La Forge, un havre de paix pour un lexicographe : Emile Littré Un

Transcription

La Forge, un havre de paix pour un lexicographe : Emile Littré Un
Un ministre
du roi au
Pont de
Vaux
Charles Gravier, comte de Vergennes, ministre des
Affaires Etrangères de Louis XVI (ministère d’état),
très apprécié du roi (il avait un appartement à
Versailles), acquit par succession la propriété du Pont
de Vaux en 1779. On peut imaginer, un modèle réduit,
les fastes de l’époque au château lors des séjours de ce
haut personnage en ce lieu…
Un lieu la Forge, et une famille, Michon

La Forge, un havre de paix pour un lexicographe : Emile Littré
Ami de Louis Marie Michon, Littré a enrichi son dictionnaire lors de séjours à
la Forge où passe la rivière la Somme, avec le mot « bouler ».
« A ce moment, M. Littré était absent, en Bourgogne, chez son ami le Docteur Michon »
Extrait de la revue « La philosophie positive » - tome 6 - 1870
Louis Marie Michon
1802-1866
Emile Littré
1801-1881
Un
chirurgien passionné d’agriculture : Louis-Marie Michon
Chirurgien de vocation, ayant côtoyé les plus grands en ce XIXème siècle riche en progrès, a aussi
cherché à améliorer l’agriculture.
« Ce fut dans le petit jardin du presbytère que
Michon prit le goût du jardinage et de
l’agriculture (…) il avait loué dans le quartier de
l’observatoire un petit jardin (…) il y avait un
interne de garde au jardin, donnant ses soins aux
graines, aux fleurs, aux poules d’espèces rares,
aux lapins surtout, que Michon avait entrepris de
perfectionner. » Extrait de l’éloge de LM Michon
dans « Mémoire de la société de chirurgie de
Paris »

« Il aimait l’agriculture ; c’est
à lui que le département de
Saône
et
Loire
doit
l’introduction de la race bovine
Durham »
Extrait de l’Année Scientifique
et Industrielle 1867
Race Durham/Shorthorm
Une distillerie de topinambour à la Forge
Joseph Michon, fils de de Louis-Marie Michon, avec ce même goût du savoir et sur des
sujets divers mais surtout liés à l’agriculture, a fait des essais sur le topinambour.
En Corse « En 1886 j’ai récolté une trentaine de graines, que j’ai partagées entre le Muséum d’Histoires naturelles et
Monsieur Henry Vilmorin, après en avoir gardé huit pour mes propres expériences. »
Extrait du bulletin de la Société Nationale d’Agriculture 1894
Joseph Michon
1836-1904
C’est à la Forge, propriété de son frère Louis, que la culture du topinambour fût réalisée, et
la distillerie installée.
Dans une enquête agricole du ministère (série départementale 1867), à la question « la production des alcools y
jouent-elles un rôle considérable ? » la réponse est « il ne s’en fabrique pas sinon dans le canton d’Issy L’Evêque,
où M. Michon, membre du conseil général, vient d’établir une fabrique d’alcool de topinambour ».
Pourquoi nos parents ou grands-parents ont consommé tant de topinambours pendant la guerre ?
Le topinambour ne se conserve pas quand il est arraché, contrairement aux pommes de terre. Les Allemands prenaient donc toutes
les pommes de terre mais laissaient les topinambours.

Un autre visage de l’histoire …
Le Général de Gaulle, blessé à la jambe en août 1914 à Dinant
(Belgique), aurait pu être amputé. Edouard Michon, chirugien à l’hôpital Saint
Joseph à Paris, l’a opéré et ainsi sauvé sa jambe…
Edouard Michon
1868-1954

« Quand il est parvenu, au bout de ses trois longs jours, à l’hôpital Saint Joseph à Paris, le
professeur Michon, grand spécialiste de son temps, qu’il a opéré, lui a appris : « vous avez eu de la
chance de ne pas avoir contracté la gangrène après temps de délais passés sur un brancard et d’être
tombé sur moi. Un autre vous aurait peut-être coupé la jambe. » » Extrait du livre « De Gaulle mon
père » par Philippe de Gaulle
Une carrière entièrement vouée au Musée du Louvre : Etienne Michon
Etienne Michon, né à Marly sous Issy, fils de Joseph Michon, a été « un spécialiste éminent
qui démêlait les secrets des Antiques du Louvre ». Extrait de la notice sur la vie et les travaux de E. Michon par A.
Merlin page 524.
Etienne Michon
1865-1939
Presque 50 ans au Musée du Louvre, avec de hautes fonctions : attaché au département des
antiquités grecques et romaines de 1889 à 1936 avec la charge de conservateur à parti de 1919,
titulaire de la chaire d’archéologie grecque et romaine de l’Ecole du Louvre de 1911 à 1928.
Parmi son œuvre : de très nombreuses publications, l’organisation de « l’avenue » qui
conduit à la Victoire de Samothrace, la réorganisation des collections du département des
antiquités grecques et romaines avec 16 salles de sculpture grecque inaugurées en 1936.
Il éclaircit l’histoire embrouillée et obscure de la Vénus de Milo.
Avenue qui conduit à la Victoire
de Samothrace
Suppliante Barberini entrée au
Louvre par à E. Michon
La Vénus de
Milo
Le Parthénon
La tête dite Laborde (située sur le
fronton du Parthénon) mise en valeur
au Louvre par E. Michon

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