La société Bio Apply a développé un sac multi

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La société Bio Apply a développé un sac multi
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24 heures | Lundi 17 juin 2013
Economie vaudoise
Ecologie
La société Bio Apply a développé
un sac multi-usage organique
No 1 suisse du sachet
compostable,
l’entreprise
de Gland a produit
un cornet
réutilisable
et biosourcé
Frédéric Vormus
Bio Apply est le principal producteur suisse de sachets à usage unique biodégradables. Il compte la
plupart des grandes enseignes
comme clients. L’entreprise produit aussi les compobags, ces petits sacs verts 100% biodégradables
et 100% compostables utilisés
pour se débarrasser des déchets
organiques. Afin de compléter sa
gamme, la société, basée à Gland,
vient de développer un sac à multiples usages, plus épais (40 microns), non plus biodégradable
mais biosourcé, soit entièrement
d’origine végétale. Ce produit permet un bilan CO2 optimisé de 70%
par rapport au polyéthylène que
l’on retrouve dans la majorité des
sacs en plastique traditionnels. De
plus, il est particulièrement adapté
à l’incinération et au recyclage.
Vaisselle compostable
Pour Frédéric Mauch, directeur et
fondateur de Bio Apply, le prix fait
également partie des avantages de
ce nouveau produit: «Le sac biosourcé n’est que de 10% à 15% plus
cher qu’un sac en plastique. Le
shopper (ndlr: sachet à utilisation
unique donné aux caisses des supermarchés) coûte 30% de plus
Les alternatives au plastique,
dont le bannissement
se répand de plus en plus,
ont le vent en poupe. DR
que son correspondant plastique.» Fondée en 2006, Bio Apply
s’est spécialisée dans la création
d’alternative au plastique et aux
produits à base de pétrole. La société, qui compte quatre employés à plein-temps, a aussi développé en parallèle de la vaisselle compostable.
Les sacs représentent encore
l’essentiel de l’activité de Bio Apply. Frédéric Mauch a bien anticipé le bannissement du plastique, qui se répand de plus en
plus. En effet, comme les sacs en
plastique mettent plus de 400 ans
pour commencer à se dégrader,
de nombreux pays ont commencé
à les interdire. En Suisse, une motion du parlement fédéral vise à
les supprimer aux caisses des supermarchés. «Pour l’heure, l’interdiction n’a pas été appliquée.
L’incidence sur le chiffre d’affaires ne se fait donc pas encore sentir», explique le directeur.
Toujours attentif aux nouvelles
tendances, Frédéric Mauch se
trouve actuellement en Californie.
Il développe Bio Apply Polymers,
une excroissance de Bio Apply,
qui offre des services de consulting et de distribution de polymères biosourcés, le but étant de s’affranchir des plastiques d’origine
fossile dans les objets de tous les
jours. La présence de nombreuses
sociétés de design industriel permet à Frédéric Mauch de nouer de
précieuses collaborations. Il
compte également sur le développement des imprimantes 3D, qui
vont de plus en plus utiliser de la
matière première d’origine biosourcée, pour assurer le futur de
Bio Apply.
La prophylaxie dentaire au cœur d’une stratégie mondiale
En collaboration avec le
La société EMS, à Nyon,
fabrique des appareils
dentaires et médicaux pour
l’urologie et l’orthopédie.
Elle mise sur ses
technologies non invasives
pour doper sa croissance
VC1
Contrôle qualité
L’été sera
chaud
L
es principaux
marchés boursiers
ont corrigé depuis
plus de deux
semaines. Les reculs
sont généralement contenus,
bien que certains indices
accusent des pertes avoisinant
une dizaine de pour-cent. Tous
les prétextes sont bons pour des
investisseurs qui sont désormais
sur la défensive: la Réserve
fédérale américaine (Fed)
envisage une diminution du
rythme de ses rachats d’actifs,
la Banque du Japon n’en fait pas
assez alors qu’elle a annoncé un
doublement de son bilan et, de
surcroît, un tribunal de
Karlsruhe pourrait mettre des
bâtons dans les roues de la
Banque centrale européenne.
«Lespectrede1994
planeànouveau
etl’histoirerappelle
auxinvestisseurs
qu’unkrach
obligatairealieu
touslesdixans
depuis1984»
Entreprises
tournées
vers le monde
Chez EMS – Electro Medical Systems –, à deux pas du terrain de
l’Asse, à Nyon, on n’a qu’un mot
en bouche: prophylaxie. Spécialisée dans la prophylaxie dentaire,
la société a pour profession de foi
de concevoir et fabriquer des appareils de soins professionnels
permettant des traitements sans
douleur à des prix abordables.
Cette approche guide également la division médicale de la société, qui développe diverses gammes d’instruments de précision
pour l’urologie – traitement des
calculs rénaux –, l’orthopédie, la
médecine sportive et vétérinaire.
«L’essence de notre société est
de fournir les moyens pour des
traitements prouvés cliniquement, abordables, avec des méthodes peu invasives et sans douleur, affirme Antoine Preisig, responsable de la division dentaire
d’EMS. Nous pensons que la prophylaxie dentaire peut apporter
énormément, au-delà de l’usage
quotidien de la brosse à dents.
Dispensée régulièrement par des
professionnels, elle permet chez
la plupart des gens de garder des
dents naturelles toute leur vie et
d’éviter les implants. De plus, ces
soins servent de prévention car
beaucoup de maladies sont liées à
des infections buccales et transmises par les voies sanguines dans
d’autres parties du corps.»
Dans ce domaine, EMS produit
principalement deux types d’instruments: des appareils de détartrage à ultrasons, vendus sous le
nom de Piezon, ainsi que divers
appareils de nettoyage et d’«aéropolissage», dans la gamme AirFlow, qui fonctionnent par jet
Perspective
sur les marchés
Michel Thierrin*
L’usine d’assemblage et de logistique de la société EMS est située dans la zone industrielle de Nyon. VANESSA CARDOSO
Les appareils d’EMS dédiés
à la prophylaxie dentaire ont
rapidement trouvé place
dans les cabinets des
médecins dentistes suisses.
La société leur augure un
développement prometteur
dans les pays émergents.
V. CARDOSO
d’un mélange d’eau, d’air et de
poudre. Les derniers modèles
permettent une pénétration sans
douleur sous la gencive grâce à
une microbusette à usage unique.
Dans les instruments de détartrage, la société de Nyon veut se
distinguer de ses concurrents par
la précision des microvibrations
induites à la pointe de l’aiguille. Là
encore, une question de confort
pour le patient: il faut éviter que
les vibrations latérales ne martèlent la dent.
Née dans le berceau de l’horlogerie, à la vallée de Joux, EMS
mise sur le savoir-faire et la précision suisse dans la micromécanique. La société est née en 1981 de
l’association d’un Allemand,
Bernd Bühner, et d’un Français,
Pierre Mabille, l’ingénieur qui a
mis au point le «principe piézocéramique» pour l’élimination du
tartre dentaire par vibrations.
Le premier s’est occupé de
l’expansion mondiale de l’entreprise. Il en est toujours le propriétaire et président, même s’il est en
train de préparer sa succession.
Les premiers produits d’EMS, appelés à faciliter considérablement
le travail des hygiénistes, ont
trouvé rapidement place dans les
cabinets de dentistes. En 1996, la
société déménageait à Nyon. Elle
avait besoin d’espace et souhaitait
se rapprocher de l’aéroport. Actuellement, elle compte deux bâtiments dans cette ville: son siège,
qui regroupe la direction, l’administration, les finances, le marketing et la vente, et l’usine d’assemblage et de logistique, située dans
la zone industrielle.
EMS emploie près de 200 personnes sur ces deux sites, dont
une trentaine d’ingénieurs en
R&D, sur un total de quelque
370 collaborateurs dans le
monde. Elle distribue ses produits
dans une centaine de pays et possède des filiales en Italie, en Espagne, en Allemagne et aux EtatsUnis. Elle a des sites de production en Allemagne et dans le Jura
français, où elle fabrique des accessoires et sous-ensembles. EMS
a aussi un petit site d’assemblage
en Chine, d’où sortent ses produits pour les pays émergents, ce
qui lui facilite les validations.
Selon Antoine Preisig, la croissance en Europe s’est ralentie depuis 2009, mais, en Asie, elle reste
très forte. La société ne publie
toutefois aucun chiffre. Des pays
comme la Chine ou l’Inde, dit-il,
possèdent un énorme potentiel
dans la prophylaxie dentaire. EMS
est convaincue que, même sur ces
marchés, ses appareils sont rapidement amortis.
La gamme de prix des appareils dentaires fabriqués en Suisse
se situe grosso modo entre 1200
francs et 8000 francs. Pour l’instrumentation médicale, cela
grimpe entre 20 000 francs et
45 000 francs. Sur le site de Nyon,
les employés assemblent les multiples composants provenant de
sous-traitants. Un travail fait essentiellement à la main car les séries produites – 600 appareils par
mois – restent limitées.
Jean-Marc Corset
Les obligations ont aussi bu la
tasse. Mai 2013 n’est-il pas le
moins bon 12e mois depuis 1990
pour les emprunts américains?
Le spectre de 1994 plane à
nouveau et l’histoire rappelle aux
investisseurs qu’un krach
obligataire a lieu tous les dix ans
depuis 1984. Rappelons que,
avant février 1994, la Fed ne
commentait pas ses décisions.
Cette hausse de taux, qui avait
pris de court les acteurs financiers, était accompagnée pour la
première fois d’un communiqué.
Un remake de 1994 nous semble
cependant peu probable. Les
marchés financiers sont mieux
préparés à un changement de
politique monétaire en raison de
publications de comptes rendus
devenues systématiques après
chaque réunion. La situation
économique est aussi différente
et ne justifie pas une hausse
brutale du loyer de l’argent; la
croissance aux Etats-Unis
marque le pas, le taux de
chômage est encore élevé et les
craintes inflationnistes sont
faibles.
Le 2e semestre devrait
s’accompagner d’une remontée
graduelle des taux d’intérêt. La
gestion obligataire s’en trouvera
d’autant plus délicate. L’été sera
sans doute crucial car les actifs
risqués réagissent toujours mal
lorsqu’une Banque centrale
normalise sa politique.
* Stratégiste financier BCV
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