que l'imitation est une
conduite gratifiante et qui conduit à une satisfaction.
Si tels en sont les différents types de l'apprentissage, quels sont alors ses principes pour l'aérobic. Si
l'apprentissage se fait par le biais de l'aérobic, il y a deux choses qui sont fondamentales tant pour l'éducateur que
pour les élèves. Les points importants pour l'éducateur est le commandement ; pour les élèves, la répétition des
gestes est un point fort pour une amélioration plus rapide du caractère psychomoteur des enfants.
2.3.6. LA REPETITION
L'exercice renouvelé permet d'ajuster les conduites au but poursuivi, d'accommoder les schèmes qui sont
acquis antérieurement à la situation nouvelle. Distribuées tout au long de la séance, et alternativement ce qui évite
la lassitude, la répétition de chacun des gestes conditionne l'acquisition et la maîtrise des performances
psychomotrices plus ou moins complexes. On peut même dire que la répétition stabilise la réussite.
L'enfant ne se lasse pas de mettre à l'épreuve son corps et ses sens. Son besoin fonctionnel est le plaisir
qu'il en tire et le pousse à une activité intense. Sans relâche, il s'entraîne à reproduire les mouvements et en tire
satisfaction. L'éducateur doit pouvoir mettre à profit cette tendance naturelle à une importante activité physique
tout en sachant doser son intensité.
2.3.7. LE COMMANDEMENT
Dans le cas de l'aérobic, le commandement est une tâche très important car il permet non seulement au
maître de guider l'enfant mais aussi de l'éduquer rythmiquement. Le principe de ce commandement est simple. Si
23
une musique passe, le maître compte verbalement en fonction de la mesure. D'habitude, il y a des mouvements
répétés à 8 temps, puis à 4 temps et à 2 temps. Généralement en aérobic, le temps se compte par paire.
Ce commandement est nécessaire pour :
♦ Garder le tempo ;
♦ Les changements de directions ;
♦ Les changements d'éléments ;
♦ Guider l'orientation et
♦ Animer la séance
Pour éviter les arrêts pendant la séance, le commandement doit se faire à 4 temps ou à 2 temps avant les
changements d'éléments ou de directions.
Exemple :
♪ ♪ ♪ ♪ ♪ ♪ ♪ ♪
Ou on peut dire :
1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - chan - ger
1 - 2 - 3 - 4 et on change de direction.
Dans le commandement, il faut savoir moduler l'intonation de la voix. Il faut être claire et précis et
parfois légèrement soutenue. Il faut Aussi savoir la rendre plus suggestive voire uniquement comme support.
En conclusion donc, l'apprentissage n'est pas vraiment un phénomène très complexe mais naturel à
l'homme. Chaque courant scientifique apporte un niveau de compréhension sur l'apprentissage d'un ensemble de
règles et de principes. Lors de la répétition ou de l'entraînement, toutes les dimensions du comportement se
manifestent. Quand on enseigne, il faut aussi bien tenir compte des variables de la tâche que son propre
engagement dans la relation pédagogique. On doit être analytique à certains moments et globale à d'autres, être à
l'écoute de l'élève ou bien le stimuler. C'est une activité proprement humaine, où chacun doit en trouver sa
richesse.
Jusque là, nous avons pu répondre à certaines questions dans le domaine de l'éducation comme ; Quels sont
les objectifs de notre étude ? Et à qui s'adresse cet objectif ? Maintenant, une autre question se pose : quel sont les
moyens pour parvenir à ces objectifs ? Par le biais de quoi, ces objectifs peuvent-ils être atteints ? La réponse est
simple ; Dans notre étude, nous avons choisi l'aérobic comme support moyen pour l'amélioration de la
psychomotricité
des enfants âgées de 5 à 14 ans. Une discipline que nous allons développer pour connaître ses caractéristiques et
ses particularités.
Dans la phase suivante de notre recherche, nous allons entrer dans le détail de l'activité. On va commencer
par l'étude de ce qu'est l'aérobic. Ensuite, nous ferrons quelques aperçus sur la base psychologique de la musique.
2.4. L'AEROBIC
24
Depuis, partout dans le monde, l'aérobic n'a cessé de se développer et de se pratiquer dans les gymnases et
les salles de fitness. Les cours d'aérobic sont apparus au début des années 1980. Il s'agit de pratiquer des
mouvements de culture physique en rythme et en coordination sur des musiques endiablées. En ce moment, ce
genre de discipline commence à prendre une place bien importante dans la société malgache. Partout, l'aérobic est
devenu la mode de la population. Ceux qui ne sont pas adeptes des sports de compétition se plongent dans cette
discipline. Quels sont alors les points forts de l'aérobic pour qu'il soit devenu le sport préféré de nombreux gens ?
Pour répondre à cette question, il est dans notre devoir d'exposer ci-dessous la connaissance de cette
activité. Nous allons donc voir en premier lieu la définition de l'aérobic ainsi que sa famille. Ensuite, nous allons
évoquer ici les différentes sortes d'aérobic et leurs caractéristiques respectives. Après on essaiera de répondre à la
question : quels sont les contenus d'une séance de cette discipline ? Enfin, on va se pencher sur les pas de base.
2.4.1. DEFINITIONS
Dans ce domaine de définition, l'aérobic et ses dérivés constituent le plus haut de gamme de fitness
littéralement santé corporelle ou santé physique, que l'on traduit par "remise en forme"(28). Cette discipline
englobe donc deux termes universels que nous allons essayer de définir :
♦ Aérobic ;
♦ Fitness.
2.4.1.1. AEROBIC
Dans le dictionnaire "Larousse", l'aérobic est définie comme suit : "Nom masculin de "aérobie" ;
Gymnastique qui active la respiration et l'oxygénation des tissus par des mouvements rapides effectués en musique
(25)".
Dans la nouvelle édition du petit Robert, le mot Aérobic est présent avec la définition suivante : "
Gymnastique qui modèle le corps et oxygène les tissus par des mouvements rapides effectués en musique".
Physiologiquement, la filière aérobie se dit de micro-organismes qui ne peuvent se développer qu'en
présence d'oxygène. La filière aérobie est constituée par l'ensemble de processus de production d'ATP (adénosine
triphosphate) dans lesquels intervient l'oxygène (18).
2.4.1.2. FITNESS
Le terme "fitness" est utilisé à l'étranger pour signifier les activités en rapport avec la santé, le bien être
physique et mental, la forme, l'esthétisme. Ce terme regroupe l'ensemble des activités de remise en forme et
d'entretien corporel, les activités visant le développement cardio-pulmonaire, les activités pratiquées avec du
matériel, les étirements et les assouplissements de toute nature, les activités en milieu aquatique… proposées dans
les "salles de gym".
25
Outre le travail cardio-pulmonaire dont on parle ci-dessus, l'aérobic contribue à développer d'autres
qualités physiques et psychomotrices telles que la coordination, la mémoire, la latéralisation, l'endurance et la
relation musique mouvement. Ceci peut être dans la joie et la bonne humeur.
Si telles sont les définitions de l'aérobic, comment et par quels types d'activité apparaissent les différentes
sortes d'aérobic ?
2.4.2. LES FAMILLES DE L'AEROBIC
Apparus dans les années 80 en provenance des Etats-Unis et sous l'impulsion des célèbres Davina et
Véronique en France, ces pratiques ont rapidement connu un succès retentissant. Alliant dynamisme, rythme et
travail musculaire, elle motive les pratiquants qui sont en majorité composé de femmes par leur côté spectaculaire
et ludique. L'utilisation de musiques entraînantes (disco, dance, funk…) et de chorégraphies recherchées mais
abordables, en font des activités attractives en plein développement.
NOM
AEROBIC DE LOISIR
AEROBIC SPORTIVE4
AEROBIC ARTISTIQUE
LIA (Low Impact Aerobic)
4
CARACTERISTIQUES
Toutes les activités qui permettent de travailler, de développer
les capacités aérobies, de la fonction cardio-vasculaire, toutes les
activités à visées énergétiques :
♦ A dominante énergétique ou travail cardio-respiratoire
♦ A dominante chorégraphique (coordination, rythme,
dimension artistique)
♦ A dominante faible intensité (stretching, gymnastique douce)
Développer par la FIG (Fédération Internationale de la
Gymnastique) :
♦ Compétition individuelle (14 ans et plus) ;
♦ Couples mixtes (16 ans et plus) ;
♦ Trio (16 ans et plus) ;
♦ Equipes mixtes ou non de 6 personnes (14 ans et plus).
Il s'agit de présenter une chorégraphie comprenant 15 à 20
éléments de difficultés. Un enchaînement de mouvements
complexes sur des musiques différentes et rapides (note
technique et artistique) sur une surface de 10m sur 10m. (7m sur
7m en individuel).
Développée d'abord par la FFFIT (Fédération française de
Fitness) en 1991, actuellement c'est la FISAF (Fédération
Internationales des Sports d'Aérobic et de Fitness).
Compétitions en solo, couples mixtes, trio, par équipe.
(Notes : 40% Technique + 60 % Artistique)
Le LIA est un aérobic de faible impact. Les enchaînements sont
chorégraphiés en musique sur X fois 8 temps, sur un tempo de
130 à 140 BPM.
Toujours un pied en contact avec le sol, ni saut, ni course. Les
Variations du LIA sur des musiques salsa brésiliennes sont
Réf : Fédération Internationale de Gymnastique
26
HIA (High Impact Aerobic)
appelés LIA SALSA ou LIA LATINO et pour des musiques un
peu "funk, rap", on parle de LIA FUNK. La LIA est adaptée à
tous les niveaux de pratiques.
Ce sont des enchaînements chorégraphiés en musique sur X fois
8 temps, sur un tempo rapide et intense de 140 à 150 BPM
mêlant les pas de bases du LIA.
Réservé aux personnes initiées et préparées physiquement, ces
séances collectives allient coordination et travail soutenu.
L'effort est continu en se déplaçant, courir et sauter.
Comme de nombreuses activités fitness, le Step a vu le jour aux
U.S.A. Cette discipline est classée dans les activités de type
fitness aux cotés des activités d'aérobic (LIA, HIA…), et de
danse.
L'activité ne nécessite que peu de matériel, il suffit de se procurer
une petite "marche" individuelle appelée "STEP".
Ce Step doit pouvoir être modulable en hauteur afin de pouvoir
STEP
régler l'intensité des exercices. Plus la hauteur est augmentée et
plus la dépense d'énergie est importante.
Le but d'un cours de Step est de se déplacer en faisant des pas de
marche sur le plateau et autour de celui-ci. L'exercice de base
consiste à monter et à descendre du plateau horizontal en suivant
un rythme musical bien spécifique et en enchaînant divers
mouvements, simultanément.
La durée d'une séance varie de 30mn à 45mn. Le fait de monter
et de descendre du banc rapidement met à rude contribution les
muscles des cuisses et des fessiers.
C'est un cours de circuit training Aérobic sans matériel qui met
en combinaison des coups ultrarapides. Ce sont des mouvements
BODY ATTACK
empruntés aux techniques d'auto défense.
Tableau n°3 : Les familles de l'aérobic
A part ceux que nous avons cités ci-dessus, il y a encore d'autres types d'activité aérobic à savoir les cours
effectués en milieu aquatique comme "L'AQUAGYM ; AQUAFITNESS" et l'aérobic de pleine nature. Dans notre
étude, nous allons nous intéresser spécialement au LIA car c'est un des seules activités d'endurance conformes aux
aspects physio organiques des enfants.
Cependant, pour mener à bien le déroulement d'un cours d'aérobic, il nous faut des moyens matériels
adaptés à chaque technique. Quels sont alors les matériels adéquats pour qu'un cours d'aérobic soit satisfaisant ?
2.4.3. LES MOYENS MATERIELS
La plupart des matériels utilisés en aérobic sont des engins légers et généralement faciles à déplacer. Quels
sont alors ces matériels et quels en sont leurs utilités dans la pratique de l'aérobic ?
Voici quelques matériels indispensables au cours d'une séance d'aérobic :
-
Un magnétophone : Peut être représenté par un radiocassette ou des lecteurs CD. Ce radio doit être
facile à déplacer. L'utilisation de ce matériel est très indispensable, même la qualité du son doit être
meilleure pour faciliter la transmission de la musique.
27
-
Des cassettes ou CD : Le choix de la musique est très important car c'est sur la musique employée que
repose la motivation des pratiquants.
-
Une corde : Très efficace pour les travails cardio-vasculaires et pour l'étirement des membres
inférieurs
-
Un miroir : Pour le moniteur, le miroir sert à corriger les élèves. Pour les élèves, le miroir sert à
l'autocorrection. Il est donc indispensable q'une salle de gym puisse avoir un grand miroir pour faciliter
la surveillance et la correction des élèves.
-
Des cardiofréquencemètre (2) : C'est un appareil qui se présente sous forme d'une ceinture émettrice
que l'on positionne autour de la poitrine et un récepteur fixé au poignet. Le cardiofréquencemètre est
avant tout un témoin informateur fidèle et fiable du comportement du cœur à l'effort. Evitant le flou de
la prise de pouls manuel par une information en temps réel, l'outil d'observation et de contrôle qu'est le
cardiofréquencemètre permet en plus de suivre de façon autonome et contrôlée la séance
d'entraînement.
-
Un Stepper ou stimulateur d'escalier : Il reproduit assez fidèlement la marche ascendante sur escalier
et sollicite aisément le système cardio-vasculaire et respiratoire.
Remarquons que tous ces matériels sont légers mais un peu coûteux. A Madagascar, la plupart des clubs
d'aérobic n'utilisent pas le cardiofréquencemètre à cause de son prix phénoménal (environ 1.500.000 fmg) qui n'est
d'ailleurs pas encore à la portée de tous, même les riches.
Après avoir vu les différents types et les moyens matériels concernant la discipline aérobic, il est
nécessaire de voir ce que cette discipline contienne. Dans la phase suivante de notre étude, nous allons voir les
contenus d'une séance d'aérobic.
2.4.4. CONTENU D'UNE SEANCE
Comme tous les cours d'éducation physique, le cours d'aérobic suit aussi une étape qui est conforme à la
norme. La durée d'une séance d'aérobic varie de 30 à 45 minutes. Les séances doivent commencer par un
échauffement généralisé puis localisé au niveau des muscles et articulations. Quelles sont alors les étapes à suivre
pour le bon déroulement d'une séance d'aérobic ? Une séance d'aérobic se divise en 4 grandes parties qui sont :
-
L'échauffement ;
-
La musculation ;
-
L'étirement général et
-
La relaxation.
2.4.4.1. L'ECHAUFFEMENT (18)
28
L'échauffement a pour but de préparer le pratiquant à affronter dans les meilleures conditions les efforts de
l'entraînement. Cet échauffement sert à solliciter l'appareil cardio-pulmonaire, afin que l'irrigation des muscles soit
la meilleure possible dès le début. Il consiste aussi à solliciter l'appareil neuromusculaire de façon à ce que les
circuits nerveux soient les plus efficaces possible et que les mouvements se fassent avec le maximum d'amplitude.
Cependant, il ne faut pas oublier que l'échauffement doit être :
 adapté : il prépare à un effort bien particulier et doit être conduit en conséquence ;
 long : un échauffement trop hâtif entraîne souvent un égorgement musculaire qui aboutit à une sensation de
lourdeur et d'étouffement ;
 progressif : D'abord très lente, l'intensité de l'échauffement croît de plus en plus pour atteindre le rythme de
l'effort souhaité. Un rythme cardiaque de 90 à 120 indique que le sujet est prêt.
En aérobic, l'échauffement commence par l'ouverture de la cage thoracique. Le principe est simple :
Il n'y a que deux mouvements qui entrent en jeu : l'inspiration et l'expiration. Ces deux mouvements
permettent le passage de l'air dans le poumon et aussi d'ouvrir les capillaires afin de préparer le corps à l'effort, à
condition que ce soit une respiration profonde.
Après l'ouverture de la cage thoracique, l'étape suivante est l'étirement. L'étirement est très indispensable
dans l'échauffement. Physiologiquement, cela permet de favoriser les muscles à se débarrasser des déchets du
métabolisme et pour l'irrigation des substances énergétiques. Le principe est de garder le muscle dans une position
de tension assez longtemps.
La dernière phase la plus longue dans l'échauffement est l'augmentation du débit cardiaque. L'activation du
système cardio-pulmonaire se fera de préférence avec des exercices oscillant les membres inférieurs : courses,
sautillements (avec ou sans cordes), exercices légers et longs. Remarquons que dans cette augmentation du débit
cardiaque, la répétition des gestes nous mène déjà à la musculation.
2.4.4.2. LA MUSCULATION (26)
Ce sont des mouvements avec ou sans charges additionnelles, dont le but est de développer, améliorer ou
entretenir une ou toute une partie des qualités et capacités du corps. L'aérobic en général est un moyen, un procédé
pour développer la musculature. Ce genre de musculation regroupe différentes activités comme : la culture
physique, l'haltérophilie.
Dans ce domaine, il existe 4 types de contraction qui peuvent nous intéresser. Voici donc ces 4 types que
nous allons décomposer un à un :
♦ Contraction isométrique ;
♦ Contraction isotonique concentrique ;
♦ Contraction isotonique excentrique et
♦ Pliométrie.
29
a) contraction isométrique : Si on développe le terme "isométrie", on obtient : iso = même ; métrie = longueur.
Dans ce type d'exercice, la distance entre les deux extrémités du muscle
ne varie pas, mais la tension musculaire augmente. Il n'y a pas de mouvement au niveau de l'articulation. Les
exercices se font à une vitesse de 0°/séc. et la résistance est fixée.
Ce type de contraction intervient essentiellement dans le maintien d'une posture contre les forces de gravité
et en général dans tous les "mouvements" dits résistants. Le travail musculaire est donc statique.
b) contraction isotonique concentrique :
Dans
le
mot
"isotonique",
iso
=
même
;
tonique = tonus. Dans ce type d'exercice, le tonus du muscle reste le même, mais la distance entre les deux
extrémités du muscle diminue. Il y a toujours mouvement, déplacement des extrémités. Les exercices se font à une
vitesse variable et la résistance est fixée.
Lors d'une contraction concentrique, le muscle se raccourcit et les extrémités du muscle se rapprochent
l'une de l'autre.
c) contraction isotonique excentrique :
Dans ce type d'exercice, les extrémités du muscle s'éloignent l'une
par rapport à l'autre. Le muscle s'allonge car la force à laquelle il cherche à s'opposer est supérieure à la force de
contraction. Dans ce cas, le muscle n'est pas l'effecteur du mouvement, il est frénateur du mouvement car il
s'oppose à une force externe ou au muscle agoniste effecteur du mouvement.
d) pliométrie : Quand une contraction excentrique et concentrique est associée de manière rapide, il s'agit de
pliométrie. Les exercices de pliométrie sont basés sur le réflexe myotatique. Ce réflexe est lancé quand un muscle
subit un étirement rapide. Et il provoque une contraction musculaire appelée Pliométrie.
Pourquoi alors faire de la musculation ? La musculation c'est pour :
♦ Améliorer la tonicité, l'endurance, la composition corporelle ;
♦ Améliorer la force et l'endurance musculaire ;
♦ Améliorer la vitesse d'exécution ;
♦ L'augmentation de la masse corporelle et diminution du tissu adipeux ;
♦ La meilleure innervation musculaire ;
♦ Renforcement des tendons et des ligaments ;
♦ Gains cardio-vasculaires ;
♦ L'amélioration de l'estime de soi, de la santé et
♦ Modeler son corps.
Un muscle qui se contracte est un muscle qui travaille. Après tout ce travail, le muscle a besoin d'être étiré
pour la seconde fois. Cela pour balancer le travail musculaire.
2.4.4.3. ETIREMENT GENERAL
30
Dans la pratique de l'aérobic, l'étirement général est sans doute le travail à ne pas négliger car la santé du
corps et l'aisance de l'esprit en dépend. Seul, le muscle a une qualité d'élasticité. En effet, surfaces articulaires,
ligaments et tendons ne peuvent être étirés ou déformés sans conséquence grave.
Lorsqu'un muscle reçoit une commande de contraction, pour ne pas gêner le mouvement, son antagoniste
reçoit par voie réflexe une commande d'inhibition ; il est donc prêt à l'étirement. C'est l'innervation réciproque. Par
contre, les tensions d'une forte traction sur les muscles sont captées par des récepteurs (organes tendineux de
GOLGI) ; ils provoquent en réponse un retour au relâchement du muscle concerner. C'est le réflexe myotatique
inverse.
Le principe de travail pour l'étirement est la suivante :
♦ Veiller aux bons placements corporels dans chaque situation pour éviter les compensations ;
♦ Adapter la respiration : associer l'expiration progressive et complète au relâchement musculaire ;
♦ Rechercher l'amplitude maximale, jusqu'au seuil de la douleur, qui doit être légère et supportable ;
♦ Eviter les mouvements répétitifs style "temps de ressort", peu efficace pour l'assouplissement pur.
Notons que cet étirement peut être associé à l'assouplissement. Si l'étirement se trouve au niveau des
muscles, l'assouplissement lui se trouve au niveau des articulations. Quels sont alors les points forts de
l'assouplissement ?
2.4.4.4. L'ASSOUPLISSEMENT et SOUPLESSE (38)
L'assouplissement est une action de rendre souple son corps. Cette action résulte de ce qu'on appelle la
souplesse. Cette souplesse est une qualité physique qui permet de réaliser un geste avec un maximum d'amplitude
et d'harmonie. Pour ce faire, la réalisation de l'assouplissement dépend de plusieurs facteurs :
♦ Le tonus musculaire de repos auquel la tension psychologique entraîne une tension musculaire ;
♦ La température ambiante ;
♦ L'âge.
Si tel est le cas, pourquoi fait-t-on alors de l'assouplissement ? L'assouplissement sert à rendre le geste
plus esthétique et aussi pour améliorer la coordination du mouvement qui est basée sur l'innervation réciproque
c'est à dire que lorsqu'un muscle reçoit une commande de contraction, pour ne pas gêner le mouvement, son
antagoniste se relâche. On fait également de
31
l'assouplissement pour limiter les accidents ostéo - articulaires et musculaires : En 1978 aux Etats Unis, il a été
démontré qu'une équipe de football américain dont l'entraînement comportait des exercices d'étirement et
d'assouplissement a vu le nombre de ses blessés nettement amoindris par rapport aux années précédentes(28).
Tout ce que nous avons vu ici constitue un travail très actif. Par ailleurs, quand le travail atteint un niveau
de plus haut degré, il est indispensable de retourner au calme ou de procéder à la relaxation.
2.4.4.5. LA RELAXATION (35)
On peut définir la relaxation comme une recherche d'un état naturel. Lorsqu'on évoque la relaxation, on
pense volontiers à une activité de salon plus ou moins ésotérique, sorte de ramollissement somnolent. La
relaxation s'agit ici de libérer des ressources et énergies nouvelles, présentes en chacun de nous.
Le relâchement, tout comme la tension, est un état naturel. Culture et société modernes nous apprennent à
ne pas se laisser aller. L'éducation est également un facteur déterminant. L'individu, au fil de son histoire, oublie le
chemin qui mène au relâchement.
Pratiquer la relaxation, c'est guider corps et esprit vers la redécouverte de cet état physiologique qui est le
relâchement des fibres musculaires. Ainsi, se relaxer n'est donc pas un phénomène artificiel ou extérieur. Il s'agit
de retrouver et de libérer des compétences perverties par l'histoire de l'individu c'est à dire que la relaxation existe
en nous de manière naturelle, se relaxer, c'est aussi progresser dans la connaissance de soi-même.
Voilà ce qu'on peut dire à propos de la séance d'aérobic. Maintenant, nous allons développer les pas de
base de cette discipline. Ces derniers comportent des enchaînements variés, on peut enchaîner des mouvements de
pieds seulement mais dans notre étude, la combinaison de l'action des bras et jambes doit se faire simultanément.
Cet exercice de combinaison des bras - jambes est l'action de coordination que nous recherchons.
2.4.5. LES PAS DE BASE
MOUVEMENTS DES JAMBES
- Dégagé ou side touch (sur le côté) ;
- Grapevine : Pas de bourré ;
- Jumping Jack : saut écart ;
- Kick :coup de pieds ;
- Knee up : montée de genoux devant
- Marches
- Mambo : croise pied droit devantsoulève pied gauche-croise pied droit
derrière-soulève pied gauche ;
- Poney : step touch avec saut ;
- Step tap : en seconde, soulève un pied
et pose-le. Idem de l'autre côté ;
- Step touch- pas touché : ouvreferme-ouvre-ferme (ou inversement)
- Scoop :step touch glissé avec
-
32
MOUVEMENT DES BRAS
Cercle ;
Elévation latérale ;
Extensions des avant-bras ;
Flexion des avant-bras ;
Balancement ;
Frappes ;
Croisés.
impulsion ;
- Talon fesse ;
- V step : ouvre droit devant, ouvre
gauche devant, ferme droit derrière,
ferme gauche derrière (pas en forme
de V) ;
- Course-jogging ;
- Squat : ouvrir en seconde et plier ;
- Twist ;
- Fentes ;
- Pas tournants, croisé
- Cloche pied ;
- Battement.
Tableau n°4 : Les pas de bases
Les mouvements peuvent être exécutés par :
•
Les 2 bras simultanément ;
•
Les 2 bras en décalé ;
•
Un seul bras ;
•
Bras tendu ou fléchis ;
•
Main ouverte ;
•
Poing fermé…
Les mouvements peuvent partir de :
♦ La tête jusqu'aux plantes des pieds ;
♦ La plante des pieds jusqu'à la tête.
Les mouvements peuvent être exécutés :
♣ Sur le même tempo ou non ;
♣ Sur 1 temps ;
♣ Sur 2 temps ;
♣ Sur ½ temps.
Tous ça dans différentes directions.
Pour conclure, on peut dire que l'aérobic est une éducation physique complète car non seulement il
contribue au développement de la psychomotricité, mais aussi à la condition physique. Etant donné que cette
discipline commence à prendre une place bien importante dans le domaine de l'éducation physique, nous avons
profité de cette vulgarité pour faire entrer l'aérobic dans le domaine de l'éducation proprement dite. En analysant
les caractéristiques de cette discipline, on peut dire que c'est une éducation faite pour tous, sans exception.
33
Jusqu'à maintenant, nous avons vu l'objectif, la pédagogie, la cible, la matière sur lesquelles nous avons
transmis l'objectif. La suite de notre recherche portera donc sur la musique qui est un élément essentiel pour le
transfert du savoir et de l'information extérieure.
2.5. LA MUSIQUE
Dans la dernière phase de ce cadre théorique donc, nous allons évoquer ici les éléments essentiels sur la
musique. Ensuite, on étudiera la relation de la musique avec les activités physiques. Après, nous allons essayer
d'étudier l'impact de cette musique sur l'homme tant sur le plan physiologique que sur le plan psychologique.
2.5.1. DEFINITION
La musique, art du temps, est aussi l'art des sons et plus précisément "l'art de combiner les sons d'une
manière agréable à l'oreille" (Larousse). La musique peut apparaître plus largement comme étant "l'art d'organiser
une durée avec des éléments sonores" (Le Robert). Cette définition qui intègre aussi les bruits semble apte à
prendre en compte les formes musicales. Il faut donc arriver à préciser que la musique est faite de sons
insignifiants en eux-mêmes et que, c'est seulement le projet esthétique qui les sous-tend qui donne sens à
l'ensemble.
Si telle est la définition, Quelle est donc la place de la musique dans l'éducation physique et sportive ?
2.5.2. LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA MUSIQUE
L'histoire de l'éducation physique n'est pas prodigue en conception qui fasse à la musique un large place.
La dimension rythmique retiendra davantage l'attention des pédagogues en éducation physique. Bien entendu, les
enseignants qui utilisent la musique dans leurs cours sont aujourd'hui nombreux. Essayons d'analyser ce que l'on
cherche.
On sait qu'on peut décomposer la musique en 3 éléments :
♦ Le rythme : qui pour la musique peut se définir comme étant "le caractère d'une œuvre musicale résultant des
variations des durées, intervalles temporelles, d'intensité ou d'accentuation de notes qui la composent.
♦ La mélodie : comme le rythme, la mélodie est l'ordre du successif ; elle est constituée d'une suite de sons ou
d'objets sonores organisés dans leur hauteur c'est à dire dans leur fréquence. Si le rythme organise le temps en
durée et en intensité, la mélodie l'organise en hauteur dans un discours à visée esthétique.
♦ L'harmonie : est la dimension la plus subtile et sans doute la plus sophistiquée de la musique. On la définit en
musique comme "la technique par laquelle sont maîtrisés les accords et plus largement les agrégats sonores
ainsi que l'organisation de leurs successions". Elle est celle qui permet de faire la distinction entre le langage
parlé et la musique. Elle est donc la seule langue sonore à utiliser l'organisation de la simultanéité, y compris la
pluralité des timbres (7).
34
Cependant, il ne faut pas confondre le terme "rythme" et "tempo". Dans une musique, le tempo est un
rythme qui ne change pas jusqu'à la fin de la musique. Par contre, le rythme lui, il peut devenir lent ou rapide au
bon milieu d'une chanson. Dans la pratique de l'aérobic, c'est le tempo qui est le plus important. Avec son
intervalle de temps régulier, on peut bouger pendant une longue durée en diminuant la sensation de fatigue.
Tous ces éléments constitutifs de la musique ont-ils des impacts sur le comportement humain ?
2.5.3. EFFET DE LA MUSIQUE SUR LES AUDITEURS
La musique est pour l'auditeur moyen, c'est à dire la plupart d'entre nous, une affaire de centrale
analogique. Nos racines animales, nos premiers apprentissages ont favorisé cette primauté. Ainsi par un jeu de
conditionnement, nous sommes amenés à ressentir certains affects (émotions) selon la manière dont la musique est
encodée par l'auteur et l'interprète. Le codage se fait en jouant sur le paramètre du son : le timbre, l'intensité et la
manière dont ils sont utilisés dans le temps (durée, rythme, cadence…). La musique entendue doit se synchroniser
sur le ressenti des auditeurs et leur permettre de se synchroniser eux aussi sur la musique.
Quels sont donc ces affects ressentis par l'auditeur de la musique ? Là, on peut jouer sur différents
paramètres :
♦ Plus le son est grave, plus il agit sur le bas du corps.
♦ Plus le son est aigu, plus il agit sur le haut.
♦ Plus le rythme est rapide, plus il suggère l'excitation et donne l'envie de bouger.
♦ Plus il est lent, plus il suggère l'immobilité.
♦ Plus on met de l'intensité, plus, on accroît les effets décrits ci-dessus.
Les variations de la musique (fréquences, intensité, rythmes, mélodies…) provoquent aussi un
changement. Et un changement peut créer une surprise ou introduire une nouveauté. Le jeu de variation peut créer
des sensations de surprise, peur, confiance…Et cela en fonction de la perception de la musique sur l'auditeur.
En aérobic, la musique sert à l'éducation du rythme. Elle permet aussi de créer une ambiance folle qui nous
conduit à l'oubli du monde extérieur.
Ainsi, la musique en EPS doit dépasser plusieurs problèmes, dont l'essentiel est sans doute celui du choix,
c'est à dire en fait du choix de l'enregistrement. Les enseignants d'EPS doivent ainsi, pour ceux et celle qui travail
dans ce sens, écouter une grande quantité de musique diverse pour préparer leur cours ou proposer des
accompagnements, surtout dans la préparation d'un cours d'aérobic
Jusque là, nous avons vu tout ce qui concerne notre cadre théorique qui comporte des différents ouvrages
et des connaissances de l'activité. Nous avons pu constater que dans notre étude, l'apprentissage par imitation reste
un des meilleurs moyens pour faciliter l'amélioration de la psychomotricité des enfants.
35
Maintenant la phase suivante de notre recherche est d'entrer dans le domaine de la méthodologie et
l'expérimentation. Ce domaine est nécessaire pour vérifier l'exactitude de notre hypothèse.
36
PARTIE III
METHODOLOGIE ET RESULTATS
37
Il est à noter que jusqu'à ce stade, les attitudes décrites impliquent toujours un pronostic très pessimiste.
Elles ont encore des valeurs hypothétiques dans leur théorie et demandent par conséquent à être vérifiées et
prouvées. C'est justement la pédagogie qu'incombe cette épreuve.
3.1. EXPERIMENTATION
Dans cette partie « expérimentation », il est nécessaire de connaître tous les détails de notre recherche
notamment l’échantillon à expérimenter et la gestion du temps qui nous a été donné pour réaliser ce travail.
Mais avant d’entamer la méthodologie de recherche que nous avons adoptée et d’accepter ou non
l’hypothèse avancée, nous allons dans un premier temps voir le protocole expérimental dans lequel on évoquera le
cadre de notre recherche, l’objet de l’expérimentation ainsi que les méthodes et moyens employés. Et c’est
seulement après que nous entrerions dans l’analyse et l’interprétation des résultats.
3.1.1. PROTOCOLE EXPERIMENTAL
Notre expérimentation a commencé le 02 novembre 2002. Les élèves comptaient 28 individus mixtes et
travaillaient 30 à45 minutes avec moi, dans la salle de gymnastique du gymnase d'Ankatso. On travaillait le
samedi matin à partir de 9 heures.
Sept (7) séances ont été prévues. Notre matériel comprenait un magnétophone et des Compact Disc
contenant des morceaux choisis pour stimuler et motiver les enfants au cours des exercices.
3.1.2. OBJET DE L'EXPERIMENTATION
 Vérifier le progrès de la coordination motrice et des expressions gestuelles sur un enchaînement
gymnique, après avoir pratiqué l'aérobic.
 Conduire les élèves à acquérir la notion du rythme.
3.1.3. CADRE EXPERIMENTAL
Cette partie de l’expérimentation nous permet de voir à quel type de personnes nous avons à faire,
autrement dit le choix de l’échantillon. Elle nous permet également d’avoir une vision sur les supports matériels et
moyens didactiques (méthode d’enseignement) ainsi que la durée de l’expérimentation.
3.1.3.1. ECHANTILLONNAGE
Pour mener à bien notre expérimentation, nous avons axé notre regard sur un groupe d’élèves d’effectif
total de 28 individus. Ce groupe est homogène et on n’a pas fait de distinction de sexe dons c’est un groupe mixte.
Leur âge varie de 5 à 14 ans ( soit en moyenne : 8 ans).
38
Par ailleurs, nous avons constaté que ces élèves fréquentent deux établissements scolaires et deux écoles
privées (tableau n° 5). Et comme par pure coïncidence, on est tombé sur un échantillon de personnes travaillant
dans les écoles publiques et privées, des établissements où l’on a prévu d’effectuer cette expérimentation plus tard.
Nous tenons donc à souligner que parmi ces élèves, il y en a qui ont fait les classes de préscolaires.
ETABLISSEMENTS SCOLAIRES
- E.P.P Ankadivato
- Lycée Andohalo (seconde)
Tableau n°5 : Etablissements d'expérimentation
-
ECOLE PRIVEE
Ma Mélodie Antaninarenina
-
La Capucine Ankerana
L'effectif total des élèves s'élève à 28 individus. Ils sont formés de groupes homogènes et mixtes avec des
catégories d'âge de 5 à 14 ans (moyenne d'âge = 8 ans). Il est à noter que dans notre expérimentation, il n'y a pas
de distinction de sexe.
3.1.3.2. DUREE DE L’EXPERIMENTATION ET MOYENS UTILISES
Notre expérimentation a duré 2 mois et on l’a commencée le 02 novembre 2002 dans la salle de
gymnastique du gymnase d’Ankatso. 9 séances ont été prévues dont la première et la dernière ont été consacrées
pour l’évaluation des élèves (tests). On a ainsi disposé d’une séance par semaine : tous les samedis à partir de 9
heures. La durée du travail était de 30 à 45 minutes par séance.
En ce qui concerne les matériels déployés, on disposait d’un magnétophone, d’un lecteur de Compact Disc
et évidemment des compacts Disc (CD) contenant des morceaux choisis spécialement pour stimuler, motiver et
garder l’attention des enfants durant les cours.
3.1.3.3. METHODE D'ENSEIGNEMENT
Nous avons proposé la méthode d'apprentissage par imitation, car la séance d'aérobic est un cours presque
sans arrêt. Dans cette méthode d'enseignement, le modèle pédagogique que nous avons suivi est le suivant :
a) Pour le professeur
ƒ
Diriger l'attention des élèves ;
ƒ
Commander et animer ;
ƒ
Faire répéter et corriger ;
ƒ
Voir le changement de comportements des enfants.
b) Pour les élèves
♣ Incorporiser ;
♣ Familiariser ;
39
♣ Exprimer ;
♣ Corriger.
3.1.4. CHOIX DE LA METHODE
Pour tester la validité de notre hypothèse, nous avons appliqué la méthode expérimentale. Elle consiste,
outre l'expérimentation proprement dite à faire une étude comparative aux niveaux des résultats obtenus. Cela, à
partir des tâches d'évaluation avant l'expérience "pré - test" et des tâches d'évaluation après l'expérimentation
"post- test".
3.1.5. RECUEIL DES DONNEES
Chacun des élèves est évalué sur plusieurs critères à, à savoir :
ο
son équilibre
ο
sa souplesse
ο
son sens d’orientation
ο
l’esthétisme de ses mouvements
ο
sa capacité à suivre un rythme
La note pour chacun de ces critères est donnée par l’échelle suivant :
--
0
+
-
++
Bon
Mauvais
Moyen
En outre, la note finale attribuée à l’élève est déterminée par la somme des notes obtenues pour
chaque critère. D’où, le tableau suivant :
N°
Equilibre
Souplesse
Orientation
Esthétique
Rythme
Total des
points
1
2
3
.
.
28
Tableau n°6 : Critère d'évaluation
Par ailleurs, ce tableau peut se résumer par celui de ci-après qui nous indique le nombre d’élèves ayant
réussi leur mouvement selon le critère demandé. L’élève est jugé :
-
« Bon » si la note totale est supérieure ou égale à 15.
-
« Moyen » si sa note est comprise entre 10 et 15.
-
« Mauvais » si sa note est inférieure ou égale à 10.
Equilibre
Souplesse
Orientation
40
Esthétique
Rythme
Total
BON
MOYEN
MAUVAIS
Tableau n° 7 : Critère d'observation
3.1.6. DEROULEMENT DE L'EXPERIMENTATION
Nous avons proposé 7 séances d'aérobic de durée de 20 à 30 minutes chaque samedi à partir de 9 heures au
gymnase d'Ankatso. Avant l'apprentissage, nous avons d'abord évalué les enfants par
un simple enchaînement gymnique :
"Fente – planche – debout – rouler – fermeture – temps de flexion – appui dorsal – tour
longitudinale – appui facial – temps de flexion – roulade arrière – saut en extension sur 1 tour".
Les enchaînements sont exécutés en 7 x 4 temps.
Dans cette partie, on a projeté de suivre le planning suivant.
3.1.7. PLANNING DE L'EXPERIMENTATION
Dans notre objectif, nous repartons toujours sur la triangulaire de la psychomotricité "corps – espace –
temps" qui s'interprète comme suit :
 Corps = latéralités et sensations
 Espace = orientations dans l'espace et déplacements
 Temps = Rythmes et mouvements ; Adaptation musicale
Après le test de niveau, nous avons établi 7 séances d'aérobic qui se répartissent comme suit :
NB
1
2
3
4
5
6
7
SEANCE
OBJECTIFS
09/11/02 Prise de conscience de mobilisation des segments et travail de fente.
16/11/02 Découvertes des différents types de déplacement et fermeture
23/11/02 Découvertes des différentes orientations
30/11/02 Découvertes des différentes positions
07/12/02 Apprentissage des enchaînements de base en aérobic.
14/12/02 Répétition de la séance 5.
21/12/02 Révision de tout ce qu'on a fait depuis le début de l'apprentissage.
Tableau n°8 : Planning de l'expérimentation
41
3.1.8. DETAIL DES SEANCES
TEST DE NIVEAU
Effectifs : 28
Date : 02/11/02
Lieu : gymnase Ankatso
Objectifs : test de niveau
Durée : 1 heure
ETAPES
mise en
train
CONTENUS
CONSIGNES
Après la présence, l'échauffement se fait comme Tous les exercices se font sous
à la gymnastique. C'est à dire des ensembles de : forme de jeu.
-
Marches lentes et rapides avec
mobilisation des membres supérieurs
-
Courses lentes et rapides, en avant,
en arrière et latérales.
-
Sauts groupés, carpé, cassé, en
extension
Mobilisation articulaire
Leçon
Echauffement spécifique en gymnastique
- Préparation et mémorisation
par un
l'enchaînement test
Retour au
de Sur le tapis, les élèves passent un
-
exécution des enchaînements
-
test
étirement général
On procède à l'étirement dès
calme
- relaxation
Tableau n°9 : Test de niveau
qu'on a fini son enchaînement.
Résultats du test de niveau (Tableau n°10)
N°
Total des points
1
2
3
4
5
6
7
5
8
10
7
8
6
7
42
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
8
9
10
9
8
11
11
13
6
7
11
10
11
8
8
8
5
8
10
10
11
1. Observation
Equilibre
Souplesse
BON
4
4
MOYEN
13
13
MAUVAIS
11
11
Tableau n°11 : Observation
Orientation
3
13
12
Esthétique
2
11
15
Rythme
1
7
20
TOTAL
7%
28.5%
34.5%
2. Interprétation
Dans ce tableau, on a remarqué que le nombre d'élèves qui présentent des mouvements assez bons sont
beaucoup moins nombreux que ceux qui sont classés mauvais. Il vient à noter que dans notre observation, les
données sont très éparpillées, c'est à dire qu'il y a des élèves forts en équilibre mais faible en orientation par
exemple. Nos objectifs consistent à augmenter les chiffres dans les cases "bon – moyen" de façon à ce qu'ils
deviennent supérieurs à ceux de la case "mauvais".
SEANCE 1
Effectifs : 28
Lieu : gymnase Ankatso
Date : 09/11/02
Durée : 20 à 30 minutes
Objectifs : prise de conscience
Musique : variétés malagasy
de mobilisation des segments et fentes
Ouverture du cage thoracique
Sur une musique à 4 temps
-
inspirer sur 4 temps
-
expirer sur 4 temps
-
inspirer à fond sur 4 temps puis bloquer sur 4 temps
43
-
expirer à fond sur 4 temps, bloquer sur 4 temps
Combinée avec les bras et tronc, à une position semi fléchie :
-
inspirer, les bras ouverts en seconde et la poitrine bombée
-
expirer, les bras passent en première, dos rond
Echauffement général
-
Mobilisation articulaire sur 8 temps
-
De la cheville jusqu'au cou
Les mouvements sont à répéter en 2 x 8 temps
Enchaîner tout de suite sur l'augmentation du débit cardiaque
-
En commençant par la marche, puis on accélère en combinant avec des mouvements de bras.
-
Marche rapide avec mouvements amples
-
Sautillé
-
Courses en élévation de genoux, talons aux fesses, élévation latérale en dehors et en dedans.
-
Les familles des sauts
A aller jusqu'à la musculation
Corps de la leçon
Série de fentes
-
Avant (1)
-
Coté (2)
-
Derrière (3)
Tous ces exercices sont à répéter en 8 – 4 – 2 – 1 temps
Combinaison :
-
Combiner fente avant, puis fente cotée ;
-
Combiner fente cotée, puis fente arrière ;
-
Combiner avec les mains
-
En seconde (1);
-
En troisième (2);
-
En quatrième (3);
-
En cinquième (4).
Couché dorsal :
-
Fente avant
Couché latéral :
-
Fente cotée
44
En appui dorsal, alterner les pieds
Combiner l'exercice avec des sauts amazones et des sauts de biche
Etirement
Assis, jambes écartées : écrasement facial, devant et coté
Assis sur le talon : se pencher en arrière.
Etirement général.
Relaxation
Couché, les yeux fermés, penser à quelque chose d'agréable.
Observation
Au cours de cette première séance, on a pu constater que chacun a ses façons d'exécuter les mouvements.
La plupart des élèves ont des difficultés pour les mouvements d'avant en arrière, surtout au niveau du tronc.
A la fin de la première séance, j'ai posé une question : Qui est-ce qui veulent continuer ? Et tous les élèves
ont répondu "moi". Autrement dit, ils se sont intéressés à l'aérobic et sont prêts à recommencer.
SEANCE 2
Effectifs : 28
Date : 16/11/02
Lieu : Gymnase Ankatso
Objectifs : Travail de base en aérobic
Durée : 20 à 30 mn
Matériel : Magnétophone
Musique : variétés malagasy
Exercices respiratoires
-
Inspirer, 4 temps
-
Expirer, 4 temps
-
Inspirer bloquer, 4 temps
-
Expirer bloquer, 4 temps
-
Inspirer avec monté de bras en seconde, 4 temps
-
Expirer avec descente de bras en 6 ème, 4 temps
Echauffement
Mobilisation articulaire sur 8 temps
-
Du cou jusqu'aux chevilles
Les mouvements sont à répéter 2 x 8.
Enchaîner tout de suite sur l'augmentation du débit cardiaque
-
Marche + pas chassé + marche rapide ;
-
Sautillé, pieds en écart, fermé puis croisé
-
Elévation des genoux
-
Devant
45
-
Latérale
-
Talons aux fesses ;
-
Enchaînements chorégraphiés
-
A aller jusqu'à la musculation
Corps de la leçon
Départ fente arrière, faire un battement en l'air sur la jambe libre
-
A bas niveau
-
A mi-niveau
-
Niveau bassin
Alterner gauche sur 8 temps, puis droite.
Combiner avec mouvements des bras.
Exécuter sur fente cotée et devant le même exercice.
Enchaînement des déplacements et des petits sauts :
-
Avancer deux pas, fente avant et petit saut en attitude ;
-
Reculer 2 pas, fente avant et petit saut en attitude ;
-
Aller à gauche et même chose ;
-
Aller à droite et même chose.
Etirement
Débout, fermeture et on plie gauche et puis droite,
Papillon,
Ecrasement facial.
Relaxation
Couché, les yeux fermés, penser à ce qu'on vient de faire aujourd'hui.
Observation
-
Au galop, les enfants ont tendance à plier leur jambe d'appui.
-
Au déplacement, ils ont tendance à se regrouper sur un même lieu.
-
Vu le désordre au bout de quelques minutes, nous avons décidé de mettre les enfants en rangée de 4
pour mieux diriger l'apprentissage, avec les mêmes séries de déplacement.
-
Mieux ils sont en ordre, mieux l'apprentissage est efficace.
-
Il est à noter que les déplacements se font toujours en fonction du "tempo".
SEANCE 3
Effectif : 28
Date : 23/11/02
Lieu : Gymnase Ankatso
46
Objectifs :travail d'orientation, fermeture, torsion
Durée : 20 à 30 mn
Matériel : Magnétophone
Musique : variétés malagasy
Dans ce travail, nous avons employé dans l'échauffement les travails de 2/2
Ouverture de la cage thoracique
Debout :
-
½ Plié, dos rond, bras le long du corps ;
-
Dérouler avec inspiration et lever bras jusqu'en haut ; en passage latérale
-
Ensuite, alterner les bras en obtenant une torsion du tronc.
Mobilisation articulaire
De bas en haut comme à la séance n°01.
Tous les mouvements sont exécutés en 2 x 8 temps.
Corps de la leçon
Debout : plié – grand plié – dos rond, paumes des mains touchent le sol, puis on tend les jambes sans décollés les
mains du sol.
Lancer jambe gauche, la main droite touche la pointe gauche et inversement.
Répéter le mouvement en :
-
8 temps ;
-
4 temps ;
-
2 temps ;
-
1 temps alternés.
Jambes écartées, mains en écartés, cette fois ci, c'est la main droite qui va vers le pied gauche tendu.
On fait le passage : Coté gauche – milieu – coté droite.
Fente arrière, les mains touchent le sol, on tend et plie les jambes sans enlever les mains du sol.
Puis alterner avec l'autre jambe.
Assis : jambes écartées, les mains en seconde ;
-
Le tronc s'approche du sol en avant, puis la main droite touche la pointe gauche et inversement.
-
Fermeture, les mains tiennent les pointes des pieds,
-
Plié en 2 temps ; puis tendu en 2 temps.
Couché : bras et jambes en seconde, le pied droit essaie de toucher la paume gauche, pieds toujours tendus.
Tous ces exercices se font en un tempo lent à cause de l'ampleur des mouvements.
47
Jambes réunis : balancer en fermeture arrière, puis en boule.
Etirement :
-
Couché en décubitus ventraux, mains posé au sol prés de la poitrine, on tend les bras sans enlever le
bassin ;
-
Etirement de chat ;
-
Quatre pattes, dos rond – dos creux, sur deux temps par mouvement.
Relaxation : couché comme ils veulent
-
Fermer les yeux ;
-
Essayer de dormir.
Observation
Les exercices par rapport à un camarade sont faits sans problème. Les moins de 8 ans ont quelques
problèmes de temps de réaction. Même si les exercices étaient intenses, nous n'avons pas remarqué des signes de
fatigue.
SEANCE 4
Effectif : 28
Date : 30/11/02
Lieu : Gymnase Ankatso
Objectifs : découvrir les différentes positions et gainage
Durée : 20 à 30 mn
Matériels : Magnétophone
Musique : variétés malagasy
Echauffement :
Recommencer les échauffements de la séance n°02
Corps de la leçon :
-
Assis buste droit, bras tendu en arrière, jambes tendues en avant, plié, tendu, descendre, monté et
descente du bassin
Travail sur 2 temps
Inverser et à répéter 4 fois.
-
Assis, jambes écartées, monter pied gauche, puis droite, puis bassin en 2 temps.
-
En position table ou crabe ;
-
Marcher en avant en 4 temps ;
-
Marcher en arrière en 4 temps ;
-
Marcher sur le coté, gauche et droite en 4 temps.
48
-
Appui facial, jambes écartées, on enlève les mains alternativement sur 2 x 8 temps ou la main en avant,
puis alterner avec la main gauche – droite.
- Jambes réunis, ramener les jambes 1 à 1 en 2 temps, s'éloigner avec les mains 1 à 1 en 2 temps, ramener
les bras en deux temps, s'éloigner les jambes en 2 temps .
-
Debout, face au mur, jambes réunis, tomber en avant et pousser le mur ;
On peut le faire en une jambe (fig. 24).
Alterner les jambes réunies, droites, gauches.
Etirement :
Assis en papillon, s'étirer les bras (triceps).
Observation
-
Les problèmes de tempo semblent être résolus ;
-
Tous les élèves commencent à s'adapter et leurs facultés d'imitation commencent à s'améliorer ;
-
Ils commencent à être à l'aise.
SEANCE 5
Effectif : 28
Date : 07/12/02
Lieu : Gymnase Ankatso
Objectif : familiariser avec les éléments de bases
Durée : 20 à 30 mn
Matériel : Magnétophone
Musique variétés malagasy
Echauffement :
Les mêmes que la séance 3.
Corps de la leçon :
-
Petit saut en ½ tour, puis progresser en 1 tour ;
-
On le fait sur un pied, puis sur les deux pieds ;
-
Petit saut en tournant sur place sur un temps doublé ;
-
On peut tourner sur deux pieds réunis et terminer en cloche pied ou en demi – plié ;
-
Travail de cloche pied, balancement sur demi-pointe, alterner avec les mains ;
-
Travail de coordination motrice, les membres supérieurs et inférieurs travaillent simultanément ;
Exemple :le pas suit le rythme normal,
-
Le bras gauche double en tapant sur les hanches ;
-
Le bras droit dédouble en faisant un mouvement de haut en bas, et changer.
49
Les jambes partent en écart (largeur des épaules) et ferment en temps normal ;
-
L'épaule double en alternant de haut en bas ;
-
La tête de droite à gauche dédouble.
Quand on fait le travail de coordination motrice, il faut d'abord faire maîtriser un mouvement avant d'entamer sur
l'autre.
SEANCE 6 et SEANCE 7
Daté du 14/12/02 et 21/12/02, ces deux séances se consacrent aux répétitions de ce que nous avons vu dans
les séances précédentes. Nous avons renforcé les exactitudes des mouvements et les corrections corporelles afin de
mieux se préparer au test d'évaluation finale.
SEANCE 8
La 8ème séance est une séance d'évaluation. Les procédés sont les mêmes que celle de l'évaluation initiale.
Le procédé d'observation est aussi le même et nous avons pu tirer les résultats donnés par les tableaux suivants :
Résultats du post - test
N°
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
Total des points
11
9
11
10
9
7
11
13
11
14
15
10
11
15
15
9
50
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
Tableau n°12 : Résultat du post test
9
12
15
15
11
14
10
10
10
14
12
14
Observation
Equilibre
Souplesse
BON
7
8
MOYEN
14
14
MAUVAIS
7
6
Tableau n°13 : Observation 2
Orientation
7
12
9
Esthétique
4
12
12
Rythme
5
13
10
TOTAL
15.5%
32.5%
22%
3.2. INTERPRETATION DES RESULTATS
Notre intervention, notamment dans l’amélioration de la psychomotricité des enfants de 5 à 14 ans par le
biais de l’aérobic, nous a permis de travailler sur la coordination motrice et les expressions gestuelles, utilisées
dans un enchaînement gymnique, de la cible que l’on a choisie. Habituer les enfants de 5 à 14 ans n’est pas chose
facile qu’on ait jugé nécessaire de conduire les élèves à s’y adapter étant donné que la musique est un stimulant
adéquat pour les motiver. L’efficacité de ce travail ne serait décelée sans la confrontation des résultats que l’on a
obtenus lors du test de niveau et post test. Ce qui nous amène au traitement mathématique des résultats recueillis et
à l’interprétation de ces derniers par la suite.
3.2.1. TRAITEMENT MATHEMATIQUE
Dans cette partie purement mathématique, étant donné que l’expérimentation est faite sur le même échantillon
mais traité dans des contraintes différentes, nous pensons que la comparaison des moyennes serait le meilleur
moyen nous permettant d’apprécier les bienfaits apportés par l’aérobic quant à la psychomotricité de l’enfant.
3.2.2. ANALYSE PRELIMINAIRE
51
Cette méthode consiste à vérifier le progrès de la coordination motrice et des expressions gestuelles dans
un enchaînement gymnique après avoir pratiqué l’aérobic d’une part, et à vérifier également si les élèves ont
acquis la notion du rythme d’autre part.
Pour ce faire, on souhaite comparer les moyennes d’un même échantillon observées à différents moments
et à différentes conditions. Aussi la démarche à suivre, au préalable, est-elle la suivante :
 Calculer tout d’abord la différence par paire des valeurs observées.
 Ensuite, calculer la moyenne md et l’écart - type sd de cette différence qui est donnés par les formules
ci-après :
md =
∑ xdi
n
et
sd =
∑ ni (xdi - md)²
n-1
md - µd
 Et enfin, appliquer la statistique Z ou t, soit
sd / √ n
En la comparant avec la valeur critique t0 du seuil ou Z0
NB : Si la taille de l’échantillon est <30, c’est la Loi de Student-Fisher (distribution de t) à n – 1 degrés de
liberté qui sera utilisée.
Par contre, si la taille de l’échantillon est ≥30, cette fois-ci, on utilisera la Loi Normale centrée réduite
(Z).
Une fois, ces paramètres étant calculés, nous allons procéder à la détermination de l’hypothèse nulle et voir
par la suite la règle qui doit régir notre décision.
Soit H0 l’hypothèse nulle,
H0 traduit l’inefficacité du travail proposé :
H0 : µd = 0
La règle de décision est déterminée par la comparaison de Z ou t =
md - µd
sd / √ n
Avec la valeur critique Z0 ou t0 de la table adéquate selon la loi adoptée.
REGLE DE DECISION
52
t ≥ t0
 Si
Z ≥ Z0 ,
 Si
H0 est à rejeter.
t < t0
Z < Z0 , accepter H0 .
Signification
Le rejet de l’hypothèse nulle signifie que l’aérobic contribue tout aussi bien à l’amélioration de la
psychomotricité des enfants de 5 à 14 ans qu’à la conduite de ces derniers à l’acquisition de la notion du rythme.
Le travail proposé a été donc efficace.
Si l’on accepte l’hypothèse nulle, cela veut dire que l’aérobic n’apporte rien à la psychomotricité, le travail
a été ainsi en vain.
3.2.3. APPLICATION
Supposons l’hypothèse nulle H0 : la pratique de l’aérobic ne contribue en rien sur la coordination motrice
et l’amélioration des expressions gestuelles des enfants ainsi que sur la capacité d’acquérir le sens du rythme.
Avant d’appliquer le test de comparaison des moyennes du groupe d’élèves observées avant et après la
pratique de l’aérobic qui est une distribution normale, nous allons d’abord essayer de récapituler les résultats des 2
tests dans le tableau suivant :
N°
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Note
Pré – test
5
8
10
7
8
6
7
8
9
10
Note
Post - Test
11
9
11
10
9
7
11
13
11
14
Différence d
(xdi – md)²
6
1
1
3
1
1
4
5
2
4
9
4
4
0
4
4
1
4
1
1
53
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
9
8
11
11
13
6
7
11
10
11
8
8
8
5
8
10
10
11
15
10
11
15
15
9
9
12
15
15
11
14
10
10
10
14
12
14
Total
Tableau n°14 : résultat des deux tests
6
2
0
4
2
3
2
1
5
4
3
6
2
5
2
4
2
3
84
9
1
9
1
1
0
1
4
4
1
0
9
1
4
1
1
1
0
80
Ensuite, procédons maintenant aux différents calculs préliminaires.
1°) Calcul de la moyenne de la différence
md = ∑ xdi
n
md =
84
28
=3
2°) Calcul de l’écart – type de la différence
∑ ni (xdi - md)²
n-1
80
sd =
= 1,72
27
3°) Calcul de t ou Z
La taille de l’échantillon est de 28 (<30) et la distribution du cours d’aérobic est normale, donc c’est le test
de Student t à n – 1 = 27 degrés de liberté (ddl) qui sera utilisé.
md - µd
t=
sd / √ n
3- 0
t=
1,72 / √ 28
t = 9.375
54
Or, la valeur critique t0 pour un seuil de 5% et ddl = 27 vaut 2,052.
En comparant t = 9,375 avec t0 = 2,052 ; on déduit que :
t > t0 donc H0 est à rejeter.
3.2.4. INTERPRETATION
D’après le traitement mathématique effectué ci-dessus, l’hypothèse nulle est à rejeter, ce qui veut dire que le
travail qu’on a proposé durant ces 7 séances d’aérobic a été fructifiant, autrement dit efficace. Les résultats
recueillis montrent que la pratique de l’aérobic joue un rôle prépondérant dans l’amélioration de la coordination
motrice et des expressions gestuelles des enfants de 5 à 14 ans.
L’aérobic permet également de donner à ces derniers la faculté de suivre un rythme, c’est-à-dire avoir le rythme
dans la peau.
Bref, l’aérobic contribue efficacement à l’amélioration de la psychomotricité des enfants de 5 à 14 ans.
3. 3. SUGGESTIONS
Les résultats de notre expérimentation nous montrent que l’aérobic tient une place importante dans
l’évolution de la psychomotricité. Mais où cela peut-il nous amener ? Le métier d’un professeur d’éducation
physique et sportive rejoint deux camps bien distincts :
-
D’une part, il touche l’éducation proprement dite lequel camp nous allons voir en premier lieu ;
-
D’autre part, le domaine du sport lui est bien attribué pour mettre en pratique toutes les théories ainsi
que les expérimentations faites jusqu’ici, jugées efficaces en vue d’améliorer la performance des
sportifs que ce soit celle des amateurs ou celle des sportifs de haut niveau
Pour ce faire, dans cette dernière partie, nous allons émettre des suggestions sur l’enseignement de
l’éducation physique et sportive et sur le rôle joué par l’aérobic dans le cadre de l’entraînement.
3.1. L’AEROBIC AU NIVEAU DE L’ENSEIGNEMENT D’EPS
Tout d’abord, il faut noter que "enseigner" vise un objectif final et c’est en connaissance de cette cause
que l’on essaie d’organiser au mieux le programme à proposer. Comme l’aérobic a un impact très important sur la
psychomotricité, serait-il avantageux de l’instaurer dans le programme scolaire ? Pour répondre à cette question et
en guise de suggestion, nous allons proposer le plan suivant :
-
Avoir un aperçu sur la pré scolarité ;
-
Inclure l’aérobic dans le programme scolaire ;
55
-
Former les moyens nécessaires à ces fins.
3.1.1. LA PRESCOLARITE
Après avoir fait l’expérimentation précédente, on a pu constater la présence de deux types d’établissements
scolaires : Publique et privé. Les résultats du pré test nous ont montré que la plupart des élèves qui ont réussi
fréquentent les écoles privées. Cela est dû sûrement au fait que ces élèves ont passé la classe préscolaire. Une
classe qui, jugée inutile, est la plus importante étant donné qu’elle est forgeur de la psychomotricité des enfants
dès leur plus jeune âge.
Aussi a-t-on déduit que la pré scolarité est une chose primordiale dans la formation ; nous pensons que
cette classe doit être intégrée tout au début du cursus de l’étude primaire. Celle-ci traitera spécialement la
coordination motrice des enfants en commençant par les travaux de coloriage, de collage,… Mais où l’aérobic
peut-il se placer ici ? Modifié, il sera utilisé comme moyen de distraction à l'aide de petits gestes. Les enfants de la
classe préscolaire s’useront de leurs mains ou de leurs pieds ou de leurs têtes…pour jouer ou pour exécuter des
petits mouvements d’ensemble.
3.1.2. L’AEROBIC DANS LE PROGRAMME SCOLAIRE
Ayant apprécié le fruit apporté par l’aérobic, nous pensons également à l’instaurer dans le programme
scolaire. On se dit peut être dans quelle partie, mais cela est déjà résolu en ce sens que le programme d’EPS
contient le cycle de l’AVEE (Action à Visée Esthétique et Expressive) qui comporte la discipline danse et
gymnastique sportive. Comme l’aérobic est une autre forme de la gymnastique, il gagne déjà sa part de marché
dans le volume horaire attribué à la gymnastique. 20 minutes d’aérobic par semaine seraient efficacement et
largement suffisantes pour forger ou éduquer la psychomotricité.
3.1.2.1. OBJECTIFS DU COURS D’AEROBIC
Répondant à toutes les visées de l’AVEE, l’aérobic cherche également à développer :
-
Une meilleure connaissance et acceptation de soi ;
-
Un meilleur ajustement de la conduite et
-
Une véritable autonomie dans le cadre de la vie sociale
Les exercices d’aérobic à proposer doivent donc faire intervenir différents facteurs tels que :
-
La perception : cela englobe la connaissance du corps, la perception auditive et visuelle, ainsi que la
perception de l’espace et du temps.
-
La transmission : cela mettra en cause la coordination motrice et la coordination oculo-manuelle.
56
-
L’exécution : ce facteur permet à l’enfant d’exécuter avec une certaine force, une certaine vitesse, une
certaine souplesse, une certaine habilité et avec un certain rythme.
Et tout cela nous amène à voir quel type de programme annuel doit-on proposer :
3.1.2.2. CONTENU DU PROGRAMME ANNUEL
Ici, on va donc s’efforcer d’obtenir :
-
Une parfaite conscience et le contrôle de son propre corps :
-
Bonne orientation ;
-
Latéralisation bien établie et
-
Bon ajustement postural.
-
Une structuration spatio-temporelle correcte.
-
Une bonne coordination motrice avec :
-
Une bonne coordination oculo-manuelle ;
-
Une maîtrise de l’équilibre ;
-
Un contrôle et une inhibition motrice volontaire ;
-
Un contrôle et une efficacité des diverses coordinations globales et segmentaires et
-
Un bon ajustement corporel.
Pour concrétiser tout ce qu’on a évoqué jusque là, on a pensé à proposer le plan annuel suivant :
 Travail sur la psychomotricité
L’enfant et son corps
Latéralisation : pour affermir la préférence latérale de l’enfant (droitier ou gaucher) :
dominance de la main, de l’œil, du pied.
Orientation du corps : les notions suivantes devront être abordées :
-
Devant, derrière un repère ;
-
A droite, à gauche ;
-
En haut, en bas ;
-
Sur, sous, au-dessus, au-dessous et
-
Entre, au milieu, autour.
Connaissance du corps : Les enfants devraient connaître et localiser :
-
La tête : bouche, yeux, nez, front, oreilles, menton, joues…
-
Le ventre, le dos ;
57
-
Les bras et les jambes.
Sentir son corps : pour la prise de conscience des articulations (coudes, poignets,
hanches…), des différents segments, de l’attitude, etc.
Image de son corps : (intériorisation)
Différentes étapes doivent être prises en considération :
-
Imitation directe (sensori-moteur) : reproduire une position d’après un modèle, autrement dit l’enfant
est tenu à interpréter.
-
Imitation différée : se mettre dans une position précisée au départ sans appui visuel, l’enfant est tenu à
s’user de son imagination.
-
Intériorisation : demander aux enfants à se dessiner dans une certaine position en l’absence d’un
modèle ou d’un acte.
L’enfant et l’espace
Découverte de l’espace : limites, formes, surfaces…
Organisation dans l’espace :
-
Modes de déplacement ;
-
Appréciation des distances.
Représentation graphique de l’espace.
L’enfant et le temps
Education rythmique (s’imprégner de ces notions à aborder les chants, musiques, rondes, jeux chantés, danses).
 Exercices de coordination motrice
Sauts – Franchissements
-
Saut en hauteur
-
Saut en longueur
-
Saut en profondeur
-
Franchissements de plusieurs obstacles
Lancers
-
Lancer loin
-
Lancer d’adresse
-
Jeux de ballon
58
Courses
-
Vitesse
-
Relais
-
Jeux de course
Equilibres
-
Statique
-
Cheminement
Agilité au sol
-
Quadrupédies
-
Roulades
Danses collectives
Jeux
Et c’est ce plan annuel de travail qui nous mène à voir si les professeurs d’EPS ont la capacité de
l’exécuter. D’où, la formation des professeurs.
3.1.3. LA FORMATION DES PROFESSEURS
Pour l’instant, rares sont ceux qui sont aptes d’enseigner la gymnastique et notamment l’aérobic. Cette
discipline était auparavant négligée et le nombre de ceux qui s’y sont intéressés était également minime. Etant
donné que l’aérobic est une autre forme de la gymnastique, nous pensons qu’il serait mieux de former dans ce sens
les professeurs d’EPS. Leur apprendre également comment enseigner les enfants selon leur âge, lequel critère
souvent leur façon de se comporter, serait essentiel. Cela dans le but de pouvoir satisfaire les besoins de catégorie
d’enfants suivant leur principe de vie, autrement dit suivant leur âge et leur mentalité. Mais quels seraient les
moyens appropriés à ces formations ?
Les formations à donner aux professeurs d’EPS doivent être axées sur deux choses :
-
d’une part, on doit former les professeurs à maîtriser l'enseignement de l’aérobic ;
-
d’autre part, ils doivent recevoir une formation sur la psychomotricité de l’enfant et sur la façon à
adopter pour réaliser le programme annuel proposé précédemment.
59
Après réflexion faite, ces professeurs d’EPS sont tous certifiés, c’est-à-dire, ils ont reçu au cours de leur
formation pédagogique les techniques nécessaires à tout cela. Mais vu que depuis longtemps, la gymnastique ait
été ignorée, il mérite que ces professeurs reçoivent des stages complémentaires.
Le premier stage s’agit donc d’une formation en aérobic. On propose aux professeurs d’EPS un stage
comprenant plusieurs séances d’aérobic. Ils vont suivre des cours d’aérobic et pratiquer dorénavant l’aérobic dans
son sens propre du terme. Huit séances seraient largement suffisantes pour leur donner le goût de ce qu’est
l’aérobic, pour leur donner les différentes techniques d’enseignement de l’aérobic et finalement pour leur
apprendre à suivre un rythme quelconque.
Par ailleurs, le second stage ne durera que 3 à 5 jours selon la capacité des stagiaires. Cette formation
touchera les manières que doivent adopter les professeurs face à chaque type de classe d’âge. Ils y acquerront
également des astuces et/ou techniques appropriées à la réalisation du programme annuel d’aérobic à mettre en
œuvre.
S’il en est ainsi pour l’enseignement, comment l’aérobic influence-t-il le sport ?
3.2. L’AEROBIC AU NIVEAU DU SPORT
Sur le plan sportif, l’aérobic peut contribuer à l’amélioration de la performance des athlètes ou des sportifs.
Pour ce faire, on va voir l’aérobic prendre la place de l’échauffement et comme moyen de maintien du corps.
3.2.1. L’AEROBIC COMME ECHAUFFEMENT
Etant donné que 26 minutes d’aérobic équivalent à 40 minutes de course, il serait mieux que l'on pratique
l’aérobic en guise d’échauffement. Ainsi, non seulement les sportifs s’échaufferont mais aussi tout leur corps aura
subi quelques pressions physiques après avoir bougé pendant quelques minutes. Cela affectera leur coordination
motrice tout en l’améliorant. La musique ôtera tous les signes de fatigue et de stress qui pourraient bien se
présenter ; et le rythme stimulera encore plus ces sportifs.
3.2.2. L’AEROBIC : MOYEN DE MAINTIEN DU CORPS A TOUT MOMENT
Les sportifs ont subi des exercices physiques hautement qualifiés durant leur pratique du sport, et cela a
modifié ou plus précisément augmenté leur rythme cardiaque. Aussi que ce soit pendant leur entraînement, ou
pendant les intersaisons ou lorsqu’ils projettent d’arrêter le sport, ils ont besoin de maintenir tout aussi bien leur
forme que leur état de santé. Le fait d’interrompre subitement le sport est mortel pour les sportifs, il faut donc
qu’ils diminuent progressivement autant la durée de leur travail que son intensité afin de pouvoir faire régresser le
rythme cardiaque qui était assez important auparavant. Et cela revient à proposer l’aérobic comme moyen leur
permettant de maintenir leur corps en bonne santé et peut-être une jeunesse infinie.
60
CONCLUSION GENERALE
Depuis des années d'efforts, les chercheurs, motivés par la présomption d'une insertion sociale et
professionnelle, ne s'avouent point vaincus ; ils remettent en question les connaissances, les théories, les formes
d'investigations scientifiques et techniques dans l'espoir de pouvoir comprendre l'univers des enfants.
Dans le travail que nous avons entrepris ici, nous n'avons pas cherché ces univers là pour poursuivre
notre recherche, mais nous avons débuté à partir de ce qui existe. Il ne suffit pas de les comprendre, il faut vivre
avec eux et jouer à leur façon. Ensuite, les orienter progressivement vers des jeux d'instructions. Le jeu est un
excellent moyen pour faciliter l'épanouissement des possibilités physiques de l'enfant, pour satisfaire son besoin
d'exprimer, de créer, de bouger et de provoquer l'apprentissage social.
La forme d'apprentissage qu'on a utilisé dans notre recherche est l'aérobic qui est une des éducations
physiques les plus en vogue en ce moment. La particularité de notre étude c'est qu'au lieu d'enseigner les grandes
personnes, nous avons essayé d'expérimenter les enfants principalement de la classe d'âge de 5 à 14 ans. D'après
les résultats que nous avons pu tirer de notre expérimentation, la méthode de l'aérobic est efficace pour
l'amélioration de la psychomotricité de ces enfants âgés de 5 à 14 ans. Malgré les difficultés qu'on a pu
rencontrer durant notre travail (manque de matériel, d'installations, …), nous avons terminé à temps notre
recherche et atteint notre objectif.
Vu ce soit disant résultat positif, il ne faut pas crier victoire aussi vite car ce n'est que le début d'un
long chemin plein d'obstacles. La question qu'il faut poser maintenant, c'est "quelle sera la continuité de notre
travail ?". Nous proposons donc aux futurs impétrants de poursuivre la recherche avec une telle proposition, par
exemple,
-
L'aérobic comme échauffement général pour l'amélioration de la pratique gymnique ;
-
L'impact psychophysiologique de la musique dans la pratique sportive ;
-
Correction de l'expression gestuelle par la méthode aérobic ;
-
Implantation de l'aérobic à l'école ;
-
Création de la fédération malgache d'aérobic.
Enfin, l'aérobic ne doit pas rester une discipline commerciale. Il doit contribuer au
développement de l'éducation à Madagascar.
61
ANNEXE I
Tableau d'observation des résultats du test de niveau
N°
équilibre/4
souplesse/4
orientat°/4
esthétq/4
rythme/4
Total/20
1
1
2
1
1
0
5
2
2
2
2
1
1
8
3
4
1
2
2
1
10
4
3
1
3
0
0
7
5
1
3
2
1
1
8
6
0
0
3
1
2
6
7
2
1
2
2
0
7
8
2
3
1
1
1
8
9
2
2
2
3
0
9
10
1
2
2
4
1
10
11
1
3
1
2
2
9
12
2
2
2
1
1
8
13
3
1
3
3
1
11
14
1
3
1
4
2
11
15
4
1
2
2
4
13
16
0
2
1
2
1
6
17
3
0
1
1
2
7
18
3
3
1
3
1
11
19
1
4
4
1
0
10
20
4
1
4
1
1
11
21
2
2
3
1
0
8
22
1
3
2
1
1
8
23
2
1
1
3
1
8
24
2
1
0
1
1
5
25
4
1
0
1
2
8
26
1
4
1
2
2
10
27
1
4
4
1
0
10
28
3
4
1
3
2
11
ANNEXE II
Tableau d'observation des résultats du post test
N°
équilibre/4
souplesse/4
orientat°/4
esthétq/4
rythme/4
Total/20
1
4
2
3
1
1
11
2
3
1
2
1
2
9
3
2
3
3
1
2
11
4
3
3
1
1
2
10
5
2
1
3
2
1
9
6
1
1
1
2
2
7
7
1
4
4
1
1
11
8
1
3
1
4
4
13
9
1
3
2
2
3
11
10
3
4
4
1
2
14
11
4
3
2
1
4
15
12
1
3
1
2
3
10
13
3
1
2
3
2
11
14
4
4
4
1
2
15
15
4
4
1
4
2
15
16
3
1
3
1
1
9
17
1
2
3
3
0
9
18
3
3
2
3
1
12
19
2
4
4
1
4
15
20
4
2
4
4
1
15
21
3
2
4
1
1
11
22
1
3
2
4
4
14
23
2
2
1
3
2
10
24
2
4
1
2
1
10
25
4
1
1
2
2
10
26
2
4
2
2
2
14
27
3
2
4
2
1
12
28
4
4
1
1
4
14
BIBLIOGRAPHIE
LIVRES
1. CARRASCO (R) : "Gymnastique de 3 à 7 ans", Revue EPS, Paris1997, 337p
2. CLANEt (P) : "Mini guide du cardiotraining", Editeur OREC, France 1997, 82p
3.
Christiane (B) : "Le rythme en éducation physique et sportive", 3ème édition,
Paris 1974, 129p
4. DELAFONTAINE (J) : "Manuel de la Réeducation psychomotrice", Maloine s,a Editeur,
Paris 1976, 352p
5. GILMORE (C.P) :Exercising for fitness", Time-life books Editors, Alexandria 1981, 176p
6. GUILLAUME (P) : "La psychologie de la forme", Flammarion, Paris1937,234p
7. HEGEL : "La peinture, la musique", Edition Aubier-Montagne, Paris1965, 260p
7. LAMOUR (H) : "Traité thématique de pédagogie de l'EPS", Vigot, Paris1986, 310p
9. LE BŒUF (JC) : "Fiche d'éducation physique et sportive à l'école", Edition de l'école,
Paris 1977, 96p
10. LEPLAT (E.W) : "La formation par l'apprentissage", PUF 1970
11. MAIGRE (A), Destrooper (J) : "L'éducation psychomotrice", 1ère édition, presse
universitaire de France, 1975, 198p
12. Mc GEOCH (J.D) : "The psychology of human learning", New York, 1942
13. PIERON (h) : "Vocabulaire de la psychologie", PUF, 1968
14. RIOUX (G), Chappuis (R) :"Les bases psycho-pédagogique de l'éducation corporelle",
Paris 1974
15. SCHMID (A.B) :Gymnastique rythmique sportive", Vigot, Paris 1978, 439p
16. SCHMIDT (R) : "Apprentissage moteur et performance" :Vigot, Paris1993
17. THILL (E), Thomas (R), Caja (J) : "Manuel de l'Educateur sportif", collection sport+
enseignement, Vigot 6ème édition, Paris 1985, 704p
18. THILL (E), Thomas (R), : " L'Educateur sportif", collection sport+ enseignement, Vigot ,
Paris 2001, 704p
19. VINEL (C) : "Les jeux et l'enfant de 5 à 12 ans", Edition Amphora, Paris 1980, 125p
20. VINEL (C) : "L'education motrice de 3 à 7 ans", Edition Amphora, Paris 1983, 149p
DOCUMENTS ET COURS
21. Accompagnement des programmes d'éducation physique et sportive II, classe de 2nd,
1ère et terminale, centre national de documentation pédagogique, 2002,
22. Division programmation, circonscription scolaire, Tananarive ville
23. Dr Leboulch : "La coordination motrice", cours d' EPS à l'Université de Dinard, 1976
24. La motricité chez l'enfant de la naissance à 6 ans", documents études 2ème édition, 1973
25. Le petit Larousse COMPACT, nouvelle édition, 1995
26. M, RAMAROJAONA, Cours de physiologie, 1ère année, 1998/1999
27. M. RANDRIANANTOANINA, Cours de psychologie, 2ème année, 1999/2000
28. Monssié (N) : Revue santé, 1978
29. Programme scolaire, classe de 11ème, à partir de l'année scolaire 1996/1997, MEN
MEMOIRES
30. RAMANAKOTO Lantoniaina Tony : "Contribution à l'amélioration de la pratique
gymnique par le biais d'une création d'un matériel pédagogique adapté à
Madagascar", 2002
31. RAMPARANY Saraela : "Contribution des fondamentaux à l'amélioration de l'activité
gymnique pour l'implantation de la gymnastique sportive à Madagascar", 1995
32. RAVOAHANGY Manantsoa Pierrot Vidoc : "Proposition de nouveaux types
d'échauffement général en vue de mieux rentabiliser la pratique de la gymnastique
artistique à Madagascar", 2002
33. RAZAFY Randrianaivo Annick Lucile : "La danse comme moyen thérapeutique
dans le développement psychomoteur des enfants handicapés mentaux",1992
SITES INTERNET
34. http://[email protected]
35. http://www.google.com
36. http://www.membres.lycos.fr
37. http://www.multimania.com
38. http://www.sciensport.net
1996, 125p