A : La problématique financière. B : Le diagnostic financier. C

Transcription

A : La problématique financière. B : Le diagnostic financier. C
CHAPITRE 5 : La fonction financière.
Plan :
A:
B:
C:
D:
La problématique financière.
Le diagnostic financier.
Les prévisions financières.
La communication financière.
Intro :
La fonction finance jouit d’une place particulière dans la structure et le fonctionnement d’une
E, et pourtant, c’est une fonction qui n’est jamais entièrement déléguée par le direction
générale. Ce statut particulier tient au fait qu il lui appartient de maîtriser l’intégralité de la
contrepartie monétaire de toutes des activités industrielles et commerciales de l’E. de cette
maîtrise dépendent la continuité et la survie de l’E.
En effet, la sanction est trop grave pour être déléguer par la direction générale qui, par ailleurs
a le monopole des relations avec les actionnaires, avec lesquels elle définit la stratégie de l’E.
la fonction comptable met à la disposition de la fonction financière l’essentiel des
informations dont cette dernière a besoin. La fonction financière utilise donc la banque de
données de la fonction comptable. Son autonomie est alors limitée. Toute défaillance de
gestion, quelle soit commerciale, industrielle ou d’une autre nature, est financière. Si l’E a des
difficultés financières, ce n’est pas ni de la faute du trésorier ou encore du banquier, mais de
l’E prise dans sa globalité.
A La problématique financière.
1 Les flux monétaires et la trésorerie.
a) La solvabilité :
Une dépense est un prélèvement de monnaie sur une encaisse. Une recette est un ajout de
monnaie sur une encaisse. L’encaisse est alors un stock de monnaie disponible à un moment
donné. L’encaisse initial est augmenté des recettes et diminué des dépenses pendant l’exercice
de la période et donne l’encaisse final. L’ensemble des flux monétaires (variation d’encaisse
de la période) constituent la trésorerie. Lorsque la trésorerie est nulle ou négative, l’E est dite
en cessation de paiement (elle ne peut plus assurer la continuité des échanges, et est en
situation d’insolvabilité : elle n’est plus à même de payer toutes les dettes parvenues à
échéances)
La solvabilité correspond à l’aptitude pour un agent éco d’assurer en permanence les
paiements qui sont la contrepartie d’un échange de bien ou de service (échanges de bien et
service, investissement / achat d’une matière 1re). La situation d’insolvabilité arrête le
paiement des dettes mais est à même de mettre en cause la survie de l’E.
b) L’accumulation des actifs.
L’investissement est la création d’un capital industriel dont l’usage va s’étendre sur plusieurs
exercices. La dépense pour un investissement a pour contrepartie la création d’un actif
physique ou incorporel. Les stocks de matière ou de produits nécessaires à la production
correspondent à des immobilisations de monnaie à court terme. Les immobilisations et stocks
sont des actifs corporels ou incorporels qui constituent le capital économique de l’E.
L’investissement provoque une augmentation des actifs entraînant ainsi une augmentation des
stocks : il s’agit d’un besoin supplémentaire de monnaie et donc d’une variation de l’encaisse.
c) Le crédit inter-entreprise.
Les échanges se font rarement sur la base d’un paiement comptant. La contrepartie monétaire
est souvent décalée dans le temps : un fournisseur peut accorder un crédit à son client en
acceptant de se faire payer plus tard, c’est à dire de recevoir plus tard le règlement donné.
On appelle créance : encaissement de monnaie différé. Le client doit de l’argent à l’E.
On appelle dette : désencaissement / remboursement de monnaie différé. Le client reçoit de
l’argent.
Au fur et à mesure que les clients règlent leurs dettes, leur encaisse augmente, en revanche, au
fur et à mesure que l’E paye ses dettes, leur encaisse baisse. La variation en sens inverse des
créances et dettes constitue la variation de l’encaisse sur une période. Le mécanisme de
crédits inter-entreprise est important en France ou les délais de paiements sont en fonction des
professions, entre 1 et 3 mois. Ce système de relation fragilise les E, qui deviennent
interdépendantes de la survie des autres.
d) Les crédits bancaires.
Pour couvrir le besoin de données lié au cycle d’exploitation, l’E peut faire appel au crédit
bancaire : les banques vont donc prêter de l’argent à court terme. Ces prêts permettent à l’E
d’augmenter leur capacité d’encaisse et donc leur trésorerie.
e) Le financement.
Lorsque le site d’exploitation de l’E est instable et demande des renouvellements en terme de
besoins monétaires, l’E se tourne alors vers le capital et / ou l’emprunt. Elle va alors
s’adresser aux agents éco qui disposent d’éxedents monétaire et qui acceptent d’investir. Il
s’agit d’un financement à moyen / long terme. L’ensemble des opérations monétaires qui
portent sur la solvabilité et le financement des E et de la responsabilité de la fonction
financière à qui il appartient de gérer ses flux et maintenir l’équilibre.
2 Les mécanismes financiers.
a) Le coût du capital.
Tous les mécanismes fondamentaux qui régissent les échanges et l’accumulation du capital,
résultent de la règle suivante : la renonciation à une liquidité en contrepartie d’une
rémunération est égale au taux d’intérêt augmenté d’une prime de risque. On appelle coût
moyen pondéré du capital le coût résultant de la pondération suivante :
(coûts des capitaux propres + coût de l’endettement net) / (total des ressources)
Le coût des emprunts net est égal au taux d’intérêt.
Coûts des capitaux égaux au taux capitalisation des résultats attendus par l’E (taux de
rentabilité exigé par les actionnaires).
b) Théorie générale de la valeur.
Investissement = X
Période 1 = X + X*t = X(1+T) = X1.
Période 2 = X(1+T) + X(1+T)* T = X1(1+T) = X(1+T)²
Période n = Xn = X(1+T)n
On appelle X la valeur actuelle et X(1+T)* la valeur acquise. L’actualisation correspond à
l’évaluation d’une somme future aujourd’hui.
Combien vaut 1 000€ dans 5 ans aujourd’hui ?
A la fin d’une période (t + n) = Y
Combien investir pour avoir Y dans n périodes ?
Période n – 1 = Y / (1+T)
Période n – 2 = Y / (1+T)²
Période 0 = aujourd’hui Y0 : Y / (1+T)n
3 La rentabilité.
L’objectif financier de toute E est à la fois de couvrir le coût des emprunts et de rémunérer les
actionnaires. Transposé au bilan, cela signifie que la rentabilité de l’actif doit couvrir le coût
du passif. Si cette rentabilité est insuffisante, l’E s’appauvrit. Ainsi, rentabilité et solvabilité
sont 2 contraintes fondamentales que doit gérer la fonction financière. Il existe différentes
mesures à la rentabilité dont :
La rentabilité financière / des capitaux propres = (résultat net) / (capitaux propres)
La rentabilité économique mesure la rentabilité de l’ensemble des capitaux investit
(capitaux propres et dettes financières) = [(rentabilité) x (capitaux propres)]
B Le diagnostic financier.
Pour anticiper les flux monétaires et s’assure du maintient d’un niveau de rentabilité suffisant,
l’E doit disposer d’instrument d’appréciation de la situation et tenter d’en prévoir les
évolutions. L’est le domaine de l’analyse financière est directement issu de l’info comptable.
L’analyse financière est constante sur le passé et son usage est le plus souvent d’ordre
externe. L’analyse financière peut mettre en évidence l’existence de risques potentiels. Des
problèmes financiers signifient que l’E a une défaillance de son activité.
1 La situation financière.
a) Le patrimoine.
La structure du patrimoine répond à une double distinction :
- Les actifs immobilisés à durée de vie longue par rapport aux actifs
d’exploitation.
- Les actifs physiques par rapport aux actifs financiers et incorporels.
b) Le passif.
La distinction fondamentale oppose les capitaux propres qui n’ont pas de remboursement aux
dettes dont l’échéance de remboursement est à plus ou moins log terme. Dans le contenu des
capitaux propres, il convient de distinguer :
- Le capital apporté par les associés lors de la création de l’E.
- Les bénéfices non distribués mis en réserve ou en attente de distribution.
- Les réserves résultant des traitements comptables ayant pour conséquences
l’enrichissement de l’E.
c) L’équilibre du bilan.
Il est mesuré par le rapport : (capitaux permanents) / (immobilisation)
(capitaux permanents capitaux propres + endettement a long terme (+d’un an)).