Télécharger l`article de presse la montagne 17 aout 2011
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8 MERCREDI 17 AOUT 2011 LA MONTAGNE POMPADOUR. Journée du chapeau. SPECTACLE DE RUE Pompadour organise, dimanche pro chain, à l’hippodrome, la journée du chapeau. Celleci se traduira par un concours gratuit, ouvert à tous, qui se déroulera l’aprèsmidi, précédé d’un piquenique, à 12 heures. De nom breux prix récompenseront les cou vrechefs les plus hippiques, élégants, extravagants, écolos… Inscriptions, à 14 h 30, à l’accueil de l’hippodrome. ■ TOURNÉE. En Corrèze. Après avoir traversé un bout de la France, la jeune compagnie, Loin et c’est très bien, pose ses valises en Corrèze, et vient ravir les oreilles et le cœur des Corréziens, avec son specta cle pour toute la famille, La Fille à tête de bateau. Un spectacle où enfants et parents s’amuseront, s’étonneront et surtout voyageront grâce à une his toire peu commune, celle d’une fille née avec un navire à la place de la tête, dont les passagers lui papotent dans la tête… Prochaines représentations : aujourd’hui, Meyssac, 20 h 30, sous la halle ; de main, Masseret, 20 h 30, au camping ; vendredi, Ro sier d’Égletons, 20 h 30 ; samedi, Eyrein, 20 h 30, parking de la salle des fêtes. Durée : 50 minutes. ■ Corrèze Actualité POMPIERS ■ Une proposition de Bruxelles voudrait imposer un changement de statuts aux volontaires Une directive européenne allume le feu Malgré une disposition législative protégeant le statut des pompiers volontaires, Bruxelles voudrait le modifier. Tous les soldats du feu sont vent debout. forte pourtant les pompiers vo lontaires dans leur statut : leur activité « repose sur le volonta riat et le bénévolat », et « n’est pas exercée à titre professionnel mais dans des conditions qui lui sont propres ». Une voix dissonante Adrien Larelle L [email protected] a majorité des avis concor dent. Du pompier le moins gradé à l’officier en pas sant par les responsables politiques, ils considèrent cette directive comme une aberra tion. « Cela me fait très peur » est une phrase qui revient dans beaucoup de bouches. Robert Penalva, conseiller général et président du conseil d’adminis tration du Service départemen tal d’Incendie et de Secours (SDIS) se dit « remonté comme une pendule ». Si cette directive est appliquée, « cela va porter un coup fatal au volontariat qui est un complé ment indispensable aux profes sionnels dans le milieu rural ». La Corrèze compte 1.354 pom piers dont 1.200 volontaires, autant dire qu’ils forment le so cle principal numériquement des effectifs. Un repos obligatoire de onze heures ? « Il faut le dire, ce sont les vo lontaires qui font tourner la boutique dans un centre com me le mien. Cette réforme re mettrait en cause tout le systè me », témoigne ce chef d’un COLÈRE. L’adoption de la directive mettrait les sapeurs-pompiers face à des problèmes d’organisation. centre composé uniquement de volontaires, sous couvert d’ano nymat. Le principal point d’achoppe ment ? La directive européenne en question obligerait les pom piers à observer un repos de onze heures entre la fin de leur emploi et le début de leur gar de, en caserne ou d’astreinte au bip. « Comment voulezvous que les gens qui travaillent puis sent assurer ? », s’indigne Robert Penalva. Se pose quand même la question de la sécurité. Ne vautil pas mieux des pompiers reposés et lucides ? « Le système a fait ses preuves depuis très longtemps. Je ne pense pas qu’on puisse taxer les pompiers d’inefficacité. Et cela, c’est le maillage des centres de secours qui le permet », poursuit le pré sident du SDIS. L’autre point qui sera difficile à mettre en œuvre, d’après les PHOTO D’ARCHIVES soldats du feu, c’est la transfor mation du volontariat en un emploi classique. Cela impli querait à la fois une modifica tion de la rémunération, pas sant d’un paiement à la vacation à un véritable salaire. Et son corollaire, l’imposition puisque jusqu’à présent, les va cations ne sont pas soumises à l’imposition. Une loi française appliquée depuis le 21 juillet dernier con Dans ce concert de désappro bations, une voix se fait enten dre pour soutenir le projet. C’est celle de l’intersyndicale menée par SUD. « Cette directi ve va permettre de respecter le droit du travail. Jusqu’à présent, le volontariat ressemble à du travail au noir légalisé. Cela va poser des problèmes forcément, mais il aurait fallu se poser la question de la politique vers le volontariat plus tôt », assure Ré gis Vidal, le secrétaire national de SUDPompiers. Avec par exemple, une plus large mise à disposition des sapeurspom piers volontaires par leurs em ployeurs, public ou privé. Cette directive européenne ne poserait pas des problèmes qu’en France. Mais le modèle hexagonal d’organisation des secours est unique, ce qui com plique forcément les choses. ■ ■ REPÈRES La directive européenne. Une directive est un élément de droit émanant du Conseil de l’Union Européenne. Elle donne des objectifs à atteindre aux pays membres, avec un délai pour que les gouvernements aient le temps d’adapter leurs réglementations. Ce que la directive pourrait changer pour les volontaires L’adoption de la directive européenne entraînerait une profonde modification du statut des pompiers volontaires. La directive de Bruxelles est contestée sur deux points prin cipaux. Le premier, selon lequel pompier volontaire deviendrait un emploi classique. Ce qui si gnifierait que le temps d’activité serait encadré. Par conséquent, un salaire sera versé au pompier et non plus une vacation en fonction du temps de travail et de l’activité. Du même coup, ce salaire serait soumis à impôt, ce qui n’est pas le cas jusqu’alors. Autre conséquence, un repos compensatoire obligatoire de REPOS. La directive en imposerait onze heures entre deux emplois. ARCHIVES onze heures serait imposé entre les deux emplois : celui hors des pompiers et celui au sein de la caserne. La plupart d’entre eux ne pourraient pas assurer de garde la nuit. Inversement, ceux qui travaillent la nuit ne se raient pas disponibles le jour. Ces modifications implique raient donc d’augmenter le nombre de pompiers profes sionnels ou de changer les rap ports entre pompiers volontai res et employeurs. Se poserait à ce momentlà la question du coût : « Sur quels critères on va se baser ? Qui va payer ? Je ne suis pas sûr qu’un salaire attire davantage, on de vient pompier plutôt par voca tion. La question est de savoir qui supportera les coûts », s’in terroge Robert Penalva, le prési dent du SDIS. ■ ■ EN CHIFFRES Corrèze. Le département compte 1.319 sapeurs-pompiers, dont 1.061 volontaires. Les professionnels sont uniquement répartis entre les centres de Brive, Tulle et Ussel. Au total, la Corrèze regroupe 36 centres de secours. En 2010, ils ont assuré 12.553 interventions dont une majorité de secours à personne. Correze