ft_121025_vds_ca_fto

Transcription

ft_121025_vds_ca_fto
Groupe France
Télécom - Orange
La Voix du
Fédération syndicale des activités postales et des télécommunications
25/27, rue des envierges - 75020 - Paris
Tél : 01 44 62 12 00 - Fax : 01 44 62 12 34 - Site public : www.sudptt.fr - Intranoo : sud.francetelecom.fr
24 octobre 2012
La direction veut faire
monter La pression !
on nous laisse entendre
qu'il suffirait de baisser
la tête pour laisser
passer l'orage en 2013
et voir la croissance
arriver en 2014 !
mais nos dirigeants se
sont déjà trompés dans
un passé récent !
plusieurs questions se
posent pour les deux
ans qui viennent.
comment redéfinir
vraiment le projet du
groupe ? sous quelles
contraintes la direction
va-t-elle vouloir
soumettre le personnel,
alors qu'elle continue à
verser des dividendes ?
alors que france
télécom reste
l'opérateur de référence
pour les investissements
télécoms de demain,
est-il logique de voir
l'entreprise soumise
aux pressions des
marchés internationaux
via la Bourse ?
même si les bénéfices
restent confortables,
l’entreprise attend des
jours meilleurs pour ses
actionnaires, et espère
desserrer l’étau en
faisant payer les grands
acteurs américains
d’internet. elle compte
aussi sur les
régulateurs français et
européens pour
maintenir les prix
d’interconnexion et de
dégroupage notamment.
mais dans ce contexte
difficile de toutes parts,
les salaires, l'emploi et
les conditions de travail
resteront les enjeux des
mois qui viennent pour
les salarié-es du
groupe.
Spécial
C.A.
Résultats du 3ème trimestre et prévisions pour 2013 et 2014
Avis de gros temps
pour les salarié-es du groupe!
Le Conseil d’Administration du 23
octobre s’est déroulé dans une météo sous «alerte Orange» ! La crise
économique est bien là avec en plus
une concurrence exacerbée sur le
marché des télécoms.
TENIR FACE AUX INVESTISSEURS
ET AUX BANQUIERS...
Les ambitions que Stéphane Richard avaient affichées sous l'appellation «Conquêtes 2015» sont fortement
impactées par la crise et par la baisse
des prix liée à la concurrence qui fait
rage en Europe. Le chiffre d'affaires
recule de 3,7% sur les 9 premiers mois
de l'année dont 1,1% dû à la baisse des
ventes, tout particulièrement en France,
en Europe et sur les entreprises.
Ces effets ont leur origine à l'extérieur de l'entreprise, la direction du
groupe a voulu résister au détournement des actionnaires en maintenant
un dividende élevé, et en tenant des
propos rassurants jusqu'à la limite.
Cette limite est aujourd'hui dépassée et
le groupe annonce qu'il distribuera
0,8 euros par action sur les deux ans
qui viennent. Ce n'est pas une concession aux exigences des syndicats (dont
les demandes avaient été rejetées encore en mai dernier) mais c'est le retour de l'obsession de la dette, de l'inquiétude sur le cash.
Ainsi, en plus de la contrainte liée
aux actionnaires et à leur éventuelle insatisfaction face au cours de l'action,
s'ajoute aujourd'hui celle des marchés
de la dette avec des risques d'avoir à
payer des frais financiers plus élevés si
les agences de notation décidaient de
dégrader la note de France Télécom.
EN RÉDUISANT LES COÛTS
Mais Stéphane Richard n'annonce
pas que cela : ainsi le programme d'économie Chrysalid risque de se transformer en chenille dévoreuse d’emplois,
en particulier dans le réseau de distribution, sous prétexte de rationalisation
et d'augmentation de la productivité.
Pour mémoire 4 000 recrutements sont
prévus en 3 ans, alors que 9 000 départs en retraite sont annoncés. L'augmentation des salaires en France viserait l'inflation pour les bas salaires, la
participation et l'intéressement seraient
impactés et le plan d'actions gratuites
au mieux reporté. Ce régime sec sera
appliqué en France mais aussi dans les
autres pays d'Europe, d'Afrique et du
Moyen Orient, l'objectif étant de la
baisse des coûts et la mutualisation des
activités qui pourrait se faire au détriment d'activités qualif iées dans les
pays émergents.
AVEC DES INVESTISSEMENTS...
Si le groupe maintient une politique
d'investissements ambitieuse, plusieurs
questions ne sont pas réglées.
Le déploiement du haut débit fixe
et mobile reste mesuré, de même que
les bénéfices immédiatement attendus
de la vente de ces services. Mais la
question du raccordement des zones
les moins couvertes reste une question
posée largement par les collectivités
locales comme par le gouvernement.
La direction est pressée de ne rien faire
en ce sens, cherchant à rentabiliser au
mieux son réseau cuivre et ses équipements 3G actuels.
Au delà, elle garde la main sur l'étalement de ses engagements d'investissements.
VOUS AVEZ DIT «CONQUÊTE» ?
Dans les faits, au delà de ce vague à
l'âme lié aux résultats et aux ambitions
2015 en recul, c'est le projet stratégique qui semble prendre l'eau.
n déploiement haut débit au ralenti,
n investissement dans les contenus
limité et erratique (Deezer et Dailymotion),
n attente des annonces en matière de
R&D et de la sortie de la nouvelle box,
n volonté de participer au Monopoly international mais dans un contexte
d'absence de disponibilités de cash.