Cyberaddictions et sommeil chez les étudiants : 3 étudiants sur 10

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Cyberaddictions et sommeil chez les étudiants : 3 étudiants sur 10
Communiqué de presse du 21 novembre 2013
Enquête santé / Vie étudiante / Chiffres clés
La santé des étudiants en 2013
8ème enquête nationale
Cyberaddictions et sommeil chez les étudiants :
3 étudiants sur 10 alertés par leur entourage
sur leurs habitudes face aux écrans.
EmeVia publie aujourd’hui, en partenariat avec l’Institut CSA, son enquête de référence sur la
santé des étudiants en France. Cette 8e édition révèle la situation des étudiants face au sommeil et
la cyberaddiction.
Depuis 1999, emeVia publie tous les deux ans une enquête santé réalisée auprès d’un échantillon
de 50 000 étudiants. L'objectif de ces enquêtes est de mieux connaître l'état de santé des
étudiants ainsi que leurs pratiques des écrans et des jeux.
Cette 8ème édition met en évidence la corrélation forte entre le sommeil et la
cyberaddiction.
Alerte aux cyberaddictions : 31,3% des étudiants critiques et critiqués sur leurs
habitudes face aux écrans
L’alerte vient plus de l’entourage que de l’autocritique : les critiques par l’entourage touchent 24,5% des
étudiants alors qu’ils ne sont que 8,5% à s’autocritiquer.
Il y a une forte différence entre les hommes et les femmes (35,5% versus 17,0%) : les étudiants étant
plus sujets aux critiques que les étudiantes.
L’autocritique des habitudes de jeux et/ou d’écrans par les étudiants eux-même est nettement moins
différenciée avec 10,7% chez les étudiants et 7,0% chez les étudiantes.
Ce taux de critiques (autrui et/ou soi-même) de 28,3% monte à :
 43,7% chez ceux qui jouent au moins deux fois par mois à des jeux en réseaux sans univers
persistant
 et jusqu’à 56,9% chez ceux qui jouent à des jeux en réseaux avec univers persistant.
Joue à des jeux en réseau sans
univers persistant
Joue à des jeux en réseau avec
univers persistant
Pour les joueurs de casual games, c’est à partir à partir d’une pratique de plusieurs fois par semaine que
les critiques s’élèvent à 31,3%.
Joue à des casuals games
Pour Facebook, le taux maximum de critiques atteint 33,5% chez ceux qui consultent en permanence.
Consulte Facebook
Pour la suite des analyses, on a retenu comme critère de détection des cyberaddictions, le fait d’être
critique ou critiqués sur les habitudes face aux écrans. Ainsi, le groupe des étudiants dit
« cyberaddicts » regroupe :



Les étudiants dont leur entourage a déjà critiqué leurs habitudes d’écrans,
Ceux qui ont eux-mêmes critiqué leurs habitudes d’écrans,
Ou ceux qui ont été critiqués à la fois par leur entourage et par eux-mêmes.
Un impact notable sur le sommeil : les « cyberaddicts » sont 2 fois plus nombreux à
déclarer qu’ils «dorment mal » que les « non cyberaddicts »
Les « cyberaddicts » sont 37,5% à ressentir qu’ils dorment mal versus 20,4% pour les non cyberaddicts.
L’impact de la fréquentation des réseaux sociaux sur le sommeil est plus important que celui des jeux :

Ce sont chez les joueurs de casual games jouant tous les jours ou presque que l’on trouve le
plus fort impact sur le sommeil avec 34,8% d’entre eux qui déclarent mal dormir. Vient ensuite
le fait d’être sur « Facebook en permanence » avec 27,1%de « mauvais dormeurs » parmi eux

Cette proportion baisse à 23,3% chez les joueurs en réseaux avec univers persistant jouant au
moins 2 fois par mois et 21,3% chez les joueurs en réseaux sans univers persistant jouant au
moins 2 fois par mois
La prévalence de l’obésité (IMC >30) est plus élevée chez les étudiants critiqués
pour leurs comportements face aux écrans
La prévalence de l’obésité s’élève à 3,1% chez ceux qui sont critiqués par leur entourage quand elle se
situe à 2,4% chez ceux qui n’ont jamais eu de critiques.
La prévalence de l’obésité varie selon le type d’activités sur écran :
 Jusqu’à 6,3% chez les étudiants qui jouent tous les jours ou presque à des jeux en réseaux avec
univers persistant,
 5,5% pour ceux jouant à des jeux en réseaux sans univers persistant,
 et enfin 3,9% pour les casual games1.
On observe un écart léger chez ceux qui consultent Facebook en permanence : 3,4%
1
Casual games : ce sont des petits jeux vidéo simples et très accessibles qui s'adressent à tous les publics (famille,
enfants, adolescents, adultes, seniors). On les retrouve sur des supports très différents : consoles, ordinateurs, téléphones
mobiles et internet. Les casual games ne requièrent aucune compétences ou expertises particulières pour y jouer.
Jeux avec univers persistant : Un monde persistant désigne un monde de jeu vidéo qui ne s'arrête jamais. On le trouve
dans les MMOG (Massively Multiplayer On-line Game, jeu en ligne multijoueurs). Il vit et évolue tout le temps, même
quand le joueur se déconnecte du jeu. Même si un joueur se déconnecte, les autres joueurs continuent de jouer et le
monde continue d'évoluer.
% d'obésité
% d'obésité
6,3%
5,5%
3,9%
3,4%
Joue à des jeux avec
Joue à des jeux sans Joue des casuals games Consulte Facebook en
univers persistant tous univers persistant tous
tous les jours ou
permanence
les jours ou presque
les jours ou presque
presque
Contact:
Emevia :
Benjamin Chkroun, Délégué Général d’emeVia. 01 44 18 37 87 ou 06 63 58 77 09
[email protected]
Béatrice Travailleur, Coordinatrice Nationale Promotion de la Santé d’emeVia. 01 44 18 37 87 ou
06 98 03 45 56.
[email protected]
A propos d’emeVia
EmeVia représente les mutuelles étudiantes de proximité : MEP, MGEL, SMEBA, SMENO, SMEREB,
SMERAG, VITTAVI
Elles ont trois missions principales:
- La gestion du régime de Sécurité Sociale.
- L'offre d'une garantie complémentaire santé.
- La mise en place d'actions en promotion de la santé.
Les mutuelles étudiantes de proximité gèrent le régime étudiant de Sécurité Sociale de près de 850 000
étudiants et offrent une garantie complémentaire santé à près de 250 000 d’entre eux.
Chaque année, plus de 1 200 actions de promotion de la santé sont conduites auprès des étudiants et
410 000 étudiants échangent personnellement avec un animateur santé