Le dossier de presse

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Le dossier de presse
Dossier de presse du 21 novembre 2013
Enquête santé / Vie étudiante / Chiffres clés
La santé des étudiants en 2013
8ème enquête nationale
Un lien entre les la pratique des écrans et des jeux et le sommeil
EmeVia publie aujourd’hui, en partenariat avec l’Institut CSA, son enquête de référence sur la
santé des étudiants en France. Cette 8e édition révèle la situation des étudiants face au sommeil et
la cyberaddiction.
Depuis 1999, emeVia publie tous les deux ans une enquête santé réalisée auprès d’un échantillon
de 50 000 étudiants. L'objectif de ces enquêtes est de mieux connaître l'état de santé des
étudiants ainsi que leurs pratiques des écrans et des jeux.
Cette 8ème édition met en évidence la corrélation forte entre le sommeil et la
cyberaddiction.
Une cyber-activité à double visage
Les étudiants sont plus nombreux que les étudiantes à jouer aux jeux en réseaux, que ce soit avec
univers persistant1 ou sans ainsi qu’aux jeux d’argent en ligne. En revanche, les étudiantes sont plus
nombreuses à jouer aux casuals game (type Tetris, puzzle, démineur…) que les étudiants.
En revanche, la cyberaddiction des réseaux sociaux est beaucoup plus équilibrée entre les étudiants et
les étudiantes.
1
Casual games : ce sont des petits jeux vidéo simples et très accessibles qui s'adressent à tous les publics (famille,
enfants, adolescents, adultes, seniors). On les retrouve sur des supports très différents : consoles, ordinateurs,
téléphones mobiles et internet. Les casual games ne requièrent aucune compétences ou expertises particulières pour y
jouer.
Jeux avec univers persistant : Un monde persistant désigne un monde de jeu vidéo qui ne s'arrête jamais. On le
trouve dans les MMOG (Massively Multiplayer On-line Game, jeu en ligne multijoueurs). Il vit et évolue tout le temps,
même quand le joueur se déconnecte du jeu. Même si un joueur se déconnecte, les autres joueurs continuent de jouer
et le monde continue d'évoluer.
A noter que 21,0% des étudiants consultent en permanence Facebook. Les étudiantes sont 24,2% à le
consulter en permanence contre 16,2% des étudiants.
Cyberaddiction et critiques des habitudes de jeux/écrans
L’alerte vient plus de l’entourage que de l’autocritique : les critiques par l’entourage touchent 24,5% des
étudiants alors qu’ils ne sont que 8,5% à s’autocritiquer.
Il y a une forte différence entre les hommes et les femmes (35,5% versus 17,0%).
En revanche, l’autocritique par les étudiants de leurs habitudes d’écrans et/ou de jeux est moins
différenciée entre les hommes et les femmes.
Ce taux de critiques (autrui et/ou soi-même) de 28,3% monte à :
 43,7% chez ceux qui jouent au moins deux fois par mois à des jeux en réseaux sans univers
persistant
 et jusqu’à 56,9% chez ceux qui jouent à des jeux en réseaux avec univers persistant.
Joue à des jeux en réseau sans
univers persistant
Joue à des jeux en réseau avec
univers persistant
Pour les joueurs de casual games c’est à partir à partir d’une pratique de plusieurs fois par semaine que
les critiques s’élèvent à 31,3%.
Joue à des casuals games
Pour Facebook, le taux maximum de critiques reste au niveau de 33,5% y compris chez ceux qui
consultent en permanence.
Consulte Facebook
Ceci éclaire sur l’écart entre les 2 cyberaddictions :


Les jeux en réseaux
Les réseaux sociaux
L’accès est différenciant sur les jeux en réseaux mais pas sur les réseaux sociaux.
Les étudiants cyberaddictifs sont :
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

Des étudiants dont leur entourage a déjà critiqué leurs habitudes d’écrans,
Qui ont eux-mêmes critiqué leurs habitudes d’écrans,
Ou qui ont été critiqués par leur entourage et par eux-mêmes.
Les étudiants cyberaddictifs sont ceux ayant reçu des critiques de l’entourage sur leurs habitudes
d’écrans et de jeux et/ou ayant eux-mêmes estimés leurs habitudes problématiques.
28,7% des étudiants sont cyberaddictifs, ils sont 71,3% à ne pas être cyberaddictifs et donc à n’avoir
jamais eu de critiques sur leurs habitudes.
Les étudiants cyberaddictifs sont plus nombreux à avoir joué jouer aux jeux en réseaux au cours des 12
derniers mois. En revanche les étudiants non cyberaddictifs sont tout aussi consommateurs des réseaux
sociaux (notamment de Facebook) que les étudiants cyberaddictifs.
En effet, 90,5% des étudiants non cyberaddictifs ont un compte Facebook contre 90,9% des étudiants
cyberaddictifs.
Le clivage se fait entre la consultation tous les jours ou presque et la consultation en permanence :


Les non cyberaddictifs sont 25,8% à consulter Facebook tous les jours ou presque contre 18,5%
des cyberaddictifs
En revanche, les cyberaddictifs sont 24,5% à consulter Facebook en permanence contre 19,6%
des non cyberaddictifs
Près d’un étudiant sur 4 déclare mal dormir
25,1% des étudiants interrogés ont déclaré « mal » ou « très mal » dormir. Ils sont également 57,5% à se
sentir fatigués après une nuit de sommeil habituelle.
Les étudiantes déclarent dormir moins bien et être plus fatiguées que les étudiants :
82,6% des étudiants déclarent ressentir de la somnolence dans la journée que ce soit régulièrement
(14,6%) ou occasionnellement (68,0%).
Impact du sommeil sur le moral des étudiants
On note une corrélation forte entre la qualité du sommeil et la perception de l’avenir ainsi que la gestion
du stress. En effet, les étudiants ayant une mauvaise qualité de sommeil ont également une perception
négative de l’avenir et ont plus de mal à gérer leur stress.
On retrouve également une très forte corrélation entre la qualité du sommeil et le fait d’avoir eu des
pensées suicidaires.
Prévention sur le sommeil : sport et cyberconsommation
Un impact notable sur le sommeil : les « cyberaddicts » sont plus nombreux à déclarer qu’ils
«dorment mal » que les « non cyberaddicts » : les « cyberaddicts » sont 30,6% à ressentir qu’ils
dorment mal vs 23,4% seulement pour les non cyberaddicts.
Un impact plus important de la fréquentation des réseaux sociaux sur le sommeil que les jeux.
L’impact sur le sommeil varie aussi avec le type de cyber activité :
 Ce sont les joueurs de casuals games jouant tous les jours ou presque qui déclarent le plus fort
impact sur le sommeil avec 34,8% d’entre eux qui déclarent mal dormir suivis par ceux qui sont
sur « Facebook en permanence » (27,1%)

Cette proportion baisse à 23,2% chez les joueurs en réseaux avec univers persistant jouant au
moins 2 fois par mois et 21,2% chez les joueurs en réseaux sans univers persistant jouant au
moins 2 fois par mois
La prévalence de l’obésité (IMC >30) est plus élevée chez les étudiants critiqués pour leurs
comportements face aux écrans :
Elle s’élève à 3,1% chez ceux qui sont critiqués par leur entourage quand elle se situe à 2,4% chez ceux
qui n’ont jamais eu de critiques.
Une prévention du sommeil à travers le sport :
Les étudiants pratiquant une activité sportive dorment mieux que ceux n’en pratiquant pas :

63,1% des étudiants déclarant bien dormir pratiquent une activité sportive régulière contre 57,3%
des étudiants déclarant mal dormir.
Contact:
Emevia :
Benjamin Chkroun, Délégué Général d’emeVia. 01 44 18 37 87 ou 06 63 58 77 09
[email protected]
Béatrice Travailleur, Coordinatrice Nationale Promotion de la Santé d’emeVia. 01 44 18 37 87 ou
06 98 03 45 56.
[email protected]
A propos d’emeVia
EmeVia représente les mutuelles étudiantes de proximité : MEP, MGEL, SMEBA, SMENO, SMEREB,
SMERAG, VITTAVI
Elles ont trois missions principales:
- La gestion du régime de Sécurité Sociale.
- L'offre d'une garantie complémentaire santé.
- La mise en place d'actions en promotion de la santé.
Les mutuelles étudiantes de proximité gèrent le régime étudiant de Sécurité Sociale de près de 850 000
étudiants et offrent une garantie complémentaire santé à près de 250 000 d’entre eux.
Chaque année, plus de 1 200 actions de promotion de la santé sont conduites auprès des étudiants et
410 000 étudiants échangent personnellement avec un animateur santé